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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 06:00

 

Les costumes 3 pièces de Steve McQueen, ses parties de polo, les faux ongles, les dos nus vertigineux, les chapeaux de Faye Dunaway, la musique de Michel Legrand, la villa perchée au-dessus de la plage, les folles courses en buggy sur la plage...

 

Critique et analyse - L'affaire Thomas CrownCritique et analyse - L'affaire Thomas Crown

L'affaire Thomas Crown : partie d'échecs & séduction | MonFilmCulte

L'affaire Thomas Crown, (Michel Legrand), presque un film musical

B.O. de « l’affaire Thomas Crown » (Michel Legrand), presque un film musical ICI 

C’est tout…

 

Je suis un peu sévère mais ce film, orné d’une mise en scène haute en couleur, d’une chanson culte et bien entendu d’un duo culte qui fonctionne merveilleusement bien à l’écran, considéré par les critiques « savoureux et sensuel » ne pouvait que devenir un classique moderne, a mal vieilli.

 

« Si je n’avais pas réussi en tant qu’acteur, j’aurais probablement fini truand », disait Steve McQueen. Le rôle de Thomas Crown était fait pour lui. Un milliardaire ultra chic qui braque une banque pour tromper l’ennui. Et qui délivre le plus long baiser du cinéma à Faye Dunaway sur une musique de Michel Legrand. L’Affaire Thomas Crown est devenu un film culte.

 

Confronté à mes souvenirs de septembre 1968, date de sa sortie et de sa projection au Katorza, le revoir m’a déçu.

 

Le film s’ouvre avec un générique haut en couleur, qui rappelle fortement James Bond 007 contre Dr No et présente le split-screen, utilisé pour la première fois au cinéma. Le split-screen permet de contrôler chaque case, chaque situation, chaque position, comme le fait Thomas Crown avec ses pions sur l’échiquier. Il permet une organisation minutieuse du hold-up et montre la coordination de chaque personnage pour le hold-up. Il permet de montrer avec une grande précision les traits de visage et d’obtenir un portrait très organisé.

 

 

50 ans après le split-screen apparaît bien artificiel en découpant la narration du fameux hold-up

Si je suis allé au bout c’est qu’une petite idée me trottait derrière la tête « Les costumes 3 pièces de Steve McQueen »

 

Laissons de côté la belle histoire d’amour entre un millionnaire escroc et une enquêtrice de compagnie d’assurance pour apprécier l’élégance et le raffinement de Thomas Crown, alias Steve McQueen.

Photo de Steve McQueen - L'Affaire Thomas Crown : Photo Norman Jewison, Steve  McQueen - AlloCiné

« Steve McQueen revêt l’un des costumes vedettes du film. Costumes conçus par Ron Postal, celui-là même qui donnera aussi toute son élégance à James Bond. Pour la petite histoire, il a été aidé par une autre grande signature de la mode masculine, Douglas Hayward, sans que le tailleur des stars ne soit finalement crédité au générique du film.

 

Reste qu’ici tout est soigné, rien n’est négligé : des derbies à lacets en passant par la cravate, la chaîne de col de chemise, le costume au tombé parfait, agrémenté d’une montre à gousset Philippe Patek.

Steve McQueen dans le costume de Thomas Crown - Photo Memory | Steve mcqueen,  Style de steve mcqueen, Mcqueen

Steve McQueen, Faye Dunaway | The Thomas Crown Affair | 1968 | as Thomas  Crown | Steve mcqueen, Steve mcqueen style, Faye dunawayfilm, fashion & frivolity: October 2014

ICÔNE DE MODE #5 : STEVE MCQUEEN

Par Romano Garagerocker, le 28 janvier 2015 (article mis à jour le 12 octobre 2020)

 

Il a beau s’en être allé depuis maintenant 35 ans, son impact sur la mode n’a pas diminué. Au contraire, on pourrait quasiment affirmer qu’il n’y a aucune personnalité qui ait autant marqué son époque et celle d’après dans de si nombreux domaines. Son statut d’icône, il se l’est forgé au cinéma avant tout, faisant passer Hollywood et ses étoiles dans un stade supérieur en terme d’impact sur la société. Sa notoriété, il se l’est faite dans une époque d’après-guerre durant laquelle les citoyens se cherchent des héros pour se rattacher à toutes leurs qualités de bravoure, de courage et de témérité. Steve McQueen faisait partie de ces modèles et il a su s’adapter aux différents changements de la société pour perdurer dans le temps. Voici l’icône de mode numéro 5

 

La suite ICI  

 

steve mcqueen look casual

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26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 08:00

 

Ceci n’est pas une bibliothèque de notices nécrologiques.

 

En effet, on meurt même la veille de Noël à 98 ans.

 

Mort d’Ivry Gitlis, le violoniste aux semelles de vent. ICI

 

Beau titre  de la notice du Monde

 

Longtemps Ivry Gitlis aura été considéré comme l’une des réincarnations possibles de Paganini. Il en possédait le charisme intense, le jeu extraverti et la virtuosité diabolique : le grand violoniste israélien, qui professait qu’« une belle fausse note d’un grand musicien vaut mille notes justes de n’importe qui », est mort ce 24 décembre à Paris, à l’âge de 98 ans.

 

Son jeu, passionné et fougueux, d’une vitalité vagabonde, ouvrait sur des paysages aux teintes âpres, parfois torturées.

 

Le jour de son premier violon. Jour béni d’avant le commencement des tyrannies. « Le violon et moi, c’est une histoire d’amour que j’ai ressentie comme un despotisme dès que les autres s’en sont emparés », avouait-il sans ambages. Révolté d’emblée.

 

« En sortant à 13 ans du Conservatoire de Paris, j’avais appris tout ce qu’il fallait ne pas apprendre. Jusqu’à 17 ans, je me suis demandé : “Pour qui ? Pour quoi jouer ?”

 

Qu’en penses-tu Jean-Yves ?

 

Artiste atypique, en rupture avec les us du milieu classique – qu’il préfère fréquenter à la marge, nonobstant quelques affinités électives –, il participe avec Yoko Ono au Rock and Roll Circus, concert filmé des Rolling Stones, en 1968. On le voit aux côtés d’Eric Clapton et de John Lennon, mais aussi de Stéphane Grappelli, Dizzy Gillespie, Léo Ferré. Avec sa grande amie Martha Argerich, il a joué jusque dans les années 2010, notamment au festival de Lugano (Suisse), que dirigeait la grande pianiste, où il livra en juin 2006 l’une de ses dernières interprétations de la Sonate de César Franck, la crosse du violon délicatement posée sur le bord du piano de Sergio Tiempo.

