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30 juin 2021 3 30 /06 /juin /2021 06:00

 

J’adore jouer sur les mots.

 

9 mars 2007

Mémoire d'un rat de cave ICI 

 

Dans le petit monde du vin on a les start-up qu’on mérite, elles ne brillent pas par leur originalité, leur innovation, pas sûr qu’avec elles, la Révolution numérique se mette en marche (désolé de cette connotation politique !) On ripoline le vieux monde...

 

La preuve dans un article extrait de du magazine Management

 

 

U’Wine : Un patrimoine en bouteilles ICI 

 

Remplissez votre cave, puis revendez une partie des bouteilles pour financer votre propre consommation des (meilleurs) vins…

 

C’est le modèle original imaginé par U’Wine, service de négoce à la carte pour les particuliers, qui se propose de les aider à se constituer et à valoriser une cave sur mesure. Une forme de placement alternatif, en somme, déclaré comme tel auprès de l’Autorité des marchés financiers.

 

 Alternatif - U'WINE : COMMENT CONJUGUER INVESTISSEMENT ET PLAISIR ?

 

À la tête de l’entreprise, Thomas Hébrard, descendant des anciens propriétaires du célèbre château Cheval Blanc, racheté en 1998 par Bernard Arnault. «U’Wine s’adresse aux passionnés désireux d’optimiser l’achat et la gestion de leurs vins, explique le fondateur, mais aussi aux nouvelles générations connectées qui souhaitent constituer leur propre patrimoine-cave.»

 

NOTRE ADN

 

U’Wine est une maison de négoce de nouvelle génération offrant une expérience et un accès privilégié aux Grands Crus.

 

Avec excellence, passion et innovation, nous transmettons la culture des Grands Crus et apportons plaisir et émotion aux amateurs de vin du monde entier ; nous les accompagnons dans la constitution et la réussite de leur cave et leur offrons un accès aux 1% des plus beaux terroirs.

 

https://www.echos-judiciaires.com/wp-content/uploads/2021/03/UWine-Lequipe_1-scaled.jpg

 

NOTRE ÉQUIPE

U’Wine a été fondée par Thomas Hébrard, né dans les vignes et passionné par les Grands Crus.

L’équipe U’Wine est basée à Bordeaux et Shanghai et composée de 25 U’Wine Makers. Nous mettons un point d’honneur à créer une relation privilégiée avec nos Clients, nos Partenaires et les Châteaux.

 

COMITÉ DE SÉLECTION

Le Comité de Sélection formule des recommandations sur la stratégie de sélection et d’achat des vins,
et assure le suivi de la performance des portefeuilles. Ce Comité est aujourd’hui composé de 2 personnes.

 
 
 
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29 juin 2021 2 29 /06 /juin /2021 09:32

 

Sans commentaire de ma part…

 

Les notes sont, comme d’habitude, nichées dans un mouchoir de poche : entre 93 et 97.

 

Anthocyanes doit être vert de rage de n’être point cité.

 

B&D est mutique

 

 

Vinifera : 93/100

Intensité et richesse de texture pour ce vin velouté, marqué par sa densité de fruit, assez plein et juteux, sérieux. Très beau cru au style sûr, qui sera selon son prix sans doute à nouveau une priorité d'achat.

 

J. Suckling : 96-97/100

Iron, black mushroom and dark berry with some burnt orange peel. Flowers, too. It’s full-bodied with round tannins that turn linear and tight at the end. Excellent energy. Brightness and purity.

 

Bettane & Desseauve : 96/100

 

Vinous – A. Galloni : 95-97/100

The 2020 Domaine de Chevalier is going to need a number of years to unwind. Rich, heady and super-concentrated, the 2020 is so impressive, right out of the gate. Crushed rocks, rose petal, cedar, pomegranate and mint all build as the 2020 shows off its vibrant, layered personality. Domaine de Chevalier remains one of the most under the radar wines in all of Bordeaux. The 2020 is an absolutely brilliant effort from Olivier Bernard and his team. Tasted two times.

 

Jeb Dunnuck : 95-97/100

From an estate that’s been on fire over the past decade, the 2020 Domaine De Chevalier is another brilliant wine in the making and checks in as 65% Cabernet Sauvignon, 27% Merlot, 5% Petit Verdot, and 3% Cabernet Franc. Offering impressive cassis and darker berry fruits, it has complex notes of crushed flowers, violets, and damp earth-like nuances. Medium to full-bodied on the palate, with ultra-fine tannins and a silky, layered, seamless texture, it shines for both its richness and its balance. It also shuts down quite quickly, so if you’re going to drink bottles, try one in its youth. Otherwise, be sure to give bottles 7-8 years in a cold cellar. It should have 30-40 years of overall longevity.

 

Wine Advocate : 95-97/100

Medium to deep garnet-purple in color, the 2020 Domaine de Chevalier comes skipping out of the glass with energetic scents of ripe red and black currants, fresh blackberries and boysenberries, plus nuances of wild sage, cloves and cedar with a waft of lavender. The medium to full-bodied palate surprises and delights with an unexpected richness and depth that remains locked away on the nose, revealing layers of fragrant earth and floral notions framed by fantastic freshness and firm, finely grained tannins, finishing with the most gorgeous, long-lingering perfume.

 

Terre de Vins : 95-96/100

 

Decanter : 95/100

Concentrated ruby red colour, a little subdued on the nose, built with structure and power, concentrated and should age well. Classical, powerful, not exuberant, an impressive Chevalier that has tannins and fruit and freshness, nothing shouting too loud. As it opens, you see a peony floral edge that is very attractive. Easily among the best in Pessac.

 

Le Figaro Vin : 94-97/100

Un nez vibrant de fruits rouges et noirs entrant en résonnance les uns avec les autres, et une délicatesse florale d'iris et de pivoine tout à fait ensorcelante. En bouche, une merveilleuse alliance de tabac chaud, et une texture assez fine malgré le bois. Un vin plus cavalier que chevalier, où l'on sent la chaleur d'un mois d'août, et une belle finale saline.

 

JM Quarin : 94/100

Nez très aromatique, au fruité mûr et suave, avec un fond de cuir mouillé et de crème. Moelleux à l’attaque, juteux en milieu de bouche, très caressant, le vin prend de l’ampleur avec douceur entre le milieu et la finale. Il s’achève savoureux et long, délicatement tramé, sans angle tannique.

 

Jacques Perrin : 93+/100

Nez discret, avec une belle profondeur. Bouche raffinée, très belle dimension tactile sur ce vin, un peu retenu, très fin, très élégant, éthéré.

 

 

Vinous - A. Galloni : 94-96/100

The 2020 Domaine de Chevalier Blanc is fabulous. Bright and airy in the glass, the 2020 bristles with energy. Lemon confit, crushed rocks, mint and white pepper all pulse with tons of vibrancy. This finely-cut, chiseled white is going to need a number of years to be at its best, but it is so impressive and so full of potential. Bright saline notes punctuate the dazzling finish. Time in the glass brings out the wine's texture and layers. The Blanc is one of the world's great wines, hands down.

 

Decanter : 95/100

An excellent white with precision, flesh and confidence, sure to age well. A ton of white pear and some soft pepper spice keeps up the pace and lift from beginning to end, and the intensity continues to build after the wine has left the palate - a sure sign of something special happening. A yield of 43hl/ha. Tasted twice. Unusual for me to score the red and white Chevalier at the same level, but both are extremely successful in this vintage.

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28 juin 2021 1 28 /06 /juin /2021 06:00

 

Ixène

Illustrateur et dessinateur de presse depuis 1994.

