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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 11:00

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Ça s’appelle « l’assemblée » www.marianne.net/assemblée . Ça se passe à Poitiers les 14 et 15 juin chez la Présidente de la Région Ségolène Royal. C’est organisé par Marianne-France Culture- France Info. Pour faire simple les débats tourneront autour de la table à la française et il nous est recommandé de tout mettre sur la table. Pour les détails consultez le programme. Y’aura du beau monde. Votre Taulier, à la demande d’Eric Conan, remplace au pied levé un ex-commissaire européen à l’agriculture, Frantz Fischler, pour débattre avec Noëlle Lenoir ancien Ministre des Affaires Européennes d’un sujet cher à Périco Légasse, qui sera notre modérateur, «L’Europe favorise-t-elle le goût»


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Si vous êtes dans le quartier ou si vous passez par Poitiers, c’est gratuit dans la limite des places disponibles selon la formule consacrée, je vous invite à venir assurer ma claque entre 11h et 13h. Je plaisante bien sûr. Il y aura aussi l’après-midi un débat sur les AOC : « Que nous garantissent les AOC » avec François Morel, Philippe Brisebarre et Marcel Richaud, modéré par Eric Conan et un débat « La viticulture, une industrie chimique » avec Emmanuel Cazes et Patrick Baudouin, toujours modéré par Eric Conan.


Que dire de plus ?


Peut-être que je lancerai le débat en m’inspirant de la lettre que j’avais écrite sur mon blog «Chère maman d’accord avec Yves Camdeborde : «enlevons le mot gastronomique» au repas à la française inscrit au Patrimoine Mondial de l’Unesco »


Chère maman,


Toi qui savais si bien faire le beurre blanc, monter des œufs en neige, confectionner un Paris-Brest, je t’écris ce matin à la fois pour te rendre hommage et surtout pour te rendre ton du. Oui maman outre que tu fusses un vrai cordon bleu, tu ne te contentais pas de mettre la main à la pâte, tu ne laissais à quiconque le soin de dresser la table. Nous n’étions ni riches, ni pauvres, mais dans la salle à manger – qui te servait en semaine d’atelier pour ta couture, ton univers d’organdi, d’organza, de crêpe de Chine ou georgette, de popeline, de gabardine, de flanelle ou de taffetas, là où tu taillais les patrons des robes que tu allais monter avec du fil à faufiler avant de les coudre sur ta machine Singer à pédale – sur la table à rallonges le bulgomme d’abord puis la nappe Linvosges impeccablement repassée avant d’y dresser la vaisselle de porcelaine de Limoges si diaphane, les couverts de la Ménagère étrange boîte verte où ils semblaient dormir pour l’éternité, les verres de cristal que je faisais chanter, en un ordonnancement dont les règles elles aussi semblaient venir de la nuit des temps. Venait ensuite un discret chemin de table : quelques pétales de fleurs du jardin, du houx ou du gui, puis les dessous de plats et de bouteilles. Parfois, les serviettes étaient mises en éventail dans le verre à eau mais maman tu préférais de loin la discrétion d’une position couchée sur l’assiette. Enfin, dans des vases cigognes de discrets bouquets venaient donner une touche champêtre à la table dressée. La suite ICI link

 

Et puis pour fayoter avec le modérateur – normal pour un vendéen amateur de mogettes – je le citerai :


« Sans paysans, pas de produits. Sans produits, pas de cuisine. Sans cuisine pas de gastronomie. Donc, sans paysans, pas de gastronomie. Il est là le trésor à préserver. Le repas gastronomique des Français, c’est celui qui met ces richesses en valeur et permet de les partager autour de la table dans un acte sensoriel et convivial qui rend hommage aux êtres humains qui se donnent du mal pour notre plaisir. Tel est le message culturel de cette heureuse et grande nouvelle. Veillons à ne pas le galvauder et à ne jamais le trahir ». Périco Légasse

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 00:09

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Soit 2 Jérémie, tous deux biens nés en 1977 et bien élevés, comme les cuvées qu’ils ont décidé d’élaborer ensemble, qui sont prophètes en leur pays la Vendée, la militaire s’entend (voir la carte). Foin des départements révolutionnaires, une Loire qui n’est plus Inférieure et la Vendée du bocage qui eut pu se dénommer les 2 Lays.


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Nos deux Jérémie, Huchet et Mourat, se sont croisés en mai 2005 chez nos grands amis d’Outre-Manche, à la « London international wine fair » et de cette rencontre est née une vraie amitié cimentée par une même énergie qui va s’investir dans un commun : magnifier les nuances des grands terroirs du Sèvre & Maine.

 

Jérémie Huchet, que je ne connaissais pas avant de le croiser lors du salon de la RVF, a  fait ses premières armes en Australie mais l’air du pays est le plus fort : l’appel du Domaine de La Chauvinière et du Melon de Bourgogne le ramène sur son terroir originel, à Château-Thébaud, qu’il connaît mieux que ses poches. « Tarière» à la main, il arpente ses vignes, creuse et analyse les sols des parcelles. C’est un perfectionniste, sa passion et son expérience de la région lui ont permis de repérer des lieux uniques pour l’élaboration de crus Sèvre & Maine de grande expression.

 

Jérémie Mourat, mon voisin de Mareuil-sur-Lay, vendéen pure souche, qui a rejoint l’aventure viticole familiale en 1999, est un imaginatif, un audacieux, toujours en recherche, amoureux du Chenin qu’il est allé vinifier jusqu’en Afrique du Sud, convaincu du caractère unique des grands vins de Melon de Bourgogne, ne pouvait qu’apporter sa grande vitalité à ce projet baptisé – normal nous sommes en Vendée – Les Bêtes Curieuses crus communaux bien élevés.

 

Discrètement, nous sommes en Vendée où l’on apprécie guère l’esbroufe, petit à petit les 2 Jérémie quadrillent les terres du Muscadet, définissent leurs crus de prédilection, font entrer certaines parcelles du Domaine de La Chauvinière dans leur association, en achètent d’autres, s’unissent pour un cru, «Gorges», à un vigneron qui élève, récolte selon l’esprit et la charte de qualité des 2 amis. Leurs choix se tournent vers les terroirs les plus représentatifs de chacun des crus communaux du Muscadet Sèvre & Maine. *

 

  • 7 crus communaux, Château-Thébaud, Clisson, Gorges, Goulaine, Monnières St Fiacre, Mouzillon et Pallet.

