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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 11:00

La partie de bras de fer entre la Chine et la Commission européenne continue et s’amplifie, après le beau vino ce sont les grosses autos qui risquent gros. Pourquoi ? Votre taulier a déniché dans l’une de ses chroniques la raison cachée du courroux chinois.link


Les faits : « Après la France, l’Allemagne pourrait faire à son tour les frais du courroux chinois en matière de commerce. Selon plusieurs sources européennes, Pékin menacerait désormais d’imposer des taxes douanières aux importations de voitures haut de gamme européennes. Une plainte contre les constructeurs automobiles du Vieux continent aurait ainsi été déposée auprès du ministère chinois du Commerce par des acteurs locaux. Cela viserait spécifiquement les voitures dont la cylindrée dépasse ou égale deux litres, soit plutôt des véhicules de luxe, segment où s’illustrent particulièrement les entreprises allemandes. Il leur serait reproché de vendre à perte et de bénéficier de subventions. « Nous pouvons confirmer qu’une plainte a été déposée en Chine. Mais nous ne sommes qu’à un stade très préliminaire de la procédure, ce qui ne veut pas dire qu’au final des droits de douane seront imposés aux Européens », indique-t-on au lobby représentant à Bruxelles l’industrie automobile européenne (ACEA). 


Les conséquences : L’Allemagne, avec Mercedes, BMW et Porsche se taillent la part du lion sur les voitures de plus de deux litres exportées en Chine, selon l’ACEA. Sur les 250.000 voitures exportées en moyenne vers la Chine chaque année, une grande partie appartiendrait à ces grosses cylindrées. Aux côtés des Allemandes, il faut également citer Ferrari ou Bentley. » link  


La raison cachée est là sous vos yeux ébahis.


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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 00:09

Comme vous le savez, ou pas pour les petits nouveaux, j’ai passé mes jeunes années dans ma Vendée confite dans l’eau bénite environnées de soutanes, les petites sœurs de Mormaison, les très chers frères du bienheureux Grignon de Montfort, les abbés, notre curé doyen de la paroisse Saint Jacques le majeur, notre évêque Monseigneur Cazaux qui m’a confirmé et, en tant qu’enfant de chœur j’en ai endossées des rouges et des noires avec surplis empesées. En revanche, en dépit des rêves de ma pauvre mère, je me suis refusé à embrasser le sacerdoce pour cause d’un amour immodéré pour les jupes des filles.


Le clan des femmes de la maisonnée qualifiait de « pas très catholique  » celles et ceux qui menaient, selon elles, une vie dissolue en ville. « Et il y avait encore, pour les filles restées sages comme Nana, un mauvais air à l'atelier, l'odeur de bastringue et de nuits peu catholiques, apportée par les ouvrières coureuses (…) » Emile Zola - L'assommoir


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Le sieur Prosper Codaque, détourneur de réalité, se serait sans nul doute vu affublé de cette étiquette pour son dernier opus « Des desserts pas très catholiques » aux éditions de l’Epure 20€ où froufroutent des bonnes sœurs lubriques et des curés dévergondés qui se vautrent dans le péché de chère sucrée en se pourléchant les babines.


Bref, comme son nom l’indique, Codaque est photographe. Normal pour faire un bon cliché rien ne vaut un bon vieux Kodak. Le Prosper est un récidiviste : voir sa vie, son œuvre ICI link 


L’opus, qui n’a rien, de Dei, s’ouvre sur une citation culte d’un grand mécréant Frédéric Beigbeder que mémé aurait sans nul doute qualifié de « pas très catholique »


« Le christ, quand je pense qu'il nous a ouvert les bras et qu'on en a profité pour le clouer sur place. »

Au secours pardon (2007)


Comme les voies du Seigneur sont ici tout à fait pénétrables, étant donné la nature de ma sacristie, plus tournée vers les burettes que les nonettes, contrairement au chanoine Pousson aux idées liquides et solides, j’ai choisi du liquide plutôt que du solide avec « Le sang du Christ du père Folliot »


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Cependant je dois confesser, que j’ai un faible pour les pets de nonne de sœur Alix de Beauregard. Celle-ci, ça va de soi, plus douée pour les « pets » que pour les prières, enverra ad patres, avec la complicité de sœur Marie Edmond et d’une platée de champignons vénéneux, tout le couvent afin  de le transformer en un salon de thé-lupanar le plus couru d’Avignon (rassurez-vous ce n’est pas le projet d’Inter Rhône) et, fortune faites se retirer à Buenos Aires afin d’élever des chevaux.