Les déconfinés sont en terrasse, je le sais, j’en suis un, ils ne passent plus leur temps, comme moi, à surfer sur la Toile, le lectorat est divisé par 2, normal et heureux. Les beaux jours, même s’ils tardent un peu, vont maintenir cette tendance et, comme déjà je bosse pour des prunes il ne faut pas me demander la lune : je vais lever le pied !

 

Dimanche j'ai quitté à l'aube la capitale.

 

Attention, je ne pars pas à la cloche de bois mais, pendant quelques mois, je ne vais pas forcément assurer le service petit déjeuner à 6 heures,  ce sera en fonction de mon humeur, de mes envies du moment, de l’actualité, de mes amours, du temps qu’il fera.

 

Du côté du roman aussi, je lève le pied, sans trop savoir si lui donnerai une suite qui pourtant avait une suite : Chouchou nous allons hacker !

 

L’intrusion du grand serbe dans cette histoire compliquée mais bien huilée, allait-elle gripper la belle mécanique imaginée par Ambrose ?

 

La nuit portant conseil, même si celle-ci fut brève, elle l’appela. Il prenait son petit déjeuner sur sa terrasse en compagnie de Beria. Elle lui proposa, deux versions de sa soirée avec le grand serbe. La première, lapidaire : il ne s’était rien passé. Conter la seconde fut plus trash.

 

« Son invitation à me raccompagner chez moi, passé l’instant de stupéfaction, même d’une certaine forme de peur, loin de me paniquer, l’adrénaline aidant, j’ai décidé d’assumer, d’affronter ce prédateur arrogant. Comme un goût d’interdit, le retour à un moment de ma vie où je vivais avec une petite frappe. L’heure du couvre-feu se rapprochait, je fis la caisse, sur la terrasse le grand serbe était seul. Quand j’actionnai le rideau de fer il se glissa dessous avant qu’il ne bloque complètement la porte, se posa sur un tabouret, sans rien dire, j’éteignis, me dirigeai vers le couloir plongé dans la pénombre, je sentis son souffle sur mon cou, il enserra ma taille, je me laissai faire. Ses lèvres se nichèrent dans mon cou, je me laisser aller dans ses bras, lui offrit mes lèvres qu’il effleura, les désincarcéra, le baiser se prolongea. Il glissa ses mains sous mon tee-shirt. « Je peux ? » Je levai les bras, il ôta mon tee-shirt… »

 

Ambrose écouta la suite. Lorsqu’elle en eu terminé, il se contenta de lui répondre, « aucune de tes versions n’est crédible, tes fantasmes je connais, l’essentiel n’est pas là, la donne a changé, nous devons changer de pied, le temps n’est plus aux vieilles méthodes, nous allons hacker ! »

 

La suite est très hard, elle ne peut être mise en ligne, si votre désir de la lire est grand, sur demande, il se peut que je vous la livre…

 

Bon déconfinement, vaccinez-vous si ce n’est déjà fait, lisez des romans, respirez sans masques, tirez des brasses, mangez et buvez bon, à bientôt sur mes lignes…

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27 juin 2021 7 27 /06 /juin /2021 06:00

Œuvre « Elections. Piège à con » – Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique

Samedi matin le préposé des PTT, suis vieux jeu, a déposé dans ma boîte à courrier une enveloppe blanche avec tous mes prénoms…

 

La semaine passée y’avait rien au courrier c’est pour ça que je n’ai pas pu voter, je plaisante.

 

La faute à qui ?

 

Ces enveloppes ont été distribuées par Adrexo, une société privée, choisie à l'issue d'un appel d'offres du ministère de l'Intérieur. L'entreprise s'est ainsi vue confier l'acheminement des enveloppes de campagne dans 51 départements pour ces quatre prochaines années.

 

Gérald Darmanin a ainsi été interpellé au Sénat sur le problème et a reconnu que l'entreprise privée, Adrexo, avait « particulièrement mal distribué une partie de la propagande électorale ». Le ministre de l'Intérieur a alors présenté ses excuses aux candidats concernés et a annoncé qu'il allait convoquer Adrexo dans les prochains jours.

 

Bref, comme disait Pépin, cette fois-ci y’a pas eu de pépins.

 

D’ordinaire, je n’ouvre pas l’enveloppe, poubelle jaune immédiate, là ne boudant pas mon plaisir j’ouvre pour vous offrir les professions de foi d’au moins 3 listes, la quatrième pue elle n’est même pas bonne à me torcher le cul.

 

Je les présente dans l’ordre d’arrivée du 1er tour :

 

 

Celle de l’Union des toutes les gauches à une particularité : elle permet de fournir à madame Garrido épouse de, madame Chikirou compagne de, et à ce pauvre Benoît Hamon, des strapontins de luxe pour faire bouillir la marmite.

 

Du côté de LREM c’est le paradis de Ministres : Marlène Schiappa, Amélie de Montchalin, Emmanuelle Wargon, Nathalie Elimas, et de déçus de pas être Ministre : Thierry Solère et Aurore Bergé.

 

Pour madame Pécresse, elle garde son petit côté Versaillais de la Manif pour tous, ceux qui m’ont pourri la vie du côté de chez moi.

 

Voilà, que vais-je faire ?

 

Hé bien vous n’en saurez rien ! Sauf, à lire ma chronique de lundi.

 

Désolé pour la provocation de l'affiche de 68, elle n'est là que pour montrer à nos petits-enfants que nous étions vraiment  des petits cons.

 

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26 juin 2021 6 26 /06 /juin /2021 06:00

 

ICI

Il y a des romans, comme ça, où l’on se dit : « Mais bordel de serpent à queue, comment ai-je pu ne le découvrir que maintenant. » C’est exactement l’effet que me fit la lecture du roman (noir) Le dernier baiser, de James Crumley. Pire. Parce que je me suis également demandé comment j’avais pu passer à côté d’un tel auteur pendant toutes ces années. Bon. Les optimistes me répondront que rien ne sert de s’arracher les cheveux par grosses touffes, l’essentiel étant d’avoir lu Le dernier baiser avant de mourir. Pas faux.

 

Allez ! On se plante une gorgée de whisky au fond du gosier, et on trace directement jusqu’au canapé. Parce qu’avant de décuver, il va se passer un bon petit moment, donc autant être bien installé. ICI 

 

Le Dernier Baiser

 

« Quand j'ai finalement rattrapé Abraham Trahearne il était en train de boire des bières avec un bouledogue alcoolique nommé Fireball Roberts dans une taverne mal en point juste à la sortie de Sonoma, en Californie du Nord ; en train de vider le cœur d'une superbe journée de printemps. »

 

Caro(z)ine lit : Le dernier baiser - James CRUMLEY

 

Ainsi commence « le dernier baiser » et aux grandes œuvres, une grande première phrase…

 

C’est dire le monument qu’est ce roman noir de Crumley, son troisième livre, et assurément son meilleur.

 

Pages 15-16

 

Le bâtiment en bois décati se dressait à cinquante mètres à l’écart de la route de Petaluma, et la Cadillac rouge décapotable de Trahearne était garée devant. À l’époque où la vieille route était neuve, avant qu’on la remodèle selon un tracé plus efficace, ce bar à bière faisait aussi station-service, t le fantôme fané d’un cheval rouge ailé hantait encore les vieux murs en bardeaux. Une petite harde de voitures abandonnées, dont une vieille Henry J grenat et une Dodge Charger relativement récente mais salement cabossée, paissait plongée jusqu’au jarret dans le sorgho d’Alep et autres herbes folles, orbites énuclées de leurs phares rêvant de Pégase et de pointes de vitesse sur un ruban d’asphalte. L’endroit n’avait pas de nom, juste une enseigne passée qui promettait de la Bière en grinçant sous son portique. les vieilles pompes à essence à réservoir en verre n’étaient plus là depuis longtemps – sans doute parties ouvrir un magasin d’antiquités à Sausalito –, mais les boulons rouillés de leurs embases  sortaient encore du béton en pointant  vers le haut comme des squelettes de mains saillant d’une tombe trop peu profonde.

