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11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 07:00

Oui, sieur Pax j’ai déjà écrit sur Lili Boniche :

 

28 novembre 2010

Lili Boniche le crooner de la casbah... un morceau de notre Histoire ICI

 

En ce moment l’Algérie fait parler d’elle, le peuple, le vrai est dans la rue, manifeste pacifiquement, il a fait chuter Bouteflika, mais l’armée enserre encore le pouvoir dans ses rets ; l’équipe de football d’Algérie a gagné la Coupe d’Afrique provoquant quelques débordements de ses supporters en France ce qui, bien sûr, a permis aux « si vous n’aimez pas la France quittez-là ! » type Dupont-Aignan de brailler.

 

Pas simples nos relations avec l’Algérie surtout avec la génération qui n’y a jamais vécu.

 

Donc j’ai envie d’écouter Lili Boniche homme de paix et de réconciliation.

 

« Je suis Lili Boniche, chanteur oriental" : celui qui se présentait ainsi fut l'une des vedettes incontestées de la chanson judéo-arabe, la variété née dans une Algérie multiple. Lili Boniche avait le sourire étincelant, le tempérament charmeur, le coeur sur la main et la parole facile. Né dans une venelle de la casbah d'Alger de parents juifs originaires de Petite Kabylie, Elie Boniche, dit Lili, est mort le 6 mars. Agé de 87 ans, il était, avec Line Monty, Maurice El Medioni ou Reinette l'Oranaise, disparue en 1998, l'une des figures de la variété algéroise. Le chanteur malicieux avait commencé à jouer de la mandoline dans la casbah au début des années 1930, avant de devenir une gloire nationale.

 

Lili Boniche a d'abord porté en lui Alger la Blanche, puis Alger la rapatriée, dont il imprégnait ses tangos-flamencos-pasos (Alleche, Tu ne m'aimes pas). Chanteur à la voix caressante, à l'humour flamboyant, il avait aussi multiplié les appels à la réconciliation (Il n'y a qu'un seul Dieu).

ICI 

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11 août 2019 7 11 /08 /août /2019 06:00
Brèves de lavoir (12) violon&accordéon à Torreilles le duo des frères Bouclier

Ce dimanche je fais dans le local.

 

Torreilles c’est à deux pas de Perpignan.

 

La 22e édition de L’Estiu Musical à Juhègues se déroule jusqu’au 25 août et propose trois concerts de musique classique dans deux lieux splendides, la cour de la chapelle de Juhègues et l’église Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse.

 

Son originalité ?

 

Une dégustation des vins de producteurs locaux, accompagnés d’un pica-pica (produits du terroir) la 1ière soirée, le 11 août.

 

Le concert qui suit ce moment convivial réunit deux frères, Le Duo Bouclier, virtuoses du violon et de l’accordéon. Une manifestation sublimée cette année par la reconnaissance internationale, Perpignan, Capitale européenne du vin 2019.

 

 

Issus d’une famille de musiciens, Dimitri et Julien Bouclier s’imposent aujourd’hui comme de véritables virtuoses de leurs instruments.

 

Si violon et accordéon riment souvent avec musique de l’Est, ce duo transporte leur public vers des terres inconnues qui appellent le respect et invitent au voyage. Dimitri et Julien Bouclier impressionnent déjà par le lyrisme, la liberté, l’engagement et la simplicité des grands interprètes. Les œuvres qu’ils nous font entendre sont arrangées par leur soin et nous permettent de découvrir l’accord parfait qui peut exister entre ces deux instruments.

 

Au programme : De grandes œuvres baroques et classiques de Vivaldi, Vitali à la chaleur des tangos argentins avec Piazzolla en passant par la splendeur du répertoire russe et des compositions de Zolotarev, Voïtenko, Chalaïev.

ICI 

 

Le 11 août. Dégustation à 18h30, concert à 21h30. Cour d'honneur de la chapelle de Juhègues ; 10€. Pica-pica : 2€ avec un verre à emporter + 1€ le porte-verre. Rens. : 04 68 28 41 10. www.toreilles.fr

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10 août 2019 6 10 /08 /août /2019 06:00
Une « maison sobre » dans les vignes des Hautes Côtes de Beaune de Claire Naudin…
Une « maison sobre » dans les vignes des Hautes Côtes de Beaune de Claire Naudin…

Pour activer ma petite machine à écrire j’ai le besoin impérieux de trouver un titre à ma future chronique.

