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11 août 2021 3 11 /08 /août /2021 06:00

Les nouvelles règles de l'espionnage | Le Devoir

 

C’est une histoire inspirée de l’Histoire :

 

Francis Gary Powers

 

En 1962, les Soviétiques proposent un marché aux Américains : Rudolf Abel, considéré comme un héros en Union soviétique - son visage sera plus tard immortalisé sur des timbres en Russie - pourrait être échangé contre Francis Gary Powers. C'est le même James B. Donovan qui va mener les négociations avec les Soviétiques, aux côtés de l'avocat de la CIA, Milan C. Miskovsky. Pour libérer Abel, il faut aussi l'intervention du président John Fitzgerald Kennedy, qui commue la peine de prison infligée à l'espion.

 

William Fisher (espion) — Wikipédia

 

Le pont aux espions

 

Potsdam le pont des espions - Photo de Visites Guidees Jean-Erick Guitard,  Berlin - Tripadvisor

 

L'échange se déroulera sur le pont de Glienicke, surnommé le "pont aux espions", reliant Berlin Ouest à l'Allemagne de l'Est. Le 10 février 1962, Rudolf Abel est "troqué" contre Francis Gary Powers et un étudiant américain, Frederic Pryor, emprisonné en Allemagne de l'Est depuis août 1961.

 

Aujourd’hui c’est « Le pont des espions » (2015)

 

Achat Le Pont des Espions en DVD - AlloCiné

 

Pourquoi ce film

 

Parce que c’est un excellent film classé assez haut dans les justifications alambiquées des films préférés de Ciné papy et que cela devrait suffire. Mais aussi parce que ce film illustre assez bien la chronique du Taulier du 18 juin 2021.

 

Et puis, il y a Tom Hanks qui fait plus que son petit bonhomme de chemin au firmament des stars, et cela en toute discrétion.

 

Le sujet

 

C’est un « biopic » c’est à dire un film illustrant la vie ou un moment de la vie d’un individu.

 

Il s’agit du tournant de carrière de l’avocat d’affaire James B.Donovan que son sens profond de la justice amène à préférer les êtres humains plus que les honoraires aussi pharamineux que juteux des grands cabinets d’avocats américains. Du temps ou le monde était plus simple et ou Cinépapy, essayait de s’adapter, on disait film d’espionnage

 

Quelle est l’histoire ?

 

Rudolph Abel, espion soviétique, vient d’être découvert et arrêté par le FBI. Il doit passer en jugement et sa condamnation à mort ne fait pas de doute. Il doit cependant avoir un procès apparemment équitable. C’est Donovan qui s’y colle.

 

Commence alors les embêtements. Campagne de presse déchainée contre ce « communiste » cet «  anti américain ». Les violences s’amplifient, avec menace de mort pour lui et sa famille, attaque armée de sa résidence. Donovan fait face.

 

La défense d’Abel est radicale. Donovan refuse catégoriquement de livrer à la CIA le contenu de ses entretiens avec son client.

 

Comme de bien entendu Abel est condamné à mort. Subtilement Donovan obtient, par ses démarches, que la sanction soit commuée en prison à vie avec un argument suprême. Il s’agit de garder une poire pour la soif, car soyez assuré, un des nôtres ne tardera pas à être découvert.

 

Avec l’affaire de l’avion espion U-2 de la CIA, le pilote Gary Powers dont l’avion a été abattu est fait prisonnier. Donovan sur instruction de la CIA part pour Berlin en vue de voir ce qui peut être fait en matière d’échange. Lorsqu’il arrive sur place les soviétiques et la RDA sont en train d'ériger le mur. À cette occasion, un étudiant américain, au mauvais endroit au mauvais moment, est arrêté en Allemagne de l'Est.

 

Donovan, à l'ambassade d'URSS, le KGB lui présente le procureur général de la RDA lequel lui indique être disposé à échanger Prior contre Abel. La RDA est à la recherche d’une reconnaissance internationale. Il espère ainsi, dans les faits, obtenir cette reconnaissance de l'existence de la RDA parmi les nations.

 

La CIA, n'a rien à faire de Prior, et insiste pour que Donovan se consacre uniquement à l'échange Abel contre Powers. Donovan s’entête et obtient, avec le concours plein d’humanité d’ Abel l’échange de deux contre un sans que la RDA y gagne quoi que ce soit

A son retour aux États Unis l’avocat est reconnu officiellement comme l’agent organisateur de cet échange. Il est alors, fêté comme tel.

 

Réalisation

 

C’est Steven Spielberg qui s’y colle. On ne présente plus ce réalisateur de grand talent comme le montre la liste de ses succès. C’est avant tout un faiseur de film à la recette éprouvée mais sans la moindre parcelle de génie. Il maîtrise à fond les effets spéciaux. C'est un excellent artisan mais sans plus. Au contraire, avec Spielberg, disparaît le cinéma d'auteur au profit du cinéma de studios et/ou producteurs. Il est « le Roi » du divertissement mot qui traduit mal le concept américain de « l’Entertainment » Il est reconnu comme tel par la profession. II sait apprécier ce qui va plaire au public. Par les mêmes « professionnels de la profession » comme rigolait  Godard, Steven Spielberg « est régulièrement cité comme le meilleur représentant de l'industrie cinématographique hollywoodienne dont il a promu, sur le plan mondial, l'efficacité technique, la science du grand spectacle et le pouvoir illusionniste. » selon Wikipédia

 

Ses « produits » sont prémâchés, prêt à consommer. Une fois visionné et dehors, seule se pose la question de savoir comment c’est fait. On ne rêve quasiment pas à ce qui a été montré. Chapeau pour les dinosaures de jurassique Park mais il me semble que l’utilisation des Varans de Komodo dans Le « Voyage au centre de la Terre » (1959) avec James Mason prête plus à la rêverie. Dans le même ordre d’idée, me plait plus les scènes du Berlin et du Check P

 

Avec les effets spéciaux spielbergien on est loin de Marcel Pagnol qui trouvant ses équipes bloquées leur administra une leçon de simplicité. On avait besoin d’un « ciel étoilé » et les idées les plus saugrenues fusaient sans convaincre personne. Derrière une grande toile tendue Pagnol fit installer un projecteur et avec un poinçon commença à percer la toile de trous de différentes tailles. Et voilà dit-il et c’est ce « ciel étoilé » qui fut utilisé.

 

Spielberg a enterré les films d’auteurs. Ciné papy y reviendra, c’est sûr. Mais l’enterrement n’est pas total ni définitif comme le montre, tous les jours encore, des « petits films » au succès plus que d’estime et, on l’aura compris qui ont ma préférence

 

 

Qui fait quoi

 

Tom Hanks :

 

Le Pont des Espions: un extrait inédit du nouveau Spielberg

 

Il est James B. Donovan. Là encore on ne présente plus cet immense acteur prolifique, profondément humain avec une carrière jonchée de succès. Il est deux fois oscarisé et il reçut nombreuses fois d’autres récompenses. Il est, entre autre, l’acteur fétiche de Spielberg et n’en perd pas son âme pour autant.

 

Mark Rylance :

 

Le pont des espions : la véritable histoire qui a inspir�... - Télé Star

 

Il est Rudolf Abel. Je ne connais pas cet acteur mais il est sacrément convaincant dans son interprétation. Quand je pense au film je ne peux dissocier Hanks de Rylance. Il y a d’autres acteurs inconnus de Ciné papy dans ce film. Par exemple celui qui tient le rôle de l’agent brouillon de la CIA, totalement dépassé par ce qui se passe et qui n’a qu’une hâte c’est d’en finir. Le rôle est marquant, l’acteur moins, désolé pour lui.

 

Temps forts et remarques

 

Les dialogues pleins de complicité entre Donovan et Abel ponctué de « Moujiks »

 

Les interrogations récurrentes d’Abel en guise de réponses à Donovan : «  Pourquoi, ce serait mieux ? »

 

La solidarité que montre Abel qui, à quelques minutes d’être échangé, à l’égard des exigences de Donovan qui, au grand dam de la Cia, ne procédera à l’échange qu’après la certitude que le jeune otage occidental de la RDA soit également à nouveau à Berlin Ouest

 

Le « minuscule » Abel par rapport à Powers caricature du jeune, sain et fort Américain blanc, gendre rêvé pour toutes « bonnes » mère américaine. Alors Monsieur Spielberg on distille sa propagande ?

 

 

Pax

 

Prochainement « Le Roi de Cœur »

 

 

Le livre qui a inspiré Le Pont des espions | historia.fr

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10 août 2021 2 10 /08 /août /2021 06:00

Noirmoutier : le pays de la Bonnotte ... - Cuisiner... tout Simplement, Le  Blog de cuisine de Nathalie

« J’ai mis cinq heures de Paris.

 

-         Moi une heure et quart de Nantes.

 

-         Tu as pris le pont ou tu as goisé ?

