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31 décembre 2020 4 31 /12 /décembre /2020 06:00

 

L’avantage d’avoir fait mes études secondaires dans une école d’agriculture c’est que l’on m’y a enseigné les fondamentaux de l’agronomie, et dans nos travaux pratiques quotidiens, avec le frère Bécot, ce qui faisait que du raisin devienne du vin.

 

Ce n’était ni de l’idéologie, ni l’observance d’une religion, mais de la pratique.

 

La confusion savamment entretenue par la gente journalistique, les antis de tout bord, entre les pratiques dans la vigne et l’élaboration du vin permet d’éviter de se poser les bonnes questions, mais sert à disqualifier le camp d’en face.

 

Dans la vigne, comme dans toutes les cultures, l’émergence du Bio, puis de la biodynamie, est le résultat de l’intransigeance moderniste des sachants, leur cécité, leur surdité, leur absolue résistance face à une culture sous perfusion d’engrais et de pesticides,  confortée par les qui ne s’intéressaient qu’au vin, la presque totalité des amateurs et des critiques. Aller dans les vignes aurait sali leurs belles godasses.

 

Cette opposition frontale a eu pour résultat d’exacerber le goût que nous avons pour les guerres de religion, une forme de radicalisation qui a transformé le bio, et plus encore la biodynamie en des chapelles bien verrouillées par les nouveaux papes de la pureté originelle.

 

Très peu pour moi, ce qui compte, ce qui permet de prendre les bons virages, les bonnes orientations ce ne sont pas les anathèmes, les excommunications, c’est d’affronter la réalité et celle-ci est complexe, elle ne se réduit pas à des croyances.

 

Que des pratiques agronomiques plus soucieuses de l’environnement, de la vie des sols, des désirs des consommateurs, puissent se mettent en œuvre pour un produit non-essentiel, que l’on gargarise au terroir tous les jours que Dieu fait, ne relève pas de l’angélisme mais de l’intelligence économique, sociétale.

 

Pour autant, le vin issu de raisins biologiques ou biodynamiques, n’en déplaise aux détenteurs des tables de la loi, ne recèle pas une supériorité constatable sur celui issu d’une culture dite conventionnelle. Depuis que je m’intéresse à ces questions, je n’ai jamais trouvé d’études sérieuses sur ce sujet. Celles qui existent sont biaisées.

 

En effet, dans le chai, la boîte noire, les pratiques œnologiques modernes, les intrants pilotés par les œnologues et les marchands de poudre, y compris du côté des vins dit bios, sont déterminantes pour le goût du vin. L’affirmation exacte : « il n’y a plus de mauvais vin » à un avers qu’il faut avoir le courage de constater : ils se ressemblent comme des cousins-germains. Une caviste de mes amies m’avouait qu’après dégusté à l’aveugle un nectar du sibérien des PO, elle pensait avoir bu du Bordeaux.

 

Les amateurs de vin qui raillent les boissons alcoolisées ou non, pur produits industriels, reproductibles à l’infini, devraient se poser des questions  au lieu de disserter jusqu’à plus soif sur des différences qui n’existent que dans leur tête, la mémoire dégustative m’a toujours fait sourire.

 

Face à l’unanimité des sachants, les têtes de turc des amateurs et des journalistes furent les vins nu et surtout leurs fans, ceux qui proclamèrent qu’ils allaient faire avec eux la Révolution, prendre le pouvoir, changer le monde. Des rigolos, barbus, chevelus, des pas sérieux.

 

J’aime les vins nu mais je n’ai pas été affilié aux fans de Lénine, sceptique que je suis sur les minorités dites agissantes qui précèdent le bon peuple pour lui indiquer le bon chemin. Je suis un buveur de vin nature mais je suis stupéfait par la vitesse à laquelle, les nouveaux chefs de cette tribu ont transformé leur combat en gestion d’un fonds de commerce. Afin de d’étoffer la petite troupe, voir l’énorme succès du nouveau syndicat des vins fait nature, ils pratiquent l’annexion, le bio, la biodynamie, le nature dans le même sac. Ce qui me met encore plus en joie ce sont les nouveaux grands amateurs de vins nu qui versent dans le même travers que les Butane&Degaz : ils encensent tous les vins de leurs copains.

 

Du côté de la critique, qui se veut « sérieuse », même si elle est profondément conservatrice –je n’écris pas réactionnaire car, après tout le bio fut une réaction contre les excès des marchands de produits merveilleux – réduire les vins nu aux vins vinifiés sans soufre est pratique, ça lui permet de se refaire une virginité à bon compte, de prendre le sens du vent. Désolé mais un vin vinifié sans soufre n’est pas forcément un vin nature. 

 

Non monsieur Abellan (voir plus loin) la mode des vins alternatifs, n’est pas une mode et la culture bio  ou biodynamique ne concerne que le raisin, la confusion est commode mais elle ne traduit qu’un manque de rigueur scientifique.

 

Ambiguïté commode, en sortir, comme le notait Talleyrand, ne se fait qu’au détriment de ceux qui s’y complaisent.

 

Pour le petit monde du vin, bien étroit qui pratique l’entre-soi, je le cite encore « L’inertie est une vertu, l’activité est un vice… »

 

Tout ce qui s’écrit sur les réseaux sociaux se réduit à un peu de vent dans les sarments des ceps de vigne *provoquant de minuscules tempêtes dans un verre d’eau ou de vin.

 

*« Du vent dans les branches de sassafras » René de Obaldia

 

Dans ma vie agricole j’ai toujours été fasciné par la prétendue supériorité de la viticulture sur toutes les autres formes de culture, élargir la focale, être curieux des autres, a conduit les grands chefs à déconstruire l’AOC, à ignorer l’évolution de nos sociétés, à se complaire dans une vision passéiste du vin. L’addition est au rendez-vous.

 

C’est signé d’un baby-boomer grand soutien à la consommation du vin qui regrette que les vins nu ne lui confèrent l’immortalité et qui a fait son temps, a tourné la page, et ce sera aussi le lot de beaucoup des conseilleurs actuels, qui ne font que gratter du papier, ils ont vécu. Qu’ils ne prennent pas à mal mes gratouillis, l’avenir est à la proximité et la proximité c’est : la ou le caviste indépendant qui déguste tous les vins qu’il vend, se déplace dans les vignes, tente de répondre aux souhaits de ses clients. À la différence des conseilleurs, s’ils se trompent, si ses clients ne la ou le suivent pas, c’est la clé sous la porte.

 

Pour illustrer mes propos iconoclastes : La LPV titre un grand débat de fond : Clap de fin pour le guide Bettane et Desseauve ?§ ICI 

 

Le grand et incomparable « Jérôme Pérez a répondu au sujet : Clap de fin pour le guide Bettane et Desseauve !

 

C'est évident que dans cette nouvelle culture de l'immédiateté, la rédaction devient obsolète.

 

Il faut se battre pour préserver le verbe attaché aux sensations. Bien mieux que des étoiles ou des pouces en l'air.

 

Et s'il y a en effet la paresse du lecteur, il y a en même temps la paresse du rédacteur qui va de concert. C'est bien la lutte de LPV : mais c'est pitié de voir d'anciens rédacteurs de talent se perdre dans les brumes de Facebook ou d'Instagram pour jubiler de leurs trophées photographiés avec ce qu'ils appellent des amis et qui ne viennent plus ici que pour prendre sans donner.

