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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 07:00
Arrêtez de dire que les vélos, les trottinettes, les scooters, les motos, les autos, etc. sont des dangers sur la chaussée ! C’est vous, c’est nous les dangers publics…

Ça y est : premier mort sur la chaussée parisienne d’un gamin en trottinette électrique.

 

 « Lundi soir, un jeune homme de 25 ans en trottinette électrique est mort dans un accident à Paris.

 

Un homme de 25 ans est mort, percuté par un camion, tandis qu’il roulait sur une trottinette électrique. L’accident s’est déroulé lundi soir vers 22h30 dans le quartier de la Goutte d’Or, dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Europe 1 rapporte que le jeune a refusé la priorité à une camionnette qui arrivait sur sa droite à un carrefour. Il se trouvait en arrêt cardio-respiratoire à l’arrivée des secours et a succombé à ses blessures quelques heures plus tard.

 

Le chauffeur n’était pas sous l’emprise de l’alcool ni de drogue au moment de l’accident. Il a été placé en garde à vue. »

 

Apparues il y a un an, les trottinettes - évaluées à environ 20.000 dans la capitale - sont devenues un véritable casse-tête pour la mairie de Paris, faute de loi pour les réguler. Interdiction de stationnement sur les trottoirs, limitation de vitesse à 20 voire 8 km/h : la maire de Paris, Anne Hidalgo, a égrené jeudi plusieurs mesures pour mettre un terme aux nuisances causées par les trottinettes électriques, responsables de plusieurs accidents.

 

Vitesse, accidents, stationnement... La trottinette est-elle passée d'engin ludique à danger public ?

 

Combien d'accidents sont attribués aux trottinettes électriques ?

 

Difficile de réponse à cette question. En effet, en dehors de cet accident, aucun décompte national n'est disponible pour cette année. A Paris, la préfecture de police ne comptabilise pas les accidents de trottinettes à part : ils sont inclus dans un chiffre incluant également les accidents de rollers et de skateboards. A la Sécurité routière, une nouvelle catégorie a été créée en janvier 2018 dans le fichier de statistiques des accidents de la route. Pour l'année dernière, une seule mort par trottinette électrique a été comptabilisée. Aucun chiffre n'a été communiqué sur le nombre de blessés car "les données se limitent au recueil effectué par les forces de l'ordre" lorsqu'elles sont mobilisées sur des accidents de la route, précise la Sécurité routière. 

 

Du côté médical, il n'y a pas non plus de décompte global du nombre de blessés par trottinettes électriques. Tout dépend des établissements et des expériences des soignants. Le professeur Marc-Antoine Rousseau est chef de service de chirurgie orthopédique et traumatologique, à l'hôpital Bichat et à l'hôpital Beaujon à Paris, qui accueillent respectivement 80 000 et 30 000 personnes aux urgences chaque année. Interrogé à ce sujet par franceinfo, il considère avoir "environ trois entrées par semaine en ce qui concerne les trottinettes" et avoir recensé "dix patients graves par entrées spécialisées [hélicoportage ou en ambulances] sur les six derniers mois". C'est bien moins que son confrère à l'hôpital Saint-Antoine, Alain Sautet, qui estime dans L'Obs voir "une quarantaine de personnes chaque semaine qui passent aux urgences pour un accident de trottinette."

 

De son côté, un interne aux urgences dans un troisième hôpital de la capitale, contacté par franceinfo, assure que "sur 24 heures passées aux urgences où [il] travaille, entre 5 et 10 accidents sont dûs aux trottinettes". Selon lui, ce chiffre est "certainement minoré par rapport à la réalité" car il n'a pas connaissance des cas dont s'occupent ses collègues présents sur le même site.

 

  • La trottinette provoque-t-elle des blessures particulièrement graves ?

 

  • Que recommandent les médecins ?

 

La suite ICI

 

Tout ça c’est la faute des pouvoirs publics, notre maire en tête, de ne pas avoir su endiguer le flot des trottinettes en libre-service.

 

Ce n’est pas tout à fait faux mais vu de mon point-de-vue de vieux cycliste parisien, tout comme la propreté des rues de Paris, les responsables sont les usagers de tout ce qui roule ou marche dans les rues de Paris.

 

L’incivilité est la règle, la grande majorité se fout des règles, du code de la route, ôte toi de mon soleil et marche à l’ombre.

 

Tout le monde accuse tout le monde pour justifier de faire ce que bon lui semble, c’est le miroir de notre société triomphe du moi je…

 

La liste est longue et je ne vais pas vous l’infliger  pour m’en tenir au comportement des utilisateurs de trottinettes électriques en libre-service.

 

  • Les parents qui vont conduire à l’école leur gamine ou gamin sans casque à 25 km/h juchés sur les dites trottinettes comment les qualifier ?

 

  • Les parents qui permettent à leur gamine ou gamin de moins de 1516 ans d’avoir accès à une trottinette électrique en les inscrivant via leur carte bancaire comment les qualifier ?

 

  • Les adultes qui roulent comme des dingos, n’importe où, qui grillent les feux tricolores, moi je me fous qu’ils mettent leur vie en danger, c’est leur problème, mais l’ancien usager de béquilles que je suis leur dit vous êtes des assassins en puissance.

 

  • L’abandon de trottinettes n’importe où, tout comme d’ailleurs le stationnement des gros scooters sur les trottoirs, c’est sans aucun doute la faute de madame Hidalgo.
  •  

Le vivre ensemble est, dans cette histoire d’occupation de la chaussée, l’enjeu.

 

Que les pouvoirs publics mettent en œuvre les structures adéquates pour que la ville respire, que l’on puisse s’y déplacer en toute sécurité, surtout les enfants que l’on est obligé de surveiller comme du lait sur le feu tant on a peur qu’ils se fassent écrabouiller par des débiles à casquette ou des bobos en basket, que cesse c’est la faute à, y’a ka faukon, l’exemple vient du nord ayons l’humilité de nous y intéresser.

Berlin : pas de panique, les trottinettes débarquent !

 

Le premier accident mortel impliquant une trottinette électrique à Paris refroidira sans doute l'enthousiasme des Berlinois, qui s'apprêtent à accueillir très bientôt ces nouveaux engins dans les rues de leur ville. En Allemagne, les opérateurs sont déjà dans les starting-blocks et le signal du départ est imminent.

 

Mais contrairement aux Français, les Allemands ont fait les choses dans le bon ordre : d'abord un vif débat et la mise en place d'une réglementation pour encadrer strictement l'utilisation des trottinettes électriques. Ensuite seulement elles seront déployées dans les rues. Première mesure obligatoire : les opérateurs doivent obtenir une autorisation avant de pouvoir mettre leurs engins en circulation. Une centaine d'opérateurs ont déposé une demande dans l'ensemble de l'Allemagne, huit à Berlin. Prix estimé de la location : 15 cents la minute.

 

À la mi-mai, le Bundesrat, la Chambre basse allemande, a adopté un décret limitant la vitesse à 20 km/h et fixé à 14 ans l'âge minimum pour les utilisateurs. Les locataires et les propriétaires de trottinettes électriques ne seront pas obligés de porter un casque, le permis de conduire ne sera pas requis, mais ils devront être assurés. Un autocollant bien visible posé sur le véhicule faisant foi. Ils pourront emporter gratuitement leur trottinette électrique dans le métro et le train, à condition de la replier ou de la ranger sous leur siège. Ils n'auront pas le droit de circuler sur les trottoirs (pourtant beaucoup plus larges à Berlin qu'à Paris) et devront obligatoirement emprunter les couloirs à vélo, dont le réseau est très étendu, contrairement à Paris.