 

-         Le pont, à cause de la marée, et puis il y avait du monde à Bouin alors j’ai bifurqué par St Gervais. Là j’ai pris Saint-Urbain et j’ai filé vers la Barre-de-Monts et enfin l’Océan.

 

-         Je ne sais pas si c’est mieux, mais peu importe, nous sommes là.

 

-         Oui nous y sommes, sur notre chère île de Noirmoutier. »

 

Frédérique Decré, Delphine Boju et Agathe Stefani Goûts du Gois les éditions de l’épure ICI 

 

Goûts du Gois

 

8 mai 2009

Les bonnes adresses de l’Amicale du Bien Vivre : Goûts du Gois et la Bonnotte du 5 mai… ICI 

 

Create your own 'Bonnotte' and charge the Potato Price you want | PotatoPro

 

21 mai 2009

Mesclun de l’Océan aux Bonnottes de Noirmoutier confites et le vin qui va avec… ICI

 

18 juillet 2007

Noirmoutier ICI 

 

Gratin-004.JPG

25 août 2013

Noirmoutier n’est plus une île mais il lui reste son Gois, son mimosa et elle peut toujours faire son cinéma… depuis César et Rosalie ICI 

 

La Bonnotte, la pomme de terre de luxe de Noirmoutier

 

 

LA VENDEE DANS NOS ASSIETTES (1/8) Tout l'été, Les Echos vous emmènent à la découverte des produits locaux vendéens. Premier volet de la série : la pomme de terre Bonnotte, qui a échappé de justesse à la disparition, grâce à des agriculteurs, aidés de l'Inrae et de Monoprix. Elle est aujourd'hui un symbole de l'île de Noirmoutier.

Par Olivia BASSI

Publié le 3 août 2021

 

 

Elle a bien failli disparaître de nos assiettes. Aujourd'hui, la Bonnotte, une pomme de terre ronde, à la peau très fine et au goût iodé, cultivée sur l'île de Noirmoutier, s'exporte jusqu'au Japon ou à Dubaï. Le tubercule n'a dû son salut qu'à la détermination, à la fin des années 1980, d'une coopérative de producteurs, soutenus par l' Inrae et Monoprix. Ensemble, ils décident de sauver cette variété fragile, qui ne peut être plantée et ramassée qu'à la main, rendant la mécanisation de sa culture impossible.

 

La pomme de terre la plus chère du monde ?

 

Sa production reste d'ailleurs limitée à 100 tonnes, qu'il faut vendre vite, la primeur, récoltée entre le 8 et le 20 mai, ne se conservant qu'entre trois et six jours. Pas étonnant dès lors qu'elle a été déclarée pomme de terre la plus chère au monde lors d'une vente à Drouot !

 

A Noirmoutier, la production de pommes de terre ne se limite pas à la Bonnotte. Avec son microclimat, sa terre sablonneuse, nourrie de goémon et naturellement salée par les embruns, l'île offre des conditions idéales - il y gèle rarement - pour obtenir des pommes de terre hâtives et primeur. Récoltées tous les jours, sept variétés se succèdent sur l'île, du 15 mars au 15 juillet : Sirtéma, Lady Christ'l, Zen, Bonnotte, Laurette, Anna lisa, Iodea.

 

Marins patates

 

« La pomme de terre est une tradition à Noirmoutier depuis le XIXe siècle. Aliment complet pour les familles, elle était produite jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale par des « marins patates ». Des Noirmoutrins à la fois pêcheurs, sauniers, éleveurs et agriculteurs selon la saison », explique Nicolas Paille, directeur de la coopérative agricole de Noirmoutier.

 

En 1945, pour s'affranchir de l'intermédiaire des courtiers agricoles, 350 de ces « marins patates » se regroupent en coopérative pour conditionner et vendre en commun leur production. Mais aussi se défendre face à la pomme de terre bretonne, préférée car moins coûteuse, par la grande distribution. Pour faire face, les producteurs décident de se faire connaître et d'investir, à la fin des années 1980, 5 % de leur chiffre d'affaires dans de grandes campagnes de pub. Leur combat paie. La pomme de terre primeur de Noirmoutier est finalement reconnue par un arrêté réglementaire et, en 1996, fait son grand retour sur les étals.

 

Label Rouge et IGP

 

De quoi encourager toute la filière locale, qui poursuit sa montée en gamme et obtient, en 2018, un label rouge obtenu pour quatre des sept variétés, et deux ans plus tard, la précieuse Indication Géographique Protégée (IGP). Sous l'impulsion du cahier des charges de l'IGP, les producteurs sont aujourd'hui engagés dans une démarche d'agriculture durable et zéro pesticide pour une partie de la production. « Limités en termes de périmètre par l'insularité et l'IGP, nous avons trouvé un équilibre économique. Sur 12 tonnes produites, un tiers de la production est réservé aux restaurateurs, aux maraîchers et aux grossistes en fruits et légumes et les deux-tiers vont en grande distribution ». En saison, la coopérative emploie 80 personnes pour le conditionnement et la vente des pommes de terre et 150 en comptant les renforts chez les producteurs.

 

Olivia Bassi

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9 août 2021 1 09 /08 /août /2021 06:00

cailles

Alors que je souhaitais aller dîner à la Chambre Noire où officie le révérend père Jancou ICI le ciel de Paris prit un ton d’anthracite, tonna, demi-tour immédiat sur mon fier destrier noir, le déluge, une bordée de grêlons s’abattit sur la cohorte des débiles antivac.

 

 

Replié sur mes terres, vautré sur mon canapé, je m’emparai de la télécommande de mon écran noir, le tripotai, pianotais, tombais sur l’annonce du Festin de Babette, faute de la tortore du bistrotier suisse Jancou je décidai de me replier sur  le cinéaste danois Gabriel Axel.

 

Achat Le Festin de Babette en Blu Ray - AlloCiné

 

Dans mon souvenir, Stéphane Audran, en Babette Hersant, ex-chef de cuisine du Café anglais de Paris, est stupéfiante, ses Cailles en sarcophage

 

cailles

 

En 1871, une Française chassée par la Commune a trouvé refuge au Danemark, dans un village très pieux. Chaque année, elle achète un billet de loterie. Après quinze ans, elle remporte le gros lot de 10 000 francs et, alors qu’elle s’apprête à quitter la famille qui l’a accueillie, plutôt que d’améliorer son sort, elle consacre tout son argent pour reconstituer, en une seule soirée et pour douze couverts, le faste de la grande cuisine parisienne. … Il y aura douze personnes à table, autant que d’apôtres. Et la cuisinière offre avec ce repas la part la plus belle de son histoire : « Prenez, ceci est ma vie », semble dire Babette…

 

La symbolique religieuse rencontre ici celle de la chair fraîche : les mets, diablement sophistiqués, ont le goût de toutes les tentations.

Un incroyable dîner : Le festin de Babette - 7detable.com

Le menu :


Soupe de tortue géante
Blinis Demidoff
Cailles en sarcophage farcies au foie gras et sauce aux truffes
Salade d'endives aux noix
Fromages
Baba au rhum et fruits confits
Fruits frais (raisins, figues, ananas...)

Les vins :
Amontillado avec la soupe
Veuve Clicquot 1860 avec les blinis
Clos de Vougeot 1845 avec cailles et fromages
Eau avec les fruits
Café et Fine champagne

 

Le festin de Babette de Gabriel Axel | argoul

« Le Festin de Babette », sur Ciné+ Classic : un film pour l’œil et l’oreille ICI 

 

 Le Festin de Babette (1987), de Gabriel Axel, d’après le conte de Karen Blixen, demeure glaçant et poignant dans sa peinture du refus du désir et du plaisir dont témoigne une petite communauté religieuse ultra rigoriste, réunie dans un hameau sinistre de la côte déserte du Danemark.

 

La pudibonderie de ses membres va être secouée par le défi magnifique, et purement français, que leur lance Babette Hersant (Stéphane Audran, stupéfiante), une chef de cuisine parisienne réfugiée : afin de remercier les deux sœurs qui l’ont accueillie et de célébrer l’anniversaire de la mort d’un pasteur révéré par tout le hameau, elle cuisine un somptueux dîner français dans les règles.

 

Les blinis Demidoff du Festin de Babette - La kitchenette de Miss TâmLa  kitchenette de Miss Tâm

 

Les villageois, qui se nourrissent de soupe à la bière et de poisson séché, voient, terrifiés, se profiler les dangers de la tentation. La langue est faite pour parler, pas pour jouir, dit en substance un membre de cette austère congrégation, ébaubie devant les cargaisons de victuailles, de vaisselle raffinée et de grands crus arrivés de Paris par bateau.