 

Quand Jacques Dupont étudie la biodynamie, ça fait des étincelles

Dimanche 27 décembre 2020 par Alexandre Abellan

 

[Article publié le 6 février 2020] Dans un dossier remarqué (« l’enquête qui pique » le 23 janvier dernier), le journaliste du Point s’est lancé à contre-courant de la mode des vins alternatifs. Revenant à la genèse des vins biodynamiques, il en fait tousser certains dans les allées du salon des vins de Loire et même s’étrangler derrière les stands de la Levée de la Loire ou de Demeter. ICI

 

 

 

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30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 08:00

 

Je ne suis pas abonné à 60 millions de consommateurs donc je ne puis vous dire qu’elles sont les 30 références achetées ni qui sont les 14 experts mais au vu des résultats les champagnes et crémants testé ont été achetés rien qu’en GD.

 

Les cavistes indépendants, 60 millions de consommateurs ne connaît pas !

 

Et c’est pourtant là que se trouvent les meilleurs champagnes et crémants.

 

Si l’un d’entre vous a entre les mains ce numéro de 60 millions de consommateurs je suis preneur.

 

Les bulles ont une place de choix sur nos tables de fêtes en cette période de fin d'année. Mais parmi toutes les références disponibles, lesquelles choisir ?

 

Dans son dernier numéro, 60 Millions de consommateurs a testé et noté 30 champagnes et crémants avec d'étonnantes conclusions.

 

Grand cru ?

 

Blanc ou crémant ?

 

Il est peut être difficile de faire le bon choix. Pour vous aider à déguster une bonne bouteille en cette fin d'année, 60 Millions de consommateurs a fait déguster à l'aveugle 30 références achetées dans le commerce à 14 experts.

 

Verdict : les bouteilles les plus chères ne sont pas forcément les meilleures et les crémants sont d'aussi bonne qualité que les champagnes pour un prix divisé par trois !

 

L'association de consommateurs recommande aussi de ne pas hésiter à opter pour les premiers crus des marques de distributeurs, ces derniers étant souvent "de qualité supérieure pour un prix très accessible".

 

A noter également : les cuvées bio vendues par la grande distribution ne semblent pas avoir convaincu le jury d'experts du magazine.

 

 

 

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30 décembre 2020 3 30 /12 /décembre /2020 06:00

 

Le titre est un chouïa racoleur, je le concède, mais entre le mousseux de champagne de Lidl à 9,99 euros et le Champagne Salon 2008, à 7.500 euros, je ne choisis pas. Mon champagne à moi ne baigne pas dans ses eaux-là (excellente liaison), mais comme  je ne suis pas d’humeur légère en ce temps de couvre-feu je garde le nom de mon chouchou préféré que j’achète chez ma caviste préférée, Pax le sait.

 

 

En ce moment Lidl fait du rentre-dedans à la Télé, à la radio, le hard-discounter fait pattes douces, avec dit-il « le meilleur du moins cher »

 

Bon plan : Ce champagne LIDL à moins de 20 euros est classé parmi les meilleurs.

 

« Dès la fin du mois d'Octobre, vous pourrez retrouver dans les rayons de LIDL un délicieux champagne rosé à un prix défiant toute concurrence. 15.99 euros seulement !

 

Le champagne Comte de Senneval a été dégusté par le jury du guide des vins Hachette et a été retenu parmi les meilleurs.

 

Au total, 12 bouteilles vendues chez LIDL ont été classées dans le guide Hachette des vins. Un gage de qualité non négligeable qui prouve que les meilleures bouteilles ne sont pas nécessairement les plus chères. »

 

 

 

Et pendant ce temps-là, Le Particulier pour BoursoraMag  le 25/12/2020 nous fait le coup des 5 champagnes les plus chers du marché ICI 

 

Des marques bien sûr : 2 de Nanard Krug et Dom Pérignon, 1 de Laurent-Perrier, 1 de Roederer et une petite dernière pour faire joli Armand de Brignac qui plaît à Jay-Z.

Champagne Salon 2008 Blanc

N°1: Champagne Salon 2008, 7.500 euros

 

Salon, propriété de Laurent-Perrier, est un champagne exclusif issu d'un seul cépage (le Chardonnay), d'un seul terroir (Le Mesnil-sur-Oger) et d'une seule année, uniquement un grand millésime. La production de cette petite maison est confidentielle, de l'ordre de 30.000 à 50.000 bouteilles, suivant les années. Et en 2008, elle le fut plus encore qu'à l'habitude.

 

Pour sublimer ce côté exceptionnel, Didier Depond, le président de la maison, a décidé de ne le commercialiser qu'en magnum (1,5 litres). Il en sera produit uniquement 8.000. Mieux, ces flacons hors norme ne sont proposés qu'en caisse œnothèque, où chaque magnum de 2008 est accompagné d'une bouteille de 2004, de 2006 et de 2007.

 

N°2: Krug Clos d'Ambonnay 2002, 2.795 euros

 

La maison Krug fut longtemps familiale avant de tomber en 1999 dans l'escarcelle du groupe LVMH. Elle est connue des amateurs pour sa vinification sous-bois dans des petits fûts de 205 litres issus de chênes de la forêt d'Argonne.

 

En 1995, la maison créa la cuvée du Clos d'Ambonnay, une petite parcelle de 0,68 hectares de pinot noir située en plein cœur du village d'Ambonnay. Cela en fait l'un des vins les plus rares de champagne.

 

Le 2002 (aujourd'hui commercialisé) n'est que le cinquième millésime de cette cuvée. Pour les amateurs, qui préfèrent le blanc de blancs (exclusivement issus de Chardonnay), la maison Krug propose le Clos du Mesnil, un champagne issue d'une parcelle de 1,84 hectares située dans le village du Mesnil-sur-Oger.

 

N°3: Cristal Vinothèque 1999 rosé, 2.000 euros

 

La maison Roederer a créé la cuvée Cristal en 1876 à la demande du Tsar Alexandre II, qui cherchait un champagne exclusif. La légende veut que ce dernier, craignant d'être la victime d'un attentat ou d'un empoisonnement, exigea une bouteille transparente pour que l'on puisse s'assurer que le flacon ne contienne rien d'autre que du champagne, et à fond plat, pour que personne ne puisse y cacher un engin explosif. Il faudra toutefois attendre 1924 pour que cette cuvée soit commercialisée partout dans le monde.

 

Chaque bouteille passe environ 8 ans en cave avant d'être commercialisée. Toutefois, pour satisfaire les amateurs exigeants, Jean-Baptiste Lécaillon, le chef de cave de la maison Roeder, a décidé en 2017 de mettre sur le marché quelques flacons ayant patienté plus de 20 ans dans les crayères de Reims. Ce fut tout d'abord le 1995 qui fut présenté. Cette année, le millésime 1999 est donc à l'honneur, en brut comme en rosé. Bien sûr, l'expérience est exclusive (1.000 euros le Cristal vinothèque brut 1999, 2.000 euros le Cristal vinothèque rosé 1999). Mais c'est le prix de la rareté.

 

Dom Perignon 1995 Rose Plenitude 2 - P2 - Buy Champagne same day 2 hour  delivery

N°4: Dom Pérignon, Plénitude P2 Rosé 1995, 1.670 euros

 

On dit de Dom Pérignon, le plus célèbre des moines bénédictins né en 1638, qu'il fut l'inventeur du champagne. Sa véritable histoire diffère sans doute largement de cette légende, mais ce nom est désormais associé à l'une des cuvées de champagne les plus célèbres au monde.

 

Il fait même un tabac au cinéma. James Bond version Sean Connery en est un grand amateur. Et dans le générique de début du film de science-fiction Star Treck Génération, un vaisseau spatial est baptisé au Dom Pérignon millésime 2265.

 

La maison, propriété du groupe LVMH, fut la première a proposé aux amateurs une petite collection de vins anciens ayant passé plus de temps en cave. Richard Geoffroy, l'ancien chef de cave, avait ainsi remarqué que ses champagnes bénéficiaient de plusieurs périodes de dégustation idéales. Il en identifia trois: la première (plénitude), obtenue après environ 9 ans de cave, qui lui permet de révéler sa jeunesse, la deuxième (P2), qui incarne selon ses dires «l'énergie de la métamorphose» après environ 15 ans de cave, et enfin la troisième (P3), lorsqu'au bout de 25 à 40 ans, le vin n'évolue plus que très lentement.