 

Partager le bitume

 

Les Berlinois redoutent par-dessus tout la loi de la jungle dans leur ville où les cyclistes (très nombreux) se livrent déjà une bataille acharnée avec les automobilistes. Injures, bras de fer, hurlements… cette rivalité domine les rues berlinoises. Et cela ne risque pas de s'arranger avec l'arrivée de ces nouveaux engins sur les pistes cyclables déjà très fréquentées. Avant même leur arrivée, les partisans du vélo sont déjà remontés contre les nouveaux venus qui risquent de provoquer de nouveaux accidents.

 

Entre la nécessité d'inventer de nouveaux modes de transport urbain écologiques et la sécurité routière, les Allemands sont tiraillés. Ils sont nombreux à refuser que leurs villes se transforment en parcs d'attractions avec des tas de petites machines rigolotes qui détalent dans tous les coins : trottinettes électriques, mais aussi gyropodes et monoroues, skateboard et autres planches à roulettes. Silencieuses, non polluantes, pratiques, les trottinettes ont toutes les qualités du produit écolo conforme, mais elles sèment aussi la panique. À Berlin, un vélo peint en blanc et entouré de gerbes de fleurs marque souvent les endroits où des accidents mortels ont eu lieu. À quand la première trottinette peinte en blanc posée comme un mausolée à un croisement berlinois ? se demandent les Berlinois après l'accident à Paris.

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16 juin 2019 7 16 /06 /juin /2019 06:00
Brèves de lavoir (4) la colère de Marguerite Duras

Quand on demandait à Marguerite Duras ICI :

 

« Vous êtes en colère? », elle répondait « Oui ».

 

On lui demandait « Contre quoi? », elle répondait « Contre tout, contre Dieu surtout. L'indignation rend vivant, on ne s'assagit pas, on ne se résigne pas ».

 

Sous mes airs policés je suis perpétuellement en colère pas contre tout, ni contre Dieu, je ne l’ai jamais rencontré, surtout contre moi-même, mon inertie, mes accommodements, mes lâchetés, parfois elle se tourne vers celles et ceux qui avancent masqués afin de profiter de la moindre faille, mais mes colères sont intérieures, bien enfermées, les rares fois où la vanne s’est ouverte : elles furent froides, les pires.

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15 juin 2019 6 15 /06 /juin /2019 06:00
Cours de zootechnie à l’attention des naturistes parisiens adulateurs de Me Morain ou comment faire son beurre avec le lait de La Froment du Léon !

Souvenirs, souvenirs… chantait défunt Johnny… de mes cours de zootechnie à l’école d’agriculture de la Mothe-Achard.

 

Les vaches !

 

Ça sentait bon la bouse de vache…

 

Je les ai brossé et étrillé, c’était des normandes aux yeux tendres.

 

Mais je dois avouer avec humilité que je n’ai jamais trait les vaches.

 

En ces temps reculés on les trayait à la main, il fallait, assis sur un tabouret 3 pieds, du doigté pour empoigner les trayons, presser avec un bon rythme, alterner (en effet les vaches ont 4 tétines, je dis ça pour les naturistes parisiens), faire attention de ne pas renverser le seau plein de lait chaud et moussu.

 

L’odeur du lait juste trait m’a toujours levé le cœur et je n’en ai jamais bu.

 

Venait ensuite le passage dans l’écrémeuse à manivelle, celle dont le ding ding m’éveillait (je couchais juste au-dessus de la souillarde) alors la crème s’écoulait dans le tarrasson.

 

On la mettait au frais et, lorsqu’elle était devenue ferme, la tante Valentine y jetait une poignée de sel et la barattait à la main dans le tarrasson.

 

Lorsqu’elle était devenue beurre, une motte de beurre que la tante Valentine tassait dans un moule en bois ovale  avec tout au fond une plaque dessinant en creux un joli motif de fleur.

 

On l’enveloppait dans du papier beurre.

 

Selon les saisons, ce que mangeaient les vaches au pré ou à l’étable le beurre changeait de couleur : du jaune pâle au jaune bouton d’or.

 

Aimes-tu disions-nous en plaçant la corolle de cette petite fleur sous le coup des filles.

 

Enfant, puis adolescent, je n’ai jamais mangé d’autres beurres que celui de la tante Valentine.

 

Et puis ce beurre me sembla à jamais englouti dans les abysses de celui baratté par les industriels : Besnier Président à vie !

 

Et puis, la résistance s’organisa du côté des bretons qui, dans un océan de Prim’Holstein pissant un lait sans âmes, sauvèrent leurs petites vaches pissant un lait bourré de crème, la fameuse matière grasse honnie par les adorateurs de la diététique.

 

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La bretonne, la jersiaise et … La Froment du Léon… qui  « est une petite vache : 1,40 m au garrot pour environ 500 kg. La couleur de sa robe unie rappelle celle d’un blé mûr, allant du clair au foncé. On dessine son berceau d’origine dans un secteur compris entre Paimpol et Saint-Brieuc. Animal doux et docile, on la surnommée « vache à madame » ou « vache des châteaux ». Elle est génétiquement proche de la Jersiaise et de la Guernesey (races des îles anglo-normandes). Adaptée à la vie en plein air, elle présente cependant quelques fragilités dans sa conduite. Attention, par exemple, à ne pas réduire trop vite sa ration au moment du tarissement. Friande d’herbe et de prairies, la Froment produit environ moitié moins qu’une laitière classique : 4 000 litres par an. Un Inconvénient largement compensé par un lait riche en carotène (d’où ce beurre jaune « bouton-d’or ») et en acides gras qui donnent une excellente crème.

 

Après avoir failli disparaître, la Froment du Léon reconstitue peu à peu ses effectifs grâce au travail de quelques éleveurs.

 

Ce lait est donc particulièrement adapté pour une valorisation en produits haut de gamme sur le plan gustatif comme nutritionnel. Pas étonnant qu’avec la préoccupation croissante des consommateurs pour ce qu’ils mangent, la race suscite à nouveau l’intérêt des éleveurs. Le syndicat veille De quoi assurer définitivement le sauvetage d’une race qui a bien failli disparaître. De 25 000 vaches recensées en 1932, les effectifs ont chuté régulièrement jusqu’à atteindre quelques dizaines d’individus dans les années 80, puis remonter jusqu’à 400 actuellement. Le syndicat d’éleveurs de Froment du Léon, créé en 1994 sous l’impulsion de Jean Sergent, technicien au Parc naturel régional d’Armorique, veille sur ses protégées. En partenariat avec l’Institut de l’élevage, il contribue à l’encadrement zootechnique et génétique de la race et participe au projet Varape : « Valorisation des races à petits effectifs par les circuits courts ».

 

La suite ICI

 

J’en ai presque fini avec mon cours de zootechnie pour les naturistes ignorants.