 

Il multiplie les occasions de s’adresser aux enfants. « Depuis 1967, je vais tous les ans en Afrique pour faire de la musique avec les griots. Dans la brousse, il n’y a pas de piano, alors je joue du Bach et du Bartok », disait-il avec malice.

 

« Au-delà de l’émotion, je pense qu’il est important de transmettre au public un tel héritage de beauté, en ces temps de manipulation idéologique qui voient s’obscurcir les intelligences, se relever les intolérances et renaître des discours de haine que nous n’avons que trop connus »

 

Décès d'Ivry Gitlis, violoniste virtuose et personnalité attachante du monde classique ICI 

 

 

Il sera resté jusqu'au bout une source d'inspiration pour les jeunes générations, comme pour les amis qu'il côtoyait, de Martha Argerich à Renaud Capuçon. Ces deux derniers lui avaient encore rendu visite il y a deux semaines. «Dès qu'il voyait d'autres musiciens, son regard s'illuminait, témoigne Renaud Capuçon. Et il aura continué à jouer presque jusqu'au bout! On s'est appelé ce matin avec Martha. Pour elle comme pour moi c'est un monde qui disparaît. Outre l'incandescence de son jeu, et le fait qu'il était l'un des seuls dont on pouvait reconnaître le jeu en deux notes, pas trois, il était l'un des tout derniers à avoir traversé le XXe siècle, et nous parlait encore ces derniers jours de Jascha Heifetz avec une précision sidérante.»

A 96 ans, Ivry Gitlis fascine toujours autant

Le grand maître Ivry Gitlis a définitivement rangé son Stradivarius ICI

 

 

 

Sébastien Porte

Publié le 24/12/20

Il était généreux, flamboyant, et n’hésitait pas à casser les codes de la musique classique. Le violoniste est mort à 98 ans ce 24 décembre, après une longue carrière riche en aventures.

 

C’est un immense violoniste qui vient de s’éteindre ce jeudi 24 décembre. Dans la tradition des grands maîtres du XXe siècle. De la trempe d’un Menuhin, d’un Oïstrakh, d’un Enesco. Classique mais jamais conformiste, virtuose mais libre de tout académisme, Ivry Gitlis, à 98 ans, a rangé pour de bon son Stradivarius dans sa boîte, après une longue, intense et aventureuse carrière. Une carrière qui, à l’instar de sa discographie, aura été tout sauf traditionnelle. S’il fut l’invité des ensembles symphoniques les plus prestigieux de la planète, il aimait aussi partager des moments musicaux avec des partenaires aussi éclectiques que le pianiste de jazz Oscar Peterson, le trompettiste Dizzy Gillespie, le mime Marceau ou le chanteur Youssou N’Dour. On l’a vu aussi faire le bœuf avec Eric Clapton, Keith Richards, John Lennon et Yoko Ono dans The Rock and Roll Circus, projet musical des Rolling Stones filmé en 1968, ou encore donner la réplique à Michel Legrand sur Les Moulins de mon cœur.

 

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26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 06:00

 

Attendu que je ne regarde jamais la télé en déjeunant, ni en dînant d’ailleurs.

 

Attendu que je ne regarde jamais les journaux télévisés de la télé.

 

Jamais, jamais au grand jamais je me suis payé la tronche de Jean-Pierre Pernaut encadré dans sa maison de maçon.

 

Attendu que j’ai suivi la trace de Houellebecq depuis ses premiers écrits car je l’avais repéré en tant que diplômé de l’Institut National Agronomique et qu’Extension du domaine de la lutte se déroulait dans les eaux du Ministère de l’Agriculture ICI

 

Michel Houellebecq: "Oui, je suis Charlie" - La Libre

 

 7 novembre 2006

Une caricature de socialiste agricole

 

Attendu que j’ai lu tous ces romans jusqu’à l’instant où Soumission m’est tombé  des mains…

 

Attendu qu’Houellebecq est devenu une caricature de lui-même, que tout au fond il câline l’extrême-droite (1)

 

Attendu que j’ai bien aimé son roman La Carte et le Territoire, et que je me tamponne de son bavardage politique, et de son mariage bourgeois, je ne puis que rappeler que dans ce roman Michel Houellebecq proclamait le «génie» de Jean-Pierre Pernaut.

 

 

Le personnage principal Jed se présente à une soirée organisée dans l’hôtel particulier de Jean-Pierre Pernaut. À l’entrée, «des paysans vendéens armés de fourches montaient la garde de chaque côté du porche». Et dans les salons, s’activaient «une dizaine de sonneurs de biniou bretons, qui venaient de se lancer dans un morceau celtique torturé, interminable, d’une audition presque douloureuse». Le présentateur finira même par faire un coming out en direct...

 

«Un précurseur génial»

 

 

Mais la goguenardise de Houellebecq ne contredit pas son admiration. Dans une interview menée par Nelly Kaprièlian des Inrockuptibles, l’auteur affirmait ainsi en 2010: «Pernaut, c’est l’avenir économique de la France: le terroir français, qui vaut très cher et que les étrangers vont nous acheter très cher». Pêle-mêle, la gastronomie, les hôtels de charme, les villages typiques et les artisanats. Ce qui fait de l’animateur un «précurseur génial», selon l’amer Michel, «très important dans l’histoire de la télévision et dans l’histoire de la France». Il aurait senti le vent tourner, celui qui souffle sur les provinces reculées et gardiennes de notre identité, où les étrangers viennent dépenser leurs deniers.

 

À l’époque, Jean-Pierre Pernaut s’était flatté des éloges de l’illustre écrivain, affirmant dans Le Parisien que «Houellebecq s’est aperçu que ce qu’on appelle de manière péjorative la France du passé est une France extrêmement présente, avec un artisanat fier de son savoir-faire».

 

Ça sent un peu le Gilet Jaune

 

Le fameux Terroir français massacré, sacrifié, ces haies arasées, ces vignes roundupées, ces animaux mal élevés…

 

Dans Sérotonine, Houellebecq raconte ainsi le drame des agriculteurs, ce «plan social secret, invisible, où les gens disparaissent individuellement, dans leur coin». Parfois pour y mourir.