 

Ainsi, lorsque Claire Naudin décida de nous régaler et de nous abreuver pour fêter son demi-siècle, elle le fit au beau milieu de ses vignes tout autour d’une maison sans eau, sans gaz, sans électricité… Nous étions 120 autour des tables pour le dîner puis le déjeuner du lendemain, Claire aime les défis et celui-ci fut relevé avec maestria : nous mangeâmes dans de la belle vaisselle sur des nappes blanches, avec des couverts de service, et nous bûmes dans des verres à pied. Ce fut une belle fête… mais…

 

Mais, vous commencez à me connaître, dans le ballet des plats, des beaux magnums, ce qui me fascina ce fut cette maison de pierres sèches dans son dénuement soudain devenue par la volonté de Claire le centre névralgique de sa fête d’anniversaire.

 

 

À l’ordinaire, au milieu de l’océan des vignes, la maison de Claire attendait. Qu’attendait-elle ?

 

Des amoureux venus y passer une nuit d’amour dans le silence et le dénuement ; une lampe tempête, une réserve d’eau, quelques provisions, dîner et petit déjeuner frugalement en faisant chauffer l’eau du café dans la cheminée tels les cow-boys dans les westerns.

 

Un écrivain en panne d’inspiration venu y retrouver son cahier de brouillon, son crayon,  loin d’Internet, de son ordinateur, des plaisirs de la ville, s’épurer, aller à l’essentiel.

 

Des voyageurs égarés, je ne sais…

 

Cette maison à une histoire bien sûr, une histoire qui s’inscrit dans celle de la famille de Claire Naudin qui me l’a contée mais comme ma mémoire risque  de me faire prendre les pieds dans le tapis je préfère à mon âge les images.

 

Alors ces vieux ektas suffiront.

 

 

Reste l’avenir de cette maison dans les vignes, pourquoi et comment lui redonner vie ?

 

En effet, une maison n’est pas que l’assemblage de murs et d’un toit, c’est un creuset de vie, on peut y naître, simplement y poser son sac pour la nuit ou y trouver de l’ombre et de la fraîcheur au milieu d’une journée de travail, y faire l’amour, en temps troublés en faire un point de ralliement pour l’armée des ombres, y mourir entourés de ses enfants tel le laboureur de la fable…

 

 

 

Alors que va-t-elle en faire de sa maison dans les vignes, Claire ?

 

Elle seule sait même si mon petit doigt m’a dit que dans sa tête ce sera une « maison sobre ».

 

C’est quoi une maison sobre ?

 

La sobriété, c’est la modération, la mesure, la discrétion, tout le contraire de l’enflure, de l’exagération, de l’ostentation de notre monde du paraître.

 

Sans tomber comme Yves Cochet dans la collapsologie  ICI , retrouver le goût des choses simples, essentielles à la vie, en un lieu où les cordons qui nous amarrent au monde moderne sont absents, il ne s’agit pas de couper les amarres mais de prendre du recul, de se poser des questions : pour une vigneronne comme Claire, c’est valable aussi pour un vigneron, au milieu de ses vignes, c’est tenter de trouver le juste équilibre entre les nécessités de son métier, ses contraintes, ses contradictions et les nouvelles attentes sociétales, toutes ces menaces qui planent au-dessus de notre planète.

 

S’inquiéter, douter, se remettre en question, ce n’est pas faire preuve de défaitisme, mais tout simplement redonner du sens à ce que l’on fait, parce qu’on doit le faire, l’héroïsme du quotidien en quelque sorte…

 

Cette « maison sobre » est pour moi un symbole, un marqueur physique du cheminement de Claire au plus loin des sentiers battus là où marchent, malheureusement, tant de vignerons qui n’ont souvent aucunes certitudes mais qui, tout bêtement, sont pris dans la toile d’araignée des conseillers et les suivent...

 

 

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9 août 2019 5 09 /08 /août /2019 06:00
Pépé es-tu rassasié ou à satiété ?

En nos pays dit développés, nous mangeons trop ou mal, ce n’est ni bon pour la planète ni pour le budget de la sécurité sociale.

 

Comme je suis un vieux pas encore dépendant, que j’ai toujours acheté, cuisiné et mangé sain je vous propose de lire la chronique qui suit :

 

Différencier satiété et rassasiement va changer votre manière de manger

 

Une précision d’importance pour vous amis du jaja, depuis que je suis tombé dans le vin nu j’ai du mal à sentir la limite, jamais bourré, toujours gai, je bois, je dors comme un bébé et je me réveille frais comme un gardon.

 

Désolé les gars de l’ANPAA, les nanas de Vin&Société qui disent qu’il faut cracher, je mange bon et bien, je bois bon et bien et je vous emmerde.

 

Donc Marion Durand nous dit :

 

Les termes "satiété" et "rassasiement", sont souvent confondus. Comprendre la différence entre les deux est pourtant l'une des clés du manger sain.