 

 

Comme je ne sais pas faire mon beurre alors j’ai acheté, comme le petit chaperon rouge, un petit pot de beurre de la Froment du Léon  qui, bien évidemment se nomme : Beurre de madame

 

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 06:00
Chez les Black Blocs on boit des GCC : 1 chasse-spleen 99 j’attends la réaction de Jacques Dupont « Samuel lui tendait toujours son verre pour trinquer. Il le tenait par le pied pour ne pas réchauffer le vin. »

Je viens de lire Black Blocs d’Elsa Marpeau.

 

 

La vie de Swann, technicienne en biologie à Jussieu sans histoire bascule le jour où, en rentrant chez elle, elle trouve son compagnon Samuel, assistant en sociologie à la fac, abattu d’une balle dans le dos. Elle découvre à l’occasion qu’il militait dans des groupes que les flics et la presse qualifient d’ultragauche. Pour venger Samuel, pour savoir qui l’a tué, elle va s’immerger dans un de ces Black Blocs. S’immerger et se perdre peu à peu, jusqu’à douter de tout, y compris de sa santé mentale.

 

Bonne doc sur l’écosystème où nagent les black blocks et nos chers agents de la DGSI et de la SDAT la référence déclarée à l’affaire de Tarnac et à l’absurdité et l’énormité de ce qui a été dit et publié par la police, la justice et les ministères et relayé par une bonne partie de la presse semble aller dans ce sens mais l’intrigue est tellement tordue que ça ne m’a guère convaincu.

 

« Un demi-ratage d'autant plus triste que beaucoup d'ingrédients étaient présents pour obtenir un bon roman, et que la capacité de l'auteur à brosser des portraits rapides mais saillants reste impressionnante.

 

Mais une ambiguïté trop forte l'emporte in fine : tout y semble trop artificiel et accidentel, entre Black blocs réduits fortement, pour l'essentiel, à des gamins irresponsables, tandis que leurs adversaires policiers sont soit d'odieux cyniques (ce qui pourrait passer) soit de purs psychopathes (et là, sans humour, non, désolé, ça ne marche pas)... Les citations parfois habiles, mais souvent joyeusement mélangées en une bouillie infâme (ironique, certes, lorsque les anti-terroristes sont à l'oeuvre - mais plus difficile à saisir lorsqu'il s'agit de "théoriciens spécialistes" anarchistes, qui savent au moins lire, en général...). »

 

Ceci écrit j’ai coché deux passages où le divin nectar de Bordeaux encensé par nos chers critiques occupe une place de choix.

 

  • Ça t’a fait quoi d’être arrêtée ?

 

Aurélie fixe Swann avec curiosité. Swann réfléchit. Elle commande une deuxième bouteille de bordeaux.

 

En contemplant le liquide rouge sombre, elle se  souvient de la visite des vignobles dans la résidence secondaire des Bordat, le jour où elle les a rencontrés. Le père de Samuel lui a expliqué les cépages l’ensoleillement, la terre. Il faisait un soleil de plomb. Le paysage était magnifique. Jamais Swann ne s’était sentie aussi minable. Humiliée par leur aisance à marcher dans les vignes sans salir leurs chaussures en crêpe, par leur amabilité imperturbable, par leur culture, par la beauté du paysage. Samuel l’avait senti. Entre deux dissertations paternelles, il lui avait glissé :

 

  • T’inquiète, tu pourras quand même boire un Ricard en rentrant.

 

[…]

 

Cuisine. Swann lui a préparé une surprise. Elle est allée faire des courses. Elle a acheté un rôti et une bouteille de chasse-spleen 99. Elle débouche la bouteille pour l’aérer, comme Samuel le lui a appris. Elle mt la viande au four. Il est vingt heures. À vingt et une heures, Samuel n’est toujours pas rentré. Son portable est coupé. Le rôti est déjà trop cuit. Swann boit cul sec deux verres de vin. Il rentre à vingt-deux heures. Le rôti a brûlé. La bouteille est finie. Il s’excuse. Il a dû corriger une thèse avec un étudiant largué. L’imaginer discutant sociologie fait enrager Swann. Elle s’approche de Samuel et le frappe au bras. Il se défend. Elle frappe à nouveau. Il serre son poigne. Il le broie. Elle retient son cri par défi. Elle se libère en lui mordant la main. Elle jette le rôti par la fenêtre. Samuel se penche et observe le morceau de viande, pitoyablement écrasé par terre. Ils éclatent de rire. Swann leur sert deux verres de Ricard.

 

[…]

 

Justine verse à Swann un verre de bordeaux grand cru. La bouteille évoque Samuel. Il lui tendait toujours son verre pour trinquer. Il le tenait par le pied pour ne pas réchauffer le vin.

 

Résultat de recherche d'images pour "comment tenir son verre de vin"

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13 juin 2019 4 13 /06 /juin /2019 06:00
J’irai à Macao le pays des casinos en cargo manger des Pastéis de de Nata avec mes doigts…« Tout le passé du Portugal se trouve distillé dans une bouchée. »

Macau Physique Carte

 

Selon le Jornal de Noticias, aucun gâteau portugais  n’égale le pastel de nata, cette tartelette aux œufs emblématique de Lisbonne et de ses alentours.

 

Comme le souligne le quotidien, « ce gâteau raconte de nombreuses histoires », écho des invasions et des grandes explorations des siècles passés. De la pâte feuilletée, introduite dans la péninsule Ibérique par les Maures, à la cannelle, venue de Ceylan, en passant par la canne à sucre, qui a voyagé d’Afrique à l’Amérique du Sud, au prix de la « très grande souffrance des Africains », avant de revenir enchanter le palais des Européens : « Tout le passé du Portugal se trouve distillé dans une bouchée. »

 

L'énorme et vieux ventilateur

Essayait d'brasser l'air lourd d'odeur

On aurait pu palper la peur

Dans une aussi épaisse moiteur

Pour la douzième fois d'la soirée

Jeanne dégrafait l'air emmerdé

le troisième bouton de son bustier

Pour trois matelots vraiment flippés

A la grande table de poker

Deux as planqués sous la théière

Le vicomte lançait les enchères

Une main posée sur le revolver

 

MACAO MACAO

Ti plamb di maté

ça sent le sangue

écarlaté

 

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L’A.F.P me dit que :

 

Avec leur pâte feuilletée garnie de crème aux œufs, les tartes portugaises de Macao sont aussi emblématiques du territoire chinois que ses casinos. Mais paradoxalement, elles ont aussi des origines britanniques.

 

Mais l'appétence pour ces flans de style lisboète s'est répandue à travers la Chine et une partie de l'Asie grâce à un Britannique.

 

Il y a 30 ans,  Andrew Stow, un pharmacien, ouvrit la boulangerie Lord Stow dans le village de Coloane à Macao.

 

Andrew Stow n'avait pas la recette originale des pasteis de nata si bien qu'il expérimenta avec le custard britannique, une crème aux oeufs plus lourde, en suivant une recette de famille, et y ajouta des techniques portugaises de fabrication de la pâte.

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Si certains de ses amis portugais se montrèrent circonspects, les Chinois de ce territoire du sud de la Chine furent conquis

Macao

 

En 1152, ce petit territoire était rattaché au comté de Xiangshan de l’Empire chinois. En 1557, les portugais établissent la première colonie permanente en Extrême-Orient. La même année, ce territoire est cédé au Portugal contre une sorte de loyer annuel et certaines taxes, mettant en évidence que Macao était toujours partie intégrante de l'Empire chinois de l’époque (Qing). La dynastie des Qing va percevoir ces taxes jusqu’en 1849, date à laquelle les portugais proclament l’indépendance de l’île.