 

(1) Pour beaucoup, il est désormais établi que Michel Houellebecq est un écrivain de droite, qu’il faudrait presque ranger dans sa bibliothèque avec Joseph de Maistre, Maurras, Drieu la Rochelle. Certains le qualifient de « conservateur », d’autres de « réactionnaire ». On le dit parfois, moins souvent, d’extrême droite. D’un point de vue mondain et biographique, sa trajectoire politique est sans ambiguïté. Il suffit de se reporter à l’index de ses « Interventions 2020 », le recueil d’essais et d’entretiens qu’il vient de publier. L’ouvrage compte 46 textes, parus de 1992 à nos jours, et pour la plupart déjà réédités plusieurs fois. On y voit, sur près de trente ans, Houellebecq migrer de la presse communiste à la presse raciste.

 

On distingue aisément quatre périodes : les débuts dans « les Lettres françaises », le supplément littéraire de « l’Humanité » ; l’époque « Inrocks », dans les années 1990 ; le passage au « Figaro », au début des années 2000 ; et enfin, depuis 2018, le lien affinitaire qu’il entretient avec « Valeurs actuelles », l’hebdomadaire lepéniste et identitaire. On sait que Houellebecq a envisagé, en privé, d’appeler la France à élire Marine Le Pen. Aujourd’hui, il ne perd aucune occasion de louer le travail historique d’Eric Zemmour. Il fréquente les agitateurs de « Valeurs actuelles » : Charlotte d’Ornellas, pasionaria de la droite identitaire, et Geoffroy Lejeune, directeur du magazine. « Soumission », sa politique-fiction d’une France islamisée, est une référence.

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25 décembre 2020 5 25 /12 /décembre /2020 08:00

 

Yves Robert le réalisateur 10 mai 2002

 

Danièle Delorme Marthe Dorsay 10 octobre 2015

 

  • Victor Lanoux Boulifet dit « Bouly » 4 mai 2017

 

  • Jean Rochefort Étienne Dorsay 9 novembre 2017

 

  • Jean-Loup Dabadie  le scénariste 24 mai 2020

 

  • Guy Bedos Simon Messina, médecin 28 mai 2020

 

  • Claude Brasseur 22 décembre 2020

 

Ça fait très monument aux morts mais avec la mort de Claude Brasseur ils sont tous au Paradis, sauf Marthe Villalonga, Mouchy la mère de Simon, 88 ans, bon pied, bon œil.

 

 

 

C’est une page de l’histoire du cinéma qui se tourne. Le mardi 22 décembre, Claude Brasseur est décédé « dans la paix et la sérénité entouré des siens »

 

À 84 ans, il laisse derrière lui une longue carrière, riche de deux César. Le premier, celui du meilleur acteur dans un second rôle, il l’a remporté pour le film “Un éléphant ça trompe énormément”, en 1977. Le second fut celui du meilleur acteur pour “La guerre des polices”, trois ans plus tard.

 

 

 

Jean DEUTSCH - 22 déc. 2020 dans L’Alsace ICI 

 

Si vous aviez 11 ans en 1980, vous faites partie de cette génération qui aurait adoré avoir Claude Brasseur comme beau-papa, simplement parce qu’il était le père de Sophie Marceau dans la « Boum » cette année-là.

 

Vous aviez 14 ans trois ans plus tard quand Claude Brasseur a gagné le Paris - Dakar en tant que copilote, à une époque où le rallye partait réellement de Paris pour arriver vraiment à Dakar.

 

Et vous êtes de toute façon de cette génération qui ne peut s’empêcher d’esquisser un sourire quand vous repensez au double de tennis mythique entre Claude Brasseur, Jean Rochefort, Guy Bedos et Victor Lanoux - paix à leur âme - dans « Un éléphant ça trompe énormément ».

 

[…]

 

Savez-vous enfin pourquoi on vous raconte tout ça ? Parce qu’on est un peu triste, bien sûr, d’avoir perdu Claude Brasseur. Parce qu’on ne peut s’empêcher de penser aussi que Brasseur, Rochefort, Bedos et Lanoux vont continuer le match qu’ils disputaient dans « Nous irons tous au paradis », la suite de « Un éléphant… »

 

Et après, ils iront boire un coup. Parce qu’au paradis, c’est sûr, le bar est ouvert, sinon il n’y aurait pas autant de monde.

 

Claude Brasseur, en août 2015 à Angoulême. YOHAN BONNET / AFP

« Un géant », « un de nos grands et solides comédiens »… Le monde de la culture pleure la mort de Claude Brasseur ICI

Le monde de la culture a rendu hommage à l’acteur octogénaire, qui a su marquer plusieurs générations de spectateurs, au théâtre et au cinéma.

Le Monde

Publié le 22 décembre 2020 
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25 décembre 2020 5 25 /12 /décembre /2020 06:00

 

Alain Souchon chante « On avance, on avance, on avance


C'est une évidence


On a pas assez d'essence


Pour faire la route dans l'autre sens


On avance


On avance, on avance, on avance


Tu vois pas tout ce qu'on dépense On avance


Faut pas qu'on réfléchisse ni qu'on pense


Il faut qu'on avance

 

Pour le glyphosate round-upien aussi, comme Félicie dans la chanson de Fernandel.

 

1 - SYNTHÈSE DU RAPPORT DE LA MISSION D’INFORMATION COMMUNE SUR LE SUIVI DE LA STRATÉGIE DE SORTIE DU GLYPHOSATE 15 DECEMBRE 2020 MISSION D’INFORMATION COMMUNE SUR LE SUIVI DE LA STRATÉGIE DE SORTIE DU GLYPHOSATE ICI

 

Synthèse Vitisphère ICI 

 

Voir passer le train en Normandie - L'ETOILE de NORMANDIE, le webzine de  l'unité normande

 

2- Environnement : la SNCF a enfin trouvé son alternative au glyphosate pour désherber les voies par Sudouest.fr avec AFP

Publié le 18/12/2020 

 

Grande utilisatrice de glyphosate pour désherber ses voies et leurs abords, la SNCF a enfin trouvé une alternative, un herbicide composé à plus de 95% d’acide pélargonique (produits naturels)

 

"On a trouvé une solution!" Soulagement à la SNCF, qui cherchait depuis plusieurs années une alternative abordable au glyphosate, dont elle est une grande utilisatrice pour désherber ses voies et leurs abords immédiats.

 

35 à 38 tonnes de glyphosate par an

 

Pour SNCF Réseau, désherber constitue un impératif de sécurité: la végétation pourrait retenir l’eau et déformer la plateforme (et donc les rails) de ses 30 000 km de lignes. Les touffes d’herbe pourraient en outre gêner les rayons laser vérifiant l’écartement des voies ou perturber les tournées d’inspection des cheminots.