 

THE END

 

 

Alors je me dis je vais faire concurrence à Ciné Papy puisque celui-ci boude mes agapes parisiennes aussi bien chez Giovanni Passerini ICI qu’à la TABLE de Bruno Verjus, ICI et ICI et  en vous offrant ce Festin de Babette. Certes, ce sera avec moi le service minimum, ce n’est pas écrit ici, comme La Poste, c’est Ciné Papy.

 

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8 août 2021 7 08 /08 /août /2021 06:00

La Dalmatie, 3 régions en une : un condensé de la CroatieLa Dalmatie, Croatie - Vakance Travel

*secret des délibérations

 

* opinion  partagée par Irène Frain membre du jury

 

J’achète toujours le bouquin du lauréat du Prix « Le Point » du Polar européen, c’est de la bonne came.

 

Cette année, plus encore, bonne pioche.

 

 

 

 

Le cold case, en matière de polar, c'est toujours un peu la même rengaine. Une découverte fortuite, une rencontre hasardeuse et un enquêteur qui, des décennies après un crime, se métamorphose en justicier. Il ouvre des archives poussiéreuses, remonte des généalogies plus torses qu'un chêne pluriséculaire et ne lâchera pas le morceau avant d'avoir coffré celui qui a fait le coup. Avec L'Eau rouge, Jurica Pavicic a choisi d'exploser les codes du genre et il a si bien réussi que, séance tenante, c'est son passé à lui qu'on a envie de fouiller.

 

La suite ICI 

 

Jurica Pavicic, Prix << Le Point >> du Polar europeen

L'Eau rouge, un polar croate de Jurica Pavičić: une quête dévorante sur fond de Yougoslavie déchiré

Le 11 mars 2021 par  Karen Lajon

Jurica Pavičić - La Croatie diverse

 

Septembre 1989. L'année de tous les bouleversements : le dernier automne communiste croate. Le mur de Berlin tombera le 9 novembre et l'équilibre des forces au plan international en sera à jamais modifié. Dans la famille Vela, l'onde de choc n'est pas encore arrivée jusque-là. La vie coule, heureuse, faîte de milles petites habitudes. Le port, le poisson saboté à la cuisson par Jakob mais que Vesna regarde avec un amour apaisé. "Puisque ça lui fait plaisir." Silva a 17 ans, c'est la pin-up indomptable de Misto, un bled sur la Côte dalmate. Elle est la soeur jumelle de Mate, un garçon un peu sans relief pas comme elle, la fille de tous les espoirs, de toutes les audaces.

 

 

Une tragédie familiale

 

Silva est à la fois partout et nulle part dans le roman de Pavicic puisque dès le départ, elle disparaît. C'est le début d'une tragédie familiale qui va courir sur trois générations. Le flic Gorki Sain, la trentaine, venu tout spécialement de la grande ville Split, va s'occuper de ce qui sera dans un premier temps, une histoire de fugue, avant de devenir "la" grande affaire de tous les protagonistes. On est dans la Yougoslavie de Tito, les canons n'ont pas encore pulvérisé la nation communiste rétive au grand frère russe moscovite.

 

La suite ICI 

 

Jurica Pavicic mêle admirablement bien ce drame familial et intime, aux bouleversements d’un pays qui connaitra les turpitudes de l’Histoire, et ses conséquences.

 

De la chute du communisme, à la guerre, en passant par crise économique et un libéralisme à tout crin qui ne manquera pas d’altérer les liens sociaux de cette petite communauté villageoise, l’auteur nous offre une fresque remarquable qui court sur près de trois décennies.

 

C’est beau, c’est triste, c’est poignant, c’est une magnifique littérature que les éditions Agullo nous ramènent de Croatie

Josip Broz Tito image éditorial. Image du yugoslavia - 106735235

La Croatie face à son passé fasciste - La LibertéStream OUSTACHIS by Andreane Detienne | Listen online for free on SoundCloud

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7 août 2021 6 07 /08 /août /2021 06:00

File:Le Cochon Prodigue 1919.jpg - Wikimedia Commons

La citation est à la littérature ce que la rondelle est au saucisson. dixit  M. Brûlé.

Comme je ne suis pas à une contradiction près je vous offre un chapelet de citations sur le saucisson...

 

 

Bérurier, ex-interne des hôpitaux de Paris ? Ça vous la coupe, hein ? Et pourtant vous allez voir que le Gros sait aussi bien manier le stéthoscope que le saucisson à l'ail. 

La chenille devient papillon, le cochon devient saucisson, c&#39;est une grande  loi de la nature.

« Je n'avais pas eu le temps de prendre mon petit déjeuner. J'aurais préféré qu'elles me montrent du saucisson ou du lard au lieu de leurs attributs. Dieu merci, les homosexuels n'ont pas eu l'idée de faire pareil. »

Vladimir Poutine

Citation Paul Claudel seul : Avec un saucisson à l&#39;ail, on se sent moins  seul....

11 février 2011

Réhabilitons le saucisson à l’ail et marions-le avec un vin ! ICI

 

 saucissonail.jpg

J&#39;apprécie plus le pain, le pâté, le saucisson, que les limitations de  vitesse.

C’est mon amie Alessandra Pierini qui m’a sur Face de Bouc donné l’idée de mettre le saucisson à l’honneur

 

« C’est une idée reçue qu’en Italie on coupe toute la charcuterie très fine. Surtout des charcuteries tendres comme la soppressa, il salame, la finocchiona, la ruffiana, la porchetta se coupent au couteau et avec une certaine épaisseur pour pouvoir apprécier d’avantage le travail artisanal et faire en sorte que la mâche contribue à sublimer le goût de chaque pièce.

 

Derrière la découpe très fine, se cachent parfois des produits de basse qualité: trop de sel, affinages médiocres, matières premières banales… quand c’est tranché très très fin, tout parait bon, même le mauvais.

 

Certains paysans/producteurs disent même que un saucisson est bien coupé quand ses tranches tiennent début toutes seules … sans en arriver là mais ça fait réfléchir.

 

La première règle fondamentale c’est que la coupe doit respecter la structure du produit et aider sa dégustation optimale. »

 

 

Il existe une multitude de variétés de saucissons. Les procédés de fabrication mais également les viandes et les épices utilisées, diffèrent selon les traditions et les régions.

 

Une origine confuse

 

Beef and Pork in the Middle Ages - Medievalists.net

 

Certains affirment que le saucisson est une invention gréco-romaine, d’autres pensent plutôt qu’il aurait été inventé par de fiers gaulois. On avance même que le saucisson serait né de l’invasion de la Gaule par les Romains, passés maîtres dans l’art de la salaison et qui auraient découvert les extraordinaires qualités gustatives de nos cochons. Quoi qu’il en soit, cela s’est passé il y a plus de 2000 ans et le saucisson devint très rapidement une des bases de l’alimentation gauloise.

 

Traditionnellement, le saucisson est composé d’une ou de plusieurs sortes de viandes hachées qui seront salées et agrémentées d’épices avant d’être fourrées dans des boyaux de bœuf ou de porc (on parle d’embossage). Il existe une proportion recherchée de gras et de maigre dans le saucisson : 25% de chair grasse pour 75% de maigre. Enfin, un saucisson peut être sec, c'est-à-dire cru (il aura passé 1 à 3 mois au séchage), ou cuit.

 

Selon les régions, il arrive que l’on mélange des fruits secs, du fromage ou de l’alcool à la viande et qu’elle soit saumurée. Il existe ainsi une multitude de saucissons : aux noix, aux olives, au piment, aux figues...

 

Le saucisson français

 

Plutôt devrait-on dire, les saucissons français ! Car plusieurs régions françaises sont réputées pour leurs saucissons, aussi délicieux les uns que les autres. La différence se fait au niveau du type de viande utilisé, de la salaison et maturation, et bien sûr, des épices et ingrédients utilisés.

 

Greta Garbure

 

Parmi les plus célèbres, on peut citer le Jésus de Lyon, 10 cm de diamètre pour un poids de 500 grammes, offrant une explosion de saveurs en bouche grâce à une sélection de viande et à un affinage de qualité. Toujours à Lyon, on trouve aussi la rosette. La vraie rosette de Lyon se compose d’un hachis de viande de porc aromatisé à l’ail, au poivre et aux épices, le tout embossé dans un boyau spécifique : le fuseau. Elle séchera ensuite 6 mois pour au final proposer une saveur marquée et authentique.

 

Rosette de Lyon Bobosse 1kg - Vente en ligne de rosette | Charcuterie  Bobosse Lyon

 

Le saucisson de Lacaune est un saucisson maigre épicé aux poivres en grain, à l’ail et arrosé de vin rouge. Il a une belle couleur rouge vif. Bien qu’il soit composé d’un hachis de viande maigre, on y incorpore volontiers des lardons entiers coupés en cube.

 

Le saucisson de Lacaune IGP - Originel

 

La Corse est connue pour ses saucissons, notamment de porcs élevés en semi-liberté dans le maquis ou la forêt. La viande est aérée, rincée au vin, assaisonnée, séchée puis fumée au feu de bois. On trouve également des saucissons corses au sanglier.

