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3 novembre 2019 7 03 /11 /novembre /2019 06:25

Plus de 395.000 personnes ont visité le Parc national Uluru-Kata dans les douze mois précédant juin 2019. © ronnybas, Adobe StockL’Uluru, rocher sacré des Aborigènes d’Australie,

Australie… Wallabies… Rugby…

 

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AborigènesUne victoire historique des peuples aborigènes en Australie

 

danse Aborigènes

 

La justice australienne, saisie en appel par les aborigènes du territoire du Nord d’Australie, a reconnu, mercredi 13 mars, une spoliation des droits des populations autochtones.

 

Le territoire du Nord devra verser plus d’un million et demi d’euros d’indemnité à deux peuples.

 

ICI 

 

Le rugby, non merci, ce n’est plus un sport de voyous joué par des gentlemen mais un spectacle de gros bras aussi brutaux que les amateurs des réseaux sociaux…

 

Des Aborigènes aux célébrations d'anniversaire à Mutitjulu (EPA)

 

Les Aborigènes premiers hommes à avoir occupé le sol australien, sont les autochtones de l’île-continent depuis au moins 40.000 ans.

 

Durant des millénaires, ces multiples tribus semi-nomades ont développé en autarcie une culture qui leur est propre, jusqu’au débarquement des colons occidentaux à la fin du XVIIIe siècle.

 

Lorsque les colons britanniques débarquent à la fin du XVIIIe siècle, Londres proclame la loi de terra nullius : l’Australie est une terre sans propriétaires.

 

La population aborigène est pourtant estimée alors entre 300.000 et 750.000 personnes (voire un million selon certains historiens).

 

« Malgré la volonté officielle de protéger les peuples autochtones, la colonisation de leur continent eut pour eux l’effet d’un cataclysme, et les heurts furent nombreux. »

 

La suite ICI 

 

Et qui a dit que les groupes de rock sont composés de mecs qui ont un pois chiche dans la cervelle ?

 

Midnight Oil groupe de rock australien fondé en 1971 d'abord sous le nom de Farm, puis Midnight Oil en 1976, le nom du groupe vient de l'expression to burn the midnight oil : 'veiller tard'.

 

Groupe engagé contre le nucléaire et en faveur des Aborigènes et petites classes font que le groupe est parfois boycotté dans plusieurs pays. « En 1984, Red Sails In The Sunset marche fort, puis le groupe décide, en 1986, de partir vivre, ensemble, pendant environ un an, dans le bush australien, dans une cabane (celle de la pochette de l'album), afin de se confronter au mode de vie rude et naturel des Aborigènes. »

 

Avec Diesel And Dust, le groupe, de retour de cet exil volontaire, chargé à bloc « En 46 minutes, quasiment 47, pour 11 titres dont pas mal de hits, le groupe livre un album surpuissant, qui sera un succès mondial monstrueux et, aussi, un aboutissement artistique total. Avec cet album pas mal de gens ont pris conscience des conditions de vie des Aborigènes, du fait qu'ils ont été spoliés de leur terre natale. Les chansons se suivent, et sont pour beaucoup des tubes… Rien à jeter, rien, absolument rien. »

ICI 

 

Critique publiée par le  ICI 

 

Pochette Diesel and Dust

 

Le succès de Diesel And Dust en France, avait pris le groupe par surprise quand celui-ci avait décidé de ne plus venir tourner dans le pays des fromages et des vins, en plus d'avoir lancé un boycott sur tous les produits français importés en Australie.

 

La cause ? La brûlante affaire du Rainbow Warrior qu'il y eut en Nouvelle-Zélande, dans laquelle les services secrets français avaient cherché à empêcher le mouvement écologiste Greenpeace de voguer jusqu'à l'atoll de Mururoa pour protester contre les essais nucléaires. Le clip du redoutable « Put Down That Weapon » nous le rappelle bien, avec un Peter Garrett au regard d'acier et contenant mal sa colère.

 

L'album, qui se vendra chez nous à 600 000 exemplaires à cette période, commence par le célèbre et désormais classique "Beds Are Burning" : démarrage en trois coups de trompette et la rythmique cradingue mais fluide comme de l'huile de moteur s'engage. La basse de Peter Gifford est pour beaucoup dans cet effet donné, effet qu'on entendra souvent dans l'album comme dans le splendide et onirique "Warakurna" et l'hymne contestataire "The Dead Heart", dont le clip de ce dernier faisait découvrir un monument géologique vénéré par les Aborigènes, Uluru ou Ayers Rock, cet immense monolithe rouge situé en plein cœur de l'Australie. "Bullroarer" permet de continuer à voyager en pays aborigène, dans une rythmique similaire à celle de "The Dead Heart", où on peut entendre un boomerang en plus d'un autre instrument donnant le titre à la chanson et qui est utilisé par des tribus, ce qui donne ce vrombissement dans l'air quand il est tourné au bout d'une ficelle à la manière d'une fronde.

L’Uluru, rocher sacré des Aborigènes d’Australie, officiellement interdit aux grimpeurs

Les touristes seront toujours autorisés à visiter le parc national d’Uluru-Kata Tjuta, dans lequel ils peuvent se promener ou découvrir le patrimoine indigène.

Le Monde avec AFP Publié le 25 octobre 2019 ICI 

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2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 07:00

 

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Le 1 novembre 2013 en collant au calendrier je chroniquais :

 

Le triste sort des chrysanthèmes en Europe : fleurs de cimetière

 

Si vous voulez être heureux pour une vie, cultivez des Chrysanthèmes. (Philosophe Chinois)

 

Le chrysanthème est, pour les Japonais, une fleur sacrée qui, en géomancie, est source de rires et de joie. Etre décoré de l'Ordre du Chrysanthème au Japon est le plus grand honneur qui soit.

 

Autour du VIIIème siècle après JC, le Chrysanthème chinois apparut au Japon. Les espèces japonaises de chrysanthèmes ont de jolies mais petites fleurs. Mais l’introduction des espèces chinoises en fit la fleur la plus admirée du Japon, elle devint même le symbole de l’empereur. Le kikumon, symbole du chrysanthème à seize pétales, est le kamon de l'Empereur du Japon depuis le XIIIème siècle, lorsque le Ten'no Gotoba, qui aimait beaucoup cette fleur, l'introduit sur ses vêtements et ses biens. On le trouve entre autres a Yasukuni-jinja, Tokyo et Sanjusangendo, Kyoto.

 

Durant les guerres de dynastie au XIV siècle, chaque guerrier du sud portait un chrysanthème jaune, symbole de courage.

