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15 décembre 2019 7 15 /12 /décembre /2019 06:00

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Dès ma prime jeunesse, moi qui n’est jamais connu la guerre, mon grand-père revenu de la boucherie de Verdun, mon père blessé par éclat d’obus, mon frère sur la ligne Morice en Algérie, ont tenus des armes, ils n’en ont jamais parlé, je me suis enfoui dans les livres d’Histoire pour tenter de comprendre la  folie des hommes, ce siècle meurtrier, l’holocauste, et très vite la guerre civile espagnole m’apparut comme la mère de ces atrocités. 

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Choqué par la guerre, le Catalan Antoni Campañà avait toujours refusé de publier ses témoignages photographiques du conflit d’il y a quatre-vingt ans. Elles ont finalement été retrouvées au fond d’un garage d’une maison de famille.

 

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Selon le quotidien catalan La Vanguardia, il s’agit « du dernier grand trésor photographique de la guerre civile espagnole » (1936-1939). Lors de la démolition d’une maison ayant appartenu à Antoni Campañà sont apparues, au fond du garage, deux boîtes rouges contenant plus de 5 000 photos, la plupart des négatifs, mais également plusieurs centaines de tirages.

 

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Des clichés traumatisants

 

Le photographe, mort en 1989, avait publié quelques photos du conflit à Barcelone, notamment pour La Vanguardia, puis avait cessé. « Il était républicain, démocrate et croyant, écrit le site El Diario.es. Mais l’expérience traumatisante du conflit ainsi que l’utilisation [à des fins de propagande] que faisaient les deux camps de ses photos ont fait qu’il a préféré les oublier. »

 

« Il n’a jamais voulu que l’on apprenne qu’il avait fait de photos de la guerre », témoigne son fils Antoni dans La Vanguardia.

 

Aujourd’hui une sélection de ces photos “cachées” vient de faire l’objet d’un livre, en catalan, publié par l’éditeur barcelonais Comanegra : La Capsa Vermella (“La Boîte rouge”). Les photos ont été sélectionnées, expliquées et contextualisées par le journaliste Plàcid Garcia-Planas, l’historien Arnau Gonzàlez i Vilalta et le photographe David Ramos.

 

« Mais pourquoi, alors qu’Antoni Campañà ne voulait plus entendre parler de ces photos, ne les a-t-il pas détruites ? » s’interroge La Vanguardia. Le quotidien évoque une explication possible :

 

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Même si elles étaient pleines de tristesse et d’amertume, les détruire aurait signifié détruire son regard. Se détruire lui-même.

 

La suite des photos ICI 

 

 

« Ces yeux furent pour nous la première annonce des nombreuses exactions commises pendant la guerre civile. Des injustices, des assassinats, une ribambelle de cruautés qui se déchaînèrent et firent remonter en surface la part la plus abjecte de l’être humain. Les pires choses imaginables se produisirent alors. Des folies collectives et des bassesses individuelles d’une férocité déchirante. On tua au nom de la révolution, de la religion, de l’ordre nouveau fasciste de droite, du surprenant totalitarisme de gauche. On tua au nom de tout, de n’importe quoi et de rien du tout. Je vais vous dire une chose : ce fut une insulte à toutes les valeurs et à tous les droits de l’homme. Oui, il y eut de l’infamie des deux côtés. Aussi bien dans mon camp que dans l’autre. Je vous assure que oui. N’allez pas croire que j’ai perdu la mémoire et que je n’en ai pas honte. Vous vous tromperiez cruellement à votre tour… »

 

« … je vais être sincère avec vous : jamais jusqu’à aujourd’hui, je n’ai entendu la voix des fascistes qui ont gouverné l’Espagne pendant quarante ans par le sang de cette guerre demander pardon pour leur responsabilité dans tous ces massacres, qui se prolongèrent longtemps après la victoire. Jamais. Et je n’ai jamais entendu le moindre regret des catholiques non plus, ni une mise au point critique des communistes, ni des républicains de telle ou telle tendance, qui furent cependant souvent responsables d’incroyables atrocités. Alors ce n’est pas moi qui vais me mettre à présent à rendre responsables les miens, les groupes libertaires de tout ce qui s’est passé. Pendant plus de soixante ans, tous les acteurs de cette époque ont transformé le mouvement anarchiste en grandiose décharge où chacun est venu déverser ses propres immondices, pour mieux les cacher. Et il faudrait que ce soit moi qui vienne maintenant y épandre mes propres remords ? Non ! Il n’en est pas question. »

 

 

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14 décembre 2019 6 14 /12 /décembre /2019 06:00

Ancien Jesus petit bébé en cire  Sujet vintage de crèche image 0

Les mots délicieusement surannés

Lorsque ça n’allait pas comme elle le voulait ou qu’elle se fâchait : « Doux Jésus » implorait ma sainte mère qui ne blasphémait jamais contrairement aux hommes qui ne s’en privaient pas lançant des bordées de bondiou de bondiou

 

Là où elle est le titre de ma chronique va lui faire implorer Jésus pour qu’il me pardonne.

 

Bien sûr ici c’est le petit Jésus, le poupon rose et souriant de la crèche flanqué de sa mère Marie,  de Joseph, du bœuf et l’âne.

 

Pas de père Noël chez nous mais cet enfant conçu par l’opération du Saint Esprit. Commode puisque jamais au grand jamais la sexualité, ma sexualité fut un sujet abordé par maman, même lorsque je commençai à orner mon lit de carte de France.

 

Et pourtant je savais tout de celle de nos bêtes, j’aidais le pépé Louis à vêler les vaches, j’accompagnais la mémé Marie lorsqu’elle décida de mener Grisette la chèvre au bouc, les chevaux laissaient traîner leur monstrueux vis chez le maréchal-ferrant, on castrait le cochon, le jard se tapait les cannettes avec sa queue en tire-bouchons…

 

La chape était lourde et imperméable.

 

Alors, j’ai bien conscience en ce temps de l’Avent que chroniquer sur une expression surannée, tombée en désuétude c’est pécher

 

« S’il peut passer pour un blasphème, mettre le petit Jésus dans la crèche est plus joli que tremper son biscuit, moins vulgaire que tremper sa nouille, moins Rabelaisien que tremper son pain au pot, moins miséreux que prendre le café du pauvre. Il était donc utilisé joliment par la langue surannée jusqu’à ce qu’un conflit étrange sur cette crèche qui le compose vint mettre fin à sa présence courante, le remisant au fond du foin de l’étable dont il était sorti. »

 

À priori l’expression étudiée en ces lignes pourrait avoir un petit peu plus de deux mille ans, ce qui lui donnerait un sacré caractère suranné. Il est cependant fort probable qu’elle naquit bien des siècles après l’enfant Jésus qu’elle utilise en sujet, selon toute vraisemblance en des temps où l’irrévérence se la jouait Peppone face à Don Camillo. Étudions.

