Le mercredi c’est Ciné Papy I love Newcastle and Melanie Griffith, Tommy Lee Jones et surprise Sting
(Image: Newcastle Chronicle)
Aujourd’hui c’est «Un lundi trouble - Stormy Monday» (1988)
Pourquoi ce film ?
Parce que Newcastle encore une fois, avec en plus une actrice selon mon cœur, un excellent acteur qu’on a toujours plaisir à voir et la découverte de Sting.
Ce n’est pas un grand film mais une bonne histoire avec ce qu’il faut de suspens. Je le revois chaque fois avec plaisir même si le suspens est un peu éventé.
Quelle est l’histoire ?
La municipalité de Newcastle, en fête et toute aux couleurs des USA pour l’occasion, s’apprête a accueillir une délégation américaine représentée par Cosmo, promoteur sans scrupules. Il a comme projet d’aménager le quartier portuaire désaffecté suite à l’effondrement de l’économie productive enterrée par la Dame de fer.
Sa petite amie Kate avait été envoyée pour repérer les possibilités d’investir ou, dit plus prosaïquement, blanchir ses dollars.
Seul le Key Club, une boîte de jazz, lui échappe. Son propriétaire, Finney, n’a pas l’intention de céder et ne se laisse pas impressionner par les hommes de main de Cosmo. Sans les locaux du Key Club le projet tombe à l’eau. C’est dire qu’il va y avoir du sport.
Brendan, à la suite d'une petite annonce, est engagé au Key Club. Il rencontre par hasard Kate qui est la maîtresse de Cosmo mais veut rompre avec lui. Brendan et Kate se retrouvent entraînés malgré eux dans les règlements de compte entre Finney et Cosmos. Lors d'une ultime tentative, Cosmo tente d'éliminer Finney mais l’affaire tourne au vinaigre contraignant Cosmo à retourner dans son pays.
Réalisation
Mike Figgis est un réalisateur anglais dont il a déjà été question dans les fiches de Ciné Papy.
On le trouve dans une fiche antérieure : « Les Leçons de la vie » sorti en 1994 soit six ans après.
C’est son premier film. Il est né à Newcastle et sait filmer sa ville d’autant que l’histoire se passe en pleine dépression économique et que la ville semble à l’abandon. Il est également le scénariste du film qui n’est pas qu’une histoire de gangster. On peut y voir la soumission des puissants face à l’impérialisme économique américain devant lequel Margaret Thatcher s’était empressée de s’incliner.
Qui fait quoi
Mélanie Griffith est Kate. Elle est la fille de Tippi Hedren, souffre douleur d’Alfred Hitchcock qui ruina sa carrière parce qu’elle refusa de coucher avec lui. Mélanie Griffith est une actrice atypique avec une vie privée aussi disparate que sa filmographie où l'on trouve cependant quelques perles comme « Working girl » avec Sigourney Weaver et Harrison Ford. Une bluette certes mais sans mièvrerie.
Elle a un jeu bien à elle et servie par sa doublure française. Elle semble toujours en retrait comme peu concernée par ce qu’on lui dit alors que bien sûr elle n’en pense pas moins et qu’elle sait le dire, dès que nécessaire, comme ont voit la scène qu’elle fait à son « fiancé » dans Working Girl. Sa filmographie montre qu’elle a intéressé plus d’un metteur en scène figurant parmi les plus grands de ses contemporains de Woody Allen à Brian de Palma en passant par Sydney Lumet
Tommy Lee Jones est Francis Cosmo. On ne présente plus cet acteur présent dans plus de quatre vingt films dont beaucoup de réels grands succès tant critique que public. Il campe des personnage avec conviction, détermination à la hauteur de ses rôles sans jamais se départir d’un certain humour que les dialoguistes se réjouissent de placer dans sa bouche.
(Image: Mirrorpix)
Sting est Stephen Finney. Je ne connaissais pas cet auteur-compositeur-interprète et musicien britannique. Ce genre de musique n’étant pas ma tasse de thé. Il est plus que convainquant comme acteur et son jeu tout en ferme discrétion fait pendant à l’exubérance de Cosmo qui croit, parce qu’il a la municipalité dans la poche, que l’affaire est dans la sienne.
Temps forts
Quand les tueurs à gages de Cosmo venu faire signer Finney de force et qu’ils se trouvent à leur tour confronter aux hommes de mains du patron de la boîte de jazz
La mine de Kate quand elle raye, petite chipie l’air entendue, la carrosserie d’une Rolls appartenant à Cosmos
Pax
Prochainement « Quand j’étais chanteur »