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Melon de Bourgogne : vrai révélateur de terroir

 

Étant donné mon ignorance crasse je laisse sur ce sujet la plume aux 2 Jérémie « Situé à l’embouchure de la Vallée de la Loire, et très influencé par l’océan Atlantique tout proche, le Muscadet est une rare combinaison de terroirs situés sur un socle de roches plutoniques (gabbro, granit) et métamorphiques (gneiss, micaschiste, amphibolite…). Cette mosaïque de sols associée à un seul et unique cépage, le Melon de Bourgogne, donne de grands vins blancs secs de Loire. Jérémie Huchet et Jérémie Mourat s’emploient à le démontrer, ici, avec Les Bêtes Curieuses. Le Melon de Bourgogne, introduit sur les rives de la Loire par les Bourguignons (selon certains écrits à la fin du Moyen Age selon d’autres vers 1635) s’est tout de suite adapté au climat océanique frais et sur les sols du pays nantais. Résistant aux gelées hivernales, c’est un cépage assez précoce, qui doit son nom à la forme ronde (comme des melons) de ses feuilles. C’est sur des sols bien distincts que le Melon de Bourgogne s’épanouit en Muscadet Sèvre & Maine et  révèle chacune de ses facettes. »

 

Les vignes, âgées de 40 à 90 ans, sont récoltées à la main afin de respecter l’intégrité des baies de raisins. Les fermentations s’effectuent grâce aux levures indigènes des vignobles. Les cuvées sont élevées à la Nantaise, sur leurs lies, en cuves souterraines pour éviter les variations de températures, sans batonnage, durant des mois voire de longues années afin de favoriser l’autolyse naturelle des levures et de mettre en valeur la pureté chaque cru.

 

Prendre le temps, laisser le temps au temps, patience et longueur de temps les 2 larrons attendent, goûtent, attendent, goûtent de nouveau, jusqu’au moment où leurs bébés ont atteint leur épanouissement

 

Aujourd’hui, Les Bêtes Curieuses, ce sont 4 cuvées issues de 4 des 7 crus communaux de Muscadet Sèvre & Maine.


Je les ai goûtées lors du Salon de la RVF, elles sont exceptionnelles et cette chronique est née, non pour faire plaisir à mon pays Jérémie Mourat mais du désir de saluer le travail remarquable de ces 2 jeunes pousses pour faire des Grands Blancs dans ce vignoble du Muscadet injustement dévalué (cf. link )


Mon préféré est le Gorges mais les 4 cuvées valent le détour et si vous avez la chance d’en trouver une, un bon conseil achetez les yeux fermés, à l’aveugle quoi puisque le Taulier est un bon guide en son pays…


Bêtes Curieuses - Château-Thébaud :

Terroir d’arène granitique qui permet un excellent drainage naturel. Les maturités y sont lentes et régulières.


Bêtes Curieuses - Clisson :

Sol sablonneux sur Granit de Clisson, un sol chaud qui favorise un drainage naturel et une plongée des racines au cœur du terroir, sur la butte de La Templerie, du Domaine de La Chauvinière. Souvent plus avancés dans la maturité.


 Bêtes Curieuses - Gorges :

Terroir composé d’Argile Bleue sur Gabbro. Ce sol tardif qui permet d’obtenir des vins de garde exceptionnels, à la fois tendus, puissants, dense aux notés fumées caractéristiques.


Bêtes Curieuses - Goulaine :

Sol composé essentiellement de Schistes et Micaschiste sur une parcelle attenante à celle du Clos les Montys, sur un versant de la Goulaine, petite rivière du vignoble de Nantes qui se jette dans la Loire. 


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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 11:00

Suivre sur Twitter des comptes, qui ne se contentent pas de pépier ou  de se chatouiller le nombril, permet de se tenir informer sur ce qui se passe en notre monde mondialisée. Celui de Marc André Gagnon @vinquebec entre  dans cette catégorie pertinente.

 

Hier, en consultant le fil Twitter je tombe sur  Du vin du resto à la maison : l’industrie applaudit. Je clique sur le lien et je lis l’article de Jean-Luc Lavallée Agence QMI publié le 7 juin 2013.

 

« L’organisme Éduc’alcool et les restaurateurs applaudissent le gouvernement Marois qui va autoriser sous peu les clients à ramener une bouteille de vin du resto à la maison, mais ils restent sur leur appétit.


Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, a confirmé jeudi qu’il avait l’intention de donner suite à la proposition des libéraux en acceptant un amendement tardif au projet de loi 25 sur les mesures budgétaires, qui sera vraisemblablement adopté la semaine prochaine.


«Cette mesure qui consisterait à boucher les bouteilles et à pouvoir les rapporter à la maison quand on est au restaurant, c’est une idée que je trouve judicieuse», a-t-il déclaré.

 

L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) a d’abord salué l’intention d’aller de l’avant, ce qu’elle réclame depuis au moins 15 ans. «C’est un exercice logique et de facilitation pour tout le monde, parce qu’on s’enfarge dans les fleurs du tapis depuis trop longtemps», a réagi François Meunier, de l’ARQ. » la suite ICI link

 

Moi je trouve ça très drôle car ici c’est possible mais peu de restaurateurs proposent cette possibilité à leurs clients pour des raisons que j’ai toujours eues du mal à comprendre. Au restaurant Les Climats link c’est possible, ce qui permet de commander de belles bouteilles lorsqu’on n’est que deux et de les rapporter discrètement chez soi.


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11 juin 2013 2 11 /06 /juin /2013 00:09

Je me souviens des « Juva 4 » (420)


Je me souviens du champion de rugby à XIII Puig-Aubert, surnommé « Pipette » (198)


Je me souviens de « Bébé Cadum » (105)


A la demande de Georges Pérec, l'éditeur a laissé à la suite de l’ouvrage quelques pages blanches sur lesquelles le lecteur pourra noter les « Je me souviens » que la lecture de ceux-ci aura suscité.


Je me souviens des inscriptions « On peut apporter son manger » dans les cafés.


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Alors chers amis cavistes pourquoi ne pas inscrire sur vos vitrines, au blanc d’Espagne, « chez nous on peut apporter son manger »


Pour les petites louves et loups ignorantes des villes je précise, et c’est écrit dans le dictionnaire, que cette inscription signifie que l’on peut « Amener son repas pour manger ».  


