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26 octobre 2022 3 26 /10 /octobre /2022 06:00

 

CAHIERS DE VACANCES FRANCS JEUX. DEVOIRS ET JEUX. COURS MOYEN 2e ANNEE. - COL... - Photo 1/1

Fin des années 30, Roger Magnard met en scène deux de ses enfants, « Lolo » et « Babette » dans ses cahiers de vacances.

Dans la Chaleur de... (la nuit) Collioure et de Padern, notre Papy Ciné s’est échiné pour éclairer nos petites lanternes de cinéphiles. Qu’il en soit remercié au nom de la défense et de la promotion du 7e Art qui, en notre vieux pays gaulois, soufre d’une profonde désaffection...

 

« Les devoirs de vacances de Cinépapy – été 2022 - VI »

 

Aujourd’hui c’est « Les Films » 

 

La liste suivante rassemble les films qui ont marqué l’histoire du cinéma en utilisant de nouvelle technique , en modifiant une façon de faire, en rompant avec un style par exemple.

 

Cependant, on ne commencera pas par le début avec ses chefs-d’œuvre, muets, en noir et blanc et/ou fortement marqués par leur époque.

 

Il faudrait une fiche spéciale pour essayer d’y voir clair . On se contentera de les citer parce qu’ils ne doivent quand même pas manquer à l’appel mais sans plus (Il s’agit de devoir de vacances et non d’une quelconque punition infligée à un Cinépapy qui n’y peut mais.) Nous avons donc :

 

Intolérance 1916 de D.W.Griffith USA – Le Cuirassé Potemkine 1916 de Sergueï Eisenstein Union Soviétique – Le Mécano de la Générale 1926 de Buster Keaton USA – L’Aurore 1927 F.W.Murnau USA – Métropolis 1927 de Fritz Lang Allemagne – Les Lumières de la ville 1931 de Charlie Chaplin 1931 USA – L’Atalante 1934 de Jean Vigo France

 

Commençons :

 

L’impossible monsieur Bébé             1938           de Howard Hawks – 

USA – Comédie burlesque N&B

Après avoir été boudé par le public ce film est devenu le modèle du genre

 

La Règle du jeu                           1939            de Jean Renoir – 

France – Comédie frivole/Tragédie élégante – Pals *

 

La règle du jeu est celle de l’élite sociale et impitoyable. D’un égoïsme aveugle, tourné avant une guerre en devenir. En s’inspirant de la pièce de Marivaux « Les Caprices de Marianne » d’Alfred de Musset, Renoir, lucide, voulait illustrer la remarque « Nous dansons sur un volcan » Reconnu, universellement comme un des dix plus grand film de l’histoire du cinéma et le préféré de Cinépapy

 

* Polémique à la sortie 

 

Citizen Kane                                1941            d’Orson Welles – 

USA – N&B – Pals 

 

Une révolution dans la manière de faire un film. Tout le génie de Welles dans tous les domaines , inspiration, technique, découpage etc. Comme pour « la Règle du jeu » il fait parti de la liste des dix meilleurs films où il doit occuper la première place. Idem pour Cinépapy qui le place à égalité avec « La règle du jeu ». Pour lui, une scène d’humour irrésistible : quand Kane, en costume de soirée écharpe blanche et chapeau claque, pique un quadrille , au petit matin, avec l’équipe de « l'Inquirer » dont il vient de prendre possession.

 

Rome ville ouverte                          1945              de Roberto Rossellini 

Italie – N&B – Documentaire 

 

Les film de Rossellini illustrent l’atmosphère de l’époque autant dans l’histoire racontée que celle du tournage. On cède à une étrange mélancolie. 

 

Chantons sous la pluie                  1952              de Stanley Donen et Gene Kelly 

USA – Comédie musicale

 

Choisir ce film c’est un peu faire insulte à Fred Astaire et Ginger Rodgers et/ou Cyd Charisse qui ont précédé Gene Kelly tout aussi magistral cependant.

Stanley Donen a débuté à Broadway avant de devenir , à Hollywood, un grand cinéaste talentueux dans tous les genres.

 

Voyage à Tokio                     1953           de Yasujiro Ozu 

Japon – N&B – Mélodrame 

 

Une œuvre qui fait partie d’une trilogie avec « Printemps tardif » 1949 et « Eté précoce » 1951. Elle traduit l’occidentalisation de la famille japonaise. Le film se caractérise par une manière particulière de filmer : caméra pratiquement immobile, ce sont les acteurs qui entrent ou sortent du cadre. L’objectif est situé à hauteur d’œil d’une personne assise sur un tatami qui parle ou qui écoute.

 

Les Sept Samouraïs en Blu Ray : Les 7 samouraïs - AlloCiné

Les Sept Samouraïs                        1954              de Akira Kurosawa 

Japon – N&B – Drame d’époque

 

C’est l'œuvre qui a fait de Kurosawa le cinéaste japonais le plus connu au niveau international. Ce film qui n'a cessé de s'amplifier au fur et à mesure de sa réalisation a recours à d'importantes techniques mêlant travelling, ralenti et/ou montage invisible ou encore profondeur de champ. Il est à l'origine d'innombrables copies et remakes

 

La Complainte du sentier (Pather Panchali) 1955   de Satyajut Ray 

Mélodrame historique- N&B

 

C'est le premier grand film à émerger de l'Inde indépendante. Il a contribué à définir le style et les préoccupations du mouvement cinéma parallèle. Satyarit Ray a été l’assistant de Renoir, pour lui fournir des sites  quand ce dernier tourna, en Inde, « Le fleuve » 1951

 

La Prisonnières du désert                  1956           de John Ford 

USA – C – Western 

 

Un des films emblématiques de la longue carrière de John Ford. Dans ce film Ford reconnaît que la cruauté des colons ne valait pas mieux que les indiens. Mais, jusqu'à l'apparition du western spaghetti il incarne la vision classique de l'Ouest avec comme arrière-plan spectaculaire « Monument Valley »

 

Sueurs froides                      1958           d’Alfred Hitchcock 

USA – C – Triller psychologique

 

Il est difficile de choisir entre les nombreux et si différents films de Sir Alfred. Ce film est considéré comme un des plus grands films jamais réalisés . Il transgresse des règles du thriller en études troublantes sur l'obsession et le désir . Hitchcock a produit un chef-d'œuvre profondément troublant, sans doute son film le plus complexe et le plus déstabilisant

 

Certains l’aiment chaud                1959              de Billy Wilder – 

USA – C – Comédie romantico-loufoque

 

On pardonnera à ceux qui ne se souviennent plus, que voulez vous personne n’est parfait, de la dernière réplique à condition qu’ils n’oublient jamais l’ appréciation définitive d’Alfred Hitchcock sur Billy Wilder

 

A Bout de souffle                       1960           de Jean Luc Godard 

France – N&B – Art et essai – Nouvelle vague

 

Le drame policier de Jean-Luc Godard d'une inventivité à couper le souffle a ouvert la voie à une nouvelle génération de cinéastes et à révolutionner les règles du métier. Avec « le beau Serge » 1958 de Claude Chabrol et les « Quatre cents coups » 1959 de François Truffaut ces trois films sont à l'avant-garde de la Nouvelle Vague

 

La Dolce Vita                         1960           de Federico Fellini 

Italie – N&B – Art et essai – Pals 

 

Encore un film pouvant être rangé parmi les 10 meilleurs films de l'histoire du cinéma. En tout cas c'est le classement personnel de Cinépapy. Ce film a obtenu la palme d'or pour la mise en scène. Federico Fellini a ainsi connu un succès international qui a permis de lancer un nouvel âge d'or du cinéma italien. Il a été suivi par « Huit et demi » 1963 autre film racontant l'extravagance de l'élite romaine thèmes de prédilection de Fellini.

Ses autres films tout aussi intéressants n'atteignent pas la dimension de ces deux chefs-d'œuvre. C'est ce qui permit au Canard Enchaîné, lors de la sortie de « Juliette des esprits » 1965 : « Dieu que Fellini avait du génie quand il n'avait que du talent »

 

L’Avventura                           1960           de Michelangelo Antonioni

Italie – N&B – Art et essai - Pals

 

Ce film explore les tourments existentiels des classes privilégiées d'Italie thème de prédilection d’Antonioni. Son style original mais quelque peu intellectuel fait de longues prises avec peu de dialogue et une action qui se perd dans diverses directions désarçonne les spectateurs

 

L’Ange exterminateur                   1962             de Luis Bunnuel

Mexique – N&B – Art et essai

 

Narration simple traitée de manière surréaliste. Les films de Bunuel sont toujours teintés d’un certain humour. Il a fuit, aux Usa et au Mexique le régime de Franco. Tant outre Atlantique qu’en France, par la suite, ses films connaitront un succès mérité faisant du metteur en scène un des grands du monde du cinéma et reconnaissable au ton sardonique pris pour illustrer, pardon, caricaturer la bourgeoisie.

 

Prime Video: Cléo de 5 à 7

Cléo de 5 à 7                           1962           d’Agnès Varda

France – N&B – Mélodrame 

 

Il s’agit du deuxième film d’Agnès Varda. Il prend déjà en compte un de ses thèmes de prédilection : la représentation des femmes dans la société.

 

La Bataille d’Alger                    1966           de Gillo Pontecorvo

Italie/Algérie – N&B – Documentaire/propagande

 

Film exceptionnel d’une équipe : musique, entre autre, d’Ennio Morricone, directeur de la photographie Marcello Gatti qui «  marque la réalité à la culotte » au point que pour sa sortie aux USA l'ajout un avertissement public indiquant que les images n'étaient pas réelles. La force de ce film reste cependant entière. En 2003 le Pentagone a présenté le film au gradé américain qui allait partir en Irak afin de leur donner une idée du type de résistance auquel il pouvait s'attendre.

 

Persona                            1966           d’Ingmar Bergman

Suède – N&B – Art et essai

 

Bergman a fait du cinéma et du théâtre son univers qu’il illustra de film de mise en scène d’écriture, ou se mêlent fiction et éléments de sa vie personnelle point. Soixante ans d’une production ininterrompue dont beaucoup, par la suite, se sont inspirés.

 

Au hasard Balthazar                1966           de Robert Bresson

France – N&B – Art et essai/documentaire

 

Les Italiens ont eu Antonioni nous avons eu Robert Bresson qui ne faisait pas du cinéma mais du cinématographe. Ses films sont élégamment mais fortement moralisateur mais sans donner de leçon. Il souhaitait que ses acteurs, de préférence des non professionnels, jouent le moins possible et adopte un ton neutre. Problème .C’est que pour ne pas «  jouer » il faut savoir le jouer et le ton neutre et un ton qui n’est pas naturel et, là encore, seul un bon acteur est capable de le faire. Il finit, après avoir fait, prises sur prises, pour tenter d’obtenir ce qu’il voulait entendre de l’acteur, par les faires doubler.

 

Il était une fois dans l’Ouest       1968             de Sergio Leone

Italie/Usa – C – Western spaghetti

 

Le film qui confirma la mise au rencart du western traditionnel. Aidé de la musique d’Ennio Morricone et des contre-emplois pour casser les codes ( Henri Fonda en méchant !) Leone a créé un genre qui fit beaucoup d’émules.

 

2001 l’Odyssée de l’espace                  1968           de Stanley Kubrick

USA – C – Science-fiction

 

Une œuvre stupéfiante tant sur le plan des idées que la forme. On n’a pas fini de déchiffrer les images et les thèmes proposés autant que la manière dont ils nous sont proposés.

Dans le même esprit, pourquoi 2001 alors qu’avant le changement de millénaire on ne parlait que de l’an 2000 ? Le XXIIème siècle commence t’il le 01/01/2000 ou 01/01/2001 ? 

Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste: Le Conformiste - Il conformista, Bernardo  Bertolucci (1970)

Le Conformiste                    1970           de Bernardo Bertolucci

Italie – C – Art et Essai

 

Un film difficile mais génial d’un grand metteur en scène qui utilisa l’architecture fasciste de

Mussolini. On note la présence de Jean Louis Trintignant qui fit une grande partie de sa carrière en Italie. Bertolucci a très fortement influencé le cinéma hollywoodien de la fin des 1960 et début des années 1970

 

Aguirre, la colère de Dieu                   1972           de Werner Herzog

Allemagne – C – Péplum

 

On oublierai presque la performance et le résultat que fut le tournage de ce film tant l’affrontement de cet acteur caractériel puissance deux et Werner Herzog personnalité majeure du nouveau cinéma allemand

 

Tous les autres s’appellent Ali          1974           de Rainer Werner Fassbinder

Allemagne – C – Mélodrame

 

Un cinéaste prolixe et efficace . Ce film a été tourné en deux semaines par quelqu’un qui n’a cessé de dénoncer le politikement korekt de l’Allemagne mercantile ou l’on se réjouissait qu’au lieu de manger du pain avec de la saucisse comme après guerre on pouvait aujourd’hui, manger de la saucisse avec du pain. L’homosexualité était un thème récurrent dans son œuvre.


Mort à 37 ans il avait, à cette date, produits plus de quarante films et/ou séries télévisées et cela en quelques seize ans.

 

Les dents de la mer                         1975             de Steven Spielberg

USA – C – Blockbuster

 

Annonce le succès planétaire de Spielberg qui, avec « Duel » son film de fin d’étude montrait déjà ce dont il pouvait être capable. Spielberg est le metteur en scène affichant la plus grande réussite commerciale de l’histoire du cinéma. On peut faire la fine bouche mais ne boudons pas notre plaisir, on passe souvent un bon moment.

 

Jeanne Dielman,                       1975            de Chantal Ackerman

(23, quai du Commerce,1080 Bruxelles)

Belgique – C – Art et essai féministe

 

Ce film se veut  le portrait de la vie quotidienne d’une mère célibataire. Il constitue l’un des premiers grands films féministes. Sa manière de traiter le temps a eu une influence sur le travail d’autre réalisateur.

 

Taxi Driver                             1976           de Martin Scorcese

USA – C – Thriller psychologique

 

Ce film est considéré comme le des plus aboutis de son époque. Le drame existentiel de Martin Scorsese et est un aperçu brutal et dérangeant du monde vu par un vétéran du Vietnam pour le moins déséquilibré. Scorcese fut l'un des plus importants cinéastes qui émergea le nouvel Hollywood dans les années 1970. Les films suivants confortaient sa position de meilleur cinéaste américain de sa génération.

 

Apocalypse Now                         1979            de Francis Ford Copppola

USA – C – Guerre/antiguerre

 

Coppola a dit de son œuvre : « mon film n'est pas sur le Vietnam, il et le Vietnam. »

 

Avec les deux premiers films de la série le parrain Coppola reposait un parfait mélange de réalisations classiques et d'un style plus pointu. À part : « Conversations secrètes » 1974 la suite de son œuvre n'ont malheureusement pas confirmé la virtuosité de ses premiers films

 

Stalker                              1979            d’Andreï Tarkovsky

Union Soviétique –C – Art et Essai/science fiction

 

Film où se croisent Art et essais et cinéma de genre comme la science fiction . Un guide emmène de visiteurs dans un lieu d'accès restreint connu sous le nom de Zone. Mise en scène ambitieuse, belle est une approche elliptique et poétique de la narration. Désarçonnant.

 

Blade Runner                       1982           de Ridley Scott

USA – c – Science fiction

 

Une façon bien à lui d’utiliser la lumière par un Ridley Scott qui venait de la publicité. Des effets spéciaux géniaux par Douglas Trumbull qui a également travaillé sur « 2001, l’Odyssée de l’espace » 1968 .Avec , en prime, une influence sur d’autre film et la conception de jeux vidéo ou encore de concevoir le futurisme.

 

Blue Velvet                             1986           de David Lynch

USA – c – Mélodrame/horreur - Pals

 

Le réalisateur propose ici une Amérique « rock malienne » ou d'utopie, où se cache noirceur et pourriture. Le résultat point d'interrogation une œuvre cauchemardesque, surréaliste et transgressive. La carrière de Lynch passe du succès d’  « Éléphant Man » 1980 à l’échec de « Dune » 1984. C'est aujourd'hui l'un des films américains les plus admirés des années 1980.

 

Do the Right Thing                          1989             de Spike Lee

USA – c – Ghetto

 

C’est le portrait incendiaire et influent de l'intolérance raciale dans l'Amérique des années 1980 point il a annoncé l'émergence d'une importante nouvelle vague de cinéastes africains- américains. Spike Lee est l'une des voix les plus engagés passionnés du cinéma contemporain est le plus important cinéaste africain–américain de sa génération.

 

Close-Up                           1990           d’Abbas Kiarostami

 

Iran – C – Art et essai/cinéma lent là et la vie se confonde dans ce récit du cinéaste iranien de la nouvelle vague Abbas Kiarostanmi. Close-up est un docu-fiction tourner en persan et portrait d'un homme qui prétend être l'un des plus grands cinéastes du pays.

 

Reçu négativement par la critique iranienne, Close-up est aujourd'hui considérés comme l'un des films les plus perspicaces sur le cinéma.

 

 

Présentation de La Leçon de piano de Jane Campion (1993, palme d'or à  Cannes) - Artis

La leçon de piano                      1993            de Jane Campion

Nouvelle Zélande/Australie/France  - C

Art et essai/historique  

  

Vue par une femme dont cela va devenir un thème favori : illustrer le déséquilibre entre les genres tout au long de l’histoire comme de manière plus contemporaine .Le tout, au travers de techniques cinématographiques propres. Une des rares femmes à avoir obtenu une nomination aux Oscars et la première à avoir obtenu une Palme d’or à Cannes.    

 

Pulp Fiction                          1994           de Quentin Tarentino

USA – C – Gangster

 

Un révolution dans le cinéma que l’apparition de Tarentino avec ce film qui suit cet ovni que fut « Réservoir Dog » 1992. « Pulp Fiction » a consacré Uma Thurman en tant que star et  d’accéder au premier rang pour Samuel.Jackson. Ila permis un beau comme back pour Bruce Willis et John Travolta

 

Tout sur ma mère                      1999           de Pedro Almodovar

Espagne – C – Mélodrame

 

L’apothéose pour un cinéaste dont la carrière illustre ce que fut la « Movida » mouvement de contre culture qui pris naissance à la mort de Franco. Oscar mérité pour ce film.

 

Beau Travail                                1999           de Claire Denis

France – C – Art et essai/guerre

 

Film aux images envoutantes comme tout au long de son œuvre . Elle reprend l’histoire de  « Billy Budd, marin » d’Herman Melville qu’elle transpose sur la cote ensoleillée de Djibouti.

 

Par sa manière d’aborder la sexualité Omni présente chez ses personnages Clair Denis s’apparente au mouvement « New French Extremity » Une très belle collaboration avec sa directrice de la photographie Agnès Godard.

