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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 10:30

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L’ami Laurent Bazin sur Twitter pose le doigt où il faut :

@laurentbazin

 

C’est tout de même génial de s’interroger en boucle ce matin sur les «motivations des abstentionnistes», comme s’ils avaient cherché à envoyer un message politique… Alors que le sujet c’est, précisément, leur manque de motivation, non?

 

Tant que la régionalisation ne sera qu’un transfert de compétences : transports, routes, lycées… elle n’apporte rien aux citoyens… elle ne fait qu’ajouter une couche d’élus « inutiles », une strate administrative tout aussi inutile, qui se superpose au millefeuille départemental.

 

Si l’on souhaite vraiment que le pouvoir central omniprésent, via son Président, trouve un contrepoids, le seul moyen efficace est l’érection d’un vrai pouvoir régional fort.

 

Le Parlement ne joue plus, depuis fort longtemps, ce rôle, plus encore depuis la mise en place du quinquennat, les godillots du grand Charles ont fait des petits ; quant au Sénat, soi-disant émanation de la France profonde, vu son mode de désignation, n’est qu’une assemblée de notables repus, sans pouvoir réel, de Gaulle avait raison : à la trappe !

 

En m’abstenant je n’ai fait qu’exprimer mon désintérêt pour cette coquille vide, voter blanc ou nul ne sert à rien presque. Ce faisant je ne mets pas en péril la démocratie représentative, foin de grands mots, aux élus de se remettre en questions, de me proposer, de nous proposer une profonde réforme constitutionnelle qui redonne à nos votes un sens.

 

Mais plus encore mon abstention fut un choix très politique pour la raison suivante : je voulais minorer la nationalisation d’un scrutin local par les prétendants à la présidentielle, tout particulièrement, la fille du borgne, Pécresse et Bertrand pour leur primaire chez LR dont ils ne sont plus adhérents, les Verts…

 

Olivier Babeau

@OlivierBabeau

 

Rappel : avec 68% d’abstention, un candidat qui obtient 30% des suffrages exprimés n’est choisi en réalité que par 8% environ des inscrits. Autrement dit les futurs gagnants ne sont pas le premier choix de 92% des électeurs.

 

La seule bonne nouvelle c’est la quasi-claque du RN, nos insondables sondeurs ont surexposé le RN, reste à finir le boulot en PACA avec un front républicain sans faille.

 

La prime est aux sortants, LR et le PS conforteront leur base locale.

 

Attention à ne pas confondre scrutin régional et présidentiel ! L'avertissement

Richard Werly

@LTwerly

@letemps repris par @courrierinter

Merci et à dimanche prochain

 

Vu de l’étranger. Aux régionales, Macron et Le Pen “défaits” par le retour des partis traditionnels

 

Publié le 21/06/2021 - 06:26

 

 

 

Le premier tour des régionales, dimanche 20 juin, en France a été marqué par une abstention record, un net recul du Rassemblement national et une piètre performance du parti présidentiel, au profit de la droite et de la gauche. Pour la presse étrangère, cette dynamique pourrait rebattre les cartes de la présidentielle de 2022.

 

Un Rassemblement national (RN) “très en deçà de ses espoirs”, un parti présidentiel qui “peine plus que jamais à s’implanter localement” et des partis traditionnels, de la droite à la gauche, qui “résistent” : le premier tour des élections régionales a été marqué dimanche par une série de “grosses surprises”, résume la correspondante du Soir à Paris, Joëlle Meskens.

 

La très forte abstention – estimée entre 66,1 et 68,6 %, un record tous scrutins confondus en France – a avant tout profité aux présidents de région sortants, de droite comme de gauche. Les Républicains ont totalisé 34,4 % des voix et les socialistes 28,7 %, selon les estimations de l’Ifop. Les premiers espèrent pouvoir conserver leurs sept régions et les seconds leurs cinq en France métropolitaine.

 

En revanche, la défaite est “écrasante” pour Emmanuel Macron et sa formation, note Politico. Le parti présidentiel ne totalise que 11,5 % des suffrages selon Ipsos, un score qui confirme la faible implantation locale de LREM. “Il ne fait désormais aucun doute que M. Macron sera confronté à un défi” lors de la présidentielle de 2022, estime la BBC.

 

Dans un discours, qualifié de “morose” par l’agence Bloomberg, Marine Le Pen a de son côté reconnu que ses électeurs ne s’étaient “pas déplacés” et a appelé “à un sursaut” pour le second tour. Au niveau national, le RN, initialement donné en tête dans six régions sur treize par les sondages, n’arrive finalement en tête qu’en Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca). La formation d’extrême droite n’a recueilli que 19,4 % des voix au niveau national, contre 27,7 % en 2015.

 

“Le Pen et Macron ne sont plus seuls au banquet”

 

“La surprise est d’autant plus importante que les spéculations éditoriales et les sondages avaient prédit une explosion de l’extrême droite, et vu la droite et les socialistes passer sous la ligne de flottaison. Mais c’est le contraire qui s’est produit”, remarque Eduardo Febbro, le correspondant à Paris du quotidien argentin Página 12. “Si cette dynamique se maintient ou s’accentue dans les prochains mois, le retour des partis ayant une tradition de gouvernement et de présidence (PS et LR) pourrait saper les fondements de la stratégie macroniste, estime-t-il. Les anciens ennemis sont revenus à la table. Le Pen et Macron ne sont plus seuls au banquet.”

 

Le quotidien espagnol El País voit, lui aussi, dans ces résultats le signe que “la vieille politique refuse de disparaître”. Le scrutin du premier tour remet en cause “le diagnostic de Macron et de Le Pen”, selon lequel “les divisions partisanes qui avaient façonné la politique française depuis l’après-guerre – une alternance entre le centre gauche et le centre droit – n’étaient plus valables”. Dimanche soir, Macron et Le Pen ont été “défaits par le vieux monde”, renchérit Le Soir.

 

Gare aux “conclusions trop hâtives”

 

“L’abstention massive […] empêche” néanmoins de “tirer trop de leçons pour le scrutin présidentiel d’avril-mai 2022”, met en garde le journaliste du Temps Richard Werly, qui se méfie “des conclusions trop hâtives”.

 

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que les deux grands partis traditionnels ont bénéficié à plein de la “prime aux sortants”, qui ont été à la manœuvre lors de la crise sanitaire. Selon le journaliste du Temps, il faut aussi “bien comprendre que le découpage de la France métropolitaine en treize grandes régions administratives n’est pas bien accepté, ce qui a pu amener de nombreux Français à bouder les isoloirs pour bien montrer leur désaccord et leur manque de confiance en cet échelon politique”. Cette abstention massive est le reflet d’une “France politique […] démotivée”, note-il. Pour lui, la principale boussole de ce pays centralisé demeure la présidentielle”.

 

Noémie Taylor-Rosner

 

 

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21 juin 2021 1 21 /06 /juin /2021 06:00

Alessandra Pierini et Sonia Ezgulian, à Lyon le 3 septembre. (Photo Félix Ledru pour Libération)

Le chef italien et chroniqueur culinaire Tommaso Melilli. 

