Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
12 septembre 2022 1 12 /09 /septembre /2022 06:00

Marathon-du-Medoc-067.JPGMarathon-du-Medoc-059.JPG

Marathon-du-Medoc-081.JPG

Après deux ans d'absence en raison de la pandémie de Covid-19, 8.500 coureurs, la plupart déguisés et déambulant au rythme des bandas, ont pris part à cette course à l'humour potache, qui traverse les vignes des grandes appellations viticoles - Pauillac, Saint-Julien, Haut Médoc et Saint- Estèphe - de la rive gauche du Bordelais.

 

 

Habillés en Rambo, Pirate des Caraïbes, Brice de Nice ou en costumes en forme de boîte de pop-corn géantes, la plupart des milliers de marathonien amateurs - dont de nombreux étrangers - ont joué le jeu, en enfilant des déguisements excentriques, pour répondre au thème "le Médoc fait son cinéma" de cette 36ème édition.

Marathon-du-Medoc-216.JPG

Le samedi 10 septembre 2011 en transit de Bastia Poretta je décolle de Roissy à 7h30 pour Bordeaux où l’attendait un hélico* (voir photo) pour Pauillac. Dépose du taulier au flanc d’une Harley-Davidson  HD superglide série dyna 1600cc piloté par Thierry (voir photo) pour suivre les marathoniens en direct live.

 

Marathon du Médoc 004Marathon-du-Medoc-035.JPG

 

Témoignage irréfutable sur le parcours

 

 «  Cher Jacques,

 

Il me semble vous avoir vu sur une moto de presse hier à l’occasion du marathon, passant devant COS.

 

Si c’était vous…… vous étiez magnifique.

 

Cordialement,

 

JG Prats »

 

 

 

Je concède que le taulier se la pète vraiment grave mais n’en déplaise à son ego l’hélico* était prévu pour 3 journalistes chinoises de Hong-Kong en tournée dans le Médoc sous la houlette de Elodie Niatel de la Sopexa Hong-Kong. Il n’empêche qu’il s’appliquait dans sa tâche : mitraillant  les coureurs en pleine action, et se prenait pour un vrai reporter… Résultat de cet intense labeur : vous pourrez consulter son superbe et original reportage photo à la rubrique Wine News N°80 et 81 (colonne de droite en haut). Aux francs buveurs je signale qu’à chaque point de ravitaillement le château hôte offrait une dégustation en musique (70 orchestres je crois). Qui a dit que les bordelais étaient culs pincés ?        

 

La suite ICI 

 

Marathon-du-Medoc-038.JPG

 

Le reportage photos ICI  et ICI 

 

Marathon du Médoc 147Marathon-du-Medoc-188.JPGMarathon-du-Medoc-117.JPG

 

Pas très sobriété énergétique tout ça je vais me faire épingler par les gardes-rouges de la NUPES et les khmers verts d’EELV, heureusement y’a le Roussel dont c’est le cadet des soucis, j’oubliais ce pauvre gars du PS qui est toujours derrière…

Partager cet article
Repost0
11 septembre 2022 7 11 /09 /septembre /2022 06:00

Amazon.fr - Le pied roman-feuilleton iconoclaste éclaté / Bory, Jean-Louis  / Réf59231 - - Livres

Après le nez voici le pied, le pied des hommes qu’ils cachent dans leurs godasses comme le sein « que je ne saurais voir » dans les soutiens-gorge des femmes.

 

Comme  l’écrit Camille Froidevaux-Metterie dans son livre Seins en quête d’une libération le mouvement no bra né au début des années 2010 a vu certaines femmes remiser les soutiens-gorge au rang des accessoires inutiles.

 

Seins. En quête d'une libération - Poche - Camille Froidevaux-Metterie -  Achat Livre | fnac

 

Les hommes vont-ils faire de même avec leurs pieds enserrés dans des Richelieu bine cirées ou des tennis tendance ?

 

Au temps de mes culottes courtes je portais des sandalettes mais elles étaient fermées et l’on ne pouvait voir mes doigts de pieds.