 

Saucisson Corse fermier Porc Noir - Charcuterie Corse Porcu Nustrale

 

inissons enfin ce rapide tour de France avec le salami de Strasbourg. De petite taille, c’est un saucisson pur porc, fameux pour son arôme fumé et la texture de sa viande très finement haché.

 

Salami

Les saucissons italiens
Les couleurs de l'Italie dans les saucissons ICI
Les saucissons espagnols
Des saucissons aux couleurs rouge et jaune ICI
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6 août 2021 5 06 /08 /août /2021 06:00

 

Dans son livre L’Art de nourrir, Bruno Verjus, dresse son Autoportrait avec ce que fait la main ICI 

 

L'art de nourrir

 

Pour lui l’art de nourrir c’est son ADN, sa vision,  sa vie « Car cuisiner, c’est ne jamais quitter des yeux le vivant. C’est le respecter à chaque étape, à tout instant, dans le choix des produits, l’art des découpes et le respect des équilibres. La cuisson vient les honorer pour célébrer cet art dans chaque bouchée.

 

Ne jamais perdre de vue l’identité des produits. Ne jamais trahir. Car telle est ma devise : aimer et servir. Transmettre, aussi. Pour ne pas confisquer  le plaisir. »

 

Tout naturellement, appliquant le précepte d’un de ses maîtres Alain Chapel « La cuisine, c’est beaucoup plus que des recettes. » Bruno Verjus nous livre « ses recettes qui sont plus que des recettes. »

 

La Cuisine, C'est Beaucoup Plus Que Des Recettes   de Chapel A  Format Relié

 

« Elles naissent de mes frottements incessants aux goûts, aux couleurs et aux senteurs. Plus essentiellement, elles traduisent mes sensations et mes sentiments. »

 

« Au commencement est ma palette. Les couleurs, leur profondeur… Le vert et ses nuances les plus denses m’inspirent. À lui seul, quelle variété, d’une huile de persil frit aux tonalités électriques, à celles printanières, d’une jeune pousse de verveine ! Puis viennent les rouges. L’ombre intense de l’hibiscus ou le rouge vibrant d’une tomate mûre piégeant le soleil. Que dire des rouges plus orangés et mystiques, à l’égal d’un rayon de lumière frappant l’or d’un vitrail ? Ah ! et le rouge cinabre d’un petit rouget farfouilleur ! »

 

« Après la magie des couleurs, la transmutation des cuissons. Elles font chanter le feu. Me Voici à l’écoute… quel sens des modulations ! À beurre chantant, à beurre infusé, à four humide  d’eau de mer, à eau de mer froide ou encore au gros sel gris des  Salines de Millac… Sans oublier le sautoir, la cocotte lutée, la grille ou la braise. Autant de bonheurs pour l’oreille qui orchestre la symphonie du feu. »

 

Après une telle lecture il ne me restait plus qu’à me mettre à table à TABLE  pour voyager au pays au pays du petit rouget farfouilleur et du beurre qui chante.

 

Ce que je fis mercredi, à la grande table d’hôte circulaire qui me permettait de contempler de profil la brigade dans ses œuvres.

 

J’ai confié mon chemin à Bruno Verjus, il côtoya surtout la mer, celle qui cerne notre Ile d’Yeu, du thon rouge, du homard, un petit rouget farfouilleur, du bar de ligne à la Rossini, et puis un peu de terroir : les lentilles rouges, la pintade, la tartelette aux framboises piquetées de groseilles

 

Le reportage en images.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le bandeau du livre de Bruno Verjus, qui indique en sous-titre : itinéraire d’un amateur devenu professionnel, me semble réducteur, cet homme, est et reste un esthète, dont la trajectoire professionnelle est à l’opposé de celle des Intellectuels en chaise longue que pourfendait, en 1974, Georges Suffert, il fait, prend des risques, inventeur de saveurs, exhausteur de goût, il joue, avec bonheur et maestria, met en musique, l’intelligence de sa main. Moi qui ai suivi, depuis l’ouverture de Table, son parcours, il ne cesse de m’étonner, et je me dis dans ma petite Ford d’intérieur : « mais jusqu’où ira-t-il ? » Je ne sais, mais ce que je sais c’est qu’il est, tel un peintre, dans sa période verte et rouge... sans doute la plus aboutie de sa palette.

 

J’ai mangé, je ne suis pas un goûteur, mangé d’abord avec les yeux, mangé avec soin, respect,  attention, intériorisé, bu bien sûr, j’ai saucé, glissé avec douceur dans une satiété paisible, un peu de douceur dans ce monde de brutes.

 

 

 

Service attentionné, souriant et efficace, un sommelier qui sait écouter pour dénicher le bon flacon, une brigade jeune précise, aux gestes sûrs, je me demande toujours comment dans un si petit espace ils se meuvent avec autant de grâce.

 

Enfin, le Pacha, au sens maritime, le commandant d'un navire, Bruno Verjus, à la manœuvre, chef d’orchestre habité, inventeur de saveurs et de couleurs… 

 

MERCI à tous...

Disponible via SIRPA

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5 août 2021 4 05 /08 /août /2021 06:00

SaccageParis : la proprété de Paris attaquée sur les réseaux sociaux -  Sortiraparis.com

Notre maire, Anne Hidalgo, mal élue mais élue tout de même grâce à la béquille de Verts tendance Khmers des beaux quartiers, qui rêve tout haut d’un destin national pour sauver un PS en lambeaux, est attaqué sauvagement  via les réseaux sociaux, sur son flanc droit par une coalition macrono-droitiste,  autour du hashtag du mot-dièse #saccageParis

 

 

Qu’en est-il vraiment ?

 

OPINION: The real 'trashing' of Paris is not cycle lanes and benches, but gentrification

 

Du côté malpropreté, je persiste et je signe, les matelas pourris, les canettes et autres immondices sur les trottoirs n’y sont pas déposés par madame de le maire mais par les habitants, les de passages, ceux qui dorment dans la rue. Le service des encombrants existe, c’est gratuit, il suffit de les appeler, de déposer les objets munis du numéro fournis, dans ce pays on jette son mégot sur le trottoir, ses épluchures par la fenêtre de sa voiture, on fait chier son chien partout, les propriétaires ramassent de plus en plus les crottes, bref, la civilité n’est pas à l’ordre du jour des obsédés de la liberté individuelle, y’aura toujours quelqu’un derrière eux pour nettoyer. Un point faible de la municipalité, la contenance et le nombre des poubelles vertes et jaunes qui débordent, vomissent leur trop plein sur le trottoir, surtout les week-ends. Un point noir : le manque de pissotières, certaines zones, les piliers du métro aérien par exemple, exhalent des fragrances d’urine  

 

 

Du côté végétalisation, les gens de droite, ceux de l’Ouest de Paris n’aiment pas l’herbe, ils sont très rond-up, béton, macadam, faut que ça brille comme le buffet du salon. Tout n’est pas parfait en ce domaine mais dans mon quartier, en haut du boulevard Saint-Jacques, les résidents la pratique avec bonheur, j’ai même vu une dame tailler le gazon avec  des ciseaux, c’est bien entretenu, pas vandalisé, les néo-cultivateurs ont bien du mérite, il leur faut assurer l’arrosage depuis leur immeuble, pas évident avec la copropriété. Les bourgeois exècrent les composteurs, le terre ment pour eux, les vers de terre sont des barbares, les rats des champs… La municipalité peut mieux faire mais ce n’est pas sur ce plan que le bât blesse.

 

 

Autre point de friction, les nouveaux couloirs de pistes cyclables créés à la hâte pour favoriser les déplacements pendant la crise sanitaire. Les blocs de béton les matérialisant sont moches, je n’en disconviens pas mais le plus grave c’est que la militance anti-autos des Verts n’a rien à voir avec notre confort de cycliste, la rue de Rivoli tout vélo, sauf un couloir taxi-bus, en est l’exemple le plus criant, c’est une vaste zone de non-droit où les néo-cyclistes font n’importe quoi, de plus les services techniques de la ville ont réalisé des tracés aberrants qui nous mettent en danger. Il est urgent, en s’inspirant de l’exemple de nos voisins du Nord de repenser l’ensemble du plan de circulation de Paris, de soigner l’esthétique, le beau n’est pas l’ennemi de l’efficacité, boucher les trous, revoir l’ergonomie des ralentisseurs qui sont pour les cyclistes des facteurs de risque, j’en sais quelque chose, faire respecter le  30 km dans les petites rues… Dernier point, sanctionner les infractions au code de la route des cyclistes et des utilisateurs de trottinettes.