 

En 1999, deux ans après Hong-Kong, le territoire de Macao redevient finalement chinois avec le statut de région administrative spéciale.

 

Le « Pastel de Nata »

Résultat de recherche d'images pour "les pasteis de nata"

 

Au pluriel Pastéis de Nata est une pâtisserie typique de la cuisine portugaise. Il s’agit d’une sorte de flan, parfois dégusté tiède. Une célèbre boulangerie de Lisbonne, véritable institution au Portugal, utilise également le terme « Pastéis de Belém ».

 

Au début du XIXe siècle, à Belém, près du “Mosteiro dos Jerónimos” (Monastère des Jerónimos), se trouvait une raffinerie de sucre de canne, associée à un petit magasin de commerce en tout genre. Suite à la révolution libérale de 1820, tous les couvents et monastères du pays furent fermés en 1834 le clergé ainsi que ses travailleurs expulsés.

 

Toutefois, afin de subsister, un des anciens occupants du Monastère décida, 1837, de vendre, dans ce même petit magasin, des tartelettes issues de la recette originale du monastère et rapidement appelées “Pastéis de Belém”

 

 A l’époque, Belém était éloignée de Lisbonne et le parcours se faisait par bateau à vapeur. Cependant, la somptuosité du “Mosteiro dos Jerónimos” et de la ” Torre de Belém” attirait beaucoup de visiteurs qui se sont rapidement habitués à savourer les délicieuses tartelettes du Monastère.

 

En 1837 débuta La confection des “Pastéis de Belém” dans les installations annexes de l’ancienne raffinerie, selon l’antique “recette secrète” originaire du monastère, fut depuis, transmise aux maîtres-pâtissiers successifs et exclusivement connue de ces derniers qui continuent aujourd’hui à les confectionner de façon artisanale dans “l’Atelier du Secret”.

 

Cette recette reste immuable. En fait, grâce au savoir-faire de ses maîtres-pâtissiers et au choix judicieux de ses ingrédients, les “Pastéis de Belém” offrent toujours la seule et unique saveur de la pâtisserie portugaise d’autrefois.

 

LE MEILLEUR “PASTEL DE NATA”

 

Tous les ans, la mairie de Lisbonne organise un concours pour dénicher les meilleurs pastéis de nata. Le meilleur pastel 2017 se déguste à la pâtisserie O Pãozinho das Marias, à Ericeira, une ville côtière au nord de Lisbonne. Visão a interrogé le pâtissier Francisco Duarte, jeune lauréat de 25 ans. “Nos pastéis respectent la recette classique, dont nous nous approchons le plus possible”, fait-il valoir. Le jury du concours a confié à l’hebdomadaire les raisons de son choix : “Un aspect alléchant, une pâte feuilletée parfaite, qui se défait dans la main tant elle est croquante, et une garniture très crémeuse sans excès de vanille ou de citron. C’est le meilleur.”

 

Vins nus portugais : un orange et un pet'nat
Vins nus portugais : un orange et un pet'nat

Vins nus portugais : un orange et un pet'nat

merci à ICI MÊME :

ICI  Ici-même

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12 juin 2019 3 12 /06 /juin /2019 06:00

Ulysse

Je me suis lancé un défi , reprendre à mon compte certains thèmes d’Aurélien Bellanger traités dans son livre : La France chroniques chez Gallimard-France Culture.

 

Je commence par Télérama.

 

Aurélien Bellanger né en 80 pourrait être mon fils.

 

Alors, lorsqu’il écrit, avec un humour féroce, que le jour où ses parents ont abandonnés leur abonnement à Télérama, lui et ses sœurs se sont dit que « ce renoncement à la culture, c’était comme s’ils nous avaient annoncé qu’ils vendaient la maison, qu’ils se débarassaient de leurs livres et qu’ils voteraient désormais pour le Front National. »  je me suis gondolé en pensant que, moi-même, abonné depuis la nuit des temps à Télérama, je continue de casquer sans trop savoir pour quoi.

 

Petite histoire de Télérama

 

Georges Montaron, directeur de publication de la lettre Témoignage Chrétien, qui est née en 1940 sous l’impulsion des Jeunes chrétiens combattants,  décide de créer un hebdo sur les programmes radio et les loisirs afin d’aider les Français à « organiser leurs loisirs ». C’est ainsi que naît en 1947 «Radio-Loisirs».

 

« Le premier numéro de Radio-Loisirs sort en février et Georges Montaron fait figurer à la fois les programmes de la radio, un courrier des lecteurs « Nos lecteurs ont la parole », des chroniques d’informations et artistiques et des critiques notamment sur des films car pour lui la culture passe désormais par le cinéma, la radio et la télévision qui tend à prendre de plus en plus de place dans le salon des Français. »

 

« Mais s’il y a bien une chose qu’il n’a pas vu venir, c’est la grève du monde de l’imprimerie et des restrictions de papier après seulement 24 numéros. Pour permettre à Radio-Loisirs de ressusciter, Georges Montaron s’associe en 1949 à Ella Sauvageot, c’est la naissance de Radio-Cinéma, qui prend un peu plus tard le nom de Cinérama. »

 

Source ICI 

 

L'acte fondateur fut signé en février 1950 entre Ella Sauvageot pour La Vie catholique dont le fondateur est Francisque Gay, le Révérend Père Pierre Boisselot pour les Dominicains et Georges Montaron pour Témoignage chrétien. Il hérita du titre Radio-Loisirs et de ses abonnés dont la liste fut donnée par Témoignage chrétien. Et il s'installa dans les locaux des Éditions du Cerf, Boulevard de La Tour-Maubourg, avant de déménager pour la rue Saint-Dominique (VIIe arrondissement de Paris).

 

Cinq ans plus tard, son tirage atteint 75 000 exemplaires. Le 5 janvier 1958 il change de nom pour devenir Télévision-Radio-Cinéma, le 2 octobre 1960, le numéro 559 de ce qui était devenu Radio-Cinéma-Télévision (puis Télévision-Radio-Cinéma) change son nom en Télérama (contraction syllabique des trois mots télévision, radio et cinéma).

 

telerama noel

 

En 1976, Télérama rachète le titre et les lecteurs de La Semaine Radio Télé qui n'avait pas su passer de l'âge de la radio à celui de la télévision et avait perdu une bonne partie de son lectorat.« Enfin, en 1960, on change encore quelques lettres pour Télérama, la contraction de TELEvision, RAdio, cinéMA. La télévision prenant officiellement place dans le salon des Français, on souhaite mettre sa programmation en valeur chaque semaine. En 1955, la ligne éditoriale séduit car son tirage compte plus de 75 000 exemplaires vendus. Le magazine est marqué à gauche et offre une vision spirituelle humaniste et chrétienne de la culture de l’époque. »

 

Vu du côté de France-Culture ça donne ça :

 

« Vers la fin des années soixante-dix, le journal se détache de ses influences religieuses, défend son indépendance et la sélectivité de ses choix jusque dans leurs contradictions en proposant parfois deux points de vue divergents. Peu à peu le magazine s’intéresse à tout ce qui touche à la vie culturelle, qu’elle soit politique ou sociale. *Télérama* s’enthousiasme ou s’indigne : les prises de position sont toujours fortes, les opinions déterminées. C’est aussi la marque de fabrique du magazine : exigeant et sans concessions.