Vous le savez, moins j’en fais mieux je me porte, c’est d’autant plus vrai depuis que je suis sur le flanc, gamelle pour gamelle je préfère celle pleine de pâtes, l’enfant de chœur que j’ai été a manqué écrire : pleine de grâces, alors lorsqu’une italienne de Paris, notre Alessandra Pierini, et un italien de Paris qui fait des va-et-vient entre l’hexagone et la Botte, Tommaso Melilli.

 

Et, spaghetti sur le gâteau, les fourneaux c’est sur France-Culture.

 

Fin de ma contribution.

 

Le 13/06/2021

Pâtes : un petit goût d'Italie ICI 

 

Selon que l’on se trouve au Nord de l'Italie, région des pâtes fraîches, à Rome, ville de la carbonara ou au Sud, où l’on raffole des spaghetti au citron ou à la tomate, on ne déguste pas les pâtes de la même façon. Destination l'Italie, donc, à la découverte des pâtes et des manières infinies de les préparer avec deux gastronomes italiens pour nous guider dans ce périple.

 

Pasta saporita : la recette facile et rapide d'Alessandra Pierini

Les "Pasta saporita" d'Alessandra Pierini

 

Ingrédients pour 4 personnes.

 

Temps de préparation : 15 min

 

Temps de cuisson : 15-20 min

 

Difficulté: facile

 

  • 400 g de penne rigate ou mezze penne
  • 40 olives taggiasche dénoyautées
  • 40 g de câpres à l’huile ou au sel dessalés
  • 6 filets d’anchois
  • 2 gousses d’ail pelées et finement tranchées
  • 400 g de tomates cerises type ciliegino ou datterino (ou conserve de bonne qualité)
  • huile d’olive bien fruitée
  • 1 pincée de piment (en poudre ou haché)
  • quelques branches de persil frais ciselé
  • sel, poivre

 

 

1. Faire revenir les olives, les câpres, les anchois, l’ail et le piment avec 4 cuillerées d’huile dans une grande poêle.

 

2. Ajouter les tomates coupées en deux, saler, poivrer et laisser mijoter à feu moyen pendant 15 minutes.

 

3. Porter à ébullition, pendant ce temps, une grande casserole d’eau salée et faire cuire les pâtes al dente.

 

4. Les égoutter et les plonger dans la poêle de sauce chaude, éventuellement détendue avec 1 ou 2 cuillerées d’eau de cuisson (pensez à la reserver).

 

5. Mélanger, laisser mijoter encore 1 minute et servir bien chaud avec le persil ciselé.

 

6. Variante: à la place des anchois on peut utiliser 150 g de thon à l’huile d’olive.

 

Omelette à la ricotta et à la menthe pour 4 personnes - Recettes Elle à  Table

L'omelette de pâtes de Tommaso Mellili

 

150g de spaghetti

3 œufs 

3 cuillères de parmesan rapé 

50g de jambon cuit en lamelles

100g de provolone ou d'un autre fromage à pâte dure 

Huile d'olive, sel, poivre

 

Je vous propose une version presque individuelle de cette omelette de pâtes napolitaine, si vous voulez en faire une plus grande il faudra garder une proportion de 50g de pâtes par œuf, et multiplier les autres ingrédients en conséquence.

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20 juin 2021 7 20 /06 /juin /2021 08:00

Selon l'eurodéputé RN Mariani, Assad veut "dialoguer" avec la France - Le  Point

Selon une tradition bien française, ce scrutin local, régionale-départementale, va en grande partie se jouer sur des enjeux nationaux.

 

Une seule certitude : un taux record d’abstention.

 

J’en serai.

 

Chez moi, le risque RN n’existe pas et, selon les sondages M. Bayou pour EELV, Audrey Pulvar pour le PS et Clémentine Autain pour LFI-PCF – sont dans un mouchoir de poche, aux alentours de 11 % des suffrages. La liste arrivée en tête au premier tour conduira le rassemblement au second. Dans ce cas, et à la condition que Laurent Saint-Martin (LRM) se maintienne et que Jordan Bardella (Rassemblement national) fasse aux alentours de 20 % des suffrages, alors la gauche a une chance (ténue) de gagner.

 

Pour autant je ne suis pas sûr de me déplacer pour le second tour.

 

Le match pour départager Pécresse/Bertrand pour la Présidentielle ne m’intéresse pas.

 

Le seul véritable enjeu c’est le basculement de PACA au profit de Mariani. Je ne comprends pas pourquoi le front républicain ne joue pas à plein.

 

Plusieurs candidats de gauche aux régionales participent à un tournoi de football amical, à La Roche-sur-Yon, le 15 juin 2021.

Plusieurs candidats de gauche aux régionales participent à un tournoi de football amical, à La Roche-sur-Yon, le 15 juin 2021. 

 

Derrière les élections régionales, une bataille pour le leadership à gauche

 

Si le PS et le PCF visent la sauvegarde de leurs cinq régions, les écologistes entendent profiter du scrutin des 20 et 27 juin pour devenir la force centrale à gauche.

 

Par Abel Mestre et Sylvia Zappi

 

Tout faire pour au moins sauver l’existant. A gauche, du Parti socialiste (PS) à La France insoumise (LFI), en passant par Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF), on ne se fait guère d’illusions : le cru 2021 des régionales risque de laisser un goût amer. Peu de nouvelles régions sont gagnables, et le PS comme le PCF visent avant tout à sauvegarder les cinq régions déjà gérées par la gauche (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Bretagne, Centre-Val de Loire, et Bourgogne-Franche-Comté). Mais, dimanche 20 juin au soir, se jouera en filigrane une autre bataille : celle du leadership à gauche.

 

Les écologistes, en alliance avec LFI, espèrent conquérir les Pays de la Loire grâce à leur recrue (ex-macroniste) Matthieu Orphelin. Ce dernier pourrait battre le transfuge écolo passé, lui, à La République en marche en 2017, François de Rugy. Les ténors verts multiplient donc les marques de soutien à la liste de M. Orphelin. Mardi 15 juin, ils ont même organisé un match de foot entre une « équipe nationale » où l’on retrouvait Julien Bayou, patron d’EELV, Yannick Jadot, candidat putatif à la présidentielle, et Delphine Batho, également probable prétendante à l’Elysée face à une « équipe Pays de la Loire » emmenée par Matthieu Orphelin. Résultat ? Un match nul, 3-3.

 

Lire aussi  Régionales, départementales, territoriales : qui vote à quelle élection ?

 

Les écologistes entendent profiter de ce scrutin pour devenir la force centrale à gauche. Parvenir à réaliser un meilleur score que leurs concurrents les placerait en position favorable pour conduire une candidature de rassemblement – par exemple avec les socialistes – pour la présidentielle de 2022. Cela conforterait leur dynamique entamée lors des élections européennes de 2019, confirmée un an plus tard aux municipales où le parti au tournesol a conquis plusieurs grandes villes (Strasbourg, Poitiers, Lyon et Bordeaux). Les Verts sont, en tout cas, très positifs : quoi qu’il se passe les 20 et 27 juin, ils seront en progression. « En 2015, on arrivait à 7 % des suffrages en cumul national. Là, selon les sondages, on est plutôt aux alentours de 15 % », avance Sandra Regol, numéro deux du parti.