 

 

Image

 

 

Enfin, j’ai gardé pour la bonne bouche, le nouveau mobilier urbain, où je suis à 100% derrière #saccageParis, c’est le royaume des artistes de rond-point qui se prennent pour des futurs Damien Hirst, inventivité, créativité, praticité, beauté, ne sont pas à l’ordre du jour. Je ne suis pas de ceux qui souhaitent que Paris s’en tienne qu’à la conservation du passé, la pyramide de Pei au Louvre en est le plus exemple, mais que diable le contemporain n’est pas synonyme de laideur. Là c’est du zéro pointé !

 

 

Et je ne parle pas du krak du côté de Stalingrad !

 

 

Bien évidemment, nos chers voisins britanniques en font des gorges chaudes, ce n’est pas moi qui vais les en blâmer.  

 

Des poubelles à Paris, le 22 septembre 2019. PHOTO /JACQUES DEMARTHON / AFP

  • Un article d’avant les Municipales

 

 

THE GUARDIAN - LONDRES

Publié le 24/09/2019

 

Vu du Royaume-Uni.

 

Paris ville la plus sale d’Europe? Larticle du Guardian

 

L’article du quotidien britannique, qui juge sévèrement “l’anarchie” à Paris, a provoqué de nombreuses réactions, notamment à cause de raccourcis maladroits sur les sans-abri. Concernant la propreté, Anne Hidalgo s’est également défendue, rappelant que chaque citoyen devait aussi “prendre soin de la ville”

 

Les Parisiens qui vivent boulevard Saint-Martin ont découvert que les platanes bordant cet axe est-ouest avaient été tagués. Mais ce n’est pas nouveau. Les portes cochères, les devantures des magasins, les jardinières, les bancs et les lampadaires sont couverts de graffitis depuis des semaines, voire des mois.

 

Le long du boulevard – qui a l’air miteux malgré des travaux de rénovation réalisés en 2013 pour un montant de 22,16 millions d’euros –, jusqu’à la place de la République, les SDF somnolent devant l’entrée des immeubles ou sur des bancs, leurs sacs de couchage rabattus sur la tête. Les trottoirs sont jonchés de trottinettes électriques et de vélos, sans parler des crottes de chiens et des mégots. Un homme marchant vers l’ouest ouvre un paquet de cigarettes neuf et jette par terre le film plastique et le papier aluminium.

 

“Tout n’est qu’anarchie”

 

La Ville Lumière, la capitale de l’amour est devenue une vieille ville crasseuse, ou comme les habitants l’appellent, “Paris poubelle”. Samedi [21 septembre], à l’occasion de la Journée mondiale de la propreté, les Parisiens étaient censés ramasser les déchets qu’eux ou des touristes avaient semés. “Paris est de plus en plus crasseux, c’est vrai partout. La ville a besoin d’une politique agressive pour que les rues deviennent plus propres et plus sûres”, fait valoir Matthew Fraser, professeur de communication à l’American University of Paris, qui a vécu à Paris près de 30 ans.

 

Paris est une ville chaotique, poursuit-il. Rien n’est organisé, tout n’est qu’anarchie urbaine. Je ne pense pas que les Parisiens le remarquent, parce que c’est leur énergie chaotique. Mais vu de l’extérieur, depuis une autre culture, la ville est dans un état déplorable.”

 

Un enjeu pour les municipales 2020

 

Les Parisiens n’aiment rien tant que de râler, et aujourd’hui l’état de leur ville est le sujet de mécontentement numéro un. En mars prochain ils vont voter pour un nouveau maire, et la propreté* sera un enjeu majeur de cette élection, tandis que la ville se prépare à accueillir les Jeux Olympiques de 2024.

 

L’actuelle maire, la socialiste Anne Hidalgo, est donnée favorite, mais six mois sont une longue période en politique. Elle a pour adversaires Benjamin Griveaux, ancien porte-parole de La République en marche, le parti centriste d’Emmanuel Macron, et le mathématicien primé Cédric Villani, député LREM qui a lancé sa campagne.

 

Un problème grandissant

 

Également présidente du réseau mondial de villes C40 [visant à mettre en œuvre les accords de Paris sur le climat], Hidalgo est très appréciée par de nombreux Parisiens — en particulier ceux qui n’ont pas de voiture — pour ses grands projets visant à décourager l’utilisation de l’automobile et à réduire la circulation. Pour ce faire, elle piétonnise de nombreux quartiers et creuse les rues pour créer des voies cyclables. Mais même ses partisans reconnaissent que les déchets sont un problème grandissant.

 

La municipalité dépense 550 millions d’euros par an pour se débarrasser des quelque 16 tonnes de crottes produites par les 200000 chiens parisiens, ainsi que des 350 tonnes de mégots, et aussi pour vider les 30000 corbeilles de rue. Pourtant, Paris poubelle* n’a pas usurpé son surnom. En 2016, des voyagistes japonais, épaulés par Japan Airlines, se sont montrés si inquiets de voir leurs compatriotes déserter Paris qu’ils ont passé plusieurs week-ends dans les jardins du Trocadéro à ramasser mégots, canettes de bières et autres détritus.

 

“Nous avons besoin de propositions pour mettre fin à ce cercle vicieux”

 

Ruth Grosrichard, professeure de langue et de civilisation arabes [à Sciences Po Paris], vit au nord du boulevard Saint-Martin, dans le Xe arrondissement, près de la vétuste gare du Nord, terminus de l’Eurostar.

 

Ce quartier est l’une des zones à la population la plus dense d’une ville déjà très peuplée. Avec 21067 habitants au kilomètre carré, Paris est la ville d’Europe à la plus forte densité de population. Pour une taille comparable, Manchester compte 4442 habitants au kilomètre carré. Aux problèmes de cet arrondissement vient s’ajouter l’afflux de migrants, qui faute de logements y ont installé des campements.

 

Mme Grosrichard milite au sein de deux collectifs citoyens [Riverains Lariboisière Gare du Nord et Réseau 10-18]. Elle affirme que depuis des années les autorités ont déplacé les problèmes de la ville – trafic de drogue, camps de migrants, SDF – depuis les arrondissements chics vers les quartiers plus modestes du nord-est, créant une ligne de fracture qui passe par la Seine.

 

Je prends le métro depuis l’arrondissement du nord où j’habite pour me rendre dans le VIIe arrondissement où je travaille, et ce sont comme deux pays différents, explique-t-elle. Il y a beaucoup d’incivilités, et le problème est que les dégradations attirent encore plus de dégradations, la saleté plus de saleté. Nous avons besoin de propositions pour mettre fin à ce cercle vicieux.”

 

Une “brigade des incivilités”

 

La ville a mis en place une “brigade des incivilités” composée d’agents en uniforme habilités à infliger des amendes aux gens qui abandonnent des trottinettes électriques ou des vélos sur les trottoirs (ou qui roulent dessus), qui jettent des ordures ou qui ne ramassent pas les crottes de leurs chiens. Mais les quelques personnes qu’on interroge sur le boulevard Saint-Martin n’ont jamais croisé de tels agents.

 

Je n’ai jamais vu la brigade des incivilités dans notre quartier, pas une seule fois, s’indigne-t-elle. Nous demandons sans cesse à la ville où sont ces agents, mais je n’en ai jamais vu. La municipalité dépense de millions à nettoyer la ville et celle-ci n’a jamais été aussi sale. Ça ne peut plus continuer comme ça, c’est une évidence.”

 

Et d’ajouter : “J’ai voyagé dans de nombreuses autres villes d’Europe et d’ailleurs, et Paris est incontestablement la plus sale.” Quant à Fraser, il estime qu’il s’agit avant tout d’un problème culturel, accusant les Parisiens de manquer de “responsabilité individuelle”.

 

Les Français ont l’habitude que l’État s’occupe de tout, ils sont déresponsabilisés, souligne-t-il. Essayez donc de ne pas ramasser derrière votre chien à Londres et à New York, vous vous ferez remonter les bretelles par un passant. À Paris, les gens ne réagissent même pas”.

 

* En français dans le texte

Kim Willsher

 

Des poubelles prêtes à être collectées dans une rue parisienne, en novembre 2020. PHOTO RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP

Des poubelles prêtes à être collectées dans une rue parisienne, en novembre 2020. PHOTO RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP

  • Un article d’actualité

 

 

Vu du Royaume-Uni.

 

Le vrai saccage de Paris, c’est l’exode de ses habitants

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La Ville Lumière n’est plus qu’une mégapole malpropre et à l’abandon, livrée aux délinquants, à la saleté et aux vandales (parmi lesquels la mairie elle-même). Tel est en tout cas l’acte d’accusation brandi contre Anne Hidalgo, la maire socialiste de Paris, dans une campagne lancée sur les réseaux sociaux sous le hashtag #saccageParis.

 

Début juillet, adoptant un mode de contestation plus conforme aux traditions parisiennes, des centaines de mécontents ont abandonné leurs écrans pour aller manifester sur le pavé de la capitale.