Ce serait bon pour « l’extension du domaine du vin » et le moral de nos concitoyens de pouvoir aller s’asseoir, en famille ou entre copains-copines, avec son panier garni autour d’une petite table au-dedans ou au-dehors lorsque le soleil ne sera plus aux abonnés absents, et de pouvoir s’offrir une ou plusieurs petites quilles pour faire couler la miette.


Bien évidemment, tout service mérite salaire et tout le monde comprendra que vous preniez, chers cavistes, un droit de bouchon raisonnable pour la fourniture des verres et pourquoi pas d’une assiette, de couverts et d’une serviette…


Le monde du vin se dit le fer de lance du bien-vivre, du repas à la française, alors pourquoi ne pas ressusciter cette pratique qui permettait aux gens modestes de s’asseoir chez un caviste pour manger leur manger. Puisque les cafetiers font, pour la plupart, semblant de faire de la cuisine, il n’est plus question pour eux d’accueillir des pégreleux sur leurs terrasses.


On va m’objecter qu’il faut pour servir du vin, quand on n’est pas un café ou un restaurant, il faut une licence 4 et que celles-ci ne se trouvent pas sous le sabot  d’un cheval, faut la trouver et l’acheter. link 


Ben oui, je sais, rien n’est facile en France mais puisque le changement c’est maintenant pourquoi ne serait-il pas possible d’aménager la licence IV pour que le populo qui ne dispose pas de beaucoup d’oseille puisse bénéficier d’un peu de douceur dans ce monde de brutes.

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 11:00

Faute avouée est à demie pardonnée votre Taulier lorsqu’il était aux manettes du côté du 78 rue de Varenne n’a jamais posé ses souliers dans les enceintes officielles de l’OIV à Paris au 18 rue d’Aguesseau ou lors de ses Congrès mondiaux pourtant fort prisés le petit monde du vin français : professionnels et fonctionnaires réunis. Désintérêt ? Non, j’ai peu de goût pour les débats d’experts, ça m’endort, et les Congrès en dépit de l’attrait des destinations, j’ai en horreur les voyages et visites en groupes et je ne parle pas des repas officiels. Depuis je suis allé au siège de l’OIV soit pour déguster, soit pour des débats de l’association des journalistes du vin.

 

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Bref, le XXVIème Congrès Mondial de la Vigne et du Vin se tenait à Bucarest, Roumanie entre le 2 et le 7 juin 2013 et les deux infos qui en sont ressorties sont l’adhésion de l’Azerbaïdjan et l’élection de Jean-Marie Aurand au poste de directeur général de l’OIV.


Croyez-moi si vous voulez je n’ai pas reçu de sms et d’e-mail pour savoir où se trouvait l’Azerbaïdjan mais en revanche tout plein de « tu connais Jean-Marie Aurand ? ». La réponse est oui bien sûr, je connais très bien le nouveau directeur de l’OIV tout comme, vu mon grand âge, ses deux prédécesseurs français avant  l’actuel Directeur Général de l’OIV, Federico Castelluci, Robert Tinlot et Georges Dutruc-Rosset. Cependant, ce n’est pas le genre de la maison, ne vous attendez pas à ce que je tire le portrait de Jean-Marie Aurand ou que je vous ponde une chronique sur l’Azerbaïdjan. Je m’en tiendrai à la communication officielle. En revanche je vais vous éclairer sur les origines de l’OIV. Un dernier détail, j’ai eu à connaître du budget de l’OIV, la France y contribue très généreusement, bien plus que son poids économique mais comme je ne vois aucune trace de ce document sur le site officiel de l’OIV je couds ma bouche et range ma belle plume.

   

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1-       OIV -07/06/2013- Lors de la 11ème Assemblée Générale de l’OIV qui s’est déroulée au Palais du Parlement de Bucarest, l’Azerbaïdjan a vu officialiser son adhésion à l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, OIV.  


Le Ministre de l’Agriculture de l’Azerbaïdjan, S.E. M. Ismat Abbasov, a remercié dans son discours les pays membres pour avoir soutenu, à l’unanimité, l'initiative d’adhésion de son Pays, et a affirmé que « l’apprentissage de l’expérience internationale de l’OIV va permettre à son pays de pouvoir développer davantage la vitiviniculture nationale en respectant les critères de l’Organisation ».


 Le Ministre Abbasov, qui était accompagné par le gouverneur de la région de Gandja, M. Elmar Valiyev, a rappelé que l’Azerbaidjan est le premier producteur de raisins (240 mille hectares de vignoble et 600 variétés) des pays de l’ex Union Soviétique. La loi sur la production de vin fut approuvée en 2002 et depuis cette date, de nombreux programmes économiques prévoient le développement de la filière, a-t-il expliqué. Par ailleurs, M. Abbasov a souligné l’intérêt du pays pour  « promouvoir à travers d’un décret du gouvernement, le secteur vitivinicole au niveau national ».


 Dans le cadre de cette promotion, la région de Gandja accueillait récemment  le Premier festival de la Vigne et du Vin, avec la participation du Directeur Général de l’OIV, Federico Castellucci.


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2-       OIV - 07/06/2013 – M. Jean-Marie Aurand succédera, à partir du prochain 1 Janvier 2014, M. Federico Castellucci, à la direction de l’Organisation Internationale de la Vigne et du Vin, OIV, l’organisation de référence dans le domaine vitivinicole.


 Jean-Marie Aurand a été élu, en premier tour, Directeur Général de l'OIV, pour un mandat de cinq ans. L'élection s’est déroulée au cours de la 11ème Assemblée générale de l'Organisation, qui s’est tenue à Bucarest, et qui a suivi le XXXVI Congrès mondial de la vigne et du vin. Les 45 Etats membres étaient présents lors de l’Assemblée Générale.


 Pendant son discours devant les Etats membres, M. Aurand s’est défini comme  un « homme de dialogue et de consensus » qui a le « sens du travail collectif ».


 Le prochain Directeur Général de l’OIV a remercié les pays membres et les experts pour leur « confiance » et a promis de  « garder le cap » dessiné par M. Castellucci en « trouvant les moyens pour pouvoir franchir des étapes qui permettent à l’Organisation de devenir encore plus reconnue, moderne, collective, où chaque pays membre se sente reconnu et continue à être entendu dans le respect de leurs particularités ».


 Né en Langogne, France, Jean-Marie Aurand a exercé depuis 1975 des responsabilités importantes et variées au sein du ministère chargé de l’Agriculture.