 

MANGER SAIN - Manger à sa faim, ni trop, ni pas assez, est l’une des clés d’une alimentation équilibrée. Combien de fois, après un bon repas, nous sentons-nous trop lourds et regrettons d’avoir repris un peu du plat principal ou un dessert ?

 

Savoir s’arrêter à temps est important, pas uniquement si l’on cherche à perdre du poids à ou le stabiliser mais aussi, tout simplement, pour se sentir bien dans sa peau. Et si le secret ne résidait pas dans le contenu de notre assiette mais plutôt dans le fait d’apprendre à écouter son corps? Autrement dit, à connaître le sentiment de satiété.

 

Il faut d’abord commencer par comprendre ce qu’est la satiété, souvent confondue avec le rassasiement, qui est pourtant bien différent. “La satiété est ce qui va vous empêcher de grignoter pendant plusieurs heures et donc de grossir”, explique le docteur Allouche, nutritionniste et auteur du livre “La méthode anti-diabète”, au HuffPost. “Le rassasiement, quant à lui, a pour effet d’avoir la sensation d’avoir trop mangé.”

 

Hormone de la satiété

 

C’est grâce à la leptine, appelée plus communément “hormone de la satiété”, que nous arrivons à ressentir ce sentiment de non-faim. La leptine est une protéine qui régit l’appétit et la sensation de faim. Elle agit à travers les cellules cérébrales, envoie un signal au cerveau pour freiner l’appétit, l’alimentation et accroître les dépenses d’énergie.

 

Elle permet aussi d’alerter les neurones et certains organes de réserves très faibles d’énergie dans le corps. Les personnes ayant des troubles du comportement alimentaire ont des difficultés de connexion avec cette hormone et s’alimentent donc de façon incontrôlable, ce qui peut entraîner un surpoids voire une obésité.

 

Le problème, lorsqu’on veut savoir si l’on a mangé à sa faim, c’est que le premier signal que le corps reçoit est celui du rassasiement. Sauf qu’à ce moment-là, il est déjà trop tard: celui-ci indique que nous avons déjà trop mangé.

 

Afin de reconnaître la satiété, plusieurs indices sont à notre disposition: manger moins vite, ne plus être attiré par les plats qui se trouvent en face de nous, par exemple. Ces signes nous indiquent que notre seuil de satiété est atteint et qu’il n’est plus nécessaire de continuer à manger. Si l’on se sent lourd, avec l’envie de faire la sieste ou encore avec une impression de “mal de ventre”, c’est que le seuil de satiété est dépassé.

 

Les techniques pour atteindre la satiété

La suite ICI 

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8 août 2019 4 08 /08 /août /2019 06:00
Les alsaciens sont des coquins : ils draguent dans les foires aux vins.

C’est du même tonneau, en plus soft, que les deux bouquins d’Etienne Liebig

 

Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle            

Comment draguer la militante dans les réunions politiques

 

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Etienne Liebig l’auteur de ces ouvrages libertins est une grande gueule  qui ne fait pas dans la finesse, provocateur, bien lourdingue, agnostique type, libertaire, très porté sur le sexe et totalement iconoclaste, de son vrai patronyme Maggi.

 

Il s’en passe de belles dans l’Alsace du Sud, Colmar c’est dans le Haut-Rhin, alors que Strasbourg c’est le Bas-Rhin.

 

Image

 

La Foire aux vins, le dernier lieu où l’on drague ?

 

La fête, les amis et l’alcool aidant, la Foire aux vins est-elle l’endroit idéal pour trouver chaussure à son pied ?

Enquête entre Foire d’hier et d’aujourd’hui  le 02/08/2019 par Guilhem DORANDEU

 

Débridée, la Foire l’est assurément. Dès que la nuit tombe, la fête colmarienne enfile sa robe de soirée et on se retrouve à danser avec des inconnus sous les lumières du hall 6, sur les planches du Küestall, sur les tables du Poisson Rouge ou dans la halle aux vins. Un regard échangé peut vite se muer en discussion à l’oreille (on ne s’entend pas sinon) et pourquoi pas en histoire d’amour (d’un soir, avouons-le).

 

« Jamais de fille ivre »

 

Au menu de l’exercice de drague, les habitués de la Foire n’ont pas de conseil miracle. La danse et le verre payé pour briser la glace restent des grands classiques. Les barmen et barmaids partent, semble-t-il, avec une longueur d’avance selon notre sondage express : « Derrière le bar, je récolte plusieurs numéros par soir, sinon ce n’est pas pareil » témoigne Christian.

 

Comment choisir ? « Jamais de fille ivre, c’est trop de problèmes » estime-t-il.