 

Quant aux pistes longeant les voies, elles doivent impérativement être dégagées pour que les agents puissent se déplacer rapidement et le cas échéant évacuer les voyageurs en cas de problème.

 

Pour occire cette végétation indésirable, des "trains désherbeurs" passent au printemps. Ils aspergent les voies et les pistes d’une solution à base de glyphosate, un produit accusé de provoquer des cancers.

 

La SNCF en utilise entre 35 à 38 tonnes par an, ce qui en fait la plus grande utilisatrice de France… avec 0,4% du total.

 

Train Strasbourg Port Bou-Nice. La SNCF fait son mea culpa

 

Généralisation en 2022

 

Le groupe public s’est lancé dans la recherche d’alternatives au glyphosate depuis 2016, dans la perspective d’une interdiction du produit. Et l’annonce de l’arrêt de son utilisation fin 2021 commençait à donner des sueurs froides à ses ingénieurs… et aux comptables, alors que SNCF Réseau manque de moyens pour entretenir le réseau.

 

« On a trouvé une solution qui reste herbicide", explique Jean-Pierre Pujols, responsable de la maîtrise de la végétation chez SNCF Réseau.

 

« On va commencer à utiliser ce nouveau mélange l’année prochaine, et le généraliser en 2022 », ajoute-t-il.

 

Il s’agit d’un produit composé à plus de 95% d’acide pélargonique, un produit de biocontrôle (utilisant des produits naturels) et d’une molécule de synthèse de la famille des sulfonylurées, « puisque l’acide pélargonique seul ne fonctionne pas », détaille-t-il.

 

"Ça donne un mélange qui s’approche du glyphosate sans l’atteindre », ce qui imposera de passer deux fois par an avec des matériels plus précis.

 

Plus cher et plus visqueux la suite ICI 

 

Mon propos à propos du passe-temps des vaches est fondé : Le mélange sera uniquement utilisé sur les voies et les pistes, mais pas sur leurs abords—à plus de 3 mètres, à proximité des habitations—, qu’il faudra faucher, conformément à la récente loi Egalim.

 

À plus long terme, « on essaie de trouver des solutions qui nous permettraient de sortir des produits phytosanitaires de synthèse », note Jean-Pierre Pujols.

 

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24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 08:00

 

  1.  - Le père Noël est une ordure

 

 

france-2 diffusé le mardi 22.12.20 à 23h10 disponible jusqu'au 23.01.21 avec : Anémone, Thierry Lhermitte, Marie-Anne Chazel, Gérard Jugnot, Christian Clavier, Bruno Moynot, Martin Lamotte

 

Félix, mi-clochard, mi-ivrogne, s'est querellé avec Josette, son amie, enceinte jusqu'aux dents, qu'elle a d'ailleurs proéminentes. Josette vient se réfugier au local de "SOS détresse-amitié", où Thérèse et Pierre assurent la permanence en cette belle nuit de Noël. Une deuxième âme en peine, Katia, un travesti désespéré, vient également y chercher un peu de chaleur humaine. Mais Félix, qui veut récupérer Josette, n'a pas dit son dernier mot. Tandis que Thérèse et Pierre poursuivent leur flirt et décrochent de plus en plus rarement le téléphone, Félix, revêtu d'un déguisement de Père Noël, surgit arme au poing, dans les locaux de "SOS détresse-amitié"...

 

THÉÂTRE LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE - Ville de L'Union

 

 

24 décembre 2011

 

Le Père Noël supplicié : brûlé devant des enfants des patronages sur le parvis de la cathédrale de Dijon, le député-maire s’est abstenu de prendre parti. ICI

 

Comme le père Noël était déjà une ordure à Dijon le 23 décembre 1951 où il fut pendu aux grilles de la cathédrale et brûlé.

 

24 décembre 2016

 

Comme le père Noël était déjà une ordure à Dijon le 23 décembre 1951 où il fut pendu aux grilles de la cathédrale et brûlé. ICI 

 

image drôle Michel Sapin de Noël dessin humoristique actualité écologie Pierre Hurmic

 

  • Le parcours du président va être semé d'embûches s'il veut être réélu. Ça sent le sapin, selon vous ? Michel Sapin, l'interview de Noël qui pique ICI 

 

  • « C’est un mystère qu’on explique jamais : pourquoi, sur la terre d’Afrique, le Bon Dieu est-il blanc ? » Charles Trenet 

 

Lord Balfour.

  • « Si Dieu descendait sur la Terre, tous les peuples se mettraient à genoux, excepté les Français qui diraient : « Ah !  Vous êtes là ! Ce n’est pas trop tôt ! On va pouvoir discuter un peu ! » Balfour
  •  

Déclaration Balfour de 1917 — Wikipédia

​​​​​​​

  • « Il y a du Dieu là-dedans » Mitterrand mangeant un ortolan.
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24 décembre 2020 4 24 /12 /décembre /2020 06:00

 

Je plaisante à peine « Évidemment, si l’on vous dit qu’il y a de l’ALC-0159 et du phosphate dibasique de sodium déshydraté dans le vaccin contre le coronavirus des laboratoires Pfizer/BioNTech, ça ne va pas beaucoup vous aider. Si l’on vous dit qu’il y a des lipides, un peu de sel, du sucre et de l’eau, ça sera déjà plus clair. Allons donc jeter un œil à l’intérieur d’un petit flacon de vaccin anti-Covid. »

 

Un peu de sel, des matières grasses, du sucre : voici ce que contient le vaccin anti-Covid de Pfizer ICI

Ouest-France Hervé HILLARD. le 16/12/2020 

 

Vous voulez connaître la composition du vaccin contre le Covid-19 de Pfizer/BioNTech ? C’est très facile : il suffit de deux ou trois clics sur Internet, car tout est en accès libre, par exemple ici, sur le site de la Food and Drug Administration (FDA) américaine. C’est très facile, mais c’est aussi horriblement compliqué : les noms des ingrédients sont abscons pour le commun des mortels. Si l’on se penche sur leur « traduction » en langage courant, comme l’a fait Futura Sciences , tout devient beaucoup plus clair.

 

Allons donc voir ce qu’il y a dans une petite fiole de vaccin anti-Covid.