 

In the Mood for Lowe              2000          de Wong Kar Wai

Hong Kong – C – Mélodrame

 

Avec cette merveille éblouissante et enchanteresse on complète la liste de Cinépapy des plus grands films de l’histoire du cinéma. Pour lui, une séduction et un ravissement égale que lors de la vision d’autre merveille comme « La Dolce Vita »  1960 et/ou « Huit et demi » 1963

Lost in Translation 2003, réalisé par Sofia Coppola | Critique du film

Lost in Translation                          2003             de Sofia Coppola

USA – C – Mélodrame

 

Fabuleuse représentation par Sofia Coppola de ce que peut être la dérive de personnes en terre étrangère. Une espèce de road movie nocture limité a quelques quartiers de Tokio. Sofia Coppola n’explique ni ne dit jamais rien. Elle nous met dans la situation de ses personnages quelques peu bâillonnés par la barrière de la langue. Une extraordinaire composition de Bill Muray qui donne l’impression de n’être jamais là mais, faisant contre mauvaise bon cœur, se

prête au jeu.

 

Moolaadé                               2004          de Ousmane Sembène

Sénégal/France – C – Mélodrame

 

Une femme d’un village du Burkina Faso s’oppose à une pratique barbare. Ainsi est mis en lumière l’impact de la modernité sur les valeurs traditionnelles et prône l’égalité entre les sexes

 

There Will Be Blood                       2007              de Paul Thomas Andersen

USA – C – Mélodrame/Western

 

Des parallèles peuvent être établies entre ce film et l’esprit de « Citizen Kane » 1941. Deux œuvres qui illustrent la démesure américaine. Il reprend le style narratif de Max Ophûls et/ou des films choraux d’Altman pour dresser le portrait de la cupidité esprit de la classe supérieur américaine de l’époque. Notons également le jeu «  éblouissant » de cet acteur controversé Day Lewis totalement raccord avec la démesure illustrée.

 

Moonlight                              2016           de Barry Jenkins

USA – C – Mélodrame/race

 

Récit du parcours d’un jeune Africain-Américain de l’enfance à l’âge adulte abordant les questions de sexualité, de harcèlement, de dépendance aux drogues .

 

Roma                                 2018           de Alfonso Cuaron

Mexique/Usa – N&B – Mélodrame

 

La jeunesse du cinéaste racontée au travers du regard d’une servante de famille.

Trois Oscars ( meilleur réalisateur , meilleure photographie et meilleur film en langue étrangère.

 

Remarque :

 

Les commentaires sont quelques fois personnels. Le plus souvent inspirés et/ou issus 

de la « Petite histoire du Cinéma » de Ian Haydn Smith – Flammarion éditeur . 

Les amateurs les plus exigeants y trouverons de quoi satisfaire leur curiosité et pourront pointer les emprunts

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19 octobre 2022 3 19 /10 /octobre /2022 06:00

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« Les devoirs de vacances de Cinépapy – été 2022 - IV »

 

Aujourd’hui c’est « Les Techniques » 




 

La Pellicule

 

C’est fou ce qu’on peut faire avec la chimie. Un procédé chimique a permis de transformer un composant essentiel de la production de munitions en un matériau de base à partir duquel la pellicule pouvait être fabriquée. On imagine les dégâts, les incendies multiples et répétés malgré les progrès réguliers. Aujourd’hui, avec « le numérique » on arrive même à s’en passer.

 

« Napoléon » 1927 d’Abel Gance d’une durée de cinq heures.



 

La Couleur

Le monde en Technicolor
 

Toujours la chimie et la rivalité entre les grands groupes qui s’est développée avec la création du Technicolor (Kodachrome  Agfacolor) Mais la couleur n’est pas uniquement une technique pour captiver le spectateur. C’est aussi un outil à la disposition du cinéaste pour transmettre un sentiment, une impression et/ou donner une sensation particulière à son film.

 

« In the mood for love » 2000 de Wong Kar Wai

 

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Le Plan master



 

Il ne s'agit de la représentation en du global d'une scène. Il est souvent intercalé avec une série d'autres plans qui en montrent différentes perspectives.

 

« Le Bon, la brute et le truand » 1966 de Sergio Leone (La fusillade finale)



 

Le Montage invisible



 

C’est la technique qui permet de voir à l’écran deux personnages, dans un groupe, par exemple, qui dialoguent alors qu’ils ont été, séparément, filmés en gros plan.



 

Le Travelling



 

Permet à la caméra, montée sur rail, de garder un sujet en mouvement dans son cadre.

« La Soif du mal » 1958 D’Orson Welles



 

Le plan panoramique



 

Obtenu à partir d’une caméra fixée sur un trépied par exemple, qui en pivotant permet de filmer à l’horizontal, un objet en mouvement.

 

« Les Sept Samouraïs » 1954 d’Akira Kurosawa



 

Le Zoom



 

Il permet de modifier le champ de vision sans bouger la caméra.

 

Piètre artifice, il donne des effets intéressants quand on recule la caméra tout en effectuant un zoom. Il peut donner l’impression d’un point de vue, par exemple que seul un des protagonistes semble remarquer.

 

« Les Dents de la mer » 1975 de Steven Spielberg



 

Le Montage expressif

 

Il permet à deux actions distinctes de se dérouler simultanément. C’est une méthode simple et efficace pour créer du suspens et du drame.

 

« La Mort aux trousses » 1959 d’Alfred Hitchcock 



 

Le Montage-séquence

 

Toute combinaison de plans forme un montage séquence. Cependant c’est la manière dont ces plans seront assemblés que se produira les effets désirés et véhiculera des significations variées.

 

« Les Incorruptibles » 1987 de Brian De Palma (La séquence de la fusillade de l’Union Station, inspirée des marches d’Odessa du « Cuirassé Potemkine » 1925 de Sergueï Eisenstein


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Le gros plan



 

Comme son nom l'indique, il met en évidence la performance de l’acteur, à un moment crucial. Ne pas en abuser car, casse gueule.

 

« Boulevard du crépuscule » 1950 de Billy Wilder



 

La profondeur de champ

 

Cette technique permet à l’ensemble de ce qu’on voit à l’écran d’être net, quelque soit sa position sur le plateau. Jean Renoir en a été le grand défenseur. Elle a été reprise par des personnalités comme Orson Welles.

 

« Citizen Kane » 1941 d’Orson Welles



 

Le Plan sur plan



 

Un plan sur plan ou coupe sèche, joint deux plans du même sujet mais dans des positions légèrement différentes ce qui donne l'impression que le temps a avancé d'un coup.

 

« Cours Lola, cours » 1998 de Tom Tykwer



 

La Transition



 

Il y a plusieurs moyens pour l’assurer tel le simplissime fondu enchaîné

 

« Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock.



 

L’Éclairage

 

Il y a un spécialiste pour prendre en charge cette partie du travail : le directeur de la photographie ou encore chef opérateur. Il doit travailler en étroite collaboration avec le réalisateur pour rendre un plan saisissant.

 

«  Shanghai Express » 1932 de Josef von Sternberg



 

La direction artistique



 

Elle concerne l’aspect visuel (hors costume) de tous les éléments du film, extérieurs compris pour assurer le style général du film.

 

« Playtime » 1967 de Jacques Tati



 

Le Costume



 

C’est plus que simplement habiller un acteur. Comme dit l’adage qui veut qu’on mange pour soi et qu’on s’habille pour les autres, les costumes doivent tenir compte de la technique ( filtres et autres) mais aussi servir à illustrer, enrichir le film. Janet Leigh passe de sous-vêtements blancs à des noirs, après un déjeuner galant.

 

« Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock.

 

Le Maquillage



 

Indispensable au film d’horreur cette technique a beaucoup évolué au rythme des progrès de la chimie.

 

« L’Ange bleu » 1930 de Josef von Sternberg



 

Le Star système  



 

L’art d’exploiter la notoriété d’un acteur (et/ou de la créer). Ce système a décliné quand les réalisateurs ont pris leur indépendance à l’égard des studios (Le nouvel Hollywood)

 

« Le Faucon maltais » 1941 de John Huston



 

Le son



 

Il a fallu quelques prouesses techniques pour arriver à la qualité de son devenu partie intégrante du film. Il existe une technique permettant, dans les films choraux, de capter toute une cacophonie ambiante sans perdre de dialogue qui se déroule sur l’écran.

 

« John Mccabe » 1971 de Robert Altman



 

La musique



 

Elle a été de tous les genres puisque les projections des films muets étaient déjà accompagnées par un pianiste. Par la suite elle a été un élément important d’un film ou s’illustra Bernard Hermann, Ennio Moricone. Par la suite, on y adjoindra des chansons

 

« Citizen Kane » 1941 d’Orson Welles



 

La méthode Stanislavski



 

Stanislawski, grand dramaturge russe a remplacé la méthode déclamatoire (issu du théâtre de l’époque) des acteurs de cinéma. Il est, entre autres, à l’origine des techniques de formation de « l’Actor studio » fondé par Elia Kazan puis dirigé par Lee Strasberg. Cette école est réputée pour un enseignement particulier à l’intention des acteurs et caractérise leur jeu ( Marlo Brando, Al Pacino, Robert de Niro)

 

« Marathon Man » 1976 de John Schlesinger

 

Dans ce film jouent Laurence Olivier et Dustin Hoffman. On raconte à ce sujet qu’au moment de rejoindre le plateau ou il doit tourner une scène avec Dustin Hoffman , Laurence Olivier le croise en train de courir pour se mettre en nage comme le veut le scénario ( et l’enseignement de l’Actor Studio). Ils tournent la scène tous deux transpirant à souhait. A la fin de la prise, Hoffman s’étonne et demande à Olivier comment il fait, sans aucune préparation. Réponse de Laurence Olivier : « Mais, si vous vous contentiez de jouer tout simplement ?)



 

Le Cinéma direct



 

Inspiré des techniques des films documentaires, il permet de donner au film narratif et à une séquence fictive une impression d’horreur imminente. 

 

« La Bataille d’Alger » 1966 de Gillo Pontecorvo



 

Le Ralenti



 

Facile à comprendre, cette technique et/ou son contraire permet tous les effets voulus : surprise, ampleur du phénomène, ou en exalter la beauté.

 

« Démineurs » 2008 de Kathryn Bigelow



 

Le Steadicam



 

C’est une caméra portable qui filme de manière autonome, déconnectée des mouvements de celui qui la porte.

 

« Coup de torchon » 1981 de Bertrand Tavernier



 

Les effets spéciaux



 

Ils sont obtenus par des moyens optiques ou mécaniques. Filmer avec la technique du fond vert est l’un des plus connus

 

« L’aventure du Poséidon » 1972 de Ronald Neame



 

Les effets visuels



 

Ou le mélange de tournage traditionnel avec les acteurs et tout un environnement spécial selon les souhaits du réalisateur

 

« Terminator 2 » 1991 de James Cameron



 

Le numérique



 

A facilité le tournage de film en un seul plan

 

« Avatars » 2009 de James Cameron

 

La 3 D

 

Bof !


 

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12 octobre 2022 3 12 /10 /octobre /2022 07:00

Le Deblocnot': LE CUIRASSE POTEMKINE de Sergueï Eisenstein (1925) - par Pat  SladeLe Cuirassé Potemkine (Броненосец «Потёмкин - Sergueï M. Eisenstein, 1925)  - Le Monde de Djayessehttps://blog.culture31.com/wp-content/uploads/2022/06/cuirasse.jpg

Clin d’œil !

 

Le Corbusier e il Movimento Moderno in architettura - Artevitae

 

Après la première guerre, des mouvements sont nés, même après la poussée reçue dans le monde de l'art par le cubisme, qui visent à dépasser la classification des arts. Ozenfant élabore les principes du « purisme » et publie en 1918 avec Jeanneret (Le Corbusier) le manifeste intitulé : « Après le cubisme », dans lequel les formes simples et pures sont promues comme la source première de toutes les sensations esthétiques.

 

En 1919 Ozenfant et Le Corbusier fondent le mouvement puriste, qui sera diffusé à travers la revue  L'Esprit nouveau. Le purisme établit l'utilisation de formes simples et l'harmonie des procédés de l'art avec ceux de la nature. Le terme «Il Movimento Moderno» fait généralement référence à un développement complexe de phénomènes architecturaux et d'évolutions théoriques qui ont eu lieu entre les deux guerres mondiales.

 

« Les devoirs de vacances de Ciné papy – été 2022 - III »

 

https://www.benzinemag.net/wp-content/uploads/2020/07/un-chien-andalou-e1596109095902.jpg

Aujourd’hui c’est « Les Mouvements »

 

Ian  Haydn Smith cite André Bazin célèbre critique de cinéma de la première moitié du XXe siècle : «  La réalité n'est pas l’Art mais un art « réaliste » sait créé une esthétique intégrante de la réalité. »

 

À ses débuts, on a pu voir le cinéma s’imprégner des mouvements artistiques de son époque : expressionnisme, surréalisme. Mais, avec l’apparition d’un mouvement propre à son art, le néoréalisme en Italie, le cinéma a imposé avec force la spécificité de son art, tout en restant influencé par le reste du monde de l’art.

 

Voici quelques un des mouvements caractéristiques de ce septième art, illustrés par des films emblématiques.

 

Expressionnisme allemand                1913 – 1930     

« Metropolis » 1927          de Fritz Lang

 

Évolution

« Soupçon » 1941 et « Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock

 

Montage soviétique                        1919 – 1930

« Le cuirassé Potemkine » de Sergueï Eisenstein

 

Évolution

Le montage illustré par « L’homme à la caméra » 1929 de Dziga Vertov        

                           

Cinéma surréaliste                         1924 – 1932

« Un chien andalou » 1929 de Louis Buñuel

 

Évolution

On raconte que ce serait l’ancêtre du vidéoclip

 

Réalisme poétique                          1930 – 1939

« Quai des Brumes » 1938 de Marcel Carné  sont emblématiques « Le jour se lève » 1939 de Carné et/ou « Le Troisième Homme » 1949 de Carol Reed

 

Néoréalisme italien                        1943 – 1952

« Rome Ville Ouverte » 1945 de Roberto Rossellini

 

Évolution

« Le Voleur de bicyclette » 1948 de Vittorio De Sica qui est à peu près le dernier du genre

 

Nouvelle Vague                       1958 – 1973

« A bout de souffle » 1960 de Jean Luc Godard

 

Évolution

L’histoire d’Antoine Doinel « Baisers volés » 1968 et/ou « Domicile Conjugal » 1970 du même Truffaut

 

Nouvelle Vague britannique     1959 – 1963

« Les chemins de la Haute Ville » 1959 de Jack Clayton sont emblématiques « La Solitude du coureur de fond »  1959 de Tony Richardson Le mouvement s’est vite épuisé le cinéma britannique devenant plus commercial.

 

Nouvelle Vague japonaise                    1959 – 1976

« Contes cruels de la jeunesse » 1960 d’Oshima

 

Évolution

« Profonds désirs des dieux » 1968 d’Imamura

 

Cinéma Novo                                     1960 – 1974

« Antonio das mortes » 1969 de Glauber Rochas sont emblématiques « Le Dieu noir et le Diable blond » 1964 Le mouvement plus porté sur l’esthétisme que sur l’engagement politique de ses débuts a fini par faire disparaître le mouvement.

 

Nouvelle Vague tchèque              1963 – 1968

« Au feu les pompiers » 1967 de Milos Forman

 

Évolution

Le mouvement c’est éteint avec la fin du « Printemps de Prague ».

 

Nouveau cinéma allemand                  1966 – 1982

« Alice dans les villes » 1974 de Wim Wenders

Au cri de «  Le vieux cinéma est mort » 26 cinéastes, en 1969, signent un manifeste

 

Évolution

Le peu de moyen, le peu d’intérêt public pour certains films et « l’exil » de certains cinéastes ont fait disparaître de mouvement.

« Le Tambour » 1979 de Volker Schlöndorff

 

Nouvel Hollywood                          1967 – 1980

« Taxi driver » 1976 de Martin Scorcèse ou quand les studios perdent la main et que les cinéastes avec le fameux «  final cut » s’emparent du pouvoir

 

Évolution

« Gosford Park » 2001 de Robert Altman

 

Nouvelle vague hongkongaise  1978 – 1997

« Le Syndicat du crime » 1986 de John Woo

 

Évolution

« In the Mood for Love » 2000 de Wong Kar-Wai

 

Cinéma du look                       1982 – 1991

« Diva » 1981 de Jean-Jacques Beineix

Cette expression a été inventée par le critique Raphaël Bassan en 1989 dans un numéro des « Cahiers du Cinéma » sont emblématiques « Subway » 1985 de Luc Besson « Les Amants du Pont-Neuf » 1991 de Leo Carax

 

Nouvelle vague taïwanaise                  1982 – 1997

« Salé, sucré » 1994 de Ang Lee sont emblématiques

« Un temps pour vivre, un temps pour mourir » 1985 de Hou

 

Cinquième génération chinoise        1984 – 1996

« Le Sorgho rouge »  1987 de Zhang

 

Évolution

« Adieu ma concubine »  1993 de Chen (Palme d’or à Cannes)

 

Dogme 95                                   1995 – 2005

« Les Idiots » 1998 de Lars von Trier

Il fut l’un des initiateurs d’un manifeste * en dix points que les réalisateurs devaient signer. Finalement trente et un film furent réalisés avant la fin du mouvement en 2005

 

New French Extrémity                 +/- 2000

« Baise-moi » 2000 de Virginie Despentes  ou le cinéma transgressif.

 

 

Manquent à cette liste des mouvements plus confidentiels ou étrangers plutôt réservés à des spécialistes. Ainsi par ordre chronologique : « École polonaise » « Nouvelle vague iranienne » « Nouvelle vague australienne » «  Nouveau cinéma queer », « Nouveau cinéma mexicain », « Numblecore », « Nouvelle vague roumaine »

Les amateurs les plus exigeants pourront satisfaire leur curiosité en consultant la « Petite histoire du Cinéma » de Ian Haydn Smith – Flammarion éditeur à laquelle ce devoir de vacances doit beaucoup.

 

 

* Je ne résiste pas au plaisir de vous donner quelques un des dix points du Dogme

 

         1        - tourner sur place, sans accessoire

         2       - en couleurs mais en lumière naturelle sans filtre

         3       - seul le format académique est autorisé. Pas de 16/9

         4       - le son sera diégétique avec sources visibles à l’écran (si on entend de la musique elle doit, par exemple être celle d’un orchestre visible dans le décor)

         5       - pas de représentation de l’action superficielle racontée par un personnage par exemple.

         6       - le film devait se dérouler ici et maintenant

         7       - pas de film de genre      

         8       - pas de mentions de réalisateur

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5 octobre 2022 3 05 /10 /octobre /2022 07:00

Les sentiers de la gloire (Stanley Kubrick, 1957) - Critique & Analyse

Comme je suis un être désordonné je n’avais pas noté que notre PAX, penché sur son grimoire, avait numéroté ses devoirs de vacances. J’implore donc son absolution, je la préfère à l’extrême-onction, je fais contrition, mea-culpa, mea maxima culpa, quelques  pater et deux ave, je suis donc essoré de ma faute que j’ose qualifier de vénielle.

 

Je remets donc l’église ou le temple ou la mosquée ou la synagogue au milieu du village.

 

Cartooning sans frontières | Fait d'images - le blog de françois forcadell  sur Iconovox.com

« Les devoirs de vacances de Cinépapy – été 2022 - I » Aujourd’hui c’est « Les films qui ont fait polémique » 

 

Avant-propos :

 

La vie d’un « p’tit vernis » n’est pas un long fleuve tranquille. Il ne suffit pas de vivre l’été à Collioure avec, en permanence, des petits coup de tramontane ou autres vents locaux qui  rendent un peu plus supportables les chaleurs qui accablent ce cher et vieux pays et même  toute l’Europe ce qui, avouons-le, n’est pas une consolation.