 

N° 5: Armand de Brignac, Blanc de Blancs, 882 euros

En 2006, dans le clip de la chanson «Show me what you got», on voit le rappeur Jay-Z jouer au poker et refuser dédaigneusement une bouteille de champagne de Cristal, lui préférant un flacon d'Armand de Brignac. La marque est alors inconnue tant du grand public que des amateurs. La séquence dure à peine quelques secondes, mais elle suffit à propulser Armand de Brignac au premier plan. Dès lors, les stars américaines s'arrachent ce champagne.

 

La bouteille est immédiatement reconnaissable: métallisée et flanquée d'une étiquette en étain en forme d'as de pique. «Ace of Spade», sa traduction anglaise, est d'ailleurs devenu son surnom outre-Atlantique». Le vin se décline désormais en plusieurs cuvées (brut, rosé, demi-sec, blanc de blancs et blanc de noirs), le tout dans une petite production d'à peine 100.000 bouteilles. Le vin est élaboré par la maison Cattier, située à Chigny-les-Roses. Depuis 2014, Armand de Brignac est devenu la propriété de Shawn Corey Carter, qui n'est autre que Jay-Z lui-même.

 

 

 

 

Bouteille en or | Bouteille, Vins et spiritueux, Bouteille d alcool

LA FOLLE HISTOIRE D’ARMAND DE BRIGNAC, LE CHAMPAGNE « LE PLUS CHER AU MONDE » ICI
Lancé en 2006, immédiatement adoubé par Jay Z qui rachètera la marque quelques années plus tard, le champagne Armand de Brignac, parfois désigné comme étant « le plus cher au monde » n’en finit plus de faire parler de lui. Nous vous racontons sa folle histoire.
  • Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
    Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
  • Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
    Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
  • Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
    Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
  • Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
    Dans les caves d'Armand de Brignac, à Chigny-les-Roses en Champagne © DR
 
 
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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 08:00

 

Au risque de vous paraître vantard, je suis une exception à la règle.

 

Qu’est-ce à dire ?

 

La réponse : j’ai posé mes fesses dans le fauteuil  de Directeur du cabinet du Ministre de l’Agriculture alors que je n’étais ni fonctionnaire, ni issu d’un Grand Corps de l’État.

 

4 novembre 2005

Grands et Grandes

 

Grandes écoles : Polytechnique, Normale Sup, les Mines, les Ponts et Chaussées, Centrale, l'Agro, les Vétos etc...

 

Question : faut-il être Polytechnicien pour gérer les primes à la vache allaitante à la DDAF de la Creuse ?

 

Un concours aussi sélectif que celui des écoles vétérinaires est-il judicieux pour former des docteurs vétérinaires qui vont soigner des chiens et des chats ou contrôler l'abattoir de Guémené-Penfao ?

 

Grands corps : Inspection des Finances, Conseil d'Etat, Cour des Comptes, Ponts et Chaussées, Génie Rural et Eaux et Forêts... Deux issues pour ces brillants sujets : entrer en politique ou sortir dans le monde des affaires, ça motive ceux qui restent...

 

Grands crus classés : des grandes et belles choses mais qui s'occupe des Populars ?

 

Ce matin j'ai du vague à l'âme, je repense à un Premier Ministre qui avait eu le mauvais goût d'évoquer l'intérêt qu'il portait aux cages d'escaliers et aux boîtes aux lettres... Le cambouis ça sali les mains mais c'est le seul moyen de remettre la mécanique en mouvement... Dans ma famille de pensée certains devraient méditer sur les vertus de l'exemplarité...

 

Bref, si l’on fait les comptes nous nous comptons sur les doigts d’une main, peut-être des deux.

 

Rue de Varenne, j’ai donc eu à gérer le corps des IGREF, dont certains membres étaient issus de Polytechnique. Ils étaient intelligents, obéissants, peu porté sur la prise de risques et ce qui n’entrait pas dans leur moule intellectuel les perturbait. Cependant, comme dans tout groupe social certains d’entre-eux faisaient exception.

 

L’un des exercices technocratiques dans un gouvernement se nomme l’arbitrage interministériel : ça se passe à Matignon, on rassemble les membres de cabinet des ministères concernés par un texte afin de trancher les différends. En fait, un affrontement entre le Ministère dépensier et le Ministère du Budget.

 

Et Dieu sait que celui de l’Agriculture arrosait comme des plantes en pot les agriculteurs !

 

Lors de ces exercices à haut risque j’ai croisé des esprits brillants, tel François Villeroy de Galhau, actuellement gouverneur de la Banque de France, il ne m’a jamais pris de haut alors que je surjouais le paysan du Danube, il m’écoutait car j’évoquais souvent les aspects pratiques de nos décisions, ce que les politiques appellent le terrain, le cambouis.

 

Alors, lorsque je lis dans le Monde à propos des projets de réforme de l’ENA :

 

 

L’ENA bouleverse son redouté classement de sortie

 

Le directeur de l’Ecole nationale d’administration, Patrick Gérard, transforme l’institution, à commencer par le redouté classement de sortie. Mais le gouvernement promet toujours une « réforme d’ensemble » de l’ENA pour 2021.

 

Par Benoît Floc'h

Publié le 26 décembre 2020

ICI

 

« Patrick Gérard avance, bille en tête. Un arrêté, signé le 22 décembre, entérine les changements qu’il mûrit depuis trois ans. L’un d’eux est potentiellement détonnant. Le redouté classement de sortie va changer en profondeur. L’enjeu est immense : la hiérarchie qu’il établit détermine la distribution des postes qu’occuperont les énarques frais émoulus. Ceux qui se hissent dans les quinze premières places, la « botte », décrochent le Graal : l’accès aux grands corps (Conseil d’Etat, Cour des comptes, Inspection générale des finances [IGF]).

 

 

Or, jusqu’à présent, les épreuves du classement de sortie sont encore très académiques. M. Gérard décide qu’à partir de la promotion qui arrivera à Strasbourg en janvier 2021, les épreuves ne porteront plus tant sur ce que les élèves savent, que sur ce qu’ils auront appris à faire. « Au lieu de faire des épreuves académiques comme on faisait jusqu’à présent, droit, économie et finances, territoires…, on va faire des épreuves extrêmement pratiques, qui ont pour objet de vérifier que les élèves ont acquis chacune des compétences », a déclaré le directeur à l’Agence France-Presse (AFP), jeudi 24 décembre. Ce qu’il s’agit d’évaluer, ce ne sont plus tant les connaissances, maintes fois démontrées par ces jeunes au parcours académique ultrabrillant, que les compétences acquises à l’ENA. »

 

D’où ma proposition provocante : leur faire préparer une carbonara par exemple.

 

Plus sérieusement :

 

  • Travailler comme aide-soignant dans un EPHAD

 

  • Travailler dans le service d’urgence dans un hôpital.

 

  • Tailler la vigne.

 

  • Travailler à l’accueil dans un commissariat pour accueillir les femmes battues.

 

  • Etc… les sujets ne manquent pas.

 

Comme j’ai l’esprit de contradiction, et même si j’adore la ratatouille, même si celle de Malgoire est une véritable ratatouille, une alchimie, je préfère vous donner la recette des spaghetti alla carbonara que Jean-Claude Malgoire a recueilli de Gianfranco Rivoli : « ils l’ont fait ensemble, dégustée ensemble, en préparant leurs spectacles. » un peu à la manière de mon ami Daniele De Michele dit Don Pasta. ICI

 

Pas de crème fraîche ou autre, qui sont des inventions de Parisiens » Moi j’ajoute que ce sont les BOF via la Normandie qui les ont pervertis.