 

La suite ICI 

 

C’est alors que surgit à l’horizon de mon modeste blog Patrick Axelroud dit PAX

 

Depuis, la mouche du coche, presque chaque matin que Dieu fait, commente, fait des triples axel roud, rebondit, s’entiche de vin nu, devient l’un des piliers du café des Alpes, parfois même chronique pour mon compte, comme on le disait lorsque je jouais au basket à la Vaillante Mothaise « il me marque à la culotte… »

 

Sauf que, parfois le PAX disparaît ce qui inquiète certains de mes fidèles lecteurs, tel Lilian Bauchet naturiste adepte des hybrides.

 

En cette fin d’octobre pluvieuse PAX s’évapora de nouveau dans les brumes de l’automne.

 

Et puis, jour de Toussaint oblige, le voilà qui sort comme un diable de sa boîte et dégaine une flopée de commentaires tels des saucisses de Strasbourg.

 

Le voilà de retour : « C’est bien gentil d’vouloir émoustiller le pax mais pour l’instant, il met fin à ses pérégrinations estivales. Fini la transhumance, voilà venu le temps de la désalpes après la poya printanière. Il faut dire qu’après avoir avalé autant de km le menant aux quatre coins de la France et de l’Europe le calme de la vallée de la Bruche sera le bienvenu. Un bel hiver coucouche panier papattes en ronds sera des plus appréciés. »

 

Nous n’en sauront pas plus, cet adepte de Jules Verne est un peu cachottier, si j’osais je lui demanderais de pondre une chronique sur son périple.

 

Mais, jour de Toussaint, est pour votre serviteur à marquer d’une pierre blanche car c’est le jour anniversaire de l’arrivée de PAX en terre promise.

 

N’ayant plus la main sur le 78 rue de Varenne je ne puis le proposer pour l’obtention du poireau mais, comme je ne suis pas avare de provocation, puisque nous nous sommes rencontrés sur la toile grâce aux chrysanthèmes j’ai décidé de lui passer autour du cou le grand cordon (大勲位菊花大綬章, Daikuni Kikka Daijushō?) de l'ordre du Chrysanthème.

 

Il y rejoindra le prince Charles prince de Galles et sa mère Elizabeth II sa mère.

 

Le Grand Cordon de l'ordre du Chrysanthème a été établi en 1876 par l'empereur Meiji.

 

Deux réflexions pour clore cette chronique anniversaire :

 

  • L’une me concernant : « On peut vivre de sa plume, ça dépend où on la met. » Joséphine Baker

 

  • L’autre que je mets dans la bouche de la mouche du coche :

           - Pensez-vous avoir mérité cette récompense ? demandait-on à un acteur américain.

           - Non, mais j’ai de l’arthrite et je ne mérite pas ça non plus.

 

 

Rié et Hurofumi Shoji

Hurofumi et Rié Shoji trinquent avec le sénateur des Pyrénées-Orientales François Calvet (premier en partant de la gauche) et le fondateur du salon Indigènes, Jean Lhéritier.

Pedres Blanques Vin de France 2017

Le nouvel empereur japonais Naruhito s’est révélé au monde ICI 

Naruhito, le 126e empereur du Japon, a annoncé son arrivée sur le trône du Chrysanthème. Décryptage de ce rite traditionnel ancré dans les croyances shinto.

 

Au cours d’une somptueuse cérémonie, Naruhito a annoncé officiellement son arrivée sur le trône du Chrysanthème, le 22 octobre.

Au cours d’une somptueuse cérémonie, Naruhito a annoncé officiellement son arrivée sur le trône du Chrysanthème, le 22 octobre. AFP PHOTO/JAPANESE GOVERNMENT

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2 novembre 2019 6 02 /11 /novembre /2019 06:00

Affiche

Dans son emploi du temps très chargé, Agnès Buzyn s'accorde toutefois du bon temps. Elle est décrite par ses collègues comme quelqu'un de très... gourmand ! Jérôme Viguier racontait ainsi en 2015 à l'AFP :

 

« Il y avait toujours des gâteaux dans les réunions. Elle en rapportait de sa maison corse. »

 

Comme le rapporte un portrait de la Croix dédié à la ministre de la Santé :

 

« La première chose que l'on remarque en entrant dans le bureau d'Agnès Buzyn, c'est un plateau de friandises posé sur sa table de réunion. Petits bonbons acidulés et chocolats gélifiés à la guimauve. »

 

« Des friandises de cour de récréation sans doute guère recommandées par les experts en nutrition santé... », s'amusait le quotidien au moment de sa nomination.

 

Agnès Buzyn n'a pas toujours été une macroniste convaincue. Elle s'était même fermement opposée à celui qui était alors ministre de l'Economie lors du débat sur l'assouplissement de la loi Evin.

 

Emmanuel Macron soutenait alors un amendement de la loi Evin autorisant les contenus publicitaires pour les alcools justifiant une appellation d'origine.

 

Or, Agnès Buzyn, qui dirigeait à l'époque l'Institut national du cancer, avait expliqué à Libération : « Une augmentation de 1% des investissements dans les publicités pour l'alcool, c'est 0,15% d'alcool consommé en plus. »

 

 

Agnès Buzyn, « née à Paris et vivant à Paris », a précisé qu'elle ne se voyait pas « aller ailleurs » car elle était « contre les parachutages ».

 

« J’ai toujours dit que je voulais me présenter à une élection, je le ferai certainement un jour »

 

« Le problème, c'est que je suis Parisienne et il ne vous a pas échappé qu'il y a déjà deux candidats pour la République en marche, un de trop à mon goût »

 

« Aujourd'hui, je me sens très utile dans le ministère », a-t-elle poursuivi. « Je verrai quand ce sera le bon moment. »

 

Dont acte, Agnès Buzyn, comme son ex-belle-mère Simone Veil, est droite dans ses bottes.

 

Ce n’est pas un reproche mais, comme beaucoup de membre du corps médical, elle pense que nous ne sommes qu’un corps à soigner à coup d’interdits et de chimie.

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Elle n’est pas fan de la viticulture, source inépuisable de poivrots qui coûtent chers à la Sécurité Sociale, concédera-t-elle un petit espace à la culture ?

 

60e quatrain par Dulac

 

Bois du vin, car tu ne sais d’où tu es venu.

Réjouis-toi, car tu ne sais où tu vas.

 

[90]

 

Bois du vin car ce vin, c´est la vie éternelle,

C´est ce qui reste en toi de la jeune étincelle :

Comme le feu brûlant, il change les chagrins

En une eau généreuse et vitale, nouvelle.

 

[88]

 

Debout ! Sers le remède au cœur lassé, morose.

Verse le vin musqué, le vin de couleur rose,

Antidote puissant à tristesse, à chagrin 

 

Et la poésie madame ?