 

Au contraire, une serveuse qui en est à sa 2e Foire, a repéré sa dernière conquête (d’un soir, toujours) parce qu’il « avait mis sa tête sous la tireuse à bière ». Audacieux… Et après ?

 

Si vous faites partie des heureux qui parviennent à trouver chaussure à leur pied, la tentation est grande de chercher un coin tranquille à l’abri de la foule. Un exercice plus compliqué aujourd’hui qu’hier. « À la grande époque, il y avait un stand de caravanes. À partir d’une certaine heure, les types pliaient le stand mais ils laissaient les caravanes, dont certaines n’étaient pas verrouillées. Le jeu, c’était de trouver une caravane ouverte pour aller faire son affaire », témoigne un ancien de la Foire.

 

Mais depuis que le parc de plein air et le parc agricole sont fermés le soir, il n’y a plus guère que l’arrière du hall 6, qui, même déménagé, reste un « must » prisé. Voire le parking où cette barmaid remarque, lorsqu’elle termine son service, « des voitures qui bougent, clairement, les gens étaient en train de tester les suspensions… »

 

La suite ICI 

 

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7 août 2019 3 07 /08 /août /2019 06:00
Qui veut la peau du petit Bordeaux ? Bordeaux n’est pas entré dans ce siècle !

Paris au mois d’août, sans être vide, retrouve un petit air de ville où il fait bon circuler à vélo sans se faire agresser par les gros culs des 2 sexes assis, sur ou dans des engins thermiques pétaradant, klaxonnant, et, comme il fait chaud, je n’ai pas envie de travailler.

 

Mon écran reste éteint.

 

Et puis, mon petit criquet me prévient qu’un message est arrivé, signé Marc Miannay ICI 

 

Je le lis.

 

C’est bien documenté, sensé, je publie.

 

C’est une information qui, en première analyse, devrait réjouir le consommateur. Confrontée à une mévente de ses vins l’interprofession bordelaise va tenter l’édition en caisse de tickets incitatifs.

 

À l’identique des opérations champenoises « deux bouteilles pour le prix d’une », les propositions devraient pousser le consommateur à acquérir des vins en perte de vitesse dans leur commercialisation.

 

Il n’est désormais plus possible de masquer la vérité, les chais de la plupart des « petits Bordeaux » sont pleins, les cours très faibles et les sorties quasi nulles, à l’exception notable des vins sous signes de qualité (bio, HVE, biodynamie, Terra Vitis, etc...) avec même des perspectives radieuses pour les vins biologiques (La Vigne N° 320).

 

Bordeaux n’est pas entré dans ce siècle !

 

Quelques critiques et observateurs se sont exprimés sur une situation qui ne doit rien au hasard et résulte de l’impasse dans laquelle les différents décideurs de la filière se sont enfermés. Au départ le projet était ficelé, il fallait pousser plus avant la « modernisation » du vignoble.

 

La Grande Distribution, fidèle à son créneau, réclamait des prix toujours plus bas sans s‘interroger si le vignoble pouvait s’adapter sans nuire à la typicité du produit, si l’organisation du métier pouvait supporter la nouvelle donne, si la nature déjà bien malmenée par de précédentes décisions pouvait essuyer une nouvelle volée de produits.

 

Les coopératives et négociants, formatés depuis des décennies à s’adapter aux volontés du client ont eu de plus en plus recours à des techniques destructives : thermo-vinification, flash-détente, additifs et copeaux. Le raisin devenu « minerai » n’avait plus aucune typicité…

 

L’INAO, dernier acteur du trio infernal, se mettait alors au travail pour détricoter les cahiers des charges en les rendant permissifs aux nouvelles techniques.

 

Redoutablement efficace depuis un demi-siècle, ce fonctionnement n’avait pas sur le tableur Excell des décideurs, de raison d’inclure la notion même de doute. C’était sans compter sur le consommateur, sur ses exigences nouvelles en termes d’écologie et de respect de la nature.

 

Une première grosse alerte était apparue à l’occasion des foires aux vins de l’automne 2018, avec un recul de près de 19 % des ventes pour Bordeaux, dans un contexte général de recul de ces événements il est vrai (voir encadré).

 

Le consommateur veut des vins faisant sens...

 

« Si nous n’avons pas une majorité de vins bios, nous ne vendrons plus une bouteille de vin » et, déjà, les acheteurs de la Grande Distribution avaient anticipé avec des approches discrètes vers les vignerons sous label bio ou biodynamie, essuyant des refus polis sur des volumes inexistants et déjà réservés sur des circuits qualitatifs.

 

Dans un article édifiant, Michèle Trévous, dans la revue «la Vigne», décrit les perspectives radieuses pour les vins biologiques et ce chiffre étonnant : + 16,8 % par an en volume pour la période 2012-2017 et cela malgré le déficit de disponibilité.

