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8 juin 2019 6 08 /06 /juin /2019 06:00
Pour PAX né à Metz 1 histoire qui n’intéresse personne d’Alphonse Barthel, prisonnier au camp de Metz-Queuleu en 1944

Lorsque je vais dans des dégustations de vins qui puent des lecteurs de mon blog me demandent : « Mais qui est ce Pax ? »

 

Je réponds : « la mouche du coche ! »

 

À leur « mais encore ? », en attente de son curriculum-vitae je bafouille les maigres détails en ma possession.

 

Ce que je sais, c’est qu’il est né à Metz.

 

Comme j’ai un autre lecteur fidèle : Xavier Jungmann, lorrain exilé en Bourgogne, qui m’envoie de temps à autre des informations économiques, j’en profite pour faire une pierre deux coups.

 

C’est une page d’Histoire.

 

À 14 ans, il refuse de rentrer dans la Hitlerjugend. À 18 ans, il décide de fuir pour ne pas rentrer dans les SS. Alphonse Barthel sera enfermé au Fort de Metz-Queuleu en 1944. Des petits actes de résistance, qui le conduiront à être torturé et condamné à mort. Rencontre en cette fin mai 2019.

 

"Vous savez Monsieur, je n’ai pas grand-chose à raconter à ce sujet, mon histoire n’intéresse personne. J’ai simplement eu beaucoup de chance" m’explique Alphonse Barthel.


Cette phrase, il la répétera à maintes reprises au cours de l’entretien.
 


 

L'homme de grande taille, élégant, habillé d’un costume, cravate, chaussures cirées, la moustache bien taillée et les yeux bleus océan, ne paraît pas avoir 93 ans. "Je soigne mon alimentation, je mange beaucoup de légumes. Il y a encore deux ans, je cavalais comme un lapin" sourit-il.

 

Il peut courir, car pendant longtemps on l’a retenu prisonnier.

 

Comme 1.800 autres hommes et femmes, Alphonse Barthel a été enfermé au camp d'internement de Metz-Queuleu en 1944. Trois mois en enfer, pour un refus, un acte de résistance, qui le conduira dans l’obscurité, livré au sadisme des nazis.

 

Un homme amoureux de sa patrie

Près de la petite table, Alphonse Barthel se tient droit, l’histoire qu’il s’apprête à raconter l’a pourtant fait plier à plusieurs reprises.

 

Messin d’origine, né en 1926, Alphonse Barthel vit dans le quartier du Sablon, entouré de ses neuf frères et sœurs.

Petit, il se voyait dans l’armée. "Mon frère me disait toujours "Tu pourrais devenir enfant de troupe", c’était des jeunes qui après 14 ans suivaient une formation militaire. Mais ils n’avaient pas besoin de m’endoctriner. J’étais fin fou. Je ne loupais  pas un défilé militaire sans y être. La France, c’était tout pour moi…" explique-t-il fièrement.

 Les allemands se comportaient comme des seigneurs

 

- Alphonse Barthel, prisonnier au camp de Metz-Queuleu en 1944

 

La suite ICI 

 

Cette chronique est le parfait exemple de mon goût immodéré pour profiter du travail des autres…

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7 juin 2019 5 07 /06 /juin /2019 06:00

Noël Mamère et celui qu'il souhaite voir prendre sa suite le conseiller municipal vert Clément Rossignol - Photo : Sebastien Ortola -Photo : Sebastien Ortola — S. ORTOLA / 20 MINUTES

Souvenir du temps où, certains matins à la fin des années 70, à bicyclette, me rendant de mon domicile à mon travail au 232 rue de Rivoli, à l’Office des vins de table, je croisais à l’angle du boulevard Raspail, aux feux tricolores face au Lutetia, Noël Mamère lui aussi juché sur un vélo.

 

Lui se rendait dans les studios de la 2 au 13-15 rue Cognacq Jay.

 

Je croisais aussi, souvent au même endroit, l’icône des années Giscard, Alain Duhamel, enveloppé dans son imper mastic genre Colombo, coiffé d’un casque brun de jockey, il chevauchait un antique solex qui peinait à le conduire lui aussi dans les studios de la télé.

 

Résultat de recherche d'images pour "alain duhamel et son solex"

 

Mamère et moi sommes de la même classe, des baby-boomers de 48.

 

En juin 1988, il est élu comme suppléant du député socialiste de la 10e circonscription de Gironde, Libourne, Gilbert Mitterrand.

 

En 1989, il est élu maire de Bègles à la tête d'une liste « majorité présidentielle », contre le sortant communiste soutenu par les instances départementales du Parti socialiste et réélu jusque-là. Il échoue toutefois à se faire élire député lors d'une législative partielle (causée par la démission de Catherine Lalumière) le 25 juin 1989 dans la 3e circonscription de la Gironde. Il échouera dans la même circonscription en mars 1993 sous l'étiquette écologiste.

 

En 1990, il crée avec Brice Lalonde Génération écologie (GE). Deux ans plus tard, il devient vice-président et porte-parole national de Génération écologie. En 1994, il quitte Génération écologie, à la suite du virage centriste de ce parti entamé sous l'impulsion de Brice Lalonde, et fonde Convergences écologie solidarité dont il devient le président. Cette même année, il est élu député européen sur la liste de Bernard Tapie, tête de liste « Énergie radicale », jugeant qu'il faut développer un véritable courant écologiste de gauche.

 

En 1997, il est élu député de la 3e circonscription de la Gironde et siège dans le groupe radical, citoyen et vert (constitué par les députés du PRG, du MDC et des Verts). En 1998, il adhère, avec l'ensemble de son mouvement, au parti écologiste Les Verts. Il est réélu député en 2002, il siège alors parmi les non-inscrits, les Verts n'ayant pas assez d'élus (trois) pour pouvoir former un groupe.

 

Lors de la primaire présidentielle des Verts de mai et juin 2001, il arrive en tête du premier tour avec 42,8 % des voix, puis est battu de peu au second tour par Alain Lipietz, qui obtient 50,3 %. Cependant, le 13 octobre 2001, à la suite d'une prise de position controversée sur l'amnistie des nationalistes corses, Alain Lipietz est évincé du poste de candidat lors d'un référendum interne. Noël Mamère, pressenti pour reprendre le titre de candidat annonce alors son refus catégorique : « Ma décision de ne pas me présenter est irrévocable, et rien ne pourra me faire changer d'avis. ». Mais après le refus de Dominique Voynet d'être à nouveau candidate, Noël Mamère est désigné pour remplacer Alain Lipietz par le conseil national des Verts, le 14 octobre suivant, par 70 voix contre 29. Le 29 octobre 2001, un second référendum interne approuve sa nomination à plus de 80 % des voix.

 

Après avoir obtenu 5,25 % des voix au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, il appelle à voter pour Jacques Chirac, afin de barrer la route à Jean-Marie Le Pen au second tour. Il est le premier (et à ce jour le seul) candidat écologiste à avoir dépassé le score de 5 % lors d'un tel scrutin.

 

J’arrête là.

 

Un parcours certes un peu tortueux, son passage sur la liste Tapie montée à l’instigation de Tonton pour faire un croche-pied à Rocard m’est toujours resté au travers de la gorge, mais sans contestation arrimé à des convictions écologiques incontestables.