 

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L’art des Troubadours était une alchimie qui associait les influences venues d’Orient à celles des cultures celtes qui faisaient déjà partie de leur patrimoine. Le rayonnement culturel de la Grande Méditerranée, Madre Meditterania, s’étendait alors jusqu’à l’Inde du Nord à la Scandinavie. Et comme l’a si bien montré René Nelli, les Occitans, au XIIe siècle, s’inspirèrent de l’Andalousie arabo-andalouse, débordante de créativité, pour créer leur nouvelle expression poétique et musicale. Liée au soufisme, la philosophie musulmane née de la rencontre des Arabes avec les Persans, prônait la tolérance, l’humilité, la libre-pensée, la vénération de l’amour, des arts et des sciences (tout ce que la croisade contre les Albigeois s’acharna à détruire).

 

Dans ces deux traditions, on considérait les poètes comme les fleurons de la culture (autre temps, autres mœurs…).

 

Il ne vous reste plus que quelques jours, jusqu’au 16 novembre, pour aller à la Bibliothèque d’Etudes et du Patrimoine rue du Périgord à Toulouse 1 rue de Périgord, 31070 Toulouse voir la superbe exposition autour des Quatrains d´Omar Khayyam.

Pisse-vinaigre d’un côté, lobbys de l’alcool de l’autre, Macron au milieu
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1 novembre 2019 5 01 /11 /novembre /2019 06:00

La Chauve Souris par Buvée

De tout temps les chauves-souris ont frappé l’imagination de l’homme, suscitant peur et répulsion… Animaux étranges considérés comme des êtres aux pouvoirs magiques et maléfiques. Au Moyen Âge, elles étaient associées au malheur, aux maléfices, aux sinistres, on les disait « suppôts de Satan ». Jadis pour éloigner les sorcières ou les vampires elles étaient clouées sur les portes des granges des campagnes.

 

Souris qui vole dans le Centre !

Rate volande à Saint Amé dans les Vosges !

Rate volage dans le lyonnais !

Plein de noms vernaculaires pour ce petit mammifère.

 

Le nom de chauve lui fut donné car ses ailes ne contiennent aucun poil et aucune plume.

 

On racontait que la chauve-souris lançait des insultes et autres blasphèmes lorsqu’elle était brûlée.

 

De cette manière, les villageois indiquaient combattre le mal, comme le rapporte de Gubernatis dans Mythologie zoologique.

 

 

En Alsace, on accusait la chauve-souris à tort de nombreux maux. Elles auraient eu la faculté de tuer dans l’œuf les petits des cigognes ou de manger le lard des porcs sur le dos des animaux encore vivants.

 

Fariboles !

 

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Dracula peut aller se rhabiller, les chauves-souris sont des insectivores En une nuit, une chauve-souris peut consommer près de la moitié de son poids en insectes variés tels que les moustiques et autres parasites de l'Homme, mais aussi des papillons de nuit dont beaucoup d'espèces se développent aux dépens des cultures, des arbres fruitiers… Les chauves-souris se comportent donc comme d'excellents insecticides naturels, et ceci sans empoisonner le sol et l'eau pour des dizaines d'années. Une pipistrelle mange environ 3000 insectes chaque nuit en été.

 

Batman lui est sympa, il combat les forces du mal…

 

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Et ailleurs ?

 

« En Chine, les chauves-souris sont synonymes de bonheur : le mot chinois « FU » signifie à la fois chauves-souris et bonheur. Lorsqu’un mariage a lieu, il est de coutume d’offrir aux jeunes mariés une assiette représentant 5 chauves-souris (pour les cinq bénédictions de la vie) en guise de porte-bonheur.

 

En Afrique, elles symbolisent l’âme des défunts, tandis qu’en Indonésie et en Amérique du Sud, on les considère comme protectrices des maisons.

 

En Papouasie, les chauves-souris sont les gardiennes de la mort, l’empêchant de se répandre sur la terre. »

 

Source : ICI  

 

« Hormis les calottes polaires, les montagnes de haute altitude, les îles particulièrement isolées ou le centre des plus grands déserts, ces mammifères volants ont conquis tous les milieux de la planète. On les trouve dans un nombre impressionnant de gîtes naturels : milieux souterrains, crevasses et fissures des parois rocheuses, sous les feuillages, derrière les écorces ou dans les cavités des arbres. Depuis que l'Homme s'est fait bâtisseur, elles occupent aussi la majorité des constructions, des charpentes aux caves, en passant par les ponts et les ouvrages militaires.

 

Plusieurs dizaines de millions d'années d'évolution ont fait de ces mammifères nocturnes des merveilles d'adaptation. »

 

Source : ICI 

 

Alors vous comprendrez pourquoi la Science s’intéresse aux pipistrelles :

 

Lancé en 2018, ce projet, baptisé Bat1K, entend disposer d’ici à 2020 des génomes complets d’au moins une espèce parmi les vingt et une familles de chauves-souris (six sont déjà pourvues) ; d’ici à cinq ans, d’un représentant de chacun des 221 genres ; et, enfin, d’ici à dix ans, de la carte d’identité génétique de la totalité des 1 400 espèces de chiroptères, de la minuscule chauve-souris bourdon de Thaïlande (2 g) à l’immense renard volant des Philippines (1,2 kg et 1,5 m d’envergure).

 

Trois cents scientifiques, répartis partout dans le monde, se sont vu délivrer une feuille de route et des consignes précises afin qu’ils transmettent à Dublin et à Dresde (à l’Institut Max-Planck), les deux pôles de séquençage, « des échantillons d’une qualité parfaite », insiste Emma Teeling. « Il a fallu treize ans et 3 milliards de dollars [2,7 milliards d’euros] pour décrypter le génome humain ; en dix ans, et avec 10 millions d’euros, nous allons décrypter le quart des mammifères existants », s’enthousiasme-t-elle.

 

Le jeu en vaut-il la chandelle ?

 

Emma Teeling agite ses longs cheveux blonds et s’anime encore un peu plus :

 

« Elles volent, chassent par écholocation, présentent une longévité exceptionnelle, une immunité unique, le génome le plus court de tous les mammifères et maîtrisent l’apprentissage vocal, sans compter les services écosystémiques considérables qu’elles rendent aux humains, pollinisation des cultures et lutte contre les insectes. Une seule de ces compétences mériterait un tel programme. Les chiroptères les ont toutes. Tenter d’en percer les bases génétiques est un devoir. »

 

Ce mammifère volant – le seul connu –, capable de chasser dans l’obscurité grâce à l’écholocation, d’une longévité exceptionnelle et d’une résistance aux pathogènes hors du commun, cache en réalité plus de 1 400 espèces, soit un quart de la diversité des mammifères. « Un univers dont la plupart des humains ne soupçonnent même pas l’existence », confie Sébastien Puechmaille, maître de conférences à l’université de Montpellier. Et puis, comme tous finissent par le dire, « c’est le monde de la nuit ».

 

Pourquoi l’étude de la chauve-souris, toujours aussi mystérieuse, passionne les scientifiques

Par Nathaniel Herzberg

Publié le 21 octobre 2019

 

Article remarquable du Monde ICI  

 

Une chauve-souris bourdon de Thaïlande.