 

Né en 5 avant lui-même, Jésus de Nazareth ne semblait pas se destiner prioritairement à une carrière dans le domaine de la gaudriole. Guérisseur thaumaturge doué, il rencontrera après plusieurs miracles quelques déboires avec les autorités locales qui le condamneront à la notoriété que l’on sait…

 

La suite ICI 

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12 décembre 2019 4 12 /12 /décembre /2019 06:00

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L’écrivain Lafcadio Hearn (1850-1904) a aidé à faire connaître le judo dans le monde après avoir rencontré cet art martial par le biais de son amitié avec son fondateur, Kanô Jigorô. Hearn a été fasciné par le principe du judo : faire usage de la force de l’adversaire.

 

Mon titre tire profit de ce principe, non que Jean-Paul Kauffmann fût pour moi un adversaire, en m’appuyant sur la capacité de JPK à tirer la quintessence d’un ouvrage savant, en l’occurrence ici sa Préface de l’ATLAS Des TERRES SAUVAGES d’Aude de Tocqueville chez Arthaud.

 

Pour feuilleter ICI 

 

Atlas des terres sauvages

 

Cadeau idéal pour les petits souliers de Noël.

 

« Un atlas des terres sauvages. Oui, il y en a encore. Au sens où on l’entend communément, inasservi, isolé. Ces lieux à l’état de nature sont plus nombreux qu’on ne pense. Rassurant ? Pas vraiment. À côté de ces derniers sanctuaires inapprivoisés, l’homme a inventé d’autres lieux sauvages. Ils ne se laissent pas pénétrer. Ce sont des enfers.

 

L’originalité de cet atlas tient à ce mélange que l’auteur a su doser subtilement. Le désert de Danakil et les souterrains de New-York peuvent être qualifiés de sauvages mais cet état n’est pas de même nature. Le premier n’est qu’inhabité et difficilement accessible, le second qui a quelque chose d’inhumain marque un retour à la férocité primitive. Dans un stade ultime de la civilisation, l’homme a conçu une forme de sauvagerie, bien plus cruelle et impitoyable que ces terres secrètes et inviolées. À cet égard, le point Nemo dans le Pacifique Sud est éloquent : ce cimetière spatial où s’abîment  les satellites sur orbite en fin de course résume bien l’irresponsabilité de l’homme. Dans cette décharge maritime, les débris spatiaux s’accumulent. Jusqu’à quand ? Les hommes découvrent aujourd’hui que Gaïa, déesse de la Terre, attend son heure, aux outrages elle sait attendre coup pour coup ! Tchernobyl, le Deep Web, cet espace virtuel qui nous fait pénétrer dans un monde parallèle vertigineux, sont de nouvelles terres sauvages créées au nom de la culture. La question est posée : dans un rapport de domination, l’homme va-t-il réussir finalement à s’exproprier de la planète ?

 

On pourrait penser qu’Aude de Tocqueville ICI procède à une sorte d’inventaire d’avant la catastrophe. Le pire n’étant pas toujours sûr, je pense que cette recension des lieux sauvages, « anciens » et « nouveaux » comporte une note d’espoir. Les hommes aiment mettre en scène leur propre mort, n’est-ce pas la manière la plus sûre de la responsabiliser ? Car il existe encore des paradis, certes fragiles, menacés par le réchauffement climatique comme la cordillère de Darwin ou, tout simplement, par le tourisme mondialisé et l’hégémonie marchande. Ils sont comme une dernière empreinte d’ « avant » à telle enseigne qu’on se demande s’ils ne sont pas imaginaires.

 

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Les rapports de l’espèce humaine avec un monde encore indemne d’ablations déterminent notre avenir. Sans doute l’homme a-t-il commencé à comprendre qu’en arraisonnant ces derniers lieux intacts, il se condamnait lui-même. L’heure n’est plus de sauvegarder ces sanctuaires inviolés à la manière de réserves ou de curiosités naturelles. Il en va désormais non seulement de notre relation au monde mais de notre dépendance à nos semblables. Un lien de solidarité. La même appartenance à l’espace, au sacré, au temps, au vivant. À la pluralité.

 

À une époque où l’on se plaît à souligner que les dommages sont définitifs et qu’un point de non-retour est atteint dans la dégradation de notre environnement, l’atlas d’Aude de Tocqueville tend à prouver que nous vivons peut-être dans un monde où rien ne disparaît vraiment. Tout peut renaître si l’on s’en donne les moyens. Sa description du jardin Saint-Vincent devenu une friche en plein Paris ne fait pas seulement rêver. Elle fait aussi espérer… »

 

Jean-Paul Kauffmann

 

LE JARDIN SAINT-VINCENT Friche secrète FRANCE. 48°53’N – 2° 20’ E (page 120)

 

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Le Jardin Sauvage Saint Vincent constitue l’unique exemple d’un milieu naturel conservé en plein Paris ! 17 rue Saint-Vincent 75018 Paris

 

Longtemps abandonné, cet enclos pentu s’est laissé envahir par les sureaux, les digitales, les ronces, les lierres et une colonie de petites bêtes champêtres. Un jour, enfin, les paysagistes de la Ville décidèrent de réveiller ce joli jardin dormant. Mais devant tant de grâce, bêches et sécateurs reculèrent. On résolut de conserver en l’état ce site fragile et poétique pour y observer l’écosystème et la biodiversité, les bestioles de la mare, les arbres, les arbustes et la romance des herbes folles.

 

Ce petit enclos de 1500 m2 à flanc de coteau, mitoyen des vignes de Montmartre, fut aménagé durant un temps en square public, avant d’être abandonné à lui-même pendant une vingtaine d’années.

 

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En 1985, la Direction des Parcs, Jardins et Espaces verts de Paris, eut l’idée d’en faire un jardin sauvage : la pente fut consolidée, un sentier aménagé et un bassin creusé. Quelques nouvelles espèces végétales et animales y furent introduites. Depuis son aménagement, le jardin évolue naturellement.

 

Le Jardin Sauvage Saint Vincent constitue à Paris un véritable observatoire de plantes sauvages qui servaient autrefois pour la cuisine ou comme remède médicinal. Des enfants des écoles s’y rendent pour s’initier à l’écologie.

 

Pas de visite en hiver.

Infos : 01 71 28 50 56

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10 décembre 2019 2 10 /12 /décembre /2019 06:00
La réforme des retraites, méthode et principes avril 1991, Michel Rocard, 1er Ministre, donnait le coup d’envoi d’un grand débat national sur l’avenir du système de retraites en publiant un Livre blanc : « Demain, les retraites. Un contrat entre les générations ».

Je ne cultive aucune nostalgie rocardienne. 

 

Je me contente de verser une pièce au dossier de notre incapacité à anticiper, à réfléchir sereinement. 

 

Le Livre blanc de 1991 demeure, avec les éléments de diagnostic qu’il apportait et les principes qu’il rappelait, d’actualité.