 A travers ses différentes fonctions in a été chef de la délégation française auprès de l’Office international du Vin de 1994 à 1998. Il a exercé la tutelle de l’ONIVINS pendant quelques années ainsi que de la SOPEXA. Par ailleurs, il a été Commissaire du Gouvernement auprès de l’INAO (Institut National des Appellations d’Origine) pendant quatre ans. Dans le cadre de son activité, il a négocié pour le compte de la France les deux dernières reformes de l’Organisation commune du marché vitivinicole. »


L’OIV


« Aux huit pays fondateurs sont venues s'ajouter de nouvelles adhésions qui ont donné une dimension réellement internationale à l'Office. Il compte actuellement 45 Etats-membres(*), dont 14 des 15 pays de l'Union européenne. L'organisation compte également des observateurs(*) voir ICI link   

 

Les Etats-Unis, 4ème pays producteur de vin au monde, se sont retirés de l'OIV en 2001. Si le gouvernement américain n'a pas motivé les raisons de ce retrait, on peut dire que les divergences d'appréciation avec les pays européens en matière de pratiques œnologiques et de protection des appellations n'y sont pas étrangères. Du fait de cette divergence, les Etats-Unis se sont trouvés mis en minorité à plusieurs reprises au sein de l'OIV, et ont décidé de s'en retirer.


Mis à part les États-Unis, les pays les plus importants en terme de production de vin sont actuellement membres de l'OIV. C'est le cas des pays producteurs européens mais également de ceux dits « du nouveau monde », à savoir l'Afrique de Sud, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Argentine, le Chili ou encore l'Uruguay. »


Les origines de l’OIV


« Les premières ébauches de coopération internationale dans le domaine de la viticulture remontent à 1874. Le phylloxéra menaçait alors de faire totalement disparaître le vignoble européen et les viticulteurs de cinq pays d'Europe jugèrent nécessaire d'en débattre lors d'un congrès organisé à Montpellier.


Une fois la crise phylloxérique surmontée, ce furent les problèmes commerciaux qui conduisirent de nouveau les milieux viticoles européens à se réunir. Lors des premières années du 20ème siècle, le marché mondial se trouva inondé de toutes sortes de breuvages portant abusivement le nom de vin en raison de l'essor anarchique de la production et du développement des pratiques commerciales frauduleuses.


Les États réagirent et tinrent, à Genève en 1908 et à Paris en 1909, deux congrès internationaux permettant de sérieux progrès, grâce à la première définition du vin et à la confirmation des principes de la convention de Madrid du 14 avril 1891 relative à la répression des fausses indications de provenance.


En 1916, une Conférence internationale des pays producteurs discuta de la révision des tarifs douaniers, de la réglementation des échanges entre États et de l'institution d'un corps international composé de délégués des pays exportateurs et importateurs, chargé d'arbitrer les conflits pouvant s'élever entre eux.


Puis, en 1922, la Société française d'encouragement à l'agriculture, toujours préoccupée par la situation mondiale de la viticulture, suggéra la création d'un organisme international du vin.


L'idée fut reprise, l'année suivante en 1923, lors de la conférence de Gênes au cours de laquelle un groupe restreint formé de l'Italie, la France, l'Espagne, la Grèce et le Portugal examina sérieusement la création d'un tel organisme. Les délégués de ces pays mirent au point quelques mois plus tard un projet de création d'un Office international permanent qu'entretiendraient à frais communs les États représentés.


Après deux autres conférences internationales et de longs débats témoignant de réticences persistantes, huit pays - l'Espagne, la Tunisie, la France, le Portugal, la Hongrie, le Luxembourg, la Grèce et l'Italie - signèrent le 29 novembre 1924 un Arrangement portant création à Paris d'un Office international du vin (O.I.V).


Ce n'est qu'après l'entrée en vigueur de l'arrangement que l'Office international du vin put tenir au Quai d'Orsay, le 5 décembre 1927, sa session constituante.


Par une décision du 4 septembre 1958 des Etats membres à l'époque, cet office a pris le nom d'Office International de la Vigne et du Vin, afin de favoriser l'adhésion des pays producteurs de raisin de table et de raisins secs. Cette organisation intergouvernementale comprend, au 3 avril 2001, quarante-cinq Etats membres.


Dans sa résolution COMEX 2/97, prise dans sa séance du 5 décembre 1997 tenue à Buenos Aires (Argentine), l'Assemblée générale de l'Office International de la Vigne et du Vin a décidé de procéder, en tant que de besoin, à l'adaptation au nouveau contexte international des missions de l'Office International de la Vigne et du Vin, de ses moyens humains, matériels et budgétaires, ainsi que, le cas échéant, de ses procédures et règles de fonctionnement pour relever les défis et assurer l'avenir du secteur vitivinicole mondial.


En application de l'art. 7 de l'Arrangement susvisé, le Gouvernement de la République française, saisi d'une demande émanant de trente-six Etats, a convoqué une Conférence des Etats membres qui s'est tenue à Paris les 14, 15, 22 juin 2000 et 3 avril 2001.

 

 

Les missions et l’organisation de l’OIV


« Selon l'article 2 de l'arrangement de 1924, l'Office International de la Vigne et du Vin est une institution d'États, dans laquelle chaque pays adhérent est représenté par des délégués de son choix.


Cet arrangement prévoit également que chaque pays adhérent fixe librement le nombre de ses délégués, le nombre de voix attribué à chaque pays variant de 1 à 5 selon le montant de la contribution financière que ledit pays a choisi de verser.


Organisation intergouvernementale à caractère scientifique et technique agissant dans le domaine de la vigne et des produits qui en sont issus, l'Office International de la Vigne et du Vin agit par voie de recommandations.


L'OIV exerce trois missions principales :


- il indique aux États membres les mesures permettant de tenir compte des préoccupations des producteurs, des consommateurs et des acteurs de la filière vitivinicole,


- il assiste, en tant qu'organisme compétent, les autres organisations intergouvernementales et internationales dans le domaine de la vigne et des produits qui en sont issus,


- il contribue à l'harmonisation internationale des pratiques et normes existantes, et à l'élaboration de normes internationales nouvelles, afin d'améliorer les conditions d'élaboration et de commercialisation des produits vitivinicoles et à la prise en compte des intérêts des consommateurs.