 

Briser le relatif isolement de Mélenchon

 

Etre incontournable à gauche, c’est aussi l’ambition de LFI. C’est pour cela que les « insoumis » sont revenus à une stratégie traditionnelle, celle des alliances avec d’autres partis, quand ils avaient choisi de soutenir des initiatives citoyennes lors des municipales. Ils estiment ainsi pouvoir être dans le jeu des tractations de l’entre-deux-tours des régionales. Le but étant de briser le relatif isolement que connaît Jean-Luc Mélenchon, candidat à la présidentielle. Montrer que LFI est apte au dialogue pour faire gagner la gauche permettrait à M. Mélenchon de démontrer qu’il peut aussi incarner un rassemblement.

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Elections régionales : à gauche, un accord et beaucoup de désaccords

 

Du côté de la direction du PS, on ne cache pas son amertume devant la désunion affichée dans presque toutes les régions. Pour Olivier Faure – même si, à ses yeux, les sondeurs surévaluent les estimations de vote en faveur de la droite –, la compétition interne affaiblit la gauche dans un contexte d’abstention prévisible. « Il n’y a pas eu de récit d’une gauche qui veut gagner en s’unissant sur l’essentiel. J’espère que le second tour provoquera un mouvement de rassemblement », remarque le premier secrétaire. Les socialistes ont sans doute sous-estimé le peu d’envie des écologistes et des « insoumis » de se ranger derrière eux. « Les Verts ont souhaité se compter en pensant que la vague verte continuerait mais ils se trompent : il va y avoir une sanction des électeurs de gauche via l’abstention », juge ainsi Pierre Jouvet, secrétaire national aux élections.

 

L’enjeu pour le PS est donc de ne pas baisser dans le rapport de forces interne à la gauche au premier tour. Les ténors socialistes multiplient les déplacements dans la dernière ligne droite. Mercredi 16 juin, la presque totalité des têtes d’affiche parisiennes s’est ainsi retrouvée au gymnase Japy à Paris pour soutenir Audrey Pulvar. M. Faure s’est rendu le 17 juin dans le Grand-Est, le lendemain en Seine-et-Marne pour soutenir les candidats aux départementales, autre scrutin vital pour le PS. « Avec le contexte de la crise sanitaire, l’effet prime au sortant va être encore plus fort que d’habitude », se rassure Pierre Jouvet.

 

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Régionales 2021 : cinq enjeux pour l’Ile-de-France

 

Dans cette grande confusion, un scrutin pourrait servir de juge de paix : celui de l’Ile-de-France. Face à la sortante de Valérie Pécresse (ex-Les Républicains), les trois listes de gauche – M. Bayou pour EELV, Audrey Pulvar pour le PS et Clémentine Autain pour LFI-PCF – sont dans un mouchoir de poche, aux alentours de 11 % des suffrages. Si tout se passe comme prévu, la liste arrivée en tête au premier tour conduira le rassemblement au second. Dans ce cas, et à la condition que Laurent Saint-Martin (LRM) se maintienne et que Jordan Bardella (Rassemblement national) fasse aux alentours de 20 % des suffrages, alors la gauche a une chance (ténue) de gagner. Chacun a donc en tête de se démarquer mais sans être (trop) agressif envers ses concurrents, pour ne pas insulter l’avenir. Avec une volonté : faire de ce scénario, s’il est victorieux, un modèle pour la présidentielle de 2022.

 

En cartes : Plongée dans les enjeux des élections régionales

 

Abel Mestre et Sylvia Zappi

 

 

 

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20 juin 2021 7 20 /06 /juin /2021 06:00

Avec plus d'un million cinq cent mille exemplaires vendus en 2017, Guillaume Musso est pour la septième année consécutive le romancier le plus vendu en France. Ses livres sont traduits dans 40 langues et les ventes totales de ses romans dépassent les 32 millions d’exemplaires.

 

Je ne l’ai jamais lu.

 

 

Au détour d’une émission littéraire dans l’Info du vrai, Gérard Collard un libraire et chroniqueur littéraire, que j’ai découvert en 1992, dans sa première apparition télévisée dans l’émission de Bernard Rapp Caractère au cours de laquelle il fit une critique sévère et remarquée de Marguerite Duras : « L’écrivain buvait, les lecteurs trinquaient», dont je partage souvent les goûts, nous a fait le coup du frère : Valentin dont il a encensé le dernier et neuvième roman noir : « Qu’à jamais j’oublie ».

 

Qu'à jamais j'oublie par Musso

 

En vacances dans un hôtel d’Avignon, Nina se jette à la gorge d’un homme au moment où il ouvrait la porte de sa chambre, avec la ferme envie de lui régler son compte. Mais pourquoi cette mère de famille, veuve d’un célèbre photographe, s’en est-elle prise à ce paisible retraité, en villégiature en France ?

 

Pour tenter de comprendre cet acte insensé, son fils Théo, avec lequel elle a toujours entretenu des relations difficiles, n'a d'autre choix que de plonger dans le passé d'une mère dont il ne sait presque rien. De Paris à la Suisse en passant par la Côte d'Azur, il va mener sa propre enquête, jusqu'à découvrir des secrets inavouables et voir toute sa vie remise en question...

 

L'histoire bouleversante d'une femme décidée à prendre en main son destin.

 

Un suspense redoutable qui vous manipule jusqu'à la dernière page.

 

Deux remarques au passage :

 

- L’avocat choisi par Théo se prénomme Éric « C’est un avocat hypermédiatique, excellent client de tous les plateaux de télévision, où son sens de la formule fait mouche. Bête noire des prétoires, il a à son actif un nombre impressionnant d’acquittements, qu lui ont valu le surnom risible de Disculpator. Si les hommes politiques empêtrés dans des scandales fiscaux se l’arrachent, il défend souvent au pénal des familles de victimes dans des affaires de meurtre, de viol ou d’enlèvement. » « L’avocat est fidèle à l’image qu’en offrent les télévisions : rude et bourru. On physique est imposant. Il est calme mais ses yeux bleus se durcissent parfois et donnent l’impression  qu’ils vous mettent à nu »Je ne vous fais pas un dessin.