 

Je me garai à côté de la Caddy de Trahearne, fis quelques pas pour évacuer les kilomètres de mes jambes, puis quittai le soleil printanier pour entrer dans la pénombre poussiéreuse du bar. Les talons de mes bottes oscillèrent doucement sur le parquet voilé et je lâchai un long soupir dans l’atmosphère assombrie. C’était l’endroit parfait. L’endroit où je serais venu moi-même dans une orgie d’errances, l’endroit où je me serais logé comme une bille dans une fente, ce refuge pour Okies’ du Midwest et exilés texans, foyer d’accueil des paysans expropriés de fraîche date, aux yeux si vides de tout espoir qu’ils ne renvoient que le reflet des plaines brûlantes balayées par les vents, des quadrants d’horizon aride quasi bibliques à peine entrecoupés par des armatures de fauteuils à bascule orphelins, et tout au fond, tout au bout, ennuagés de colère, les mirages des orangeraies et des manches de haches. Ce lieu aurait tout aussi bien pu être mon lieu, l’abri où un homme pouvait boire dans l’ennui, se repentir dans la violence et gagner son pardon pour le prix d’une seule bière. »

 

On l’a déjà dit, certes, mais on ne le dira jamais assez, James Crumley est certainement l’un des meilleurs écrivains américains de la seconde moitié du vingtième siècle en général, et de roman noir en particulier. Il est donc heureux que les éditions Gallmeister aient décidé de le faire découvrir à un nouveau public et même redécouvrir à ses anciens lecteurs à travers de nouvelles traductions de ses romans.

 

Car même si Philippe Garnier avait précédemment rendu une copie honorable avec sa version du Dernier baiser, le choix d’une nouvelle traduction par Jacques Mailhos s’avère payant. Plus tourné vers le respect de la musique de la phrase et le souci de choisir des mots et expressions moins datés, le traducteur de Gallmeister offre en effet à l’habitué de Crumley une nouvelle lecture certainement plus marquante que les précédentes, un texte doté de plus de relief et qui rend justice à la poésie de la plume de l’auteur américain autant qu’à son humour désespéré et à la tendresse réelle qu’il porte aux hommes et aux femmes auxquels il donne vie.

 

Amazon.fr - Le dernier baiser - Crumley, James, Mailhos, Jacques - Livres

 

Car c’est bien cela qui fait le sel de Crumley, ses personnages abîmés vomissant la corruption du monde dans lequel ils vivent, cherchant une impossible rédemption que leur haine de soi semble leur interdire mais que l’amour qu’ils portent à certains êtres dont ils croisent la route permet parfois de toucher du doigt, avant qu’elle ne leur échappe encore. ICI

 

Le dernier baiser est ma première rencontre avec l’univers et la plume de James Crumley, un auteur américain issu de « l’école du Montana ». Il a écrit plusieurs romans et nouvelles, des scénarios et deux séries policières mettant en scène des détectives privés: la série Milo Milodragovitch et la série C.W. Sughrue. Le dernier baiser fait partie de cette dernière et est la première aventure de Sughrue.

 

Sughrue est un anti-héros tout ce qu’il y a de plus cliché, du moins seulement en apparence. Ancien militaire, il est porté sur la bouteille et les femmes compliquées. Sauf que Crumley a un don certain pour raconter des scènes complètement loufoques et étranges. Ce qui fait de ce roman un polar au parfum vieillot (il est paru en 1978 en langue originale) teinté d’humour, tant dans les dialogues que dans les événements qu’il raconte. ICI

 

Le dernier baiser une enquête de C. W. Sughrue Une enquete du prive c.w.  sughrue - Poche - James Crumley - Achat Livre | fnac

 

James Crumley, écrivain américain

 

"Crumley sait écrire et il sait boire", disait de lui son collègue James Welsh, laissant entendre par là qu'il peut exister un rapport entre les deux activités auxquelles James Crumley s'est livré avec une constance remarquable. Le romancier américain qui vient de mourir à 68 ans à l'hôpital de Missoula (Montana) était la figure de proue de ces écrivains du Montana, durs à cuire et forts en gueule. Mais ses dehors de plantigrade bourru cachaient une sensibilité à fleur de peau tout comme son univers déjanté et ses personnages à la dérive semblaient une politesse désespérée destinée à masquer la virtuosité de son écriture.

 

Né le 12 octobre 1939 au Texas, dans une famille modeste, il avait commencé à travailler dès l'âge de 12 ans pour financer ses études à l'Institut de technologie de Géorgie. Après son retour de l'armée, où il s'est engagé pour trois ans, il reprend ses études, puis s'installe à Missoula, où il enseigne à l'université. Son premier roman, en 1969, Un pour marquer la cadence, évoque l'amitié, sur fond de guerre du Vietnam, entre un soldat gauchiste et un sergent dur à cuire.

 

C'est dans son deuxième roman, Fausse piste, en 1975 (Ed. Christian Bourgois) qu'apparaît pour la première fois celui qui deviendra un de ses personnages récurrents, Milton Chester Milodragovitch dit "Milo", ancien adjoint du shérif de la ville de Meriwether, dans le Montana, véritable archétype du privé alcoolique et drogué entraîné dans les aventures les plus folles, capables de persuader quiconque que "la vie moderne est une guerre sans fin".

 

Dans Le Dernier Baiser (1978) surgit un deuxième personnage, Chauncey Wayne Sughrue, ancien du Vietnam, lui aussi détective à Meriwether. Le roman prend la forme d'un étonnant pèlerinage d'un bistrot à l'autre, qui est aussi un hommage explicite à l'un des auteurs préférés de Crumley, Raymond Chandler (1888-1959).

 

Dans Les Serpents de la frontière, en 1996, James Crumley imagine la rencontre entre Sughrue et Milo, explosive comme on peut s'en douter. Les deux comparses se retrouvent aux prises avec des trafiquants de drogue à la frontière entre le Mexique et la Californie. Dans Folie douce (2005), véritable feu d'artifice, ce Rabelais du roman noir semble tirer un bouquet final ; il entraîne toute une sarabande de psychopathes transsexuels, de handicapés sadiques et de gorilles sanguinaires, dans une enquête qui débute dans le Montana et finit par impliquer le FBI et la CIA avant de trouver son dénouement en Ecosse, ce qui est somme toute assez logique compte tenu de la quantité de whisky ingurgitée à chaque page.

 

James Crumley se soucie peu de vraisemblance, mais la douzaine de livres qu'il a publiés (essentiellement chez Gallimard en France) donne un portrait saisissant de l'envers de la société américaine. Ils sont d'autant plus attachants qu'ils dévoilent sans ostentation une fragilité déguisée en délire. Evoquant le Montana dans un documentaire de Mathieu Serveau (2002) intitulé L'Esprit de la route, James Crumley déclarait au milieu de sa tournée des bars : "Je me dis qu'on ferait mieux de l'appeler le Grand Vide ou le Pays de la Haute Solitude. L'animal humain y cherche la compagnie de ses congénères, mais aussi des endroits où s'abreuver, (...) et, croyez-moi, le Montana regorge d'abreuvoirs formidables."

 

Pourtant, au terme de toutes ces beuveries festives, l'auteur de La Danse de l'ours concluait que "chacun danse seul sur une musique que lui seul entend".

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25 juin 2021 5 25 /06 /juin /2021 06:00

 

Nos amis américains, grands libéraux, adorent les taxes : pour les autres… Les fromages, le Roquefort, les vins&spiritueux, étant leurs cibles favorites. Bref, maintenant qu’un armistice vient d’être signé sur le gel des mesures de rétorsion dans le conflit Boeing/Airbus, revenons au sciaccarellu d’Ajacciu.