 

Notre Chirac national excellait dans les sandales-chaussettes noires transparentes

 

En 1998 Jean-Louis Bory, un concurrent de gauche de Ciné papy, publiait Le Pied qui fut un succès de librairie mais qui me tomba vite des mains, je n’y pris pas mon pied.

 

Bref, je laisse la parole sur la sandale ouverte aux sachants et y’en a un paquet.

Le duo sandale-chaussette est perçu comme l’archétype du touriste allemand.

Pourquoi la sandale peine-t-elle à s’imposer aux pieds des hommes ? ICI 

 

 

 

 

Depuis quelques années, le pied masculin est moins récalcitrant à se découvrir en été. Pour autant, la tendance générale reste celle de la chaussure fermée peu importe la saison. De quoi les hommes ont-ils si peur ?

 

 

Tout commence au XIXe siècle, lorsque les vestiaires masculin et féminin se différencient de façon très prononcée. Celui des hommes se formalise et adopte une mode pudique tandis que les femmes passent à des tenues moins contraignantes. « L’homme travaille pendant que la femme assure la représentation sociale », constate Frédéric Godart, professeur agrégé à l’INSEAD. « La bourgeoisie, qui devient la classe dominante au détriment de l’aristocratie, établit les canons de la beauté masculine », concède Alain Quemin, professeur de sociologie à l’Institut d’études européennes.

 

La bourgeoisie capitaliste « porte le costume noir, qui ne se salit pas, et la chemise blanche, qui montre que l’on est propre sur soi », analyse Stéphane Bonvin, ancien journaliste de mode dans un entretien au Temps.

 

Le vêtement devient structurel c’est-à-dire qu’il régit désormais les rapports entre les individus. Dans le monde du travail, on attend des hommes qu’ils portent le costume et des chaussures fermées. C’est un milieu où les normes qui pèsent sur le vêtement masculin sont traditionnellement strictes. C’est également un monde très concurrentiel où l’homme est sous pression. « Il doit correspond à une certaine norme, un certain comportement, ne pas trop sortir des conventions de son milieu professionnel. Et chaque tentative de se libérer peut être punie », note Frédéric Godart. Dans le cadre professionnel, les hommes doivent cacher leur corps car ils sont « en représentation sociale professionnelle permanente. » Cette habitude vestimentaire masculine est invasive. Elle régit également la façon de se vêtir lors des loisirs durant lesquels les hommes préféreront porter, en majorité, des chaussures fermées.

 

Des représentations sociales fortes

 

La sandale est uniquement appréciée dans un contexte de décontraction. Elle n’est portée qu’en vacances, à la plage ou au bord de l’eau. « La sandalette est associée à la culture populaire dans l’imaginaire collectif, elle est synonyme de vacances au camping plutôt qu’à Cannes », analyse Alain Quemin. « La classe populaire et la classe moyenne ne situent pas en norme désirable leurs propres pratiques. Elles sont susceptibles de les adopter avec une forme de culpabilité », ajoute-t-il. Cette image populaire de la sandale agit comme un repoussoir sur les hommes qui sont moins enclins à la porter.

 

Seules les personnes branchées, vivant généralement en milieu urbain, osent franchir le pas. « Elles adorent récupérer les tendances qualifiées de ringardes et se les approprier, en les portant avec une marque distinctive. Cela leur permet de se différencier des personnes lambda et de se reconnaître entre eux », décrypte Aloïs Guinut, styliste personnelle. Elle constate chez les hommes âgés de plus 35 ans un réel blocage à porter des sandales. Les jeunes sont eux plus disposés à en porter car influencés par les réseaux sociaux, la mode et leurs stars préférées.

 

La sandale est un vêtement très connoté qui véhicule de nombreux clichés. Elle n’est pas intégrée comme un élément classique du vestiaire masculin contrairement à chez les femmes où « le pied féminin est plus facilement dénudable même dans un contexte formel comme celui du travail », détaille Alain Quemin. Le pied est donc genré et, cette fois, ce sont les hommes qui en pâtissent. Ils n’ont pas le droit de le montrer. « C’est là tout le paradoxe, on a l’impression qu’il y a un tabou sur la femme qui est en réalité sur l’homme », observe Frédéric Godart.