 

 

- Le roman se fonde sur une terrible réalité historique suisse « Jusqu’en 1981 ? au moins 60 000 personnes ont été internées administrativement en Suisse, sans avoir jamais commis aucun délit, au seul motif qu’elles étaient pauvres, mendiantes, alcooliques, réfugiées, mères illégitimes ou jugées dépravées, rebelles ou fainéantes. Ce phénomène de très grande ampleur n’a offert que peu de résistance et a longtemps été entouré d’un silence assourdissant. » Majoritairement des enfants, des adolescents, des femmes…

 

La Commission indépendante d'experts a proposé diverses aides financières en faveur des victimes. (Illustration)

ININTERNEMENTS FORCÉS TERNEMENTS

Selon une commission indépendante d'experts, au moins 60'000 personnes ont été victimes d’internements administratifs durant le 20e siècle en Suisse. Pour les aider financièrement, elle recommande notamment un abonnement général CFF à vie, une exonération d'impôts et une rente à vie. ICI 

 

Quand la Suisse internait les pauvres et les marginaux ICI

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19 juin 2021 6 19 /06 /juin /2021 06:00

 

« J’aime ce légume car il me rappelle les odeurs et les saveurs des ravioli délicieusement aériens découverts dans ma jeunesse après avoir cru que ceux de la mamma, émilienne d’origine, étaient inégalables. Le secret de ces ravioli liguriens résidait dans une sorte d'hybride, mi-herbe, mi-salade, la bourrache. »

 

Au Moyen Âge, la bourrache était considérée comme une plante magique aphrodisiaque. La bourrache donne de l'assurance et de la hardiesse dans les entreprises amoureuses. Un rameau de bourrache fleurie permet au séducteur de remporter le succès auprès d'une femme.

 

La bourrache est utilisée depuis des millénaires. Pline la dénommait « plante du bonheur et du courage ». Elle permettait apparemment de retrouver sérénité de corps et d’esprit. La bourrache apparaît dans l’Odyssée d'Homère : son ingestion « […] ne laissait de tout le jour les larmes couler sur ses joues, sa mère et son père fussent-ils morts ». Elle était, par ailleurs, appréciée pour stimuler la lactation. Albert le Grand, savant, philosophe et théologien, la désignait comme « génératrice de bon sang ». Au XVIe siècle, Matthiole, naturaliste italien, la recommandait contre les défaillances du cœur pour soulager les fiévreux. Elle fut pendant très longtemps consommée comme un légume. Ses feuilles agrémentaient soupes et salades, ses fleurs aromatisaient le vin.

 

J’ai semé de la bourrache sur mon balcon :

 

 

La bourrache est une annuelle, dont les graines germent à l'obscurité. Semez en pot dès le mois de mars, ou en pleine terre à partir d'avril. Le repiquage s'avérant délicat (j’ai expérimenté ce fut la catata), ne prévoyez qu'une à deux graines par pot, ou semez directement en place au jardin, en prévoyant 40 cm entre chaque plant.

 

La rusticité de la bourrache est excellente. En effet, la bourrache se ressème toute seule d'une année sur l'autre via ses graines qui tombent au sol à maturité.

 

 

La bourrache, Borago officinalis (famille des Boraginacées), est une plante annuelle dont les tiges velues (son nom vient du latin borra, qui signifie poil) portent de grandes feuilles vert clair qui répandent une odeur de concombre si on les froisse.

 

À l'extrémité des tiges de 30 à 60 cm, ses petites fleurs bleues en étoile sont de toute beauté, avec le contraste des sombres étamines pourpres

 

Salade de riz aux fleurs de bourrache

Salade de riz aux fleurs de bourrache ICI 

 

 

Intérêt culinaire de la bourrache

 

La bourrache est pleine d'attraits lorsqu'on parle cuisine avec les fleurs :

 

  • les jeunes feuilles agrémentent salades, fromage blanc, oeufs...

 

  • les feuilles "adultes" peuvent être cuites en légume à la façon des épinards; elles composent également d'excellents potages

 

  • les fleurs sont comestibles : elles trancheront joliment avec une belle salade claire

 

  • vous pouvez mélanger les 2, à raison de 3 feuilles et 5 fleurs, pour réaliser une boisson rafraîchissante avec 1 litre d'eau, le jus de 2 citrons et quelques cuillerées de miel.

 

Propriétés

 

La bourrache est réputée pour ses propriétés dépuratives, drainantes et sudorifiques. Elle est également appréciée pour aider à soulager les troubles de peau. Avec l’âge, l’organisme manque de ressources en acides gras essentiels, que la bourrache lui apporte en quantité suffisante. Elle aide à lutter contre le vieillissement de la peau et des cheveux, notamment. Enfin, elle contribue à revitaliser les peaux les plus sèches et à redonner souplesse et élasticité à la peau.

 

 Huile de Bourrache Bio - 200 capsules - Orfito

 

L’huile de bourrache est riche en acides gras polyinsaturés de la famille des oméga 6, notamment en acides linoléique et gamma-linoléique, indispensables à la santé de l’organisme. La bourrache en est la source végétale la plus importante. Elle en contient près de deux fois plus que l’onagre. Le nitrate de potassium (salpêtre) confère à la plante son rôle sudorifique et drainant. Le mucilage, contenu dans ses feuilles, la rend utile pour aider à lutter contre les paresses intestinales. Les tanins que renferment ses feuilles présenteraient des propriétés astringentes. La bourrache contient également des alcaloïdes, des flavonoïdes, de la vitamine C, de la saponine et du calcium. Elle est enfin source de prostaglandines, agissant comme calmant et participant au bien-être circulatoire, du cœur et des artères.

 

 

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18 juin 2021 5 18 /06 /juin /2021 06:00

 

Je suis fou de la pasta italienne, chez moi je suis carbonara, Cacio e Pepe, bolognaise parfois, pesto vert et rouge, sèches ou fraîches, au beurre ou à l’huile d’olive, spaghetti, tagliatelle, macaroni, penne, fettucine, linguine, farfalle, fusilli, trofies, pappardelle, casarecce… etc.

 

Au restau je suis 100% Passerini et pour les bons produits italiens chez Alessandra Pierini RAP et la Grande Épicerie du Bon Marché.

 

Selon TripAdvisor, il y aurait 1.500 restaurants italiens dans Paris et sa périphérie – de la pizzeria basique à l'adresse élégante fréquentée par le Tout-Paris. La restauration italienne en France est un millefeuille d'enseignes, du pire au meilleur, décrit Massimo Mori.

 

Combien de ressortissants italiens à Paris ?

 

Je n’ai pas trouvé de statistiques officielles mais sur la base d’un petit calcul ci-dessous (1), ils sont entre 40 et 45 000.

 

(1) Selon les données officielles de l'AIRE (Anagrafe degli italiani residenti all'estero) les citoyens italiens résidant en France étaient 348 722 en 2007, puis 411 839 fin 2017. Ils sont 370 000 selon le rapport Italiens dans le monde 2010 de la Fondation Migrantes

 

Selon les études démographiques en France 1 étranger sur 10 habite Paris.

 

L'écume des pâtes, Tommaso Melilli | Stock

 

 

Alors vous comprendrez que lorsque je tombe sur L’Écume des Pâtes À la Recherche de la Vraie cuisine italienne de Tommaso Melilli, j’achète !

 

 

L’EURO de foot 2020 vient de débuter, en juin 2021, au stadio olimpico de Rome, par un match entre la Squadra Azzura et la Turquie. Reste encore un contentieux entre les footeux italiens et les footeux frenchies : le coup de boule de Zidane à Materazzi lors d’une finale de coupe du Monde perdue par les coqs ; et puis à Rome, autour du ballon rond on est Lazio ou la Roma.