 

 

Régionales en Corse : Les nationalistes ne s'accordent pas

 

Unies en 2015, les différentes composantes du mouvement nationaliste Corse n’arrivent pas à s’entendre. Le président autonomiste sortant, Gilles Simeoni, arrivé en tête du premier tour des élections régionales, a écarté lundi soir la possibilité d’une nouvelle coalition nationaliste, semblant poursuivre sa démarche en solo au deuxième tour.

 

Dans un communiqué, Gilles Simeoni a expliqué lundi soir avoir « proposé à l’ensemble des composantes de la majorité territoriale sortante une démarche commune basée sur six principes ». « Ces différents points n’ont pas été validés jusqu’à ce jour par les différents partenaires potentiels » de sa liste, indique Gilles Simeoni, ajoutant qu'« il semble donc difficile que ces questions essentielles, qui n’ont pu faire l’objet d’un accord malgré plusieurs semaines de discussions, puissent être entérinées en quelques heures ».

 

Dimanche, lors du premier tour des territoriales, Gilles Simeoni est arrivé en tête avec 29,2 % des suffrages exprimés, devant la liste unie de droite du maire d’Ajaccio Laurent Marcangeli (24,9 %), suivie de la liste du maire autonomiste de Porto-Vecchio Jean-Christophe Angelini (13,2 %) et celle, indépendantiste et refusant toute union au 2e tour de Paul-Felix Benedetti, à la tête du parti radical Core in Fronte (8,4 %). Ces quatre listes peuvent se maintenir au second tour. Sans revirement, quatre listes, dont trois nationalistes, s’affronteront au 2e tour.

 

Jean-Christophe Angelini a déposé sa liste en préfecture d'Ajaccio. Le leader du PNC a modifié l'ordre de cette liste puisqu'un accord sur une fusion avec Corsica Libera a été acté. Quatre noms indépendantistes figureront donc à des places éligibles : Josepha Giacometti, Petr'Antò Tomasi, Laura Maria Poli et Jean-Michel Simon. Jean-Guy Talamoni, président de l'Assemblée sortant et tête de liste Corsica Libera ne figure pas sur cette nouvelle liste de fusion, tout comme Lionel Mortini. Avant de déposer sa liste, Jean-Christophe Angelini a rendu un hommage appuyé à Jean-Guy Talamoni devant les grilles du palais Lantivy.

 

Désolé de ce long aparté mais nous sommes en Corse…

 

 

Les preuves de la culture de la vigne et du vin dans la région d’Ajaccio se situent au premier siècle de notre ère d’après le professeur agrégé d’histoire associé au CNRS Fabien Gaveau : « dès le premier siècle de notre ère, la ville d’Ajaccio est une ville où l’on produit du vin. » Au bas Moyen Âge, au nord de l’appellation dans le golfe de Sagone, « on y a retrouvé quantité d’installations viticoles, dont des pressoirs liés à un domaine dont tout porte à croire qu’il était dédié largement à la production de vin », précise le chercheur.

 

Mais c’est au XVe siècle, sous l’influence des Génois, que le véritable élan viticole a lieu dans la région. Un siècle plus tard, les vins d’Ajaccio sont déjà renommés dans tout l’environnement proche de la Méditerranée. On les boit à la cour des papes. Dans sa description d la Corse en 1531, l’évêque Guistiniani met en évidence cette renommée : « La pieve de Valle-di-Mezzana fournit les excellents vins rouges, et les plus réputés sont ceux de Sarrola. »

 

À cette même époque, on retrouve aussi des trace écrites d’un cépage : le sciaccarello. Une époque où, hasard ou non, les modes sont aux vins clairs, les clairets. Pour l’historien, en 1740, « la ville d’Ajaccio est baignée entre la ville et la vigne comme on ne peut plus l’imaginer ! ». En 1788, cette même ville compte plus de 500 ha de vignes.

 

Au début du XIXe siècle, sur le port de New-York, les vins de Corse, dont ceux d’Ajaccio, sont soumis à des taxes parfois plus élevées que celles appliquées à des vins du Bordelais, preuve d’une renommée certaine. À partir de 1820, la cité s’agrandit, dévorant progressivement son vignoble qui est pourtant à l’origine de sa fortune. Quand la crise phylloxérique touche le vignoble ajaccien à la fin du XIXe siècle, le fléau représente une aubaine pour accroître l’urbanisation de la ville portuaire.

 

Pour Fabien Gaveau, la Première Guerre mondiale  a surtout acté : « l’abandon de l’idée que la vigne puisse être la base de la cité. C’est dans la tête que cela s’est joué, dans des choix d’orientation ». Toutefois, à contre-courant, de grandes familles tinrent à conserver l’empreinte viticole d’Ajaccio.

 

Dans les années soixante, comme partout en Corse, le vignoble d’Ajaccio subit une nette mutation à la suite du « Plan vigne » instauré par le gouvernement de l’époque, ainsi qu’avec l’arrivée des rapatriés d’Algérie, dont l’article sur Patrimonio (n°134) s’est fait l’écho. À cette époque, deux modèles s’opposent, celui d’une viticulture productiviste et celui d’une viticulture qui souhaite renouer avec son histoire et avec la qualité.

 

Face à ces nouveaux enjeux, le vigneron ajaccien François Mercury, en compagnie d’autres producteurs comme Louis de Poix du domaine Peraldi, Jacques Bianchetti du Clos Capitoro, et Pascal Albertini du Clos d’Alzeto, s’engage à défendre une tradition viticole enracinée dans les siècles, afin de produire des vins de qualité et de mettre en avant le cépage sciaccarello. Le Syndicat de défense des Coteaux d’Ajaccio voit ainsi le jour au milieu des années soixante. S’ensuit la naissance de l’AOC Coteaux d’Ajaccio en 1971 qui devient Ajaccio tout court en 1984.

 

 

Deux portraits à lire :

 

COMMUNOVIN

Sébastien Poly le petit-fils de Jacques Poly président de l’INRA / Domaine U Stiliccionu : des arbres (1000 plantés), des tailles hautes en échalas, un poulailler mobile (une centaine de poules), quatre ânes, une dizaine de ruches.

 

Vin, veau, resto: les frères Abbatucci, success-story de la gastronomie  corse - Le Point

Domaine Abbatucci ses cépages autochtones vendus en Vin de France.

Fabien Gaveau, professeur agrégé d'histoire, chercheur au CNRS.

Fabien Gaveau : "La force de la viticulture insulaire, c'est le nombre incroyable de cépages" ICI 

Par: Propos recueillis par Laurent Casasoprana

Jean-Guy Talamoni siégeait à l'Assemblée de Corse depuis 29 ans.

Régionales en Corse. Quatre listes présentes au second tour, Talamoni absent pour la première fois en 29 ans

Quatre listes, trois nationalistes et une d’union de la droite, s’affronteront dimanche prochain lors des élections régionales en Corse. Victime de la désunion nationaliste, Jean-Guy Talamoni sera le grand absent de ce scrutin, pour la première fois en 29 ans.

 

La désunion nationaliste aux élections territoriales de Corse a été fatale à Jean-Guy Talamoni. Le président sortant de l’Assemblée de Corse ne sera sur aucune liste au second tour dimanche prochain.

 

La liste autonomiste de Gilles Simeoni, arrivée en tête au premier tour (29,2 %), affrontera celle de Laurent Marcangeli, maire d’Ajaccio et chef de file d’une droite unie (24,9 %), celle de Paul-Felix Benedetti, à la tête du parti indépendantiste radical Core in Fronte (8,4 %), et celle d’union PNC-Corsica Libera emmenée par Jean-Christophe Angelini, qui avait obtenu 13,2 % des voix.