 

Encore faudrait-il ne pas avoir à s’exiler pour fuir Collioure et sa sinistre autant que grotesque St Vincent du 16 août. Du 13 au 18 août la ville est livrée aux soiffards et fêtards  de tous bords.

 

Encore faudrait-il, dans son exil, faire en sorte d’emporter tout son matériel, chargeur de  portable compris. Encore faudrait-il maitriser les connections internet des lieux d’accueil  comme Les Corbières et le département de l’Aude côté terre « p’tit vernis » peut-être « p’tit  futé » certainement pas.

 

Tout cela pour expliquer pourquoi le patient « Metteur en pages » des fiches de Ciné papy  s’est trouvé en rade et …le bec dans l’eau.

 

Sachant qu’il fallait préparer reprise et rentrée, il ne restait plus à Ciné papy qu’à rédiger  quelques devoirs de vacances grâce à la documentation qu’il ballade avec lui, dès qu’il s’agit  de déplacement de plusieurs jours.

 

En 1885, à Paris, les frères Lumière présente une série de courts métrages soit la première  projection de l’histoire du cinéma alors que pour Louis Lumière, il en s’agissait que d’un  passe-temps amusant.

 

Pendant les deux décennies suivantes ce passe-temps allait se transformer en une industrie prospère constituant la forme principale de divertissement .Les passionnés de technique,  d’idées, d’images et d’invention ont ainsi développé ce qui allait être qualifié de septième art.

 

Il est évident que dans ce foisonnement, la création artistique allait se heurter à l’esprit  bourgeois, conservateur voir réactionnaire d’autant qu’il est dans la nature même de l’art de  bousculer les idées reçues. La manière dont les « impressionnistes » les « fauves »  rencontrèrent leur public en est l’illustration même.

 

C’est ainsi que tout au long de l’histoire du cinéma, certains films firent scandales et/ou  générèrent d’ardentes polémiques.

 

N’attendez pas de Ciné papy qu’il soit exhaustif dans la rédaction de ses fiches. Ce n’est pas  dans sa nature et il n’a pas cette prétention.

Cependant c’est aussi l’illustration de l’avertissement de Ciné papy lors de sa première fiche, qu’en général, il n’est pas utile de se ruer dans les salles pour voir le dernier film dont on  parle. S’il vaut vraiment le coup, il sera toujours d’actualité, sédimentation aidant, dans le  futur.

 

Nous allons cependant donner quelques exemples illustrant cette sentence que l’on trouve  dans « La règle du jeu » 1939 de Jean Renoir : « Ce qui est terrible sur cette terre, c’est que  tout le monde a ses raisons. »

 

En quoi un film peut-il faire polémique ?

 

Dès qu’il exprime des idées apparemment  subversives alors qu’elles n’expriment que la pure réalité que refuse « l’ordre établi » Ainsi, se sentent menacées, l’armée, l’église, les institutions, les associations défendant  l’ordre moral, le monde politique.

 

Au jeu de la paille et de la poutre, choisissons la poutre dans nos yeux de Français bien-pensants. On n’est jamais si mal traité que par soi-même.

 

Les Sentiers de la Gloire - E-Pôle-Art

« Les sentiers de la gloire » * 1957 de Stanley Kubrick

 

Guillaume Evin dans son ouvrage « C’est un scandale » ** - Casa éditions, nous donne le  synopsis suivant :

 

« 1916. La guerre s'est enlisée dans les tranchées. Le Haut commandement français a besoin  d'une grande offensive de prestige, fut elle inutile et suicidaire. Le colonel Dax est chargé de  l'opération, bien qu'il l’a dénonce. L'attaque tourne au massacre. Constatant qu'une partie des  hommes n'ont pas participé à l'assaut, le général Mireau ordonne de faire tirer au canon sur  ses propres troupes. L'officier d'artillerie refuse d'obéir. L'état-major exige un procès pour «  lâcheté devant l'ennemi » avec fusillade exemple. »

 

Basé sur les faits historiques, la France et son armée ne sort pas grandie de cette affaire.  D’autant que c’est une affaire franco-française, des critiques faisant remarquer que durant tout le film on n’aperçoit jamais l’ombre d’un uniforme allemand.

 

Bien sûr, la France qui ne fait qu’une lecture au premier degré, ne voit pas qu’il s’agit avant  tout d’un film anti-guerre. Elle va déployer des trésors de diplomatie pour qu’il ne soit pas  diffusé en Europe. Censuré en France ce film de 1957 ne sera finalement programmé qu’au  printemps 1975. Pensant cette période bon nombre de journalistes ont perdu leur honneur et  leur crédibilité en croyant devoir justifier le boycott du film pour de dérisoires détails comme  les costumes, les largeurs des tranchées ou encore les rituels du peloton d’exécution !

Quelques autres films dénonçant la guerre, l’armée et/ou la violence ayant fait polémiques.

 

- « La Grande Guerre » 1959 de Mario Monicelli

- « La Bataille d’Alger » 1966 de Gillo Pontecorvo

- « La Horde sauvage » 1969 de Sam Peckinpah

- « Les Chiens de paille » 1971 de Sam Peckinpah

- « R.A.S. » 1973 d’Yves Boisset

- « Zéro Dark Thirty » 2012 de Kathryn Bigelow

 

* Le titre est emprunté à un vers d'un poète anglais du XVIIIe siècle, Thomas Gray : « les  sentiers de la gloire ne mènent qu'à la tombe »

 

« La règle du jeu » 1939 de Jean Renoir

 

Toujours de Guillaume Evin le synopsis :

 

«Peinture au vitriol de la haute bourgeoisie de 1939. Double marivaudage dans deux mondes  parallèles, celui des maîtres et celui des domestiques, à la faveur d'une grande fête donnée  dans un château solognot »

 

Il s’agit là d’un des plus grand film de toute l’histoire du cinéma. Il est proche de l’étalon en  la matière « Citizen Kane » 1941 d’Orson Welles. « La Règle du jeu » est un des films  préférés de Ciné papy si ce n’est le préféré. S’il n’a pas encore fait l’objet d’une fiche c’est qui  lui fout la trouille tant il est impressionnant et inspire le respect dû aux chefs-d’œuvre. Mais  cela est une autre histoire.

 

La règle du jeu c’est celle du c’est celle du rôle social, le masque que l’on revêt pour paraître  à défaut d’être.

 

Ce qui importe ici c’est toutes les raisons qui depuis sa sortie où précise Truffaut il fût « le  film le plus haï à sa sortie avant d’accéder au rang de film fétiche ». Pour Renoir c’est son chef d’œuvre absolu. L’accueil du public fut glacial. Il a été honni par la France antisémite. La  France ne s’y retrouvait pas, sauf peut-être, de manière anecdotique dans les chaines de chasses. Il a été amputé d’un quart d’heure pour pouvoir continuer à être exploité en salle.  Mais le film défiguré, quitte l’affiche au bout de trois semaines. Il est interdit à l’étranger qui  ne veut pas que la France soit montrée sous cet aspect. Puis vient ta censure de Vichy puis  celle anti-juif des nazis. Sans être remonté dans sa version originale il est encensé entre 1945  et 1958. Restauré en 1959, lors d’une conférence à Harward Renoir est ovationné. Il notera  dans sa biographie : « Ce qui semblait insultant en 1939 est devenu de la clairvoyance. »

 

« La Grande illusion » 1937, du même Renoir, fut victime de polémiques similaires dues aux  « va-t’en-guerre », aux anciens combattants se trouvant insultés, aux éternels antisémites. Il  est interdit au Japon, en Italie fasciste, en Hongrie et en Autriche. Après-guerre, lors de sa  deuxième sortie on lui reproche de montrer l’histoire d’amour entre Gabin, soldat français et Elsa , jeune paysanne allemande qui le cache, alors qu’on sort tout juste de la Wehrmacht, des  SS et des fours crématoires. Le sang est trop proche raconte-t-on.

 

Il faudra attendre 1958 et sa troisième sortie pour qu’il soit consacré meilleur film français et  l’un des douze meilleurs du monde.

 

Et ainsi de suite.

 

Quelques thèmes à ne pas évoquer pour éviter toute polémique.

 

L’église et/ou la religion

 

La Religieuse de Jacques Rivette (1967) - Unifrance

- « La Religieuse de Diderot » 1966 de Jacques Rivette

- « Théorème »1968 de Pasolini

- « Je vous salue, Marie » 1985 de Jean Luc Godard

- « La dernière tentation du Christ » 1985 de Martin Scorcese

- « Amen » 2002 de Costa-Gavras

- « Grâce à Dieu » 2019 de François Ozon

 

Le sexe

 

 Le dernier Tango à Paris (Ultimo tango a Parigi) de Bernardo Bertolucci -  1972 - Shangols

 

- « Et Dieu…créa la femme » 1956 de Roger Vadim

- « Baby Doll » 1956 d’Elia Kazan

- « Les Amants » 1956 de Louis Malle

- « Lolita » 1962 de Stanley Kubrick

- « Le Dernier Tango à Paris » 1972 de Bernardo Bertolucci

- « Larry Flint » 1996 de Milos Formaan

 

L’Histoire

 

https://www.telerama.fr/sites/tr_master/files/cdee6fdf-8d5a-4572-9c68-12268a436ac5_2.jpg

- « Nuit et brouillard » 1956 d’Alain Resnais

- « Le Chagrin et la Pitié » 1969 de Marcel Ophüls

- « Section spéciale » 1975 de Costa-Gavras

- « Le Pull-over rouge » 1979 de Michel Drach

 

Le CHAGRIN et la PITIE - 1940-1945

 

La Morale

 

- « Le Diable au corps » 1947 de Claude Autant-Lara

- « Le Blé en herbe» 1954 de Claude Autant-Lara

- « La Dolce Vita » 1960 de Federico Fellini

- « Le Souffle au cœur » 1971 de Louis Malle

- « La Maman et la Putain » 1973 de Jean Eustache

 

 LE SOUFFLE AU COEUR (BANDE ANNONCE 1971) de Louis MALLE avec Lea MASSARI  (Murmur Of The Heart) (HERZFLIMMERN) - A LA POURSUITE DU 7EME ART

 

Dans le célèbre dessin de Caran d’Ache relatif à l’Affaire Dreyfus on voit une table familiale  de bonne tenue opposée à la même table devenue foutoir ou chacun castagne l’autre à qui  mieux mieux avec pour légende, pour l’une « Ils n’en parleront pas » et pour l’autre : « Ils  en ont parlé »

 

De même, ici, ils n’avaient qu’à pas faire ce film et on n’en n’aurait pas parlé. Ils l’on fait  permettant à Ciné papy de rédiger un devoir de vacance.

 

** L’ouvrage est à la base de cette fiche. Il présente une sélection de quatre-vingt-trois film « qui ont choqué leur époque » est-il précisé en sous-titre.

pax

 

Livre: C'est un scandale !, Ces films qui ont choqué leur époque de 1915 à  nos jours, Guillaume Evin, Casa, 9782380582574 - Leslibraires.fr

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 06:00

DVDFr - Cinema Paradiso : le test complet du Blu-ray

Je suis taquin, je saisis une locution que j’adore en y ajoutant le pluriel, ce qui en change le sens. Mais, pour inaugurer le grand retour de Papy-Ciné il me fallait « décoconner » (expression du regretté défunt Camilleri)

 

En effet, « Faire genre » c’est : Faire semblant.

 « La maîtresse de maison, pour faire « genre », recevait devant la porte. »

Raymond Radiguet, Le Diable au corps, 1923

 

Alors que notre Papy-Ciné aborde dans ses derniers devoirs de vacances « Les Genres »

 

 

Papy-Ciné toujours en veine d’originalité nous propose les siens avec ses films cultes en regard.

 

Vaste programme pour reprendre la formule du Général de Gaulle à qui l’on criait « Mort aux  cons ». En effet, on peut en recenser quelques trente-six sans compter les sous catégories et/ou  sous-sous catégories.

 

Le choix est vaste qui va des films de guerre aux films anti-guerre. Des films policiers à ne  pas confondre avec les films de gangsters ni avec les films noirs ou les enquêtes policières.  Les comédies seront musicales, romantiques ou loufoques.

 

On va quand même les passer en revue pour montrer les metteurs en scène qui se sont illustrés  dans l’un ou l’autre genre, voire plusieurs et que les genres, même s’il y a un effet de mode,  traversent les âges.

 

Le Western

 

  • grande époque « La chevauchée fantastique » 1939 de John Ford - tradition « La prisonnière du désert » 1956 de John Ford - spaghetti « Le bon, la brute et le truand » 1966 de Sergio Leone - par l’esprit « Un homme est passé » 1955 de John Sturges - angoissant « No country for Old Men » 2007 des frères Cohen - gay « Le secret de Brokeback Mountain » 2005 de Ang Lee

 

Le Péplum

 

« Ben Hur » 1959 de William Wyler Le Film de guerre « J'ai vécu l'enfer de Corée » 1951 de Samuel Fuller Le Film anti-guerre « La Grande Illusion » 1937 de Jean Renoir Le Film d’action « Piège de cristal » 1988 de John Mc Tiernan Le Film de gangster « Scarface » 1932 de Howard Hawks.

Le Film d’horreur

 

« L’exorciste » 1973 de William Friedkin La comédie musicale « West Side Story » 1961 de Robert Wise La comédie romantique « Casablanca » 1942 de Michael Curtiz La comédie loufoque « La Dame du vendredi » 1940 de Howard Hawks Mélodrame « Ecrit sur du vent » 1956 de Douglas Sirk Le Film Noir « Le Faucon maltais » 1941 de John Huston Le film pour ado « La Fureur de vivre » 1955 de Nicholas Ray Le Jifaigeki « Les Sept Samouraïs » 1954 de Akira Kurosawa (histoire du japon)

 

Le film historique

 

« Le Guépard » 1963 de Luchino Visconti

Slasher « Psychose » 1960 d’Alfred Hitchcock  (sous-catégorie du film d’horreur)

 

Thriller de conspiration

 

 

« Les Trois jours du Condor » 1975 de Sydney Pollack Enquête Policière « Quai des Orfèvres » 1947 de Henri-G. Clouzot

 

Film féministe

 

« Sans toi ni loi » 1985 d’Agnès Varda « Jackie Brown » 1977 de Quentin Tarantino

 

Film catastrophe

 

« L’aventure du Poséidon » 1972 de Ronald Neame

 

Road Movie

 

« Les Fraises sauvages » 1957 de Ingmar Bergman

 

Film d’arts martiaux

 

« Tigre et dragon » 2000 de Ang Lee

 

Blockbuster

 

« Les dents de la mer » 1975 de Steven Spielberg (ce nom vient de l’importance de la file d’attente au guichet qui pouvait faire le tour du pâté – block – de maisons

 

Science-fiction

 

« Soleil Vert » 1973 de Richard Fleischer

 

Thriller psychologique « M le Maudit » 1931 de Fritz Lang

 

Film de super-héros « Robocop » 1987 de Paul Verhoeven

 

Cette liste n’est pas achevée. Il manque ainsi un certain nombre de catégories. Ciné-papy avait  prévenu qu’il ne serait pas exhaustif. Cependant vous les trouverez ci-après pour votre plus  complète information. « Race film » « Documentaire » « Giallio » « Documentaire  parodique » « Film de ghetto » « Cinéma lent »

 

Petite histoire du Cinéma

 

Les amateurs les exigeant pourront satisfaire leur curiosité en consultant la « Petite histoire du  Cinéma » d’Ian Haydn Smith – Flammarion éditeur à laquelle ce devoir de vacances doit beaucoup.

 

Remarque :

 

Les exemples de films illustrant les catégories ne sont pas toujours les plus emblématiques. Par exemple, pour la catégorie « Road Movie » c’est, à l’évidence « Thelma et louise » 1991 qu’il faudrait citer. Mais, nous ne sommes pas ici dans une encyclopédie et/ou un dictionnaire  et on ne s’étonnera donc pas qu’affleurent, ici ou là, les goûts de Ciné-papy

Vidéo à visionner absolument pour le défilé de grands visages du cinéma mondial.

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7 août 2022 7 07 /08 /août /2022 06:00

Week-end à Paris de Gordon Parry  (Comédie) : la critique Télérama

Pax a le sens de l’à-propos, en effet, alors que le tenancier quitte PARIS ce dimanche, lui nous balance « Week-End à Paris » dont un des rares critiques note que «  Le titre anglais Innocents in Paris est finalement plus explicite. Des innocents à Paris..... Celui qui est innocent, c'est celui qui croit qu'il va se passer quelque chose à part les folies bergères, et les dîners en amoureux.

On a évité la péniche....

C'est foncièrement ennuyeux à défaut d'être "so charming".

Ce film est une petite curiosité très datée. Je me demande combien de gens regardent ça.

Le plus intéressant finalement c'est M. Rutherford, la meilleure des Miss Parple, avec son histoire de Joconde.

"Que ramenez-vous dans votre sac?

-La Joconde!!!!

 

Bref, comme je quitte mon piano, la maison sera fermée en août, des chroniques sont en boîte jusqu’au 20 août, n’ayant plus de stock de Ciné-Papy celui-ci ne paraîtra pas au générique pendant cette période. Ensuite, ce sera selon mon humeur, chronique or not chronique ?

 

Week-end à Paris - Seriebox

Aujourd’hui c’est « Week-End à Paris » 1953

 

Pourquoi ce film ?

 

Pour s’amuser car il est vraiment drôle, de cette drôlerie qu’on appelle humour anglais.

 

S’amuser aussi à voir comment nous voient les Anglais

 

Quelle est l’histoire ?

 

Le scénario est des plus minces. Un groupe de personnages, absolument étrangers les uns aux autres, quittent Londres par avion pour passer le week-end à Paris. Nous suivrons les aventures et les tribulations de chacun des passagers de l'avion à son arrivée sur le sol français. Ce film est un parfait exemple de ce que l’on appelle un film choral.

 

Wikipédia nous dit : « Un film choral met en scène une multiplicité de personnages principaux, d'importance relativement égale. Ces derniers évoluent dans diverses sous-intrigues, possédant un certain degré d'autonomie, mais pas aussi prononcé que dans un film à sketches. Il n'y a généralement pas d'intrigue globale, mais plutôt une série de sous-intrigues parallèles reliant les histoires entre elles. Ce qui alimente le récit, c'est la force et la diversité des sous-intrigues, qui se croisent à la manière de fils tissés dans une tapisserie. » L’encyclopédie précise encore : « L'adjectif « choral » au cinéma a été popularisé par certains films italiens (coralita), notamment « I Vitelloni » 1953 de Federico Fellini, Or, les occurrences de films chorals avant les années 1990 sont plutôt rares, même si l'on peut souligner des films comme « Les Uns et les Autres » 1981 de Claude Lelouch, « Nashville » 1975 de Robert Altman ou encore « American Graffiti »1973 de George Lucas. Robert Altman, avec « Short Cuts » 1993 a contribué à rendre le genre aussi populaire à partir des années 1990.

 

Réalisation

 

Gordon Parry est un réalisateur et un producteur britannique né le 24 juillet 1908 et mort le 6 mai 1981. Il est le père de l'actrice Natasha Parry. Sa notice biographique ne nous indique que six films dont seulement trois sont documentés.