 

Plus particulièrement, selon les termes de l'arrangement international fondateur :


- il réunit, étudie et publie les renseignements de nature à démontrer les effets bienfaisants du vin ;


- il trace un programme indicatif des expériences scientifiques nouvelles qu'il conviendrait d'entreprendre pour mettre en évidence les qualités hygiéniques du vin et son influence en tant qu'agent de lutte contre l'alcoolisme ;


- il indique aux Gouvernements adhérents les mesures propres à assurer la protection des intérêts viticoles et l'amélioration des conditions du marché international du vin, après avoir recueilli toutes les informations nécessaires ;


- il signale aux Gouvernements les conventions internationales auxquelles il y aurait intérêt à adhérer, telles que celles tendant à assurer un mode uniforme de présentation des résultats d'analyse des vins ou à poursuivre une étude comparative des méthodes d'analyse employées par les divers États, en vue des tables de concordance ;


- il soumet aux Gouvernements toutes propositions susceptibles d'assurer, aussi bien dans l'intérêt du consommateur que dans celui du producteur, la protection des appellations d'origine des vins, la garantie de la pureté et de l'authenticité des produits jusqu'à leur vente au consommateur, et ce, par toutes mesures appropriées, notamment au moyen de certificats d'origine délivrés en conformité des lois nationales, la répression des fraudes et de la concurrence déloyale par la saisie des produits qui se présenteraient contrairement à la loi et par les actions civiles et correctionnelles, individuelles ou collectives, pour faire interdire les pratiques illicites, indemniser les intéressés lésés et punir les auteurs des fraudes ;


- il prend, en conformité de la législation de chaque pays, toutes initiatives propres à développer le commerce du vin et communique aux organisations privées, nationales ou internationales, ainsi qu'aux intéressés qui en feraient la demande, les informations et documents nécessaires à leur action.


Le fonctionnement de l'OIV repose sur trois commissions (viticulture, œnologie, économie viticole) et deux sous-commissions (nutrition et santé, méthodes d'analyse et d'appréciation des vins) auxquelles sont rattachés un certain nombre de groupes d'experts.


C'est au sein de ces structures que sont élaborés les avant-projets de résolutions, essentiellement de nature scientifique, qui, après un cheminement par étapes, sont votés par l'assemblée générale de l'Office en tant que recommandations.


L'OIV ambitionne de conseiller les grandes organisations régionales ou mondiales en charge de l'agriculture, de l'alimentation et du commerce, afin que les spécificités du vin soient correctement prises en considération. Sans disposer à proprement parler de pouvoirs normatifs, il influe de manière importante sur la définition des normes arrêtées dans le domaine des produits d'origine vitivinicole par les organisations internationales dotés de tels pouvoirs et où il siège avec statut d'observateur ou de membre associé (FAO, Codex alimentarius,...).


À titre d'exemple, les principales résolutions adoptées cette année concernent des questions aussi variées que l'irrigation raisonnée de la vigne, les normes internationales pour l'étiquetage des vins et l'indication des sulfites, l'évaluation des impacts socio-économiques et environnementaux de la vitiviniculture, les procédés de fermentation, d'acidification et de désacidification, le sulfitage, l'élaboration d'un codex œnologique.


Pour résumer, à travers ses résolutions, l'OIV s'attache à définir ce que l'on pourrait qualifier de code international des bonnes pratiques en matière de viticulture et d'œnologie. »

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10 juin 2013 1 10 /06 /juin /2013 00:09

Qu’importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse dit-on. Le Taulier qui est en ce moment du côté de Clermont-Ferrand pour s'occuper de ses vaches vous invite à tout de même à bien examiné le contenant sur toutes ses coutures.


1-       Un été rouge, blanc ou rosé ? reçu de Ludivine Cherif-Cheikh via mon blog  image.png

 

Winestar® lance les vins français Premium en canettes avec Ball

 

Bonjour,


J’ai lu avec beaucoup d’intérêt vos critiques œnologiques – ne riez pas – Dans le cadre de nos activités de service de presse pour Ball Packaging Europe, nous pensons que leur dernière actualité pourrait vous intéresser.


En effet, Ball Packaging Europe, un des leaders de la production de canettes en Europe s’est associé au distributeur Winestar pour la commercialisation, pour la première fois en France, d’une gamme de vins premium en canettes


Le vin est un produit extrêmement sensible. C’est pour renforcer sa protection que Ball a développé un conditionnement étanche à l’oxygène et à la lumière, doté d’un revêtement intérieur conçu spécifiquement pour le vin haut de gamme. Il préserve la qualité des vins sans altération du goût et sans oxydation.


Les trois vins sélectionnés, issus du domaine Château de l’Ille link sont un rouge, la «Cuvée Andréas» link , un vin puissant au goût fruité, un blanc, la «Cuvée Emilie»link, un vin frais aux notes d’agrumes, d’ananas et de pamplemousse et enfin un rosé, la «Cuvée Alexandre»link , caractérisé par des notes de fruits rouges.


Les canettes sont commercialisées depuis le 1er juin au prix indicatif de 2,50€, en épiceries fines, chez les cavistes indépendants et peuvent être commandées sur le site internet de Winestar (www.winestar.fr ). Elles seront aussi proposées en restauration collective.


Les canettes répondent à la demande d’une expérience de consommation nouvelle et originale dont les jeunes actifs sont particulièrement friands. Le format individuel permet de contrôler les quantités sans gâcher. A la maison, la gamme Winestar apporte à chacun la possibilité de composer sa « mini cave » et de proposer des vins différents lors d’un repas selon la préférence des convives.


Si vous le souhaitez, je peux vous faire parvenir le communiqué qui détaille les saveurs de ces vins et la technologie Ball, ainsi que des photos. N’hésitez pas également à me dire si vous souhaitez recevoir des exemplaires de ces canettes.


Je vous remercie et reste à votre disposition pour tout échange ou complément d’information.