 

Anne Hidalgo, elle, est sortie de son déni (“C’est une campagne orientée politiquement, tous ces problèmes sont temporaires et liés à la conjoncture du Covid) pour reconnaître des erreurs dans sa gestion. Ou pour être plus précis, elle a envoyé son premier adjoint [chargé de l’urbanisme], Emmanuel Grégoire, faire ce mea culpa à sa place. C’est bien à ça que servent les adjoints, non?

 

Le mobilier urbain supprimé ou restauré

 

Emmanuel Grégoire a ainsi annoncé que les nouveaux éléments de mobilier urbain faisant “l’unanimité contre eux” seraient supprimés. Il y a notamment les sièges “champignons” qui, dans certains quartiers de la capitale, ont poussé… comme des champignons, mais aussi ces bancs dits “mikado”, qui ressemblent à des traverses de chemin de fer qu’on aurait oubliées là.

 

Le marquage temporaire, en jaune vif, des “coronapistes”, ces pistes cyclables provisoires réalisées pour faciliter les déplacements en temps de pandémie, a fini par ressembler à la dentition pourrie de quelque dragon, et il sera lui aussi progressivement supprimé ou remplacé par des aménagements permanents plus élégants. À l’inverse, et à l’image de ces bancs en bois à double assise qui ornent les rues de la capitale depuis cent cinquante ans, d’autres éléments de mobilier plus anciens et chers aux Parisiens seront repeints et remis en état.

 

 

 

 

Simple, élégant, à toute épreuve : le banc Davioud - Bigmammy en ligne

Les bancs Davioud, du nom de leur concepteur, sont devenus l’une des mascottes du mouvement #saccageParis. Une cagnotte en ligne a même été collectée pour “sauver” l’un de ces bancs, qui avait été déboulonné et mis aux enchères.

 

Emmanuel Grégoire a reconnu que la mairie n’avait aucune idée du nombre de bancs Davioud encore en place. Il y en a plusieurs centaines, pour certains dans un triste état.

 

Le pouvoir municipal devrait donc mener un inventaire des bancs. C’est une bonne chose. La mairie serait bien avisée aussi de lancer une grande commande (il faudra bien un convoi entier de péniches) de cette peinture vert sombre qui, d’aussi loin que je me souvienne, a toujours orné le mobilier urbain et les portes des immeubles parisiens.

 

Paris, ville sale

 

À l’ordre du jour également, une grande campagne antigraffiti et des opérations de nettoyage de la voirie plus approfondies et plus fréquentes. Pour Anne Hidalgo, la saleté de certaines rues s’explique par l’épidémie de Covid, qui a réduit les effectifs des agents de voirie.

 

Si le problème est certes bien plus ancien, il ne fait aucun doute que la pandémie a aggravé la situation – ce que les tenants de #saccageParis, souvent issus des classes privilégiées, feraient bien de ne pas oublier.

 

Ceux qui exercent les métiers les plus pénibles à Paris vivent en lointaine banlieue. Ils rejoignent la capitale à bord de bus et de RER bondés, et n’ont jamais cessé de le faire, même au plus fort de la pandémie. Certaines régions, comme le département de Seine-Saint-Denis, ont ainsi payé un lourd tribut en matière de contaminations et de décès ces dix-huit derniers mois.

 

Cependant certains griefs du mouvement (les migrants qui dorment dans la rue, le trafic de drogue à ciel ouvert, les regroupements de toxicomanes, comme les “crackés” de la place Stalingrad et d’ailleurs) ne sont pas du ressort de la municipalité.

 

Ce sont des problèmes réels, mais qui doivent être remis dans leur contexte.

 

La violence comparée à l’international

 

Les agressions avec coups et blessures, souvent liées à la drogue, ont augmenté de 46 % entre 2013 et 2019. Mais ces actes de violence sont pour l’essentiel cantonnés aux quartiers les plus défavorisés du nord et de l’est de Paris. Et à en croire les sondages d’opinion, ils sont encore 65 % de Parisiens à juger leur ville sûre.

 

Comparée à d’autres grandes villes du monde, la capitale française est de fait plutôt sûre. Paris affiche un taux d’homicide de 1,2 pour 100000 habitants : c’est un peu moins que Londres, et beaucoup moins que Chicago, à 18,6 pour 100000.

 

Le mouvement #saccageParis est-il une campagne “politique” orchestrée, comme Hidalgo avait commencé par le dénoncer? Pas totalement. Certains des reproches formulés sont justifiés. Tous les participants à cette contestation ne sont pas d’extrême droite, comme elle l’a un temps laissé entendre.

 

Mais le fait est que la campagne bénéficie du soutien bien hypocrite de figures politiques de droite, et qu’elle fait l’impasse sur les améliorations apportées à Paris par Hidalgo et par son prédécesseur et mentor, Bertrand Delanoë – notamment, à certains égards, en matière de propreté.

 

Certaines des critiques à l’encontre de la maire de Paris dénoncent des mesures volontaires, qui font partie de sa politique : la transformation de la capitale en ville sans voitures ou presque est saluée par de nombreux Parisiens, mais abhorrée par d’autres. Il a été mis fin à cette décision absurde, prise dans les années 1960, d’installer des voies rapides sur les berges de la Seine (un “saccage” de Paris que l’on doit à un gouvernement de droite en des temps où la capitale n’avait pas encore de maire).

 

Griefs légitimes et inepties

 

Ce n’est ainsi pas un hasard si le mouvement contre le prétendu saccage de la ville mélange souvent des griefs légitimes avec des inepties sur la piétonnisation des quais ou la diminution des places de parking.

 

À l’ère Delanoë-Hidalgo, l’air à Paris est plus propre. Les rues de la ville présentent par ailleurs un danger de moins – le vieux problème des chiens parisiens (ou plutôt de certains propriétaires de chiens) appartient pour l’essentiel au passé.

 

Paris a aujourd’hui d’autres problèmes, comme celui que symbolise la réincarnation de la Samaritaine, merveille d’excentricité architecturale, en supermarché de marques de luxe doublé d’un hôtel cinq étoiles. Le centre de Paris perd une grande partie de son âme, en même temps que sa population.

 

Avec la perte de 75000 habitants en dix ans, Paris rapetisse, et même les familles aisées partent pour s’installer en banlieue ou en province, tant les loyers ont flambé. Un dépeuplement particulièrement marqué dans les arrondissements du centre qui, quand je suis arrivé à Paris, en 1978, m’avaient ébloui par la diversité de leur population et leur vie de quartier pittoresque.

 

À mes yeux, plus que dans tout ce qu’a pu faire ou ne pas faire la municipalité en place, c’est là qu’est le plus grand saccage*.

 

Mais Madame Hidalgo, s’il vous plaît, arrachez les dents du dragon, débarrassez-nous des pêle-mêle de traverses de chemin de fer et repeignez ces magnifiques bancs verts : tenez vos promesses.

 

*En français dans le texte.

 

John Lichfield

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4 août 2021 3 04 /08 /août /2021 06:00

Aujourd’hui c’est « Un dimanche comme les autres » (1971) V.O Sunday Bloody Sunday

 

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J’entends déjà les critiques : encore un film anglais ! Ciné papy a déjà expliqué le choix de ses  films. Des acteurs, une atmosphère, des décors, des dialogues, bref tous ces ingrédients qui  vont faire un superbe cocktail mais qui attirera l’œil car l’un de ces ingrédients apparaîtra  comme la tranche de citron entaillée sur le haut du verre ou l’olive au fond du verre d’un  martini dry.

 

Pour moi, les acteurs anglais ont une présence que n’ont pas les acteurs français. Je me suis  laissé dire que cela pourrait tenir, en partie, au régime social des acteurs. En France, il y a le  régime des « intermittents du spectacle » alors qu’en Angleterre, si tu bosses pas, tu ne bouffes  pas. Alors, tu te défonces, tu mouilles ta chemise. Par ailleurs, si on lit la biographie des  acteurs qu’on aime, on apprend, qu’ils ont, presque tous, débuté par le théâtre et en  Angleterre qui dit théâtre, dit Shakespeare. Certes, cinéma et théâtre, ce n’est pas la même  chose. Louis Jouvet disait : « Au théâtre on joue, au cinéma on a joué » Mais, il me semble,  que faire ses classes au théâtre vous donne une assurance, une présence que n’a pas forcément  un acteur de cinéma.

 

Sur scène, il faut se faire voir et se faire entendre, de l’orchestre au poulailler en passant par  les baignoires (toujours en passant ce facétieux Ciné papy ne résiste pas à vous donner cette  définition de mots croisés en huit lettres, de Tristan Bernard : « Vide les baignoires, rempli les  lavabos ». Ceux qui connaissent la solution savent que nous sommes en plein dans le sujet !  Les autres patienteront un petit peu.)