 

Qui fait quoi ?

 

Qu’on se rassure, on ne vous imposera pas une notice sur les quelques quatre-vingt-dix acteurs figurants au générique. La liste contient, bien sûr des acteurs, anglais et/ou américains.

Seuls ceux déjà un peu connu des cinéphiles français ont été conservés.

 

Les notices feront largement appel à Wikipédia ou seront «  expédiées » par une pirouette : déplorables conditions de travail obligent.

 

Claire Bloom

 

Elle s'est illustrée au théâtre, au cinéma et à la télévision, aussi bien en Grande-Bretagne qu'aux États-Unis.

 

En 1959, Claire Bloom rencontre sur scène dans Rashömon, puis épouse en septembre, l'acteur américain Rod Steiger dont elle a un enfant, Anna Justine, née en février 1960 et devenue chanteuse lyrique reconnue, avec laquelle elle entretiendra des relations houleuses1. Claire et Rod vivent en Californie, plus compagnons qu'amoureux, écrira-t-elle, puis divorcent en juin 1969 après des années de vie tumultueuse.

 

Ses difficultés financières la poussent à rentrer à Londres avec sa fille Anna, mais en route pour Hawaï, lors d'une escale à New York, une rencontre fortuite la rapproche de l'écrivain américain Philip Roth avec lequel elle entame une liaison. Elle ne s’installe dans sa ferme du XVIIIe siècle du Connecticut mais sans sa fille Anna que Roth ne voulait pas sous son toit7. Jusqu'en 1988, ils partagent leur temps entre Londres et New York. Elle l'épouse quinze ans plus tard, en avril 1990. Après des problèmes de dépression et de paranoïa, le couple divorce avec pertes et fracas en 199515 et Bloom relate cette relation et sa rupture dans ses mémoires de 1996 Leaving a Doll's House qui défraie la chronique. Peu de temps après, Roth écrit le roman inspiré I Married a Communist, paru en 1998, dans lequel le personnage d'Eve Frame semble représenter Bloom, et qui eut beaucoup plus de succès que l'autobiographie de son ex-femme actrice.

 

Elle a eu des liaisons avec les acteurs Yul Brunner, Richard Burton (cinq années durant) - qui dira à son biographe qu'il n'a « jamais aimé que deux femmes avant Elizabeth: Sybil était l'une, Claire Bloom l'autre » -, Laurence Olivier ou Anthony Quinn.

 

Tout cela en guise de clin d’œil aux fans du dessous des choses.

 

Mais restons sérieux.

 

Son rôle le plus connu au cinéma reste celui de la jeune danseuse suicidaire Terry recueillie et aidée par Charles Chaplin dans Les Feux de la rampe (1952). Après une semaine éprouvante d'auditions et plusieurs mois d'attente, elle remporte le rôle de la ballerine pour ce film de Chaplin qui l'a lui-même sélectionnée. Elle devient une amie proche d'Oona O'Neill, la femme de Chaplin, et de son fils Sydney aux côtés de qui elle joue dans le film. Chaplin explique sa décision de faire de Claire Bloom la co-vedette alors qu'il s'agissait pour elle de son premier film :

 

    « En auditionnant pour le rôle de la fille, je voulais l'impossible : la beauté, le talent et une grande diversité émotionnelle. Après des mois de recherches et de tests avec des résultats décevants, j'ai finalement eu la chance de retenir Claire Bloom qui avait été recommandée par mon ami Arthur Laurents »

 

Limelight fait d'elle une star lors de son ouverture la même semaine où elle a fait ses débuts acclamés en tant que Juliette face à Alan Badel en tant que Roméo à l'Old Vic. Soudain, à vingt et un ans, elle est une star. Elle assiste très émue à une projection exceptionnelle du film Limelight cinquante ans plus tard sur la Piazza Maggiore de Bologne devant quatre mille spectateurs et rappela combien ce chef-d'œuvre avait compté dans sa carrière.

 

Margaret Rutherford :                 Gladys Inglott

 

Elle fut une truculente Miss Marple d'Agatha Christie dans cinq films anglais. Elle fut récompensée par un Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour le rôle de la Duchesse de Brighton dans « Hôtel International » 1964

 

Elle ne vint au métier d'acteur que tardivement, ne faisant ses débuts au Théâtre de l'Old Vic qu'en 1925, à l'âge de trente-trois ans. Son jeu se distingua immédiatement dans le genre comique, et elle devint incontournable des comédies de cette période (1930 à 1950) « Je n'ai jamais eu l'intention de jouer pour faire rire », déclara-t-elle dans son autobiographie, « et j'ai toujours été surprise que le public me trouvât drôle ».

 

Elle a été titrée dame Margaret Rutherford de l'ordre de l'Empire britannique par Élisabeth II en 1967.

 

Claude Dauphin :                            Max de Lonne

 

On l’a déjà rencontré dans « Entrée des artistes » 1938 VCF – (Voir Cette Fiche)

 

Richard Wattis :                     Le secrétaire de Sir Norman Baker

 

Il fut second lieutenant aux Services secrets britanniques du SOE, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est surtout connu pour ses apparitions, portant ses lunettes rondes à monture épaisse, dans les comédies britanniques des années 1950 et 1960, Dans le film le jour le plus long il incarne un parachutiste comme Red Buttons, qui joue le malheureux soldat John Steele. Le 1er février 1975, Wattis décède d'une crise cardiaque dans un restaurant de Kensington à Londres. D'Alfred Hitchcock à David Lean, de Vivien Leigh à Marilyn Monroe, Richard Wattis était un acteur de personnage fiable qui, quelle que soit la production.

 

Jean Richard :                         Un peintre

 

Après avoir suivi les cours du Conservatoire national supérieur d'art dramatique en 1947, Jean Richard exerce ses activités dans le cirque, le cabaret, le cinéma et la télévision. Son premier grand succès au cinéma, « Belle Mentalité » 1952, et Jean Renoir lui offre l'un de ses meilleurs rôles dans « Elena et les Hommes »1956

 

Il est également connu pour sa passion pour le cirque, activité économiquement difficile. Pour financer ses projets coûteux, il se résigne alors à tourner dans de nombreux films à l'accueil souvent mitigé, mais aussi dans des pièces de théâtre de qualité inégale et à se produire en province dans les galas Herbert-Karsenty. À ce sujet, un humoriste dira qu'il est « le seul homme à nourrir des lions avec des navets » phrase qu'il aime répéter.

 

Il finit par rencontrer la célébrité en incarnant pendant plus de vingt ans, à partir d'octobre 1967, le commissaire Maigret à la télévision, sous la direction de Claude Barma, René Lucot, Marcel Cravenne, Denys de La Patellière entre autres dans 88 épisodes dont dix-huit en noir et blanc. Sa stature imposante, son côté naturellement bourru et lent, sa démarche assurée, et le fait qu'il fume la pipe depuis longtemps, lui ont sans doute permis de décrocher ce rôle, en dépit du nombre très important de candidats en lice. Georges Simenon prodigue alors ses conseils à son interprète qui s'impose très vite dans le rôle. La série s'arrête après la diffusion du 88e et dernier épisode en juin 1990.

 

Gaby Bruyère :                        Josette

 

Ce fut son dernier film. Au paravent elle tint le rôle de Frimousse dans « Le Plaisir » 1951 de Max Ophüls

 

Maurice Baquet :                             L'apprenti joueur de croquet

 

Acteur et violoncelliste avec un palmarès de quelques quatre-vingt-dix films sans compter ses rôles au théâtre et à la télévision.

 

Son violoncelle l'accompagne tout au long de sa vie et l'on se souviendra du clin d'œil que lui autorisa Joseph Losey le temps d'une courte mais émouvante séquence dans Monsieur Klein. Au début des années 1930, il côtoie Pierre et Jacques Prévert, Roger Blin et rejoint le célèbre Groupe Octobre, un groupe d'agitprop, très lié au Parti communiste français. Il y installe son métier de comédien et s'adonne aux beaux textes, en particulier les poèmes d'Aragon et Paul Éluard.

 

Sa notice sur Wikipédia vaut le « clic »

 

Georgette Anys :                     La femme de Célestin, le taxi

 

Après ses études secondaires, elle suit les cours de Silvain, doyen de la Comédie-Française. Elle se produit dans les opérettes : « Phi-Phi, » « Le comte Obligado », « Les Trois Filles », « Rosa la rose... » Avant guerre, elle est directrice et animatrice de cabarets : au Pou du ciel, Toi et moi, L'académie des vins, La montagne. Beaucoup de radio et de télévision. Quant au cinéma, elle tourne plus de quatre-vingts films, surtout dans les années 1950, sollicitée en Italie et dans des productions hollywoodiennes. Elle participe aux séries culte du petit écran « Les Cinq Dernières Minutes », « Maigret ».

 

 Grégoire Aslan :                     Le marchand de tapis

 

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il part en Amérique du Sud avec Ray Ventura et son orchestre ou il officie comme chanteur et/ou batteur

 

En 1946, il reprend son activité cinématographique en retrouvant son premier metteur en scène, Jacques Houssin, dans « En êtes-vous bien sûr ? ». En 1949, Claude Autant-Lara lui offre l'un de ses meilleurs rôles, celui du prince de Palestrie, dans « Occupe-toi d'Amélie. » Il tournera dans deux autres films d'Autant-Lara : « L'Auberge rouge, » 1951, et « Le Bon Dieu sans confession »1953.

 

Il joue dès lors dans de nombreux films britanniques et américains où il incarne le plus souvent un personnage étranger, voire exotique : Russes, Français, Italiens, Allemands, Albanais, Proches-Orientaux, le tout avec la même finesse. « Welles, qui l'embaucha pour son Dossier secret en compagnie d'autres trognes apatrides comme Auer ou Tamiroff, ne s'y était pas trompé: Grégoire Aslan a du talent. » nous dit Jean Tulard dans son dictionnaire du Cinéma.

 

Parmi ses apparitions à l'écran les plus remarquées, on citera Hérode dans « Le Roi des Rois » 1961 de Nicholas Ray et Pothinus dans « Cléopâtre » 1963 de Joseph L. Mankiewicz .Dans « Le Diable à quatre heures » 1961 de Mervyn LeRoy aux côtés de Frank Sinatra et de Spencer Tracy, il incarne Marcel, un criminel qui se rachète en donnant sa vie pour sauver d'une éruption volcanique les habitants d'une île du Pacifique. Il sera deux fois chef de la police parisienne : dans « Deux têtes folles » 1964 de Richard Quine, et dans « Le Retour de la panthère rose » 1975 de Blake Edwards

 

Jean-Marie Amato :                       Le serveur

 

Jean-Marie Amato prête sa voix à de nombreux personnages de dramatiques radiophoniques, dont la grande série Signé Furax de Pierre Dac et Francis Blanche, dont il est la voix du rôle-titre (Edmond Furax) et d'autres personnages (Asti Spumante...). Il est tout d'abord un comédien de théâtre. Sa carrière fut courte mais il joua notamment aux côtés de Louis De Funès, alors tout jeune acteur. Il mit fin à ses jours à trente-cinq ans dans son appartement parisien.

 

 Max Dalban :                           Le boucher

 

Acteur français dont la carrière a commencé en 1928 dans un film de Pierre Renoir qui lui confia un rôle dans neuf autres de ses films. En trente ans de carrière «  il tourna avec les plus grands »

 

Laurence Harvey :                          François

 

La carrière au cinéma de Laurence Harvey prend son essor au début des années 1950 : il s'impose progressivement dans des films d'aventures ou réalistes aux budgets modestes. Dans « I Believe in You » (avec Celia Johnson) et « Les bons meurent jeunes » (avec Gloria Grahame et Richard Basehart) signés respectivement Basil Dearden et Lewis Gilbert (qui le dirige à plusieurs reprises), il croise la débutante Joan Collins qui lui réserve plusieurs pages émues dans son autobiographie « Passé imparfait » Ailleurs il a pour partenaires Lois Maxwell, future secrétaire dans James Bond, et Maxwell Reed, futur mari de Joan Collins. À côté il participe aux superproductions historiques « La Rose noire »19501, « Richard Cœur de Lion » 1954et « Les Chevaliers de la Table ronde », 1953dont les stars masculines sont Tyrone Power et Orson Welles, Robert Taylor, son compatriote Rex Harrison.

 

En 1954 il triomphe dans « Roméo et Juliette » Harvey tourne beaucoup par la suite : il apparaît notamment dans « Les Quatre Plumes blanches » 1955, « Les Chemins de la haute ville »1959 qui vaut l'Oscar de la meilleure actrice à Simone Signoret, le western « Alamo » 1960 de et avec John Wayne, « Été et Fumées » 1961 d'après Tennessee Williams avec Geraldine Page, « La Rue chaude » 1962  d'Edward Dmytryk avec Jane Fonda, « Un crime dans la tête » 1962 de John Frankenheimer avec Frank Sinatra, « Le Deuxième Homme » 1963 de Carol Reed avec Lee Remick, « L'Outrage » 1964 de Martin Ritt avec Paul Newman, « Darling » 1965de John Schlesinger avec Julie Christie, « The Winter's Tale » d'après Shakespeare (rôle de Léonte, roi de Sicile), « Maldonne pour un espion » 1968d'Anthony Mann aux côtés de Tom Courtenay et Mia Farrow qu'il achève lui-même après la mort du réalisateur, entouré d'une pléiade de stars (Peter Sellers, Raquel Welch, Ringo Starr, Christopher Lee dans The Magic Christian (rôle d'Hamlet), dans le péplum « Pour la conquête de Rome » 1968 et sa suite mis en scène par Robert Siodmak, auquel participent Orson Welles et Sylva Koscina, dirigé par Mauro Bolognini dont il produit « L'assoluto naturale » 1969 ; l'année suivante Welles l'engage pour The Deep, resté inachevé.

 

Que du beau monde et quelle affiche pour quelqu’un qui est mort à quarante-cinq ans. Non ?

 

Christopher Lee :                            Le lieutenant Withlock

 

C'est l'un des acteurs britanniques les plus prolifiques, avec plus de 225 films à son actif. Il est également célèbre pour sa polyvalence artistique.

 

En 1958, il est révélé au cinéma grâce à son interprétation légendaire du comte Dracula dans une série de films produits par les studios britanniques Hammer Film Productions. Par la suite, sa haute stature et sa voix de basse lui ont valu d'interpréter principalement des personnages inquiétants : il est apparu dans de nombreux films d'épouvante, sans se limiter au genre. En 1974, il incarne le méchant Francisco Scaramanga dans « L'Homme au pistolet d'or » un film de la saga James Bond.

 

Il est aussi familier de l'univers de Sherlock Holmes. Après avoir incarné sir Henry Baskerville dans « Le Chien des Baskerville »1959 il interprète trois fois le célèbre détective, ainsi que son frère Mycroft dans « La Vie privée de Sherlock Holmes »1970.

 

À la fin de sa carrière, Christopher Lee apparaît dans de grandes productions hollywoodiennes telles que « Sleepy Hollow » 1999 et, à plus de 80 ans, dans deux sagas majeures où il se fait remarquer à nouveau dans des rôles d'antagonistes marquants : « Star Wars », où il incarne le comte Dooku, et « Le Seigneur des anneaux » où il interprète Saroumane. Il reprend ce personnage dix ans plus tard dans la trilogie « Le Hobbit » et meurt peu après, à l'âge de 93 ans.

 

Paul Demange :                       Le garçon de café

 

Paul Demange fut second ou troisième rôle durant un demi-siècle dans plus de 200 films. Ses passages à l’écran sont fugaces, garçon de café, coiffeur, greffier, souvent petit employé, parfois petit chef de bureau, parfois policier et parfois malfrat.

 

Louis de Funès :                      Célestin, le chauffeur de taxi

 

Faut-il encore vous présenter Louis de Funès de Galarza ?

 

Albert Michel :                         Un agent de la circulation

 

Il a tourné dans 222 films, séries, et pièces de théâtres télévisées. Il doit principalement sa célébrité à la pièce de théâtre La Bonne Planque, dans laquelle il interprète Péquinet aux côtés de Bourvil. Il avait commencé sa carrière en amateur dans la troupe du Théâtre de La Passion de la paroisse Saint-Joseph à Nancy.

 

Alain Bouvette

 

L’air de pas y toucher quelques soixante-dix films avec selon la formule consacrée, souvent, les plus grands : Grangier, Becker, Hunebelle, Dassin, Le Chanois, Allégret, Verneuil, Cayatte, Guitry, Clair, Christian-Jacques, Lautner

 

Jacques Ciron                                   L’officier de marine

 

Grâce à son allure et à sa voix, Jacques Ciron est un second rôle très populaire au cinéma et au Théâtre de boulevard. Figure du doublage, il prête notamment sa voix à certains dessins animés de Walt Disney ainsi qu'au personnage d'Alfred Pennyworth dans de nombreuses séries télévisées, des films d'animation de Batman et des films où le personnage est interprété par Michael Gough. Il a également fait sa renommée en prêtant sa voix au Clown maléfique Grippe-Sou dans la version française du téléfilm d'horreur « Il » est revenu.

On le trouve à l’affiche de : « Et Dieu… créa la femme » 1956 de Roger Vadim « Maigret tend un piège » 1958 de Jean Delannoy  1958 : « Gigi » de Vincente Minnelli

1959 : « Le Testament du docteur Cordelier » 1959 de Jean Renoir : un passant. Ou encore « Lady L » 1964 de Peter Ustinov

 

Nicole Regnault

 

Nicole Régnault est une comédienne française de théâtre et de cinéma, née Nicole Sasserath dans le 20e arrondissement de Paris1, le 19 mai 1924 (98 ans). Très active du milieu des années 1940 à la fin des années 1950, elle effectue un retour discret à l'écran en 2004 dans la comédie « Brice de Nice » sans oublier qu’elle obtint son premier rôle dans « Les Dames du bois de Boulogne » 1944 de Robert Bresson.

 

Sophie Mallet

 

On ne va pas recommencer la litanie déroulée pour Alain Bouvette mais il est amusant de noter que ce fut un acteur chéri de Sacha Guitry qui savait être fidèle à ses acteurs à défaut de l’être avec ses épouses.

 

The Cancan dancers from Moulin Rouge

 

Vous savez que Ciné papy est n’est pas trop mal renseigné. C’est ainsi qu’il possède le nom, l’adresse et le 06 de toutes ces girls du célèbre corps – si je puis dire – de ballet.

 

N’insistez pas vous n’aurez rien, nada, rien de rien.

 

Au fond d’un Ciné papy qui se fait bonhomme, sachez-le, dort un sale égoïste.

 

Viens, filons la Goulue, Valentin nous rejoindra plus tard…

 

 

 

 

Week-end à Paris (Film) • Programme TV & Replay

Bons Moments

 

Quand le gentleman « so british » costume de gentleman farmer et moustache d’ancien officier de l’armée des Indes répond, au moment de l’embarquement pour le retour, à la question si tout c’est bien : « Paris est formidable quand on connais les bonnes adresses. Alors qu’il a passé son week end dans un bar anglais de la capitale. Bar qui a, pour ceux qui connaissent, l’allure du bar américain « Harry’s Bar » 5 rue Daunou à Paris « thank rou do nou » en phonétique pour les américains qui parlent pas français mais veulent se désaltérer comme à New York . Il date de 1911 et le comptoir en acajou massif a été démonté et importé de Manhattan.