C’est doucement déjanté, irrévérencieux, catholiquement incorrect, gourmand, un beau livre à faire circuler sous le manteau ou la soutane… Les éditions de l’Epure qui ne sont ici pas très pures me réciteront pour expier leurs péchés de chère sucrée : deux pater et trois ave.


J’adore les sonne-beurs en scooter !


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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 11:00

Comme ce qui se passe à l’INAO tout le monde s’en fout ou presque, roule Mimile ce sera sans fleurs ni couronnes estampillées IGP pour la mise en bière et la mise en terre des AOC. Je ne porterai pas les cordons du poêle du corbillard tiré, à nouveau, par des chevaux car c’est tendance. Au cul du catafalque les chefs du troupeau verseront des larmes de crocodiles. Vive la norme, vive les signes de qualité massifiés, insoucieux que nous sommes de notre patrimoine commun le croskill des certificateurs est en action le petit peuple boira « sain » (sic) des vins cousins-germains. La proximité, le lien, tout ça c’est du baratin pour parisiens. Clap de fin ! Passons aux choses sérieuses !


Foot par Philippe Sollers


« Laissons l'actualité politique, d'une affligeante nullité, et respirons à l'air libre. Qui allait gagner la finale de la Coupe de France de football ? La courageuse équipe d'Évian ou les Girondins de Bordeaux ? Plaisanterie facile : l'eau minérale ou le vin ? Finalement, le vin. Les commentateurs, très partiaux, soutenaient ouvertement Évian, et on aurait cru, à les écouter, que Bordeaux était un club étranger, une sorte d'équipe anglaise. Le PSG appartient au Qatar, Monaco aux Russes, et, puisque la France est à vendre, comment soutenir Bordeaux, ma belle ville natale ? Je ne vois que les Chinois, déjà installés dans les châteaux de la région, grands amateurs et importateurs de vin et de cognac (contrairement à ce qu'aura cru ce buveur d'eau impénitent de Céline qui les a imaginés noyés en Champagne). Le président Hollande était là, il a réussi à soulever la lourde coupe d'argent, il a vite disparu, un peu grossi, derrière les joueurs en fête. Bravo, Évian, mais des millions d'euros chinois pour Bordeaux »link 


Villerambert-Julien par Fabrizio Bucella


« Le filet mignon de porc appelle à priori le vin blanc (…) Le Château Villerambert-Julien est un domaine de 76 hectares à Caunes. Le vin blanc est exceptionnel! Il est constitué à parts égales de roussanne et viognier, ce dernier cépage étant d'ailleurs de plus en plus utilisé dans les assemblages de la région, et ce pour notre plus grand plaisir. Le sympathique et très cultivé propriétaire, Michel Julien, m'a expliqué que la fermentation s'était arrêtée naturellement il y a de cela quelques vendanges. Souhaitant rester à l'écoute de la nature, il n'avait pas inoculé (NDLA ensemencer par des levures afin de faire redémarrer la fermentation). Il avait donc commercialisé son vin avec 3 à 4 grammes de sucre résiduel. Suite au succès d'estime de ses clients, il a décidé de retenter l'expérience les années ultérieures. Vous savez que je ne suis aucunement un fanatique des vins secs avec du sucre résiduel; il faut bien avouer que c'est tout à fait réussi, le vin alliant structure, rondeur et complexité. Un accompagnement de choix pour le met proposé. Un secret sur l'équilibre du vin? La fermentation malolactique n'est pas effectuée ce qui lui laisse une très belle vivacité en bouche. » link 

 

ZAZ--Rap dans L'Aveyron via Léonlink

 


Jacky Gelin par franceinter

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7 juin 2013 5 07 /06 /juin /2013 00:09

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Jusqu’où ira la mode stupide qui consiste à vouloir systématiquement, en toute circonstance, pour tout ce que nous mangeons, faire des accords mets-vins. Je veux bien admettre que pour des plats cuisinés, hors d’œuvre, desserts, fromage, ce type de conseils puisse guider dans leur choix du vin monsieur et madame tout le monde. Mais que diable pour les fruits frais en l’état, pommes, poires, fraises, framboises, groseilles, mûres, myrtilles, abricots, brugnons, cerises, nectarines, pêches, prunes, coings, cormes, nèfles, ananas, bananes, caramboles, goyaves, litchis, mangues, papayes, fruits de la passion, kiwis, raisin... le vin ne me semble pas un compagnon indispensable.


