Comme en ce moment mes vaches me font descendre dans la France des prés du Sud-Ouest dans les avions d’Air France je lis les Echos, journal sérieux où écrit Jean-François Pécresse, propriétaire en famille du château Canon-Pécresse link, et qui chronique aussi sur le vin dans ce quotidien économique.
Après avoir lu plein d’articles sérieux comme savent en écrire les journalistes économiques voilà t’y pas qu’en bas d’une page je tombe sur un titre racoleur « Soirée arrosée pour Corinne Touzet » avec photo à l’appui. Ha les yeux bleus de Corinne Touzet au temps où j’étais dans les cabinets de la République, ministériels s'entend, et que son oncle Georges Touzet dirigeait l’Office National des Forêts ! Par la suite ils disparurent dans le béton de l’ex Une en endossant l’uniforme « Une femme d’honneur » (1996-2007)
Corinne Touzet lisais-je montait sur les planches du théâtre du Petit Saint martin pour jouer avec Fred Nony « Soif » la pièce dont il est l’auteur. « à l’heure de l’apéro on y parle bon vin, bonne chère, de chair aussi, et on s’amuse avec les personnages à définir l’échelle de Richter de l’ivresse : de « pompette » à « complètement bourré » écrit le critique des Echos TD.
Vous me connaissez je prenais note et je me disais vais-je y aller ? Comme ça se joue jusqu’au 25 novembre du mardi au samedi à 19 heures je pouvais prendre le temps de la réflexion . En attendant sur le Net je cherchais s’il y avait des critiques et je tombais sur deux papiers dans des publications aux antipodes : un blog sur Médiapart et un article dans Gala (à lire en fin de chronique).
Moi comme je les ai lu bien sûr et comme dans le premier la nana concluait à la suite d’une réflexion stupide de son mec à propos de la pièce :
— Ça risque de me donner soif...
— Ils l’ont prévu : après le spectacle, les spectateurs sont invités à boire un verre de bordeaux au café d’en face…
ça m'a mis la puce à l'oreille
Anguille sous roche, en bon reporter d’investigation je cherche et je trouve que les deux compères dégustent une bouteille de Côtes de Bordeaux. « Véritable complicité avec les Côtes de Bordeaux qui sont citées dans la pièce, pour la première fois sur les planches, le vin est partenaire et non un simple figurant! » dit une madame qui fait la promo du sponsoring. Pour faire bon poids « Chaque billet d’entrée offre au spectateur la dégustation d’un verre de vin des Côtes de Bordeaux avant ou après la pièce dans le bar-restaurant Houblon et Sarrazin, derrière le théâtre dans la même rue 92 rue René Boulanger, Paris 10. Chaque soir, un château différent est présenté en dégustation, la plupart du temps par son propriétaire lui-même, des vignobles choisis parmi les 4 terroirs des Côtes de Bordeaux : Blaye, Cadillac, Castillon et Francs. Au total, 60 vins pour 60 représentations. »
Voilà j’ai fait le boulot me reste plus, si j’ai le courage d’y aller, qu'à vérifier si le nectar d’après spectacle est à la hauteur.
1- blog Les petits chemins qui sentent la noisette par Lou Landberg link
« J’ai voulu emmener mon homme au théâtre. D’accord c’était pourri d'emblée, il n’aime pas le théâtre. Et quand je lui ai annoncé CE QUE je voulais aller revoir avec lui :
— Ça va pas la tête ? J’ai autre chose à foutre que de me farcir une pièce de boulevard avec une vedette de la télé ! De TF1, en plus ! D’accord on ne sait pas ce qu’elle vaut, on a jeté la télé le 8 mai 2007 au matin. Mais tu prétends me faire croire qu’une gonzesse qui joue pendant plus de dix ans un adjudant-chef dans une série de merde de la chaîne de Bouygues est capable d’être une vraie comédienne sur les planches ?
— Eh oui ! Corinne Touzet est excellente. Son comparse Fred Nony est excellent. C’est bête, hein, quand les idées toutes faites capotent.
— Je ne supporte pas le boulevard !
— Ça se joue sur le boulevard, au Petit Saint-Martin, mais c’est une pièce intimiste, très juste, tonique, drôle, émouvante. Il n’y a pas d’amant dans le placard, pas de cocu ridicule. C’est juste la vie comme elle va, entre deux vieux amis, un homme et une femme de la quarantaine, qui se retrouvent après des années et qui se demandent d’abord pourquoi ils ont cessé de se voir, puis, après quelques verres pourquoi ils n’ont jamais couché ensemble... Questions troublantes, qui attisent leur soif... « Soif », c’est le titre de la pièce. Les bouteilles de bon vin défilent...
— Ça risque de me donner soif...
— Ils l’ont prévu : après le spectacle, les spectateurs sont invités à boire un verre de bordeaux au café d’en face.
L’idée de se taper en sus un bon bordeaux offert par un vigneron mécène a fini de convaincre mon homme. Je l’ai assis au petit Saint-Martin, il n’a même pas ronchonné. Il a applaudi. C’est plus qu’un argument pour y aller. »
Gala
« La Femme d’honneur préférée des Français a voulu se mettre un peu en danger en acceptant cette pièce. «Le théâtre, c’est un moyen de me remettre en question. Je sens l’adrénaline monter en moi. Cela faisait quelque temps que je n’avais pas ressenti ce genre d’émotion à la télévision» explique-t-elle au quotidien. Un choix artistique qui coïncide avec une «nouvelle vie» sur le plan personnel puisque Corinne Touzet raconte qu’elle a quitté la région du sud de la France dans laquelle elle vivait depuis plus de vingt ans pour revenir vivre à Paris.
On sent chez cette magnifique femme aujourd’hui âgée de 52 ans un besoin de renouveau: «J’ai envie que l’on pense à moi pour des rôles aux antipodes de ceux que j’ai pu interpréter jusqu’à maintenant». Et pour cela, elle n’hésite pas à prendre des risques avec une pièce modeste jouée dans une petite salle. Mais comme elle l’avouait à TV Mag, en juin dernier: «je suis sereine. J’ose mes choix». Ce qui ne l’empêchera pas de revenir sur la chaîne TF1 avec laquelle elle souhaite «développer une comédie».
Jean-Christian Hay