 

 

Malgoire «n’aime rien tant que l’étymologie des plats qu’il prépare. Il faut en passer par là.»

 

 

« Les spaghetti alla carbonara sont-ils ainsi nommés parce que les charbonniers les emportaient dans leurs forêts pour s’en caler le ventre après l’ouvrage, ou bien le nom vient-il des carbonari de Garibaldi, ou bien, tout simplement, de ce que les lardons vont noircir en cuisant dans le vin rouge ? »

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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 06:00

 

Photo Tuxboard

 

Il  est encore temps de penser aux étrennes.

C’est du sérieux, du très sérieux.

 

C’est publié chez Arthaud

 

 

 

C’est signé Emmanuelle Pouydebat Directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d'Histoire naturelle. Elle est spécialiste de l'évolution des comportements.

 

C’est superbement illustré par Julie Terrazzoni.

 

Lorsqu'on lui demande la chose la plus iconoclaste qu'elle ait rencontré dans le cadre de cette étude, sa réponse donne le ton :

 

 

Chez les mâles, c'est le pénis des pieuvres qui est détachable et qui repousse et chez les femelles, c'est le vagin des dauphins, qui est un labyrinthe à clapet pour bloquer le sperme indésirable. 

 

 

Emmanuelle Pouydebat étudie toutes sortes d'animaux, de l'éléphant à l'écrevisse en passant par les primates par lesquels elle a débuté. Des études qui se passent en milieu naturel, en parc zoologique ou en laboratoire. Tout dépend des questions scientifiques qui se posent.

 

 

Il existe donc une incroyable diversité d'organes et de comportements sexuels chez les animaux. 

 

 

« Ce n'est pas l'apanage de la sexualité. La diversité des comportements et de la morphologie est liée à des centaines de millions d'années d'évolution pendant lesquelles les animaux ont dû s'adapter pour survivre. Ce qui a donné lieu à une grande diversité de comportements et de morphologie. Les organes sexuels sont impliqués dans cette diversité. D'autant plus qu'il y a une forte compétition pour l'accès aux femelles pour s'accoupler et se reproduire, donc plus il y a de compétitions, plus il y a de diversité. »

 

 

La suite ICI 

  • Du côté de mes souvenirs de la basse-cour du Bourg-Pailler.

 

Je ne sais plus qui m’avait offert deux petits coqs nains, chamarrés, batailleurs, des piles électriques, toujours en train de chanter ou de se quereller.

 

 

Dans son livre de mémoires Une terre promise Barak Obama compare Nicolas Sarkozy à un « coq nain qui bombe le torse » Il se justifie : « J’ai en fait trouvé que le président Sarkozy était un partenaire important au côté d’Angela Merkel à l’époque où nous traitions beaucoup de questions difficiles et comme je l’ai décrit, Nicolas, c’était quelqu’un qui était constamment en mouvement, qui parlait constamment, qui aimait qu’on fasse attention à lui. Cette énergie et ce charme lorsqu’il était associé à Angela Merkel qui était une personne beaucoup plus sobre, réfléchie, ont fini par composer une bonne combinaison ».

 

Revenons à ma basse-cour, ces deux petites bestioles agressives sautaient sur les poules, les canes, et ça n’était pas du goût, pour ces dernières, du gros canard mâle. Un beau jour celui-ci, hors de mes yeux, fit un sort aux deux insolents qui, tels des cowboys mous de la gâchette, se retrouvèrent le bec dans la poussière, occis.

 

 

Je fus très fâché, les deux clones du futur petit Nicolas 1,66 mètre, plus les, talonnettes, étaient ma propriété.

 

Je décidai de me venger.

 

Je n’abaissai pas le pouce mais imaginai une humiliation pour ce meurtrier.

 

Ma bonne connaissance des mœurs de la basse-cour, j’aurais fait un bon flic, m’avait permis de surprendre le dit canard en pleine fornication. C’était, si je puis l’écrire, un chaud lapin.

 

J’avais noté, que cet assoiffé de sexe avait un pénis, très long, en tire-bouchon.

 

Je mis à l’affût.

 

Une canette, dodelinant de la croupe, se présenta à lui et, sans sommation, il dégaina son tire-bouchon.

 

Armé d’un bâton j’interrompis la fornication et, sans compassion, je forçai le violeur à courir dans l’aire, son long dard traînait dans la poussière.

 

Morale de l’histoire : certes je tins ma vengeance mais sans pour autant calmer les ardeurs du violeur qui, jusqu’à sa mort de vieillesse, continua à sauter sur les gentilles et sottes canettes.

 

Emmanuelle Pouydebat, consacre 4 pages à l’objet de mon courroux :

 

 

Le pénis en tire-bouchon du canard

 

Il n'y a environ que 3% des oiseaux qui ont un pénis

 

Mais « Outre le viol donc, pratiqué, rappelons-nous, pour optimiser la reproduction, les canards colverts ont trouvé une deuxième solution. Cette dernière fait intervenir le pénis de monsieur : en forme de tire-bouchon, il est destiné à forcer l’organe interne des femelles. Une merveille… Mais attention, là où cela devient passionnant, c’est que ces dames développent des stratégies adaptatives pour se défendre. Courage : imaginez plutôt cette adaptation exceptionnelle… Les canes ont développé des vagins sinueux, des sortes de labyrinthes orientés en sens opposé à la torsion du sexe des mâles pour éviter de se faire pénétrer de force. Incroyable ! Mais l’histoire ne s’arrête pas là, malheureusement pour les femelles. Guerre des sexes, quand tu nous tiens… Car les mâles se sont à leur tour adaptés en acquérant des tailles de pénis dont la longueur correspond aux sinuosités du vagin de la femelle. Pire, plus il y a de concurrents mâles pour une femelle, plus les mâles développent la taille de leur pénis. »

 

Lire ICI 

 

 

« Chez les érismatures rousses mâles (Oxyura jamaicensis), canards agressifs et frivoles dirons-nous, les dominants les plus puissants entrent dans une période d’érection dite « explosive », en développant des pénis mesurant 20 cm de long, parfois même plus longs que leur propre corps ! En moins d’une demi-seconde, le mâle enivré par la testostérone provoquant le gonflement de ses testicules – qui passent de 1 à 125 grammes – déploie son tire-bouchon de pénis et contraint brutalement la femelle. »

 

La taille de certains sexes dépasse d’ailleurs l’entendement puisque l’érismature ornée (Oxyura vittata) des lacs argentins possède un pénis long de 42,5 cm, une fois le tire-bouchon étiré ! Cela fait long pour un canard d’à peine 40 cm… »

 

 

Je signale au footeux, que WALDEMAR KITA, le Président des Canaris nantais, s’est lancé dans LE BUSINESS DE L’ALLONGEMENT DU PÉNIS, la pénoplastie, l'allongement du pénis par injection d'acide hyaluronique

C’est beaucoup moins sérieux c’est Pierre Perret

 

Tout tout tout

Vous saurez tout sur le zizi

Le vrai le faux

Le laid le beau

Le dur le mou

Qui a un grand cou

Le gros touffu

Le p’tit joufflu

Le grand ridé

Le mont pelé

Tout tout tout tout

J’ vous dirai tout sur le zizi

 

Emmanuelle Pouydebat

Sexus Animalus

Tous les goûts sont dans la nature

Illustrations : Julie Terrazzoni

 

Bienvenue dans le monde déconcertant et fascinant de la sexualité animale où tout, des organes génitaux aux comportements reproductifs, n’est que diversité.