 

Le principe actif

 

Et on va bien entendu commencer par le principe actif. Un principe actif, c’est une substance qui possède des propriétés thérapeutiques – elle sert à la « guérison ». Pour un vaccin, c’est un antigène particulier, spécifique au type de virus dont on veut protéger le corps.

 

En l’occurrence, comme on l’a déjà vu, le vaccin Pfizer/BioNTech (comme celui de Moderna) utilise la technique de l’ARN messager (ARNm). Cette technique innovante fait appel à l’acide ribonucléique (ARN), proche de l’ADN. Comment ? Grâce à un « messager » que l’on injecte au patient et qui va transmettre des instructions génétiques à ses cellules. Objectif : que celles-ci fabriquent elles-mêmes un antigène du coronavirus, afin de déclencher une réponse du système immunitaire.

 

Fabriqué en laboratoire, ce messager s’insère donc (pacifiquement) dans la machinerie de nos cellules pour leur faire fabriquer des antigènes spécifiques du coronavirus.

 

Ces antigènes, inoffensifs en eux-mêmes, vont être libérés par nos cellules et livrés au système immunitaire, qui va alors produire des anticorps. Ces anticorps vont ensuite rester, montant la garde, capables de reconnaître et de neutraliser le coronavirus s’il venait à nous infecter.

Une fois lu, l’ARN messager est rapidement éliminé. En aucun cas il ne peut être « intégré » à l’ADN de nos cellules.

 

Les lipides

 

Seulement voilà, on ne peut pas injecter tel quel un petit code génétique dans l’organisme d’un être humain : il serait immédiatement détruit dans le milieu extracellulaire, indique Futura Sciences. On l’habille donc d’une enveloppe de lipides, de matières grasses, qui favorisent sa pénétration dans nos cellules.

 

La composition de ces particules, d’environ 100 nanomètres de diamètre (un millimètre divisé par 100 millions), est propre à chaque laboratoire.

 

Ce sont ces matières grasses qui donnent au liquide du vaccin un aspect blanc à blanc cassé.

 

Les sels

 

Eh oui, il faut rajouter du sel à la recette. Le vaccin de Pfizer en contient quatre différents, dont l’un n’est autre que du banal sel de cuisine (chlorure de sodium). Pas pour donner du goût, évidemment, mais pour équilibrer le pH (la salinité ou l’alcalinité) de la solution, afin qu’elle se rapproche le plus possible du pH naturel de notre corps.

 

Toujours dans le même but : augmenter l’acceptabilité du vaccin par l’organisme.

 

Le sucre

 

Des lipides, du sel, et maintenant du sucre : on se dit que ce n’est pas vraiment équilibré comme menu. Ici, le saccharose est utilisé pour deux raisons : servir de conservateur (comme le sucre des confitures pour les fruits) et éviter que les nanoparticules du vaccin ne se collent entre elles durant la congélation.

Précisons que les vaccins à ARNm n’ont pas besoin d’adjuvants, contrairement aux vaccins classiques. Toujours ça de gagné.

 

L’eau

 

Enfin, et évidemment, pour lier le tout, il faut de l’eau.

 

Quid des effets secondaires ?     

 

Vu la liste des ingrédients, il apparaît que les effets secondaires sont surtout le fait du principe actif souligne Futura Sciences. Et, vous vous en souvenez peut-être, deux personnes ont fait une grave réaction allergique à l’injection du vaccin de Pfizer au Royaume-Uni. On en ignore encore la cause exacte.

 

Dans la foulée, l’Agence britannique de régulation du médicament a publié une mise en garde déconseillant aux personnes ayant des antécédents de crises allergiques aiguës de se faire vacciner. Le Canada a fait de même.

 

La liste détaillée et publique des ingrédients ne suffira pas à éviter les problèmes qui ne manqueront pas de se poser lors des vaccinations de masse.

 

Image

 

 

SOINS

 

 

 

 

 

Les formulations de Moderna et de Pfizer/BioNTech contiennent chacune des matières grasses, un principe actif, des sels et du sucre. Chaque composé joue un rôle essentiel et est largement accessible au sein de l’industrie ICI 

 

Richard Etienne  

Publié vendredi 18 décembre 2020
 

Un comité consultatif d'experts a recommandé, jeudi, l'autorisation d'urgence aux Etats-Unis du vaccin de la société Moderna. Après cet avis non contraignant, ce sera à l'agence américaine des médicaments (FDA) d'accorder son feu vert, ce qui devrait intervenir très rapidement et ferait de Moderna le deuxième vaccin à être autorisé dans un pays occidental.

 

Les vaccins de Moderna et de Pfizer/BioNTech sont à ARN messager (ARNm), une technologie étudiée depuis des décennies mais qui n’avait jamais été mise sur le marché avant le 8 décembre dernier, quand la campagne de vaccination de Pfizer/BioNTech a débuté au Royaume-Uni. Elle consiste à transmettre à des cellules du corps humain un code génétique, l’ARNm, qui permet aux ribosomes de synthétiser une protéine à même de déclencher une réponse immunitaire face au virus.

 

Le vaccin de Moderna contient, en plus d’un principe actif, quatre types de lipides et des additifs comme des sels et du saccharose, un sucre. La liste des ingrédients du vaccin de Pfizer/BioNTech est similaire. Les proportions et les recettes, tenues secrètes, doivent par contre différer.

Nombreux lipides

 

Prenons l’exemple de la formulation de Pfizer/BioNTech. Elle repose sur la construction d’un assemblage supramoléculaire contenant le principe actif (BNT162b2, une séquence d’ARNm) et des lipides. L’architecture de base de cet assemblage se présente sous la forme de particules de dimensions nanoscopiques (de l’ordre d’un dixième de millionième de mètre). L’enveloppe de ces nanoparticules est composée de deux lipides, un phospholipide et du cholestérol et se présente sous forme d’une membrane similaire à celle d’une cellule biologique anodine.

 

 

Bas du formulaire

Un troisième lipide, recensé sous l’abréviation ALC-0315, possède des groupes aminés capables de présenter une charge positive: ces lipides cationiques s’associent à l’ARNm (car il est chargé négativement), ce qui facilite l’incorporation de l’ARNm dans les nanoparticules lipidiques et sa délivrance au sein du cytoplasme cellulaire. Un quatrième lipide (ALC-0159) comporte notamment un polymère hydrophile qui stabilise les nanoparticules.