 

Le sujet

 

Depuis Fernand Raynaud on sait qu’en Angleterre jusqu’à il y a quelques années les  dimanches à Londres était long comme un jour sans pain parce que tout était fermé « Sunday  close ! » Cependant la vie continuait, bien sûr, dans l’intimité.

 

Quelle est l’histoire ?

 

Ce pourrait être un vaudeville, Alex, ravissante jeune divorcée, et Daniel, médecin juif new yorkais quinquagénaire, partagent les faveurs de Bob Elkin, jeune artiste londonien bisexuel.  C’est plein de nostalgie et de non-dit. Les deux amants se connaissent de vue mais préfèrent  ne rien dire, par peur de perdre Bob quitte à en souffrir. Et, le cœur serré, chacun voit évoluer  le jeune bohême insouciant. Avec, en toile de fond, la crise économique des années 70, dans un Londres brumeux. Aucun cafard cependant, juste un dimanche comme les autres ce que  chacun d’entre nous a certainement déjà vécu.

 

Réalisation

 

John Schlesinger, un grand méconnu | Cinéma de rien

 

C’est John Schlesinger qui est derrière la caméra. Il s’agit, là encore, d’un cinéaste particulier. Son premier long métrage de fiction, « Un amour pas comme les autres »(1962), est couronné  par l'Ours d'or au Festival de Berlin l'année de sa sortie... Son troisième film, « Darling » (1965), emporte entre autres récompenses trois Oscars.

 

Il est capable de réaliser un film intimiste comme « Un dimanche comme les autres » et  d’afficher dans sa filmographie des succès comme « Macadam cow-boy » (1969) Plaidoyer pour l’homosexualité lui qui affichait cette préférence sexuelle. Ce film, au succès planétaire,  on n’est quand même qu’en 1969, fut couronné de deux Oscars : Meilleurs film et meilleurs  réalisateur. Tout le monde se souviendra également de « Marathon Man » (1976) ou l’on  retrouve Dustin Hoffman déjà présent au générique de « Macadam cow-boy » et surtout Laurence Olivier auquel, tout cinéphile ne manque pas de penser quand il se rend chez le  dentiste en se rappelant son doucereux « C’est sans danger » qu’il prononce avant de torturer  Dustin Hoffmann.

 

Je ne résiste pas au plaisir d’évoquer son téléfilm pour la BBC « An Englishman Abroad » (1983) Il s’agit de l’histoire vraie de ce que l’on appelle « Les Cinq de Cambridge » un groupe  d’espionnage composé essentiellement de cinq anciens étudiants de l’université de  Cambridge. Kim Philby Guy Burgess, Donald Duart Maclean Anthony Blunt Johnson) et John Cairncross. C’est Alan Bates qui joue Guy Burgess. Il est formidable dans la déchéance  qui fut sa récompense pour sa trahison dans son exil « doré » en Union Soviétique ou il songe  avec une nostalgie inconsolable à La Grande Bretagne. Il faut le voir se rapprocher  anonymement d’Anglais de passage et ou de soviétiques pouvant voyager pour se faire  ramener des choses que l’on ne trouve pas à Moscou. Fabuleux ! Ceux qui savent manipuler  le « streaming » interlope ou le « Vod » pourront voir ce téléfilm. Ce n’est que du bonheur.

 

Qui fait quoi

 

Peter Finch : Dr Daniel Hirsh

 

 

J’ai une passion particulière pour cet acteur qui n’a pas chômé plus de cinquante films en  trente-neuf ans de carrière. Sydney Lumet et Robert Aldrich l’ont dirigé. Finch a interprété  quelques-uns de ses meilleurs rôles sous la direction de Jack Clayton représentant du réalisme  cinématographique en Grande Bretagne mais aussi les metteurs en scène malheureux de  « Gatsby le magnifique » (1974 -The Great Gatsby en V.O.) qui fut un échec commercial. Ses faits d’armes :

 

- 1971 : Nommé à l'Oscar du meilleur acteur - Un dimanche comme les autres - 1976 : Oscar du meilleur acteur - Network (à titre posthume)

 

- 1976 : Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique - Network (à titre  posthume).

 

Glenda Jackson : Alex Greville

 

Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste: Un dimanche comme les autres -  Sunday Bloody Sunday, John Schlesinger (1971)

 

Encore une actrice hors du commun. Elle a joué pour de grands metteurs en scène avec des  partenaires de sa trempe. Alan Bates bien sûr, Dirk Bogarde, Vanessa Redgrave, Lauren  Bacall. Dans « Une Anglaise romantique » (1975 - The Romantic Englishwoman en V.O de) Joseph Losey, elle a pour partenaire Michael Caine et Helmut Berger. Pour moi, son  physique, très agréable, dénote sa forte personnalité. Elle reçut deux Oscars. Le premier dans  « Love » (1969) d’après de roman de D.H.Lawrence et le second dans « Une maîtresse dans les bras, une femme sur le dos » (1973 -A Touch of class en V.O.) de Melvin Frank; film pour  lequel elle remporte un deuxième Oscar. N’oublions pas non plus son rôle de l’épouse  nymphomane de Tchaïkovski dans « La symphonie pathétique » (1971 – Music Lovers en  V.O) Deuxième film de Ken Russel

 

Personnalité atypique Glenda Jackson donne l'image d'une femme intelligente, libertaire et  aristocratique, souvent ironique et pince-sans-rire, associant caractère affirmé, froideur et  érotisme troublant nous dit Wikipédia.

 

Ce fut également une redoutable femme politique de 1092 à 2015 .Elle a siégé à la Chambre  des communes pour le compte du Parti travailliste comme députée de Hampstead and Highgate, située dans le district londonien de Camden. Elle n’a pas sa langue dans sa poche.  En 2013 lors de la séance d’hommages à Thatcher à l’occasion de son décès, aucun éloge  funèbre de sa part mais une descente en flamme de la Dame de Fer et de son bilan  catastrophique pour les couches populaires. 

 

Une très grande actrice et une grande dame.

 

J’ai une affection toute particulière pour un film policier tourné avec Walter Matthau. Les  deux, plus pétillant de malice l’un que l’autre donne l’impression que rien n’est sérieux alors  que l’intrigue avance à grand pas. « Jeux d'espions » (1980 – Hopscotch en V.O) Peut être  une future fiche.

 

Murray Head : Bob Elkin

Murray Head - Séquences Live

 

C’est un acteur et musicien anglais qui connut la célébrité en Angleterre et en France entre les années soixante et quatre-vingt-dix. Son rôle dans « Un dimanche comme les autres » a été  marquant car c’était un des tous premiers films à parler ouvertement de la liberté de mœurs et  de l’amour homosexuel masculin dans le cinéma anglais. 

 

Temps forts

 

Quand Daniel Hirsch suit la leçon d’Italien qu’il apprend, à l’aide d’une méthode type  Assimil en vue d’un prochain voyage. Il s’applique mais on sent bien que le cœur n’y est pas car le voyage est envisagé avec Bob Elkin ne se fera vraisemblablement pas. Bob a dit oui par  pure gentillesse.

 

La déception qui suit les relations intimes de chacun avec Bob. A chaque fois cette relation  leur permet d’espérer une avancée aussitôt déçue par ce que Bob a d’autre idée en tête et qu’il  s’éclipse aussitôt.

 

Solution du mot croisé : Entracte.

Pax

 

Prochainement « Le pont des espions»

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3 août 2021 2 03 /08 /août /2021 06:00

Les vignes semi-larges sont expérimentées par le Comité Champagne à Plumecoq depuis une vingtaine d’années ainsi que dans 16 autres parcelles en Champagne.

Journal L'Union abonné - L'Union
Ce que donnent les vignes semi-larges expérimentées par le Comité Champagne

Je suis une canaille, en publiant le point de vue de Burtschy je me doutais bien que j’allais agiter le marigot, mais comme je suis un ignare total j’ai préféré jouer les innocents, jeter le pavé dans la mare pour voir les éclaboussures.

 

Je vous en livre provenant de gens compétents, deux vignerons, l’un bordelais qui a un bon carnet de santé vigneronne, l’un bourguignon dont le savoir-faire a fait ses preuves pour hisser ses vins au firmament, le troisième est un bon buveur qui sait être iconoclaste.

 

Mon grain de sel sur la plaie : le champagne des BRSA, ses vins clairs à partir de hauts rendements, c’est de l’industrie, une histoire psalmodiée depuis toujours, des marques iconiques, du marketing, des buveurs ignares.

 

 Peut être une image de 1 personne et intérieur

 

  • Philippe Betschart Vigneron, à Les Graves de Viaud château Les Graves de Viaud, l'émotion Nature.

Fine organic/biodynamic and Vegan Bordeaux wine.

Grand Vin de Terroir biologique et biodynamiques (Demeter). Vins Vegan, Bordeaux - Côtes de Bourg

 

Fantasme total... il n'y a aucune différence de qualité entre 10000 ou 5000 pour des rendements équivalent et d'un point de vue écologique 10000 est une catastrophe.