 

Quand on nous fait la grâce de nous apprendre que la vie à Glasgow est moins cher qu’à Paris dans le dernier échange d’amoureux lui regagnant l’Ecosse et elle, mignonne petite Française se promettent de se revoir.

 

Découvrir Louis de Funès en chauffeur de taxi, arnaqueur s’il en fût avant, qu’avec beaucoup de mal, la préfecture de police ne réussisse à y mettre bon ordre ( affiches obligatoires) sur les vitres arrières des voitures indiquant que seul le prix affiché au compteur n’était dû.

 

De Funès nous régal de ses mimiques et grimaces, encore légères mais tout aussi efficaces de ce qui, par moment, n’était plus que des trucs et/ou des tics.

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Joseph Kosma

 

La filmographie de Joseph Kosma est longue, abondante (près de 120 films) et variée, dominée par la fidélité amicale avec deux grands de l'histoire du cinéma, Marcel Carné (8 films) et Jean Renoir (10 films).

 

Le palmarès filmique de Joseph Kosma, riche du succès des films de Jean Renoir d'avant la guerre, s'enrichit au contact d'une équipe Marcel Carné-Prévert -Trauner « Les visiteurs du soir », 1942 « les Enfants du Paradis » 1945 reconstituée clandestinement pendant la période la guerre. Mais Prévert, après l'échec des « Portes de la Nuit »1946 et l'abandon en 1947 de « La fleur de l'âge » sur la révolte des enfants de Belle-Île de 1934, et son grave accident de 1948 s'éloigne du cinéma pour se consacrer aux arts graphiques du collage. Au début des années 1950 Kosma et Prévert se séparent sur des problèmes de production du film d'animation « La Bergère et le Ramoneur » 1953 de Paul Grimault, et peut-être aussi des divergences de type engagement politique.

 

Après-guerre, Kosma devient le compositeur attitré d'un cinéma populaire installé dans une tradition de « qualité française » : plus de 60 films dans les seules années 1950, de qualité inégale laissant une large place à des amis anciens résistants comme Jean-Paul Le Chanois (10 films) et Jean Devaivre (6 films), ou aux vieux compagnons du cinéma Marcel Carné et Jean Renoir pour leurs derniers films, avec assez souvent Jean Gabin à nouveau présent sur les plateaux.

 

Une tradition professionnelle du cinéma français qui est bousculée par les critiques de François Truffaut et des Cahiers du cinéma et l'arrivée de la Nouvelle Vague et sa génération de jeunes réalisateurs et de jeunes musiciens (Georges Delerue, Michel Legrand, ou encore Antoine Duhamel) qui renouvelle la scène du cinéma français dans les années 60.

 

C’est un peu long tout cela, je vous l’accorde. Cela, cependant, illustre parfaitement ce que veut dire la périphrase de Ciné papy : il travailla avec les plus grands. Quelques 120 films entre 1936 et 1970.

 

Et pourquoi pas, pour une fois aussi du décorateur

 

Georges Wakhévitch,

 

Un film anglais qui se déroule en France. Soyons simple et prenons un décorateur français.

 

Tout le fairplay anglais non ? Dans une carrière qui dura de 1933 à 1983 Wakhévitch, tant pour le cinéma que les décors et/ou les costumes, collabora avec les plus grands. Une référence qui parlera à tous : « La folie des grandeurs » 1971 de Gérard Oury avec Montand, De Funès et…Alice Sapritch.

 

Pax

 

Prochainement « …*»

 

* Selon l’humeur du moment

   

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30 juillet 2022 6 30 /07 /juillet /2022 06:00

Les Dames du bois de Boulogne Film de Robert Bresson (France, 1945) de  Robert Bresson (Drame

Jamais content le gars ! Note Ciné Papy dans ses « petites fiches de l’été » Le gars c’est Robert Bresson, vous saurez tout sur lui grâce à Ciné Papy qui dans la touffeur, les moustiques pond des chroniques cinématographiques.

Je tiens à le remercier pour sa rubrique pour les costumes de Madame Grès et Elsa Schiaparelli

 

27 septembre 2006

Mon costar Kennedy  ICI 

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Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, je suis un type futile. Comme les filles, j'aime les chiffons. Faute avouée est à demi pardonnée aurait dit la tante Valentine comptable des indulgences chez les Berthomeau du Bourg Pailler. Déjà, dans une chronique du 28 septembre 2005 : le beau linge (vous pouvez vous y reporter) j'avais craché le morceau à l'attention des qui m'habillaient pour l'hiver en confection industrielle.

 

 La semaine passée, j'ai de nouveau succombé à la tentation. Je me suis offert, à la manufacture des beaux vêtements, qui fabrique une mode masculine inspirée de la tradition des stars hollywoodiennes, , un costar bleu encre, petit revers, pantalon tube; pour moi un costar culte. Pour ceux d'entre vous, amateurs de la mode 40ties 60ties, vous pouvez choisir entre les costumes Cary Grant, Sean Connery dans Bond, Steve Mac Queen dans l'affaire Thomas Crown ou l'imperméable d'Humphrey Bogart. C'est de la qualité fabriquée en France et, du côté prix, c'est dans la bonne moyenne, entre 400 à 500 euros.

 

Les Dames du bois de Boulogne (1945) - Filmaffinity

Aujourd’hui c’est « Les Dames du bois de Boulogne » 1945

 

Pourquoi ce film ?

 

Par esprit de comparaison. Il est toujours savoureux de voir ce que d’aucun savent faire à partir d’une même chose. Chacun par la suite pourra choisir son camp. Et pourquoi pas, simplement tourner la page – ce n’est pas pour moi – ou, tel l’âne de Buridan, rester sur le trottoir, ticket en main, sans savoir dans quelle salle entrer ?

 

Quelle est l’histoire ?

 

Hélène souffre d'être délaissée par son amant Jean. Elle feint de ne plus l'aimer pour voir sa réaction, et comprend avec horreur qu'il est soulagé par cette révélation mensongère. Ils se séparent, mais Hélène, blessée, décide de se venger. Agnès, la fille de Madame D., est danseuse de cabaret depuis la faillite de sa mère. Hélène paie leurs dettes, installe mère et fille dans un appartement de Port-Royal et organise la rencontre de Jean et d’Agnès au bois de Boulogne, près de la Grande Cascade. Jean s'éprend d'Agnès. Celle-ci repousse d'abord ses avances, puis tente de lui avouer son passé mais sans succès, car Hélène continue de tirer les ficelles.

 

Cela ne vous rappelle rien ?

 

 

Réalisation

 

Robert Bresson

 

Robert Bresson est un cinéaste français du genre drôle d’oiseau.

 

Il a réalisé treize longs métrages et a rédigé un essai important sur le cinéma intitulé Notes sur le cinématographe.

 

Il a notamment reçu le prix de la mise en scène du Festival de Cannes en 1957 pour « Un condamné à mort s'est échappé », le Grand prix de création en 1983 pour « L'Argent » le prix du jury en 1962 pour « Procès de Jeanne d'Arc », l'Ours d'argent au Festival de Berlin pour « Le Diable probablement » en 1977, et le Lion d'honneur à la carrière en 1989 au Festival de Venise.

 

En 1943, il réalise son premier long métrage, « Les Anges du péché ». Puis, c'est une lecture de Jacques le Fataliste de Denis Diderot qui lui inspire Les Dames du bois de Boulogne en 1945, avec des dialogues de Jean Cocteau. Déçu dans ses deux premiers longs-métrages par le jeu des actrices comme Maria Casarès, il décide de ne plus faire appel qu'à des acteurs non professionnels qu'il nomme ses « modèles » qu’il emmerdera de prise en prise jusqu’à qu’ils s’expriment exactement comme il l’entendait pour finir par les faires doubler au montage. « Un fâcheux » aurait dit Molière applaudi par Ciné papy

 

Le film est remarquable par le décalage du son sur l'image : lorsque Maria Casarès raccroche le téléphone et annonce sa vengeance, le son des claquettes se fait entendre, puis l'image d'Agnès (Élina Labourdette) dansant, apparaît, Agnès qui sera le moyen de cette vengeance. Cette technique aujourd'hui courante était à l'époque inédite

 

En 1951, sort « Journal d'un curé de campagne » adapté du roman de Bernanos. L'adaptation de ce roman permet à Bresson d'affiner son style : il montre la vie, ou plutôt le chemin de croix, du jeune curé d'Ambricourt, juste sorti du séminaire, atteint d'un cancer de l'estomac dans une paroisse qui lui est hostile. Le film se compose de petites scènes de la vie quotidienne (Bresson filme un tonneau, du pain…) reliées entre elles par les mots (écrits ou en voix off) du curé sur son journal, modeste cahier d'écolier, qui ouvre le film. On retrouve ce principe, par la suite dans « Pickpocket » ou dans « Un condamné à mort s'est échappé »1956

 

En 1956, justement, il présente à Cannes « Un condamné à mort s'est échappé » ou Le vent souffle où il veut, tiré du récit d'André Devigny, et remporte le prix de la mise en scène. Le récit de l'évasion de Fontaine, résistant à Lyon interné à la prison Montluc, est raconté en détail à travers ses moindres gestes. La précision chirurgicale de la préparation de l'évasion et l'insistance sur les gestes en font un film à part. La Messe en ut mineur de Mozart souligne la répétition de la vie quotidienne. Pourtant, Fontaine n'est pas décrit comme un saint, il est prêt à tuer Jost son camarade de cellule et un gardien allemand. De plus, le parcours de Fontaine n'est pas uniquement une évasion sinueuse de nuit dans une prison mais également un itinéraire spirituel pour atteindre la liberté : un pasteur et un prêtre sont également enfermés et soutiennent Fontaine. Le sous-titre, tiré de l'entretien entre Jésus et Nicodème, vient d'un passage de l'Évangile selon Jean (chap. 3). C'est un grand succès public et critique. Eh oui, même Ciné papy est obligé d’en convenir.

 

Bresson réalise en 1959, « Pickpocket ». Il montre le « drôle de chemin » de Michel, pickpocket persuadé que certains hommes devraient avoir le droit de se mettre au-dessus des lois. La musique de Lully accompagne le film. Le texte en prégénérique annonce : « Ce film n'est pas du style policier. L'auteur s'efforce d'exprimer, par des images et des sons, le cauchemar d'un jeune homme poussé par sa faiblesse dans une aventure de vol à la tire pour laquelle il n'était pas fait. Seulement cette aventure, par des chemins étranges, réunira deux âmes qui, sans elle, ne se seraient peut-être jamais connues. »

 

En 1962, Bresson réalise le « Procès de Jeanne d'Arc », inspiré du procès de révision de Jeanne d'Arc. Bresson se documente durant des mois avant l'écriture du scénario, il cherche à dresser un portrait authentique et réaliste du procès ; il fait dire à sa comédienne les véritables réponses que Jeanne d'Arc donna lors de son procès. Il obtient le Prix spécial du jury la même année à Cannes. Peut-on appeler ça sodomiser les diptères se demande cet iconoclaste de Ciné papy ?

 

En 1966, il signe avec « Au hasard Balthazar » un chef-d'œuvre et son film dramatiquement le plus complexe. Jean-Luc Godard, dans un entretien réalisé peu après la sortie du film, aurait qualifié celui-ci de « film-monde », car il réunissait en son sein toutes les facettes de la vie. À travers la vie et la mort de l'âne Balthazar, Bresson tisse une métaphore de la présence du mal dans le monde. Le titre Au hasard Balthazar est une référence à la devise des comtes de Baux, qui se disaient descendants du roi mage Balthazar.

 

En 1967, il réalise « Mouchette », adaptation du roman de Nouvelle histoire de Mouchette de Georges Bernanos. Dieu sait que Ciné papy « idolâtre » Bernanos mais il se rappelle aussi les roupillions piqués à chaque tentative de visionnage de cette «  Mouchette »

 

En 1969, Bresson tourne son premier film en couleurs, « Une femme douce », dont la photo est assurée par Ghislain Cloquet, qui avait réalisé les noir-et-blanc de « Mouchette » 1967 et « Au Hasard Balthazar » 1966 Le film s'ouvre sur le suicide d'une jeune femme dont le châle vole au-dessus de la rue. Son mari se remémore leur rencontre et leur vie de couple. L'adaptation de cette nouvelle de Dostoïevski est l'occasion pour Bresson de décrire la vie de la petite bourgeoisie parisienne et de dénoncer le cinéma (qu'il oppose à son art, le cinématographe) lorsque le jeune couple voit dans une salle obscure « Benjamin ou les mémoires d'un puceau » de Michel Deville, ou encore lors d'une représentation de Hamlet de Shakespeare. Dominique Sanda interprète son premier rôle dans ce film. Elle est, avec Marika Green, une des rares interprètes de Bresson à avoir ensuite fait carrière à l'écran.

 

En 1971, il adapte pour la deuxième fois une nouvelle de Dostoïevski : « Quatre Nuits d'un rêveur » avec Isabelle Weingarten et Guillaume Desforêts.

 

En 1974, il réalise « Lancelot du Lac », film au budget assez important sur le retour de Lancelot à la cour du roi Arthur après l'échec de la quête du Graal. Le futur producteur Humbert Balsan joue le rôle de Gauvain. Bresson filme en essayant d'éviter la fausse reconstitution historique. Il montre la vie comme s'il filmait celle d'aujourd'hui et sans magnifier les décors et les costumes. Dieu merci, nous avons eu depuis les Monthy Python et Kamellott de cet iconoclaste autant qu’inculte Astier

 

En 1975, il publie ses Notes sur le cinématographe, un recueil dans lequel il défend sa vision du « cinématographe » qu'il distingue du cinéma. Il pense en effet que le cinéma est du théâtre filmé tandis que le cinématographe invente une écriture nouvelle « avec des images en mouvement et des sons » mis en relation par le montage. Cette notion n'est cependant pas inédite, elle fut déjà utilisée par Marcel L'Herbier – nanana – qui utilisait le terme de metteur en image, metteur en film ou œuvres cinéphoniques contre celui de metteur en scène théâtral. Même si Bresson voulait évoquer plusieurs aspects de l'industrie en opposant le cinéma.

 

Avec « Le Diable probablement », Robert Bresson obtient l'Ours d'argent au Festival de Berlin en 1977.

 

Son dernier film, « L'Argent », 1983 est une adaptation d'une nouvelle de Tolstoï, « Le Faux Coupon » Parce qu'un riche fils de famille donne un faux billet de 500 francs à un photographe, un employé entre dans l'engrenage de la prison, du vol, de la déchéance et du meurtre. Sifflé à Cannes, ce film obtient pourtant le grand prix du cinéma de création, en 1983, en ex æquo avec Nostalghia d'Andreï Tarkovski.

 

En 1995, l'ensemble de son œuvre cinématographique reçoit le prix René-Clair.

 

Après « le Journal d'un curé de campagne, » Bresson travaille en priorité avec des acteurs non professionnels, qu'il appelle des modèles.

 

Le modèle ne doit jamais avoir fait ni théâtre ni cinéma afin de donner au réalisateur la possibilité de le "modeler". Son principe-guide était : « L'automatisme engendre l'émotion ». Marika Green, la Jeanne de « Pickpocket », raconte que presque tous les modèles devaient faire leur "apprentissage de modèles", voire se dépersonnaliser, en lisant le texte de « Les Anges du péché » : « Il fallait le lire tout à plat, de la façon la plus neutre possible ». Et Anne Wiazemsky, la Marie de « Au hasard Balthazar », elle aussi passée à travers l'épreuve des « Anges du péché », se souvient que à l'époque elle avait : « spontanément une voix bressonienne, assez blanche, uniforme. Le ton a été donc très facile à attraper. Le tournage fut un des plus beaux étés de ma vie ».

 

On peut résumer l'idée de Bresson et de son cinématographe en quelques points principaux :

 

- utilisation de modèles, acteurs non professionnels, n'ayant jamais joué ;

 

- égalité d'importance entre les images et les sons, travail important du hors-champ à travers la stylisation de ceux-ci ;

 

- multiples prises afin d'obtenir l'absolu, le caché des modèles, stylisation de leurs voix ;

 

- pas de balayage de la caméra, travellings le plus souvent de trois quarts, caméra de plus en plus tournée vers les gestes et les mouvements qui assurent les liens [réf. nécessaire].

 

Jamais content le gars.

 

Bresson a estimé que Les Dames du bois de Boulogne était trop « joué » alors que Maria Casarès, au contraire, ne le trouve justement pas assez joué.

Il a déclaré au sujet de son film : « C'est un très mauvais film. Je ne tiens pas à en parler et je regrette d'avoir accepté que la télévision le programme »

 

Cinéaste à part. Exigeant avec les autres comme avec lui-même. Il finit par vouloir se passer de tous et de presque tout regrettant certainement de ne pas pouvoir transmettre son film directement au spectateur comme par Bluetooth ou quelque chose comme cela. Grand succès critique, à l’époque mais aussi public semble-t-il. Aujourd’hui, il appartient incontestablement à l’histoire du cinéma mais que je sache, les reprises sont plus que rares en salle comme à la télévision.

 

LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE

Qui fait quoi ?

 

Maria Casarès :   Hélène

 

Elle est une des grandes tragédiennes du théâtre français de 1942 à 1996, également actrice pour le cinéma et la télévision : elle est apparue dans de nombreux classiques du cinéma — dont Les Enfants du paradis et Les Dames du bois de Boulogne —, notamment dans les années 1940 et 1950.

 

Maria Casarès est considérée comme l'une des plus grandes tragédiennes françaises de la seconde moitié du XXe siècle. Ses prestations au Festival d'Avignon, pour le rôle de Lady Macbeth notamment, restent une référence. Galicienne de naissance et espagnole de nationalité, elle est une des comédiennes de théâtre les plus marquantes des années 1950 et 1960, passant du drame shakespearien à la primesauterie de Marivaux et d'Albert Camus à Tchekhov.

 

Elle joue dans plus de 120 pièces, aussi bien des classiques que des œuvres contemporaines. André Barsacq lui fait jouer Roméo et Jeannette de Jean Anouilh avec, pour la première fois, Jean Vilar au théâtre de l'Atelier en 1946.

 

De 1952 à 1954, elle est engagée comme pensionnaire de la Comédie-Française, où elle joue notamment dans des mises en scène de Julien Bertheau, Jean Meyer (créations) ou encore Jacques Copeau (reprise).

 

Elle intègre ensuite le TNP de Jean Vilar (1954-1959), et devient ainsi l'une des premières comédiennes à donner au Festival d'Avignon ses lettres de noblesse. Elle participe à certaines créations du théâtre contemporain comme Paravents de Jean Genet, en 1966, ou Quai Ouest, de Koltès, en 19864.