 

C’est dans le marigot vert un vrai politique à l’ancienne.

 

Je n’ai jamais eu beaucoup d’attirance pour ce mouvement politique hétéroclite, gauchiste, parfois sectaire, même si mes préoccupations environnementales auraient pu m’attirer vers eux.

 

Et puis, lorsque le PS à la sauce molle de Hollande pimentée par ses frondeurs, Hamon et Montebourg en tête, s’est dissous dans ses contradictions, Hamon soutenu par Jadot creusant le trou, et que Macron a ramassé la mise, le vieil électeur socialiste que je fus, à la fin sans enthousiasme, par fidélité, s’est retrouvé face au champ de ruines.

 

Surgissent les européennes où Wauquiez et Mélenchon furent aussi balayé via leurs pâles candidat(e)s et que surgit Jadot enfant de l’effet glyphosate. ICI

 

J’ai envoyé un SMS à Isabelle Saporta : « Dominer sa victoire ! »

 

Et puis patatras Jadot déclare : « Nous voulons conquérir et exercer le pouvoir » ICI 

 

Étonnant cette saillie, comme si auparavant les Verts n’étaient là que pour faire joli, grappiller quelques circonscriptions aux hiérarques du PS comme savait si bien le faire Duflot.

 

  • Comment va se faire le dépassement d’EELV dont David Cormand (secrétaire national) a parlé, cette nouvelle force politique que vous voulez construire ?

 

Il est absurde qu’il y ait différents partis écolos qui se fassent concurrence. Il faut créer la structure qui va rassembler la liste Urgence écologie, le Parti animaliste.

 

  • Avec Génération.s ou La France insoumise qui sont aussi écolos ?

 

Pour moi, ce ne sont pas des partis écologistes. Mais leurs militants, comme tous ceux qui se retrouvent dans les valeurs de l’écologie, sont les bienvenus s’ils souhaitent, avec nous, construire une société écologique et apaisée.

 

  • Avez-vous proposé à Nicolas Hulot de venir ?

 

On sort à peine de la campagne, mais il y aura sa place, bien sûr.

 

Là les bras m’en tombent, que Jadot prenne les insoumis avec des pincettes, je comprends, Mitterrand a bien fait alliance avec les cocos de Marchais, mais du côté du résidu du PS, le Hamon qu’il a soutenu à la présidentielle c’est vraiment étonnant.

 

Déjà aux européennes fallait avaler le boulet Rivasi alors avec les animalistes chers à l’ancienne patronne des patrons Laurence Parisot, ce brave Jadot tombe dans le grand n’importe quoi.

 

Et puis, Noël Mamère, maire de Bègles de 1989 à 2017 et député écologiste de 1997 à 2017 surgit de sa boîte :

 

TRIBUNE

 

« L’écologie “identitaire”, conçue comme seule réponse, est un rêve irresponsable »

 

Dans une tribune au « Monde », l’ex-candidat Vert à la présidentielle de 2002 presse les écologistes de ne pas cultiver une autonomie qui passerait par l’ignorance des autres forces de gauche.

 

Pour la génération d’écologistes à laquelle j’appartiens, longtemps considérée comme annonciatrice de l’apocalypse et accusée, entre autres, de refuser un « progrès » soi-disant bienfaiteur de l’humanité, ce qui s’est passé le 26 mai est à la fois un aboutissement et le début d’une histoire qui reste à écrire.

 

La surprise des observateurs politiques et des instituts de sondages devant ce bon résultat des écologistes est à la mesure de leur conformisme idéologique. Tout à leurs commentaires et débats d’experts sur le duel Macron-Le Pen et à leurs réflexes de classe embarrassés sur le mouvement des « gilets jaunes », ils n’ont pas vu entrer l’écologie dans la société. Alors qu’elle était en train de remporter une victoire culturelle, ils regardaient ailleurs.

 

Il aura fallu la démission fracassante de Nicolas Hulot, en forme de réquisitoire, pour que tout ce petit monde se réveille. Du jour au lendemain, les marches et les grèves des lycéens et lycéennes pour le climat, les actions en justice et autres initiatives de désobéissance civile non violente de la « génération climat » ont eu droit de cité dans les journaux télévisés et les magazines. Greta Thunberg est même devenue l’icône planétaire dont les médias se régalent… avant de s’en lasser !

 

L’écologie est devenue le paradigme politique du XXIe siècle

 

Quant aux rapports d’experts, aux alertes des scientifiques de plus en plus nombreuses et alarmistes sur les conséquences du désordre climatique pour nos propres générations, aux chiffres effrayants sur la chute de la biodiversité, ils sont enfin pris au sérieux.

 

Au point que la question taboue de « l’effondrement » – dont il ne fallait surtout pas parler en raison de son caractère « anxiogène » – est devenue « tendance ». Parce que la succession des canicules, des sécheresses, des tornades, des inondations et de tous ces épisodes climatiques d’une violence inédite sous nos latitudes entraîne des effets psychologiques déstabilisants sur les populations, qui renforcent leur vulnérabilité.

 

Ainsi, après des années d’ignorance et de mépris, l’écologie est-elle devenue le paradigme politique du XXIe siècle. Comme si la pyramide s’était inversée : l’écologie incarne désormais le réalisme face aux désordres du monde et le libéralisme sans frein, défenseur du statu quo, est relégué dans le camp des utopistes.

 

Il existe donc bel et bien, aujourd’hui, une conscience écologique planétaire, capable de faire vaciller les tenants du dogme de la croissance et du progrès à n’importe quel prix. La bataille sera difficile, brutale peut-être, mais le rapport de force est beaucoup plus équilibré qu’hier (cf : les victoires contre Bayer-Monsanto). C’est la bonne nouvelle de ce début de siècle. Parce que « nous n’avons qu’un seul monde », comme le dit l’un de nos slogans préférés, une majorité de ses habitants est aujourd’hui décidée à ne pas le laisser dépendre des appétits de multinationales à la voracité insatiable.

 

C’est sur ce « terreau-là » que la liste Europe Ecologie-Les Verts, conduite par Yannick Jadot sur une ligne d’autonomie, a réalisé le score que l’on sait et créé la surprise de cette élection européenne qui ne ressemble à aucune autre, en raison de son taux de participation et de « l’effondrement » de la droite et du Parti socialiste, qui structuraient le débat politique français depuis des décennies.

 

Dans ce contexte, les 13,5 % d’EELV ont une tout autre dimension politique que les 16,8 % de 2009. Troisième force du pays et premier parti de toutes les gauches, les écologistes sont devant une responsabilité historique, puisque aucun rassemblement alternatif aux politiques libérales ne peut se faire sans eux.

 

Relever le défi de l’alternative écologique et sociale

 

Soit ils décident de camper sur leur Aventin en cultivant une « autonomie » qui passe par l’ignorance des autres forces de gauche pourtant prêtes à se rassembler sur un projet à dominante écologique, soit ils ont la victoire généreuse, et ils prennent au plus vite les initiatives qui vont permettre de redonner du souffle et de l’espoir à toutes celles et ceux qui ne veulent pas se résigner à un face-à-face Macron-Le Pen.