Revenons à des vignes hautes et larges avec culture inter rang.

Ce qui est certain c'est qu'à 7000 10000 tu es certain de faire tes 80 hl/ha

 

Les Gouttes de Dieu

  • Un vigneron bourguignon qui connait la chanson

 

 

Son laïus et ses arguments sont très bons, ou l'étaient. Enfin disons qu'on nous l'a servi en boucle depuis 40 ans. Un peu daté disons.

 

Je milite aussi pour un abaissement des densités de plantation. 10 000 pieds par ha relèvent du mythe. La Bourgogne, et en partie seulement, très peu de Bordeaux.... quant aux arguments rationnels qui les accompagnent, ils sont établis à posteriori, pour justifier d'un choix qui n'est que pratico-pratique. Une description plutôt qu'une analyse.

 

En fait, toute l'histoire de la Viticulture, ou rien ne se fait par hasard, c'est bien connu. Voir les terroirs, les climats et leurs limites. Quelque chose qui ressemble à une analyse littéraire,  rien d'autre. Une scientisation.

 

On peut faire de très grands vins à faible densité. Claire doit pouvoir en convaincre beaucoup. On peut faire aussi des merdes à très hautes densité. Mais on associé trop souvent la grâce à la peine. Une forme de morale étriquée qui veut que tout se gagne ds et par  la douleur. En fait, encore une fois, la densité n'est qu'un moyen. Ce qui compte, c'est l'intention.

 

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  • Denis Boireau le lundi 02 août 2021, 09:58 sur Les vignes semi-larges en Champagne : les fossoyeurs de la qualité par Bernard Burtschy…

 

Les vignes larges ont de nombreux avantages en terme de sante de la vigne. Diminuer par deux la densité diminue d'autant, sinon plus, l'effet "camp de concentration" dont souffrent les vignes en monoculture. Elles se portent mieux en faible densite de plantation, et donc ca permet de diminuer les traitements.

 

La question de la qualité, effectivement essentielle pour la survie du modèle économique du Champagne, devrait se concentrer sur la limitation du rendement par pied. La haute densité de plantation est une des solutions pour atteindre ce but, mais surement pas la meilleure d'un point de vue écologique. Par contre du point de vue économique, au prix de l'hectare en Champagne, ça se comprends...

 

9 février 2014

 

 

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2 août 2021 1 02 /08 /août /2021 06:00

 

 

C’est qui Bernard Burtschy ?

 

Biographie

 

Bernard Burtschy est Docteur en Statistique Mathématique et Professeur à Télécom Paris-Tech et à L’Ecole Centrale de Paris depuis plus de 30 ans. A ce titre, il a beaucoup travaillé à la recherche fondamentale du data-mining et du big-data en collaboration avec les plus grandes universités américaines. Il a également aidé nombre de ses élèves à des projets de création d’entreprises liées à ce secteur.

 

Bernard Burtschy est alsacien et sa famille a toujours produit son vin tant rouge que blanc. Il est passionné par les jardins et les cultures potagères. Il a cultivé son premier potager à l’âge de trois ans avec l’aide de son grand-père.

 

Passionné par le vin, il agrémente ses loisirs en suivant les cours de dégustation de l’Académie du Vin à Paris en 1977 puis en devenant rapidement professeur de dégustation et, dès le début des années 1980, collaborateur principal de la Revue du Vin de France, puis de Gault & Millau. A ce titre il rédigera nombre de millésimes des guides éponymes. Il est à l’origine de nombreuses découvertes de producteurs aujourd’hui incontournables mais inconnus à l’époque. Depuis les années 2007, il est le dégustateur et chroniqueur vin du quotidien Le Figaro et du Figaro Magazine. C’est lui qui a créé le site internet l’Avis du Vin, premier site français du vin en termes de trafic. Il est aussi Président de l’Association de la Presse du Vin et membre du conseil d’administration de la Fédération Internationale des Journalistes et Ecrivains du Vin. ICI 

 

Au temps premiers de mon blog où je suivais les « ébats » des grands dégustateurs, je l’ai souvent croisé, c’est un homme courtois, pondéré, qui n’a pas cédé aux sirènes du biseness comme ses illustres confrères, suivez ma plume !

 

Comme je suis un ignare patenté, ce n’est pas moi qui vais gloser sur la densité des plantations en général, et en Champagne en particulier.

 

 

C’est d’actualité : par 34 voix sur 50, le conseil d’administration du Syndicat Général des Vignerons de Champagne (SGV) adopte l’intégration de 4 mesures agro-environnementales dans le cahier des charges de l’AOC Champagne.

 

« C’est une journée importante, se félicite Maxime Toubart, président du SGV. Ce vote net montre que la Champagne avance sur les sujet environnementaux ». Outre les emblématiques et clivantes vignes semi-larges (VSL pour les intimes), d’autres mesures structurantes ont été votées ce matin : la possibilité de densifier la plantation, l’introduction à titre expérimental du cépage Voltis, une variété résistante au mildiou et à l'oïdium*, dans la limite de 5 % des surfaces d’une exploitation, l’obligation de traiter les plants à l’eau chaude et l’interdiction de détruire les couverts hivernaux du 30 novembre au 31 janvier. ICI 

 

Mon seul commentaire, ironique bien sûr, c’est que le tout puissant SGV assis sur ses kg de raisins, vient de se situer au-dessous des autres AOC effervescentes, à mon sens c’est la fin de l’illusion champagne, les BRSA tirent tout le monde vers le bas. L'industrie du champagne, quoi !

 

Les vignes semi-larges vont pouvoir être utilisées par les viticulteurs de Champagne.

 

La parole est à Bernard Burtschy ?

 

La densité de plantation des vignobles de haute qualité en France est de 10 000 pieds à l’hectare, soit pour faire simple avec un écartement entre les pieds de 1 mètre fois un mètre. Par comparaison, la densité moyenne de plantation est de 4000 pieds à l’hectare.

 

Pourquoi une telle densité ? Rappelons que plus la densité est élevée, plus l’épaisseur du feuillage est faible. À partir de trois épaisseurs, une feuille consomme autant pour sa physiologie qu’elle ne produit de sucre, ce qui explique le système à 10 000 pieds. La qualité d’une vigne plantée à 10 000 pieds est donc très nettement supérieure à celle plantée à 5000 pieds. De très nombreuses études le démontrent depuis fort longtemps.

 

Évidemment, il est plus cher de planter et d’entretenir un vignoble à 10 000 pieds qu’à 5000. Le choix de la densité de plantation, un critère essentiel car il influe pendant de très longues années, dépend très largement de l’objectif de production. Pour un grand cru classé de Bordeaux et même pour un cru bourgeois, pour une appellation village en côte de Nuits ou en côte de Beaune et même en côte chalonnaise, la question ne se pose pas. La haute densité s’impose.

 

En Italie, l’appellation d’effervescent Franciacorta est confrontée à la terrible concurrence des effervescents à bas prix de prosecco. Comme sa seule solution est de monter en qualité, tous les producteurs passent leur vignoble de la densité traditionnelle de 4000 pieds à 10 000. Un exemple à méditer, d’autant que Franciacorta s’est déjà donné des objectifs élevés pour son haut de gamme avec pour le Riserva un vieillissement sur lies d’au moins soixante mois.

 

Pendant ce temps, certains producteurs de Champagne pensent que la solution est de baisser la densité de plantation pour baisser leurs coûts de production. Quelle erreur ! Rappelons que la densité de plantation en Champagne est d’environ 8000 pieds à l’hectare et qu’elle est le résultat d’une longue gestation historique et de son ambition d’élaborer un effervescent de haut vol. La haute réputation du champagne dépend très largement de cette haute densité de plantation.

 

Le choix de vignes dites semi-larges avec des densités comprises entre 4000 et 5000 pieds est l’exemple type de la fausse bonne idée, car il faudrait en même temps pour ne pas dégrader la qualité baisser les rendements qui sont, rappelons-le, nettement plus élevés qu’ailleurs et ne sont pas pour rien à l’économie somme toute florissante de la région. Étrangement personne n’en parle.

 

Diviser la densité de plantation par deux sans rien toucher par ailleurs paraît très attractif à court terme pour le coût de production. Pourtant, clairement, ce n’est pas la solution parfaite pour lutter contre le changement climatique, loin de là. Elle n’est pas non plus la réponse pour l’enjeu environnemental de la Champagne qui est le grand défi des années à venir. Et la qualité ? Même s’il paraît que le « raisin est beau », on peut d’ores et déjà prédire que ce sera la fin de l’exception champenoise avec un effervescent très banal.

 

La qualité d’un vin et encore plus d’un effervescent se mesure par son ambition. Renoncer à l’ambition est la mort assurée du champagne et même d’une certaine idée de la France et de son art de vivre.

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