Maillot Lazio Domicile 2020/2021 - 315870G | Footcenter

 

Maillot AS Roma Domicile 2020/2021 - 310370G | Footcenter

 

À Rome, les tifosi se divisent entre «Laziali» et «Romanisti». Un choix qui illustre d'office l'appartenance à une classe sociale et s'impose comme un devoir «civique»

 

«Lorsque je confesse, je m'informe toujours pour savoir si le pénitent est tifoso de la Lazio ou de la Roma. Si la personne contrite m'avoue être «Laziale» les paters ne sont jamais moins de quatre. Pour les «Romanisti» je n'en donne qu'un seul, les supporters de la Roma ont déjà conquis la moitié du paradis», révèle Don Aristide, le prêtre du cercle sportif New Country Club qui rassemble les vieilles gloires de la Lazio et de la Roma. Un «aveu» qui fera trembler le Vatican, distant de quelques kilomètres…

 

Ainsi un rapide sondage révèle que la Lazio est le club de la périphérie, des couches sociales défavorisées, de ceux qui habitent les «castelli» sur les collines qui encerclent Rome; on trouve aussi des tifosi à Viterbo ou Frosinone distantes de 90 km. Une situation logique dans la mesure où le terme Lazio est le nom de la région.

 

A ce stade, c’est le cas de le dire, je sens que la mouche du coche peu portée sur le ballon rond, sauf pour le vin nu, pense que je déraille, il se goure. En effet, dès la page 10 du livre de Melilli, il est question d’un mystérieux tournoi de foot, la ligue des champignons, qui oppose les cuisiniers et les sommeliers qui travaillent à Paris.

 

Mon enclave d'Italie à Paris : le beau reffetorio de Giovanni Passerini où  j'aime me restaurer d'une cuisine joyeuse et inventive. - Le blog de  JACQUES BERTHOMEAU

 

« Notre vétéran s’appelle Giovanni Passerini. C’est le meilleur chef italien de Paris et l’un des plus célèbres de la ville. C’est lui qui, toute l’année conserve les tenues, et c’est aussi lui qui m’a fourni le maillot de la Lazio. Il a joué tous les matchs jusqu’à présent et il est ici en tant que président de notre fédération imaginaire.

 

Il a eu au moins trois vies, dont deux comme cuisinier, et dans ces eux vies il a connu tout le succès qu’il pouvait espérer. »

 

Si vous souhaitez tout savoir sur ces 3 vies vous savez ce qu’il vous reste à faire, c’est pages 17-18 et 29 à 46.

 

Et puis, je ne sais si Tommaso Melilli est complice, mais lorsqu’il traite du tavernier j’ai comme le sentiment qu’il va hameçonner PAX.

 

« Le tavernierl’oste – est un personnage à la croisée des chemins.

 

Ce n’est pas un chef ou un cuisinier, bien qu’il puisse également jouer ce rôle. En tout cas, il représente la cuisine. Ce n’est pas un serveur, mais il apporte les assiettes à table et lave les verres ; et ce n’est pas un sommelier, car – à l’évidence – il serait stupide de demander au tavernier si son vin est bon.

 

Le cuisinier suisse dans son nouveau restaurant parisien: Cest la création qui mexcite dans la vie!

 

L’un des meilleurs taverniers que je connaisse s’appelle Pierre Jancou. Il est suisse, mais il a passé une partie de sa vie en France et l’autre en Italie, comme Michel Platini. Il commence comme cuisinier et, à la viande, il préfère les pâtes et les légumes. »

 

Suivent les pages 168 à 171 sur l’Odyssée du dit Pierre Jancou.

 

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Et puis il y a le chapitre sur le vin de la maison

 

« Nous sommes plutôt d’accord sur la façon dont les choses que nous mangeons devraient être faites, en théorie du moins : les tomates du jardin sont meilleures que celles du supermarché, qui sont fades et dont les racines n’ont jamais connu la terre ; en théorie du moins, nous sommes plutôt d’accord sur le fait que la viande d’un animal élevé en liberté dans les pâturages est bien meilleure que celle d’un animal vivant dans les cruelles conditions de l’élevage intensif. Je parle de théorie, de ce que nous préférons dans l’abstrait. La réalité est autre chose, laissons-là de côté pour le moment. En théorie du moins, nous préférons tous manger de la nourriture produite de manière artisanale.

 

Cependant, allez savoir pourquoi, quand il s’agit de boire, nous avalons allègrement des vins contenant une quantité invraisemblable de cochonneries. Le choix de Pietro, d’Andrea et de ceux qui ont travaillé avec eux chez Consorzio a dès le début été le suivant : servir des vins produits avec les mêmes critères que les légumes, la viande et le fromage qu’ils doivent accompagner. Cela vous semble-t-il logique, évident et cohérent ? Ça l’est.

 

Est-ce habituel ? Cela l’était-il il y a dix ans ? Absolument pas.

 

On peut définir ce type de vin de nombreuses façons : artisanal, paysan, propre, « vrai », naturel. C’est un type de vin qui a toujours été produit en Italie et ailleurs jusqu’au début des années cinquante, c’est donc le vin qu’on buvait durant l’âge d’or des osterie et des trattorias ; par la suite, peu de gens ont continué de le faire, car c’était difficile et pas assez rentable. C’est aussi le vin que certains se sont mis à produire ces dernières décennies. Ce n’est pas la même chose, car les gens qui l’ont fait dans les années cinquante et ceux qui le font maintenant ne sont pas les mêmes. Le vignoble n’est pas traité avec des pesticides ou des produits chimiques. Le vin est fait avec du raisin et, dans l’idéal, rien d’autre. Le jus fermente seul, il n’est ni filtré ni traité pour obtenir une couleur spécifique. Aucun conservateur ou autre produit n’est ajouté pour le rendre plus pétillant ou moins pétillant, plus fort ou plus léger. Parfois il sent mauvais, comme les personnes, et ce n’est pas agréable. Parfois il a le goût et l’odeur de choses que nous avons toujours connues puis oubliées, d’autres fois il a un goût que nous n’aurions jamais imaginé. Pietro et Andrea ont toujours pensé que si l’on ne pouvait pas accompagner leur nourriture avec de tels vins, cela ne valait pas la peine de faire ce travail : c’est grâce à des gens comme eux qu’aujourd’hui on parle de plus en plus de vin naturel. »

Façade d'une librairie italienne à Paris

Les italiens en France : jalons d’une migration ICI 

 

L’arbre généalogique de plusieurs millions de Français comporte une branche italienne, même si celle-ci n’est pas toujours visible ou bien identifiée en raison d’une progressive francisation des patronymes qui, quelles que soient les époques, traduit l’intégration jusqu’à la dilution au sein de la société. L’immigration transalpine est en effet ancienne

Carte postale représentant la ville de Modane

« Je me suis résolu à partir » : les Italiens émigrent en masse ICI

 

Contrairement aux précédentes vagues d’émigration, ce sont surtout les jeunes diplômés italiens qui quittent le pays.