 

Montaigne nous avait prévenus : « Nature peut tout et fait tout », en particulier lorsqu’il s’agit d’assurer sa descendance, voire d’éprouver du plaisir… En ouvrant ce livre, vous découvrirez des pénis géants, doubles, à crochets, mobiles, sonores, détachables, des clitoris pourvus d’os ou d’épines, des vagins stockeurs de sperme, à clapets ou en labyrinthe…

 

Autant de variabilité morphologique en lien direct avec une multitude de pratiques sexuelles : viol, castration chimique, élimination de la concurrence, tromperie, sacrifice, homosexualité, transsexualité, masturbation, fellation, cunnilingus, orgasmes !

 

Tout est dans la nature ! Ce livre vertigineux vous entraînera au-delà de vos idées reçues.

 

Hors collection

Paru le 28/10/2020

Genre : Documents

184 pages

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 09:05

 

Le quotidien l’Union a publié le 27/12/2020 un article titré :

 

Bouilleur de cru pendant 47 ans à Corroy, il prend sa retraite

 

A 80 ans, Serge Poncelet prend sa retraite de distillateur d’eau-de-vie, après des décennies de labeur et de passion.

 

BARBONNE-FAYEL (MARNE) CORROY (MARNE)

 

Inexact la preuve ICI 

 

14 janvier 2009

L’art de la goutte : « Ni la tête ni la queue »

 

Mon père, Arsène Berthomeau, possédait un alambic mobile, il était un « bouilleur ambulant », son père, mon grand-père Louis,  propriétaire de quelques ares de vignes, en vertu de ce qu’il qualifiait du « droit de bouillir » ses lies*, une liberté fondamentale à qui les opposants, qui considérait ce droit comme une tolérance, donnait le nom de privilège, le fameux « privilège des bouilleurs de cru ». Louis Berthomeau était donc un « bouilleur de cru ». Mon père installait son alambic dans un atelier public établi en un lieu déclaré aux Indirectes, généralement près d’un point d’eau où l’on déversait les effluents). Donc la « goutte » je connais, les 10 ter, « la volante », les bonbonnes et les baricauts de gnôle issus de droits de défunts (le privilège n’était pas transmissible après les lois Mendès-France) en transit dans le grenier, le petit doigt sous le mince filet translucide, la vapeur de l’alambic dans les petits matins d’hiver, les briquettes de coke dans la gueule rougeoyante de la chaudière, la canadienne de mon père, le casse-croute sur le pouce des hommes…

 

 

 

* (tout propriétaires, fermiers, métayers ou vignerons pouvait distiller des vins, des cidres ou poirés, marcs, lies, cerises, prunes et prunelles provenant exclusivement de leur récolte personnelle à la condition de ne pas se livrer au commerce des alcools)

 

29 mars 2018

 

La canadienne du père Arsène bouilleur ambulant lorsqu’il distillait la goutte avec son alambic mobile ICI

 

 

Précision : Mon père, Arsène Berthomeau, exerçait la profession de bouilleur ambulant, du fait que nous avions des vignes il était aussi bouilleur de cru.

 

 

Le « privilège des bouilleurs de cru » a été supprimé en 1959 et ce droit s'éteint au décès des derniers détenteurs : il ne s'agit donc pas de la fin du bouilleur de cru, mais de la fin de son exonération, un privilège instauré par Napoléon pour ses grognards. Pas à l'individu mais au terrain dont il était propriétaire. Puis son fils, à son tour, et ainsi de suite.

 

 

Pierre Mendès-France, en 1959, a pris la décision par la voie législative, dans le cadre d'un plan national de lutte contre l'alcoolisme, de limiter la quantité d'alcool pur à 1 000 degrés, c'est-à-dire vingt litres d'eau de vie à 50 degrés par client et sans taxe. Une taxe importante était alors appliquée sur les litres supplémentaires. Ce privilège avait été accordé à celles et ceux qui avaient produit de l'eau de vie avant 1959 mais malheureusement n'était plus valable après la mort des ayants droit et non transmissible aux enfants.

 

 

 

Les distillations à domicile sont interdites. Les bouilleurs de cru doivent donc distiller ou faire distiller pour leur compte dans un atelier public ou dans les locaux des associations coopératives de distillation ou chez le bouilleur de profession dans les conditions fixées par l'administration des Douanes et des droits indirects. Les conseils municipaux ou les syndicats agricoles peuvent demander que soit ouvert au moins un atelier public de distillation par commune.

 

Massognes - L'alambic ambulant - Carte postale ancienne et vue d'Hier et  Aujourd'hui - Geneanet

Il était une fois… Le destin de « Bobosse », trafiquant de calva et rêveur au long cours

 

Par Philippe Broussard

Publié le 19 octobre 1994 

ENQUÊTE

 

Trésors du « Monde ». Chaque dimanche, nous exhumons de nos archives un article marquant. Aujourd’hui, le portrait d’un personnage haut en couleur, décédé en 1994 : Honoré Boissière. En Normandie, il vendait de l’alcool artisanal, et bricolait d’improbables rafiots pour voyager.

 

Cet article est paru dans Le Monde du 19 octobre 1994

 

Ses copains le surnommaient « Bobosse ». Ils trouvaient ça moins guindé qu’Honoré, mieux ajusté à la carrure du bonhomme. On ne peut courir le monde, défier la maréchaussée et s’appeler Honoré. Autant s’affubler d’un surnom sur mesure, paré pour l’aventure et l’anticyclone des Açores. Lui, l’ami Boissière, soixante-dix ans et un destin de roman, c’était donc Bobosse, Bobosse d’Ouistreham, trafiquant de « calva », rêveur au long cours, flibustier aux cheveux blancs qui vendait la « goutte » pour bricoler ses rafiots et filer loin, très loin, par-delà le Cotentin.

 

 

Parvenu à bon port dans les mers à 30 °C, il écrivait des cartes postales, des petits bonheurs de bout du monde, avec des filles tout sourire et du soleil entre les lignes. Quand il sortait un thon, il en était si fier, ce vieux brigand, qu’il envoyait une photo de la bête. Mais l’autre matin, à l’heure du premier café, le téléphone a sonné au Coin du port, le bistrot des fidèles, à Ouistreham. A l’hôpital de Fort-de-France, Bobosse venait de lever l’ancre. Triste fin pour un baroudeur qui espérait sombrer par gros temps à la barre de son voilier.

 

 

A sa façon, Honoré Boissière était une gloire locale sur la Côte de nacre. Sa vie, en partie révélée par un long reportage du réalisateur Rémi Mauger pour France 3 Normandie, est de celles qui se content à mots gaillards, entre gens de mer et d’amitié : l’enfance, dans une famille d’ouvriers agricoles ; l’adolescence, avec l’Occupation et le débarquement ; l’armée, en Indochine. Et la suite, surtout la suite : l’usine, le calva, la prison, l’océan.

 

 

« Je ferai le tour du monde »

 

Au départ étaient donc l’usine et ce boulot d’ajusteur-outilleur appris sur le tas, en « fils de prolo », comme il disait. De Saïgon et du Mékong, il causait peu. Une « erreur de jeunesse », à l’entendre. Il préférait d’autres luttes, contre les patrons, pour les ouvriers. Permanent à l’union départementale de la CGT, il fut de toutes les mêlées des années 1960. « A Bobosse, rien d’impossible ! », rigolaient les camarades en le voyant foncer, tête baissée, persuadé que le meilleur chemin d’un point à un autre restait la ligne droite.

 

 

Il avait son caractère, genre fort en gueule et franc du collier. Il adorait déjà les bateaux, des coques de noix qu’il bichonnait à ses heures perdues. Il les baptisait à la faucille : l’Unité, la Fraternité… Mais personne ne le croyait trop quand il promettait : « Je ferai le tour du monde. »

 

 

Et la retraite arriva. 5 500 francs par mois. Une misère pour cet appelé du grand large. Manière de financer ses défis, il se fit donc trafiquant de calvados, un métier à risques, pratiqué par les patriarches du Bocage, le père Lariflette ou encore Edmond, dit « l’Ancêtre ». Fallait avoir ses entrées dans les fermes du « triangle d’or » du calva (Vire-Villedieu-Domfront) et convaincre les producteurs de brader leurs surplus. Comme les autres, il avait ses réseaux, une confrérie de paysans sans façon qui buvaient le coup et ne lésinaient pas sur les degrés. Il repartait le coffre plein, des bidons de 20 litres. 70, 72 degrés. Une boisson d’hommes, pour sûr.