 

Quelques minutes avant 18 h, Jean-Christophe Angelini, maire autonomiste de Porto-Vecchio, a déposé une liste fusionnant son Partitu di a Nazione Corsa (PNC) avec les indépendantistes de Corsica Libera en incluant quatre de leurs candidats parmi les 15 premières places mais pas leur tête de liste, Jean-Guy Talamoni, a confirmé à l’AFP Vannina Borromei, colistière de M. Angelini.

 

Jean-Guy Talamoni, 61 ans, quitte ainsi l’Assemblée de Corse où il siégeait depuis 29 ans. Niant que sa candidature ait été refusée - « une telle requête […] n’a jamais été formulée » -, le leader de Corsica Libera a au contraire affirmé dans un communiqué mardi soir avoir lui-même « décidé de ne pas présenter (sa) candidature en cas de fusion ».

 

« Je ne peux être tenté de faire passer ma situation personnelle avant les intérêts supérieurs de la Corse », affirme M. Talamoni dans ce texte : « C’est la raison pour laquelle j’ai demandé […] de ne jamais faire de cette question un élément de blocage », poursuit le dirigeant indépendantiste, qui précise que son « engagement pour la Corse prendra d’autres formes »

 

Ce choix a été qualifié de « courageux » et « de raison » par Jean-Christophe Angelini, qui a salué une démarche prise « sans que cela ne soit demandé politiquement ».

 

La liste Corsica Libera avait obtenu 6,90 % des voix au 1er tour, un résultat en dessous des 7 % requis en Corse pour pouvoir être en ballotage (contre 10 % dans les autres régions) mais suffisant pour fusionner. Lundi soir, Gilles Simeoni avait écarté la possibilité de voir se forger une nouvelle coalition nationaliste dans l’entre-deux-tours avec les listes de MM. Talamoni et Angelini.

 

Aucun accord trouvé

 

Depuis le deuxième tour des territoriales de 2015, le parti de Gilles Simeoni, Femu a Corsica, et celui de Jean-Guy Talamoni, Corsica Libera, étaient associés dans une coalition nationaliste baptisée Pe a Corsica. Cette coalition s’était présentée unie dès le premier tour aux territoriales de 2017 et avait obtenu la majorité absolue au 2e tour.

 

Dans un communiqué de deux pages, Gilles Simeoni a expliqué lundi soir avoir « proposé à l’ensemble des composantes de la majorité territoriale sortante une démarche commune basée sur six principes » qui constitueraient « l’ossature indispensable de tout rapprochement durable et de tout contrat de mandature ».

 

Aucun accord n’ayant pu être obtenu « malgré plusieurs semaines de discussions », Gilles Simeoni a donc jeté l’éponge et décidé de partir seul au second tour : « Il semble difficile que ces questions essentielles […] puissent être entérinées en quelques heures 

 

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24 juin 2021 4 24 /06 /juin /2021 06:00

 

Nous ne nous sommes pas concertés, sa copie est tombée à 00 H 47 le 23 juin.

 

Avec Jean-François il en a toujours été ainsi, il analyse, argumente, développe, met en lumière les vrais enjeux, avec lui on comprend et l’on se sent intelligent.

 

Le 20 juin, il n’y a eu que des perdants. Un urgent changement de régime politique.

 

Il n’y a pas de vainqueurs des élections départementales et régionales du 20 juin, car nul ne peut se prévaloir d’un résultat obtenu alors que presque 67 % des électeurs n’ont pas voté (69,15% en Île-de-France, 70,38 % dans le Grand Est, 75,78 % en Seine-Saint-Denis…), soit 30 millions sur 47,7 millions d’électeurs inscrits. Mais il y a de nombreux perdants.

 

Les perdants du 20 juin

 

On a beaucoup dit que la démocratie était la première victime de ce scrutin. En vérité, cette défaite est bien antérieure à ce scrutin qui n’a fait que la révéler. Et puis, l’abstention est aussi une forme d’expression politique, nous y reviendrons.

 

Le premier perdant est Emmanuel Macron qui a voulu poursuivre son entreprise de destruction des partis politiques « du vieux monde », comme on disait à LREM, pour imposer son propre mouvement, un mouvement sans ancrage dans le pays, sans histoire et sans programme. Le résultat obtenu dépasse ses espérances puisqu’il a réussi non seulement à accélérer la décomposition des partis traditionnels de droite et de gauche, mais également à infliger une cuisante défaite à son propre mouvement qui n’avait, il est vrai, jamais réussi à exister réellement après l’élection présidentielle de 2017.

 

Il a fait disparaître « en même temps » la droite, la gauche et le centre. En effet, tous les commentaires sur le renforcement après cette élection des Républicains, des Socialistes ou des Écologistes ne reposent que sur l’aveuglement ou la mauvaise foi, car jamais ces partis n’ont représenté une part aussi faible du corps électoral.

 

Il n’est vraiment pas certain que la démocratie en sorte renforcée, mais ce n’était peut-être pas le principal objectif d’E. Macron.

 

L’autre mauvaise nouvelle pour le Président de la République est la mauvaise forme électorale du Rassemblement National qui, malgré des mois de matraquage pour nous convaincre de sa progression inexorable, de ses succès électoraux à venir et de la menace fasciste planant sur le pays, réalise une remarquable contre-performance. C’est ennuyeux pour celui qui déployait tous ses efforts pour que la prochaine élection présidentielle se passe entre lui et Marine Le Pen.

 

Les seconds grands perdants sont les instituts de sondage. Ils se sont trompés une fois de plus, mais cette fois on ne peut même plus parler d’erreurs mais de déroute tant l’écart entre leurs prévisions et la réalité est considérable. Tous donnaient le Rassemblement National largement en tête dans une majorité de régions ; on a vu ce qu’il en était. Les succès annoncés du parti du président dans certaines régions relevaient également de la pure et simple intoxication.

 

Aucun responsable d’institut de sondage n’est venu présenter ses excuses, pas plus qu’il n’a remboursé ses commanditaires.

 

Après avoir rapidement relevé l’importance de l’écart entre la réalité et les pronostics des sondeurs, les commentateurs ne se sont pas appesantis sur leur incompétence, voire sur le rôle très critiquable qu’ils jouent dans la démocratie et dès le lendemain les commentaires autour de… nouveaux sondages ont repris, sans la moindre précaution de langage. C’est ainsi que Le Monde rendait compte longuement dans son édition du 21 juin, d’une analyse sociologique des abstentionnistes réalisée sur la base de… sondages effectués avant les scrutins du 20 juin, en leur accordant un crédit absolu. Il faut bien que les journalistes et les sondeurs continuent à vivre malgré l’adversité.

 

Les éditorialistes et les journalistes parlent depuis dimanche de l’écart entre les sondages et les résultats effectifs des scrutins, non pas pour mettre en cause cet auxiliaire douteux de « la science politique », mais pour essayer d’expliquer l’écart entre les excellents pronostics dont ils disposaient et le mauvais comportement des électeurs.

 

Ainsi se poursuivent, comme si de rien n’était, les bavardages sur les personnalités préférées des Français, selon les sondeurs bien sûr ; voilà qu’apparaît Édouard Philippe à côté de Nicolas Hulot, mais cela n’empêche pas les mêmes sondeurs de penser que Marine Le Pen a encore toutes ses chances.

 

D’ailleurs, toute la vie politique tourne désormais autour de l’élection dans la région PACA dont manifestement dépend le sort du pays, élection qui oppose un transfuge des Républicains, Thierry Mariani qui ne s’est pas remis de n’avoir jamais été nommé ministre par Sarkozy, à Renaud Muselier un grand homme qui a longtemps servi Jean-Claude Gaudin, une référence, avant de se présenter contre lui et d’être battu et de perdre ensuite de nombreuses autres élections.