J’imagine un très beau titre : « Que boire… avec le raisin ? »


Pour l’heure le sieur Enrico Bernardo officiant pour le Figaro, collant au calendrier fructifère, nous gratifie d’un « Que boire… avec les cerises ? »


Mais rien de rien monsieur Bernardo, s’il est un fruit qui désaltère c’est bien la cerise, « de la burlat douce et rouge foncé à la griotte plutôt acide et presque noire, en passant par la Napoléon jaune pâle et la Montmorency vermillon… ». Le manger de cerise est un art car ce petit fruit, tout rond, tout lisse, pendu à sa queue, parfois en un duo qui nous les faisait les pendre derrière  nos oreilles, s’ingurgite entier dans la bouche pour être dénoyautée grâce aux moyens prévus à cet effet : dents et langue. On la croque donc avant de n’avaler que sa chair en se gardant bien de le faire pour le petit noyau lui aussi tout lisse. En cas de fausse manœuvre buccale aucun danger, les petits noyaux s’expulseront par l’autre voie prévue à cet effet. Mais pour les autres qu’en faire ?

 

-         Méthode 1 : le noyau peut se sucer pendant des heures c’est très agréable.


-          Méthode 2 : le noyau peut s’expulser élégamment, bouche en cul de poule, en un beau jet tel de la mitraille, soit discrètement dans le creux de la main.


-          Méthode 3 : le noyau peut se propulser, si l’on est facétieux, entre pouce et index, vers une cible un peu plus lointaine.


Ayant mangé mes premières cerises perché sur les branches de l’immense cerisier du jardin familial j’étais adepte de l’expulsion immédiate qui me permettait de me gaver tel un sansonnet lubrique, puis au collège j’étais au réfectoire très porté sur la méthode 3, enfin ayant grandi en âge et en sagesse j’ai utilisé la méthode 1, lorsque j’étais fumeur, afin de ne pas griller cigarette sur cigarette, même si le fait de les rouler me freinait.


Alors, en plus s’il fallait se mettre à boire en se livrant à cette geste ça gâcherait tout le plaisir, ce serait une entrave à la créativité. Bien sûr je n’évoque ici que la consommation de cerise en l’état, lorsqu’elle est partie prenante d’un clafoutis ou si elle accompagne une viande, il est possible de se livrer au petit jeu de l’accord mets-vin.


Reste une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre « Que boire avec… des cerises à l’eau-de-vie ? »


Vu mon inculture je suis bien en peine de vous donner des conseils pour y répondre.


J’en reviens aux conseils d’Enrico Bernardo pour marier nos chères cerises avec le vino. Que nous dit-il ? « Sa chair – celle de la  cerise – toujours ferme, parfumée, goûteuse, propose généralement un bel équilibre entre sucrosité, amertume et vivacité. Pour cela justement, j'écarte résolument tous les blancs issus de vendanges tardives, bien mieux adaptés aux agrumes et aux fruits exotiques : ici, ils pourraient apporter une légère note oxydative désagréable en fin de bouche. Et j'irais plutôt vers ces vins mutés qu'on élabore en Roussillon et dans la Vallée du Rhône. Par exemple un maury… la suite ICI link 


Sans vouloir ironiser je trouve qu’en la matière on frise le grand n’importe quoi pour faire du remplissage sous couvert d’originalité. À l’extrême rigueur, et je m’en remets à l’expertise de mes lecteurs belges, j’admettrais avec les cerises une KRIEK.