 

La quasi-totalité de sa filmographie est constituée de films français. Certains vont jusqu'à la qualifier de « monstre sacré », expression habituellement réservée à des acteurs ayant une plus grande notoriété que la sienne. Plus objectivement, les cinéphiles s'accordent en général à retenir en priorité les quatre rôles marquants tenus dans les années 1940 : « Les Enfants du paradis » « Les Dames du bois de Boulogne », « La Chartreuse de Parme et Orphée Elle déclare pourtant préférer le théâtre au cinéma :

 

    « Spectatrice pourtant passionnée et émerveillée devant les acteurs de cinéma qui ont su créer à travers leurs films des figures presque mythiques, peut-être parce que je porte en moi une autre forme de narcissisme, je n'ai jamais pu de l'autre côté de la caméra m'attacher à une telle quête. »

 

 

Maria Casarès rencontre Albert Camus le 19 mars 1944 chez Michel Leiris. Ils nouent une relation amoureuse pendant les répétitions du Malentendu, en 1944, où elle joue Martha. L'écrivain, qui met Maria au contact de la Résistance et des exilés espagnols, est pour la comédienne « père, frère, ami, amant, et fils parfois ». La fin de la guerre, le retour d'Algérie de Francine Faure, l'épouse de Camus depuis le 5 septembre 1945, la naissance des jumeaux Catherine et Jean, les séparent : ils rompent. Ils se retrouvent par hasard en 1948 et entretiennent une liaison secrète passionnée qui ne prend fin qu'avec la mort accidentelle de l'écrivain, en 1960.

 

Pour Albert Camus, Maria Casarès sera « l’Unique » ; et il restera, par-delà la mort, le seul homme qu’elle ait véritablement aimé. Elle fut peut-être le grand amour de sa vie

 

Les Dames Du Bois De Boulogne

 

Claude Jade raconte :

 

    « En 1980, je jouais Junie dans Britannicus. Maria était Agrippine. Elle fut étonnante. D'un bout de la pièce à l'autre, elle était habitée, frémissante. Sa manière de dire les alexandrins tenait de l'incantation. Elle cassait les vers avec une violence contenue qui éclatait comme une coulée de lave brûlante. Elle était en larmes, les yeux étincelants, la bouche tremblante. Elle se donnait corps et âme. Quelle actrice unique ! »

 

 

Élina Labourdette : Agnès

 

Est une actrice française, née le 21 mai 1919 dans le 16e arrondissement de

 

Au cours de ses années d’école, Élina Labourdette  prend ses premiers cours de théâtre avec l'actrice Ève Francis. À l’âge de dix-neuf ans en 1938, elle tourne son premier film Le Drame de Shanghaï de Georg Wilhelm Pabst. Elle va ensuite passer six mois en Angleterre où, outre l’anglais, elle suit des cours de théâtre et de chant. René Clair en fait l’héroïne institutrice de son film Air pur mais la guerre arrête le projet. En 1944, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, elle tourne Les Dames du bois de Boulogne avec Robert Bresson, film pour lequel elle est devenue célèbre et reste connue en France. Elle y incarne avec subtilité et une grande modernité de jeu une danseuse de cabaret tombée dans la prostitution, manipulée par une femme désireuse de se venger d'un amant qui l’a éconduite, en le jetant dans les bras de la danseuse.

 

En 1950, Élina Labourdette rejoint la compagnie de Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, avec qui elle joue parallèlement à sa carrière cinématographique. Elle fait également du doublage, prêtant notamment sa voix à Grace Kelly dans la version française de « Mogambo » (1953), et « La Main au collet d'Alfred Hitchcock » 1955. Elle joue sous la direction de Jean Renoir dans « Elena et les Hommes » 1956 aux côtés d’Ingrid Bergman et de Jean Marais.

 

Elle tient un second rôle remarqué dans « Lola » 1961, le premier long métrage de Jacques Demy. Son activité cinématographique s'achève avec « Clair de terre », un film du cinéaste Guy Gilles. Depuis la fin des années 1950, elle est apparue à plusieurs reprises dans des feuilletons et téléfilms français dont le populaire Les cousins de la Constance.

 

Au cours de sa carrière (1938-1970), Élina Labourdette a travaillé pour plusieurs réalisateurs reconnus, notamment G. W. Pabst, René Clair, Robert Bresson, René Clément, Jacques Becker, Gilles Grangier, Jean-Paul Le Chanois, Jean Renoir, André Cayatte.

 

Elle a été la seconde épouse du journaliste et écrivain Louis Pauwels de 1956 à la mort de celui-ci en 1997. Ceci pour ceux à qui le nom de Louis Pauwels dit encore quelques choses alors qu’il fut, à son époque ce qu’on appel une grande plume à l’audience certaine.

 

Paul Bernard :     Jean

 

Paul Bernard interprète de nombreux rôles pour le cinéma entre 1922 et 1955.

 

Après l'avoir vu au théâtre, Colette écrit que Paul Bernard est un « charmant jeune premier, dénué d'humour, incapable de se caricaturer lui-même. ».

 

Lucienne Bogaert :   Madame D.

 

Lucienne Bogaert a fait l'essentiel de sa carrière au théâtre. Après ses débuts avec Jacques Copeau dans la compagnie du théâtre du Vieux-Colombier, elle travaille avec Louis Jouvet à la Comédie des Champs-Élysées, où elle est très remarquée en 1934 dans le rôle du Sphinx lors de la création de La Machine infernale de Jean Cocteau.

 

Le cinéma a plusieurs fois employé ses talents de tragédienne et sa diction originale en lui confiant des rôles de mères abusives et inquiétantes, de matrones ou de maquerelles. Trois de ses rôles sont particulièrement notoires : mère maquerelle distinguée d'Élina Labourdette dans Les Dames du bois de Boulogne de Robert Bresson en 1945, mère droguée machiavélique de Danièle Delorme dans « Voici le temps des assassins » de Julien Duvivier en 1956 et mère follement possessive de Jean Desailly dans « Maigret tend un piège » 1958.

 

 

Yvette Étiévant : femme de chambre d'Héléne

 

Fille du comédien et réalisateur Henri Etiévant, elle crée au théâtre de l'Athénée « Les Bonnes » de Jean Genet avec Monique Mélinand, dans une mise en scène de Louis Jouvet, dont elle fut l'une des nombreuses conquêtes. Sacré coco notre Jouvet National car au même moment Monique Mélinand était «  la régulière à Jouvet »depuis 1947 date de la rupture avec Madeleine Ozeray inoubliable Ondine lors de la pièce de Jean Giraudoux

 

Sans accéder aux rôles de premier plan, elle impose son talent en composant des femmes soumises, discrètes ou frustrées, transcendées par son regard triste : en témoigne son rôle d'épouse de Jean Gabin dans « Des gens sans importance ». Elle est moins à l'aise dans le contre-emploi (allumeuse écervelée dans « La Mort de Belle »).

 

Son rôle le plus emblématique est celui de la femme de Christian Barbier alias « L'Homme du Picardie » à la télévision.

 

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Jean-Jacques Grunenwald est un organiste, improvisateur, compositeur, pédagogue et architecte français.

 

Selon Bernard Gavoty, Grunenwald était un « musicien vigoureux et sain » qui laisse des « œuvres qui frappent par la netteté de leur plan, le naturel de leurs harmonies, la fermeté de leur dessin, leur expression mélodique »

 

Ce qui importe ici c’est le qualificatif vigoureux. De la vigueur il fallait en avoir quand on est choisi comme partenaire un cinéaste modèle de rigueur et d’exigence par ailleurs.

 

Et aussi du scénariste

 

Robert Bresson, d'après un épisode de Jacques le fataliste de Denis Diderot

 

Peut-être du dialoguiste ?

 

Jean Cocteau

 

 

Ou même du costumier

 

Madame Grès et Elsa Schiaparelli

 

Pour Madame Grès le style vestimentaire personnel est immuable : des pulls à col roulé et un turban dans les cheveux. À l'inverse de Coco Chanel, elle ne porte jamais ses créations mais des vêtements cousus par ses ouvrières. Elle mesure 1 mètre 50.

 

Madame Grès, la couture à l'oeuvre | Maryo's Bazaar

 

Madame Grès a travaillé une étoffe en jersey de soie qu'elle avait commandé spécialement aux fabricants. Le pli Grès est formé pendant la construction de la robe, puis cousu. Il consiste à réduire un lé de tissu de 280 cm de large à 7 cm par la seule création de multiples plis très serrés. Ses robes drapées d'inspiration antique ont fait sa renommée. C'est un des trois types de plis portant le nom de leur créateur.

 

Shocking ! Les mondes surréalistes d'Elsa Schiaparelli - du 6 juillet 2022  au 22 janvier 2023

 

« Elsa Schiaparelli, nous dit Gertrud Lehnert, est l'une des personnalités les plus brillantes de l'histoire de la haute couture. Elle conçoit la mode comme un art, intrinsèquement lié à l'évolution des beaux-arts, et notamment de la peinture »26. Quand elle arriva à Paris, c’est vers les avant-gardes artistiques qu’elle se dirigea avant de se lancer, sans réelle formation, ce que certains lui reprocheront, dans la conception de vêtements. Elle ne cessa ensuite de fréquenter les surréalistes et elle se montrait parfois, dans ses créations, aussi provocatrice qu'eux tant ses créations n’étaient pas toujours très « faciles à porter » ni très « convenables ».

 

Elsa Schiaparelli introduit dans l'esthétique vestimentaire de l'époque une dimension artistique, assumant l'excentricité, qui met la dimension fonctionnelle du vêtement en second plan. « C'est une créatrice de concept ». Elle pratique des détournements de fonctions, notamment en transformant un escarpin en chapeau ou des gants avec des ongles1. À propos des fermetures éclair, qu'elle utilisait de façon très « arbitraire », Jean-Paul Gaultier notait qu'« elle fut la première à placer le zip comme élément décoratif… comme une broderie ». Toujours pleine d'inventivité, elle introduisit la jupe-culotte dans la garde-robe féminine et le tweed pour le soir. Elle présentait également des silhouettes avec des épaules rembourrées9, et n'hésitait pas à utiliser des tissus aux tons très vifs, comme un rose auquel elle se plaisait à donner le nom de Rose shocking.

 

Choquer ne déplaisait pas à Elsa Schiaparelli. En 1936, elle lançait le parfum Shocking dont le flacon conçu par Leonor Fini représente un torse de femme, moulé expliquait-elle, sur celui de Mae West, le sex-symbol hollywoodien de l'époque. Scandale ! Tous ses parfums auront un nom avec la lettre « S », tels « Snuff » parfum masculin au flacon en forme de pipe signé Fernand Guérycolas ou « Le Roi Soleil » au flacon en cristal de Baccarat dessiné par Salvador Dali11. Seul « ZUT » créé en 1948 et dont le flacon représentait les jambes de Mistinguett avec guêpière à sa taille dérogera à la règle.

 

La couturière réalisait également des costumes pour le cinéma, notamment pour les films « Femmes » 1939 de George Cukor ou « Fifi peau de pêche »1937. Elle habille également Arletty dans « Hôtel du Nord » 1938 de Marcel Carne ou Zsa Zsa Gabor pour « Moulin-Rouge »1952 de John Huston

 

Rions sous cape

 

Chapitre inutile. On ne rit pas chez Bresson. Le cinématographe est une affaire bien trop sérieuse pour prêter à rire.

 

P.S.

 

En introduction à sa première fiche Ciné papy avait déclaré qu’il ne fallait pas compter sur lui pour parler de la troisième maquilleuse de la seconde équipe qui avait remplacé la première remerciée en raison d’un profond désaccord entre le réalisateur et le producteur.

 

Mais là, vous m’excuserez il me faut tirer à la ligne

 

 

Et pourquoi pas, pour une fois aussi des décorateurs

 

Max Douy assisté de Robert Clavel

 

Max Douy débute comme assistant décorateur en 1932 et travaille auprès d'Eugène Lourié lors du tournage de La Règle du jeu de Jean Renoir. C'est avec Jacques Becker, en 1942, qu'il devient chef décorateur.

 

Il collabore de façon suivie avec Claude Autant-Lara, réalisant un travail minutieux pour Le « Rouge et le Noir ». Il participe à la réalisation du film à sketches « Les Sept Péchés capitaux » et à « French Cancan » de Jean Renoir1

 

Robert Clavel Il devient lui-même chef décorateur sur « Tous les chemins mènent à Rome » 1949 de Jean Boyer, avec Micheline Presle et Gérard Philipe, dont Léon Barsacq est maquettiste, puis « L'Invité du mardi » 1950 de Jacques Deval, avec Bernard Blier et Madeleine Robinson) et « La Valse de Paris » 1950, de Marcel Achard avec Yvonne Printemps et Pierre Fresnay. Parmi ses films notables dans la vingtaine d'années qui suit, mentionnons « L'Amour, Madame » 1952 de Gilles Grangier, avec Arletty et François Périer, « Le Comte de Monte-Cristo » 1954 de Robert Vernay, avec Jean Marais et Lia Amanda, « Signé Arsène Lupin » 1959 d'Yves Robert, avec Robert Lamoureux et Alida Valli, ou encore « Belle de jour de Luis Buñuel » 1967, avec Catherine Deneuve et Jean Sorel.

 

Les réalisateurs avec lesquels Robert Clavel collabore le plus durant sa carrière (comprenant près de quatre-vingts films français, parfois en coproduction, sont Henri Verneuil , douze films, dont « Un singe en hiver » 1962, avec Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo et André Cayatte ,dix films. Ce dernier réalise notamment les quatre derniers films du chef décorateur, « Verdict » 1974, avec Jean Gabin et Sophia Loren, « À chacun son enfer » 1977, avec Annie Girardot et Bernard Fresson. « La Raison d'État » 1978, avec Jean Yanne et Monica Vitti, et enfin « L'Amour en question » 1978, avec Annie Girardot et Bibi Andersson.

 

 

Pax

 

Prochainement « Ailleurs l’herbe est plus verte »

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23 juillet 2022 6 23 /07 /juillet /2022 06:00

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Le vin d’honneur improbable d’Edouard Baer et François Damiens à Cannes 😭

TWIL on Twitter: "L'abus d'alcool est dangereux pour la santé mais pas le  spectacle d'Édouard Baer ! 😉 À consommer sans modération. #twil  #thewineilove #edouardbaer #apero #vacances #winelover #winelovers #wine # vin https://t.co/l0tUXud1ec

Edouard Baer très à l’aise dans Le Grand Échiquier

 

Anne-Elisabeth Lemoine est entourée d’invités exceptionnels pour cette nouvelle édition : Francis Cabrel est notamment mis à l'honneur. À ses côtés, on retrouve Thomas Dutronc, Olivia Ruiz, Maxime Leforestier, François Morel, Marie-Claude Pietragalla, Camille Lellouche, Hatik ou encore Edouard Baer.

 

Ce dernier n’a par ailleurs pas laissé les téléspectateurs indifférents et a fait rire la Toile. L’acteur, un verre à la main a marqué les internautes par son attitude nonchalante : « Édouard Baer est le seul à avoir le droit à un verre. Francis et Thomas n'ont pas le droit de boire ». D’autres se demandent ce qu’il y a dans le verre du comédien : « Quelqu’un sait ce qu’il y a dans le verre d’Édouard Baer ? Tchin mon doudou » #LeGrandEchiquier"

Aujourd’hui c’est « Mademoiselle de Joncquières » 2018

 

Mademoiselle de Joncquières en DVD : Mademoiselle de Joncquières - AlloCiné

 

Pourquoi ce film ?

 

Parce qu’il me permet de reparler de ma chère Cécile de France, de découvrir un Edouard Baer hors de son personnage de bouffon à je ne sais quel degré d’humour mais aussi, « Petites fiches de l’été » oblige le casting, hormis les « utilités » est des plus courts

 

Quelle est l’histoire ?

 

L'action se déroule en France au XVIIIe siècle. Madame de La Pommeraye, jeune et jolie veuve se pique de n'avoir jamais été amoureuse. Elle finit cependant par céder aux avances du libertin marquis des Arcis qui la courtise avec assiduité. Après quelques années heureuses, elle découvre que celui-ci s’est peu à peu lassé d'elle.

 

Brisée et blessée dans son orgueil, elle entreprend de se venger en humiliant le marquis. Elle va chercher madame de Joncquières, une femme dont le triste destin lui avait été raconté par une amie : issue d'une union illégitime et abusée par un séducteur, elle et sa fille se sont retrouvées sans ressources et contraintes à la prostitution.

 

Madame de la Pommeraye leur fournit le gîte et le couvert, leur demandant en échange de se montrer désormais pieuses et dévotes, avant de les présenter au marquis des Arcis. Celui-ci, convaincu de la dévotion et de la virginité de mademoiselle de Joncquières, en devient fol amoureux, mais, sur les conseils de madame de la Pommeraye, la mère et la fille le repoussent à plusieurs reprises. Il finit par demander la jeune fille en mariage.

 

Cette dernière souffre énormément de la fausseté de cette situation. Le lendemain du mariage, madame de la Pommeraye les amène par surprise dans l'établissement où la jeune épouse et sa mère se sont prostituées et annonce au marquis qu'il sera désormais la risée de l'aristocratie locale. Profondément humiliée, la jeune épousée tente de se suicider. Le marquis, qui se montre d'abord d'une extrême froideur envers sa jeune épouse, finit par se radoucir devant la sincérité et l'honnêteté de la jeune femme, et par accepter la situation. Rencontrant l'amie de madame de la Pommeraye, il lui dit même qu'il souhaite remercier cette dernière, sans laquelle il n'aurait jamais connu son épouse.

 

Le film se termine sur une ultime rencontre entre madame de la Pommeraye et son amie. Cette dernière lui ment en prétendant que le marquis est parti, sans son épouse, se retirer dans ses terres et ne lui transmet pas ses remerciements.

 

Réalisation

 

Emmanuel Mouret réalise un court métrage à 19 ans, suit à Paris pendant quatre ans des études d’art dramatique et obtient un diplôme en 1998 de la Fémis en section « réalisation ». Son film de fin d'études «Promène-toi donc tout nu !» sort en salle en 1994.

 

À l'instar de Sacha Guitry et Woody Allen, le cinéaste joue fréquemment le rôle principal de ses films, interprétant un jeune homme candide et maladroit. Chaque fois, il signe le scénario.

 

Il écrit et réalise son premier long métrage en 2000, «Laissons Lucie faire !», dans lequel il joue et dirige Marie Gillain. Il enchaîne quatre ans plus tard avec son deuxième long métrage, « Vénus et Fleur » 2004 porté par deux actrices inconnues dans les rôles titres. Le film est sélectionné pour La Quinzaine des réalisateurs en 2004 à Cannes.

 

Il en va de même pour « Changement d'adresse » 2006. Il y offre son premier rôle au cinéma à Frédérique Bel, à qui il donne aussi la réplique. La comédienne devient « sa muse » et jouera dans quatre autres de ses films.

 

Elle le suit ainsi pour une seconde comédie douce-amère, « Un baiser, s'il vous plaît ! » 2007 son quatrième film, où il tient le premier rôle masculin, entouré d'une large distribution comportant Virginie Ledoyen et Julie Gayet.

 

En 2008, en tant qu'acteur, il se laisse diriger par Claire Simon pour le film franco-belge, « Les Bureaux de Dieu », où il tient un second rôle, au sein d'un casting français.

 

Il revient en 2009 avec son cinquième film, « Fais-moi plaisir ! », une nouvelle comédie à la large distribution : il retrouve une troisième fois Frédérique Bel mais dirige aussi Judith Godrèche et Déborah François.