 

L’abstentionniste voilà l’ennemi

 

Les commentaires les plus entendus depuis le 20 juin déplorent l’abstentionnisme, le manque de mobilisation des électeurs, leur indifférence dangereuse pour la démocratie. Les explications les plus extravagantes sont mobilisées pour expliquer cette abstention : la levée des contraintes grâces à l’amélioration de la situation sanitaire aurait précipité les Français dans des loisirs coupables ; ou à l’inverse la crainte du virus, toujours actif, aurait éloigné les autres des urnes ; les jeunes n’y comprendraient rien et auraient besoin qu’on s’adresse à eux dans un nouveau langage puisque la « grammaire politique » aurait changé, selon E Macron. Les journalistes s’étonnent de l’abstention devant une « offre politique » aussi importante (11 listes en Île-de-France) sans se demander si cette analyse de la vie politique en termes de marché mettant en concurrence des produits très semblables malgré les étiquettes n’était pas une partie du problème.

 

En réalité, il y avait de bonnes raisons pour s’abstenir aux élections départementales et régionales.

 

La réforme des régions de François Hollande

 

François Hollande a procédé en 2014 à une réforme des régions françaises totalement absurde, sans autre justification que la soi-disant nécessité d’avoir de grandes régions pour qu’elles soient compétitives en Europe. Peu importe les moyens dont disposent ces régions pour agir, les compétences réelles qu’elles exercent, la capacité de leurs services administratifs et le soutien dont elles bénéficient ou pas dans la population, ce qui compte c’est la taille ! Les régions françaises doivent pouvoir être comparées aux Länder allemands, pourtant souvent moins étendus et moins peuplés que les régions françaises, ce qui ne les empêche pas de mieux réussir. Le Président de la République d’alors a dessiné hâtivement, sur un coin de table, les frontières des nouvelles régions. Certaines, ont acquis une superficie considérable comme la Nouvelle Aquitaine, mais cette nouvelle géographie administrative ne correspond pas à la réalité économique, historique ou à la vie des Français qui y vivent. En revanche, la Bretagne a été maintenue dans ses limites anciennes parce que le M. Le Drian, ministre hier et aujourd’hui, y a veillé.

 

Bref on voit que tout cela procédait d’un projet mûrement réfléchi et d’une stratégie solide.

 

Je n’ai entendu aucune voix de responsable politique de la majorité s’élever contre cette absurdité lorsqu’elle pouvait encore être évitée.

 

Le résultat de cette réforme a été un grand désordre administratif. Un récent rapport de la Cour des Comptes établit d’ailleurs que loin d’avoir permis des économies, la réforme a coûté de l’argent aux contribuables sans améliorer l’efficacité de l’administration régionale. Les services de l'État, dont les effectifs sont réduits avec constance, sont écartelés sur des territoires trop grands. Leurs responsables passent leur vie en voiture plutôt qu’à travailler. Les régions qui n’étaient déjà que modérément un échelon de proximité sont devenues des autorités presque aussi lointaines que l’État. Les présidentes et présidents de région sont satisfaits de régner sur de vastes territoires qu’en réalité ils ne gouvernent pas. Ils n’ont pas les moyens de leurs compétences en matière de développement économique, ceux-ci restent dans les mains de l’État (pour ce qu’il en reste) et leur autonomie fiscale et budgétaire est strictement encadrée par l’État. La formation professionnelle reste largement contrôlée par l’État, surtout après le vote de la loi de 2018. Les régions financent les bâtiments des lycées mais n’ont rien à dire sur ce qui se passe dans leurs murs. Il n’y a guère que dans le domaine des transports qu’elles disposent d’une influence réelle, même si celle-ci reste partagée. Leurs compétences sont essentiellement déclamatoires et s’expriment par la production d’un grand nombre de documents de planification stratégique parfaitement inconnus du commun des mortels.

 

Le département qui devait disparaître à l’occasion de cette grande réforme des régions voulue par François Hollande ont montré une fois de plus leur capacité de résistance (il y a sûrement de bonnes raisons à cela), même si le mode d’élection des conseillers départementaux a été modifié et rendu lui aussi incompréhensible.

 

Tout cela a été complété par la création des métropoles, une nouvelle catégorie de collectivités territoriales s’ajoutant aux communes, aux communautés de communes, aux agglomérations, aux nombreux syndicats. L’administration du pays est devenue incompréhensible pour beaucoup de nos concitoyens, même assez bien informés.

 

Pourquoi un tel désordre ?

 

Parce que les mesures de décentralisation successives n’ont pas été prises pas pour renforcer la démocratie mais trop souvent pour débarrasser l’État de compétences qu’il ne parvenait plus à assumer. Mais en même temps, l’État veut continuer à contrôler les collectivités territoriales et à brider leur action. Au lieu d’une répartition claire des compétences règne « le partenariat » qui génère la multiplication de « contrats » en tout genre entre l’État et les collectivités, contrats qualifiés depuis longtemps par le juge administratif de « pseudo-contrats », ce qui veut dire en français qu’ils n’engagent à rien. Tout cela crée une irresponsabilité généralisée et une paralysie particulièrement sensible dans les institutions de l’État.

 

Ce tableau trop rapidement dressé, qui n’est hélas pas une caricature, suffirait à justifier l’abstention massive des citoyens en attendant que l’on en revienne à une organisation rationnelle et compréhensible, en un mot démocratique.

 

Une tentative ratée de préparation de l’élection présidentielle

 

Il faut y ajouter le fait que le président de la république, suivi par les commentateurs, a voulu faire de ces scrutins locaux une élection nationale préparant le terrain à l’élection présidentielle.

 

Il a mobilisé nombre de ses ministres pour cela. Plus ils étaient nombreux sur les listes régionales, plus celles-ci ont enregistré de mauvais résultats.

 

Répondant sur le même terrain, un certain nombre de candidats ont fait de l’élection régionale un tour de chauffe pour l’élection présidentielle, comme Xavier Bertrand.

 

Le rassemblement national y a vu l’occasion d’affirmer sa position sur l’échiquier électoral avant l’élection de 2022, d’autant plus que tous les sondages lui prédisaient que cette fois c’était la bonne (c’est un effet bénéfique de ces sondages mystificateurs mais il n’est pas sûr que ce soit délibéré).

 

Tous en ont été pour leurs frais. Les électeurs leur ont tourné le dos ce qui n’est pas forcément une preuve de leur irresponsabilité ou de leur immaturité. Peut-être ont-ils tout simplement voulu dire qu’aucun de ces candidats ne les représentait.

 

Il suffisait d’ailleurs de lire les professions de foi pour constater que sous l’étiquette la marchandise n’était pas si différente à droite et à gauche.

 

La tête de liste « la République en marche » en Île-de-France plaçait en tête de ses propositions « la création d’une police régionale dotée immédiatement de 500 fonctionnaires et des moyens nécessaires ». Peu importe que cela ne soit pas une compétence régionale, que le foisonnement des polices municipales à côté de la police nationale soit déjà un problème. Le reste de son programme était aussi sérieux, il s’agissait pourtant du rapporteur général de la commission des finances de l’Assemblée Nationale. Il a fait un très mauvais score. Mais Valérie Pécresse ne disait pas autre chose en affichant la sécurité comme sa première préoccupation, comme le Rassemblement National, naturellement.

 

À gauche, il s’agissait de s’affirmer comme le candidat le plus écologiste et le plus généreux : transports en commun gratuits (on aimerait déjà qu’ils fonctionnent), promesse de financement de nombreuses dépenses sociales relevant de l’État ou du département. En revanche, aucune proposition pour modifier une situation dans laquelle 80 % des emplois en Île-de-France sont concentrés sur moins de 10 % du territoire, ce qui explique largement les problèmes de transport et en partie la flambée des prix du logement et les mauvaises conditions de vie dans la région.