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 11:00

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Le bio n’est plus ce qu’il était, une petite niche occupée que par de doux rêveurs, qualifiés d’illuminés par le grand syndicat majoritaire, c’est un marché occupé par toutes les formes de distribution car la demande progresse. Comme vous le savez le vin n’est pas en reste car les surfaces en conversion ont tiré ces dernières années la progression de l’agriculture biologique. Mon intérêt pour ce secteur de l’agriculture n’est pas nouveau et j’ai toujours tenté de dépassionner le débat en le replaçant dans l’évolution de notre société très urbanisée où le respect de l’environnement tient une place de plus en plus importante dans l’esprit de nos concitoyens. Alors, que le Ministre en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire en fasse l’un de ses dossiers prioritaires me semble relever d’une évidence qui transcende les clivages politiques traditionnels. Bien sûr, une certaine massification de la production bio effraie ceux qui ont depuis longtemps ferraillé contre leurs adversaires. Je les comprends mais, plus qu’une menace, le poids nouveau de ce secteur doit les inciter à sortir de leur ghetto pour mieux profiter économiquement d’une demande de proximité. L’isolement, l’individualisme, le refus d’une forme de mutualisation des moyens, tout particulièrement la logistique, sont des adversaires bien plus puissants que l’est la Grande Distribution. Comme toujours je plaide pour l’accès du plus grand nombre à une alimentation saine issue d’une agriculture et d’un élevage respectueux de l’environnement. C’est une belle et très motivante ambition, non ?


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« Notre ambition est de mettre en place un processus global de développement de l’agriculture biologique. C’est donc d’augmenter la production, et aussi permettre aux produits d’être transformés, ensuite commercialisés et enfin d’être achetés. » a déclaré Stéphane Le Foll, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt lorsqu’il a dévoilé vendredi dernier un plan « Ambition bio 2017 ».


-          Multiplier par deux les surfaces en bio en cinq ans, qui ne représentent aujourd'hui que 4% des espaces cultivés en France.

-          20% de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective d’Etat.

-          Une enveloppe moyenne de 160 millions d’euros par an d’ici 2017.


Alors que l'Union européenne est en train de plancher sur la réforme de la Politique agricole commune, Stéphane Le Foll souhaite inscrire les aides à la conversion et au maintien dans le 2ème pilier, c'est à dire dans la politique de développement rural. Il souhaite y apporter 160 millions d'euros par an en moyenne sur la période 2014/2020.


De 2007 à 2012, les surfaces en bio avaient déjà doublées, passant d'environ 550.000 hectares à plus d'un million, selon l'Agence Bio. Mais les demandes en conversion subissent un coup d'arrêt ces derniers mois - même si 1.100 agriculteurs se sont installés en bio depuis le début de l'année - face au tassement des prix entre bio et conventionnel. Le taux de progression en 2012 a avoisiné 6%, contre 10% l’année précédente. Le marché du bio c’est 2,4% du marché alimentaire soit 4,17 milliards d’euros et un quart du bio est importé. En terme d’emplois le bio c’est 60 000 salariés dans 24 425 exploitations agricoles, ce qui n’est pas négligeable. Le bio ne pèse que 2% dans la restauration collective.


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Les six ambitions pour l'agriculture biologique :


Développer la production Les aides aux exploitants seront plus simples, plus attractives. "Le ministre de l'Agriculture s'engage à ce que soient apportés au moins 160 millions d'euros par an en moyenne sur la période 2014/2020 (crédits européens et crédits du ministère)" pour les aides à la conversion et au maintien dans la filière biologique des exploitations.


Structurer les filières ce qui permettra un développement équilibré de l'agriculture biologique avec en priorité : les projets grandes cultures, le développement des oléo-protéagineux.


Développer la consommation et conquérir des marchés.


Renforcer la communication autour du bio, en sensibilisant par exemple les enfants et leurs parents et atteindre l'objectif de 20 % de produits bio dans la restauration collective d'Etat. L'exportation des produits bio est également un axe sur lequel il faut travailler.


Renforcer la recherche, son pilotage et la diffusion des résultats


Renforcer les programmes de recherche et développement pour et par l'agriculture biologique mais également diffuser les bonnes pratiques et les savoir-faire vers les formes traditionnelles de production.


Former les acteurs agricoles et agroalimentaires


Renforcer la formation bio dans les enseignements agricoles mais également proposer une offre plus diversifiée de formations continues aux exploitants bio.


Adapter la réglementation pour que celle-ci prenne mieux en compte les spécificités de l'agriculture biologique.


Les chiffres clés du secteur bio


►Plus 85 % : de 2007 à 2012, les surfaces bio sont passées de 557 000 hectares à plus de 1 million d’hectares.