Ludivine Cherif-Cheikh


Service de presse de Ball Packaging 01 84 16 63 15


Camarades goûteurs patentés si vous le souhaitez il vous suffit de demander. Même le Figaro en parle c'est dire link

 

2-       Chez Eric Boschman le PET link

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« Et maintenant, voilà la bouteille en PET. Ce n’est pas tout à fait nouveau d’ailleurs, les compagnies aériennes connaissent la chose depuis quelques années. La bouteille n’est plus seulement en verre, elle peut être aussi en PET (Polytéréphtalate d’éthylène) produit qui, malgré son nom, ne contient pas de Phtalate si mes informations sont bonnes. Mais quel est l’intérêt de ces nouveaux flacons ? Il s’agit d’abord d’une question de poids. Le gain est de l’ordre de 450 grammes par bouteille. Ce qui est une chose importante pour un tas de gens, qu’ils soient consommateurs finaux ou en amont sur la chaine de la commercialisation. Ce changement de poids va se traduire par une consommation de carburant moins grande pour les transporteurs, etc etc. Au même titre que le verre, le PET est totalement recyclable. Il ne casse pas, et, dans une période de six à neuf mois suivant l’embouteillage, ne donne aucun goût parasite, il est très bon thermoconducteur. Bref, les avantages sont nombreux. Il y a aussi des inconvénients, c’est sûr. D’une part le vin ne vieillit pas longtemps, il est très bon thermoconducteur, d’autre part, psychologiquement, c’est un peu comme une capsule a visser, c’est chaud à assumer. Mais si au lieu de vous limiter à la forme, vous vous focalisiez sur le fond ? Parce que dans cette bouteille d’un nouveau genre le vin se fait nomade, parce qu’il devient le copain des ballades gourmandes, des pic-nics (un jour il fera plus de 12°C, c’est certain). « 

 

3-       En Chine, le vin est une cible prisée des faussaires par Terril Yue Jones le Nouvel Obs. économie


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Photo prise le 6 juin 2013/REUTERS/Kim Kyung-Hoon (c) Reuters

 

« Charles Gaudfroy, gérant d'un restaurant français à Pékin, présente une contrefaçon: vin blanc sec "Romanée-Conti" (sic) en "appellation Coteaux du Languedoc contrôlée" et "mis en Montpellier" (re-sic) par un certain "Lafei Group" dont le logo reproduit le visuel des Domaines Barons de Rothschild, maison-mère du Château Lafite. En Chine, cinquième marché mondial pour la consommation de vins, les restaurants, les supermarchés et les cavistes doivent se battre en permanence contre le faux et la copie. » suite ICI link

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 07:00

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Exceptionnellement il n’y aura pas ce dimanche l’épisode habituel du petit roman du dimanche tenu par le Taulier depuis le 7 novembre 2006 link . Oui, oui, ce n’est qu’une fiction dominicale, je rassure ainsi ceux qui m’ont posé la question de savoir pourquoi j’avais adhéré à l’UMP. La raison de ce petit blanc – admirez l’à-propos – va sans doute vous paraître étrange mais elle est bien dans l’esprit du narrateur de cette histoire. C’est une raison deux en un :


-         En mai 1968 il n’y eut pas un seul mort… et celle d’un gamin de Science-Po anti-facho link  qui aimait les polos Fred Perry sous les coups de poing américain de la vérole d’extrême-droite.


-          Le souvenir de Pierre Mauroy, son veste croisée épaulée, ses bras levés et ses belles mains dans la salle Colbert de l’Assemblée Nationale en mai 81 face à la marée rose des députés évoquant la fermeture inéluctable des Mines du Nord…


20 ans en mai 1968, le plus bel âge de la vie n’en déplaise à Paul Nizan dans Aden Arabie,  et 33, l’âge du Christ en mai 1981…


Mais votre Taulier a été sauvé du blanc par une grande amie à lui la Sandrine Blanchard du Monde  link . En effet, alors qu’il cherchait dans le Monde du jour ce qu’elle allait écrire sur le rapport de Michel  Raynaud à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (chronique de ce matin link ) lorsqu’il est tombé sur Pierre Desproges à Normale-Sup et tout en bas c’était signé Sandrine Blanchard.


Les dieux étaient avec moi quand on connaît le goût de Pierre Desproges pour le bon jaja (1) et, cerise sur le gâteau, pour ceux qui lisent mon fichu petit roman du dimanche Normale Sup et Benny Levy y occupent avec les frelons de la Gauche Prolétarienne une place de choix. link 


(1)   L'amour 14 FÉVRIER : SAINT VALENTIN En amour, on est toujours deux. Un qui s’emmerde et un qui est malheureux. Chroniques de la haine ordinaire

 

« J’étais littéralement fou de cette femme. Pour elle, pour l’étincelance amusée de ses yeux mouillés d’intelligence aiguë, pour sa voix cassée lourde et basse et de luxure assouvie, pour son cul furibond, pour sa culture, pour sa tendresse et pour ses mains, je me sentais jouvenceau fulgurant, prêt à soulever d’impossibles rochers pour y tailler des cathédrales où j’entrerais botté sur un irrésistible alezan fou, lui aussi. (…)

Je l’emmenai déjeuner dans l’antre bordelais d’un truculent saucier qui ne sert que six tables, au fond d’une impasse endormie du XVe où j’ai mes habitudes. Je nous revois, dégustant de moelleux bolets noirs en célébrant l’automne, romantiques et graves, d’une gravité d’amants crépusculaires. Elle me regardait, pâle et sereine comme cette enfant scandinave que j’avais entrevue penchée sur la tombe de Stravinski, par un matin froid de Venise. J’étais au bord de dire des choses à l’eau de rose, quand le sommelier est arrivé. J’avais commandé un Figeac 71, mon saint-émilion préféré. Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de soleil. Profond comme un la mineur de contrebasse. Eclatant en orgasme au soleil. Plus long en bouche qu’un final de Verdi. Un vin si grand que Dieu existe à sa seule vue.

Elle a mis de l’eau dedans. Je ne l’ai plus jamais aimée. »

 

Qu’écrivait donc notre Sandrine ?


« Vingt-cinq ans après sa mort, Pierre Desproges a les honneurs de la faculté. Etonnant, non ? Vendredi 7 juin, à l'Ecole normale supérieure (ENS) de Paris, des universitaires ont décortiqué le corpus du procureur du « Tribunal des flagrants délires », du chroniqueur de la haine ordinaire et de l'auteur du Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis. Cette "Journée nécessaire de Monsieur Pierre. Aspects de l'humour desprogien", imaginée par les linguistes Florence Leca (université Paris-Sorbonne) et Anne-Marie Paillet (ENS Ulm), entendait "rendre justice intellectuellement et stylistiquement" à ce comique hors pair qui jouait avec le langage.