 

Les citoyens ne sont pas pour autant sans responsabilités

 

Les programmes de la presque totalité des candidats à ces scrutins régionaux témoignaient de l’abaissement de la politique. Ils ne proposent pas un projet, mais une série de mesures censées répondre aux attentes des différents segments de ce qu’ils considèrent comme leur électorat potentiel. Le mot d’ordre est : « Votez pour moi, je m’occupe de tout ! ». La confrontation politique n’est plus celle des idées et des programmes pour rassembler des citoyens, mais un marché sur lequel des vendeurs de solutions tentent de convaincre des acheteurs, le temps d’un scrutin. Ce processus d’infantilisation est engagé depuis longtemps. Il est alimenté par le mythe de l’homme providentiel ranimé à chaque élection présidentielle, pour nous faire croire que de l’élection d’un homme dépend notre bonheur. Mais le problème de la consommation, quel que soit le produit consommé, c’est qu’on finit par être rassasié et même parfois par être pris de nausées. Cela vaut pour la politique comme pour le chocolat. Cette fois, les consommateurs ont massivement refusé de consommer.

 

Dans une démocratie vivante, les responsables politiques ne sont pas là pour régler les problèmes à la place des citoyens, mais pour participer à la vie démocratique, contribuer à l’organisation de la délibération collective, à la prise de décision en faveur de l’intérêt général. Ils n’exercent pas un métier, il y a des fonctionnaires pour cela qui doivent mettre en œuvre leurs directives. Ils remplissent une fonction comme citoyens parmi les citoyens.

 

La démocratie ne peut pas vivre sans partis et syndicats vivants, n’en déplaise à tous ceux qui prêchent depuis des années le dépassement des partis et des clivages politiques. Nous les avons dépassés pour nous trouver dans une impasse.

 

Il faut hâter la réforme profonde de nos institutions, en finir avec le présidentialisme de la Vème République qui a prolongé la survie des partis politiques dits « de gouvernement » avant de les broyer les uns après les autres.

 

Les citoyens ont exprimé leur désapprobation de plusieurs manières ; cette fois-ci par l’abstention. Mais nous irons de mal en pis s’ils ne trouvent pas de nouveaux moyens collectifs leur permettant de s’engager dans la vie publique et de peser sur son cours.

 

Jean-François Collin

22 juin 2021

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 08:00

Biographie : Winston Churchill (1874-1965) - Touteleurope.eu

On prête à Churchill le mot selon lequel « les statistiques sont la forme la plus élaborée du mensonge »

 

« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées. »

 

J’applique la saillie aux pourcentages électoraux.

XAVIER BERTRAND - caricaturiste et caricature

 

Nos commentateurs commentent les résultats à coup de pourcentages, Xavier Bertrand écrase la concurrence dans les Hauts-de-France !

 

À y regarder de plus près on s’aperçoit que ce sont plutôt ses concurrents qui se sont écrasés, écrabouillés même, avec un même paquet de voix : 551 068 voix contre 558 420 voix en 2015, il passe de 24.97% à 41.42 %

 

 

En 2015

 

Liste conduite par Marine LE PEN (FN) 909 035 voix 40.64%

 

Liste conduite par Xavier BERTRAND (LR) 558 420 voix 24.97%

 

En 2021

 

Xavier BERTRAND

SE BATTRE POUR VOUS ! LUD - Union à droite 551 068 voix 41.42 %

 

Sébastien CHENU, UNE REGION QUI VOUS PROTEGE AVEC SEBASTIEN CHENU 324 260 voix  24.37 %

 

Belle déculottée… Une saignée de presque 600 000 voix. C'est heureux...

 

 

4 237 939 inscrits en 2015 4 226 927 inscrits en 2021

 

 

Pas de quoi pavoiser donc, mais il pavoise, en 2015 avec le désistement de la gauche il avait recueilli au 2e tour  1 389 340 voix soit 57.77%

 

En 2015 Liste conduite par Marine LE PEN (FN) 1 015 662 voix 42.23%

 

Combien obtiendra-t-il dimanche ?

 

Qui comparera les scores ?

 

Personne !

 

Bertrand le premier, sa région il s’en tamponne c’est la France qu’il veut : il lui suffit d’enlever le haut…

 

Xavier Bertrand au 1e tour en 2015 : 558 420 voix 24.97%

 

INSCRITS : 4 237 939

 

VOTANTS : 2 595 417 voix

61.24%

 

DONT EXPRIMÉS : 2 405 002 voix

92.66%

 

DONT BLANCS OU NULS : 190 415 voix

7.34%

 

ABSTENTIONS : 1 642 522 voix

38.76%

 

Xavier Bertrand au 1e tour  en 2021 : 551 068 voix 41.42 %

 

4 226 927 inscrits

 

Votants

1 388 093 inscrits

32.84%

 

Abstentionnistes

2 838 834 inscrits

67.16%

 

Votes blancs

34 895 inscrits

2.51%

 

Vive les pourcentages !

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23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 06:00

A jazz band marches down Newcastle's Dean Street during the filming of Stormy Monday in 1987A jazz band marches down Newcastle's Dean Street during the filming of Stormy Monday in 1987

 

Aujourd’hui c’est «Un lundi trouble - Stormy Monday» (1988)

 

 

Pourquoi ce film ? 

 

Parce que Newcastle encore une fois, avec en  plus une actrice selon mon cœur, un excellent acteur qu’on a toujours plaisir à voir et la découverte de Sting.

 

Ce n’est pas un grand film mais une bonne histoire avec ce qu’il faut de suspens. Je le revois chaque fois avec plaisir même si le suspens est un peu éventé.



 

Quelle est l’histoire ?



 

La municipalité de Newcastle, en fête et toute aux couleurs des USA pour l’occasion, s’apprête a accueillir une délégation américaine représentée par Cosmo, promoteur sans scrupules. Il a comme projet d’aménager le quartier portuaire désaffecté suite à l’effondrement de l’économie productive enterrée par la Dame de fer. 

 

Sa petite amie Kate avait été envoyée pour repérer les possibilités d’investir ou, dit plus prosaïquement, blanchir ses dollars. 

 

Seul le Key Club, une boîte de jazz, lui échappe. Son propriétaire, Finney, n’a pas l’intention de céder et ne se laisse pas impressionner par les hommes de main de Cosmo. Sans les locaux du Key Club le projet tombe à l’eau. C’est dire qu’il va y avoir du sport.

 

Brendan, à la suite d'une petite annonce, est engagé au Key Club. Il rencontre par hasard Kate qui est la maîtresse de Cosmo mais veut rompre avec lui. Brendan et Kate se retrouvent entraînés malgré eux dans les règlements de compte entre Finney et Cosmos. Lors d'une ultime tentative, Cosmo tente d'éliminer Finney mais l’affaire tourne au vinaigre contraignant Cosmo à retourner dans son pays.

 

Réalisation

 

Mike Figgis est un réalisateur anglais dont il a déjà été question dans les fiches de Ciné Papy. 

 

On le trouve dans une fiche antérieure : « Les Leçons de la vie » sorti en 1994 soit six ans après.

 

C’est son premier film. Il est né à Newcastle et sait filmer sa ville d’autant que l’histoire se passe en pleine dépression économique et que la ville semble à l’abandon. Il est également le scénariste du film qui n’est pas qu’une histoire de gangster. On peut y voir la soumission des puissants face à l’impérialisme économique américain devant lequel Margaret Thatcher s’était empressée de s’incliner.