La chauve-souris bourdon, plus petit mammifère du monde

Prenez une pièce de 1 centime au creux de la main. Placez une pièce de 1 euro devant vous. Le poids de la première, la taille de la seconde : vous avez une idée approximative des mensurations de la chauve-souris bourdon, le plus petit mammifère du monde. Longtemps, le titre a été détenu par la musaraigne étrusque. Mais avec son 1,9 g et quelque 2,8 cm de la tête aux griffes, le « kitti à nez de porc », son autre nom, a remporté le titre sitôt découvert, dans les années 1970.

Une chauve-souris bourdon de Thaïlande. SEBASTIEN PUECHMAILLE

Il faut dire que l’animal ne fait rien pour se faire voir ou entendre. Installé dans quelques grottes de la zone frontalière entre la Thaïlande et la Birmanie, en plein territoire karen, il se guide en émettant des ultrasons à plus de 70 000 Hz, bien au-delà de ce que notre oreille peut percevoir (20 000 Hz). Une méthode d’une extrême efficacité pour ce chasseur hors pair. Lors du dernier congrès mondial sur les chauves-souris, un chercheur a annoncé avoir détecté dans son estomac les traces de 180 espèces d’insectes.

 

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31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 11:30

 

Mon correspondant nantais vient de me signaler une affaire de la plus haute gravité concernant la gâche vendéenne.

 

« La répression des fraude a débarqué chez un pâtissier de Vendée parce qu'il prépare ses gâches sans crème fraîche. Or une indication géographique protège la "gâche vendéenne", et elle doit être faite avec de la crème. Scandale à la boulangerie, où la recette sans crème date de... 1932. »

 

Lire ICI

 

Ha ! la crème fraîche de la tante Valentine, au Bourg-Pailler, y’avait de la crème fraîche dans la gâche.

 

6 avril 2007

La gâche de Pâques

 

Au temps où, dans ma Vendée profonde, les pires mécréants acceptaient sous la pression de leurs pieuses femmes de faire leurs Pâques, chez nous on s'affairait pour préparer les douceurs d'après Carême : la gâche - en patois la fouace - et les fions. Dans cette entreprise tout le monde était sur le pont, y compris les hommes, plus particulièrement le pépé Louis, l'homme de la cuisson.  Le rituel était bien réglé et le processus de fabrication, comme la recette, étaient entourés de secret. Dans le pays, notre gâche était unanimement considérée comme la meilleure. Le clan des femmes en tirait une légitime fierté et moi, tel un jeune Proust - ne vous gondolez pas - savourant sa madeleine dans son thé. J'en garde un souvenir extraordinaire que le temps passé n'a jamais effacé.

 

Tout commençait le vendredi saint par l'acquisition d'un pâton de pâte à pain levé chez Louis Remaud notre boulanger puis, le soir venu, autour d'une immense bassine, tel un pétrin, nos femmes s'affairaient. La gâche est un pain de Pâques qui n'a ni goût de pain, ni goût de brioche. C'est là toute l'alchimie de ce pain qui n'en n'est pas un et de ce gâteau qui n'est pas une friandise. Outre la qualité des ingrédients, le temps de pétrissage était essentiel. La pâte était lourde et nos femmes lui transmettaient ce qui la rendrait ferme, onctueuse et légère. Lorsque le temps était venu, en des panières de joncs tressés, les gros pâtons recouverts d'un linge étaient mis au levage dans une pièce ni trop chaude, ni trop froide. Là encore, toute approximation était interdite. Nos femmes se chamaillaient parfois sur la température idéale. Tout ça se passait la nuit et au matin, le pépé Louis entrait en jeu.

 

La suite ICI 

 

20 août 2010

Quand les IGP s’emparent de mes souvenirs d’enfance je m’interroge... et pourquoi pas « le luma de Vendée » IGP !

 

Le Comité national des indications géographiques protégées de l’INAO a approuvé le 2 juin 2010 le projet de cahier des charges « Gâche Vendéenne » dans la perspective de son enregistrement en IGP par la Commission européenne.

 

Moi, bien évidemment, pour cette dernière je n’ai rien contre même si le libellé du cahier des charges de la gâche vendéenne me laisse rêveur : « La gâche vendéenne est une viennoiserie de forme ovale, dorée et scarifiée sur le dessus. Elle doit au minimum peser 300 grammes et être présentée de manière individuelle sous sachet et non tranchée.

 

Sa composition riche en beurre, sucre et œufs est typique des gâteaux vendéens. La gâche vendéenne se différencie par la présence obligatoire de crème fraîche dans la recette. La fermentation longue de la pâte associée à la présence de crème fraîche contribue à l’obtention d’une mie serrée de couleur homogène et permet à la gâche vendéenne de développer une saveur lactée spécifique, où les arômes de crème fraîche et de beurre sont particulièrement marqués, avec une texture en bouche fondante. »

 

Si on avait dit à Valentine Pondevie la sœur de ma mémé Marie que sa gâche était une viennoiserie je ne suis pas sûr qu’elle eût goûté la plaisanterie. Pour moi c’est clair la seule gâche qui eut méritée d’être une IGP c’est la sienne car elle était la quintessence de la gâche vendéenne, inégalée, inégale, et d’ailleurs pour c’était la fouace, la gâche de Pâques.

 

 Sans être mauvaise langue, ce ne sont pas les boulangers du coin qui ont demandé l’IGP « Gâche Vendéenne » mais bien plutôt les fabricants qui travaillent pour la GD. Grand bien leur fasse mais leur gâche même tamponnée comme IGP n’est qu’un pâle ersatz de ce que fut la merveille de mon enfance.

 

Mais foin de nostalgie, les affaires sont les affaires mais cette brave « gâche vendéenne » était-elle si menacée ?

 

Si oui, par qui ?

 

Qui donc sur le territoire de l’Union aurait été tenté de la copier pour inonder le marché ?

 

Oui, ça m’interroge !

 

COMMENTAIRE du vendéen pur sucre :

 

Oui il y avait de la crème fraîche dans la gâche du Bourg-Pailler mais affirmer que c’est un élément déterminant de son goût, de sa texture est faux… Ce qui faisait la différence, que l’on ne retrouve plus dans la fameuse IGP, c’était le savoir-faire, la main de la tante Valentine, le temps passé : des heures et des heures entre le pétrissage manuel, la nuit du levage, la grande taille des pâtons, la douceur du four à bois… pour les industriels, comme toujours, le temps c’est de l’argent, alors leur fameux cahier des charges est là pour normaliser, alors adieu la gâche de mes mémés place à un machin sans âme emballé sous cellophane, pesé, de la tristesse normalisée...

 

En plus, ils en font à La Mothe-Achard : j'ai honte (j'ai goûté et craché...)