 

Depuis les années 1990, le journal s’est enrichi d’enquêtes approfondies, d'études, de portraits, de reportages sur la société, sur l’actualité politique, quelle soit nationale comme internationale. Il a élargit ses champs culturels d’exploration à la scène, à la musique, au théâtre, à la danse, au design, à l’architecture ou plus récemment aux arts numériques.

 

Il a su imposer un regard différent qui garantie sa liberté de ton et lui a offert un beau succès auprès d’un lectorat particulièrement fidèle. Il se vend chaque semaine à 630 000 exemplaires et dépend du groupe *Le Monde* depuis 2003, après la prise de participation majoritaire de celui-ci dans PVC.

 

Un supplément gratuit, *Sortir*, complète le *Télérama* d’une mine d’informations locales. L’édition de la région parisienne est hebdomadaire et plus espacée pour les autres grandes villes de France. »

 

J’avoue que la ligne éditoriale de Télérama très « bonne conscience de gôche » me gonfle, le courrier des lecteurs m’énervent, alors je m’en tiens à la version électronique où je fais mon marché ça m’évite de me cailler le lait.

 

Si je continue de cotiser c’est sans doute par fidélité au Télérama qui m’a dégrossi culturellement, qui m’a guidé dans le Paris des cinémas, du théâtre, des concerts ; au Télérama qui m’a fait aimé l’opéra ; au Télérama des petits restos de Paris ; du Télérama des éditoriaux d’Alain Raimond…

 

Bref, comme ans notre pays, du moins autrefois, tout finit par des chansons, je vous offre le plus beau spécimen des chouchous de Télérama : Vincent Delerm.

 

Anna Mouglalis, toujours souveraine

Fabienne Pascaud

 

Elle a des yeux et une bouche interminables. Une chevelure intensément sombre. Elle a surtout cette voix noire de fumeuse qui se promène et traîne dans des graves infinis, fait traverser d’insondables abîmes, rauque et caverneuse. Une voix d’antique pythie, qui saurait avec détachement et grâce annoncer les pires catastrophes. Est-ce de ses origines grecques qu’Anna Mouglalis tient ses archaïques et fascinants pouvoirs ? Déjà, quand on l’avait vue débuter au théâtre en 1997, à 19 ans, dans L’Eveil du printemps, de Wedekind, mis en scène par Yves Beaunesne, on avait été saisie par cette présence fauve, lourde et aérienne à la fois, séduisante et dangereuse. Mais l’égérie de Chanel, révélée au cinéma par Claude Chabrol dans Merci pour le chocolat (2000), n’a pas eu encore la carrière qu’elle méritait. Voilà que la présidente de la République socialiste de la série Baron noir de Canal+ revient enfin embraser de sa présence entêtante cette scène où elle électrise l’espace, dans Mademoiselle Julie, de Strindberg, jusqu’au 30 juin au Théâtre de l’Atelier à Paris, intelligemment mise en jeu, en joute, par Julie Brochen. Mouglalis apporte une violence, une sensualité bouleversantes à son personnage soudain déclassé, nié, errant dans les vertiges du sexe comme de la culpabilité. Jusqu’à ce que mort s’ensuive. Elle est fracassante. Pitoyable et grandiose.

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11 juin 2019 2 11 /06 /juin /2019 06:00
En souvenir de Michel Rocard chez Ardison

En souvenir de Michel Rocard chez Ardison

Arédius44 (44 comme l’ex-Loire Inférieure devenue Atlantique), tient un blog ICI 

 

NON AU PLASTIQUE ! JE VEUX DES BALAYETTES À CHIOTTES COMME DANS MA JEUNESSE ARÉDIENNE

 

6 juin 2019          · par aredius44 

 

Je me souviens des balayettes à manche en bois et en paille de riz comme les balais. Normal des balayettes !

 

Et vivement le retour des seaux hygiéniques, pour économiser l’eau. Quel gâchis que ces Ouatères !

 

Et qu’on arrête de faire des meubles en copeaux, revenons au bois et à la sciure. Pour les chiottes qu’on dit sèches de nos jours.

 

Mais on préfère marcher pour la planète et puis on est pardonné, on a voté Jadot et sa copine Rivasi, la grande spécialiste de médecine 3.0. J’aurais bien voté pour le pape, mais on n’a toujours pas de vraies listes européennes !

 

Dans un de ses commentaires sous la chronique Double transgression, Emmanuel Macron dîne d’une planche de charcuterie dans 1 bar à vins de Caen, une belle opportunité de lui faire découvrir les vins nu ! il écrivait :

 

« Heureusement que Monsanto n'a pas acheté le curé nantais, Bayer non plus. Sinon, on dirait qu'il est cancérigène. Les HAS doivent être toutes achetées. Et puis c'est extra, on peut continuer à stériliser la terre en sulfatant à la bouillie des bordelais. C'est bio et puis ça se voit ! comme le curé pue. Ouf on peut acheter des clopes. Et les jeunes vont en masse désherber la mâche nantaise de leurs petites mains nues. Le faux-culisme est en pointe.

 

Et le Périgord lui aussi, Je viens d'y acheter un Bergerac vegan !

 

A Nantes on s'inquiète. Si on ne rembourse plus les granules de sucre, Boiron installé à Orvault ne va pas relancer la raffinerie Say. C'est ballot ! »

 

J’aime les gens qui ruent dans les brancards, la bataille de chiffonniers autour du glyphosate masque tout ce qu’on balance comme merde, les pesticides pour faire court, dans l’air, dans la terre, les eaux. Les gens qui traitent sont habillés en cosmonaute pour manier des bidons pourvus de tête de mort. J’en parle en connaissance de cause ayant le privilège de commander le Service de la Protection des Végétaux qui agréé ces babioles hyper-toxiques. Je n’ai donc pas les mains propres, le problème c’est que, comme pour les antibiotiques utilisés à mauvais escient, les prescripteurs de pesticides, au premier rang desquels les coopératives, n’ont pas lésiné sur les doses.

 

Overdose donc !

 

Revenir à des pratiques agronomiques plus intelligentes ne signifie pas retourner à l’agriculture de mon grand-père. Oui, le rond-up est un désherbant efficace et pas cher, son substitut pour les cultures existe au-delà de la bêche de mémé Marie ou les petites mains de la mâche nantaise. Bref, se chatouiller la nouille avec le glyphosate c’est comme faire semblant de découvrir que ça fait un bail que les curés adoraient toucher la nouille des petits garçons.

 

Excellente transition avec le Curé nantais d’Arédius 44 :

25 mars 2011

Le Curé Nantais, la Nantaise et les Nantais qui n’aiment pas le Muscadet ICI 

 

Histoire du curé nantais ICI 

 

Le Curé nantais fait fondre les amateurs de fromage depuis 130 ans. Lorsqu'on lui demande de raconter l'histoire du curé nantais, Georges Parola ne se fait pas prier. Il connaît sur le bout des doigts l'aventure de ce petit fromage rond et doré né à la fin du XIXe siècle sur les bords de la Loire, près de Nantes.