 

 

A la revente aussi, il savait y faire. L’été, il visitait les campings. De bons clients, les vacanciers : 300 à 400 litres en trois heures de temps ! L’hiver, il sillonnait le pays, de Grenoble à Lille, démarchait les comités d’entreprise et les particuliers. A Ouistreham, il ravitaillait les ouvriers, sur les chantiers du port. Avant le premier coup de pioche, il était déjà là, coffre ouvert, verre en main.

 

 

Effluves suspects

 

Bobosse a été arrêté sept fois. Question de malchance ou de maladresse. Un jour, les gendarmes le cueillent au pied du pommier qu’il vient de provoquer. Un autre, il s’enlise en filant à travers champs. Il allume une fusée de détresse et fait flamber sa voiture. Les pandores flairent des effluves suspects, demandent ce que contenaient les bouteilles noircies. « De l’air ! », réplique le corsaire du Bocage. Au total, il a sacrifié ainsi quatre véhicules, des Citroën, « à cause des bonnes suspensions ».

 

 

En mars 1990, il parvient enfin à larguer les amarres. L’Espérance 1, voilier de bric et de broc, brave les interdits de navigation et le mène en Espagne, aux Canaries, au Sénégal. Honoré Boissière voit du pays, engrange des souvenirs pour ces nuits à fond de cale. Mais le périple prend fin le 23 février 1991, sur un récif plus têtu que lui, au large de Belem (Brésil). L’Espérance 1 coule en dix minutes, emportant le journal de bord, les photos, le matériel. Rapatrié en mars 1991, il découvre la prison. Pas bien longtemps : deux mois. Il écrit aux copains : « Me voilà à l’ombre. De la fenêtre, on voit des nanas. » Des « nanas », mais pas la mer.

 

 

L’homme est opiniâtre. A sa sortie, il reprend le chemin des fermes, réactive ses réseaux. Son nouveau bateau s’appellera l’Espérance II. Un autre chalutier sauvé de la casse et transformé en voilier blanc. Bobosse bricole le jour, la nuit, dort dans un camping-car ou chez un ami. Casse-cou, il risque quelques sorties en mer, des escapades à sa façon : droit devant. Le 10 juin 1992, un jour d’inattention, il heurte la coque d’un cargo. L’Espérance II s’en sort avec des égratignures.

 

 

Les « copains d’abord »

 

Quand la « goutte » lui vaut des misères judiciaires, Honoré ose des tirades à la Bobosse : « Vous n’avez pas devant vous un bandit, un assassin ou un voleur, pas même un délinquant. Vous avez devant vous un homme qui a lutté et qui continue de se battre avec ses moyens pour tenter de réaliser un vieux rêve : sillonner les mers. » Car il veut repartir. Oublier les amendes. Revoir les Antilles, ses « potes » des tropiques. Nouvelle traversée, la belle vie, « la tête au soleil, les pieds dans l’eau ».

 

 

Le 23 février 1994, à l’occasion de son soixante-dixième anniversaire, les fidèles d’Ouistreham se cotisent pour lui offrir l’avion. Il passe deux semaines en Normandie, le temps d’embrasser ses petits-enfants et de faire la fête avec ses amis marins, une bande à la Brassens, des « pères peinards » façon Les Copains d’abord. Il leur parle des îles, des poissons, des pirates, de la mouette qu’il a sauvée, mais pas de politique, ni des patrons, parce que ça le met « toujours en rogne ».

 

 

Ce sera son dernier séjour au pays. Hospitalisé après un malaise au Venezuela le 21 septembre, il est ensuite évacué vers Fort-de-France, où il décède le 3 octobre. Quatre jours plus tard, il est enterré à Caen. Son bateau, lui, est toujours amarré là-bas, au terminus des rêveurs.

 

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28 décembre 2020 1 28 /12 /décembre /2020 06:00

« Messieurs les Anglais, tirez les premiers. »

Comte d’ANTERROCHES (1710-1785), à Lord Charles Hay, Fontenoy, 11 mai 1745

Précis du siècle de Louis XV (1763), Voltaire.

« L’Angleterre est une île entourée d’eau de toutes parts et je devrais m’arrêter là…». C’est ainsi qu’André Siegfried commençait ses cours sur le Royaume Uni.

 

« Sachez-le : chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons le grand large » Churchill à de Gaulle.

 

« L'Angleterre est un empire, l'Allemagne un pays, une race, la France est une personne. »

Jules Michelet

Histoire de France, tome II, livre III de Jules Michelet

 

De Gaulle n’en voulait pas, il opposa deux vetos à l’Angleterre

 

  • Le premier veto du général de Gaulle en janvier 1963

 

  • Le deuxième veto du général de Gaulle en novembre 1967

 

Charles de Gaulle avait-il prophétisé le Brexit ? ICI

En 1973, la troisième candidature du Royaume-Uni pour adhérer à la Communauté économique européenne (CEE) est validée par l'Europe des Six, y compris la France. La proximité entre le Premier ministre britannique Edward Heath, et le président français Georges Pompidou sera déterminante. Consultés par référendum en 1975, les Britanniques approuvent l'intégration.

 

1979: Margaret Thatcher wants her money back

 

En 1979, Margaret Thatcher, tout juste élue Premier ministre, entre en conflit avec l'Union européenne et réclame un rabais sur la participation de son pays au budget communautaire. Le début d'une longue confrontation, conclue seulement en 1984, et qui se soldera par une victoire pour la Dame de fer.

 

1992 : Le Royaume-Uni ratifie le traité de Maastricht, mais refuse la monnaie unique

 

En 1992, en dépit de l'opposition d'une partie de son parti, le conservateur John Major ratifie le traité de Maastricht. Lors des négociations préalables, il a néanmoins obtenu une clause lui permettant de ne pas avoir à adhérer à la monnaie commune.

 

2016 : Les Britanniques votent pour sortir de l'UE

 

Le 23 juin 2016, les Britanniques se prononcent en faveur de la sortie de l'Union européenne. Un vote en forme de séisme politique qui trouve ses origines en 2013, avec la promesse d'un référendum d'appartenance de la part du Premier ministre conservateur David Cameron. Devant être officiellement lancé en mars 2017, le Brexit devrait être effectif en 2019.

 

2020 : Le Royaume-Uni quitte l'Union européenne

 

Après plus de trois ans et demi de négociations et de débats entre Londres et Bruxelles, deux élections générales, et trois Premier ministres, le Brexit est finalement effectif au 31 janvier 2020 à minuit. A cette date, le Royaume-Uni cesse d'être membre de l'Union européenne, mais entre dans une phase transitoire destinée à négocier la relation future entre le pays et l'UE.

 

 

Vu de Suisse. Michel Barnier, futur atout ou rival d’Emmanuel Macron ?