 

Agir ainsi n’est pas sombrer dans la « tambouille politicienne », mais, au contraire, accepter de relever le défi de l’alternative écologique et sociale, ce qui est peut-être moins confortable politiquement, mais qui s’inscrit dans un projet historique dont les écologistes peuvent être le moteur. Car ils le savent bien, malgré leurs effets de manche, ils ne changeront pas le monde seuls sous leur panache vert.

 

L’écologie ne doit pas céder au « complexe Mélenchon », qui pensait incarner la gauche à lui tout seul

 

Voilà pourquoi je dis à Yannick Jadot, dont les récentes déclarations et interviews me glacent, que ce n’est pas le moment de se laisser griser par l’ivresse des cimes – à la hauteur toute relative au regard de l’urgence écologique, démocratique et sociale –, au risque de lourdes déconvenues, mais d’expliquer aux victimes des « fins de mois » difficiles aux allures de « fin du monde » que la lutte contre la malbouffe, pour l’agriculture bio et locale, pour l’isolation des logements, pour les mobilités, pour la mixité sociale, contre les perturbateurs endocriniens, etc. est le meilleur outil pour en finir avec ce cumul obscène des injustices sociales et environnementales qui affecte les plus vulnérables de nos sociétés.

 

C’est apporter la preuve par l’écologie populaire que notre projet est d’abord au service de ceux qui souffrent le plus des inégalités et qui ont perdu l’estime d’eux-mêmes, vite transformée en haine de l’autre.

 

Jamais dans notre pays et, aujourd’hui, quelques autres en Europe, l’écologie n’avait rencontré une telle occasion politique de démontrer sa capacité à conduire la transformation du modèle dominant en un projet à hauteur d’homme. Elle ne doit pas manquer ce rendez-vous en cédant au « complexe Mélenchon », qui pensait incarner la gauche à lui tout seul. L’écologie « identitaire », conçue comme la seule réponse aux maux de ce monde en péril, est un rêve irresponsable qui peut vite tourner au cauchemar politique.

 

Proposer une nouvelle alliance écologique et solidaire

 

L’urgence et la responsabilité exigent des écologistes qu’ils fassent le premier pas vers leurs alliés naturels pour leur proposer une nouvelle alliance écologique et solidaire capable de redonner espoir aux enfants de ce siècle, qui nous en veulent beaucoup d’avoir cédé à nos égoïsmes.

 

Ils devraient méditer cette phrase de Scott Fitzgerald dans Gatsby le Magnifique : « Apprenons à montrer notre amitié aux gens pendant qu’ils sont vivants et non quand ils sont morts ! » A bon entendeur…

 

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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 13:55

Aucune description de photo disponible.

La nouvelle est tombée en début d’après-midi sur mon télescripteur : Charcuterie et gratin de ravioles : le couple Macron s’invite à dîner en toute discrétion à Caen.

 

Qui plus est, dans un bar à vins, où ils ont bu un barolo.

 

Encore un mauvais coup des lobbies de la charcuterie et du jaja réunis.

 

Le sénateur UDI Pierre Médevielle, a affirmé lundi 13 mai que le glyphosate était « moins cancérogène que la charcuterie ou la viande rouge qui ne sont pas interdites ».

 

Les cavistes alternatifs déjà sous le coup de la débâcle de Mélenchon vont crier au complot du lobby du glyphosate.

 

Les deux associés du Mooky’s n’en reviennent toujours pas. Mercredi 5 juin, le couple présidentiel a débarqué pour dîner dans leur restaurant à vins, à l’improviste et à l’abri des regards, à Caen. Désormais, la table du haut, côté fenêtre, s’appelle la « table du président ».

 

« Une équipe est venue repérer les lieux vers 18 h 30. On pensait que ce serait pour le préfet. » Jacques, un des deux associés du Mooky’s avec Yann, s’apprêtait à quitter le service à vélo, mercredi 5 juin, quand il a vu s’avancer à pied le couple présidentiel, Brigitte et Emmanuel Macron, venu à Caen pour les commémorations de la Bataille de Normandie.

 

Les deux associés du Mooky’s n’en reviennent toujours pas. Mercredi 5 juin, le couple présidentiel a débarqué pour dîner dans leur restaurant à vins, à l’improviste et à l’abri des regards, à Caen. Désormais, la table du haut, côté fenêtre, s’appelle la « table du président ».

 

« Une équipe est venue repérer les lieux vers 18 h 30. On pensait que ce serait pour le préfet. » Jacques, un des deux associés du Mooky’s avec Yann, s’apprêtait à quitter le service à vélo, mercredi 5 juin, quand il a vu s’avancer à pied le couple présidentiel, Brigitte et Emmanuel Macron, venu à Caen pour les commémorations de la Bataille de Normandie.

 

Entouré d’une petite dizaine de personnes, une photographe et des membres de la sécurité, le couple s’est installé à l’étage, côté fenêtre, de 21 h à 22 h 20, rue de la Fontaine, un petit axe discret situé juste derrière les Galeries Lafayette, à deux pas de l’hôtel de la préfecture, où le couple a passé la nuit et prévu de déjeuner avec Donald Trump, ce jeudi 6 juin.

 

La suite ICI  

 

Comme je suis d’esprit conciliant je propose au Président, et madame, de venir s’offrir une planche de charcuterie dans une cave qu’aime bien Me Morain qu’est copain avec Marlène Schiappa, pour découvrir les vins nu. J’inviterai aussi Jadot et sa compagne pour tailler une petite bavette autour d’une quille de vin qui pue.

 

À bientôt !

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6 juin 2019 4 06 /06 /juin /2019 06:00
Petit rapporteur je fus en 1 temps que les jeunes ne peuvent pas connaitre, vous comprendrez donc que je goûtasse avec délectation les recommandations de « monsieur bulles » Guénaël Revel

J’adore l’imparfait du subjonctif !

 

J’espère que vous le goûtassiez aussi et que comme les adhérents de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de Crémant, réunis en assemblée générale le vendredi 24 mai 2019 que nous le goûtassions ensemble.

 

J’ai une grande expérience des AG agricolo-viticole, je m’en suis tapés une flopée.

 

Afin d’agrémenter la séance, les rapports divers et variés prévus par les statuts ne sont guère bandants, le président (pas de féminin) et son bureau se creusent le ciboulot pour dénicher un harangueur en capacité d’apporter la dose de piments réveillant les congressistes en proie à une somnolence postprandiale.   

 

Selon leurs moyens c’est soit grosse pointure, soit un second couteau, soit dans nos temps post-modernes un petit gars qui sait manier la glose marketing comme Rafael Nadal sa raquette.

 

Tel fut le cas à cette AG  de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de Crémant, le dénommé Guénaël Revel, auteur et journaliste spécialisé dans les vins effervescents, leur a délivré 1 série de recommandations canons.

 

« Vous produisez parmi les meilleurs vins effervescents du monde, mais le problème est que vous ne le savez pas et que vous ne savez pas le vendre » a-t-il déclaré en guise de préambule.

 

Et prenez ça dans la tronche, le petit gars installé à Montréal qui jouit du petit nom de « monsieur bulles » a fait du Djokovic.