► Plus 104 % : le nombre de producteurs bio a plus que doublé entre 2007 et 2012, passant de près de 12 000 à 25 0000 au 15 mai 2013.

►x 2 : La consommation de produits bio en France a doublé au cours des cinq dernières années. Elle est passée de 2 milliards d’euros en 2007 à plus de 4,1 milliards en 2012.

► 3,5 % : C'est le pourcentage de la surface agricole utile cultivée en bio en 2011.

►57 % : le bio progresse dans la restauration collective. 57 % des établissements ont proposé des produits bio en 2012 (contre 4 % en 2006). Il s'agit essentiellement de fruits et légumes frais ainsi que des produits laitiers. La saisonnalité est le critère de choix privilégié des fournisseurs (84 %) puis vient l'origine régionale (63%).

 

 

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6 juin 2013 4 06 /06 /juin /2013 00:09

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« Ça balance pas mal à Paris » faut faire des économies a dit Bercy, alors exécution, concentration sur les sites des régions, l’INAO fermes ses petites annexes départementales et sitôt le tocsin sonne chez les vingerons « Touche à pas aux gars qui sont près de chez moi ! ». Dit, comme ça, facile de dire que les Français sont tous pour faire des économies sur le train de vie de l’Etat à condition que l’on ne touche pas à  ses « fonctionnaires » à lui. Mais là il y a sans doute matière à réflexion car cette concentration régionale semble bien être en droite ligne de la bureaucratisation que subit depuis des années le vieil Institut. Loin du terrain plus près de la paperasse et libre-court est donné à l’emprise des ODG et autres organismes de contrôle. Externalisons et tout ira bien dans le meilleur des mondes du vin. Alors, il faut aller au bout de la logique administrative et supprimer tous les doublons, les triples ou quadruple emplois pour ouvrir  des guichets uniques auxquels les vignerons pourront s’adresser physiquement ou télématiquement. A quand le choc de simplification dans le secteur viticole ?


 La direction banlieusarde de l’INAO – Montreuil-sous-Bois – aurait très bien pu conjuguer la proximité géographique de certains de ses agents, en les maintenant là où ils habitent en leurs faisant gérer leurs tâches administratives par télétravail, à charge pour ces agents de tenir des permanences géographiques en des lieux administratifs biens connus des viticulteurs. C’est simple, c’est souple, c’est intelligent et ça génère des économies de fonctionnement, tout particulièrement de déplacement. Nous en sommes restés, dans nos structures administratives à une conception du bureau physique proche de celle raillée par Courteline. Les réunions entre les agents et leur hiérarchie peuvent très bien se dérouler sous forme téléphonique face à un écran : Skype n’est pas fait pour les chiens. La modernisation du service public passe par de telles approches et non par des procédures en chambre entre gens qui résident à Paris. Il n’y a pas plus conservatrice qu’une Administration Centrale arcqueboutée sur ses vieilles lunes. Pour elle pour que tout change il faut que rien ne change, les Ministres passent elle reste.


Bien évidemment nul ne m’a demandé mon avis mais je le donne et je conseille à ceux qui, à juste raison, défendent la proximité de réfléchir à mes petites suggestions plutôt que de se contenter de défendre le maintien pur et simple de l’état ancien et d’apparaître comme les éternels défenseurs de droits acquis. Le directeur de l’INAO serait lui aussi bien inspiré de revoir sa copie en privilégiant, au cas par cas, des solutions qui soient tout aussi économes des deniers de l’Etat, mais proche de l’intérêt bien compris des citoyens vignerons. On ne réforme pas l’Etat par décret écrivait Michel Crozier. Dans une société de réseaux dit sociaux quand est-ce que nos hauts fonctionnaires ou supposés tels vont sortir de leur logique qui sent la naphtaline. Innover, anticiper, confier des responsabilités aux agents de terrain, recréer du lien, est pour moi l’un des moyens les plus efficaces pour tenter de réconcilier nos concitoyens avec les politiques. Mais je sais pertinemment que ma petite part de voix tombera dans le silence du grand cimetière des réformes de l’Etat.