 

CHRONIQUE. Le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit n’aura jamais lâché prise. Ecarté il y a un an de la course à la présidence de la Commission européenne, il est resté le défenseur sans faille des intérêts communautaires. Et si Emmanuel Macron profitait, en France, de cette ténacité et de son sens du compromis? A moins que l’intéressé ne nourrisse d’autres ambitions…

Richard Werly

Publié mercredi 23 décembre 2020

 

Regardez bien une photo des deux hommes. Côte à côte, Michel Barnier et Emmanuel Macron pourraient presque passer pour un père et son fils. Deux silhouettes sportives et altières, l’un né en 1951, l’autre en 1977. Deux fortes convictions européennes, forgée pour Barnier sous la présidence Giscard des années 1970, et pour Macron dans la tempête des années 2000, lorsque la planète financière mondiale faillit chavirer et l’Union européenne basculer dans l’abîme grec. La différence est par contre politique, et elle est de taille: Michel Barnier, né à La Tronche (Isère), ancien élève de l’Ecole supérieure de commerce de Paris et député de Savoie à 27 ans, est toujours resté fidèle à sa famille gaulliste découverte durant son adolescence, avec ce qu’il faut de prudence pour ne pas brusquer le reste de la droite et éviter de se faire des ennemis dans le camp conservateur. Emmanuel Macron, enfant de Picardie débarqué dans le grand jeu du pouvoir français sans attache locale après son passage par l’ENA et un détour par la finance, a pour sa part terrassé les partis, en conquérant. Habile suivisme d’un côté. Audacieux opportunisme de l’autre.

 

Parler de ces deux personnalités alors que les interminables négociations sur le Brexit semblent sur le point de s’achever revient à poser une question simple: comment la France peut-elle tirer profit, en 2021, du parcours sans faute de ce diplomate opiniâtre que fut Barnier, nommé négociateur en chef communautaire le 27 juillet 2016, un mois après le référendum britannique du 23 juin? Maintenant que le premier ministre Boris Johnson a approuvé un accord commercial qui stabilise la future relation commerciale entre son île et le Vieux-Continent, la porte est ouverte pour son retour au premier plan. Bien sûr, le diable se nichera dans les détails du texte. Bien sûr, experts et juristes passeront le document au crible pour y déceler telle ou telle concession «dommageable» pour l’une ou l’autre partie. N’empêche: un Brexit achevé avec un accord, après des mois de chaos politico-diplomatique et de surenchère populiste, serait une incontestable victoire pour l’Union européenne. Laquelle, en trois ans, n’a jamais affiché sur ce sujet le visage de la division. A Michel Barnier donc, le grand mérite de l’unité sauvegardée. Y compris si, in extremis, ledit accord lui échappait.

 

La suite ICI 

 

Brexit : ce que contient l’accord conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne ICI

Le 1er janvier, les marchandises devront être déclarées entre l’UE et le Royaume-Uni, tandis que des dizaines d’accords secondaires restent en suspens.

Par Eric Albert(Londres, correspondance)

 

L’accord tant attendu sur les relations post-Brexit entre l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni a fini par arriver la veille de Noël. Après un énième délai et des discussions toute la nuit sur les quotas de pêche, un traité de libre-échange de près de 1 500 pages, en comptant les annexes, a été approuvé, jeudi 24 décembre. Négocié en moins d’un an, un temps record pour un tel texte, il constitue ce que le premier ministre britannique, Boris Johnson, appelle « une nouvelle base d’amitié [entre Londres et Bruxelles], pour stabiliser cette relation ».

 

De nombreux détails de l’accord ne vont émerger que dans les jours et semaines qui viennent, le temps que juristes et spécialistes le digèrent. Mais voici les grandes lignes de ce qui va changer le 1er janvier, quand l’accord s’appliquera.

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 08:00

 

Le soir de la Noël avant mes pousses de claires, j’ai revu Les grandes manœuvres de René Clair.

« Une oeuvre typique de cette «qualité France» impeccable et vieillissante, tant décriée peu après par la Nouvelle Vague » nous dit Cécile Mury de Télérama.

C’est juste.

Comme je ne suis pas critique de cinéma, comme de vins, je vais me contenter de remarques subalternes :

 

1- C’est un défilé de noms qui ont marqué l’histoire du cinéma français.

 

Gérard Philipe : le lieutenant Armand de la Verne

 

Michèle Morgan : Marie-Louise Rivière, la modiste

 

 

Jean Desailly : Victor Duverger, le prétendant jaloux

 

Pierre Dux : le colonel Olivier du 33e Dragon

 

 

Jacques Fabbri : l'ordonnance d'Armand

 

Jacques François : Rodolphe Chartier, un civil

 

 

Yves Robert : Félix Leroy, un lieutenant des Dragons

 

Brigitte Bardot : Lucie, la fille du photographe

 

Lise Delamare : Juliette Duverger

 

Jacqueline Maillan : Jeanne Duverger, une sœur de Victor

 

Magali Noël : Thérèse, la chanteuse

 

Simone Valère : Gisèle Monnet

 

Dany Carrel : Rose-Mousse

 

Judith Magre : Ciboulette

 

Claude Rich : Claude, le fiancé d'Alice

 

Jacques Morel : M. Monnet, le mari de Gisèle

 

Jacques Jouanneau : l'ordonnance de Félix

 

Clément Thierry : l'ordonnance du colonel

 

Michel Piccoli : un officier

 

Daniel Ceccaldi : un officier

 

 

2- Michèle Morgan&Gérard Philipe, elle est mystérieuse, fermée, fragile ; lui fougueux, d'abord cynique. Gérard Philipe est un parfait petit coq, séducteur et superficiel, touché par l'amour. Pour lui, la passion vient comme une grâce inutile, puisque le pari qui l'a fait approcher sa bien-aimée est la cause même de leur rupture.

 

3- Voir Yves Robert, un peu vieillot, en amoureux de la midinette Brigitte Bardot, étonnant…

 

 

- 4 Voir Jean Desailly dans son rôle classique de « cocu»

 

 

 

 

5- Les scènes se tournent comme les pages d'un livre, entre la cruauté d'un Maupassant et le drame romantique.

 

 

6- Maman, la couturière, ne pouvait que rêver de Michèle Morgan la modiste.

 

 

7- Comme un petit goût de la grosse raclée de 40 avec nos beaux officiers en garnison.

 

 

8- Une Parisienne, divorcée de surcroît, exilée dans une ville de province.

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27 décembre 2020 7 27 /12 /décembre /2020 06:00

 

Les costumes 3 pièces de Steve McQueen, ses parties de polo, les faux ongles, les dos nus vertigineux, les chapeaux de Faye Dunaway, la musique de Michel Legrand, la villa perchée au-dessus de la plage, les folles courses en buggy sur la plage...

 

Critique et analyse - L'affaire Thomas CrownCritique et analyse - L'affaire Thomas Crown

L'affaire Thomas Crown : partie d'échecs & séduction | MonFilmCulte

L'affaire Thomas Crown, (Michel Legrand), presque un film musical

B.O. de « l’affaire Thomas Crown » (Michel Legrand), presque un film musical ICI 

C’est tout…

 

Je suis un peu sévère mais ce film, orné d’une mise en scène haute en couleur, d’une chanson culte et bien entendu d’un duo culte qui fonctionne merveilleusement bien à l’écran, considéré par les critiques « savoureux et sensuel » ne pouvait que devenir un classique moderne, a mal vieilli.

 

« Si je n’avais pas réussi en tant qu’acteur, j’aurais probablement fini truand », disait Steve McQueen. Le rôle de Thomas Crown était fait pour lui. Un milliardaire ultra chic qui braque une banque pour tromper l’ennui. Et qui délivre le plus long baiser du cinéma à Faye Dunaway sur une musique de Michel Legrand. L’Affaire Thomas Crown est devenu un film culte.

 

Confronté à mes souvenirs de septembre 1968, date de sa sortie et de sa projection au Katorza, le revoir m’a déçu.

 

Le film s’ouvre avec un générique haut en couleur, qui rappelle fortement James Bond 007 contre Dr No et présente le split-screen, utilisé pour la première fois au cinéma. Le split-screen permet de contrôler chaque case, chaque situation, chaque position, comme le fait Thomas Crown avec ses pions sur l’échiquier. Il permet une organisation minutieuse du hold-up et montre la coordination de chaque personnage pour le hold-up. Il permet de montrer avec une grande précision les traits de visage et d’obtenir un portrait très organisé.