 

1174

Vendée

La Fournée Dorée Atlantique
ZA Sud des Achards
CS 60014
85150 La Mothe Achard

J’ai acheté. Par pure charité je ne ferai aucun commentaire de dégustation. Mémé Marie aurait prié la Sainte-Vierge face à ce désastre.

 

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31 octobre 2019 4 31 /10 /octobre /2019 06:00
LE MARCHÉ AUX COCHONS « Nous allons prendre le cochon du bienheureux Antoine ; nous en ferons du saucisson avecque de la couenne. » Guy de Maupassant

Octobre, ça sonne grisaille, je passe la plume à meilleure plume que moi, aujourd’hui Guy de Maupassant qui, avant d’être un auteur reconnu, a  fait publier quelques textes courts sous le pseudonyme de « Guy de Valmont », entre 1876 et 1878. Sa première utilisation répertoriée correspond à la publication d’« En canot, » première version de « Sur l’eau, » paru dans le Bulletin français, le 10 mars 1876.

 

Son Marché aux cochons, paru en 1877, dans la revue Musée universel  est donc l’une des toutes premières œuvres de l’auteur de Bel Ami.

 

Tout petit détail pour émoustiller PAX, à la Mothe-Achard, tous les vendredis de foire se tenait sur la petite place, en face de chez Morisset le fabricant de limonade, la foire aux cochons.

 

 

 

Les bœufs vont sans résistance à l’abattoir. Leur lourd bataillon s’avance paisible, dans la rue ; et sur la houle que font leurs dos, on voit osciller, comme des mâts de navires, leurs grandes cornes recourbées.

 

Les moutons, par régiments, vont à la mort, trottinant l’un derrière l’autre, s’arrêtant un moment quand le premier s’arrête, et repartant à l’appel du berger.

 

Mais les misérables cochons devinent le sort qui les menace, ils crient avec fureur en refusant d’avancer ; leur petit œil rond, plein d’un désespoir obstiné, fait peine ; et tout leur gros corps flasque et graisseux a des frissons d’épouvante.

 

Pour faire marcher une vache paresseuse, un âne rebelle, un chien désobéissant, on leur attache une corde au cou, après quoi l’on tire dessus ; – mais pour un cochon : – non pas. – Leurs conducteurs ont inventé le plus invraisemblable des procédés.

 

Vous la connaissez bien, cette affreuse petite queue en tire-bouchon qui semble une ficelle tordue finissant en mèche de fouet. – Elle est solide comme un câble, et suffit à traîner l’énorme ventre de la bête. L’homme se l’enroule au poignet, cette queue, et, comme elle ne se rompt jamais, l’animal vient à reculons glissant sur ses pattes comme sur des roulettes, et grognant de colère et de douleur.

 

Un jour que je rencontrai un paysan halant de la sorte un cochon monstrueux : « Pourquoi, lui dis-je, le traînez-vous de cette façon ? » L’homme cligna de l’œil d’un air fin, et répondit : « Comme ça, pardine, il ne sait pas où il va. »

 

Le cochon est, en tout, un des animaux les plus calomniés.

 

Ne dit-on pas toujours : « Sale comme un porc ? » Il est sale, c’est vrai, mais parce qu’il ne peut faire autrement.

 

Comme le ciel lui a donné un estomac digérant toute espèce de nourriture, il mange toute espèce de choses. De là cette croyance qu’il se nourrit exclusivement des ordures les plus repoussantes ; de là aussi le proverbe : « On n’engraisse pas les cochons avec de l’eau claire. »

 

Mais je voudrais bien savoir quel est celui des animaux, à commencer par l’homme, qui deviendrait gras s’il n’était nourri que d’eau claire.

 

Le cochon aime la fange non pas par nature, mais par éducation et parce qu’on l’habitue à s’y vautrer.

 

Après tout enfin, s’il mange des ordures, il sait aussi trouver les truffes, ce qui prouve qu’il n’a point encore le goût si dépravé.

 

Il a ses illustrations dans l’histoire tout comme le cheval ou le chien. Il a causé la mort d’un fils de roi. Il possède aussi des ancêtres légendaires.

 

Avant Louis VI, surnommé « le Gros », les cochons paissaient librement dans la ville de Paris. Mais l’un d’eux, par maladresse, ayant fait tomber le cheval de Philippe, fils du roi, et ce prince étant mort de sa chute, l’accès des rues, par édit royal, fut désormais interdit aux frères du coupable.

 

Cependant les bons pères de l’abbaye de Saint-Antoine, à force de prières, et grâce à l’intercession des prélats les plus influents, obtinrent la liberté pour leurs troupeaux, à condition qu’ils porteraient désormais une sonnette attachée au cou.

 

J’ai parlé de l’abbaye de Saint-Antoine. – Le cochon le plus célèbre dont la tradition nous ait légué le souvenir est bien certainement le compagnon du saint qui donna son nom à cette abbaye.

 

On connaît très peu son histoire. La voici :

 

Un roi de Catalogne avait une femme qui était très belle et très bonne. Le diable en fut jaloux et, quittant les enfers, il s’introduisit dans le corps de la reine et lui fit commettre les actes les plus inconséquents. Le pauvre roi fut si désolé de voir sa moitié possédée du diable qu’il appela auprès d’elle les moines les plus vénérés, les anachorètes les plus en renom, les évêques les plus pieux. Ils eurent beau faire, réciter des prières tout le jour et toute la nuit, verser des fleuves d’eau bénite sur le corps habité par Satan, le malin ne voulut pas s’en aller et déjoua tous leurs exorcismes.

 

Mais la renommée apporta aux oreilles du roi le nom d’un pauvre ermite qui s’appelait Antoine, doué d’une telle sainteté et d’une telle puissance, disait-on, qu’il suffisait qu’il entrât dans un pays pour en chasser tous les démons. (Aussi comme ils se sont vengés quand Dieu leur abandonna le saint !)

 

Des ambassadeurs lui furent envoyés qui le ramenèrent dans Barcelone, où il rentra au milieu du peuple accouru à sa rencontre et qui s’agenouillait sur son passage.

 

Les portes du palais étaient grandes ouvertes et il arriva près de la reine possédée. Il se mit immédiatement en prière pour savoir à quel genre de démon il avait affaire et, l’ayant reconnu, le chassa d’un signe de croix. – La reine délivrée embrassa le bon saint. Mais voilà qu’à la stupéfaction des assistants on vit entrer dans la chambre une grosse truie qui déposa aux pieds d’Antoine un pauvre petit cochon qui venait de naître privé de pattes et privé d’yeux. Antoine, sans s’expliquer, sans doute, qui avait pu informer cette bête du miracle qu’il venait d’accomplir, mais comprenant quel service elle attendait de lui, rendit aussitôt la vue au porcelet et, le touchant quatre fois avec l’index, lui fit immédiatement pousser quatre pattes. – Puis, ayant salué le roi, il s’en retourna vers la solitude.