Universitaires belges et français, spécialistes de l'humour et de l'ironie, ont loué cet « écriveur », ce « grammairien », magicien du lexique et de la syntaxe, «  torpilleur de l'hypocrisie sociale et des clichés langagiers », « déconstructeur de la bien-pensance », « humaniste corrosif ».  suite ICI link


Votre Taulier, un peu vexé de n’avoir pas été invité alors qu’il a largement œuvré à la diffusion de la prose desprogienne « Au Paradis, on est assis à la droite de Dieu : c'est normal, c'est la place du mort. » Pierre Desprogeslink


« Cette journée d’étude, comme son nom l’indique, vise à rendre justice intellectuellement et stylistiquement à l’humoriste Pierre Desproges, dont le comique atypique a suscité encore trop peu d’intérêt universitaire. Il existe toutefois quelques travaux pionniers comme ceux de Bernard Sarrazin (« Le rire et le croire : Devos, Desproges, Dieu » dans Approche du discours comique de J.-M. Fays et L. Rosier, 1999), ou ceux de F. Leca (« Ironie polyphonique et transgression des tabous chez Pierre Desproges », 2010 ; « Étude comparée des manuels de savoir-vivre de P. Louÿs, San-Antonio et P. Desproges », dans San-Antonio et la culture française, 2010). Ces travaux, associés à ceux sur l’humour et l’ironie en général, permettent de dégager les lignes de force de l’approche qui sera explorée ici. Cette journée rassemblera pour la première fois, une série de spécialistes de l’humour et de l’ironie, autour d’un auteur encore peu étudié, alors même que son corpus est riche d’indéniables qualités littéraires dignes d’être exploitées. Tout le corpus desprogien pourra être sollicité, via des approches multiples et croisées (littéraires, intersémiotiques avec l’analyse du posturo-mimo-gestuel et de l’intonation, pragmatiques, stylistiques…).


Quelques pistes d’étude privilégiées :


- La richesse de ses textes, qui se singularisent par leur copia et leur style littéraire (parodique ou non ?) peut faire l’objet d’une analyse stylistique.


- La spécificité de son jeu de scène, de son phrasé en particulier, mériterait une étude spécifique. À cet égard, le témoignage artistique de Christine Murillo, qui a interprété l’hiver dernier avec Dominique Valadié des textes extraits des Chroniques de la haine ordinaire, sera un apport précieux.


- Les aspects polyphoniques de son écriture seront aussi un champ à explorer. De nombreux textes possèdent une dimension intertextuelle (Pastiches persillés de parodies que constituent le Dictionnaire superflu, le Manuel de savoir-vivre, l’Almanach, les Réquisitoires…).


- Pour analyser la spécificité du comique desprogien (du comique de scène en particulier) il pourra être comparé à celui d’autres « amuseurs publics » (pour reprendre le titre du numéro de la revue Humoresques qui leur a été consacré en mars 2011), comme Raymond Devos, Pierre Dac, Pierre Doris, ou des humoristes plus contemporains (voir A.-M. Paillet, « Bourges et beaufs : ironie et « styles de vie » chez les humoristes français », colloque de Cerisy, septembre 2009, « Style, discours, société », organisé par E. Bordas et G. Molinié, à paraître).


Les questionnements partagés :


- Comment caractériser le rire suscité par Desproges ? Y-a-t-il une ironie desprogienne ? Desproges n’atteint-il pas souvent un « au-delà » de l’ironie, non réductible cependant à l’humour noir et au nonsense hérité de son maître Pierre Doris ? (voir « Jeu surréaliste et humour noir, sous la direction de Jacqueline Chénieux-Gendron, 1993 et André Breton et la notion d’humour noir : une révolte supérieure de l’esprit de Christophe Graulle, 2001).


- D’un point de vue pragmatique, on peut poser la question qui fâche : le rire desprogien est-il soluble dans la modernité ? Fait-il toujours rire ? La satire, la parodie, le pastiche sont des formes particulièrement vulnérables au passage du temps et à l’oubli des référents… Là encore, le témoignage de Christine Murillo pourra apporter un éclairage précieux.


À travers le cas des textes de Pierre Desproges, la journée d’étude se propose de réfléchir aux frontières et aux catégorisations très débattues des notions : « humour » / « humour noir » / « ironie ». La notion d’humour est-elle englobante ou excluante ? (voir à ce sujet Patrick Charaudeau, « Des catégories pour l’humour ? », in Questions de communication, 2006). Des théoriciens spécialistes de ces questions comme Laurence Rosier et Pierre Schoentjes apporteront leur contribution à la réflexion.


Ce débat pourra donc s’inscrire dans les réflexions contemporaines sur la notion d’humour et de ses frontières (voir les actes du colloque sur l’humour tenu en février 2012 à Madrid, à paraître prochainement sous le titre Frontières de l’humour, aux Presses Universitaires de Franche-Comté).


Florence Leca et Anne-Marie Paillet link 

 

Bon ça vole très très haut lms cocos, normal à Normale Sup. Votre Taulier qui n’a pu honorer de sa haute stature ces ébats intellectuels va demander si des minutes de cette journée d’études vont être publiées et bien sûr il se fera un plaisir de vous les commenter. 

 

L’expression utilisée dans mon titre « On s’enfarge dans les fleurs du tapis depuis trop longtemps» est de quelle origine ?

 

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 00:09

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Un rapport de plus me direz-vous, synthèse d’un travail collectif rédigée par le Pr Michel Reynaud de l’hôpital Paul-Brousse, spécialiste des addictions, remis à la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie. Je ne l’ai pas lu car il n’est pas disponible sur le Net. Je vous livre pour l’heure les éléments relayés par les médias traditionnels qui se contentent tous, comme à l’ordinaire, de n’être que des haut-parleurs de la communication officielle. Rien de très nouveau sous le soleil, nos addictologues ne sont guère imaginatifs, ils ressortent la quincaillerie traditionnelle dont nous avons pu, depuis des années, juger la totale inefficacité. Le binge-drinking importé des pays du Nord réputés pour avoir un accès limité à l’alcool, nos grands esprits veulent soi-disant le combattre avec le même type de moyens. Dans quel monde vivent-ils ? Toujours d’illusoires lignes Maginot qui seront contournées et qui prendront en otages les boissons civilisées comme le vin. Les causes messieurs, les causes, mais peut-être le fameux rapport les analyse-t-elles ? J’en accepte l’augure avant de, je l’espère, avoir accès au document.


Je vous livre donc ce dont je dispose pour l’instant.