 

Emmanuel Mouret tourne, à l'automne 2010, son sixième long-métrage, « L'Art d'aimer » sort 2017. Ce film choral lui permet de retrouver tous ses acteurs fétiches, dont Bel. Pour la première fois, il ne tient pas le premier rôle masculin, mais le confie à François Cluzet. Ce long-métrage semble aussi boucler une trilogie.

 

Il passe pour la première fois au drame pour son septième long-métrage, « Une autre vie » 2013  mais ne s'éloigne pas pour autant de la romance, formant un triangle amoureux entre Jasmine Trinca, JoeyStarr et Virginie Ledoyen, qu'il retrouve pour une seconde fois.

 

Il revient à la comédie de mœurs et au rôle principal masculin pour « Caprice » 2015. Il s'entoure cette fois d'Anaïs Demoustier dans le rôle-titre, Virginie Efira dans le premier rôle féminin et Laurent Stocker de la Comédie-Française dans le rôle du meilleur ami du héros. Le film est récompensé au Festival du film de Cabourg 2015 par un Swann d’Or du meilleur long-métrage.

 

 

Début février 2021, Emmanuel Mouret reçoit le 31e prix des auditeurs du Masque et la Plume de France Inter pour son film « Les choses qu'on dit, les choses qu'on fait »

 

La sortie de « Chronique d’une liaison passagère », présenté au festival de Cannes hors compétition, est prévue pour l'automne 2022.

 

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Qui fait quoi ?

 

Cécile de France :           Madame de La Pommeraye

 

Que dire encore de la si belle Cécile de France que l’on ne trouve pas encore dans les fiches consacrées à des films ou elle fait splendeur. Laissons la parole à des gens sérieux.

 

Dans son édition 2020 le dictionnaire Larousse la présente comme : « Actrice ayant changé de registre avec les ans . »

 

 

Édouard Baer :                le marquis des Arcis

 

Édouard Baer, né le 1er décembre 1966 à Boulogne-Billancourt, est une personnalité française de théâtre, de radio et de cinéma.

 

Il est auteur, metteur en scène, comédien et producteur de théâtre, animateur de radio, animateur et producteur de télévision, acteur, scénariste, réalisateur et producteur de cinéma.

 

En 2018, il est maître de cérémonie du festival de Cannes ; son intervention étant très appréciée, une journaliste du Huffington Post écrit : « Est-ce qu’on peut mettre Édouard Baer maître de cérémonie tous les ans s’il vous plaît ? ». En 2019, il est à nouveau maître de cérémonie au festival de Cannes, un « rôle qui lui sied comme un gant ».

 

Pétri de malice il tourne : « Un complot de saltimbanques » 1996 de Jean Labib resté malheureusement inédit en salle alors que le titre lui va si bien.

 

Cécile de France, Edouard Baer… Tourné dans la Sarthe, le film Mademoiselle  de Joncquières au cinéma ce mercredi | Les Alpes Mancelles

 

 

Alice Isaaz :                       Mademoiselle de Joncquières

 

En 2015, elle fait partie de la liste des Révélations de l'Académie des arts et techniques du cinéma. Au cinéma, elle est à l'affiche à trois reprises : pour le drame historique En mai, fais ce qu'il te plaît » 2015 de Christian Carion ; puis la comédie dramatique « Rosalie Blum », de Julien Rappeneau. Elle y tient le troisième rôle principal, aux côtés de Noémie Lvovsky et Kyan Khojandi. Enfin, elle fait partie du quatuor de la comédie de mœurs « Un moment d'égarement », 2015 de Jean-François Richet. Contrairement aux deux autres films, son nom ne figure pas sur l'affiche, qui met en avant les protagonistes masculins, incarnés par Vincent Cassel et François Cluzet.

 

Elle se contente d'un second rôle dans le remarqué thriller « Elle » 2016 première réalisation française de l'acclamé cinéaste néerlandais Paul Verhoeven. En revanche, l'année suivante, elle est propulsée pour la première fois tête d'affiche avec le film indépendant « Espèces menacées » de Gilles Bourdos. Elle y a pour partenaire Vincent Rottiers.

 

Cette même année, elle est de nouveau sur la liste des Révélations de l'Académie des arts et techniques du cinéma.

 

En 2018, elle tient des rôles importants dans deux films très différents : elle seconde Franck Gastambide dans sa première expérience en tant que tête d'affiche d'un drame social, pour « La Surface de réparation » 2017. À la fin de l'année, elle surprend dans le film d'époque « Mademoiselle de Joncquières », écrit et réalisé par Emmanuel Mouret. Elle seconde cette fois Cécile de France et Édouard Baer.

 

Puis, Alice Isaaz est à l'affiche du film « Le Mystère Henri Pick » 2019 aux côtés de Fabrice Luchini et Camille Cottin. À la fin de l'année, elle interprète Emma dans le film « Play » 2019 d'Anthony Marciano, une amie d'enfance de Max joué par Max Boublil, le personnage principal, qui revoit les moments importants de sa vie par le biais de ses prises caméscope au fil des années.

 

 

Natalia Dontcheva :               Madame de Joncquières, sa mère

 

Natalia Dontcheva, née en 1969 à Sofia, est la fille de l'acteur Plamen Donchev.

 

En 1989, elle s'installe en France. Elle joue dans des séries telles que « Nestor Burma », « Julie Lescaut », « PJ », « Une femme d'honneur », « Femmes de loi » ou encore « Joséphine, ange gardien » mais aussi « Doc Martin ».

 

En 2009, Natalia Dontcheva devient blonde et joue avec Michaël Youn dans la comédie « Coursier ».

 

À la télévision, on la retrouve en personnage récurrent dans la série « Doc Martin » avant de la découvrir dans le téléfilm de David Delrieux « L'Ombre d'un flic ». 2011

 

En 2018, elle interprète une poignante Madame de Jonquières dans le film Mademoiselle de Joncquières d'Emmanuel Mouret.

 

 

Laure Calamy :                 Lucienne, l'amie de Madame de La Pommeraye

 

Née en 19751, elle est la fille d'une psychologue et d'un médecin. Elle s'essaie au théâtre durant sa jeunesse.

 

Après le baccalauréat, elle s'installe à Paris et intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique, dont elle sort en 2001. Elle y fait la rencontre d'Olivier Py, qui la dirige dans « Au monde comme n'y étant pas », « Orlando ou l'impatience » 2014 et « Les Parisiens » 2004 de Claude Lelouche.

 

Ses prestations dans des moyens métrages, « Ce qu’il restera de nous » 2012, de Vincent Macaigne, et « Un monde sans femmes » 2012, de Guillaume Brac, pour lequel elle reçoit le prix Jeanine Bazin au Festival Entrevues de Belfort, sont remarquées par les critiques.

 

Son interprétation dans le court-métrage « La Contre-allée » 2014 de Cécile Ducrocq, révélé à Cannes à la Semaine de la critique, lui vaut un prix spécial au Festival de Sundance.

 

On la voit au cinéma, dans un premier temps dans des seconds rôles. Son personnage de Noémie dans la série télévisée « Dix pour cent » en 2015 la fait ensuite connaître du grand public8.

 

Elle est nommée en 2018 au César de la meilleure actrice dans un second rôle pour son rôle dans « Ava » 2017 de Léa Mysius, et reçoit en la même année le Molière de la comédienne dans un spectacle de théâtre privé, pour sa prestation dans « Le Jeu de l'amour et du hasard » de Marivaux, mis en scène par Catherine Hiegel au Théâtre de la Porte-Saint-Martin.

 

En 2020, elle joue le rôle principal du film de Caroline Vignal, « Antoinette dans les Cévennes », qui connait un beau succès en salle et lui vaut le César 2021 de la meilleure actrice.

 

 

Bons Moments

 

La tête de Cécile de France, lorsque prenant le thé avec son « amie » Lucienne, celle-ci ne fait rien pour sauver la mise à Madame de La Pommeraye qui se trouve fort mortifiée par la tournure qu’a pris la vengeance, par elle élaborée, du comportement du Marquis des Arcis.

 

Oh la perfide, Oh la chipie ! C’est pas beau de mentir ainsi, même avec l’élégance qu’on savait y mettre au XVIII éme siècle.

 

 

Et si pour une fois on parlait musique

 

Riche bande son Bach, Vivaldi, Scarlatti, Haendel, Richard Heacock, Nick Pynn, Giovanni Mirabassi, Georges Bizet ( Petites fiches d’été peut être, mais il faut quand même meubler)

 

 

Et aussi du scénariste

 

Emmanuel Mouret, d'après l'histoire de Madame de la Pommeraye incluse dans Jacques le Fataliste et son maître de Denis Diderot

 

 

Ou même du costumier

 

César 2019 : César des meilleurs costumes pour Pierre-Jean Larroque

 

 

Rions sou cape

 

La musique entendue au début du film est le menuet de la Suite no 2 L'Arlésienne de Georges Bizet, composée à la fin du XIXe siècle, alors que l'histoire se déroule dans la seconde moitié du XVIIIe siècle – SILENCE DANS LA SALLE !

 

 

P.S. En introduction à sa première fiche Ciné papy avait déclaré qu’il ne fallait pas compter sur lui pour parler de la troisième maquilleuse de la seconde équipe qui avait remplacé la première remerciée en raison d’un profond désaccord entre le réalisateur et le producteur.

 

Mais là, vous m’excuserez il me faut tirer à la ligne

 

 

 

Pax

 

Prochainement « Les Dames du bois de Boulogne »

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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 06:00

Le goût du partage (Film, 2013) — CinéSéries

Faute avouée est à demie pardonnée, j’ai égaré une fiche du prolifique Ciné-Papy : « Week-End à Paris », j’i donc pioché dans le stock.

 

À Paris nous cramons sans avoir vue sur la mer comme ce bienheureux Pax.

 

Je confirme Marie-Louise est un  cordon bleue, Pax, lui a une belle descente.

 

Bref, quand il fait trop chaud pour travailler on fait bref.

 

Le goût du partage: le téléfilm

Aujourd’hui c’est « Le Goût du partage » (2013)

 

Pourquoi ce film ?

 

Parce que pendant que ce vaillant Taulier, dans un travail surhumain par ces canicules, tient bon la barre, Ciné papy se trouve privé de liaison interlope et ne peut sérieusement travailler à l’élaboration de ses fiches. Entre deux connections improbables, il s’attache à ne pas perdre le sens de ses responsabilités. Voilà pourquoi vous trouverez une fiche concernant, une pochade matinées d’une bluette. Elle est quelque peu d’actualité puisqu’elle intervient au milieu des chroniques que ce fin bec de Taulier nous offre en ce moment et qui tournent, presque toutes autour de la gastronomie et du plaisir de manger.

 

Pour Ciné papy ce sera la portion congrue et on va appeler mes fiches : « Les petites fiches de l’été »

 

Le goût du partage - film 2013 - AlloCiné

 

Quelle est l’histoire ?

 

Victor est un chef cuisinier passionné et tyrannique, propriétaire d'un restaurant gastronomique étoilé qui fait la fierté du village où il est installé. Son médecin lui apprend de but en blanc qu'il est atteint d'une maladie de cœur incurable qui ne lui reste probablement guère plus d'une année à vivre. Il décide de rechercher un successeur. S’ensuit d’amusant «entretiens d’embauche» il démontre aisément que si chacun des postulants à des qualités il possède d’impossibles lacunes d’en d’autres parties. Mais une postulante qu’il a vite fait de traiter de prétentieuse, lui tient tête et va même jusqu’à l’étonner, voir le surprendre. D’escarmouche en escarmouche, notre intérêt ne faiblit pas jusqu’au dénouement.

 

Réalisation

 

Sandrine Cohen

 

Sandrine Cohen est une romancière, scénariste, réalisatrice et actrice française.

 

Elle commence comme actrice (Le Piège afghan en 2011) dans plusieurs films pour la télévision puis devient scénariste (Le Goût du partage en 2013) et réalisatrice (Le Goût du partage en 2013, Ici tout commence en 2020).

 

En 2020, elle publie son premier roman, Rosine : une criminelle ordinaire, avec lequel elle est lauréate du grand prix de littérature policière 2021.

 

Moins d’un an après le séisme provoqué par Meetoo, elles sont 82 femmes réalisatrices, actrices, productrices, à monter les marches pour exiger l’égalité dans le 7ème art.

 

Festival de cannes 2018 manifestation égalité

 

Pourquoi 82 ?

 

C’est le nombre de femmes à avoir été retenues en compétition pour la Palme d’or depuis la création du festival en 1946. La comparaison est vertigineuse : 1 688 hommes ont été sélectionnés.

 

Sur le tapis rouge, elles rappelaient par ailleurs que seules deux femmes ont reçu le prestigieux prix, Jane Campion, pour La Leçon de piano en 1993 (ex aequo avec Chen Kaige), et Agnès Varda qui a reçu une Palme d’honneur en 2015.

 

Depuis, Julia Ducournau et son bouillonnant Titane les ont rejoints… mais le combat pour plus de femmes au cinéma est loin d’être terminé.

 

Le goût du partage, de Sandrine Cohen

 

Qui fait quoi ?

 

Bernard Le Coq :             Victor

 

Il débute au cinéma dès 1967 et obtient un premier rôle en 1969 dans Du soleil plein les yeux, de Michel Boisrond. Son premier grand rôle est celui de Jean-Paul Boursault, fils d'Annie Girardot et frère de Claude Jade dans Les Feux de la Chandeleur en 1972. Depuis la fin des années 1970, il va surtout se consacrer à la télévision. Il est au générique de nombreux téléfilms et séries télévisées, notamment Les Grandes Marées, Les Steenfort, maîtres de l'orge.

 

En 1992 il joue dans la série de TF1 Une famille formidable, au côté d'Anny Duperey. La série durera 15 saisons sur 26 ans, pour se terminer en décembre 2018. Ce qui permettra aux « patates de divan » * de mettre une tête sous le nom de ce plus que sympathique acteur

 

En 2011 et 2013, il incarne Jacques Chirac pour deux productions différentes, au cinéma et à la télévision.

 

Il obtient le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2003 pour son personnage de professeur traitant les troubles de la mémoire d'Isabelle Carré dans Se souvenir des belles choses, de Zabou Breitman, et deux autres nominations dans la même catégorie pour l'incarnation de deux personnages réels : en 1992, Théodore dit Théo van Gogh, le frère de Vincent, dans le Van Gogh, de Maurice Pialat et, en 2012, Jacques Chirac dans La Conquête, de Xavier Durringer.

 

Et puis, cerise sur le gâteau quelqu’un qui est membre de l'académie Alphonse Allais ne peut pas être foncièrement mauvais.

 

* A l’image de Cinépapy

 

Annelise Hesme :           Annabelle

 

Elle a joué dans plusieurs films comme Tanguy en 2001, Le plus beau jour de ma vie en 2004 et Fauteuils d'orchestre en 2006, mais le film au plus gros budget auquel elle ait participé fut Alexandre même si ce ne fut que dans le rôle secondaire de Stateira. Dans le Molière de Laurent Tirard, elle tient le rôle d’une des actrices de la troupe.

 

Par ailleurs, elle est particulièrement connue au Royaume-Uni et en Irlande grâce à son apparition dans une publicité pour la Renault Clio2 en 2005, au côté de Jeremy Sheffield. Un second spot a même été réalisé pour les écrans britanniques au début de l’année 2007. La même année, elle participe à l'expérimental Nos amis les Terriens, de Bernard Werber et à la comédie dramatique Trois amis, réalisée par Michel Boujenah.

 

Elle se contente par la suite de seconds rôles au cinéma : dans les comédies « L'amour c'est mieux à deux » 2010, « Hôtel Normandy » 2013, « Le Père Noël » 2014 et dans les drames « Paris » 2008, « Pas son genre » 2014 et « Un moment d'égarement » 2015.

 

C'est plutôt à la télévision française qu'elle est visible, enchaînant les téléfilms et les séries télévisées. Elle est ainsi au casting de la série « L'État de Grace » 2006, avec Anne Consigny dans le rôle principal, puis de la mini-série historique « Le Réveillon des bonnes » et de la série évènement de Canal + sur le monde de la finance Scalp (2007).

 

Boris Rehlinger :             Richard

 

Acteur de théâtre et de cinéma développe cependant une très grande activité de doublage

 

Morgane Cabot :             Justine

 

Morgane Cabot commence sa carrière de comédienne à l'âge de 16 ans. Elle est alors choisie par Jean-Loup Hubert pour jouer dans le film « Trois Petites Filles » 2004. Grâce à cette première expérience cinématographique, Morgane est repérée par divers professionnels et apparaît dans plusieurs téléfilms et séries TV : « La Battante », « Fête de Famille », « Vénus & Apollon » (saison 2), « Les Oubliées »...

 

Valérie Decobert-Koretzky :      Valérie (Valérie Decobert)

 

Pour ceux qui, un temps, ont suivi Caméra Café, c’est la petite délurée, « Fred » secrétaire de Nancy, qui allume « Vévère » (Bruno Solo)

 

Yves Pignot :                     Ferdinand

 

Autre grand acteur de cinéma et de théâtre. Cinépapy se souvient plus particulièrement de sa présence dans « Garde à vue de Claude Miller » 1981 et « Le Professionnel » 1981 de Georges Lautner 

 

Jacques Chambon :               Le cafetier

 

Il est connu pour son rôle de l'enchanteur Merlin dans la série « Kaamelott » d'Alexandre Astier de 2004 à 2009 et dans le film « Kaamelott : Premier Volet » 2019

 

Grégori Baquet :             François

 

Il est le fils de Maurice Baquet acteur et violoncelliste plein d’humour. Il tourne aussi bien pour le cinéma, la télévision, dans des films et des séries. Pour mettre une tête sous ce nom sachez qu’il fut le lieutenant Ludovic dans la série « Alice Nevers : Le juge est une femme » (saison 2007-2008)

 

Arielle Sémenoff :          Infirmière Clarisse

 

Pour la petite histoire elle est la mère de Mélanie Doutey. Comme beaucoup elle partage sa carrière entre Cinéma, théâtre et télévision.

 

Elle est au générique de : « La Boum » 1980, de Claude Pinoteau 1981 : « Pour la peau d'un flic » 1981 d'Alain Delon, Les Visiteurs » 1992, de Jean-Marie Poiré, « Les Tuche » 2011 de Olivier Baroux et tout dernièrement  « Champagne ! » 2022 de Nicolas Vanier  

        

Le goût du partage, de Sandrine Cohen

 

Bons Moments

 

On peut saliver et se lécher les babines en écoutant Victor livrer quelques-uns de ses secrets de fabrication * ou quand Annabelle et Victor dans un succulent duel se lancent à la tête, idées, inventions puis suggestions puisqu’à la fin ils se rendront compte qu’ils sont sur la même longueur d’onde.

 

Aucun Grands Chefs (avec des majuscules s’il vous plait) tant la mégalomanie sévit dans cette profession, aucun Grands Chefs donc, ne rechigne à vous délivrer ses recettes ni à écrire des livres de cuisine, belle occasion de mettre du beurre dans les épinards. Tout le monde sait bien et l’épouse préférée de Ciné papy ne manque pas de le lui rappeler, l’essentiel est le dosage * et le coup de main.