 

Ces nanoparticules lipidiques (LNP) évoluent dans un milieu aqueux, dit tampon phosphate salin, composé de chlorure de sodium, de dihydrogénophosphate de potassium, d’hydrogénophosphate de sodium et de chlorure de potassium. Ces différents sels permettent de contrôler l’acidité du milieu, à une valeur proche de la neutralité.

 

On y trouve aussi une grosse quantité de saccharose. Ce sucre cryoprotectant permet au vaccin d’être conservé à basse température sans risque qu’il ne se détruise, en particulier lors de sa décongélation. Le vaccin de Pfizer/BioNTech peut ainsi être conservé à -70°C. Le saccharose s’associe aux molécules d’eau et les empêche de former des cristaux de glace. Elles restent dans un état vitreux préservant l’organisation des lipides et de l’ARNm au sein des LNP.

Le rôle des nanoparticules lipidiques

 

Les LNP servent de transporteur non toxique pour l’organisme et de protecteur de la substance active lors de son administration. La substance active (l’ARNm) est ainsi véhiculée jusqu’au compartiment intracellulaire selon un processus dit d’endocytose (inclusion de la nanoparticule entière dans un endosome, sorte de petite poche formée à partir d’un fragment de membrane cellulaire), où elle est libérée sous sa forme intègre et donc active. «Réussir à conditionner cet ARNm au sein d’une formulation contrôlée propice à être captée par les cellules du corps humain sans perte de son activité est la grande plus-value de ces vaccins», estime Sylviane Lesieur, une chimiste spécialisée en lipides au CNRS.

 

Les ingrédients utilisés pour la formulation de ces vaccins figurent parmi les composants déjà identifiés pour la fabrication de dispersions aqueuses de LNP administrables dans l’organisme. La plupart d’entre eux sont aisément accessibles, le verrou technologique reposant surtout sur le conditionnement et le rendement d’incorporation de l’ARNm au sein des LNP tout en préservant la fonctionnalité de ce dernier en tant qu’agent codant.

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 08:10

 

Sus aux haies, vive le remembrement !

 

Au temps de mes lointaines jeunes années, dans mon pays bocagé, nos ingénieurs du génie rural, ceux des chambres d’agriculture, tous les conseilleurs de tous poils, n’y sont pas allé de main morte, place aux grosses machines, arasons, déblayons le paysage, que les quintaux pleuvent, y’a tant de bouches à nourrir !

 

Ces années furent qualifiées de Glorieuses, ce cher Edgard Pisani, qui n’aimait guère être contredit, se fit le chantre de la modernité en compagnie du petit paysan du Massif Central, Michel Debatisse, la Révolution fut silencieuse, certains crièrent « moins d’hectares plus de voisins ! », et là où il n’y avait pas assez d’hectares on pratiqua l’élevage hors-sol.

 

De la polyculture on passa à la monoculture, on parqua les vaches, les cochons et les poules pour leur faire bouffer des mixtures venus d’ailleurs : soja, résidus de maïs ; on gava les champs de NPK ; on les arrosa de toutes sortes de mixture baptisées pesticides ; adieu herbe et coquelicot…

 

Et puis, dans le monde mondialisé on commença à se réveiller, fallait-il encore courir après les quantités que d’autres, les anciens pauvres, savaient mieux que nous produire ? Dans les vignes d’abord, où l’on se gargarisait matin et soir avec du terroir, certains commencèrent à renâcler face aux océans de ceps ouvert à tous les maux.

 

Sus à la monoculture !

 

On esquissa un nouveau mot : permaculture.

 

Vive la haie !

 

 

La haie, on a longtemps écrit haye, Marcel Lachiver dans son dictionnaire du Monde Rural la décrit longuement : « Clôture formée d’arbustes, de plantes buissonnantes, d’épines entrelacées, parfois quelques arbres (haie arborée), et destinée à limiter et protéger un champ, un jardin (…) Dans les pays de champs clos, elles entourent les parcelles, dans les pays de champs ouverts, on en trouve souvent le long des chemins (…) Au Moyen Âge   , la haie n’est pas seulement une clôture végétale ; c’est une zone boisée formant une frontière aux limites d’un domaine, d’un terroir, une véritable barrière forestière. »

 

Chez moi, ces haies nous les appelions des buissons, ils étaient profonds et, l’hiver, comme il n’y avait pas grand-chose à faire, le pépé Louis y faisait du bois, des fagots pour la cheminée. Le buisson fut pour mes copains et moi un merveilleux lieu de cachette, l’été nous y cueillons des mûres, bien juteuses, qui prospéraient dans l’entrelacs des ronces.

 

Bref, loin de moi de glorifier ce temps-là mais, sans faire machine arrière toute, ne serait-il pas temps de réfléchir, de se poser des questions, d’y apporter des réponses loin des slogans du type indépendance alimentaire, se dire que nous devrions mieux produire, retrouver des équilibres rompus. Les chantres du surtout ne changez rien, ceux qui s’accrochent aux vieux schémas, ceux qui ne voient pas que ceux qui mangent et boivent commencent à se poser des questions.

 

Bref, j’en viens à ce titre qui fera sourire les accros aux poudres diverses, les journalistes haut-parleurs de la FNSEA :

 

 

Des haies dans les vignes pour attirer les chauves-souris et bannir les insecticides ICI 

 

Une quinzaine de vignerons angevins des appellations chaume et quarts de chaume ont entamé une opération collective de plantations de haies. Ils parient sur la biodiversité pour se passer des insecticides.

 

Avec l’appui technique de la chambre d’agriculture, une quinzaine de vignerons et vigneronnes de l’Anjou conduisent une opération collective de plantation d’arbres dans le vignoble.

 

Xavier BONNARDEL.

Publié le 18/12/2020

 

Sous le crachin, une quinzaine de vignerons et vigneronnes manient pelles, bêches et pics à la frontière des domaines de Belargus et du château de Suronde. Nous sommes dans la commune de Rochefort-sur-Loire (Maine-et-Loire), au cœur des appellations chaume et quarts de chaume, classées respectivement premier cru et grand cru, pour l’exposition sud de leurs coteaux surplombant le Layon et la fraîcheur suave de leurs blancs liquoreux.

 

Opération collective de longue haleine

 

À deux pas du hameau de Chaume, une guerre picrocholine se préparerait-elle sur ces terres imprégnées de tradition médiévale, où le seigneur réclamait le quart de la récolte à ses sujets ?

 

Qu’on se rassure : nulle intention belliqueuse dans ces travaux d’excavation. Les vignerons plantent des arbres.