 

Naturellement, les données ont changé depuis trente ans.

 

D’autres réformes ont modifié ces données.

 

Le débat entre retraite par capitalisation et retraite par répartition, qui opposait alors la droite et la gauche, n’est plus le cœur du débat même si certains tentent de le faire accroire en suggérant qu'une retraite par points est de la capitalisation.

 

Pressé par le Président de la République et une partie du PS d’agir plus vite sur le terrain social, il ne veut pourtant pas bousculer les choses et reste fidèle à sa méthode : établir avec les partenaires sociaux et la société dans son ensemble un diagnostic partagé, explorer les différents scénarii possibles et leurs conséquences, créer les conditions d’un choix démocratique en prenant le temps nécessaire à la négociation. Une mission d’appui, pilotée par Robert Cottave, secrétaire général de la fédération des cadres Force Ouvrière, était nommée pour animer ce débat.

 

Quelques semaines plus tard, Michel Rocard était « remercié » par François Mitterrand. De ce moment, on a surtout retenu une « petite phrase », selon laquelle ce dossier était tellement explosif qu’il pouvait faire chuter sept ou huit gouvernements…

 

Il reste qu’entendre la voix de Michel Rocard – qui manque tant au débat public aujourd’hui – exposer sa méthode, tirer de l’histoire et des exemples étrangers quelques enseignements essentiels et fixer les enjeux pour l’avenir (il s’agissait alors de l’horizon 2010…) nous a paru utile dans les temps incertains que vit notre pays. C’est pourquoi nous publions ci-dessous quelques extraits de la préface qu’il avait rédigée pour ce Livre blanc.

 

 

« Demain les retraites. Un contrat entre les générations »

 

 Extraits de la préface de Michel Rocard au Livre blanc sur les retraites

 

«[…] Nos systèmes de retraite ont réussi. Les missions qui leur avaient été assignées en 1944 par le Conseil National de la Résistance ont été pour l’essentiel atteintes. Aujourd’hui, les Français vivent mieux et plus longtemps et ils sont tous concernés à un titre ou à un autre par un régime obligatoire d’assurance vieillesse. Aujourd’hui, heureusement, la plupart des personnes âgées ne souffrent plus de la grande pauvreté. Aujourd’hui, enfin, le niveau de vie des nouveaux retraités tend à rejoindre celui des actifs. Ils peuvent ainsi plus que par le passé prendre dans notre vie sociale la place qui leur revient légitimement.

 

Tout cela n’est que justice à l’égard des générations qui par leur travail ont puissamment contribué à la prospérité du pays.

 

Maintenir ces acquis collectifs, poursuivre le mouvement de réduction des inégalités qui touchent les plus âgés de nos concitoyens, tout particulièrement les veuves, tels sont les premiers buts que je m’assigne.

 

Nous avons également vis-à-vis des générations futures un devoir de lucidité et un impératif de solidarité. Nous leur devons des choix pour garantir leur avenir.

 

C’est ainsi que nous resterons fidèles aux principes fondateurs de notre Sécurité sociale.

 

«[…] Un système de retraites est un ensemble d’obligations réciproques entre générations et professions. C’est un mécanisme d’assurance sociale qui dans tous les pays développés comporte sous des formes et dans des proportions variables un étage de base public et universel, un étage professionnel et un étage facultatif, collectif ou individuel.

 

Le système français s’est historiquement formé sur le principe de la répartition. Il comporte une assurance vieillesse de base généralisée gérée par une pluralité de régimes et des régimes complémentaires obligatoires institués à l’initiative des partenaires sociaux. Dans un tel système, les cotisations des actifs sont immédiatement utilisées pour financer les pensions des retraités. Depuis quelques années, on constate en outre un effort individuel d’épargne.

 

J’observe que reconnaître à tous les Français le droit à une retraite n’a pas suffi pendant longtemps à assurer à chacun une pension décente. Ce n’est somme toute que depuis vingt-cinq années qu’une amélioration réelle de la condition des retraités a été mise en œuvre. Le contexte des « trente glorieuses », avec la croissance, une population rajeunie, a permis cette évolution qui s’est malgré tout poursuivie dans les années de crise : c’est ainsi que l’âge de la retraite a été abaissé à 60 ans en 1982.

 

Des cotisants plus nombreux et mieux rémunérés ont permis durant quatre décennies d’attribuer à des retraités plus nombreux des pensions plus élevées. Les transferts sociaux en faveur des retraités ont atteint, en 1990, 12 % du produit intérieur brut. Au-delà de la diversité des situations et des inégalités qui subsistent, notre société a mis fin à l’insécurité des vieux jours qui planait sur nos anciens.

 

«De cette histoire, je retiens trois enseignements.

 

Si l’œuvre de généralisation entamée à la Libération vient à peine de s’achever, la vigueur des particularismes professionnels a mis en échec la grande ambition d’une Sécurité sociale unique. Il reste que toute la population active bénéficie aujourd’hui d’une couverture à titre obligatoire dans le cadre soit du régime général, soit de régimes spéciaux, soit de régimes propres à telle ou telle catégorie sociale. Par rapport à l’avant-guerre, le progrès est considérable.

 

Les différences qui subsistent entre les pensions des salariés et des non-salariés s’expliquent notamment parce que ces derniers ont fait le choix de solidarités professionnelles moins étendues. Les écarts entre les salariés du secteur public et ceux du secteur privé portent pour leur part moins sur le niveau des pensions que sur les conditions d’âge et les avantages annexes parfois plus favorables dans le secteur public.

 

Si le projet d’un système unique, uniforme, n’est plus le nôtre depuis quelques décennies, nous n’avons pas renoncé à l’idée et à la pratique d’une solidarité entre les différents régimes de retraite. Leur diversité a rendu indispensable la création d’un minimum de ressources accordé de façon égale par tous les régimes, ainsi que la mise en place de mécanismes de solidarités financières au bénéfice des régimes pénalisés par l’évolution sociale et démographique de leurs effectifs.

 

«] Gardons trois leçons essentielles de ces exemples étrangers : d’abord, les adaptations ont été préparées longtemps à lavance, et le consensus recherché a souvent été atteint ; ensuite, les leviers de la réforme ont été trouvés dans une combinaison dinstruments et l’ensemble des régimes de retraite sont concernés ; enfin, les calendriers d’application s’étendent sur plusieurs décennies.

 

Les défis qui nous sont opposés peuvent être résolus. Des solutions existent, des choix s’offrent à la société française.

 

L’un des intérêts majeurs du débat public sera de permettre de prendre le temps de la réflexion, de la mise en cohérence des propositions et de l’acceptation honnête des conséquences des choix proposés. En cette matière, j’espère que nous éviterons toute démagogie.

 

Pour ma part, avant d’envisager les avenirs possibles, je crois sage de fixer trois principes.