 

Il marchait depuis un jour perdu dans ses prières et sans regarder ce qui l’entourait, quand il sentit qu’on tirait sa robe par derrière.

 

Il se retourna et aperçut le petit cochon qui, par reconnaissance, l’avait suivi et ne le quitta jamais depuis.

 

Voilà pourquoi, si, comme je le crois, la légende est vraie, lorsque le diable, plus tard, persécuta le bon ermite, il s’acharna particulièrement sur son cochon en souvenir de sa délivrance de la reine de Catalogne.

 

 

« Nous allons prendre le cochon

 

« Du bienheureux Antoine ;

 

« Nous en ferons du saucisson

 

« Avecque de la couënne. »

 

 GUY DE VALMONT

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30 octobre 2019 3 30 /10 /octobre /2019 06:00

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Viens d’acheter le dernier Didier Daeninckx : Le Roman de l’Histoire, 77 nouvelles qui retracent, par la fiction documentée, les soubresauts d’un siècle et demi d’histoire contemporaine française. Elles sont classées dans l’ordre chronologique.

 

Le roman noir de l'histoire

 

L’avantage des nouvelles c’est qu’il possible de les lire sans tenir compte de cet ordre.

 

Je feuilletai donc le gros bouquin 811 pages pour tomber nez à nez sur La piquette de l’oncle Jean page 504. (Ne pas confondre avec l’erreur 503).

 

« Tonton Jean était le frère de mon grand-père qui se prénommait également Jean mais se faisait appeler Rémi. »

 

« Adulte, j’ai fini par avoir l’explication de ce redoublement : l’arrière-grand-père, un Camelot du Roi abonné à L’Action française, avait arrosé par avance la naissance du petit dernier et ne s’était pas souvenu, à la mairie, que le précédent avait déjà hérité de ce prénom d’apôtre. Jean et Jean dit Rémi se ressemblaient comme deux gouttes de piquette, aussi taciturnes et bourrus l’un que l’autre. »

 

Le narrateur avoue n’avoir bu une goutte de vin avant seize ou dix-sept ans, et « c’est la piquette du grand-père qui a servi d’initiation. Autour de la table, on ne la comparait à aucun autre breuvage qu’à elle-même. »

 

« … on buvait les cépages interdits comme le Noah ou l’Othello dont les ceps étaient planqués au milieu des racines légales… »

 

Et puis y’avait aussi la piquette de l’oncle Jean :

 

« peu de temps après, j’ai tendu mon verre quand l’oncle Jean a débouché une des bouteilles de son cru, alors que la tante Henriette, une titi qui parlait comme Arletty, y allait de sa boîte de biscuits Brossard. Dès que le liquide a touché mes gencives, j’ai eu l’impression que mes dents ne se remettraient jamais du bain d’acide. Je me suis jeté sur un gâteau pour rétablir un peu de calme dans ma cavité buccale. Puis j’ai fait comme les autres, j’ai aspiré quelques millilitres de mixture entre mes lèvres jusqu’à pouvoir lire le mot « pyrex » en relief au fond du verre.

 

Quand on est repartis de Font-Robin, l’estomac noué, je me suis approché de mon grand-père, Jean dit Rémi :

 

- Je ne comprends pas. Ton vin est bien meilleur, pourtant ce sont les mêmes vignes…

 

Il m’a ébouriffé les cheveux.

 

  • Oui, tu t’en es aperçu… Je lui ai dit cent fois, mais il ne veut rien entendre… Quand il prépare ses barriques, il met trop de soufre… Et ça passe dans le vin, obligatoirement. C’est comme ça, qu’estce que tu veux. Ton oncle Jean, il soufre trop.

 

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1 décembre 2012

La mèche de soufre dans nos futailles est-elle sauvée des rets de la Commission Européenne ? ICI 

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 06:00

Madame la Ministre de la santé et des maladies,

 

J’ai avantage certain sur mes collègues dégustateurs patentés, Jacques Dupont en tête, et sur vous aussi, j’ai dans la dernière ligne droite de ma vie professionnelle, au gagatorium du Ministère de l’Agriculture qui se dit aussi Ministère de l’Alimentation, le CGAER, que des grosses têtes : Ingénieurs, Vétérinaires, Administrateurs Civils..., fréquenté la cantine du 251 de la rue de Vaugirard.

 

Un cantoche confiée à un des 3 grands tambouilleurs de bouche à la chaîne, je ne sais plus lequel, mais ce que je sais c’est que la cantoche de votre Ministère doit elle aussi être entre les mains avides de ces héritiers de Jacques Borel.

 

Ces gens-là proposent en effet du vin, des carafons et des petites boutanches qui se disent AOP ou IGP… et c’est à ce stade que je vais vous couvrir de mon ironie la plus caustique : ces jajas sont infâmes, je les ai testés, et, pour avoir fait en son temps ma petite enquête auprès du gérant, un nombre infime de consommateurs s’offraient du pinard. Pour sûr, faut pas être un as de la statistique pour le savoir, parmi les fonctionnaires se nichent des gens addictifs à l’alcool. Là, je vous fais plaisir madame Buzyn, ces jajas-là, n’en déplaise à votre collègue Guillaume, ce n’est que du degré.

 

Au risque de vous paraître vulgaire, madame Buzyn, votre interdiction à la con équivaut à pisser dans un violon. C’est du pur foutage de gueule.

 

Vous feriez mieux de vous préoccuper des horreurs d’Elior dans les assiettes de nos petits, c’est là un vrai scandale sanitaire dont vous êtes comptable madame la Ministre qui ne graillez jamais à la cantine. « … des vis, plastiques : quand des corps étrangers se retrouvent dans des purées livrées aux crèches d’Ile-de-France » ICI 

 

Autre suggestion madame l’ancienne hospitalière : préoccupez-vous de la tortore infligée aux malades à l’AP/HP, pour avoir séjourné 15 jours en pneumologie à Cochin, suite à un accident de vélo, le plateau-repas est une ignominie que seule les cuisines centralisées sont capables de fabriquer.

 

Le 27 avril 2018, de retour chez moi j’ai écrit à Martin Hirsch :

Les délices de la gastronomie hospitalière : lettre à Martin Hirsch le boss de l’AP/HP pour une prise en compte de l’importance de la nourriture ICI 

 

Faites-là lire par un membre de votre cabinet, ça le changera de vous traduire les injonctions des maîtres de la Santé Publique qui nous font royalement chier.

 

J’étais directeur du cabinet du Ministre de l’agriculture lorsque Claude Evin pondit sa loi sous la dictée de Claude Got, et j’ai le souvenir du Dr Cahuzac toujours aussi nuancé dans ses oukases, qui nous traitait d’empoisonneurs du bon peuple. Le capillaire ne lui a pas réussi mais la Corse est hospitalière.