 

 Cet après-midi, une centaine de troènes, cornouillers sanguins, lantane viorne et saules sont plantés en quinconce de part et d’autre d’un fossé, décrit Armelle Vinet, ingénieure de la chambre d’agriculture, venue apporter son appui technique. Les plants sont soigneusement paillés par une litière de copeaux de bois afin d’étouffer les mauvaises herbes et de limiter les affres de la sécheresse estivale.

 

Les vignerons des appellations chaume et quarts de chaume sont de plus en plus convaincus de la nécessité d’accroître la biodiversité dans leurs vignes.

 

Les vignerons des appellations chaume et quarts de chaume sont de plus en plus convaincus de la nécessité d’accroître la biodiversité dans leurs vignes.

 

 C’est le démarrage d’une opération collective de restauration du maillage bocager au sein du vignoble, appelée à se poursuivre et à s’amplifier sur le long terme, poursuit Armelle Vinet. Une initiative bâtie sur une conviction de plus en plus partagée parmi les vignerons : l’arbre et la vigne font très bon ménage pour la qualité du vin, la qualité des paysages, le respect de la biodiversité.

 

Rompre la monoculture de la vigne la suite ICI 

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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 06:00

Prodotti dei Monti Lattari

En confiné, en déconfiné sous couvre-feu, en retraité à nouveau  en liberté, tu as soudain une petite faim, que tu n’as pas fait tes courses, qu’en plus c’est l’hiver, les fruits et légumes de saison sont rares, alors en quelques minutes chrono, tu te fais de la pasta.

 

Si tu as envie d’égayer ta pasta tu lui offres une sauce tomate, mais comme les tomates proposés sur les étals sont des produits de serre, il te faut te rabattre sur de la conserve. Alors, tu as le choix entre celle du commerce, pas forcément mauvaise, mais peu goûteuse, celle que tu que tu as fait en saison, pas simple en appartement de stériliser des bocaux, ou celle que tu te fais sur le pouce avec  des petites tomates de Corbara.

 

Aucune description de photo disponible.

 

C’est un luxe, je l’admets, le bocal de 500g n’est pas donné.

 

Mais, il suffit pour vous convaincre de lire la réponse de mon ami Daniele de Michele dit Don Pasta à la question : « C’est quoi le secret de la vraie sauce tomate? » ICI

 

« Elle concentre toutes les règles de la vraie cuisine. Elle doit être faite avec des produits de saison, en achetant des tomates auprès de paysans dont le travail est payé à sa juste valeur.

 

Une bouteille de sauce tomate renferme la mémoire du temps passé à la faire, rappelle à tout moment la valeur exacte de chaque chose. Peut-être coûte-t-elle un petit peu plus que celle du supermarché. Mais elle contient bien plus que ce produit dont on ne connaît pas le vrai prix.

 

Au final, l’addition est validée par le goût. Avec lui on ne peut pas tricher. C’est un patrimoine hérité d’une grand-mère qui peut-être ne savait pas lire mais qui possédait la mémoire du goût. Et il a aussi une valeur économique car, en le possédant, on ne se fait pas arnaquer par des produits qui ne sont pas ce qu’ils devraient être. »

 

Ce cher Daniele, lorsqu’il vient en France, passe des bouteilles de sauce  tomate au nez et à la barbe des douanier, façon de parler puisqu’il n’y a plus de douanes entre l’Italie et la France sauf pour les migrants de Cédric Herrou.

 

Les tomates qui poussent à Corbara (pomodorino di Corbara), à proximité du Vésuve et du Golfe de Salerne sont exceptionnelles car elles sont dépourvues d’acidité et ont un goût sucré savoureux. On peut les déguster dans de nombreux plats de pâtes et autres préparations régionales.

 

Cette petite tomate de Corbara est traditionnellement cultivée sur les pentes du massif montagneux des Monts Lattari (Monti Lattari) ou se trouve la ville de Corbara.

 

Il puro, pomodorino di corbara - Al dente la salsa

 

Rarissime variété de petites tomates rouges de saison simplement conservées dans de l’eau salée selon un principe qui exhale les saveurs du fruit. La peau est si fine que la tomate explose en bouche révélant un goût puissant. À déguster telles quelles ou à concasser.

 

Pomodoro di San Marzano

 

Ces tomates proviennent d'un village dénommé, San Marzano situé sur les flancs du Vésuve. Cette tomate avait complètement disparu et depuis quelques années, des petits producteurs ont réussi à retrouver des graines et à les replanter tout autour du Vésuve dont la terre est très fertile.

 

 

Pomodorini di collina di Corbara

 

Ces petites tomates cerise sont issues d'une petite production située aux environs de Salerne. Elles sont parfaites pour préparer les poissons et fruits de mer.

 

 

Pomodorini del piennolo

 

 

 

Ces tomates proviennent exclusivement du Vésuve et ont la particularité d'avoir un parfum très prononcé et une peau naturellement épaisse qui permet une très longue conservation naturelle. Il est très fréquent de voir sur les balcons à Naples, ces branches de tomates ficelées en grosse grappe.

 

Pomodoro giallo di Francesco Vastola de la Masseria Maida

 

 

Cette tomate jaune est la toute première tomate arrivée en Italie au XVe siècle. Elle était utilisée à l'origine à des fins décoratives. Elle a disparu avec l'arrivée des tomates rouges. L'origine du nom pomodoro provient de cette tomate jaune de couleur, or.

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22 décembre 2020 2 22 /12 /décembre /2020 08:00

Mort d’Andrea Camilleri, père du « giallo », le polar à l’italienne

 

Il écrivait dans une langue riche, mélange d’italien et de sicilien, et avait créé son propre genre. Il est mort à Rome à l’âge de 93 ans.

Par Abel Mestre

 

Il fut plus qu’un écrivain. Andrea Camilleri, mort mercredi 17 juillet, à l’âge de 93 ans, à Rome, inventa un genre : le polar à l’italienne (« giallo »). Salvo Montalbano, son personnage taciturne, gourmet et d’une intelligence rare, offrit certes un succès tardif à l’auteur sicilien, mais permit surtout à la littérature transalpine de trouver un second souffle.

 

Difficile de dissocier l’œuvre de l’auteur, tant Montalbano (le patronyme est un hommage au Catalan Manuel Vazquez Montalban, père du détective Pepe Carvalho) est un double de Camilleri. Ses nombreuses enquêtes (vingt-six ont été traduites en français, au Fleuve noir, sur trente-deux livres) se déroulent dans un village imaginaire baptisé Vigata. La bourgade n’est qu’un décalque littéraire de Porto Empedocle, à l’est de la Sicile, où le « maestro » est né le 6 septembre 1925.