« L'augmentation des alcoolisations aigües chez les jeunes, la stabilisation à un haut niveau de l'usage du cannabis (...) devraient amener notre société à regarder les choses autrement »


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Selon le Pr Michel Reynaud (hôpital Paul-Brousse), l'alcool et le tabac coûtent trois fois plus à la société qu'ils ne rapportent en taxes et « les autorités publiques seraient donc amplement légitimes à remonter massivement les taxes sur les deux types de produits » Le Pr Reynaud se déclare favorable au relèvement de la fiscalité pour l'alcool avec une taxation en fonction du degré d'alcool dans les boissons tandis que le prix du tabac est lui régulièrement relevé, avec par exemple la hausse prévue de 5% des taxes en juillet.  


Le Pr Reynaud propose aussi de mieux contrôler le marketing sur ces produits en interdisant en particulier toute publicité pour l'alcool sur internet, autorisée à son grand regret malgré la loi Evin de 1991 qui selon lui avait sévèrement restreint le marketing de l'alcool. « Les stratégies marketing des industriels du tabac et de l'alcool sont extrêmement puissantes, parfaitement ciblées et redoutablement efficace »

Il propose aussi une politique de prévention ultra-ciblée en direction des jeunes - qui doivent être une « cible prioritaire » -,  du public féminin, en particulier les femmes enceintes et isolées, et aussi envers les populations précaires.

Le Pr Reynaud propose enfin l'organisation d'Etats généraux des addictions pour aboutir à l'élaboration d'une loi d'orientation et appelle le président François Hollande à faire de cette lutte une priorité.


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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 11:00

La partie de bras de fer entre la Chine et la Commission européenne continue et s’amplifie, après le beau vino ce sont les grosses autos qui risquent gros. Pourquoi ? Votre taulier a déniché dans l’une de ses chroniques la raison cachée du courroux chinois.link


Les faits : « Après la France, l’Allemagne pourrait faire à son tour les frais du courroux chinois en matière de commerce. Selon plusieurs sources européennes, Pékin menacerait désormais d’imposer des taxes douanières aux importations de voitures haut de gamme européennes. Une plainte contre les constructeurs automobiles du Vieux continent aurait ainsi été déposée auprès du ministère chinois du Commerce par des acteurs locaux. Cela viserait spécifiquement les voitures dont la cylindrée dépasse ou égale deux litres, soit plutôt des véhicules de luxe, segment où s’illustrent particulièrement les entreprises allemandes. Il leur serait reproché de vendre à perte et de bénéficier de subventions. « Nous pouvons confirmer qu’une plainte a été déposée en Chine. Mais nous ne sommes qu’à un stade très préliminaire de la procédure, ce qui ne veut pas dire qu’au final des droits de douane seront imposés aux Européens », indique-t-on au lobby représentant à Bruxelles l’industrie automobile européenne (ACEA). 


Les conséquences : L’Allemagne, avec Mercedes, BMW et Porsche se taillent la part du lion sur les voitures de plus de deux litres exportées en Chine, selon l’ACEA. Sur les 250.000 voitures exportées en moyenne vers la Chine chaque année, une grande partie appartiendrait à ces grosses cylindrées. Aux côtés des Allemandes, il faut également citer Ferrari ou Bentley. » link  


La raison cachée est là sous vos yeux ébahis.


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8 juin 2013 6 08 /06 /juin /2013 00:09

Comme vous le savez, ou pas pour les petits nouveaux, j’ai passé mes jeunes années dans ma Vendée confite dans l’eau bénite environnées de soutanes, les petites sœurs de Mormaison, les très chers frères du bienheureux Grignon de Montfort, les abbés, notre curé doyen de la paroisse Saint Jacques le majeur, notre évêque Monseigneur Cazaux qui m’a confirmé et, en tant qu’enfant de chœur j’en ai endossées des rouges et des noires avec surplis empesées. En revanche, en dépit des rêves de ma pauvre mère, je me suis refusé à embrasser le sacerdoce pour cause d’un amour immodéré pour les jupes des filles.


Le clan des femmes de la maisonnée qualifiait de « pas très catholique  » celles et ceux qui menaient, selon elles, une vie dissolue en ville. « Et il y avait encore, pour les filles restées sages comme Nana, un mauvais air à l'atelier, l'odeur de bastringue et de nuits peu catholiques, apportée par les ouvrières coureuses (…) » Emile Zola - L'assommoir


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Le sieur Prosper Codaque, détourneur de réalité, se serait sans nul doute vu affublé de cette étiquette pour son dernier opus « Des desserts pas très catholiques » aux éditions de l’Epure 20€ où froufroutent des bonnes sœurs lubriques et des curés dévergondés qui se vautrent dans le péché de chère sucrée en se pourléchant les babines.


Bref, comme son nom l’indique, Codaque est photographe. Normal pour faire un bon cliché rien ne vaut un bon vieux Kodak. Le Prosper est un récidiviste : voir sa vie, son œuvre ICI link 


L’opus, qui n’a rien, de Dei, s’ouvre sur une citation culte d’un grand mécréant Frédéric Beigbeder que mémé aurait sans nul doute qualifié de « pas très catholique »


« Le christ, quand je pense qu'il nous a ouvert les bras et qu'on en a profité pour le clouer sur place. »

Au secours pardon (2007)


Comme les voies du Seigneur sont ici tout à fait pénétrables, étant donné la nature de ma sacristie, plus tournée vers les burettes que les nonettes, contrairement au chanoine Pousson aux idées liquides et solides, j’ai choisi du liquide plutôt que du solide avec « Le sang du Christ du père Folliot »


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Cependant je dois confesser, que j’ai un faible pour les pets de nonne de sœur Alix de Beauregard. Celle-ci, ça va de soi, plus douée pour les « pets » que pour les prières, enverra ad patres, avec la complicité de sœur Marie Edmond et d’une platée de champignons vénéneux, tout le couvent afin  de le transformer en un salon de thé-lupanar le plus couru d’Avignon (rassurez-vous ce n’est pas le projet d’Inter Rhône) et, fortune faites se retirer à Buenos Aires afin d’élever des chevaux.


C’est doucement déjanté, irrévérencieux, catholiquement incorrect, gourmand, un beau livre à faire circuler sous le manteau ou la soutane… Les éditions de l’Epure qui ne sont ici pas très pures me réciteront pour expier leurs péchés de chère sucrée : deux pater et trois ave.


J’adore les sonne-beurs en scooter !


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