 

Dans ce même article, Benoît Soury, Directeur du Marché bio chez Carrefour, décrit ce nouveau contexte « Les consommateurs veulent une origine France pour les vins bio. C’est une très grande chance pour les producteurs car le rapport de force est inversé, vu les faiblesses de l’offre française ».

 

Évidemment il faut répondre à la question « Le consommateur ne va-t-il pas trouver que le vin est trop cher ? ».

 

Fabrice Chaudrier, conseiller et formateur en commerce, marketing et stratégie du vin apporte un élément de réponse dans Réussir Vigne de Juillet-Août : « Le vin est un produit occasionnel. Quand on est proche du consommateur, on se rend compte qu’il cherche des vins de cœur de gamme. En grandes surfaces, on voit des queues de promotion de vins pas chers qui ne se vendent pas. Mais le consommateur doit comprendre ce qu’il achète, à quel moment de consommation le vin va correspondre. S’il ne comprend pas pourquoi la bouteille vaut ce prix, il achètera autre chose, par exemple une bière artisanale locale. »

 

… et le démontrant au-delà du label

 

Devant la profusion de labels, le consommateur risque d’être désorienté. Le Ministère de l’Agriculture engage la profession vers le label « Haute Valeur Environnementale » dont les différents niveaux démontrent la dispersion des démarches, souvent inférieures à des sigles existants comme Terra Vitis et Agri-Confiance. Un colloque sur ce sujet vient d’être organisé par un député de l’Hérault.

 

Un vigneron peut se revendiquer bio ou biodynamie et être un « négrier » avec ses employés, ou maltraiter son raisin au chai. Il est fort probable qu’un label ne suffise pas pour rassurer le consommateur. « Pour justifier du delta de prix entre bio et conventionnel, il faut plus de transparence. Il faut passer d’une obligation de moyens, à un discours par la preuve » affirme Benoît Soury.

 

Ce sont toutes ces exigences sociétales que l’Interprofession Bordelaise continue d’ignorer dans ce qui ressemble de plus en plus à un suicide collectif en-dehors des crus à haute valeur ajoutée.

 

Le rouge « trinque »

 

Les prix et les échanges des vins rouges sont en recul dans toutes les régions. Entre 2008 et 2018, les ventes de vins rouges en GD sont passées de 5,6 à 4,3 millions d’hectolitres soit une baisse de 23 % en volume alors que les ventes totales des vins n’ont reculé que de 4 % (La Vigne N° 321).

 

La chute globale touche toutes les régions : Bordeaux (- 14 %), Languedoc (- 13 %), Sud-Ouest (- 13 %). Ces baisses de volumes s’accompagnent d’une valorisation généralisée des prix moyens par col. 

      

-- envoyé par Marc Miannay

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6 août 2019 2 06 /08 /août /2019 06:00

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« Ce qui est nouveau pour nous français, c’est que nous allons subir la première crise des vins dit de qualité qui ne trouveront plus preneurs car ils ne correspondront plus aux demandes du marché » octobre 2003

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Suite à sa chronique « Comment Bordeaux a perdu la guerre du goût » Jacques Dupont tend la plume à Xavier Planty  qui, selon lui, « est un personnage important à Bordeaux, vinificateur puis copropriétaire du premier grand cru classé de sauternes Château Guiraud, il a très vite installé dans ce domaine des pratiques écologiques et une agriculture bio.

 

Cette tribune, c'est le point de vue de Xavier Planty et non du Point, même si nous partageons la plupart des idées avancées ici. C'est l'occasion de rappeler que le site Le Point vin est ouvert à ceux qui souhaitent participer aux débats et échanges sur le vin dans le respect des opinions de chacun. Il convient d'ajouter que l'analyse de Xavier Planty concerne le vignoble dans lequel il est impliqué, Bordeaux qui est loin d'être le seul concerné par ces questions et qu'à ce titre il ne doit pas faire figure de victime expiatoire ni d'arbre qui cache la forêt. »

 

Prudent le Jacques, désolé mais Bordeaux n’est pas une victime expiatoire, la victimisation est très tendance, Bordeaux récolte ce qu’il a planté (voir plus loin) je note tout de même que le Point vin est ouvert à ceux qui souhaitent participer aux débats, j’avions jamais été sollicité pour y accéder (je déconne bien sûr, suis plus dans la course !)

 

Je vous lire les écrits de Xavier Planty sans faire de commentaires, il est très intéressant et bien documenté, mais…

 

Simplement, et pour Jacques Dupont, et pour Xavier Planty, je souhaite rappeler un fait statistique que beaucoup semble oublier : à l’époque où j’étais sous les ors de la République Bordeaux à beaucoup planté à grands coups de droits de plantation récupérés chez ceux qui arrachaient, c’étaient la grande période Hubert Bouteiller ICI , qui prônait à l’INAO une extension victorieuse du vignoble bordelais.