 

Georges Parola s'est imposé un devoir de mémoire.

 

«C'est Pierre Hivert qui a donné ses lettres de noblesse au Curé nantais, assure-t-il. Un vrai fromage a forcément une histoire »

 

Agriculteur à Saint-Julien-de-Concelles (Loire-Atlantique), Pierre Hivert a reçu des mains d'un curé de passage dans la région nantaise cette recette de fromage fabriqué exclusivement à partir de lait frais de vache.

 

Appelé «Le régal des gourmets» avant de devenir Le Curé nantais, cette pâte souple et onctueuse séduit d'emblée les amateurs de fromages de la région.

 

«C'était le seul fromage encore disponible pendant la Seconde Guerre Mondiale», précise Georges Parola.

 

Quatre générations d'Hivert se succèdent à la tête de la petite entreprise dont le rayonnement n'a jamais dépassé les limites régionales. Au moment de passer le flambeau en 1986, Denise Rousseau, petite-fille du créateur du Curé nantais, fait affaire avec notre fromager de Pornic qui poursuit depuis la tradition avec passion.

 

Sitôt la traite, le lait collecté auprès 7 producteurs du pays de Retz arrive chaud chaque matin dans les ateliers pornicais pour être transformé en caillé dans d'immenses cuves en cuivre. Égoutté, puis mis en moule pour obtenir la forme voulue, Le Curé nantais est affiné pendant plusieurs semaines avant d'être commercialisé.

 

Après des débuts difficiles, Georges Parola fait bondir la production annuelle de 10 tonnes à 160 tonnes (soit 2.000 fromages par jour), grâce notamment aux restaurateurs qui remettent Le Curé nantais au goût du jour avec des nouvelles recettes, en l'accommodant chaud accompagné de mâche nantaise.

 

La grande distribution où sont écoulés 40 % de la production garantit aussi la pérennité du petit fromage qui est consommé jusqu'au Japon.

 

«Cela reste marginal, convient le fromager, et ne concerne que la gamme aux algues conçues spécialement pour notre client nippon.»

 

En 2000, l'entreprise de Georges Parola (1,8 million d'euros de chiffre d'affaires) intègre le groupe laitier breton Triballat qui lui garantit des moyens financiers et va investir, en 2011, 3 millions d'euros dans un nouvel atelier de 2.000 m2. S'ouvre ainsi un nouveau chapitre de l'histoire du Curé nantais.

 

Fabienne Proux, à Pornic

 

J’ai donc acheté chez Androuet rue Daguerre un Curé Nantais qui pue des pieds mais qui est locavore et chaud lapin pour se vautrer sur un lit de mâche nantaise.

 

 

Pesticides: La fin du métam-sodium va-t-elle changer les pratiques des producteurs de mâche?

Le 07/11/18

 

« Une décision couperet qui mettrait gravement en péril la filière ». Au surlendemain de l’interdiction des produits à base de métam-sodium, la pilule a du mal à passer à la fédération des maraîchers nantais. Le pesticide controversé, que ces professionnels jugent comme « l’une des meilleures solutions techniques » pour la préparation de semis de mâches et autres légumes, va bel et bien disparaître des rayons.

 

Une décision de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) qui estime, après des dizaines d’intoxications dans le Maine-et-Loire, que ces produits représentent « des risques inacceptables pour la santé humaine et environnementale », ajoutant « avoir des questions sur le risque pour le consommateur ». L’agence a calculé que « 700 tonnes » de ces substances sont utilisées chaque année en France, la majeure partie en Loire-Atlantique.

 

Maine-et-Loire : de la mâche bio, c'est possible ICI 

 

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10 juin 2019 1 10 /06 /juin /2019 06:00
Je ne sucre pas encore les fraises mais je vais vous conter la chute de la betterave sucrière en notre beau pays françois : les sucreries ferment c’est presque la Bérézina !
Je ne sucre pas encore les fraises mais je vais vous conter la chute de la betterave sucrière en notre beau pays françois : les sucreries ferment c’est presque la Bérézina !

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La betterave sucrière je l’ai découverte, au 78 rue de Varenne, avec le lobby le plus puissant, car le plus argenté, celui du sucre. La CGB, syndicats des planteurs, était présidée par Georges Garinois, 15 ans à la tête de ce puissant syndicat (1977-1992) qui, avec celui des céréaliers, dominait la FNSEA : faiseurs de présidents.

 

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Bref, planteurs et industriels du sucre : Béghin-Say et Saint-Louis se faisaient des couilles en or.

 

Pourquoi ?

 

Grâce au système des quotas sucriers A, B, C négocié à Bruxelles était une petite merveille de protectionnisme à la sauce libérale qui avait permis à la France de disposer l’une des plus puissantes au monde industrie du sucre.

 

Ces gens-là savaient y faire à Bruxelles comme à Paris, discrets, efficaces, pas du tout bling-bling, des pros du lobbying quoi.

 

Mais le monde change, dernier vestige de la PAC, les quotas sucriers sont tombés dans les oubliettes le 1er octobre 2017, et la surproduction mondiale, ont fait s’effondrer les cours et déstabilisé la filière betteravière européenne.

 

« Ça eut payé mais ça ne paye plus » Fernand Raynaud.

 

Les 26 000 betteraviers français y sont confrontés aujourd’hui.

 

À l’occasion de la campagne 2018 (de septembre à janvier 2019), les planteurs ont affiché des pertes de 400 à 500 € par hectare.

 

« Du jamais vu depuis cinquante ans », disait en décembre, Éric Lainé, alors président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).

 

« C’est la première fois que les betteraviers ne couvrent pas leurs coûts de production. »

 

Filiale de Südzucker, Saint Louis Sucre va fermer, en 2020, deux de ses quatre usines en France. Cristal Union prévoit aussi l’arrêt de deux sucreries. Le numéro 1 français, Tereos a essuyé des pertes colossales au premier semestre.

 

Comme le millier de planteurs Saint-Louis Sucre de Cagny (Calvados). « L’usine la plus rentable du groupe », s’indigne Loïc Touzé, délégué syndical central FO.

 

D’autant plus incompréhensibles pour les Français que des bassins de production européens peu rentables sont sauvegardés à coup de subventions… Une douzaine de pays, aux rendements les plus faibles, ont fait le choix d’aides PAC couplés pour conserver une production de betteraves sucrières. C’est le cas en Pologne, Roumanie, Italie, Espagne.

 

Une surproduction mondiale

 

Le cours du sucre européen (dont dépend le prix de la betterave) a été divisé par deux en l’espace de deux ans. La faute à une surproduction mondiale. L’Europe, qui a mis fin aux quotas de production le 1er octobre 2017 et au prix minimum garanti, y a contribué (+4 millions de tonnes de sucre) mais beaucoup moins que l’Inde (+11 millions) ou le Pakistan (+5 millions).

 

En France, une betterave sur cinq est exportée hors d’Europe. Les vingt-cinq sucreries françaises devaient tourner à plein régime pour vendre un sucre de betterave plus compétitif vis-à-vis du sucre de canne (80 % du marché) moins cher à produire. Les durées de campagne (industrielle) sont passées de 100 à 130 jours, l’an dernier et jusqu’à 147 jours à Cagny, dans le Calvados, un record.

La maison mère, l’allemand Südzucker, a annoncé la fermeture d’ici à 2020 des sucreries de Cagny (Calvados) et d’Eppeville (Somme).