 

Le repoussoir allemand

 

Parmi les clichés les plus répandus, celui du touriste allemand se situe en bonne position. Très ancré dans notre société, il influe sur la perception des Français sur la sandale, vue comme une mode allemande. Or, « l’Allemagne est le pays anti-mode par excellence », explique Alain Quemin. La France n’a d’estime que pour la mode italienne et anglaise. Birkenstock a souffert, en partie, de son héritage germanique malgré l’avantage d’être une marque leader. Elle a dû travailler le produit pour le rendre attractif et devenir une marque séduisante auprès du public. La sandale est également perçue comme un vêtement religieux et associé à la vieillesse « qui n’est pas la norme la plus valorisée dans notre société », ajoute-t-il.

 

La styliste explique ce manque d’audace vestimentaire chez les hommes par le fait qu’ils « ne veulent pas trop sortir du rang et essayent de ne pas trop se faire remarquer. Alors qu’il y a des pays où le regard de la société sur les modes est plus laxiste et permet aux gens d’expérimenter plus car ils ont moins peur d’être jugés. » Cette peur du jugement et du regard des autres chez certains hommes les empêche de jouer un rôle de précurseur. Ils ont aussi une mauvaise perception d’eux-mêmes. Pour qu’ils commencent à porter des chaussures ouvertes, ils attendent de voir leurs amis ou leurs collègues faire de même. « Ils suivent la tendance à la traîne », admet Aloïs Guinut.

 

La charge esthétique des femmes

 

Les hommes ne portent pas de sandales car ils sont généralement gênés à l’idée de montrer leurs pieds en public, supposés plus odorants et plus moches. Évidemment, cela est faux. Les hommes n’ont pas été sensibilisés de la même manière que les femmes à l’entretien du corps et des pieds. La pédicure, notamment, est un adage quasi exclusivement féminin. « On parle de charge esthétique pour les femmes qui passent beaucoup plus de temps à s’entretenir physiquement, non seulement pour le regard des hommes mais aussi des autres femmes », explique Frédéric Godart. « L’homme n’est pas censé être attirant. La femme doit attirer les regards quand l’homme ne doit pas être dans la séduction mais sérieux », poursuit-il.

 

Paradoxalement, Aloïs Guinut juge le pied de l’homme mieux entretenu que celui de la femme concernant l’hydratation. Il passe toute l’année à l’abri du froid et des dangers extérieurs, il n’est donc pas soumis aux mêmes contraintes que le pied féminin. Il évite ainsi les petits défauts esthétiques. Le pied féminin profite également d’une attention particulière dont ne bénéficie pas le pied masculin : vernis, coupe des ongles régulière, gommage, pour ne citer qu’eux. « Si les hommes veulent montrer leurs pieds, ils doivent en prendre soin. Comme on entretient ses chaussures, il ne faut pas non plus que la sandale soit négligé c’est-à-dire plein de poussières ou peu présentable », concède la styliste.

 

Vers une libération des pieds ?

 

Les hommes parviendront-ils à porter des chaussures ouvertes en été et à s’affranchir des carcans qui pèsent sur leurs pieds ?

 

Frédéric Godart reste optimiste. Pour lui on assiste à « une tendance de fond générationnelle pour une convergence des styles et des modes » qui s’opère du haut vers le bas vers le bas du corps. Depuis une dizaine d’années, des collections unisexes, non genrées, sont pensées au niveau du vêtement. Pour les chaussures, cela n’existe pas encore car « c’est un domaine où la différence femme-homme est encore très forte », poursuit-il. Selon lui, cette situation peut s’expliquer par la différence morphologique existante entre les femmes et les hommes. Les fabricants doivent s’adapter à la différence de taille mais au vu des moyens de production, cela ne devrait pas poser de problèmes.