Dire qu’il a tort serait de ma part ironiser à bon compte mais j’ai décelé de suite une faille énorme dans son raisonnement : tout ce brave et petit monde des crémants frenchies écoule ses bulles sur notre vieux marché domestique, via la GD et les particuliers.

 

Qui y-a-t-il face à eux dans les bulles ?

 

Ben le seigneur champagne qui impose avec ses bulles premier prix un plafond auquel se cogne, sauf des exceptions liées à de belles signatures, nos braves et bons crémants.

 

17 décembre 2018

 

Le champagne « populaire » existe je l’ai rencontré en GD pas la peine de se payer une boîte de sardines à l’huile ou un œuf dur pour aller avec… ICI 

 

Le positionnement prix ne se décrète pas dans notre France où les marques de vins tranquilles ou effervescents comptent pour peanuts.

 

Alors le couplet sur les niveaux de prix de vente des crémants, qu'il considère insuffisants : « Trouver des bouteilles à 8€, voire moins, m'offusque. Vous envoyez le message que le crémant est un vin accessible et vous perdez en crédibilité ».

 

S’offusquer est un beau sentiment mais ça ne change rien au film.

 

Tandis qu'aux Etats-Unis un mousseux « prestige » se valorise 55$, une cuvée de crémant du même niveau dans la gamme est vendue à 12€ en France.

 

« A ce prix, vous êtes moins cher qu'un prosecco DOCG », a-t-il aussi rappelé.

 

Autres exemples donnés : celui du mousseux « Raventos i blanc », vendu environ 30€ le col et qui « marche très bien », ou encore celui des effervescents californiens valorisés en moyenne 25$ aux Etats-Unis : « Ils se vendent mieux que vous malgré des prix élevés », a-t-il insisté pour mieux convaincre. Le journaliste a également préconisé un élargissement des gammes tarifaires pratiquées, en créant des écarts plus importants entre les prix d'entrée et les cuvées « prestige » qui « devraient valoir au minimum le double ».

 

Ben oui, tout ça c’est connu, j’ai trop vécu le bal des marqueteurs à Limoux jouant  ce même refrain à l’envi pour affirmer que c’est bien joli mais comme le disait Chaban de la société française le foutu marché domestique gaulois s’en tamponne le coquillard.

 

Pour le reste des objurgations de monsieur Bulles :

 

  • « Communiquer davantage sur l'image « France, son art de vivre, sa gastronomie », qui restent reconnus et continuent de faire rêver partout dans le monde : « Elle n'est pas suffisamment véhiculée, estime Guénaël Revel. Il faut la vendre et la rendre visible sur les étiquettes, avant celle la région, par exemple par un logo, un drapeau ». 
  • Promouvoir leurs bulles en lien avec la cuisine locale : « Vos crémants se comportent bien à table, proposez plus d'événements gastronomiques avec leurs produits ». Constatant des étiquettes de crémants trop « vieillottes », les packagings des bouteilles doivent aussi selon lui être modernisés. 
  • le RoyaumeUni, qu'il conseille de cibler: « c'est un marqueur et un fossoyeur de mode. Demain, les consommateurs anglais passeront à autre chose que le prosecco. C'est un pays fiable, précis, esthète, à attaquer absolument pour les crémants ». 
  • La solidarité et la collectivité, clés de la réussite d'un vignoble : Guenaël Revel a pointé du doigt le manque de solidarité à l'intérieur même de chaque vignoble, entre producteurs, qui n'arrivent pas à se fédérer pour porter un message groupé et qui se voient comme concurrents.  « Or le concurrent n'est pas votre voisin ou la région voisine qui élabore aussi du crémant. Il se trouve en Italie, en Allemagne, en Espagne », at-il expliqué. Et de citer comme exemple la bataille qui oppose les deux syndicats de la Clairette de Die et du Cerdon au sujet de la clairette rosée. « On a assisté à une vétille typiquement gauloise qui fait sourire la concurrence hors de France », rapporte-t-il.

 

Vu mon grand âge, touché par les derniers sédiments de la charité chrétienne amassés dans ma jeunesse vendéenne, je me contenterai de souligner que ça a la couleur, l’odeur, la saveur des prêches des missionnaires venant en chaire tenter de raviver la foi des fidèles. En pure perte, les paroissiennes écoutaient avec ferveur, les paroissiens en profitaient pour roupiller, ça faisait plaisir au curé mais ça n’a pas empêché les églises de se vider.

 

Le faire plutôt que le dire, ça fait 20 ans que tel sœur Anne je guette et je ne vois rien venir.

 

« J’ai toujours voulu que l’avenir ne soit plus ce qui va arriver mais ce que nous allons faire. »

Henri BERGSON

 

Qui est Monsieur Bulles ? ICI

 

guenael-revel-2016

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5 juin 2019 3 05 /06 /juin /2019 06:00
« Les vins de Brie, boisson du menu peuple sont très propres, à cause de leur dureté, à être convertis en vinaigre… »

Je vois venir, avec leurs gros sabots, les détracteurs des vins d’évier, ces breuvages dit naturel qui tournent si facilement au vinaigre.

 

La Brie, plus connu pour son fromage, cousin germain de l’emblématique camembert, qui a depuis longtemps larguée ses vaches laitières, était aussi jusqu’à la fin du XIXe siècle une région vinicole.

 

Détail d’importance, cette province abrita l’aigle de Meaux, Jacques-Bénigne Bossuet, et en nos temps contemporains, Jean-François Copé, dit Cococoe ICI  

 

« Le vin de Brie était d’une qualité assez médiocre pour n’en permettre le débit que dans le département  déclarait le conseil général en 1801. En 1911, on estimait peu alcoolisé et par conséquent de qualité médiocre à l’exception des crus de Nanteuil-sur-Marne et de Citry, analogues aux vins de Champagne.

 

 

Cette mauvaise qualité était à l’origine de la vinaigrerie de Coulommiers qui « facilitait la consommation des vins de Brie. » (délibération du conseil général 1801)

 

Un vieux dicton disait que le in de Brie faisait danser les chèvres.


Boileau, le caustique, considérait l’usage de ce vin comme une punition :

Je consens de bon cœur, pour punir ma folie

Que tous les vins, pour moi, deviennent vins de Brie.

 

 

Le chemin de fer a tué les vins de Brie !

 

Les vins des grands vignobles ne pouvaient y arriver, les routes vicinales étaient difficilement praticables pour les lourds charrois de tonneaux, alors que ceux produits en abondance sur les coteaux briards étaient écoulés par les débitants locaux et les habitants des plaines.

 

Dans les cabarets et les auberges, on ne buvait que du vin du pays ; on n’y connaissait, en effet, ni le café ni les apéritifs et l’on n’avait pas encore l’habitude de distiller les marcs pour en faire de l’eau-de-vie. Au contraire, le vigneron arrosait ses marcs avec de l’eau, les laissait fermenter et obtenait de la piquette ou boisson pour sa consommation habituelle.

 

Dans les débits, souvent indiqués par un rameau de verdure, le bouchon, qui indiquait que l’on vendait des boissons au détail, on ne connaissait que le vin. Souvent, la bouteille était en permanence sur la table attendant la pratique.