En attendant à  lire absolument :


1-      EN VOILÀ UNE DÉCISION QU’ELLE EST ABSURDE par Luc Charlier link


2-       L'Anjou n'est pas une petite région viticole par Patrick Beaudouin

   

Pour le détail de la réorganisation link veuillez adresser un courrier au Taulier qui reste à disposition pour mettre un peu de douceur dans ce monde de brutes…  

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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 11:00

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Hier au soir sur le toit du Centre Pompidou, sous un très beau soleil, batifolaient des happy few verre en main, et bien évidemment votre Taulier grand-reporter était là pour l’amour de l’art bien évidemment : l’exposition Simon Hantaï. Louis-Fabrice Latour lui aussi était présent, la puissance invitante distribuant ses vins en Chine, et nous causâmes de la Chine qui, suite à la décision de la Commission européenne de taxer provisoirement les produits de l'industrie photovoltaïque chinoise, allait annoncer le lancement d’une enquête antidumping sur les vins importés de l'Union européenne.


Rappelons que le montant annuel des exportations de vins et spiritueux européens vers la Chine dépasse 1 milliard d'euros. Le premier exportateur européen vers la Chine est la France, avec 140 millions de litres de vin vendus en 2012, pour un montant de 788 millions de dollars, selon les douanes chinoises. De son côté, la Chine exporte en effet chaque année vers l’Europe pour 21 milliards d'euros de panneaux solaires et de composants. Pékin a misé gros sur cette industrie, dont la part de marché mondiale est passée de 40% en 2009 à 68% en 2011.


Dans le commerce international ce type de mesure est affaire courante. Rappelons pour mémoire la prise en otage du Roquefort par les USA : une partie  de bras de fer de plus de vingt ans entre l'Union européenne et les Etats-Unis pour leur différend autour du bœuf aux hormones américain. En mai 2009 un accord d’armistice entre les deux parties a été signé. Le bœuf aux hormones restera interdit en Europe et Washington renonçant en outre à des mesures de représailles douanières sur le roquefort français : le triplement des taxes douanières contre le roquefort français, déjà visé depuis 1999 par des droits de douane élevés, de 100 %.


Il prévoit que les Etats-Unis renoncent à de nouvelles sanctions qu'ils envisageaient depuis janvier, en représailles à la poursuite de l'interdiction de commercialisation de leur bœuf aux hormones sur le territoire européen. Leur application était prévue le 9 mai. La plus spectaculaire de ces mesures était le triplement des taxes douanières contre le roquefort français, déjà visé depuis 1999 par des droits de douane élevés, de 100 %.

La Chine fait de même : « Le gouvernement chinois a lancé une procédure antidumping et antisubventions visant les vins de l'Union européenne », a fait savoir le ministère chinois du Commerce, dans un communiqué. Quelques heures plus tôt, l'agence de presse officielle Chine nouvelle avait prévenu que les taxes « punitives » annoncées par l'Union européenne n'étaient « pas susceptibles d'inciter à une réponse amicale de la Chine ». J’adore le langage diplomatique.


La presse parle « guerre commerciale » alors que nous n’en sommes qu’à la drôle de guerre. En effet, hier, la Commission de l’UE optait pour des mesures progressives pour taxer l'industrie photovoltaïque solaire chinoise : à partir du 6 juin, les taxes seront au taux de 11,8%, et passeront deux mois plus tard à 47,6% en moyenne, si aucun un accord n’est trouvé avec Pékin. Riposte verbale de Chine nouvelle qui prévenait « Le protectionnisme d'un côté ne peut déboucher que sur du protectionnisme de l'autre côté. L'UE devra porter la responsabilité d'une éventuelle guerre commerciale si une telle hypothèse se réalise » La métaphore de guerrière devient ferroviaire : la décision de la Commission européenne risquait de faire « dérailler » les relations commerciales entre la Chine et l'UE.  Shen Danyang, porte-parole du ministère chinois du Commerce tout en jouant la même partition «La Chine s'oppose vigoureusement aux pressions exercées par l'Europe par le biais de ses taxes injustes visant les produits photovoltaïques chinois»,  a laissé la porte ouverte à la négociation «La Chine n'est pas disposée à voir les relations générales entre la Chine et l'Europe se dégrader à cause des frictions commerciales sur le photovoltaïque. »


Bref, affaire sérieuse à suivre pour le Président de la FEVS. Avec Louis-Fabrice nous avons bien sûr aussi évoqué en termes mesurés l’affaire des sidérés de l’Elysée (y’en avait un petit à nos côtés, très remonté contre le père François) et échangé amicalement sur la poularde de Culardeau