 

Je notais dans mon rapport la montée en puissance de l’ensemble des VQPRD intervient à partir des années 90 où le potentiel est de l’ordre de 420 000 ha. Il va doubler en 10 ans.

 

Bordeaux c’est 69 000 ha en 1975,

 100 000 en 1990,

 117 000 en 2000

 

Le vignoble bordelais s’étend aujourd’hui sur 123 000 hectares pour 270 000 hectares de terres agricoles.

 

N’y aurait-il pas à Bordeaux trop de petits Bordeaux, trop de petits châteaux, trop de vins qui ne correspondent à rien jusqu’ici plus écoulés que commercialisés ?

 

Xavier Planty, directeur du Chateau Guiraud,1er grand cru classe Sauternes.

 

Seule une agroécologie puissante et soutenue sauvera Bordeaux

 

Sur les marchés mondiaux, Bordeaux a perdu cette année 1,5 million d'hectolitres de ventes. C'est le plus mauvais résultat de toutes les régions productrices. Les vins de Bordeaux sont englués dans une communication défensive qui ne rend pas nos vins excitants. Stigmatisation sur les pesticides, affaires de fraudes répétées dans des officines qui pensent être négociants, dépassements de volumes en cave sans traçabilité, usage de molécules sans intérêt, pratiques de vinifications industrielles, trop d'éléments qui cachent nos fondamentaux et rendent Bordeaux illisible.

 

Que faire ?

 

  1. D'abord reprendre la réflexion et le bon sens paysan au niveau de la vigne.
  2.  

Il faut aider les viticulteurs à se désintoxiquer des pesticides. Il n'y a pas de fatalité à rester captif des multinationales qui empoisonnent notre vigne, nos sols et nous-mêmes. L'exemple du glyphosate est caricatural. Cette molécule a été absente de nos vignes pendant des millénaires et depuis trente ans, elle serait incontournable ! Il parait que c'est un progrès… et pourtant quels dégâts et quel coût ! Persuadés des bienfaits de son utilisation, les viticulteurs subissent une quadruple peine :

 

  • Ils achètent le conseil auprès des techniciens de leur coopérative.

 

  • Ils achètent le produit, la taxe qui va avec et payent pour le recyclage du bidon.

 

  • Ils tuent l'herbe, perdant par la même 20 à 30 % de l'énergie solaire qu'elle seule est capable de stocker durant la morte-saison.

 

  • Et pour compenser l'absence de matière organique qui en résulte, ils achètent des engrais.

 

Ainsi, ils tuent leurs sols et l'expression de leurs vins.

 

Comment dire à ces viticulteurs dépendants qu'il n'existe pas de mauvaise herbe ? Chaque herbe qui pousse exprime une situation du sol, explore un volume de sol par ses racines, le fissure, le fractionne et organise autour de ses racines une biodiversité intense. Seule l'herbe est capable de fixer l'énergie solaire, une énergie gratuite (première économie). D'octobre à avril, la vigne n'a plus de feuilles capables de fixer l'énergie solaire. Six mois d'énergie gratuite que le viticulteur qui désherbe ou laboure trop refuse de récupérer. Bizarre comme efficacité ! Un sol enherbé, c'est six tonnes de matière organique brute par an et par hectare (deuxième économie).

 

Par son action sur le sol et le sous-sol, l'herbe permet de stocker l'eau hivernale, 60 % de plus qu'un sol nu (troisième économie). À l'heure où l'on entend parler d'irrigation en zone d'AOC, il faut se poser la question de l'alimentation en eau de la vigne et de nos pratiques. Autour de l'herbe se crée une biodiversité constituée de levures, de bactéries, de protozoaires, de champignons, etc., biodiversité visible par chacun d'entre nous par la présence du ver de terre, par la richesse botanique et par la structure du sol.

 

Avec un sol vivant, la vigne se nourrit facilement et dépense moins d'énergie

La suite ICI 

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5 août 2019 1 05 /08 /août /2019 06:00

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Au temps de Carrouf triomphant son slogan « Le quart d'heure d'avance » impensé stratégique de l'hypermarché, qui a depuis beaucoup de plomb dans l’aile, raillait la concurrence.

 

« Toujours entretenir un ¼ d’heure d’avance sur ses concurrents »

 

Ne pratiquant pas l’économie de marché, je ne vends rien, je ne gagne pas une thune bien au contraire je fais vivre le petit commerce : cavistes, restaurateurs, libraires, bouchers, charcutiers, poissonniers, fromagers, marchands de fruits et légumes… avec mon blé, délaissant les allées de la GD, je n’ai donc pas de concurrents.