 

Nous devons respecter l’équité entre les générations, celle des grands-parents qui sont aujourd’hui en retraite, celle des parents qui le seront au début du siècle prochain, et celle de nos enfants qui, au-delà de 2010, auront alors à payer les retraites de leurs parents.

 

Nous devons satisfaire l’équité au sein de chaque génération, nos régimes actuels n’assurant pas toujours les solidarités espérées.

 

Nous devons évidemment assurer la maîtrise financière des régimes de retraite pour en garantir la pérennité.[…] »

ICI 

Écoutant le Livre de l’Exode « un pays ruisselant de lait et de miel » (Ex. 3,8) et entendant ses camarades parler de prospérité, d’abondance et de bonheur, un adolescent s’exclame « la Parole décrit un pays avec des vaches et des abeilles » ! À l’image de cette anecdote, ceux qui parlent de retraite oublient parfois sa raison d’être. Le raisonnement courant est simple : si notre régime par répartition est en déficit, c’est parce que nous vivons plus vieux. Or la durée moyenne d’activité (38 ans pour un homme) est de facto inférieure à la durée de cotisation requise (41 ans en 2012). Il est donc illusoire d’espérer un retour à l’équilibre financier en demandant aux salariés de travailler plus longtemps. La création de nouvelles ressources, si elle peut à court terme pallier les déséquilibres, n’apporte pas non plus de réponse fondamentale aux évolutions profondes, non seulement démographiques, mais aussi des parcours de vie. Il est urgent de repenser la question des retraites avec un paradigme qui replace la personne humaine au cœur du système.

Réforme des retraites : cinq questions sur la valeur du point et le calcul des futures pensions ICI
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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 06:00

De mon temps les grenouilles de bénitier ce seraient offusquées, faut dire qu’alors le facteur était une factrice, la petite Odette, qui, je le précise, vivait en concubinage avec un grand motard.

 

Elles ont disparues du paysage, mais il doit bien se trouver de bonnes âmes à la Mothe-Achard pour trouver que ça ne se fait pas même si c’est pour une bonne œuvre.

 

Ayant moi-même posé nu sur ce blog ICI pour une bonne cause je suis raccord avec Clément Fanise.

 

Pour la nouvelle année, Clément Fanise vend pendant sa tournée à La Mothe-Achard, l'almanach 2020 Les Hommes de Lettres afin de récolter des dons pour l'association Les Blouses Roses qui se mobilise auprès des personnes hospitalisées pour qu'elles ne soient pas seules, enfants, adultes, mais aussi en Ehpad auprès des personnes âgées. ICI 

 

Pour chaque calendrier vendu, Clément Fanise reverse 1 euro à l’association.

 

Cerise sur le gâteau, à la page du mois de juillet (mois de mon anniversaire et de la St Jacques), lui, nu, de dos, assis sur un tronc d'arbre, les fesses à l'air. Face à la Manche, puisqu'il a posé à Honfleur, en Normandie, avec les onze autres facteurs des autres pages du calendrier.

 

Clément Fanise est fier de sa photo dans le calendrier des facteurs, à la page du mois de juillet.

Clément Fanise est fier de sa photo dans le calendrier des facteurs, à la page du mois de juillet. - Eric Cassini pour Lavigne

 

La suite ICI 

 

Merci à mon fin limier de Nantes pour cette info capitale, de Nantes à Montaigu la digue la digue…

 

Votre serviteur, toujours précurseur, avait publié le 11 octobre 2007

Le nu : la nouvelle arme de la minorité paysanne...

 

Comme aux Galeries Lafayette il se passe toujours quelque chose dans les Deux-Sèvres de Ségolène : le 7 octobre, le fil AFP, annonce : « des agriculteurs du centre de la France ont posé nus pour un calendrier dont les bénéfices seront reversés au Téléthon, dont 6 avec leurs compagnes soucieuses de tordre le coup (sic) aux idées reçues sur les épouses d'agriculteurs... »

 

La suite ICI 

À propos des Blouses Roses

 

Les Blouses Roses se mobilisent auprès des personnes hospitalisées, enfants, adultes mais aussi en Ehpad auprès des personnes âgées, pour qu’elles ne soient pas seules. Elles savent toujours écouter, réconforter, distraire et faire oublier la maladie ou la solitude. Elles organisent des animations sous forme de loisirs créatifs (travaux manuels, peinture, dessin, jardinage), de loisirs ludiques (clownerie, marionnettes, jeux de société) ou encore de loisirs musicaux (chant, danse), qui rompent la monotonie et apportent des sourires et de la joie.

 

Pour découvrir et aider l’association, cliquez sur ce lien.

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8 décembre 2019 7 08 /12 /décembre /2019 06:00

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Rue d’Odessa rue de la crêpe à Paris, c’est la faute au chemin de fer et à Fulgence Bienvenüe

 

Pas moins de 17 restaurants de crêpes sont répertoriés par les Pages Jaunes dans cette rue : Les Glenan, Manoir Breton, Ty Billig... Vous y trouverez aussi bien les galettes de sarrasin que les sucrées plus conventionnelles, avec des bolées de cidre doux ou brut. ICI 

 

Demat !! (bonjour en breton)

 

A la fin du XIXème siècle, la ligne de chemin de fer Paris-Brest est achevée, des milliers de bretons en profitent pour tenter leur chance à la capitale. C’est autour de la Gare Montparnasse, leur gare d’arrivée à Paris, que beaucoup d’entre eux s’installent et y recréer une véritable petite Bretagne. Peu formés et ne parlant bien souvent que le breton, les nouveaux arrivants forment une main d’œuvre idéale pour les travaux les plus pénibles, nombreux sont ceux qui participent aux percements des tunnels du métro parisien, dont le concepteur n’est autre que Fulgence Bienvenüe, un autre breton dont le patronyme orne logiquement la station de métro du quartier : Montparnasse Bienvenüe.

 

Au fil des générations, l’intégration faisant son travail, les ouvriers sont devenues fonctionnaires, ils ne percent plus les tunnels mais travaillent à la RATP ou la SNCF, deux employeurs importants de la communauté, l’Amicale des Bretons de la RATP en est la preuve.

 

Le sort des femmes ne fut guère plus enviable, les plus chanceuses étaient nourrices, bonnes, gardiennes d’immeuble, alors que d’autres se vendaient leurs charmes sur les trottoirs de la ville, le phénomène fut tel que jusqu’au milieu du siècle dernier une part importante des prostituées parisiennes étaient d’origine bretonne. Pour enrayer le phénomène des comités d’accueil furent créés pour empêcher les proxénètes de recruter dès la descente des trains en gare de Montparnasse, et le Service Social Breton mit en place une structure pour aider ces filles à sortir de la rue. Cette association qui se situe juste derrière la gare, continue d’accueillir de jeunes bretonnes le temps qu’elles trouvent un logement, notamment des étudiantes venues suivre des études à Paris. ICI 

 

Mais au fait, elle vient d'où, cette image des «chars russes place de la Concorde»?