 

31 mars 2008

La stratégie du Go de Claude GOT  ICI 

 

Au risque de vous surprendre j’ai cotisé à l’ANPAA officine de cooptés qui ne m’a semblé qu'essentiellement préoccupée par le maintien de son fonds de commerce.

 

J’ai bien connu et soutenu le Dr Olivier Ameisen dans son combat pour le baclofène, vos collègues alcoologues baignant dans les conflits d’intérêts lui ont mené la vie dure madame Buzyn.

 

25 septembre 2015

Les alcoologues, les addictologues français drivés par l’ANPAA se shootent aux conflits d’intérêts : comment leur faire confiance ? ICI  

 

J’ai le plus grand respect pour le corps médical de l’AP/HP, mon syndrome de Kent, Woolf-Parkinson-White, ils me l’ont grillé au laser via ma fémorale à Lariboisière et mon admiration est sans bornes pour le professeur Antoine Leenhardt qui officie maintenant à Bichat.

 

Je suis né dans l’un des départements, à l’époque, j’ai 71 ans, le plus alcoolisé de France, la Vendée et je suis donc sensible à la lutte contre l’alcoolisme.

 

Alors, madame la Ministre, éloigner les carafons de vin de la cantoche de votre Ministère, comme ce sein que l’on ne saurait voir, ne rime à rien, ce n’est que de la communication démagogique, mesure sans effet, mesure pour faire le buzz sur les réseaux sociaux, moi le vieux 68 hard je vous le dis : « Cours camarade, le vieux monde est derrière toi »

 

Allez, vous avez du pain sur la planche madame la Ministre de la Santé, les Urgences par exemple, 2 h 30 d’attente avec un poumon perforé, c’est long vous savez Docteur Buzyn, préoccupez-vous de l’essentiel, laissez de côté l’accessoire et la privation du carafon de vin est, croyez-moi, est de l’ordre du dérisoire qui ne rehausse guère la confiance qui fuit les politiques.

 

Bien à vous.

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28 octobre 2019 1 28 /10 /octobre /2019 06:00
Tu te souviens de Saïgon au crépuscule ? « Comparé à ça, les romanée conti ou les mouton-rothschild qu’on peut boire dans les restaurants trois étoiles à Paris, c’est du pipi de chèvre… »

L’Indochine, la guerre d’Indochine, c’était loin l’Indochine, lorsque Diên Biên Phu tomba le 7 mai 1954 je n’avais que 6 ans.

 

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Marguerite Duras, nom de plume de Marguerite Donnadieu, est née le 04/04/1914 à Gia Dinh une ville de la banlieue Nord de Saïgon. A l'âge de 5 ans la jeune Marguerite vit toujours à Saïgon lorsque son père Emile meurt, en France. Deux ans plus tard, en 1923, sa mère s'installe avec ses trois enfants à Vinh Long, une ville située dans le delta du Mékong. Marguerite Donnadieu passe toute son enfance au Viêt-Nam. En 1932, alors qu'elle vient d'obtenir son baccalauréat, elle quitte Saïgon et vient s'installer en France pour poursuivre ses études.

 

L'amant

Couverture du livre l'Amant

œuvre-phare de la bibliographie de Marguerite Duras, l'Amant a été écrit en 1984. Il s'agit d'un livre largement autobiographique reprenant la trame de son enfance en Indochine.

 

La narratrice, c'est l'auteur lorsqu'elle avait 15 ans et demi. Elle raconte un épisode de sa propre vie.

 

Elle est pensionnaire, et à ce titre plutôt laissée seule. Un jour durant lequel elle traverse le fleuve séparant son lycée et sa pension, elle rencontre un banquier chinois, jeune et riche. Ils tombent éperdument amoureux et commencent une relation faite d'amour et d'argent, difficilement qualifiable de relation saine et stable.

 

Elle va durer un an et demi durant lequel ce chinois va régulièrement rencontrer Marguerite, l'amener parfois à sa pension, souvent dans sa garçonnière où elle va découvrir l'amour physique. Durant cette période Marguerite doit faire face à la honte, à la peur, à la jalousie et doit parvenir à trouver sa place au sein d'une famille où il est difficile de s'imposer.

 

Boat people

 

Boat people en mer de Chine, sauvs par le bateau humanitaire franais Ile de lumire

 

Quand la France ouvrait les bras à 120 000 réfugiés sauvés en mer.

 

En 1979, politiques et intellectuels français mettaient leurs désaccords de côté et accueillaient plus de 120 000 réfugiés vietnamiens et cambodgiens. Une union impensable sur la crise en Méditerranée.

ICI 

 

Ce matin c’est la guerre du Viêt-Nam des américains dont l’écrivain japonais Murakami Ryû parle dans son roman Raffles Hotel.

 

Raffles-hotel-Poche

 

Folie ou rêve...

 

« Dans un chassé-croisé entre New-York, Singapour et la Malaisie, Murakami Ryû nous fait plongé dans les pensées intimes de trois personnages. Trois destins croisés qui tournent autour de la figure emblématique du « Raffles Hotel » de Singapour.

 

Tout commence comme une banale histoire d’amour entre un photographe, Toshimichi Kariya, traumatisé par la guerre du Vietnam, et une starlette du cinéma nippon, Moeko Honma. Cette jeune fille révèlera rapidement être totalement schizophrène : hantée par l’idée que la vie n’est qu’un théâtre où nous sommes tous des acteurs plus ou moins doués, elle s’ingénie à faire de ses réactions, et ses relations, un spectacle calculé à l’avance. Manipulatrice et « possédée » par un monde imaginaire qu’elle désespère de rejoindre, elle fait sienne la fameuse réplique de la « Tempête » de Shakespeare : « We are such stuff as dreams are made on, and our little life is rounded with a sleep ». Face à cette femme captivante, d’une beauté extraordinaire mais dangereuse, le héros cherchera d’abord à fuir mais lorsqu’elle ressurgira dans sa vie, il se résignera à un destin qui semble tout tracé… La fin « Lynchéenne », entre rêve et réalité, plongera le lecteur dans le doute… qui était réel et qui ne l’était pas ? Kariya n’en sortira de toute façon pas indemne.

 

Séquence :

 

C’est Klaus, le regard perdu au loin qui parle…

 

« N’importe quel endroit que tu aimais fera l’affaire, le night-club de l’avenue Tu Duk, si tu veux, moi l’endroit que je ne peux oublier c’est le restaurant panoramique au cinquième étage du Majestic, où je buvais de la bière en regardant la rivière de Saigon refléter le soleil couchant après avoir pris une douche, quand je rentrais du front, vivant une fois de plus. Tu te souviens Kariya ?

 

  • Je ne vois pas comment j’aurais pu oublier, ai-je répondu.