 

 

50 ans après le split-screen apparaît bien artificiel en découpant la narration du fameux hold-up

Si je suis allé au bout c’est qu’une petite idée me trottait derrière la tête « Les costumes 3 pièces de Steve McQueen »

 

Laissons de côté la belle histoire d’amour entre un millionnaire escroc et une enquêtrice de compagnie d’assurance pour apprécier l’élégance et le raffinement de Thomas Crown, alias Steve McQueen.

Photo de Steve McQueen - L'Affaire Thomas Crown : Photo Norman Jewison, Steve  McQueen - AlloCiné

« Steve McQueen revêt l’un des costumes vedettes du film. Costumes conçus par Ron Postal, celui-là même qui donnera aussi toute son élégance à James Bond. Pour la petite histoire, il a été aidé par une autre grande signature de la mode masculine, Douglas Hayward, sans que le tailleur des stars ne soit finalement crédité au générique du film.

 

Reste qu’ici tout est soigné, rien n’est négligé : des derbies à lacets en passant par la cravate, la chaîne de col de chemise, le costume au tombé parfait, agrémenté d’une montre à gousset Philippe Patek.

Steve McQueen dans le costume de Thomas Crown - Photo Memory | Steve mcqueen,  Style de steve mcqueen, Mcqueen

Steve McQueen, Faye Dunaway | The Thomas Crown Affair | 1968 | as Thomas  Crown | Steve mcqueen, Steve mcqueen style, Faye dunawayfilm, fashion & frivolity: October 2014

ICÔNE DE MODE #5 : STEVE MCQUEEN

Par Romano Garagerocker, le 28 janvier 2015 (article mis à jour le 12 octobre 2020)

 

Il a beau s’en être allé depuis maintenant 35 ans, son impact sur la mode n’a pas diminué. Au contraire, on pourrait quasiment affirmer qu’il n’y a aucune personnalité qui ait autant marqué son époque et celle d’après dans de si nombreux domaines. Son statut d’icône, il se l’est forgé au cinéma avant tout, faisant passer Hollywood et ses étoiles dans un stade supérieur en terme d’impact sur la société. Sa notoriété, il se l’est faite dans une époque d’après-guerre durant laquelle les citoyens se cherchent des héros pour se rattacher à toutes leurs qualités de bravoure, de courage et de témérité. Steve McQueen faisait partie de ces modèles et il a su s’adapter aux différents changements de la société pour perdurer dans le temps. Voici l’icône de mode numéro 5

 

La suite ICI  

 

steve mcqueen look casual

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26 décembre 2020 6 26 /12 /décembre /2020 08:00

 

Ceci n’est pas une bibliothèque de notices nécrologiques.

 

En effet, on meurt même la veille de Noël à 98 ans.

 

Mort d’Ivry Gitlis, le violoniste aux semelles de vent. ICI

 

Beau titre  de la notice du Monde

 

Longtemps Ivry Gitlis aura été considéré comme l’une des réincarnations possibles de Paganini. Il en possédait le charisme intense, le jeu extraverti et la virtuosité diabolique : le grand violoniste israélien, qui professait qu’« une belle fausse note d’un grand musicien vaut mille notes justes de n’importe qui », est mort ce 24 décembre à Paris, à l’âge de 98 ans.

 

Son jeu, passionné et fougueux, d’une vitalité vagabonde, ouvrait sur des paysages aux teintes âpres, parfois torturées.

 

Le jour de son premier violon. Jour béni d’avant le commencement des tyrannies. « Le violon et moi, c’est une histoire d’amour que j’ai ressentie comme un despotisme dès que les autres s’en sont emparés », avouait-il sans ambages. Révolté d’emblée.

 

« En sortant à 13 ans du Conservatoire de Paris, j’avais appris tout ce qu’il fallait ne pas apprendre. Jusqu’à 17 ans, je me suis demandé : “Pour qui ? Pour quoi jouer ?”

 

Qu’en penses-tu Jean-Yves ?

 

Artiste atypique, en rupture avec les us du milieu classique – qu’il préfère fréquenter à la marge, nonobstant quelques affinités électives –, il participe avec Yoko Ono au Rock and Roll Circus, concert filmé des Rolling Stones, en 1968. On le voit aux côtés d’Eric Clapton et de John Lennon, mais aussi de Stéphane Grappelli, Dizzy Gillespie, Léo Ferré. Avec sa grande amie Martha Argerich, il a joué jusque dans les années 2010, notamment au festival de Lugano (Suisse), que dirigeait la grande pianiste, où il livra en juin 2006 l’une de ses dernières interprétations de la Sonate de César Franck, la crosse du violon délicatement posée sur le bord du piano de Sergio Tiempo.

 

Il multiplie les occasions de s’adresser aux enfants. « Depuis 1967, je vais tous les ans en Afrique pour faire de la musique avec les griots. Dans la brousse, il n’y a pas de piano, alors je joue du Bach et du Bartok », disait-il avec malice.

 

« Au-delà de l’émotion, je pense qu’il est important de transmettre au public un tel héritage de beauté, en ces temps de manipulation idéologique qui voient s’obscurcir les intelligences, se relever les intolérances et renaître des discours de haine que nous n’avons que trop connus »

 

Décès d'Ivry Gitlis, violoniste virtuose et personnalité attachante du monde classique ICI 

 

 

Il sera resté jusqu'au bout une source d'inspiration pour les jeunes générations, comme pour les amis qu'il côtoyait, de Martha Argerich à Renaud Capuçon. Ces deux derniers lui avaient encore rendu visite il y a deux semaines. «Dès qu'il voyait d'autres musiciens, son regard s'illuminait, témoigne Renaud Capuçon. Et il aura continué à jouer presque jusqu'au bout! On s'est appelé ce matin avec Martha. Pour elle comme pour moi c'est un monde qui disparaît. Outre l'incandescence de son jeu, et le fait qu'il était l'un des seuls dont on pouvait reconnaître le jeu en deux notes, pas trois, il était l'un des tout derniers à avoir traversé le XXe siècle, et nous parlait encore ces derniers jours de Jascha Heifetz avec une précision sidérante.»

A 96 ans, Ivry Gitlis fascine toujours autant

Le grand maître Ivry Gitlis a définitivement rangé son Stradivarius ICI

 

 

 

Sébastien Porte

Publié le 24/12/20

Il était généreux, flamboyant, et n’hésitait pas à casser les codes de la musique classique. Le violoniste est mort à 98 ans ce 24 décembre, après une longue carrière riche en aventures.

 

C’est un immense violoniste qui vient de s’éteindre ce jeudi 24 décembre. Dans la tradition des grands maîtres du XXe siècle. De la trempe d’un Menuhin, d’un Oïstrakh, d’un Enesco. Classique mais jamais conformiste, virtuose mais libre de tout académisme, Ivry Gitlis, à 98 ans, a rangé pour de bon son Stradivarius dans sa boîte, après une longue, intense et aventureuse carrière. Une carrière qui, à l’instar de sa discographie, aura été tout sauf traditionnelle. S’il fut l’invité des ensembles symphoniques les plus prestigieux de la planète, il aimait aussi partager des moments musicaux avec des partenaires aussi éclectiques que le pianiste de jazz Oscar Peterson, le trompettiste Dizzy Gillespie, le mime Marceau ou le chanteur Youssou N’Dour. On l’a vu aussi faire le bœuf avec Eric Clapton, Keith Richards, John Lennon et Yoko Ono dans The Rock and Roll Circus, projet musical des Rolling Stones filmé en 1968, ou encore donner la réplique à Michel Legrand sur Les Moulins de mon cœur.

 

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