ICI 

L'image des «chars russes à la Concorde» est vaguement implantée dans le cerveau de beaucoup d'électeurs français, y compris ceux qui, comme l'auteur de ces lignes, n'étaient pas nés le 10 mai 1981. Mais d'où vient-elle exactement? On la cite souvent en référence à la victoire de François Mitterrand mais, en réalité, elle a émergé sept ans plus tôt, en 1974. Le futur président socialiste est alors à égalité dans les sondages avec Valéry Giscard d'Estaing, dans une candidature d'union avec le PCF qui annonce, pour la première fois depuis 1947, l'entrée possible de ministres communistes au gouvernement. Quatre jours avant le second tour, le 15 mai 1974, Michel Poniatowski, futur ministre de l'Intérieur de VGE, attaque à la télévision le secrétaire général du PCF:

«Georges Marchais se donne la silhouette d'un démocrate, mais il est, et sera toujours, le dirigeant d'un mouvement soumis à une tutelle étrangère à son pays. [...] Tous les pays européens qui ont un gouvernement communiste sont actuellement occupés par les troupes russes. [...] Le pouvoir communiste est un ticket sans retour.»

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 06:00

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Je n’en sais rien, ou plus exactement afin, vu mon grand âge, d’éviter de radoter je m’abstiens ! D’autres que moi occupent le devant de la scène, c’est reposant avec leur petit côté Ignorants de ce que fut l’histoire du vin. Tout commence avec eux, c’est très dans l’esprit du siècle.

 

Revenons 10 ans en arrière :

 

« Il y a presque 10 ans, le rapport radical Berthomeau proposait ce qui pourrait être fait pour sauver les ventes de vin français d’ici 2010 – pourtant aujourd’hui encore les problèmes subsistent. David Williams demande à des grands noms de l’industrie du vin comment la situation peut être améliorée.

 

Au virage de l’an 2000, le Ministère français de l’Agriculture commissionnait Jacques Berthomeau, consultant public, afin qu’il rédige un rapport pour répondre à une urgence liée à la crise qui frappait les exportations françaises de vin. Ses objectifs, selon les termes du Ministère, consistaient à proposer « une stratégie gagnante pour la France dans la perspective de l’année 2010 », et surtout d’initier un plan afin de stopper l’alarmante chute des exportations qui avait conduit, en moins de 2 ans, à la perte de 5% de parts de marché de la France au Royaume-Uni, en Allemagne et aux Etats-Unis. La position prééminente de la France sur ces 3 marchés était pour la première fois menacée.

 

Lorsque Berthomeau publiait son rapport, long de 80 pages, l’été suivant, ses recommandations étaient sans équivoques : la France devait s’adapter et apprendre du Nouveau Monde à tous les niveaux – production, commercialisation, organisation de l’industrie du vin – afin de garder son rang en tant que producteur au 21ème siècle et de maintenir, selon Berthomeau, les « barbares » du Nouveau Monde « à la porte ».

 

Cependant, une décennie plus tard, alors que la période visée par le rapport touche à sa fin, Berthomeau doit se demander pourquoi il a consacré presque une année de sa vie pour écrire ce plan. La plupart des perspectives font de 2009 l’annus horribilis du vin Français dans ce qui a déjà été une décennie châtiment. Les premiers chiffres sont terribles : un étourdissant plongeon de 25% des exportations globales pour les six premiers mois de 2009, avec un constat particulièrement sombre au Royaume-Uni. Il y a seulement 12 ans, la France avait plus d’un tiers du marché total du vin et plus du double des parts de marché de ces rivaux les plus proches. Aujourd’hui, « le vin français » (ndt : en français dans le texte) se traîne en 5ème position de l’off-trade anglais, selon Nielsen (Août 2009), avec 2,8 millions de caisses (soit une part de marché de moins de 15%), éclipsée non seulement par ses ennemis familiers que sont l’Australie (à beaucoup de longueurs d’avance avec 4-7 millions de caisses) et les Etats-Unis, mais aussi par l’Italie, et, pour la première fois, l’Afrique du Sud. La performance de la France est bien meilleure sur l’on-trade, planant au sommet aux côtés de l’Italie. »

 

La suite ICI 

 

Fermez le ban !

 

Tout va très bien madame la marquise !

 

Bordeaux surfe sur un volcan voir ICI

 

On se leurre, on se masque la réalité, normal il faut que tout change pour que rien ne change…

Le Spin Dating de Berthomeau

Berthomeau
Tour à tour, les 5 du vin se présentent à vous au fil des posts. Ordre alphabétique oblique, c'est Jacques B. qui démarre...

Comme vous le savez, ou pas, le Spin Dating est un «sport» de célibataires cherchant l’âme sœur qui consiste à se présenter sous son meilleur jour en un minimum de temps. Je m’y colle pour vous.

La suite ICI 

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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 06:00

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La France est belle comme une mayonnaise réussie !

 

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Tu prends les mêmes ingrédients : d’abord bien sûr les dignes et purs, ou presque, les conflits d’intérêts de ramassent à la pelle comme les feuilles mortes, défenseurs de notre Santé, perfusés d’argent public, ensuite les indispensables, les inégalables affreux jojos pourvoyeurs d’alcoolos, dénommés commodément : lobbies alcooliers.

 

Tu les places sur la place publique et, tu fais monter la mayonnaise, même pas besoin d’un bon tour de main.

 

Comme la loi Evin ne fait plus recette voilà t’y pas que nos grands communicants de la Santé Publique sont allé chercher dans les fonds de tiroir de nos voisins britanniques un truc qui selon eux pète le feu : « A l’instar du concept britannique, lancé en 2013 par l’association Alcohol Change UK, ces associations invitent à relever « le défi de janvier », et à faire une pause d’un mois sans alcool, afin d’en « ressentir les bienfaits » et de se questionner sur sa propre consommation. Une sorte de bonne résolution pour bien démarrer l’année, de détox après la période de fin d’année.

 

Les associations s’appuient sur des expériences qui fonctionnent depuis plusieurs années dans le monde. Quatre millions de personnes ont relevé le défi du Dry January britannique en 2019, ils n’étaient que 4 000 la première année. En Belgique, en février 2020, ce sera la quatrième édition de la Tournée minérale, qui avait compté plus de 120 000 participants un an auparavant. »

 

Teint plus frais, meilleur sommeil, économies... nous disent-ils.

 

Combien ça coûte ce joujou ?

 

Pour quels résultats ?

 

J’ai osé écrire que ce n’était qu’un gadget de plus le 22 novembre 2019

À qui fera-t-on croire que c’est avec un gadget du type Janvier sans alcool que l’on fera reculer l’alcoolisme ? ICI 

 

Vous imaginez un addict à l’alcool  se ruer sur son clavier pour bénéficier de messages de soutien, de conseils et d’astuces pour se sortir de son alcoolisme ?

 

C’est grotesque !