 

Qui fait quoi

 

Stormy Monday - Film | Park Circus

 

Mélanie Griffith est Kate. Elle est la fille de Tippi Hedren, souffre douleur d’Alfred Hitchcock qui ruina sa carrière parce qu’elle refusa de coucher avec lui. Mélanie Griffith est une actrice atypique avec une vie privée aussi disparate que sa filmographie où l'on trouve cependant quelques perles comme « Working girl » avec Sigourney Weaver et Harrison Ford. Une bluette certes mais sans mièvrerie.

 

Elle a un jeu bien à elle et servie par sa doublure française. Elle semble toujours en retrait comme peu concernée par ce qu’on lui dit alors que bien sûr elle n’en pense pas moins et qu’elle sait le dire, dès que nécessaire, comme ont voit la scène qu’elle fait à son « fiancé » dans Working Girl. Sa filmographie montre qu’elle a intéressé plus d’un metteur en scène figurant parmi les plus grands de ses contemporains de Woody Allen à Brian de Palma en passant par Sydney Lumet

 

Regard de basilic… Tommy Lee Jones.  Photographie: Robert Gauthier / Contour de Getty Images

 

Tommy Lee Jones est Francis Cosmo. On ne présente plus cet acteur présent dans plus de quatre vingt films dont beaucoup de réels grands succès tant critique que public. Il campe des personnage avec conviction, détermination à la hauteur de ses rôles sans jamais se départir d’un certain humour que les dialoguistes se réjouissent de placer dans sa bouche.

 

Rock star turned film star Sting was beseiged by autograph hunters when he returned to the North East, to shoot scenes for his film, Stormy Monday, in and around Newcastle's Quayside.

Rock star turned film star Sting was beseiged by autograph hunters when he returned to the North East, to shoot scenes for his film, Stormy Monday, in and around Newcastle's Quayside. 

 

Sting est Stephen Finney. Je ne connaissais pas cet auteur-compositeur-interprète et musicien britannique. Ce genre de musique n’étant pas ma tasse de thé. Il est plus que convainquant comme acteur et son jeu tout en ferme discrétion fait pendant à l’exubérance de Cosmo qui croit, parce qu’il a la municipalité dans la poche, que l’affaire est dans la sienne.

 

Temps forts

 

Quand les tueurs à gages de Cosmo venu faire signer Finney de force et qu’ils se trouvent à leur tour confronter aux hommes de mains du patron de la boîte de jazz

 

La mine de Kate quand elle raye, petite chipie l’air entendue, la carrosserie d’une Rolls appartenant à Cosmos




 

Pax

 

Prochainement « Quand j’étais chanteur »

 

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22 juin 2021 2 22 /06 /juin /2021 06:00

MELON CHARENTAIS AUX FLEURS DE SUREAU,

Crème aux fleurs de sureau, melon frais mariné et glace à la vanille de Madagascar.

N’est pas Coluche qui veut… même si l’épisode Coluche ne fut pas très glorieux…

 

Comment sommes-nous descendus aussi bas ?

 

Dans « La tentation du clown », la journaliste Laetitia Krupa explore l’hypothèse d’un candidat hors système à la présidentielle 2022.

 

Mirage ou cas de figure plausible ?

 

Hanouna, Zemmour, Onfray, Raoult…

 

Poussons encore plus bas dans la fange : Bigard, Lalanne…

 

Onfray, l’idole des retraités de l’Educnat, le naufragé de la philo, sans rire, proclame que le peuple le réclame sous ses, « présentez-vous, présentez-vous… » mais que bien sûr qu’il n’y ira pas…

 

L’idéologue d’extrême droite Eric Zemmour, à Paris, le 22 avril 2021.

L’idéologue d’extrême droite Eric Zemmour, à Paris, le 22 avril 2021. 

 

Zemmour, le possible candidat à la présidentielle de 2022 qui inquiète le RN ICI 

 

Le polémiste du « Figaro », qui attire chaque jour près de 1 million de téléspectateurs sur C.News, laisse monter la rumeur d’une participation à l’élection présidentielle et ne décourage en rien ses fidèles.

 

 

Je ne vous ferai pas l’injure de vous dire ce que signifie avoir le melon mais je vais en profiter pour vous parler du melon tout rond qui reste l’un des chouchous des français.

 

 

Le melon ne tourne plus en rond ICI

 

Le melon, madeleine de Proust des estivants, a le parfum des vacances. C’est le complice rafraîchissant des pique-niques familiaux, du régime qu’on se promet de faire durer tout l’été. Et selon une étude commandée par l’Association interprofessionnelle melon, il reste l’un des chouchous des Français. « C’est un produit qui se maintient, il s’en achète toujours environ 8 kg par ménage et par an, précise Marion Mispouillé, animatrice de l’association. En revanche, il est très sensible à la météo. On en produit et on en mange moins lorsqu’il fait mauvais, comme en 2020. »

 

« C’est 90 % d’eau »

 

C’est entre le littoral charentais et le Centre-Val de Loire que se cultivent environ un tiers des 250 000 tonnes de melons produits en France chaque année, le reste poussant dans le Sud, entre l’Aquitaine et la région PACA.

 

« Ici, les melons sont dans tous les potagers, précise Antoine Bertrand. On les accompagne traditionnellement de fleur de sel. Moi, je le taille en cubes que je propose en entrée avec du pineau des Charentes, servi à part dans un verre à shooter afin de ne pas noyer la chair. J’ajoute simplement du pain et du beurre salé pour contrebalancer sa puissance sucrée. Si la saison est belle, je pourrai en proposer jusqu’à fin septembre. »

 

Les grandes civilisations, égyptienne, grecque, romaine, l’ont toutes cultivé. En France, il était réservé, jusqu’au XVIIIe siècle, aux rois et aux grands seigneurs. Mais pendant longtemps, il était assaisonné avec du vinaigre et du poivre ! Cyril Lignac, dans l’une de ses salades, reprend ce mariage aromatique en l’associant à du vinaigre de Xérès, du sel et du poivre.

 

« Quand on travaille le melon, il y a quelques précautions à prendre, c’est vrai, remarque-t-il. Par exemple, quand on le passe sur la planche à découper, il faut bien qu’elle soit propre, car le melon absorberait le parfum de ce qui y a été travaillé. Mais, à partir de là, on peut vraiment s’amuser : ajouter des épices, des poissons légèrement saucés, de l’huile d’olive pure et du poivre torréfié… C’est un produit qu’on croit connaître, mais dont on commence tout juste à évaluer le potentiel ! »

 

Odeur ou pédoncule : comment choisir son melon ?

 

Attention, le sujet divise !

 

« Il faut soupeser les melons et choisir le plus lourd, le plus dense : ce sera le plus chargé en sucre », conseille le chef Adrien Brunet. Son confrère Antoine Bertrand reconnaît pour sa part les choisir à l’odeur – les melons charentais dégagent un parfum typique, d’autant plus fort qu’il est mûr – et vérifie « qu’ils ont le cul craquelé, fendu ». « Le sentir, le peser, c’est du pipeau ! », tranche de son côté Cédric Fargier, producteur des melons des Lonnes sur une quarantaine d’hectares, en Provence, qui fournit le chef Edouard Beaufils. Il n’y a finalement que sur un point que tous les professionnels se retrouvent : le pédoncule, la « queue », doit commencer à se décoller du melon. Il faut aussi garder en tête quelques éléments factuels pour faire son choix. Les premiers melons cultivés sous serre ou en provenance du sud-est arrivent mi-mai sur les étals. Mais la saison pour les melons de pleine terre, les plus goûtus, est juillet-août. Enfin, pour le conserver, emballez-le dans un film plastique et rangez-le dans le bac à légumes du réfrigérateur, mais pas plus d’une semaine. Et si vous voulez mettre de l’été dans votre cuisine d’hiver, vous pouvez conserver des billes de melon dans des sachets hermétiques au congélateur.

 

 

 

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