 

Par Marie Charrel

Publié le 04 avril 2019

 

Les « Italiens de Paris » du fascisme à l’après-guerre : artistes et expositions au service du rapprochement franco-italien  ICI

 

Gli «Italiani di Parigi» dal fascismo al dopoguerra: artisti e mostre al servizio del riavvicinamento franco-italiano

Caroline Pane

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17 juin 2021 4 17 /06 /juin /2021 06:00

 

Fleuve Pô, au Nord de l'Italie, région d'Émilie-Romagne, des Alpes italiennes qui bordent la France à la mer Adriatique, de l'Ouest à l'Est

Le plus long fleuve italien ICI

J'aime beaucoup les polars de Valerio Varesi... Chronique dédié à un Crémonais occasionnel... 

Notre ami Soneri est envoyé par son chef caractériel et pas bien malin, surveiller des pêcheurs/braconniers d’origine étrangère (hongrois, russes, ukrainiens …) sur les bords du Pô. Les habitants s’en plaignent, ils pêchent des silures, campent, font du bruit, et puis, ils ne sont pas d’ici. On imagine facilement avec quel zèle Soneri va transformer ça en balade dans le brouillard le long d’un fleuve en crue, avec arrêt dans une bonne auberge.

 

La Maison du commandant

 

« Tu l’aimes, toi, cette société où les arrogants et les malhonnêtes dirigent les gens bien ? où les pires gouvernent les meilleurs ? où la méchanceté est toujours victorieuse ? Tu l’aimes ce monde où tout s’achète ? La justice, la respectabilité, le droit d’être aux commandes ? (…) Tu le sais ou tu le sais pas que tu es payé par ceux qui font les guerres et qui affament les peuples ? »

 

Le ton est donné par cet ami de Soneri qui vit sur une maison flottante et écoute Verdi à plein volume sur le fleuve déchaîné. Un fleuve qui est de nouveau l’un des personnages principaux du roman. Mais un fleuve à l’image du moral de Soneri : gavé de pollution et de saloperies. Un fleuve qui sent la mort, littéralement, et que même une belle grosse crue a du mal à nettoyer.

 

La suite ICI 

 

Valerio Varesi exhume les macabres secrets d’un fleuve indocile ICI 

 

LIVRES

 

Un petit tour sur les berges du Pô, ça vous tente? Valerio Varesi et son commissaire Soneri nous servent de guide dans «La Maison du commandant»

 

Le Pô pue! Par temps de crue, son lit sent la charogne, les déchets innommables, la pourriture et la mort. Des exhalaisons méphitiques qui littéralement empreignent comme un signe du destin l’atmosphère et les pages de La Maison du commandant, le dernier polar traduit en français de Valerio Varesi, un livre qui date de 2008.

 

Fragile et déstabilisé jusque dans son amour pour la pétillante Angela, doutant plus que jamais de la possibilité, voire de la légitimité, de faire appliquer la loi, le commissaire Soneri lui-même s’interroge sur la signification de «ces odeurs qui le persécutaient depuis le début de l’enquête». Rassurez-vous, cela ne l’empêche pas de partager avec vous son amour inconditionnel pour les magiques paysages de brume et d’eau de la Bassa, cette plaine du Pô qu’il connaît par cœur et où il sait, comme personne, dénicher le petit bistrot qui fait à merveille les anolini au bouillon, les tortelli aux blettes ou les tripes. Le tout arrosé d’un bonarda, «un bon vin charpenté qui vous console comme une grosse femme».

 

Pétarade inattendue

 

Tout commence d’ailleurs par une course-poursuite épique et, à sa manière, passablement alcoolisée. «Dans la lumière citrine» d’un début d’après-midi, notre commissaire parmesan enquête mollement sur un trafic d’armes censées circuler parmi des groupes de pêcheurs de silure, des anciens militaires slovaques et hongrois mal vus dans la région. Il n’y croit pas trop et, profitant de la balade, s’achète deux caisses de fortana de la dernière vendange, un vin nerveux qu’il faut ménager.

 

Or voilà que la bande dite «des distributeurs» vient de commettre un nouveau casse dans une agence de la périphérie. Envoyé par son chef sur la trace des voleurs, Soneri en oublie les bouteilles qui, dans son coffre, se mettent «à danser la samba». Après un brusque coup de frein et un zigzag improvisé sur l’asphalte, un premier bouchon saute, suivi de plusieurs autres. On imagine l’angoisse du collègue de Soneri qui suit la traque par téléphone et imagine qu’on vient de tirer sur le commissaire.

 

Fausses pistes à la pelle

 

Après cet épisode d’une indéniable drôlerie, la mort à son tour s’invite dans l’histoire. Deux cadavres sont retrouvés dans le même périmètre: un jeune Hongrois tué d’une balle dans la tête dans une peupleraie et un ancien partisan devenu garde-chasse, le commandant Libero Manotti, décédé de mort naturelle dans sa maison isolée, depuis quelque temps déjà. Y aurait-il un lien entre les deux hommes? Soneri est chargé de l’enquête. Sa tâche sera rude, car les indices sont minces et les fausses pistes nombreuses.

 

Et comme toujours chez Valerio Varesi, mais tout particulièrement dans ce polar-ci, c’est la société tout entière qui est mise en examen. Une comparution dont elle ne ressort pas grandie surtout quand, dans la peau de l’accusateur, se trouve l’intransigeant Nocio, un vieil ami de Soneri qui vit sur le fleuve dans une maison soutenue par deux chalands, et qui écoute La Force du destin de Verdi à plein tube quand les eaux du Pô se déchaînent.

 

La Bassa - Martina Maffini

Roman

Valerio Varesi

La Maison du commandant

Traduit de l’italien par Florence Rigollet

Agullo, 310 p.

 

Home | Varesi ValerioValerio Varesi : que dit le web de cet écrivain ?Les Mains vides - broché - Valerio Varesi, Florence Rigollet - Achat Livre  | fnac

1900 - Bernardo Bertolucci - DVD Zone 2 - Achat & prix | fnac1900 – Les Rouges et les Noirs | In Ciné Veritas

 

Le film se nomme 1900. Mais son titre original, Novecento, « le vingtième siècle », paraît plus juste puisqu'il n'est jamais question ici de l'année 1900. Cette foisonnante saga débute à la mort du compositeur Giuseppe Verdi, le 27 janvier 1901, et s'achève le jour de la libération de l'Italie, le 25 avril 1945. Novecento est une œuvre d'une ambition folle, embrassant un demi-siècle d'histoire italienne, de conflits sociaux et de lutte des classes. Un film-fleuve de 5 h 18 divisé en deux actes (2 h 43 et 2 h 35) où le réalisateur Bernardo Bertolucci, décédé ce lundi 26 novembre, accomplit un tour de force cinématographique. Cette fresque sur l'éclosion du communisme et la montée du fascisme, qui ont déchiré son pays, se hisse au niveau d'une grande œuvre littéraire ou picturale.

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 08:15

Affiche de « Baisers volés » (François Truffaut, 1968) - La Cinémathèque  française

- Et qu’est-il devenu ? demanda-t-il.

 

 

- Il est écrivain, répondis-je. Il écrit des romans.

 

 

- Il en écrivait déjà à l’époque. Mais personne ne voulait les publier.

 

 

-  Maintenant c’est différent, dis-je. C’est un écrivain à, succès.