 

D’ailleurs pourquoi ce site n’existerait que pour un mois ?

 

La lutte contre l’alcoolisme doit être permanente, proche des populations à risques qui ne sont guère sensibles aux campagnes de ce type, c’est une vision des gens d’en haut déconnectés des réalités sociales.

 

Enfer et damnation que n’avais-je écrit, sur les réseaux sociaux les bonnes âmes de la Santé Publique, me tombèrent dessus comme la vérole sur le bas-clergé, me clouèrent sur la croix avant de m’exhiber au pilori.

 

Bien évidemment, ces militants d’une cause qui est bonne se gardaient bien de mettre en avant ma volée de bois vert à leurs adversaires.

 

« Du côté des gens du vin, les réactions violentes m’étonnent tout autant, outre qu’elles accréditent l’existence d’un lobby hostile aux politiques de santé publique, main dans la main avec les grands groupes alcooliers, elles nous prennent, nous, les buveurs que je qualifierais, non pas de responsables, mais de citoyens soucieux de leur santé, de leur bien-être, pour des incapables. »

 

Mauvais citoyen, complice de ceux qui incitent notre belle jeunesse à la débauche, je me mettais en travers de tous ces aidants qui viennent au secours des addicts à l’alcool, j’en passe et des meilleures.

 

Désolé, comme je l’indiquais dans ma chronique je suis un militant de l’antialcoolisme mais je n’ai guère d’empathie pour les zinzins qui disent leur porter secours.
 

Toutes ces injonctions publiques ou privées, ces mois de ceci, mois de cela, black Friday, soit pour acheter des trucs ou des machins, ou pour ne pas boire, ne pas sortir sans cache-nez, se faire vacciner, dire bonjour à ses voisins, signer des pétitions en ligne, du prêt à penser, du prêt à agir, nous infantilisant, des jamais contents, des victimes…

 

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Je persiste et je signe dans mon analyse mais, et c’est un gros MAIS, je suis pour que  ces bonnes âmes fassent l’expérience de leur fameux « Dry January » pour qu’une expertise indépendante fasse ensuite une évaluation de son efficacité.

 

Allez notre Macron fais-leur plaisir !

 

« France Assos Santé, qui regroupe 85 associations de patients et usagers, veut encore y croire. Dans un communiqué, lundi 2 décembre, intitulé « Monsieur le Président, clarifiez votre position », elle appelle Emmanuel Macron à dissiper cet « affreux malentendu » et demande que « ce soit bien à l’agenda de janvier 2020 ». En attendant, France Assos Santé soutient le Dry January à la française. »

 

Comme c’est avec un petit bout de mes ronds je suis en droit de le demander même si je pense que ça équivaut à pisser dans un violon.

 

Mention spéciale au Journal Le Monde qui, tout en pissant de la copie, via ses deux chroniqueuses patentées, et un chouïa stipendiées, à boire du champagne pour les fêtes de fin d’année, enfourchent vaillamment la noble cause du « Dry January »

 

Pochtronne toi en décembre et sois sobre en janvier, bande d’hypocrites !

 

Alcool : le défi du « janvier sec » lancé « malgré les efforts du lobby alcoolier et la pression de l’Elysée»

 

Les associations de promotion de la santé font valoir les bienfaits d’initiatives similaires au Royaume-Uni et en Belgique.

Par Pascale Santi

 

Les associations d’addictologie et de promotion de la santé, dont notamment la Fédération Addiction, Aides, la Ligue contre le cancer… ne baissent pas les bras, loin de là. Elles ont annoncé dans un communiqué commun, mardi 3 décembre, qu’« il y aura bien » une campagne de « Dry January » en France, « malgré les efforts du lobby alcoolier, malgré l’annulation, sous pression de l’Elysée, de l’opération “Mois sans alcool” initialement prévue par Santé publique France ».

 

France Assos Santé, qui regroupe 85 associations de patients et usagers, veut encore y croire. Dans un communiqué, lundi 2 décembre, intitulé « Monsieur le Président, clarifiez votre position », elle appelle Emmanuel Macron à dissiper cet « affreux malentendu » et demande que « ce soit bien à l’agenda de janvier 2020 ». En attendant, France Assos Santé soutient le Dry January à la française.

 

A l’instar du concept britannique, lancé en 2013 par l’association Alcohol Change UK, ces associations invitent à relever « le défi de janvier », et à faire une pause d’un mois sans alcool, afin d’en « ressentir les bienfaits » et de se questionner sur sa propre consommation. Une sorte de bonne résolution pour bien démarrer l’année, de détox après la période de fin d’année.

 

Teint plus frais, meilleur sommeil, économies...

 

Les associations s’appuient sur des expériences qui fonctionnent depuis plusieurs années dans le monde. Quatre millions de personnes ont relevé le défi du Dry January britannique en 2019, ils n’étaient que 4 000 la première année. En Belgique, en février 2020, ce sera la quatrième édition de la Tournée minérale, qui avait compté plus de 120 000 participants un an auparavant.

 

Les bénéfices sont nombreux. Ainsi, « neuf participants sur dix ont ressenti au moins un de ces effets après un mois : reprise d’énergie, perte de poids, teint plus frais, meilleur sommeil, économies… », explique Sophie Adam, de la Fondation belge contre le cancer, qui a créé l’opération et en finance la moitié. « Réticents au départ, certains restaurants et même des marques de bière participent à l’opération en proposant plus de boissons sans alcool. »

 

Même constat des bienfaits au Royaume-Uni : ne pas boire d‘alcool pendant un mois améliore certains paramètres, comme la tension artérielle, la résistance à l’insuline, la glycémie, le cholestérol sanguin, les niveaux de protéines liées au cancer dans le sang, etc., selon une étude menée en 2018 par le Royal Free Hospital, publiée dans le British Medical Journal, qui a porté sur 141 buveurs, de modérés à lourds.

 

Une autre évaluation montre que les participants n’ayant pas bu d’alcool en janvier remarquent une meilleure concentration, un sommeil de meilleure qualité (pour 71 % d’entre eux), plus d’énergie. Autre effet, 88 % ont économisé de l’argent ; 71 % ont réalisé qu’ils n’ont pas besoin d’un verre pour s’amuser, note Richard de Visser, de l’Ecole de psychologie de l’université du Sussex, qui a conduit ces travaux auprès de 2 821 personnes à partir de sondages en ligne. Autant d’éléments qui incitent selon lui à participer.

 

A l’instar de la Tournée minérale belge, l’effet le plus important du Dry January britannique est la baisse significative de la consommation, qui se mesure encore six mois après l’événement : un verre de moins par jour et un jour de plus sans consommer par semaine, selon les études, et un meilleur autocontrôle sur le refus de consommer.