 

Alain Quemin, quant à lui, ne croit pas à une évolution du port de la sandale chez les hommes dans les années à venir car « les représentations sociales qui y sont associées sont trop négatives (...) Il y a trop de barrières à franchir. » Il estime que la sandale ne peut s’imposer dans le vestiaire masculin que si elle devient une tendance mode passagère.

 

Aloïs Guinut pense que la sandale ne devrait être assimilée qu’à l’été et à la chaleur et non pas aux vacances.

 

Et vous ?

 

Avez-vous franchi le pas ?

 

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
10 septembre 2022 6 10 /09 /septembre /2022 06:00

Ratatouille en streaming direct et replay sur CANAL+ | myCANAL MauriceRatatouille en streaming direct et replay sur CANAL+ | myCANAL

La remarque vint tout d’abord de chouchou, puis en commentaire de Manuela, oui, tout comme le commissaire Daquin, je ne mettais pas d’ail dans ma ratatouille, non que je fusse allergique à l’ail, mon pesto empeste l’ail, ou comme le commissaire je surveillerais mon haleine avant de faire le joli cœur, tout bêtement parce que ma maman n’en mettait pas.

 

Rappel des faits :

 

3 septembre 2022

Le commissaire de l’Évêché et le reconverti du clan Guérini sont gays, Marseille au temps du président Pompe : Or noir Dominique Manotti. ICI

 

Il se met au travail. D’abord monder les tomates, quelques secondes dans l’eau bouillante pour enlever la peau. Couper les légumes en brunoise. Couteau affûté, gestes minutieux, précis, qui évacuent peu à peu les tensions de la journée. Puis faire revenir les légumes dans l’huile séparément en commençant par les aubergines, qu’on réserve ensuite sur du papier absorbant, pour éponger le surplus d’huile. Après les aubergines, faire revenir les oignons, les courgettes, les poivrons, le travail est moins prenant, la pensée vagabonde. 

 

[…]

 

Maintenant, courgettes, oignons, poivrons sont revenus, l’essentiel est fait. Il n’y a plus qu’à mettre tous les légumes sauté dans la cocotte, y ajouter les tomates coupés en dés,, un bouquet garni, vérifier le sel, le sel, le poivre. Et laisser cuire, le temps nécessaire. Il s’allonge sur le canapé, met un disque de Count Basie. Il respire l’odeur des légumes qui mijotent, et pour la première fois, il se sent chez  lui dans cet appartement.

 

Ratatouille le film Disney Pixar - Films DIsney

 

Un peu d’histoire :

 

La ratatouille elle-même, en tant que spécialité culinaire, est bien provençale. Elle est née sous le soleil de Provence, dans le comté de Nice. D'ailleurs, son nom ratatouille vient de l'occitan ratatolha, avec étymologiquement un lien avec le verbe touiller, remuer pour mélanger.

 

Le mot ratatouille apparaît pour la première fois en 1778. À l'époque, il désigne un ragoût ou un mets grossièrement cuisiné, dès le début du XIXe siècle. En 1846 encore, le dictionnaire provençal français de Monsieur Honora comporte le mot ratatolha.

 

Le terme est défini comme je cite, une soupe pour les rats. Son étymologie, selon l'auteur, est : « un mauvais ragoût fait avec la rate des animaux ». Et il faut attendre plus d'un siècle, en 1952 précisément, pour enfin voir apparaître la toute première recette de ratatouille telle que nous la connaissons.

 

 

L'aubergine. Le mot lui-même a beaucoup voyagé. Il est issu du catalan alberginia, qui vient de l'arabe, tout comme les mots abricot, artichaut, épinard, estragon qui eux aussi viennent de l'arabe. Mais le terme arabe pour l'aubergine Al badhnjan est lui-même d'origine persane et il se trouve que le mot persan est apparenté à un mot sanskrit.