 

 

- C’est vrai ? Je m’en réjouis : j’ai toujours pensé que c’était un type qui avait du talent, en plus d’être un sacré menteur. Mais je suppose qu’il faut être un sacré menteur  pour être un bon romancier, n’est-ce-pas ?

 

Javier Cercas

 

Écrire un roman, des romans, se glisser dans la peau d’un romancier, mentir, travestir, mêler, emmêler, démêler, fiction et réalité, étaler son érudition, laisser aller son imagination, n’être qu’un simple scripteur, imposer un style, être Guillaume Musso ou Robbe-Grillet, collection blanche ou P.O.L ?, passer à  Apostrophes, bouffer de la vache enragée, n’écrire que sous l’emprise de la nécessité ?

 

 

Haruki Murakami se raconte et nous raconte sa drôle de profession : romancier ! L'auteur dévoile les ficelles de ses créations, s'interroge sur l'avenir du livre, et prodigue conseils et encouragements aux écrivains en herbe. Dans cet essai drôle et passionnant, il se raconte et porte un regard aussi rafraîchissant que sincère sur le métier de romancier. Tout en explorant ses plus chères obsessions et en distillant des réflexions sur la littérature, la lecture et plus largement la société japonaise, l'auteur dévoile les coulisses de son quotidien, où s'imposent persévérance, patience et endurance. Une œuvre généreuse et sensible qui s'adresse à tous ceux qui sont en quête de l'homme derrière le maître, mais aussi aux curieux ou aux écrivains en herbe en mal d'inspiration !

 

 « Le romancier n'a pas pour rôle d'exposer des idées ou même d'analyser des caractères, mais de présenter un événement interhumain, de le faire mûrir et éclater sans commentaire idéologique, à tel point que tout changement dans l'ordre du récit (...) modifierait le sens romanesque de l'événement »  Merleau-Ponty.

 

La langue vulgaire est d'abord utilisée pour raconter la vie des saints, mais très vite la fiction s'en empare. Le nouveau genre littéraire ainsi créé, « le roman », prend alors le nom de la langue qu'il utilise. Le sens courant du mot « roman » demeure assez longtemps celui de « récit composé en français », même si Chrétien de Troyes substitue à l'expression « mettre en roman » celle de « faire un roman », qui met l'accent sur son activité créatrice. Tandis que la chanson de geste est toujours populaire, la nouvelle génération, celle de Chrétien, fera la fortune du roman, qui triomphera finalement de l'épopée.

 

Au temps du papier, depuis Gutenberg, écrire, produire un manuscrit, le relire, le faire relire, le proposer à un éditeur, se le voir refusé, s’accrocher, ne pas désespérer ou céder au compte d’auteur, le reposter, espérer, et puis un jour peut-être le voilà édité, signé sous un pseudonyme, broché, diffusé, noyé dans le flot des nouveautés, souvent ignoré de la critique, acheté à quelques exemplaires, rejoindre le pilon...

 

Aujourd’hui, il est facile de mettre en ligne ses écrits, de les jeter sur la Toile, au jour le jour, c’est en accès libre, gratuit, et lorsqu’on prend le risque de publier sans le filtre d’un pseudo c’est ouvrir la porte à l’autocensure, « Je ne peux pas écrire ça, ceux qui me connaissent vont n’y voir que du vécu, de la réalité, c’est ce qui m’est arrivé lorsque j’ai relu l’épisode que je devais publier ce matin : Un baiser presque volé… « Dans la pénombre du couloir leurs corps se frôlèrent, il lui enserra la taille, elle se laissa faire. »

 

Censuré !

 

Alors est-ce bien raisonnable de continuer ?

 

Je crois que non…

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16 juin 2021 3 16 /06 /juin /2021 06:00

 

 

Aujourd’hui c’est « La Guerre selon Charlie Wilson » (2007)

 

La Guerre selon Charlie Wilson - film 2007 - AlloCiné

 

De mon temps - et oui ce n’est pas pour rien que la rubrique s'appelle Ciné Papy - on aurait qualifié ce type de film de « politique fiction » ou quelque chose dans le genre. Aujourd’hui c’est, paraît-il un « biopic » soit une histoire autour d’un mec, comme le disait Coluche.

 

Ici c’est de Charlie Wilson qu’il s’agit, un député texan Charlie Wilson, membre influent du budget du sous-comité américain des crédits à la Défense.

 

Pourquoi ce film ? 

 

Parce que l’histoire (vraie) est passionnante d’une part et comme souvent, pour moi, elle réunit des acteurs que j’adore.

 

Quelle est l’histoire ?

 

Charlie Wilson s’amuse à donner de lui une image connue et véhiculée avec complaisance par les médias, et de fêtard invétéré, grand amateur de whisky, et aux innombrables conquêtes féminines. C'est en réalité un fervent patriote, expert en politique internationale et en guerre froide. Le problème de la lutte des Afghans pour se libérer de l’envahisseur soviétique l’interpelle. Il prend conscience qu’avec leur armement dérisoire ils n’arriveront jamais à lutter contre les redoutables hélicoptères sur-armés des soviétiques. Titillé par une de ses ravissantes amies, anti communiste résolue et milliardaire de surcroît, va être mis au point, une livraison d’arme adaptée à la lutte afghane qui se révèlera être une des plus fantastique opération secrète car, bien sûr les américains ne doivent pas apparaître, de près ou de loin, dans l’affaire. La CIA cependant mettra au service de cette gageure un expert des opérations souterraines de l’agence.

 

L’opération sera couronnée de succès car, une fois en possession des armes les afghans ne mettront que quelques mois pour chasser l’envahisseur.

 

Réalisation

 

On trouve Mike Nichols à la réalisation. C’est un cinéaste à succès mais très inégal. Il commence sa carrière en fanfare. Son premier film est « Qui a peur de Virginia Woolf » permettant à Elizabeth Taylor d’obtenir l'Oscar de la meilleure actrice. Il enchaînera avec « Le Lauréat » avec Dustin Hoffman qui gagnera ainsi ses galons de star. Il obtiendra lui-même pour ce film l'Oscar du meilleur réalisateur. Pour ma part je retiendrais également  « Working Girl »  avec Mélanie Griffith. J’aurais peut-être l’occasion d’y revenir.

 

Le reste de la filmographie n’est cependant pas à négliger puisqu’en 2010 l’American Film Institute a couronné l’ensemble de son œuvre. Certains y trouveront peut-être des films à leur goût.

 

Qui fait quoi ?

 

La guerre selon Charlie Wilson (VF) - Movies on Google Play

 

C’est Tom Hanks qui incarne, avec conviction et jubilation le rôle de Charlie Wilson. C’est un acteur prolifique qui collectionne les succès commerciaux et les Oscars. Tout le monde se souvient entre autres, de  « Philadelphia » et « Forrest Gump » ou il gagna ses galons de star.

 

Dans son rôle de Charlie Wilson il est fabuleux passant tour à tour avec la même conviction, du joyeux fêtard à celui de chef d’orchestre de la fantastique opération secrète de livraison d'armes. Pour moi toujours, il est aussi inégalable dans « Le pont des espions » film sur lequel je reviendrai assurément.