 

« Les lobbys ont eu raison de ce défi »

 

En France, l’opération lancée par le monde associatif et la société civile « est un challenge motivant, positif, non moralisateur et en aucun cas une injonction médicale », rappelle Mickaël Naassila, président de la Société française d’alcoologie (SFA). « On a du mal à parler d’alcool en France, c’est aussitôt manichéen », regrette-t-il.

 

« Ce type de campagne ne vise pas les malades alcooliques, mais plutôt des personnes qui peuvent surconsommer de temps à autre, notamment sous la pression sociale », précise l’addictologue Jean-Pierre Couteron. Sont plutôt concernées les personnes qui boivent généralement en dépassant les repères sanitaires – soit maximum 2 verres par jour, pas plus de 10 par semaine, et au moins deux jours dans la semaine sans consommation. Rappelons que 23,6 % des personnes dépassaient ces recommandations en 2017.

 

Alors pour quelles raisons les pouvoirs publics n’ont-ils pas soutenu cette campagne dont les effets sont prouvés en Belgique et au Royaume-Uni ? Cette opération suscitait depuis plusieurs semaines l’opposition des lobbys de l’alcool. « C’est une réalité, les lobbys ont eu raison de ce défi, puis les arbitrages politiques les ont suivis », dénoncent la plupart des addictologues. Cette opération devait en fait être lancée par Santé publique France (SpF) le 14 novembre, tout était prêt, comme l’indique un document révélé par Europe 1 et que nous avons consulté. Le dossier de presse était en effet bouclé, signé par le ministère de la santé.

 

Hasard du calendrier ou pas, Emmanuel Macron a déjeuné ce même jour avec les coprésidents du comité Champagne et leur aurait dit, comme l’a rapporté le site spécialisé Vitisphère, « il n’y aura pas de Janvier sec ». Si l’Elysée n’a pas confirmé cette version, l’opération n’a en tout cas pas obtenu le soutien des pouvoirs publics. Guylaine Benech, consultante en santé publique et auteure du livre Les Ados et l’alcool (Presses de l’EHESP, 204 pages, 22 euros), ne mâche pas ses mots : « L’absence de soutien des pouvoirs publics à cette campagne est un scandale de santé publique. C’est aussi un grand révélateur de la puissance des lobbys alcooliers sur le gouvernement. »

 

« Une société sans plaisir »

 

Pour toute réponse, Agnès Buzyn avait indiqué sur Franceinfo, le 21 novembre : « Ce format n’est pas aujourd’hui validé par mon ministère. » Pourtant, SpF y travaillait depuis des mois. Revenons en arrière. « J’espère que nous aurons, dès 2020, une première année d’un Dry January à la française », avait déclaré Nicolas Prisse, président de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca), en juin, lors du congrès de la Fédération Addiction. La ministre de la santé elle-même avait signé le 6 août un arrêté fléchant les montants alloués par le Fonds Addictions – un fonds public qui sert à financer des actions de prévention – dont 8,9 millions d’euros pour la prévention de l’alcool par SpF.

 

« Courant septembre, les équipes de SpF partent sur l’idée du “Janvier zéro degré”, épaulées par un comité d’appui technique, composé d’une quinzaine d’acteurs du monde associatif et de l’addictologie », nous relate un des participants. Dans un autre document que nous avons pu consulter, SpF anticipe même l’amalgame avec le Mois sans tabac en novembre et les actions des alcooliers pour décrédibiliser l’initiative en accusant les pouvoirs publics d’être « dans une position hygiéniste, une société sans plaisir »…

 

Surprise, quelques semaines plus tard, l’appellation Mois sans alcool est préférée, au motif qu’un sondage mentionnait que les gens comprenaient mieux ce message. Certains y voient la victoire des partisans d’une ligne sanitaire dure. « Stratégiquement, il aurait été plus avisé de ne pas évoquer le “mois sans” ; les alcooliers s’en sont emparés », déplore un participant.

 

Pour preuve, les nombreux courriers émanant des industriels du vin adressés à des députés, dès début novembre, demandant au gouvernement de renoncer à l’opération. « Le fait est que l’Etat n’arrive pas à trouver les bonnes réponses à la prévention de l’alcool, à équilibrer les enjeux économiques, de santé et sociaux d’usage d’alcool », insiste Nathalie Latour, déléguée générale de la Fédération Addiction. Les promoteurs du Dry January en France se défendent d’être des hygiénistes forcenés : pour eux, l’idée n’est pas et n’a jamais été d’interdire de consommer de l’alcool, mais de responsabiliser les Français.

 

Une autre opération intitulée « janvier sobre »

 

Côté belge, pour le directeur de la Fondation contre le cancer, Didier Vander Steichel, « la décision du gouvernement français est surprenante, nous y voyons l’influence plus que probable des lobbys vinicoles et la déplorons. D’autant qu’il ne s’agit pas d’exclure définitivement la consommation d’alcool, mais plutôt d’amener les consommateurs à réfléchir à son impact et à mieux la contrôler. Je suis surpris de voir un chef d’Etat se prononcer contre une initiative de promotion de la santé publique ! ».

 

L’alcool est un grave problème de santé publique, martèle Amine Benyamina, président de la Fédération française d’addictologie, qui rappelle les 41 000 décès liés à l’alcool, la banalisation des « bitures express » chez les jeunes. Sans compter le fardeau sanitaire et social associé : accidents, violences, suicides, passages aux urgences. Bien que le volume d’alcool pur diminue depuis les années 1960 (il est de 11,5 litres par habitant en 2018), la France reste parmi les pays les plus consommateurs du monde, au 6e rang des 34 pays de l’OCDE.

 

Autre opération qui peut semer la confusion, Janvier sobre a été lancée en septembre par Laurence Cottet, patiente experte en addictologie. « L’objectif est de se questionner sur sa consommation, chacun adaptant ce défi à sa manière, en respectant les repères », souligne-t-elle. Quasiment le même argument que le Dry January à la française.

 

« Ce n’est pas la même chose, explique Michel Reynaud, président du collectif Fonds Actions Addictions, cette opération est dangereuse, car, en incitant à respecter les repères de consommation, cela laisse entendre que c’est la norme. » « Ce sujet est bien trop grave pour qu’il ne soit pas clivant », insiste Laurence Cottet, rappelant qu’elle n’a aucun lien avec l’industrie. Pour Guylaine Benech, « ces deux opérations n’ont rien à voir. Le message de Janvier sobre est grosso modo celui des acteurs de la filière économique, consistant à promouvoir une consommation d’alcool dite “responsable” ». Pourtant, le risque de développer certaines pathologies existe dès le premier verre, souligne l’Organisation mondiale de la santé.

 

Pascale Santi

 

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 06:00

Et si le vin dit de Bordeaux subissait au XXIe siècle le même déclin que le vin de table du Languedoc au XXe siècle ?

Comme la Gironde est un grand fourre-tout de vignes toutes estampillées, autrefois AOC, de nos jours AOP,  pensez-donc ce beau terroir ne pouvait que déchoir avec de minables vin de pays et pire encore des misérables vins de table.