 

L’avènement du chemin de fer permit l’arrivée des vins du Midi, à des prix imbattables et surtout de meilleure qualité. Dès 1888, les paysans briards commencèrent à arracher leurs vignes pour les remplacer par des poiriers et des pommiers.

 

Dans la première moitié du XXIe siècle c’était le Meunier le cépage dominant, ainsi appelé à cause de la poussière cotonneuse qui garnissait – comme de la farine – ses feuilles ; il était aussi connu comme plant de Brie. Il donnait un vin plat, de peu  de garde et de peu de couleur, mais il était robuste, mûrissait de bonne heure et coulait rarement. Il y avait aussi le gouas ou gouois, en briard, ou gouais ou mieux gouet, une variété dont l’origine semble être le village de Gouais (autrefois Goix), cépage le plus répandu dans les vignes du nord de la France, à maturité tardive et qui en 1914 était encore cultivé en Savoie.

 

Après l’anéantissement du plant local par le phylloxéra, le conseil général décida le 11 septembre 1894, de réaliser des champs d’expérience de vignes américaines, l’othello rouge, le noa blanc, puis certains de ces cépages furent plantés, les uns tels quels, les autres greffés à des cépages français.

 

En effet, les vignes avaient été attaquées en 1881 par le phylloxéra constaté d’abord à Château-Landon puis en 1885 par le mildiou constaté à Dormelles et à Thomery.

 

Et puis, en Brie, les gelées printanières sont fréquentes, alors les méfaits d’un coup de gel tardif sur une vigne qui était la seule ressource d’un « bricolier » briard…

 

Déjà, en 1895, A.Rayer, vice-président de la Société d’Agriculture de Provins, estimait prochaine la disparition de la vigne.

 

18 000 ha en 1860

5000 en 1890

555 en 1929

210 en 1958

 

Le rendement moyen 18923/1933: 25 hl/ha

 

En 1949, ce qui reste du vignoble est du chasselas de treille de Fontainebleau, apporté de Cahors il provenait de la treille du Palais, plantée à la fin de la Régence et restaurée en 1804.

 

Chasselas de Thomery

 

Chasselas dore Fontainebleau 1819

 

Le chasselas francilien compte deux variétés : celui de Thomery et le chasselas doré de Fontainebleau. Le premier, plus connu, à la réputation d’un raisin de luxe, dû à sa méthode de conservation de grappe « à rafle fraîche ». Cette méthode de conservation unique lui donne sa réputation… et son goût. Le procédé est simple : dans un récipient sont mélangés de l’eau et du charbon de bois en poudre, dans lequel est plongée l’extrémité du sarment. Cela permet de conserver le raisin tout en le laissant s’enrichir en sucre.

 

La culture du chasselas aurait débuté vers 1730 à Thomery et devient rapidement un raisin de table des plus réputés. Cette année-là fut construit un mur pour sa culture, et c’est alors que naquit la culture du chasselas sur espalier. Les siècles qui suivent, le chasselas devient un fruit de renom, et des techniques de conservation sont imaginées pour pouvoir le consommer plus longtemps.

 

C’est au sortir de la Seconde Guerre Mondiale que sa production va ralentir, la main d’œuvre étant devenue trop coûteuse

 

La technique de récolte du fragile chasselas est en effet très minutieuse, puisque  chaque grappe doit être étalée sur une cagette, sur une seule couche pour ne pas être altérée.

 

Les vignes nécessitent au préalable de nombreux soins : aération du feuillage, éclaircissage des grappes pour ne laisser que les plus gros grains… Autant d’étapes préliminaires qui impliquent un réel savoir-faire.

 

Puis la récolte, qui débute en septembre, se fait sur plusieurs passages, selon la maturité des plants de chasselas.

 

 

LE CHASSELAS DE THOMERY, UN PATRIMOINE RÉCEMMENT DISPARU

Serge Schall

Publication : samedi 2 mai 2015

 

ICI 

 

Comme tous les vignobles de la région parisienne, celui de Thomery fut attaqué en 1850 par l’oïdium qui entraîna de gros dégâts. Fort heureusement, les traitements au soufre, appliqués dès 1852, sauvèrent les récoltes. En 1885, le mildiou fut tant bien que mal contenu par des sulfatages.

 

Tandis qu’en 1890 tout le vignoble français était ravagé par le phylloxera, Thomery, sans doute protégé par Bacchus y échappa, tandis que l’arrondissement de Fontainebleau fut touché. Mais avant que l’utilisation de plants greffés américains, résistant à ce puceron soit généralisée, les ceps et le bois de vigne ne pouvaient plus être exportés hors de la circonscription. Ce fut un coup dur pour les grappes de Thomery expédiées accrochées à leur petit bout de sarment. Mais le raisin de Thomery réussit à se relever, en même temps que tout le vignoble français.

 

Le déclin vint plus tard, au tournant des années 1930. La méthode de culture en espaliers adossés à des murs, très coûteuse en main-d’œuvre, n’a pas supporté la concurrence du Chasselas de Moissac, son quasi frère du Sud. Par ailleurs, les bons raisins de table en provenance d’Italie et d’Espagne s'affirmèrent comme de sérieux concurrents.

 

Le glas sonna en 1941, lorsque les chemins de fer cessèrent d’accorder un tarif préférentiel au raisin de Thomery. En 1960, un dernier sursaut vint du regroupement en coopérative (les Vergers de Thomery) mais au début des années 1970, la culture entra définitivement dans le passé. Les murs furent abattus pour ouvrir de grands terrains à la construction immobilière. La glorieuse histoire d’une spécificité fruitière venait d'être rangée dans les souvenirs de notre patrimoine.

 

Cette chronique est le fruit de la lecture de cet ouvrage :

 

 

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4 juin 2019 2 04 /06 /juin /2019 06:00
Selon Jacky Durand le clafoutis n’est pas 1 dessert c’est 1 monde créé par Dieu pour les glaneurs de fin de marché, tous les maraudeurs de chemin creux comme moi.

Belle plume le Jacky !

 

Là y causait riche dans le poste : France culture.

 

Le clafoutis n’est pas un dessert. Le clafoutis est un monde créé par Dieu pour défier les saisons et les temps de peu. Il suffit d’une poignée de farine ou d’une autre mixture pour faire du solide ; d’un godet de lait ou de crème les jours fastes ; d’une poule pas trop feignasse pour vous pondre une rafale d’œufs et vous allez pouvoir jouer une partition sucrée ou salée avec ce qui vous tombe sous la main : cerises bien sûr, pêches, pommes, mirabelles mais aussi courgettes, poivrons, brocolis… il y en a pour toutes les papilles, tous les gâte-sauces, tous les glaneurs de fin de marché, tous les maraudeurs de chemin creux. C’est une recette de cambuse humble mais qui procure beaucoup de gourmandise sur les papilles.