 

En revanche, quitte à me faire accuser d’avoir les chevilles qui enflent, j’ai très souvent bien plus d’un ¼ heure d’avance.

 

2012/2019 soit 7 ans, l’âge de raison.

 

Pourquoi soudain cette bouffée d’orgueil, de gloriole ? Tout bêtement parce que sous mon nez défilent deux titres :

 

  • L’un venant du Québec : Cet été, on saute sur la tendance vin orange!

 

  • L’autre émanant de l’antique RVF qui pratique le ¼ d’heure de retard : Les vins de macération, souvent appelés vins oranges, sont aujourd’hui devenus indispensables à la sélection des restaurants et des cavistes.

 

Ces articles sont écrits par 2 filles Anne Bourgoin  et Pascaline Lepeltier 

 

Le premier : Cet été, on saute sur la tendance vin orange ! d’Anne Bourgoin  est en lecture libre ICI  

 

Discrètement, mais surement, le vin orange a pris sa place devenant un incontournable, véritable tendance des cartes de vins des bars et restaurants du Québec. Mais qu’est-ce que cette nouvelle lubie?

 

En fait, la lubie vient des anglo-saxons qui voulaient mettre en avant la couleur du vin extrait des raisins blancs. L’objectif? Obtenir un vin plus concentré et plus aromatique. Dans les années 1990, le vigneron italien Stanko Radikon a relancé ce type de vin en vinifiant à la manière de son grand-père parce qu’il trouvait que ses vins manquaient un peu de caractère. Et c’est un peu grâce à lui si le vin orange est arrivé jusqu’à nous. Mais nouveau n’est pas vraiment le mot. Les anglos et le grand-père de Stanko Radikon n’ont rien inventé, étant donné que Grecs et Romains sirotaient déjà ce genre de vin!

 

Le second : Les vins de macération, souvent appelés vins oranges, sont aujourd’hui devenus indispensables à la sélection des restaurants et des cavistes de Pascaline Lepeltier est payant, la RVF est dans la dèche ça se comprend.

 

Il y a dix ans, lorsque je suis arrivée à New York, il fallait proposer au verre un sauvignon, un chardonnay, un pinot noir et un assemblage bordelais. Il y a trois ans, il était judicieux de proposer un vin du Jura, de préférence de cépages locaux, trousseau, poulsard ou savagnin.

 

Tous les soirs, aujourd’hui, on nous demande des vins de macération. Ils sont devenus indispensables à la sélection, dans notre restaurant comme chez les étoilés ou les meilleurs cavistes. J’en suis ravie, car j’adore travailler avec ce style de vins lorsqu’ils sont bien faits...

 

Bref, pour rouler ma caisse le 22 février 2013 j'écrivais : 

En 2012 grâce à Alessandro Merlo, le Taulier découvre les VINS ORANGE avec Radikon.

 

Jérémie Mourat vinifie une « négrette de paille », un chardonnay 2011, issu d'une longue macération de quarante jours, inspiré en cela des cuvées de Josko Gravner, en Frioul-Vénétie-Julienne, apparaît. Philippe Rapiteau notait « sa dégustation actuelle révèle de jolis arômes assez typiques des « vins orange » (qui restent peu connus en France, au point que certains de nos sommeliers y voient parfois un défaut et l'écartent catégoriquement!), ainsi qu'une finale inimitable, par sa sapidité tannique et sa touche saline. Cette expérience, est vinifiée dans un oeuf Nomblot de six hectolitres »

 

Voilà, c’est écrit.

 

Comme je suis honnête je dois à la vérité que la RVF titrait deux ans après « Le nouveau monde des vins oranges »

 

« Peu importe si ce terme convient et si la (re)découverte vient bien d’outre-Atlantique, mais la nécessité d’avoir à inventer une nouvelle catégorie n’est pas sans signification. Elle prouve que le vin blanc de macération a quelque chose d'inédit dans le monde du vin, au point qu’il faille lui définir un nouvel espace.

 

Les vins orange prennent de plus en plus leur place sur les cartes des restaurants et des cavistes français, et il est maintenant fréquent de pouvoir goûter la Ribolla gialla de Stanko Radikon (Frioul) ou Ageno de La Stoppa (Emilie).

 

Force est de constater, comme avec ces deux exemples, que la vague nous arrive en grande partie d'Italie, et plus particulièrement de la région frontalière entre Frioul et Slovénie.