 

Fermeture de cinq des vingt-neuf usines européennes

 

C’était la stratégie pour des lendemains qui chantent. Mais patatras… Südzucker, le numéro 1 mondial du sucre, n’a pas tenu son pari. En février, il annonce la fermeture de cinq de ses vingt-neuf usines européennes. Dont deux en France, dans sa filiale Saint-Louis Sucre, à Cagny (Calvados) et Eppeville (Somme). La France paie le plus lourd tribut de la restructuration avec une baisse de production de 500 000 tonnes sur 700 000 tonnes en Europe. Südzucker avance une perte opérationnelle de sa branche sucre « de 150 à 200 millions d’euros sur l’exercice 2018-2019 ».

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Pénurie de sucre en 2019

 

Confrontés à la volatilité des prix, les betteraviers français ont réclamé de pouvoir ajuster les surfaces cultivées à la demande mondiale en sucre. Ils demandent de mettre en place « un instrument de stabilisation des revenus », c’est-à-dire un fond de mutualisation abondé par les agriculteurs, les industriels et les subventions de la PAC, « pour passer les caps difficiles. » Il aurait aussi fallu adosser le prix de la betterave sur les marchés à terme du sucre. L’interprofession n’a pas su le mettre en place à temps pour éviter les coupes claires industrielles d’aujourd’hui.

 

Pourtant les perspectives ne sont pas mauvaises pour le secteur. C’est tout le paradoxe. Si 76 % des betteraves sont transformées en sucre, 24 % d’entre elles servent à fabriquer l’éthanol. Les automobilistes français se tournent de plus en plus (+45 %) vers ce biocarburant à 57 centimes le litre. La consommation ne sera pas bridée par la nouvelle directive européenne qui n’a pas réduit le plafond d’incorporation des biocarburants de première génération dans les essences (7 %).

 

Le Brésil (40 % de l’export mondial) a décidé de consacrer les deux-tiers de sa production à l’éthanol. Certains prévisionnistes évoquent une pénurie de sucre dès 2019. Pour Sébastien Abis, directeur du think tank Demeter, la demande mondiale de sucre n’est pas près de se tarir. Elle devrait passer « de 185 millions de tonnes à 225 millions d’ici à 2030, avec l’avènement d’une nouvelle classe moyenne en Asie et en Afrique ».

 

Petite histoire de la betterave sucrière

 

Dès la fin du 16ème siècle, simple curiosité de botaniste, Olivier de Serres observait que la betterave  possédait un jus qui, en cuisant, ressemblait au sirop de sucre issu de la canne.

 

C’est en 1747, qu’en Allemagne, Andréas Sigismund Marggraf parvenait pour la première fois à cristalliser, en laboratoire, du sucre de betterave et ce fut François Charles Achard qui consacra sa vie scientifique à appliquer industriellement la découverte. « En 1799, il produit des pains de sucre, comparables à ceux issus de la canne et en 1801, il crée la première fabrique de sucre de betterave du monde, en Silésie. »

 

Au début du XIXème siècle une véritable « saccharomanie » s’empare, en Europe, des  chimistes, pharmaciens, agronomes qui, tous essayent d’extraire du sucre à partir de la betterave.

 

« Au cours de la première décennie du XIXème siècle, les deux premières fabriques métropolitaines sont établies en région parisienne à Chelles et à Saint-Ouen. D’autres fabriques sont créées dans la Somme, dans l’Aisne et le Pas de Calais. La naissance de la sucrerie de betterave est donc l’aboutissement d’un long processus de maturation scientifique et intellectuelle, concrétisant une idée qui était « dans l’air » depuis plusieurs années.

 

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Mais c’est le blocus continental, instauré en 1806 par Napoléon 1er, qui va engendre une guerre économique contre le commerce anglais et rendre nécessaire le remplacement des produits coloniaux, comme le sucre de canne.

 

« En 1811,  Le Ministre Montalivet  présente à Napoléon 1er des pains de sucre, fabriqués par le chimiste et pharmacien de l’Empereur, Deyeux.

 

Napoléon, voulant  favoriser le développement de cette production et avec l’influence décisive du chimiste Chaptal, signe le 25 mars 1811 un décret ordonnant la mise en culture de 32 000 hectares de betterave.

 

La suite ICI

 

Sur les pistes de l'or blanc (le sucre)

Revue Reliefs n°7, 2018

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«Un roseau donnant du miel sans le concours des abeilles» c’est ainsi que Néarque, compagnon d’Alexandre le Grand, caractérisa la canne à sucre au IVe siècle av. J.-C. lors d’une expédition en mer des Indes. Depuis, la saveur sucrée flatte le palais des femmes et des hommes un peu partout sur le globe. La denrée rare et précieuse que l’on achetait à Madère au XVe siècle a aujourd’hui perdu de sa valeur. Mais l’avenir du sucre reste prometteur : de la chimie à l’énergie, cette ressource renouvelable offre des solutions durables.

 

ICI

 

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 07:00
Brèves de lavoir (3) Equus François Perrier Théâtre d'Orsay - 04-11-1976

Avec la vieillesse la mémoire longue resurgit à des moments étranges, alors que j’étais couché je reçois un message « j’ai beaucoup aimé ta chronique sur la pièce de Koltès »

 

Ça me ravi, bien sûr, et sitôt, tel un polichinelle de sa boîte, resurgit dans ma tête le souvenir d’Equus le grand texte de Peter Shaffer, créé à Londres en 1973 et qui fut monté à Paris en 1976, mis en scène par John Dexter, Riggs O'Hara ; adaptation de Matthieu Galey ; décors de John Napierpar au théâtre d’Orsay.

 

François Perrier, était Marlin Dysart le psychiatre

 

J’y étais.

 

Ce fut ma première grande émotion au théâtre.

 

Le plus fort de la pièce repose sur le duel psychanalytique passionnant entre un adolescent qui a crevé les yeux de six chevaux et le psychiatre chargé de le libérer de ses traumas. Cet affrontement, explore les thèmes de l'animalité, de la religion et de la sexualité. 

 

Equus  film américano-britannique réalisé par Sidney Lumet sorti en 1977. Avec Richard Burton.

 

Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre du même nom de Peter Shaffer.

 

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9 juin 2019 7 09 /06 /juin /2019 06:00
L’appoggio, le fiato,  Rossini qui s’amusait en composant, Verdi dont les mélodies sont orgasmiques, Puccini dont les mélodies s’envolent, te maintiennent en suspension tout en haut… Le Théâtre des merveilles de Lluis Llach

Mon ami Jean-Louis Argelliès, catalan de Perpignan, m’a fait découvrir Lluis Llach alors que nous étions coopérants à Constantine.

 

« Lluis Llach a été très connu en France à partir de son exil à Paris, on lui sait gré ici d’admirer Brel et Ferré. Mais, en Catalogne, c’est plus que l’interprète numéro un. Il passait pour l’incarnation du pays quand celui-ci ne pensait pas à en devenir un.