 

Pourquoi le Jacques se décarcasserait à écrire des trucs et des machins sur le clafoutis, d’ailleurs y’a un bail qu’il a pondu, le  16 juin 2012

 

La cerise est dans le gâteau : le clafoutis… joie de saison… douceur simple… avec les filles de la Rochelle Valérie&Ségo et un Massia Vecchia Ariento in Toscania

 

Mangeons de saison ! L’irruption des cerises sur les étals des marchands de 4 saisons, qui n’en ont plus guère, marque d’ordinaire l’installation définitive du soleil dans notre quotidien. « Mariage pluvieux, mariage heureux » dit le diction populaire : l’irruption dans notre quotidien d’un PNR stoïque sous le déluge des Champs Elysée semblait nous faire entrer dans la sérénité d’un long fleuve tranquille avant que les filles de la Rochelle, qu’ont armés un bâtiment et partagé sa vie, viennent troubler ce tableau idyllique.

ICI 

 

Comme je suis un glaneur glandeur qui hante les chemins de traverse que je paye la redevance alors je copie-colle et podcast.

 

Pour la petite histoire, le berceau du clafoutis, c’est le Limousin.

 

Le nom de clafoutis fait l’objet de joutes étymologiques. Selon les uns, le mot tire son origine du dialecte occitan clafir ou claufir qui signifie « garniture » ou « remplissage ». Pour d’autres, l’origine du nom remonte au mot latin clavum fingere qui signifie « planter un clou », se référant aux cerises, qui sont « plantées » dans la pâte. En langage occitan, on l’appelle parfois pelhaire, ce qui signifie « chiffonnier », car le jus que rendent les cerises lors de la cuisson colore la pâte de violet et lui donne l’aspect déguenillé d’un chiffonnier.

 

Quand revient le temps des cerises, le clafoutis suscite un je ne sais quoi de liberté, de canaillerie et d’insolence. Dieu a fait une queue aux cerises pour que l’on s’en accroche une paire derrière l’oreille. Dieu a donné un noyau à la cerise pour donner du goût au clafoutis. Et puis une cerise qui viendrait d’être cueillie sur l’arbre et qui n’aurait pas de noyau, ce serait aussi improbable et mensonger qu’une cuite sans gueule de bois.

 

Franchement, on est injuste avec ce fruit printanier quand on lui attribue la malchance qui a inspiré un texte magnifique et juteux d’argot à Alphonse Boudard qui, dans sa préface de La Cerise, écrit : «Beaucoup de gens ignorent que la cerise c’est la guigne, la poisse, la malchance. Une vieille pote à moi, ma chère compagne, mon amoureuse folle que je retrouve à tous les coins de rue de mon parcours. Si elle me colle au train, la salope ! Me saoule, m’ahurit ! Toujours là, fidèle à tous les rendez-vous ! Fidèle comme un chien, fidèle à la mort

 

La recette !

Nous, la cerise, on a rendez-vous avec elle de la fin mai à l’orée de l’été. Mais bien avant, on se régale de son arbre quand il ponctue l’horizon, en fleurs, en jeunes feuilles, puis en fruits offrant une riche palette carminée. Et puis on songe déjà à notre cul de poule pour faire danser le clafoutis avec par exemple la recette de Lise Bésème-Pia dans 365 Recettes du pays d’Ardenne. C’est aux éditions Dominique Guéniot. C’est simple et rapide à réaliser pour le petit déj, quand toute la maison dort encore. Il vous faut :

 

1 verre de farine,

1  verre de sucre,

1 verre de lait,

2 œufs entiers,

1 cuillère à soupe de kirsch,

Environ 350 g de cerises.

Préférez des cerises noires si vous en trouvez.

Délayez dans l’ordre indiqué les ingrédients.

Ajoutez les fruits et versez la préparation dans un moule bien beurré.

Enfournez à four moyen (thermostat 6, 180 degrés) durant 45 minutes.

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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 06:00
Photographie réalisée par Cyrille Choupas pour Usbek & Rica.

Photographie réalisée par Cyrille Choupas pour Usbek & Rica.

Il fait enfin soleil, j’enfourche mon vélo pour filer jusqu’à la librairie Jonas 14 Rue de la Maison Blanche dans le 13e.

 

Je glane et je repars m’installer face à une petite mousse en terrasse pour explorer mon butin.

 

Je commence par le plus imposant. La France chroniques Aurélien Bellanger Gallimard France Culture.

 

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Je feuillette, et très vite je tombe sur Michel Rocard.

 

Aurélien Bellanger en a croisé beaucoup de Premier Ministre mais il avoue que « Ma meilleure rencontre avec un Premier Ministre, c’était avec Michel Rocard. »

 

L’entretien est organisé par le magazine Usbek et Rica, un an avant sa mort.

 

Le père Rocard est un peu sourd croit qu’ils sont ouzbeks. Gentiment ils le font revenir vers eux en lui expliquant qu’Usbek et Rica sont les deux protagonistes des Lettres Persanes.

 

L’objet de l’entretien : Comment peut-on être français ?

 

« Là, soudain, ses yeux se sont mis à briller. Il nous a demandé si on préférait la réponse courte ou la réponse longue. On a dit : ma longue. Il nous a prévenus : ça fera quarante-cinq minutes. On a dit oui quand même. Et ça été un moment prodigieux. »

 

« L’idée de départ, c’était de monter cette rencontre aux Arts et Métiers, dans l’un des plus vieux musées techniques et industriels au monde, histoire de se mettre dans l’ambiance. Finalement, la rencontre s’est faite dans le bureau de Michel Rocard, dans le VIIe arrondissement de Paris. Moins glamour. D’autant qu’on a très vite compris que le dialogue tant attendu n’aurait pas vraiment lieu. L’ancien Premier ministre nous reçoit assis derrière son bureau, encombré de livres et de manuscrits. Dans son dos, près de la fenêtre, trône une maquette de bateau à voile. Il invite Aurélien Bellanger à prendre place de l’autre côté de la table, celui d’où l’on pose les questions. »

Photographie réalisée par Cyrille Choupas pour Usbek & Rica.

 

« Notre hôte s’engage alors dans un long mais passionnant monologue sur le rapport de la France au futur, puisant dans ses souvenirs autant que dans l’histoire de notre pays. Michel Rocard est un grand témoin que l’on écoute parler, pas un pair avec qui l’on discute. Heureusement, le romancier comprend vite de quoi il retourne et accepte de se mettre dans la peau du journaliste. Deux heures plus tard, tandis que l’ancien Premier ministre s’éclipse pour déjeuner, Aurélien Bellanger acceptera de prolonger l’échange en plus petit comité, dans un restaurant du quartier, pour nous en dire plus sur cet entre-deux siècles français qu’il met en scène dans ses romans. »

 

L’ancien Premier Ministre de la France nous a expliqué calmement que la France était un pays colonial, à ceci près que sa clonie principale, c’était la province. Il avait évoqué aussi pêle-mêle, le corporatisme des grands corps de l’État, ces modernisateurs ambigus, car tout imprégnés encore du féodalisme de la robe, l’Académie française, cette structure vestigiale de l’absolutisme, ainsi que cette perversion intrinsèque du capitalisme français, qui conduisaient des entreprises à utiliser la rhétorique de l’aménagement du territoire  pour se lancer dans des concessions impossibles – électrification de la Bretagne, le désenclavement du Massif Central – afin de revenir au plus vite se placer dans le giron de l’État, ce régime déguisé de la faillite.