 

La macération pelliculaire longue pour les vins blancs n’est pourtant pas une pratique traditionnellement italienne - bien que la question subsiste - ou exclusivement italienne. Ils existent ailleurs ces fameux vins à la couleur ambrée orangée plus ou moins intense, et pour certains pays comme la Géorgie, probablement depuis des millénaires. »

 

Bonnes vacances pour ceux le sont, pour les autres bossez bien, et tous ensemble buvez bien…

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 07:00

Télérama à un bon fonds – je n’évoque pas ici l’expression « avoir bon fond » Être quelqu'un de bien, être bon et honnête malgré les apparences. Bien que…  – d’archives, car fut un temps où la maison, affiliée à la bonne presse, ruait dans les brancards de la bien-pensance qui nous étouffait dans les années post-68.

 

Catherine Ribeiro la « pasionaria rouge » des années 70, tout comme Colette Magny, Anne Sylvestre,  avait disparue des ondes, des écrans, et voilà-t’y pas qu’une vidéo tourne sur le Net. Tous les droits sont dans la nature, par Catherine Ribeiro et le groupe Alpes.

 

Valérie Lehoux  le 30/07/2019 dans Télérama

 

« 15 septembre 1979. Sur le plateau d’une émission de télé, une brune sublime, habit noir, écharpe rouge sang, chante d’une voix puissante et saisissante. Elle fait d’ailleurs plus que chanter. Elle vit, vibre, affirme. Ouvre les bras, renverse la tête. Sans pourtant trop en faire, elle est incandescente. La femme a quelque chose de l’égérie révolutionnaire. Et de la figure sacrificielle. Entre chanson à texte et rock progressif, elle clame un viscéral besoin de liberté. Rien qu’à la voir et à l’entendre, on la devine réfractaire à toute concession.

 

Aujourd’hui, la vidéo tourne sur le Net. Tous les droits sont dans la nature, par Catherine Ribeiro et le groupe Alpes. On s’étonne encore que dans la France giscardienne, la télévision (publique, forcément) ait osé s’ouvrir à tant de radicalité. Onze ans plus tôt, les barricades de Mai 68 affolaient la majorité silencieuse. Ribeiro était-elle dans la rue ? Elle aurait pu. Mais non. Elle était loin, menant un combat autrement plus vital. Elle se remettait d’une tentative de suicide – quatre-vingts cachets de Gardenal, un miracle qu’elle n’ait pas succombé. La rage au cœur. A 27 ans, sa renaissance sera aussi l’éclosion de son destin : elle est en train de tourner le dos à la carrière gentiment populaire qui s’ouvrait devant elle, pour se tracer un chemin en dehors de la ligne droite — trop étroite, comme elle le chantera plus tard (1).

 

Qui avait senti venir la révolte ?

 

 Elle fermentait depuis longtemps, sans encore s’exprimer vraiment. Ado, cette fille d’immigrés portugais, née à Lyon en 1941, trouva les premiers jalons de l’émancipation dans la littérature et la poésie. Echappée classique — aujourd’hui encore, elle cite abondamment René Char sur sa page Facebook. Devenue parisienne en entrant dans l’âge adulte, elle se distingue comme actrice, dans Les Carabiniers, de Godard — où elle partage l’affiche avec Patrice Moullet, futur compagnon de vie et de musique —, avant d’intégrer la très en vogue écurie Barclay.

 

Elle enregistre des chansons dans l’air du temps, inoffensives, qu’elle n’écrit pas, et reprend quelques Dylan, en français, comme il est alors de coutume. La culture yéyé explose, la jeunesse danse dans l’insouciance. En 1966, Catherine figure sur la fameuse photo du siècle de Jean-Marie Périer, publiée par Salut les copains. Elle est la 5 et pose aux côtés de Sylvie, Johnny, Eddy, France Gall, Sheila, Claude François… Mais sur l’image, elle ne sourit pas. »

 

 

L’ensemble ICI (réservé aux abonnés de Télérama) 

Aucune description de photo disponible.

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4 août 2019 7 04 /08 /août /2019 06:00
Brèves de lavoir (11)  The Clash je conchie les ersatz de révoltés

« Dans ma musique, il n’y a plus de rage mais il y a toujours de la colère. Je suis plus vieux, peut-être un peu plus sage et expérimenté… Mais c’est encore moi : un pur produit d’une certaine culture, de ma classe sociale »

 

« J’aime l’Europe, j’aime l’idée d’en faire partie et je veux y rester. Je suis profondément anglais mais j’adore les cultures, française, espagnole, allemande… Après la deuxième guerre mondiale, nous avons tous décidé de nous unir et de construire ce truc ensemble pour garantir la paix. Les gens n’ont plus conscience de l’importance de cette histoire. »

 

Paul Simonon, ex-bassiste de The Clash

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