 

Le syndicat des Bordeaux et Bordeaux Sup du président Marinier, créé en 1967, permis d’effacer cette grosse tache rouge sur le beau blason de Bordeaux.

 

Mais, ce sont les vignes qui sont classées AOP, le vin lui, s’il n’est pas chaptalisé, peut se replier, donc être déclassé en vin sans Indication Géographique.

 

C’est en grand classique en cas de crise on l’exporte chez les plus petits que soi.

 

Les grands leaders syndicaux du Midi Rouge voyaient rouge lorsqu’ils voyaient débouler ces vins déclassés.

 

Mais, à Bordeaux, il y a des géotrouvetout,  « une prime de déclassement d’AOC est à l’étude, avec l’objectif de déstocker 200 000 hectolitres du marché des vins de Bordeaux. En pratique, chaque récoltant en appellation Bordeaux (en rouge, blanc et rosé) pourrait toucher une prime de 40 euros par hectolitre d’AOC déclassé en vin sans indication géographique (VSIG). Soit 360 € par tonneau se repliant en vin de France. L’ODG complétant ainsi le prix de vente en VSIG pour s’approcher de la valorisation de l’AOC Bordeaux. »

 

Bravo, sauf qu’en bon français ça se nomme concurrence déloyale !

 

Et puis y’a le j’y renonce !

 

« Ouvert à tous les millésimes, cette prime au déclassement s’accompagne d’une « renonciation » de chaque opérateur bénéficiaire à revendiquer ces surfaces déclassées en AOC, afin de  s'orienter en VSIG ou indication géographique protégée (IGP) sur les trois récoltes suivantes (sans toucher d’autre prime au déclassement). Pour réduire la production de son AOC, le conseil d’administration de l’ODG Bordeaux a également envisagé un arrachage primé de 5 000 hectares dans le vignoble, qui n’a pas été retenu. L'idée d'une mécanique de mise en réserve interprofessionnelle des vins reste par contre à l'étude. » 

Lire la suite ICI

 

La crise est structurelle, il faudra bien que ces messieurs de Bordeaux, comme les gueux du Midi Rouge, passent par la case arrachage plutôt que de venir polluer les autres marchés.

 

Mon appel du 18 juin 2019

Et si le vin dit de Bordeaux subissait au XXIe siècle le même déclin que le vin de table du Languedoc au XXe siècle ? ICI 

 

Fait chier ce Berthomeau !

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3 décembre 2019 2 03 /12 /décembre /2019 07:00

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Pax, toujours d’humeur légère, ironisait sur ce pauvre Bernard Arnault, « Son tonneau Mercier n’est, lui aussi, que le second plus grand foudre de France. Le plus grand de France et du monde et le tonneau Byrrh à Thuir dans les Pyrénées Orientales. Lalalère, lalalère. »

 

Et de conclure, « Pour ce qui est des tonneaux il te faudrait racheter le Groupe Pernod Ricard dans lequel tu as déjà essayé de t’introduire. Mais cela est une autre histoire. »

 

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Là, sieur Axelroud, vous êtes bien informé puisque le Bernard LVMH a indiqué le 29 janvier de cette année, qu’il n'est en rien lié à l'arrivée du fonds activiste américain Elliott au capital de Pernod Ricard, qui a fait irruption au capital de Pernod Ricard en novembre 2018, qui réclame plus de rentabilité au groupe français ainsi que des modifications dans sa gouvernance, et qu’il n'a nullement l'intention de déstabiliser le groupe de spiritueux français.

 

« Je ne connais pas ce fonds activiste et n'ai eu aucun contact avec eux », a-t-il affirmé, ajoutant que sa famille avait des « relations amicales avec Alexandre Ricard » (PDG du groupe) et qu'il ne ferait « rien qui puisse le gêner dans les problèmes qu'il peut rencontrer avec ce fonds d'investissement ».

 

Dans une lettre adressée à ses dirigeants, Elliott laisse aussi entendre que Pernod Ricard devrait rester ouvert à une possible opération de rapprochement avec un concurrent, nourrissant des spéculations sur des schémas de démantèlement entre Diageo et LVMH, tous deux alliés au sein de Moët Hennessy, la filiale de vins & spiritueux du groupe de Bernard Arnault.

 

Peut-être que le Bernard a d’autres chats à fouetter depuis qu’il vient de se goinfrer Tiffany « LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton SE (« LVMH »), leader mondial du luxe, et Tiffany & Co. (NYSE : TIF) (« Tiffany »), la maison internationale de haute joaillerie, annoncent aujourd’hui avoir conclu un accord définitif en vue de l’acquisition de Tiffany par LVMH à un prix de 135 dollars par action en numéraire. L’opération valorise Tiffany à environ 14,7 milliards d’euros, soit 16,2 milliards de dollars. » ICI  

 

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GROS COUP !

LVMH x TIFFANY & CO : Pour qui sonne le glas ? ICI 

 

Alors, pour le Bernard, se payer le tonneau de Byrrh à Thuir, la plus grande cuve du monde en bois de chêne : 10 002hl, construit en 1950 qui appartenait  à Cusenier, découpé en rondelles par Pernod-Ricard, c’est possible puisque Byrrh est resté dans l’escarcelle de Pernod.

 

Gageons que notre Hercule Poirot des PO va dénouer les fils de cette histoire.

 

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En attendant, je lui conseille de lire cette succulente chronique : 13 décembre 2007

BYRRH : une vieille marque bien discrète  ICI 

Poster Automoto son équipe boit du Byrrh

 

Et pourtant au lendemain du 2d conflit mondial l'entreprise va entamer, via sa marque phare, un lent et inexorable déclin. Concurrencée à la fois par les VDN qui bénéficiaient - et qui bénéficient toujours pour le premier - d'un privilège fiscal exorbitant et d'un Comité Interprofessionnel issu des lois de Vichy organisant une véritable entente ; et par un autre entreprise, la Compagnie Cinzano-Dubonnet (CDC) qui a su mieux s'adapter au marché qui préfère les vermouths avec les marques Cinzano en France et Dubonnet à l'export, la société va s'endormir sur ses acquis. Elle cesse d'investir et le résultat c'est qu'en 1960 elle ne gagne plus d'argent alors qu'elle s'appuie encore sur un bilan fastueux : des stocks énormes, des disponibilités épaisses et un patrimoine immobilier d'une grande valeur. La CDC absorbe alors la société Violet, liquide le patrimoine immobilier, sauf Thuir et Gennevilliers, et agrège Byrrh à son portefeuille de marque. Bref après de nouvelles fusions, en 1977, la holding Pernod-Ricard se trouve majoritaire au sein de la CDC. Enfin, c'est en 1978, que l'établissement de Thuir est annexé à Cusenier qui est, si mes souvenirs sont bons, maintenant dans l'escarcelle de marques de Pernod. La messe est dite.

Amen !

 

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