 

Richesse d’écriture

D’ailleurs, le maire de la ville souhaiterait accoler « Vigata » au nom de la cité, pour rendre hommage à l’écrivain devenu un phénomène en Italie. La série télévisée inspirée des aventures du commissaire Montalbano (1999-2017) a rencontré un tel succès qu’un feuilleton dérivé (« spin-off ») a même été créé, mettant en scène l’inspecteur à ses débuts.

 

Homme de gauche, l’écrivain met les thèmes de la corruption, de la mafia et de la crise migratoire au cœur de son œuvre

 

Camilleri ne s’est, cependant, pas fait connaître uniquement grâce à ses romans policiers drôles et politiques − homme de gauche, l’écrivain met les thèmes de la corruption, de la mafia et de la crise migratoire au cœur de son œuvre − mais aussi grâce à une langue. En version originale, ses livres sont écrits dans un mélange de dialecte sicilien et d’italien, parfois déroutant pour un Milanais ou un Vénitien. « A la maison, nous avions toujours parlé un dialecte constamment enrichi d’italien, et la distinction établie par Pirandello me convenait parfaitement : la langue italienne exprime le concept, tandis que le dialecte exprime le sentiment », expliquait-il en 2000 à Livres Hebdo.

 

Cette richesse d’écriture a été mise en mots en France par Serge Quadruppani. Grâce à ce travail impressionnant de traduction, empruntant au « français du Midi », la complexité des multiples influences culturelles siciliennes est rendue intelligible pour le lecteur de l’Hexagone. « Le “camillerien” n’est pas la transcription pure et simple d’un idiome par un linguiste, mais la création personnelle d’un écrivain, à partir du parler de la région d’Agrigente », explique le traducteur dans un « avertissement » présent dans chaque volume.

 

Voir aussi Sur les traces du commissaire Montalbano en Sicile

« Polar du terroir »

Le phénomène Montalbano a surtout ouvert la voie à toute une jeune génération de « polardeux » italiens. Carlo Lucarelli, Marcello Fois, Loriano Macchiavelli, Massimo Carlotto… Tous doivent énormément à Camilleri, qui a défriché et modernisé la littérature de genre, codifiant presque un style roman policier à l’italienne : les intrigues comptent moins que l’étude des travers de la société transalpine et les héros sont presque tous bourrus, fins gourmets, torturés et solitaires. L’humour et l’autodérision sont également omniprésents. Surtout, grâce aux aventures de Montalbano, Camilleri a été précurseur d’une sorte de « polar du terroir ». A l’image du Sicilien, presque tous les auteurs placent leurs intrigues dans des régions particulières. Résultat : le roman policier italien est pro­fondément enraciné dans l’histoire et la géographie de la Péninsule.

 

La première partie de sa vie, Camilleri la consacra au théâtre, à la poésie et à la télévision

 

Il serait injuste de résumer l’œuvre impressionnante de Camilleri aux seuls « gialli » qui ont bâti son succès à partir de 1994 (La Forme de l’eau, traduit en français en 1998 chez Fleuve noir, le Sicilien avait alors 69 ans). La première partie de sa vie, Camilleri la consacra au théâtre, à la poésie et à la télévision. Il vivait alors à Rome, et mit en scène plus de 150 pièces de théâtre. Il multiplia les mises en scène de Luigi Pirandello, cousin de sa mère. En 1958, il fut le premier en Italie à faire découvrir Samuel Beckett. Pour la Radiotelevisione Italiana (RAI), il produisit des téléfilms et des séries adaptés des romans de Georges Simenon. Les enquêtes du commissaire Maigret ont eu une réelle influence sur celles de Montalbano.

 

Mais l’envie d’écrire des romans le brûlait. Il avait bien un manuscrit, mais il fut refusé par toutes les maisons d’édition pendant une dizaine d’années. Heureusement, son ami l’écrivain Leonardo Sciascia veillait et le motivait. Son livre parut en 1982 (Un filet de fumée, Fayard, 2002). Plus d’une quarantaine ont suivi, la plupart dans une veine historique et toujours à Vigata.

 

Un regard négatif sur le pouvoir berlusconien

 

Dans ce pan de l’œuvre camillerienne, une sorte de fresque historique de son pays, les livres traitant de l’Italie fasciste ressortent du lot. Ils sont le prétexte à une critique féroce de l’Italie postmoderne, où une sorte de « démocrature » est à l’œuvre. Camilleri jette ainsi un regard extrêmement négatif sur le pouvoir berlusconien, qui s’accompagne de l’arrivée de l’extrême droite et des populistes aux manettes. Il tira de cette période un roman magistral, Privé de titre (Fayard, 2007) qui démonte les mécanismes du mensonge d’Etat et de la fabrication d’un coupable. Ou encore La Prise de Makalé

 

« Le fascisme est un virus, dont on a cru se débarrasser en pendant le chef par les pieds, mais qui revient depuis des décennies, sous des formes différentes », confiait-il en 2006 au Monde. Il en savait quelque chose : la famille Camilleri était mussolinienne. Son père, inspecteur des ports de Sicile méridionale, avait participé à la marche sur Rome, et sa mère, quoique un peu moins impliquée, était sympathisante. Si bien qu’à 10 ans, juste après le début de la guerre d’Ethiopie, le petit Andrea n’avait qu’un désir : « Tuer des Abyssins » − ambition dont il fit part au Duce dans une lettre enflammée. « Il m’a répondu, le cornuto, que j’étais trop petit pour faire la guerre, mais que les occasions ne manqueraient pas dans l’avenir, se souvenait-il près de soixante-dix ans plus tard. Le jour où elles se sont présentées, bien sûr, je ne voulais plus. »

 

Lire notre entretien avec Andrea Camilleri : « La majorité des Italiens ont adoré Mussolini, et cette volonté d’obéissance n’a jamais disparu »

Andrea Camilleri en quelques dates

6 septembre 1925 – Naissance à Porto Empedocle (Sicile)

 

1982 Un filet de fumée

 

1994 La Forme de l’eau, premier livre de la série du commissaire Montalbano

 

2003 La Prise de Makalé

 

2005 Privé de titre

 

2018 Ne me touche pas

 

17 juillet 2019 Mort à Rome

 

 

 

 

 

 

 

 

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