 

C’était passionnant. »

 

  • Michel Rocard, dans la France de 2015, l’ambiance est au « déclinisme » : tout le monde s’alarme de la situation du pays et de sa dégradation potentielle. Dans votre nouveau livre, vous citez une phrase de l’écrivain Emil Cioran qui, bien que datant de 1941, entre en résonance avec l’état d’esprit actuel : « Une nation ne peut être indéfiniment génératrice de foi, d’idéologies, de formes étatiques et de vie intérieure. Elle finit par trébucher. » Alors, la France at-elle trébuché ?

 

Michel Rocard : Cette phrase est magnifique, n’est-ce pas ? Oui, la France se porte mal, elle est en train de trébucher.

 

Lire la suite ICI 

 

Bellanger conclut sa chronique :

 

« Je me suis souvenu de alors de l’endroit où Michel Rocard avait choisi de se reposer : à Monticello, en Corse, en haut d’une falaise et en face de la France. Il y avait, dans son bureau, des photos de lui  en planeur. Sport qu’il avait beaucoup pratiqué, et qui a pour théâtre invisible une carte des vents, carte largement corrélée à la carte géologique, mais qui repose, c’est tout le charme du vol à voile, sur l’exploitation des singularités de celle-ci, comme les arêtes rocheuses ou les falaises, qui permettent de se désolidariser soudain du pays réel. C’était comme s’il reposait là-bas, à Monticello, sur  ces légers thermiques qui lui promettaient de continuer à s’élever toujours, loin des écrasantes masses d’air de l’État nation. »

 

12 septembre 2016

Ma supplique pour être enterré dans le cimetière sur les hauts de Monticello… ICI 

 

2 novembre 2014

L’Aménagement du territoire (Gallimard, 2014). d’Aurélien Bellanger

Son deuxième roman, l’histoire d’une lutte symbolique et tragique entre un haut fonctionnaire républicain et un grand patron du BTP dans un petit village de Mayenne, où la France se révèle comme une construction historiquement artificielle et fragile.

 

Les paysans de l’Arche perdue aux marches de Bretagne (1) : « Ils parlaient un mélange de français et de patois difficilement compréhensible »

Pour bien comprendre le texte d’Aurélien Bellanger tiré de son livre paru chez Gallimard « L’Aménagement du Territoire » vous trouverez toutes les explications à la suite du texte ci-dessous :  ICI

 

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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 06:00
Brèves de lavoir (2) la mort noire 1348

La peste bubonique de 1348

 

« En quelques années, près d’un européen sur deux meurt. On ne peut plus cultiver, il n’y a plus assez de main-d’œuvre. La friche et la forêt reprennent possession des territoires. La vigne et les cultures céréalières disparaissent des paysages. Le travail des survivants devient si coûteux que la notion de servage disparaît.

 

Les villes se dépeuplent : 80 % de morts à Florence, 75% à Venise. Les maisons se vident et deviennent si bon marché que l’exode rural est facilité. En deux ans, la population française passe de 17 millions à 10 millions d’habitants. Ce bouleversement démographique et géographique provoque en quelques années une autre manière de penser la vie en société. »

 

Boris Cyrulnik  la nuit, j’écrirai le soleil « après la fin, le renouveau. »

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2 juin 2019 7 02 /06 /juin /2019 06:00
Jean Bouise engagé, héros discret, comparse débonnaire ou salaud opaque, dessinant, au fil de seconds rôles fort peu secondaires, 1 sorte de portrait mouvant du Français, période Formica et impers couleur mastic

Je pose rarement mon cul sur le canapé pour regarder la télé, je sais tout juste manier la télécommande, pourtant un vendredi soir de retour de je ne sais où j’ai allumé la lucarne plate et je suis tombé sur ciné-classic qui affichait Jean Bouise, un héros très discret.

 

Le cul bordé de nouilles j’ai toujours été fasciné par Jean Bouise

 

La disparition des seconds rôles dans le cinéma français, ils avaient des gueules de populo…

 

Le 4 juillet 2006

Les seconds rôles

 

Seuls les gens de cinéma savent honorer les seconds rôles en leur attribuant des prix, Oscars ou César, lors de cérémonies d'autocélébration dont ils raffolent. Les seconds rôles donnent aux films leur pâte humaine, cette épaisseur des gens de peu, la petite musique de la petite vie que l'on vit. Deux acteurs, discrets et talentueux, ont représenté pour moi la quintessence de la grandeur et de la servitude du second rôle : Jean Bouise avec son regard doux de myope et sa voix chaude et profonde, Charles Denner l'homme qui aimait les femmes arpentant le monde juchées sur leurs longs compas.

 

Le documentaire est remarquable, il confirme mes intuitions sur l’homme d’abord et sur le comédien ; il a bouffé de la vache enragé avec Planchon et il a laissé un souvenir durable d’un type bien dans une profession où les gros ego sont souvent insupportables.

 

Jean Bouise, un héros très discret

Jean Bouise, un second rôle de premier plan

Cécile Mury  dans Télérama publié le 03/05/2019.

 

Qui a oublié sa silhouette mélancolique et son jeu tout en subtilité ? Avec le documentaire “Jean Bouise, un héros très discret”, et les films “Coup de tête” et “Le Vieux Fusil”, passez une soirée en compagnie d’un acteur incontournable des années 1970-1980. Vendredi 3 mai sur Ciné+ Classic.

 

Si l’on vous dit « grand escogriffe à moustache, incontournable figure du cinéma français des années 1970 », vous répondez… Jean Rochefort. Perdu : un Jean peut en cacher un autre. Jean Bouise, disparu en 1989, est un poil moins célèbre. Mais il a sans doute autant marqué son époque. Il suffit d’avoir vécu un bout des Trente Glorieuses et d’être un peu cinéphile pour identifier aussitôt sa silhouette mélancolique, son ironie finaude, son jeu minimaliste, tout en subtilité.

 

Chacun garde « son » Jean Bouise dans le patrimoine de ses souvenirs : le flic sobre et tenace qui enquête parmi les petits Blancs racistes de Dupont Lajoie (1975). Le magistrat indigné de Section spéciale (1975). Le patron de club de foot retors de Coup de tête (1978). L’ami bienveillant de Philippe Noiret dans Le Vieux Fusil (1975).

 

L’avoir à l’image, c’est presque un label de qualité, la garantie d’une œuvre soignée, taillée dans un bois solide.

 

Il est de tous les films engagés, héros discret, comparse débonnaire ou salaud opaque, dessinant, au fil de seconds rôles fort peu secondaires, une sorte de portrait mouvant du Français, période Formica et impers couleur mastic. Avec une préférence pour les notables discrets, les huiles de province dubitatives, les M. Presque-tout-le-monde, tous unis par la capacité d’incarnation de leur interprète, son humanité vibrante.

 

Sa filmographie se confond avec celle des grands cinéastes du moment (Costa-Gavras, Claude Sautet…) ou accompagne les débuts prometteurs d’une brassée de fameux débutants, de Jean-Jacques Annaud à Luc Besson.

