Rue d’Odessa rue de la crêpe à Paris, c’est la faute au chemin de fer et à Fulgence Bienvenüe
Pas moins de 17 restaurants de crêpes sont répertoriés par les Pages Jaunes dans cette rue : Les Glenan, Manoir Breton, Ty Billig... Vous y trouverez aussi bien les galettes de sarrasin que les sucrées plus conventionnelles, avec des bolées de cidre doux ou brut. ICI
Demat !! (bonjour en breton)
A la fin du XIXème siècle, la ligne de chemin de fer Paris-Brest est achevée, des milliers de bretons en profitent pour tenter leur chance à la capitale. C’est autour de la Gare Montparnasse, leur gare d’arrivée à Paris, que beaucoup d’entre eux s’installent et y recréer une véritable petite Bretagne. Peu formés et ne parlant bien souvent que le breton, les nouveaux arrivants forment une main d’œuvre idéale pour les travaux les plus pénibles, nombreux sont ceux qui participent aux percements des tunnels du métro parisien, dont le concepteur n’est autre que Fulgence Bienvenüe, un autre breton dont le patronyme orne logiquement la station de métro du quartier : Montparnasse Bienvenüe.
Au fil des générations, l’intégration faisant son travail, les ouvriers sont devenues fonctionnaires, ils ne percent plus les tunnels mais travaillent à la RATP ou la SNCF, deux employeurs importants de la communauté, l’Amicale des Bretons de la RATP en est la preuve.
Le sort des femmes ne fut guère plus enviable, les plus chanceuses étaient nourrices, bonnes, gardiennes d’immeuble, alors que d’autres se vendaient leurs charmes sur les trottoirs de la ville, le phénomène fut tel que jusqu’au milieu du siècle dernier une part importante des prostituées parisiennes étaient d’origine bretonne. Pour enrayer le phénomène des comités d’accueil furent créés pour empêcher les proxénètes de recruter dès la descente des trains en gare de Montparnasse, et le Service Social Breton mit en place une structure pour aider ces filles à sortir de la rue. Cette association qui se situe juste derrière la gare, continue d’accueillir de jeunes bretonnes le temps qu’elles trouvent un logement, notamment des étudiantes venues suivre des études à Paris. ICI
Comment réussir ses galettes bretonnes ? #MardiConseil pic.twitter.com/cqsl5xkZ6A
— Ina.fr (@Inafr_officiel) December 3, 2019
L'image des «chars russes à la Concorde» est vaguement implantée dans le cerveau de beaucoup d'électeurs français, y compris ceux qui, comme l'auteur de ces lignes, n'étaient pas nés le 10 mai 1981. Mais d'où vient-elle exactement? On la cite souvent en référence à la victoire de François Mitterrand mais, en réalité, elle a émergé sept ans plus tôt, en 1974. Le futur président socialiste est alors à égalité dans les sondages avec Valéry Giscard d'Estaing, dans une candidature d'union avec le PCF qui annonce, pour la première fois depuis 1947, l'entrée possible de ministres communistes au gouvernement. Quatre jours avant le second tour, le 15 mai 1974, Michel Poniatowski, futur ministre de l'Intérieur de VGE, attaque à la télévision le secrétaire général du PCF:
«Georges Marchais se donne la silhouette d'un démocrate, mais il est, et sera toujours, le dirigeant d'un mouvement soumis à une tutelle étrangère à son pays. [...] Tous les pays européens qui ont un gouvernement communiste sont actuellement occupés par les troupes russes. [...] Le pouvoir communiste est un ticket sans retour.»