 

  • Ton gouffre, moi aussi je l’ai en moi, naturellement, mais moi contrairement à toi, j’ai eu tellement de problèmes depuis mon retour que je n’ai pas trop eu le temps d’y faire attention, mais même maintenant, ce gouffre, enfin, c’est une espèce de black hole en un sens, tu vois je n’arrive pas à y faire attention, parce que mon souci en ce moment c’est plutôt comment faire sortir cette Mexicaine du club de salsa de East Harlem où je l’ai trouvée.

 

  • Black hole ? J’ai penché la tête.

 

  • Oui, un trou noir qui avale tout, Kariya, réfléchis, personne ne nous a forcés à aller au front, on y est allés de notre propre gré, il nous a fallu voir pas mal de spectacles atroces làbas, moi, je ne suis pas Francis Coppola, mais enfin, le front c’est une sorte de carnaval.

 

Je commençais à comprendre ce qu’il voulait dire.

 

  • Enfin, carnaval, je te dis ça, parce que entre nous il n’y a pas de risque de malentendu, mais tu vois, il n’y a que deux sortes d’hommes : ceux qui se sentent plus forts quand ils ont tué un ennemi sur le champ de bataille et ceux qui se sentent plus forts quand ils reviennent vivants et peuvent boire une bière, voilà les deux seules espèces d’hommes qui existent, mais quand on en vient à la vraie guerre, l’armée qui la perd, c’est celle où dominent les types qui ne se sentent pas à leur aise sur le champ de bataille, les Viêtcongs, eux, ils pouvaient régner sur les ténèbres parce qu’ils ne s’accordaient pas le moindre moment de répit, alors que toi ou moi, heureusement ou malheureusement, on se régalait d’une bière au retour du front, une bière comme celle-là, on n’en trouve pas n’importe où, comparé à ça, les romanée conti ou les mouton-rothschild qu’on peut boire dans les restaurants trois étoiles à Paris, c’est du pipi de chèvre, au contraire même, j’en suis sûr que l’art de la fabrication des cocktails, les champagnes, et tous les alcools du monde ont été inventés comme ersatz de cette bière de retour du front.

 

Le souvenir de cette bière au crépuscule, c’est quelque chose d’absolu, d’un niveau complètement différent d’un foyer heureux, d’une bonne partie de jambes en l’air, ou d’un succès professionnel écrasant, en fait, il n’y a rien qui puisse remplacer ça, et nous, il nous faut justement vivre sans être sous la domination du black hole, c’est Kapa ou Sawada, des types comme ça, c’et tout.

Ryû Murakami, l'infréquentable

 

• Ryû Murakami, l'infréquentable

Un Murakami peut en cacher un autre. Deux auteurs d'aujourd'hui, sans liens de parenté. L'un, Haruki, étrange et sophistiqué, sorte de Bunuel soft, de Lynch proustien de la littérature, trouve aisément sa place dans les gares et aéroports. L'autre, Ryû, est une sorte de tsunami émotionnel qui vous laisse essoré, K.O. Capable, dans la même page, de révulser et d'émouvoir.

Comme un mixage au shaker de Cronenberg première manière et de Céline, de Sade et de Bukowski. Dérangeant, provocateur et totalement imprévisible, lire un de ses romans demeure une expérience intense et déstabilisante.

 

Suite ICI 

 

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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 07:00

Des agriculteurs protestent contre l\'\"agribashing\" dont ils s\'estiment victimes, mardi 22 octobre 2019 à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).

Mais jusqu’où iront-ils dans l’ignominie ?

 

Comme le disait souvent mémé Marie : « Ils n’ont pas de honte… »

 

À qui feront-ils croire que c’est le mépris des urbains qui pousse des agriculteurs au suicide ?

 

Avant de pointer le doigt vers nous ils devraient balayer devant leur propre porte… assumer la responsabilité de choix anciens et partagés.

 

Toute ma jeunesse, dans ma Vendée crottée, j’entendais les  femmes dirent « untel s’est pendu… Untel s’est jeté dans le puits… » Le suicide des paysans faisait partie de notre quotidien. Mémé Marie égrenait son chapelet aux grains usés, la tante Valentine allait faire brûler des cierges, mes parents à la veillée, pessimistes, « on savait bien que ça finirait comme ça »

 

Qu’en est-il aujourd’hui ?

 

Les exploitants et salariés agricoles ont « un risque plus élevé » de 12 % de se suicider que l'ensemble de la population, selon une étude publiée en juillet par la sécurité sociale de l'agriculture portant sur des données de 2015.

 

Tabou, le suicide dans le monde agricole reste peu étudié en France. L'agence Santé publique France avait certes pointé récemment « un excès de risque » chez les hommes, mais à partir de données restreintes aux chefs d'exploitation et remontant à 2011.

 

La Mutualité sociale agricole (MSA), qui soutient la sortie du film Au nom de la Terre avec Guillaume Canet portant sur le sujet, a visé plus large : parmi tous ses assurés d'au moins 15 ans « ayant consommé au moins un soin ou une prestation » en 2015, soit 1,36 million de personnes, elle a dénombré « 605 décès par suicide » sur l'année. Sur ce total, 372 agriculteurs passés à l'acte sont chefs d'exploitation (292 hommes et 80 femmes), soit un suicide par jour environ. 233 sont salariés (204 hommes et 29 femmes). Un nombre nettement plus élevé que celui rapporté par l'agence sanitaire, qui recensait environ 150 cas de suicides de chefs d'exploitation par an entre 2007 et 2011.

 

Rapporté au nombre d'assurés, « le taux brut de décès par suicide (...) est près de 4 fois plus important chez les hommes », souligne la MSA. Indépendamment du sexe, ce taux augmente avec l'âge et culmine au-delà de 65 ans.

 

En limitant le champ aux 15-64 ans, la MSA montre la « surmortalité par suicide » des assurés du régime agricole par rapport aux autres catégories de population. Comparés aux 40 millions de personnes prises en charge par la Sécu en 2015 (pour 4 991 suicides comptabilisés cette même année), les affiliés au régime agricole présentent « un risque de 12,6 % plus élevé », cette propension étant encore « plus accentuée chez les salariés agricoles » (18,4 %).

 

Parmi les plus précaires, la Sécu des agriculteurs constate « un sur-risque » de 15 % chez ceux qui touchent une pension d'invalidité, et de 57 % chez les bénéficiaires de la CMU-complémentaire.

 

La tendance est lourde et pas nouvelle, son exploitation à des fins politiques est indécente et condamnable.

 

Comme c’est dimanche je vous livre 3 vieilles chroniques :

 

16 janvier 2009

« Petit Manuel du Parfait Suicidé», Jean Bruller dit Vercors ICI

 

4 septembre 2011

Marie-Jeanne par Joe Dassin, l’art de conter sobrement un fait divers en chanson... ICI 

 

12 octobre 2013

« Il n’y a qu’un problème philosophique sérieux : le suicide » Albert Camus et si vous vous intéressiez un peu à la vie quotidienne des «Fils de la Terre» ? ICI 

 

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