 

Retour en arrière. Nous sommes en 1968. Les jambes flageolantes et les yeux mi-clos, Lluís Llach effectue ses débuts sur scène, dans la province de Barcelone. Un an plus tard, il compose «L’Estaca» (le pieu), un appel à l’unité pour lutter contre l’oppression franquiste. Le régime met un an à interdire la chanson. Trop tard. «L’Estaca» est déjà devenue un symbole. En concert, il suffit à l’artiste de composer les premières notes pour que le public entonne les paroles. Lluís Llach a à peine 20 ans et son aura dépasse déjà les frontières ibériques.

 

Son zénith, le rassemblement, en 1985, de 120000 personnes dans le plus grand stade de Barcelone.

 

Il fédérait un catalanisme qui a toujours présenté des facettes très diverses. Il y avait la bourgeoisie libérale qui jugeait que Madrid entravait sa capacité d’initiative. Il y avait le clergé qui défendait le particularisme culturel comme un levier. Il y avait aussi la tradition anarcho-syndicaliste dont le rôle fut si important dans les années trente. C’est d’elle qu’à la vérité, Lluis Llach se sent le plus proche. On le sent nettement aujourd’hui. »

 

Puis j’ai découvert et lu avec un grand plaisir ses deux premiers romans Les yeux fardés et Les femmes de la Principal chez Actes Sud.

 

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Le dernier Le Théâtre des merveilles, acquis un samedi matin dans une nouvelle librairie Le livre écarlate 31 rue du Moulin Vert, est d’une autre facture : « Lluís Llach emporte le lecteur dans la vie d’un théâtre durant la guerre civile puis la dictature franquiste. Jouant de la distance avec son protagoniste, un baryton célèbre, Le théâtre des merveilles, se présente comme une fausse autobiographie et offre alors une réflexion sur la musique sans pesant symbolisme. »

 

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C’est un grand roman populaire.

 

Le chant devient une façon d’approcher un au-delà des mots, « cette chose intime que les hommes ne connaissent pas bien et qu’ils appellent âmes. »

ICI 

 

J’ai choisi de vous faire lire les premiers pas de l’apprentissage de Roger Ventós, qui va devenir un  fabuleux baryton que se disputeront les plus grandes scènes du monde. (voir en fin de chronique)

 

Le maître Barrera  considéra un jour que le garcon avait appris et compris ce que signifiait l’appoggio… c’est alors qu’il décida d’entamer un virage fondamental dans la formation : aborder le répertoire. Et les merveilleuses canzonette italiennes laissèrent la place aux arias d’opéra.

 

Le maître avait préparé ce passage en toute conscience et il lui fit étudier toujours une liste des arias du même compositeur, sans les mélanger. Il espérait qu’à la longue Roger aborderait les difficultés de leur interprétation de façon différente selon le musicien. Car si Roger réussissait à pénétrer dans l’esprit musical du compositeur, il pourrait les chanter d’autant mieux.

 

Suivant cette méthode, le vieux professeur décida qu’il étudierait en premier les arias de Gioacchino Rossini, Maître Barrera pensait que, « chez Gioacchino Rossini, il existe un esprit qui épure le chant », puis il ajoutait : « C’est le seul compositeur de l’époque qui s’amusait en composant. C’est probablement pour cette raison qu’il semble diaphane et apparemment facile à jouer pour l’auditeur », mais il changeait vite de ton et regardait le garçon d’un air sévère : « Oui, facile pour qui l’écoute, mais le chanteur, lui, sang et eau, pour chanter correctement. »

 

Plusieurs mois s’écoulèrent à étudier seulement le répertoire de Gioacchino Rossini. Roger, tout comme le compositeur, s’amusait avec ses arias, mais il devait affiner la diction, bien placer  son diaphragme, passer d’une tessiture à l’autre lorsqu’on s’y attendait le moins et apprendre trois ou quatre techniques vocales qu’il ignorait encore.

 

Un beau matin, le maître lui dit :

 

  • À présent que tu es bien Gioacchino Rossini, on va passer au répertoire de Giuseppe Verdi. Giuseppe Verdi est plus transcendant, pontifiat-il. Il se prenait beaucoup plus au sérieux que Gioacchino Rossini, du moins c’est ce que je pense. C’est un compositeur qui s’est engagé pour l’indépendance et l’unité de l’Italie. On pourrait dire de lui qu’il a composé sa musique pour une nation nouvelle. Il est mort très vieux et très respecté. C’est un des plus grands, Roger.

 

D’emblée, l’élève trouva ces circonstances considérablement intéressantes, mais découvrir ensuite la beauté des mélodies de Giuseppe Verdi fut pour lui quelque chose de merveilleux, de presque orgasmique… et d’une extrême difficulté. La hauteur du chant, l’exigence des rôles mettaient la voix à l’épreuve, le fiato

 

Barrera, qui surveillait toujours la moindre évolution de son élève préféré, observa de quelle façon, en finissant le répertoire de Giuseppe Verdi, le garçon avait mûri, de l’extérieur et de l’intérieur. Ça se sentait à sa voix.

 

Finalement, et comme s’il s’agissait d’un barreau de plus sur l’échelle des difficultés, il lui fit chanter du Giacomo Puccini.

 

  • Des trois, c’est le plus moderne, lui assura-t-il. Fais attention, car celui-là est dangereux pour nous les chanteurs. Il faut contrôler au maximum son diaphragme et le fiato. Avec lui, on ne chante pas des notes, mais des lignes, car ses mélodies s’envolent, s’envolent, te maintiennent en suspension tout en haut, et si jamais, en plein milieu, tu ne maintenais pas l’appogio en tension, si tu devais manquer d’air, alors la chute te rendrait absolument ridicule !

 

L’Appoggio – la respiration intercostale

 

L’Appoggio, ou la respiration latérale est considérée comme la voie royale pour une bonne gestion de la respiration. C’est une extension du processus de respiration instinctive, qui repose sur la plasticité du diaphragme.

 

« L’appoggio – de l’italien appoggiare qui signifie « s’appuyer », « être en contact » ou encore « soutenir » – est une technique respiratoire qui implique de ralentir la descente du diaphragme pour une meilleure gestion du souffle, de manière à étirer le cycle de la respiration pendant le chant.

 

ICI 

 

Le fiato = le souffle.

 

Roger Ventós, le fabuleux baryton que se disputent les plus grandes scènes du monde, voit le jour en 1939 à Sète, fruit de l’étreinte éphémère sur les plages d’Argelès entre un tirail-leur sénégalais et une anarchiste espagnole exilée. Pour elle, ex-machiniste de théâtre dans l’ardente capitale catalane, s’ouvre une ère de privations et de solitude, à toujours tirer le diable par la queue, mais la musique est là qui va sauver l’enfant. À l’adolescence du garçon, sa mère est frappée par un mal incurable et l’envoie à Barcelone afin qu’il soit élevé par son oncle dans les coulisses du cabaret où elle a elle-même grandi : le Théâtre des merveilles. Entre mécanismes magiques, décors extravagants et danseuses légères, c’est là, parmi les membres bigarrés de la troupe, qu’il se découvrira une famille aimante pour l’aider à cultiver son inestimable don pour le chant ; et c’est de là qu’il partira conquérir le monde.

 

Vie et mort d’un théâtre, crime passionnel, amours interdites, feu sacré de la vocation, portrait saisissant des années de guerre civile et de dictature, Lluís Llach, avec une légèreté de ton toute nouvelle, met merveilleusement en scène, dans ce troisième roman, les deux combats de sa vie : la liberté et la musique.

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