 

Et pendant ce temps-là le François, à Marseille, baptisait au champagne, reconnu lui par les Chinois, le plus grand  porte-conteneurs du monde, le « Jules Verne » de la CMA CGM, construit en Corée du Sud, 396 m de long pour 53,6 m de large, qui battra pavillon français. Va falloir le charger de caisses et de caisses de vins français en route vers la Chine pour le rentabiliser. Mieux vaut s’intéresser à la Chine que de s’empailler sur 40 misérables petites caisses adjugées à Drouot, l’essentiel et non l’accessoire…


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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 00:09

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La grandeur ici évoquée à propos d’Aymeric Sauty de Chalon, « le bâtisseur de cathédrales » est celle à laquelle se réfèrent « les sidérés »*, celle de la France bien sûr, notre prestige, nos GCC. Notre jeune homme, doté d’un ADN entrepreneurial très prégnant, programmé pour entrer chez McKinsey, s’est contenté modestement de créer le célèbre site d’e-commerce 1855, « la plus grande bibliothèque de vins au Monde » qui, depuis ces dernières années, a plutôt pris un abonnement dans les prétoires que des allocations chez les GCC. Ce garçon abonné, à la dernière place,  du prestigieux classement des personnalités du vin la RVF, centième sur 100 en 2011 et deux-centième sur 200 en 2013, semble avoir le chic de transformer l’or en plomb. Il lève des fonds, rachète Château On Line, dont les actionnaires étaient tout heureux de se débarrasser, et voilà-t-y-pas que ce site 1855 propose à la vente un château d’Yquem 2012 « livrable en juin 2015… » alors que le premier N de R venu sait qu’Yquem a décidé, en raison des conditions climatiques et du présumé manque de qualité des jus, de déclasser son 2012. Mais ce n’est pas tout ça fuse de partout Château On line casse les prix du Château La Conseillante 2012, ce qui lui vaut d’être taclé  sur Face de Bouc par Jean-Michel Laporte le directeur « Avertissement à nos consommateurs français : le site ChateauOnline.com, racheté par le "caviste" internet 1855, propose du Conseillante 2012 à un prix ridiculement bas. Il y a de fortes chances que les vins ne soient jamais disponibles, comme malheureusement cela a souvent été le cas avec le site tant décrié... » Bref, notre « bâtisseur de cathédrales » semble s’être spécialisé dans les châteaux en Espagne et le Pousson sort sa sulfateuse link


Comme tout n’est pas rose dans le petit monde du e-commerce car,  si  sa part de marché progresse, une étude de CCM Benchmark réalisée auprès de 65 des principaux acteurs du secteur pointe une rentabilité difficile des sites d'e-commerce. Les Echos par Philippe Bertrand 03/06 link  et Libération link , notre homme qui se voyait un destin exceptionnel est à la peine. Bien évidemment il est hors de question pour moi de tirer sur une ambulance mais de vous proposer de visionner un monument de suffisance mis en boîte et publié par l’Express le 03/04/2008. Mes citations entre guillemets en sont tirées c'est ICI link. En cliquant sur ce lien vous aurez aussi accès à la fiche de la bio Who's Who de Sauty de Chalon Emeric, Jean, Guillaume, Président de sociétés.


Pour l’extrait de la contine qui m’a inspirée le titre elle est signée Théodore Botrel et intitulée « Le Petit Grégoire ». Elle faisait partie du répertoire de mon pépé Louis. Allez Emeric, certes les vents sont contraires mais tu sais tenir bon le cap et t’es pas loin putain de devenir le « Hermès du vin » (sic)


Le mouvement des « les sidérés » conduit par Denis Saverot, François Audouze, Michel Chasseuil, Dominique Reynier… se bat pour bouter hors de notre prestigieux pays le dilapideur élyséen qui vend à l’encan nos trésors www.les-sideres-de-l’elysee.org


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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 11:00

La multinationale à visages humains d’Embres&Castelmaure c’est le Consulat sans Bonaparte, les 3 consuls : Patrick Hoÿm de Marien, Bernard Pueyo et Vincent Pousson, même s’ils sont pourvus de couteaux pour casser la croûte, ne passent pas leur temps à préparer des pronunciamientos. Non, le président préside en majesté, le directeur-vinificateur élabore des jus de terroir avec des raisins cueillis à la main, et le consul à plume sans Dieu ni maître nous abreuve de ses saillies et de ses graphies.