 

Pas besoin de le chercher longtemps dans la distribution de ces films : Jean Bouise, c’est le type juste à côté de la star. A la droite de Patrick Dewaere ou Yves Montand, ou à la gauche d’Alain Delon. L’avoir à l’image, c’est presque un label de qualité, la garantie d’une œuvre soignée, taillée dans un bois solide. Le bois dont on fait les planches de théâtre : son talent singulier, Jean Bouise l’a découvert et ciselé au Théâtre de la Cité de Villeurbanne — devenu le TNP, où une salle porte son nom.

 

A gauche toute

 

Diplômé de chimie, ce natif du Havre a été détourné très tôt des éprouvettes par un coup de foudre pour l’art dramatique. Des vaches maigres au succès, il est resté le compagnon de route de Roger Planchon, s’illustrant aussi bien chez Shakespeare que chez Brecht ou Tchekhov, au long d’une carrière théâtrale aussi riche et fournie, sinon plus, que son parcours au cinéma.

 

Jean Bouise était un homme de troupe, généreux, toujours prêt à donner un coup de main en coulisses ou à jouer pour trois fois rien dans des courts métrages auxquels il croyait. Humaniste passionné, à gauche toute, il s’est même envolé pour Cuba en 1962, à l’aube de la révolution castriste. Il y a tourné deux films, avant de reprendre le cours de sa vie. A la première des secondes places

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1 juin 2019 6 01 /06 /juin /2019 06:00
« Être décontracté du gland » souvenir d’avoir croisé 1 nuit au drugstore Publicis de St Germain des Prés  Patrick Dewaere au regard halluciné…

Les Valseuses, comédie réalisée par Bertrand Blier, 1974.

 

Être décontracté du gland jaillit au grand jour en 1974 grâce à Bertrand Blier et au talent d’écorché de Patrick Dewaere, à la gouaille de Gérard Depardieu et à l’innocence de Miou-Miou.

 

Jean-Claude conduisant une DS (la voiture du président de la République pour situer le niveau de transgression) s’adresse à son poteau Pierrot :

 

– On n’est pas bien là ?

– Si.

– Paisibles… À la fraîche… Décontractés du gland. Et on bandera quand on aura envie de bander.

 

Les Valseuses, film réalisé par Bertrand Blier, 1974.

 

Si vous tancez le langage suranné d’un tant soit peu de vulgarité, il vous rétorquera que ça lui en touche une sans faire bouger l’autre. Et il aura bien raison : comme dirait Maurice, Messieurs les censeurs, bonsoir¹ !

 

Ceci posé, nous allons tenter sans censure ni outrance, d’aborder une définition sensible en tous points. Être décontracté du gland est une attitude oscillant entre l’apathie béate post coïtum et le lymphatisme généré par la chaleur épaisse des langueurs océanes², bref une affection de l’âme accessible par la consommation de produits illicites ou par la production d’hormones adolescentes pubères.

 

¹1971, L’insaisissable Maurice Clavel quitte un plateau télé de À armes égales, furieux d’une censure exercée sur son film d’avant débat. Un grand moment de télévision.

 

²Notamment celle du port d’Amsterdam, là où il y a des marins qui boivent, et qui boivent et reboivent, et qui reboivent encore.

 

La suite ICI

 

Le 16 juillet 1982, Pierrot, alias Patrick Dewaere, emporte avec lui l’art d’être décontracté du gland.

 

Ils étaient si proches qu’on aurait dit des frères. Avec l’aîné, Depardieu, un peu plus fort, un peu plus rentre-dedans, et Dewaere, dans le rôle du cadet, plus fragile.

 

Leur duo fusionnel dans Les valseuses, film culte sur la jeunesse et la liberté sorti en 1974 et signé Bertrand Blier, avait encore renforcé leurs liens. Dès que les caméras s’éteignaient, les deux enfants terribles restaient dans la peau de leurs personnages : ils piquaient la DS qui servait au tournage et partaient faire les voyous où bon leur semblait…

 

Il avait d’ailleurs fallu deux semaines supplémentaires au réalisateur pour terminer son film, tant les deux compères, qui semblaient s’être bien trouvés, paraissaient ingérables et ne respectaient que leurs propres règles…

 

Hélas, on le sait, Patrick Dewaere a mis fin à ses jours en 1982. Le 16 juillet.

 

En été, quand la vie semble plus douce, lui, l’acteur surdoué, a décidé que plus rien n’était possible. Il a attrapé un fusil, s’est rendu dans sa salle de bains, et là, se regardant peut-être dans le miroir, acteur et spectateur de son suicide, s’est tiré une balle sous le menton.

 

Mal de vivre

 

Bien sûr, comme à chaque fois, on a alors cherché la raison de ce geste terrible. Certes, il y avait la drogue, l’héroïne, qui adoucissait son mal de vivre. Le comédien, qui allait tourner Édith et Marcel, avait arrêté net d’en consommer, sur l’injonction de Claude Lelouch. Il était donc particulièrement fragile dans cette période de sevrage.

 

Mais il y avait aussi un chagrin d’amour. La femme de sa vie, Elsa, connaissant elle aussi des problèmes d’addiction, lui aurait annoncé qu’elle voulait le quitter. Et Dewaere était persuadé qu’elle avait une relation avec Coluche. Lola, leur fille, comédienne, âgée aujourd’hui de 37 ans, en parlait à notre confrère Paris Match, en 2010.

 

«[Ma mère] m’a dit qu’à ce moment-là elle était partie “décrocher” en Guadeloupe sur l’invitation de Coluche. C’était la première fois qu’elle n’accompagnait pas mon père sur un tournage. L’après-midi de sa mort, [mon père] a parlé à ma mère au téléphone et lui a demandé de revenir, mais elle a refusé car, m’a-t-elle dit, elle se sentait encore trop fragile. […] Je crois qu’après leur conversation téléphonique, mon père a reçu un autre coup de fil. Quelqu’un lui a balancé que Coluche et ma mère étaient ensemble. Je ne leur jette pas la pierre : à l’époque, tout le monde avait des aventures avec tout le monde. Mais, pendant cette période sans drogue, je pense que mon père l’a vécu comme la trahison suprême, Coluche étant son meilleur ami.»

 

La disparition de Dewaere, Depardieu en a aussi profondément souffert. En 1988, il a adressé une longue lettre hommage à son alter ego, une vraie déclaration d’amour. Au fil des mots, on pouvait y lire : «Ce n’est pas tellement que tu n’avais plus envie de vivre, mais tu souffrais trop, de vivre. Chaque jour, tu ressassais les mêmes merdes, les mêmes horreurs dans ton crâne. À la fin, forcément, tu deviens fou.»

 

De quoi Depardieu voulait-il parler ? Et pourquoi dit-il plus loin qu’il n’avait pas été surpris par son suicide ?

 

Aujourd’hui, alors qu’il publie un nouveau livre, Monstre, aux éditions du Cherche midi, dans lequel il évoque son ancien complice, Gérard vient de faire une bouleversante révélation, qui explique peut-être la violence avec laquelle son ami abordait l’existence. Et la violence avec laquelle il l’a quittée. «Patrick Dewaere a été abusé sexuellement durant son enfance. Il avait un encombrement en lui que la drogue a, un temps, mis en paix», a-t-il confié, le 29 octobre au Journal du dimanche.

 

La suite ICI 

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