 

On se souvient de « Bon appétit bien sûr » formule avec laquelle Joël Robuchon, terminait son émission de cuisine à la télévision tout en donnant, apparemment, un demi-tour de moulin à poivre. Mais c’étaient peut-être un quart de tour, un tiers ? ou tout simplement un « geste culinaire » pour faire une belle image pour le réalisateur ?

 

* « C'est la dose qui fait le poison » avertissait Paracelse, un des pionniers de la médecine au XVIe siècle que l’on peut paraphraser, « C’est la dose qui fait la réussite du plat »

 

Remarque

 

Ciné papy qui, question gastronomie s’en remet entièrement à son épouse préférée, est incapable de se prononcer sur la partie des dialogues dans lesquels chacun fait assaut d’invention en déclinant Sa recette, en ajoutant ceci, mais avec moins de cela puis un soupçon de, mais un rien de cela encore, et pour finir… sans oublier…

 

 

Pax

 

Prochainement : « Mademoiselle de Joncquières»

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10 juillet 2022 7 10 /07 /juillet /2022 06:00

 

Le John Wayne noir de John Ford

 

Le Sergent noir - film 1960 - AlloCiné

Le Sergent noir

Le Sergent noir

 

Réactionnaire, John Ford ?

 

C’est en partie pour donner tort à ses détracteurs (et s’accorder au contexte de l’époque ?) que le cinéaste accepte, en pleine bataille pour les droits civiques des Afro-Américains, de s’emparer de ce scénario : l’histoire du sergent Rutledge, valeureux soldat noir de la cavalerie américaine accusé à tort du viol et du meurtre d’une jeune femme blanche.

 

Critique : Le Sergent noir, de John Ford - Critikat

 

En bon humaniste, Ford ne fait pas les choses à moitié. Théâtral, expressionniste, il exalte la dignité et la droiture morale de Rutledge, ce « John Wayne noir », selon les mots de son interprète (Woody Strode), dézinguant au passage, et souvent avec humour, l’hypocrisie et les préjugés raciaux de la société. Alternant habilement le huis clos du procès et les flash-back sur les faits, ce western de prétoire livre quelques morceaux de bravoure, telles la fameuse contre-plongée sur l’accusé, jusque-là marmoréen, criant soudain sa terreur de retourner à son ancienne condition de « nègre », ou les images époustouflantes des paysages de l’Arizona. Le sculptural Woody Strode, compagnon de route de John Ford, incarne magnifiquement cet homme brisé par l’esclavage à qui l’armée a offert une voie vers l’émancipation et l’estime de soi, fût-ce au détriment d’une autre minorité ethnique : les Indiens.

L'Homme tranquille - film 1952 - AlloCiné

Aujourd’hui c’est « L’homme tranquille» 1952

 

Pourquoi ce film ?

 

Par ce qu’on ne quitte pas aussi facilement des «  géants » comme Ford et Wayne et pour vous présenter une actrice formidable dont Ciné papy ne vous a jamais encore parlé et, j’en suis sûr qu’on est pas près de l’oublier.

 

Quelle est l’histoire ?

 

À la suite de la mort de son adversaire au cours d'un combat, le boxeur Sean Thornton décide d'abandonner sa carrière en Amérique et de regagner son Irlande natale pour s'y installer et couler des jours paisibles. Il s'attire pourtant rapidement l'animosité de Will « Red » Danaher, en rachetant le cottage que ce dernier convoitait. Les rapports amoureux que vont nouer Sean et Mary Kate, la sœur de Will, ne vont rien arranger.

 

Réalisation

 

John Ford

 

John Ford est l'un des réalisateurs américains les plus importants de la période classique de Hollywood (de la fin des années 1920 à la fin des années 1960). De tous les grands cinéastes américains, il est celui dont l'influence est la plus considérable. Sa carrière embrasse celle des studios puisqu'il arrive à Hollywood au moment où les grands majors se mettent en place et réalise son dernier film alors que ces majors commencent à être dirigées par des financiers. Ford est admiré et respecté par les grands patrons de Hollywood dont il est souvent l'ami : il tourne vite et respecte les budgets.

 

John Ford est l'un des réalisateurs effectuant le moins de prises par plan, ce qui lui permet de garder la mainmise sur le montage des films. Le réalisateur Fred Zinnemann dira ainsi : « Nous devons à John Ford le droit accordé au metteur en scène de superviser le montage ». Ford a mis sa notoriété au service du syndicat des metteurs en scène américains, dont il est l'un des dirigeants les plus actifs. De plus, il fait preuve d'une fidélité remarquable tout au long de sa carrière envers sa « famille » d'acteurs (notamment John Wayne), de techniciens et de scénaristes, dont beaucoup sont originaires d'Irlande.

 

Dans  la notice de Wikipédia relative à « L’homme tranquille » on peut lire : « Le premier tour de manivelle s’effectue le 6 juin 1951. Le réalisateur s’entoure alors d’une véritable « famille Fordienne » composée de parents, collaborateurs, anciens et nouveaux amis, dont beaucoup sont des Irlandais de pure souche.

 

Tout ce petit monde émigre en Irlande, pour un tournage en extérieurs de six semaines, dans le comté de Mayo avec pour quartier général le château d'Ashford et tourne dans le village de Cong et de ses environs.

 

Le propre frère de Ford, Francis Ford vedette du muet, fait partie de la distribution dans le rôle de Dan Tobin, le truculent ancêtre du village. Les autres comédiens ne sont pas en reste, ainsi John Wayne emmène avec lui ses quatre enfants qui feront des apparitions dans le film, deux des frères de Maureen O’Hara font partie de la distribution, Andrew McLaglen, futur réalisateur et fils de Victor McLaglen, est l’assistant réalisateur de Ford, Arthur Shields le frère de Barry Fitzgerald est le révérend Cyril Playfair.

 

Dans ce petit village d’Inisfree idéalisé, que les troubles qui agitent l’Irlande ne semblent pas atteindre, et avec tous ces portraits de personnages pittoresques, Ford va créer un petit monde truculent avec une atmosphère onirique et haute en couleur, témoignant d’une connivence et d’une joie de vivre communicatives où les traditions, les coutumes, les conventions y ont une importance capitale.

 

Ford persuadera également Yates à recourir aux caméras Technicolor au lieu du Trucolor, procédé plus économique que la Republic Pictures utilisait avec des « couleurs maison » aux teintes ocre et brunes voir « Johnny Guitare » 1954. Et les couleurs seront sublimées, malgré le crachin irlandais qui persiste pendant le tournage et donnera au film une couleur toute particulière. Ernest Day, assistant opérateur, se souvient « Quand il ne faisait pas beau, on attendait… Dès qu’il y avait une éclaircie, on tournait. »

 

Le film se déroulera dans cette ambiance familiale et chaleureuse. Ford va résumer en un seul film tout son univers et toute sa vision du monde.

 

Critique : L'Homme tranquille, de John Ford - Critikat

 

Qui fait quoi ?

 

John Wayne:                    Sean Thornton

 

Que dire de ce monument surnommé «  the Duke » et qui déclarait : « J'ai joué John Wayne dans tous mes films et ça m'a plutôt pas mal réussi »

 

Mais sa carrière ne fût pas un long fleuve tranquille.

 

À l'été 1937, John Ford invite Wayne à bord de son bateau, l'Araner, et lui donne à lire un scénario de Dudley Nichols, La Chevauchée fantastique, pour avoir son avis quant à l'acteur qui pourrait endosser le premier rôle. Vexé, il propose néanmoins Lloyd Nolan. Ce n'est que le lendemain que Ford lui demande : « Idiot, tu penses que tu ne pourrais pas jouer le rôle ? » Mais les producteurs envisagent plutôt des vedettes confirmées : Gary Cooper et Marlène Dietrich. Le réalisateur réussit finalement à imposer Wayne et Claire Trevor, ainsi que d'autres acteurs expérimentés, tels que Thomas Mitchell et George Bancroft.

 

Le film est tourné d'octobre à décembre 1938, avec un budget modeste27. Quelques scènes sont filmées à Monument Valley, le reste en Californie. Yakima Canutt double John Wayne, notamment lors de la grande attaque de la diligence. Ce dernier est tout au long du tournage tyrannisé par le réalisateur, Ford le reprenant sans cesse sur sa façon de marcher, de jouer, de parler « Je l'aurais tué. Il me mettait en rage. Mais Ford savait ce qu'il faisait. Il savait que j'avais honte d'être un cow-boy de westerns de séries B et de me retrouver là, en compagnie de ces grandes vedettes. »

 

Ford offre à son acteur vedette « l'une des plus belles entrées de star de l'histoire du cinéma » avec son fameux mouvement de caméra laissant apparaître Ringo Kid, une selle dans une main, un fusil dans l'autre.

 

« La Chevauchée fantastique » 1939.est un succès31 et reçoit sept nominations aux Oscar du cinéma. Les conséquences sont nombreuses : le western comme genre de cinéma est réhabilité (le critique Frank S. Nugent écrit : « Dans un grand geste superbe, John Ford a balayé dix ans d'artifice et de compromis et a réalisé un film qui fait chanter la caméra » et John Wayne sort enfin de l'impasse dans laquelle il se trouvait depuis le début des années 1930.

 

C’est tout Ford c’est tout Wayne dont Maureen O’Hara dira : « « John Ford a demandé à John Wayne et à moi d’accepter une réduction de salaire. Nous avons accepté parce que nous attendions depuis longtemps et que nous avions tellement envie de faire le film. John Wayne accepta cent mille dollars (renonçant aussi à son habituel pourcentage sur les bénéfices) et j’ai touché soixante-cinq mille »

 

L'Homme tranquille - Manifestations

Maureen O’Hara:           Mary Kate Danaher

 

C’est avec un film auquel personne ne croit qu’elle va connaître un de ses plus grands succès populaires. « Le Miracle de la 34e rue »1947, comédie sentimentale qui raconte avec une gentillesse et un optimisme à la Capra  l’histoire d’un vieil homme (Edmund Gwenn) qui prétend être le Père Noël. Succès retentissant, le film recevra 3 oscars et sera l’un des plus programmés de la télévision américaine à l’occasion des fêtes de Noël.

 

Après une décennie variée et marquée par de grands réalisateurs comme Henry Hathaway, Henry King, John M. Stahl, Jean Renoir, William Wellman, Frank Borzage, Nicholas Ray... Maureen O’Hara va aborder les années 1950 avec son réalisateur fétiche John Ford. Il va lui offrir avec les personnages de Kathleen, Mary Kate, Mary et Min ses plus beaux rôles qui donneront au réalisateur une brillante période de maturité dans ses portraits féminins.

 

L'héroïne fordienne

 

Depuis l’expérience heureuse de « Qu'elle était verte ma vallée » 1941, l’équipe du film se retrouve chaque année autour de John Ford. Un lien fort presque familial continuait à unir les interprètes du film et Maureen a même prénommé sa fille, Bronwyn, comme celui du rôle que tenait Anna Lee dans le film.

 

De son côté, John Ford a toujours dans l’idée de retravailler avec son Angharad de Qu'elle était verte ma vallée. Un projet lui tient d’ailleurs particulièrement à cœur.

 

Barry Fitzgerald:            Michaleen O'Flynn

 

Irlandais, Fitzgerald arrive à Hollywood pour participer à une autre œuvre de O'Casey, Révolte à Dublin réalisée par John Ford. Il fait ensuite carrière, jouant dans des films tels que Les Hommes de la mer, Qu'elle était verte ma vallée, Dix Petits Indiens et L'Homme tranquille.

 

Il est le seul acteur à ce jour à avoir été nommé à la fois pour l'Oscar du meilleur acteur et du meilleur acteur dans un second rôle pour le même rôle, dans le film de 1944, La Route semée d'étoiles (Going My Way). Il a remporté l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle.

 

Deux étoiles à son nom se trouvent sur le Walk of Fame d'Hollywood, l'une pour la télévision, l'autre pour le cinéma.

 

Ward Bond:                      le père Peter Lonergan

 

Ward Bond fait ses débuts à l'écran en 1929 dans « Salute »de John Ford, avant de jouer plus de deux cents fois par la suite. Il interprète des personnages stéréotypés, comme le policier amical ou la brute de service.

 

Il a eu une longue relation de travail avec les réalisateurs John Ford et Frank Capra, jouant dans « La Prisonnière du désert » 1956, « Sur la piste des Mohawks » 1939, et « Le Massacre de Fort Apache » 1948 pour John Ford (avec qui il a tourné en tout vingt-cinq films), et « New York-Miami » 1934 et « La vie est belle » 1946 pour Frank Capra. Parmi les autres films connus de sa carrière se trouvent « L'Impossible Monsieur Bébé » 1938, « Autant en emporte le vent » 1939, « Le Faucon maltais » 1941, « Sergent York » 1941, « Les Sacrifiés » 1945 « Jeanne d'Arc » 1948, dans lequel il tient le rôle atypique pour lui du Capitaine La Hire, et « Rio Bravo » 1959. « Grande Caravane », de 1957 à sa mort.

Ward Bond apparaît aussi dans onze films nommés pour l'Oscar du meilleur film, un record

 

Victor McLaglen:            Will "Red" Danaher

 

La carrière cinématographique de Victor McLaglen commence réellement lorsqu'il rejoint Hollywood en 1920. Il s'impose progressivement auprès des studios et du public en incarnant les bons géants et les alcooliques. Sa rencontre avec John Ford est un tournant. En 1928, Ford lui confie le rôle principal de « Hangman's House » et surtout, en 1934, son premier grand rôle parlant dans « La Patrouille perdue ». Enfin, l'année suivante avec « Le Mouchard, » il remporte l'oscar du meilleur acteur. Victor McLaglen qui vient d'avoir 50 ans devient alors un acteur en vue à Hollywood. Il est sollicité pour de nombreux films d'aventures, des mélodrames ou encore des films de guerre qui lui permettent d'incarner dans des seconds rôles une grande variété de personnages. Mais petit à petit au cours des années 1940, Victor McLaglen se voit proposer des films de plus en plus médiocres.

 

Alors que sa carrière décline, Ford fait appel à lui pour de magnifiques seconds rôles dans son cycle de la cavalerie : « Le Massacre de Fort Apache » 1948, « La Charge héroïque » 1949 et « Rio Grande » 1950. En 1952, dans « L'Homme tranquille », il incarne son dernier grand rôle et décroche une nouvelle nomination aux Oscars, cette fois dans la catégorie du meilleur second rôle. Ses prestations dans les films de Ford le remettent en selle. Cependant, malade, il doit réduire ses apparitions puis mettre un terme à sa carrière en 1958.

 

 

Francis Ford :                   Dan Tobin

 

Frère aîné (de douze ans) du réalisateur John Ford, Francis Ford s'engage en 1898 dans l'armée pour combattre pendant la guerre hispano-américaine, mais il est renvoyé lorsque les autorités découvrent qu’il n'a que dix-sept.

 

Il interprète à plusieurs reprises le rôle du président Lincoln

 

Il signe un contrat avec la Compagnie Universal en 1913 et, en 1914, il engage son frère Jack (le futur John Ford) qui devient accessoiriste, acteur, assistant ou encore cascadeur sur la plupart de ses films, avant d'être à son tour réalisateur à partir de 1917.

Sa filmographie compte près de 200 films comme réalisateur et près de 500 films comme acteur. Quels phénomènes ces ricains

 

Arthur Shields :               Révérend Cyril Playfair

 

Au cinéma, après deux films muets en 1918, il participe à des films américains (étant désormais installé aux États-Unis) entre 1932 et 1962, interprétant souvent des rôles de prêtre ou de pasteur. Ainsi, l’un de ses rôles les mieux connus est, en 1952, celui du Révérend Cyril Playfair dans L'Homme tranquille, où il retrouve son frère, ainsi que le réalisateur John Ford, avec lequel il avait déjà tourné plusieurs fois précédemment.

 

Sean McClory:          Owen Glynn

 

Irlandais de naissance, Il apparaît au cinéma dans quarante-quatre films, majoritairement américains (dont des westerns), à partir de cette même année 1947.

 

Il contribue notamment à quatre films de John Ford, dont « Les Cheyennes » 1964, avec Richard Widmark et Carroll Baker. Parmi ses autres films notables, mentionnons « Des monstres attaquent la ville » 1953 de Gordon Douglas, avec James Whitmore et Edmund Gwenn, « Les Contrebandiers de Moonfleet » de Fritz Lang 1955, avec Stewart Granger et George Sanders, ou encore « Bandolero ! » 1968 d'Andrew V. McLaglen, avec James Stewart, Dean Martin et Raquel Welch. Son dernier film (irlando-britannique) est « Gens de Dublin » 1987, ultime réalisation de John Huston, avec Anjelica Huston

 

Jack MacGowran :         Feeney

 

Membre de la troupe Dublin's Abbey Players, il était connu pour ses interprétations des œuvres de Samuel Beckett.

 

Il joua le rôle majeur du « professeur Abronsius », le chasseur de vampires, dans le film parodique « Le Bal des vampires » 1967 de Roman Polanski

 

Mae Marsh :                      La mère du père Paul

 

C’est une actrice américaine dont la carrière couvre cinquante années d'histoire du cinéma. Elle débute sous la direction de David Wark Griffith dont elle deviendra une actrice fétiche dans les années 1910. Après quelques errements En 1923, elle est à nouveau engagée par Griffith, dans « La Rose blanche » 1923 où elle livre une interprétation pleine de passion.

 

Sa carrière déclinera ensuite mais, contrairement à beaucoup d'acteurs du muet, elle continuera à tourner, jouant notamment plusieurs seconds rôles et caméos dans des films de John Ford. Elle meurt en 1968, aux États-Unis,

Photo du film L'Homme tranquille - Photo 3 sur 8 - AlloCiné

 

Bons Moments

 

Quand Mary Danaher réclame publiquement sa part d’indivision à son frère Will "Red" Danaher. A peine l’équivalent en cash en sa possession sur un site de moisson en pleine activité elle ouvre la chaudière de la machine à vapeur activant la moissonneuse batteuse et y jette tous ses billets. Son frère manque de s’étrangler et pique une superbe colère.

 

Le bruit court et s’enfle à l’annonce qu’une bagarre va avoir lieu entre Thornton et Danaher On assiste alors à l’interruption de toute activité chacun s’empressant de rejoindre le lieu du combat.

 

Toutes les « simagrées » de Mary qui exige que son amoureux américain respecte tous les usages et traditions en vigueur en Irlande.

 

Autour du film

 

C’est presque une affaire de famille. Maureen O’Hara née irlandaise. Ford et Wayne revendiquant d’authentiques origines irlandaises. En tous les cas c’est une famille fordienne au travail.

 

Depuis 1936, Ford a acquis les droits d’une nouvelle de Maurice Walsh, The Quiet Man, qu’il n’arrive pas à monter faute de producteur désireux de le financer  et très vite il voit John Wayne et Maureen O’Hara comme les meilleurs interprètes capables de jouer les rôles principaux mais la production s’éternise à se monter.

 

 

Remarque :

 

En Irlande le village et la maison, décors naturels du film, sont devenus lieux de pèlerinage ou au minimum un incontournable site à visiter pour les touristes.

 

Deux Oscars pour ce film : Oscar du meilleur réalisateur et Oscar de la meilleure photographie 1952.

 

 

 

Pax

 

Prochainement « Week-End à Paris »

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