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Chaque année, à la mi-juin, souffle sur la capitale culturelle des Corbières : l’Esprit du Vent et ça décoiffe. Ça décoiffe surtout les souverains pontifes, guidés par le grand camerlingue François Audouze, qui ne jurent que par les GCC et les saints et millions. Pousson, en bon admirateur des Hussards littérateurs, sabre « il y a les vins de spéculateurs, ceux des investisseurs, d’autres encore qui se disent d’auteurs. Perdus dans les montagnes des Corbières, entre garigue et maquis, nous nous contentons de produire des vins de paysans. Pas de calculs, de bois ou de poudre de perlimpinpin, juste du terroir et des jolis raisins cueillis à la main, des jus « fabriqués » par la Nature et le millésime  2012 et sa météo « nordique » nous ont d’ailleurs offert de l’atypique, des vins frais mais mûrs, joviaux mais intenses, des « canons » comme disent les Bourguignons, qui nous ramènent à l’essence même du vin, à la boisson, à ce don vivant que le Ciel fait chaque année à l’homme ».


Nul besoin pour cet office amical qu’est la consommation du vin de hanter les palaces et d’écumer les tables étoilées il suffit de lever le coude entre amis à l’ombre des platanes chez Laurette ou au café des Sports. Dans ma jeunesse nous chantions dans la cour de l’école des sœurs « à la ronde, à la ronde, pour amuser tout le monde, les grands comme les petits font pis… » Garder son cœur d’enfant est le meilleur rempart contre la suffisance car nous avons le même destin commun « Adieu Guy… »


Hier « à midi, au cimetière de Montmartre, ils étaient quelque deux cents à être venus saluer une dernière fois l'universitaire, expert du droit constitutionnel, très écouté tant en France qu'à l'étranger. L'ancien Premier ministre, Michel Rocard, dont il était proche -Guy Carcassonne était son conseiller parlementaire à Matignon -, a pris le premier la parole pour décrire son ami et son collaborateur. Puis le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, a prononcé quelques mots. Les trois enfants de Guy Carcassonne se sont exprimés également pour évoquer leur père. »


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4 juin 2013 2 04 /06 /juin /2013 00:09

Toute la semaine passée il faisait sur Paris un temps à fredonner « Je m'en vais l' dimanche à Orly. /Sur l'aéroport, on voit s'envoler/Des avions pour tous les pays. /Pour l'après-midi... J'ai de quoi rêver. / Je me sens des fourmis dans les idées /Quand je rentre chez moi la nuit tombée»


Juin est arrivé samedi, le soleil aussi et j’ai pu pédaler jusqu’à Ivry sous un ciel bleu délavé paré de ce beau et si nouveau soleil gentiment printanier avec l’envie de chantonner « À l'escalier 6, bloc 21, / J'habite un très chouette appartement /Que mon père, si tout marche bien, /Aura payé en moins de vingt ans. /On a le confort au maximum, /Un ascenseur et un' sall' de bain. /On a la télé, le téléphone /Et la vue sur Paris, au lointain. / Le dimanche, ma mère fait du rangement / Pendant que mon père, à la télé, / Regarde les sports religieusement /Et moi j'en profit' pour m'en aller. »


Dimanche, cet intermittent du spectacle céleste a bien voulu rester accroché, à l’heure du déjeuner, sur le carré bleu ciel découpé à l’aplomb du seul gazon bourguignon de Paris au lieu-dit Les Climats de Paris.link


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Normal j’avais écrit en ces temps gris par défi « Fait un temps de bœuf bourguignon fait comme en Bourgogne… » link 

 

Les Climats ont relevé le défi !

 

Récit :

 

Se poser. Converser. Partager autour d'une bouteille du Taulier


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Et puis déjeuner.


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Carpaccio de dorade royale Aquanord


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Le bœuf Bourguignon de Tam


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Le Clou d’orge 2009 Ladoix 1er Cru domaine Chevalier


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La mousse d’Epoisses

 


Gilbert Becaud - Dimanche à  Orly par guigui_62

 

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