 

La Guerre selon Charlie Wilson - Philip Seymour Hoffman : ses 1001 vies en  photos - Elle

 

Last but not least Philip Seymour Hoffman dans le rôle de Gust Avrakotos l’expert de la CIA. Quelle énergie maîtrisée dans l’interprétation de ce rôle. Aucune apparition de Philip Seymour Hoffman ne peut laisser indifférent un amateur de cinéma amoureux des acteurs.

 

Pour le Taulier qui nous fait part régulièrement de son enthousiasme pour « The Big Lebowski » il tient le rôle de Brand. Il est mort bien trop tôt à 46 ans.



 

Temps forts



 

La prise de contact entre Charlie Wilson et Gus Avrakotos est un morceau d’anthologie. C’est à qui montrera à l’autre qui doit être le chef. Cela se passe autour d’un soi-disant cadeau constitué par une bouteille de Whisky (souvenons-nous que Wilson est connu pour ses penchants pour l’alcool) dans laquelle, à l’insu de Wilson se trouve caché un micro. Cela permet à l’expert de la CIA régulièrement prié de sortir pendant que Wilson a des entretiens confidentiels de tout savoir. 

 

Jubilatoire !



 

Charlie Wilson, pour intéresser son auditoire, est amené à situer l’Afghanistan. Il indique, avec ses doigts et en l’air la position de cet état par rapport aux autres pays voisins comme s’il y avait une carte matérialisée. On rit car c’est un vrai clin d’œil et l’on pense à cette observation tellement vraie que, apparemment, la guerre a été inventée pour apprendre la géographie aux Américains. Formule détournée de l’essai écrit par le géographe français Yves Lacoste en 1976. «  La géographie, ça sert, d'abord, à faire la guerre » 

 

La conclusion amère de Charlie Wilson qui termine le film. « C’est vrai que là, on a vraiment merdé » Il fait allusion aux deux milliards  de dollars qui ont pu être mobilisés pour fournir les armes ce qui a permis de chasser les Soviétiques de l’Afghanistan et de l’impossibilité à réunir deux à trois cent millions de dollars pour construire, routes, écoles, hôpitaux etc. Avec pour conséquences, le retrait piteux en ce moment des Américains de ce pays, montrant, qu’une fois de plus ils n’ont rien compris.



 

Pax


Prochainement «  Un lundi trouble ( Stormy Monday)»

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15 juin 2021 2 15 /06 /juin /2021 08:00

Djokovic renverse Tsitsipas et remporte Roland-Garros !

 

- Alexeï, ton petit Vladimir doit être furax, se faire torcher trois pions secs, sur la pelouse de Saint-Pétersbourg, par des Belges, en plus, une fois, ha, ha, c’est la honte,  et deux par un grand black, ça sent le goulag…

 

 

- C’est nouveau, tu t’intéresses au foot Goran ?

 

 

- Non, je m’en tape, je dis ça comme ça pour voir comment tu réagis ?

 

 

- J’n’aime pas les footballeurs, rien que des tapettes avec leurs godasses fluos, des tatoués, gros muscles petit pois à la place du cerveau…

 

 

- Tu es dur mon grand…

 

 

- J’voudrais bien être dur mon pote mais tu m’as amené sur cette terrasse où y’a que des mecs, je ne savais pas que t’avais viré bobo Goran…

 

 

- Sacré Alexeï, toujours chaud bouillant !

 

 

- Te fous pas de ma gueule Goran, qu’est-ce qu’on est venu faire sur cette terrasse de merde ? Je n’aime pas le vin…

 

 

- Et le champagne, c’est quoi beau gosse ?

 

 

- Des bulles…

 

 

- Alors nous allons carburer au champagne pour fêter la victoire de Djokovic sur le petit pâtre grec…

 

 

- Dis-donc, ton Djoko, qu’est-ce qu’il a absorbé comme substance au vestiaire après avoir encaissé deux sets ? Ressuscité le grand vegan… Tu ne trouves pas ça étrange ?

 

 

- Non, du côté dope vous êtes plutôt les champions du monde…

 

 

- Ok, laissons ces conneries de côté, répond à ma question Goran, pourquoi sommes-nous là sur ce trottoir qui pue ?

 

 

- Pour faire notre job !

 

 

- …

 

 

- Tiens-toi bien voilà un beau petit cul qui se pointe, c’est la taulière du bar.

 

 

- Bonsoir, messieurs, qu’est-ce que je vous sers ?

 

 

- Champagne mademoiselle !

 

 

- Vous avez une préférence ?

 

 

- Le plus cher !

 

 

- Vous souhaitez manger quelque chose ?

 

 

- Des cacahuètes ! Désolé, je déconne, quand je suis venu avec la baveux nous avons pris une planche mixte…

 

 

- Oui, je me souviens, mais ce jour-là vous avez bu un vin orange…

 

 

- Excellente mémoire mademoiselle, et si je puis me permettre vous êtes vraiment très jolie…

 

 

- N’écoutez pas ce baratineur, il drague lourd, vous n’êtes pas jolie vous êtes belle comme un cœur…

 

 

Elle rougissait, bloquait son souffle, esquivait.

 

 

- Vin orange ou champagne, messieurs ?

 

 

- Commençons par votre jus orange, nous finirons au champagne…

 

 

- Excellente idée, je reviens de suite…

 

 

Elle voltait, filait à l’intérieur du bar.

 

 

- Tu l’as trouve comment Alexeï ?

 

 

- Un poil trop en chair à mon goût mais elle est plutôt bien gaulée. Et toi, elle te branche ?

 

 

 

- Je  la veux !

 

 

- T’es amoureux ?

 

 

 

- Elle m’émeut…

 

 

 

Qu’est-ce qui t’arrive, tu veux te ranger des voitures…

 

 

 

-  Pourquoi pas, la voilà qui reviens… et voilà aussi notre cher Maître… Comment allez-vous ? Je vous présente Alexeï… 

 

 

 

 

- Enchanté. Je vois que je vous ai converti…

 

 

 

- Cette charmante jeune femme fait bien le job, nous sommes entre de bonnes mains.

 

 

- Je rapporte un autre verre.

 

 

- Désolé, j’aurais dû vous dire que nous attendions quelqu’un.

 

 

- Tout le plaisir est pour moi…

 

 

Elle rougissait, s’en voulait d’avoir dit ça, pour se donner une contenance elle débouchait la bouteille, sentait le bouchon, versait un peu du nectar dans un verre qu’elle tendait à Goran qui se la jouait dégustateur.

 

 

- Ça vous va ?

 

 

- Parfait !

 

 

- Je reviens…

 

 

Goran se levait, l’accompagnait. Elle se demandait ce qu’il voulait. Il filait aux toilettes. Ça la rassurait, ce type, tout comme l’autre, l’inquiétait. Elle passait derrière le bar pour préparer la planche de nourriture. Goran revenait, hésitait, regagnait la terrasse avant  de s'engouffrer dans un gros 4X4 noir stationné sur le trottoir. Le monstre laissait de la gomme sur la chaussée. Les deux autres s'étaient éclipsés, ne restait plus sur la table qu'une poignée de billets.

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