 

Tout ça pour vous dire que l'aubergine a d'abord été domestiquée en Inde, puis largement en Asie du Sud-Est, il y a trois mille ans. Mais ceci dit, les espèces sauvages les plus anciennes d'aubergines étaient, elles, originaires de la partie est de l'Afrique. Et ce sont les Arabes qui, au neuvième siècle, ont apporté dans le bassin méditerranéen l'espèce qui était cultivée en Asie. Mais l'aubergine ne sera introduite dans le sud de la France que beaucoup plus tard, à partir du XVIIe siècle seulement, en provenance d'Italie ou d'Espagne. A l'époque, on la considère comme une plante dangereuse. On la réserve donc à un usage ornemental, comme la tomate. Il faut attendre le 19ème siècle pour que l'aubergine commence à être timidement consommée dans notre pays.

 

Les tomates, les courgettes et les poivrons. Ces légumes fruits sont tous trois d'origine américaine, ce qui explique que la ratatouille n'aurait pas pu exister avant la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb, en 1492. Parlons de la courgette, qui n'est pas autre chose qu'un type de courges cueillies avant maturité. Ce sont les Italiens qui, les premiers, sont parvenus à sélectionner les types de courgettes que nous mangeons aujourd'hui. Les Français eux en consomment depuis très peu de temps.

 

Le poivron, quant à lui, est issu des piments, mais des piments que les hommes ont sélectionnés pour faire disparaître leur saveur brûlante.

 

L'huile d'olive. On pressait des olives il y a déjà six mille ans, au Liban actuel et sur l'île de Chypre, l'huile d'olive est donc originaire de la Méditerranée, mais de la Méditerranée orientale. Ce sont les colons grecs de Phocée, une ville située sur la côte de l'actuelle Turquie, qui nous l'ont fait connaître. Ces Phocéens, en fondant la ville de Marseille en 600 avant Jésus-Christ, auraient enseigné aux autochtones la culture de l'olivier, en même temps d'ailleurs qu'ils auront appris à cultiver la vigne.

 

 

Les herbes de Provence. Aujourd'hui, 90 de ces herbes dites de Provence proviennent du Maroc, de Turquie, d'Albanie et surtout de Pologne, qui est le premier producteur mondial de thym. Herbes de Provence est une appellation d'origine, hélas non protégée. Depuis 2003, il existe malgré tout un label rouge qui permet aux consommateurs exigeants d'acheter un mélange bien précis d'herbes de qualité, toutes récoltées dans le sud de la France.

 

 

Quelles herbes aromatiques pour la ratatouille ?

 

  • Basilic
  • Thym
  • Laurier
  • origan

 

Quels sont les principaux ingrédients d’une ratatouille ? (pour 4 personnes)

 

3 tomates

2 courgettes

1 aubergine

2 poivrons vert et rouge

1 oignon

2 gousses d’ail

herbes aromatiques

2 cuillères à soupe d’huile d’olive

sel

poivre

 

L’important pour la confection de la ratatouille c’est l’ordre des facteurs tel que décrit par le commissaire Daquin.

 

N’oubliez pas de boire, ce que vous voulez mais si vous m’aimez licher un vin nu…

 

 

Partager cet article
Repost0
9 septembre 2022 5 09 /09 /septembre /2022 06:00

Première approche des positions du buveur de Vin…

Quand on n’a rien à se mettre sous la dent et que l’on doit pisser de la copie pour son journal on accouche de ce genre d’article.

 

Pourquoi vous serez toujours nul en vin

CHRONIQUE

Ophélie Neiman

L’œnologie vous fait des nœuds au cerveau ? A quoi bon distinguer le cépage de l’appellation, le sucré du fruité, l’étiquette de la contre-étiquette ? Pourvu qu’il y ait l’ivresse…

 

 

Le vieil homme indigne que je suis  revendique haut et fort sa nullité en vin, je sors même ma sulfateuse lorsqu’on me met  dans les dents l’œnologie qui n’a rien à voir le plaisir de boire du vin, c’est un truc de pharmacien (les diplômes d’œnologie sont des produits des facs de pharmacie). Oui boire, pas déguster, je ne suis pas payé pour ça. Les dégustateurs ou trices patentés me font chier, car ils ou elles sont chiant(e)s et pontifiant(e)s. Les 68 hard, dont je suis, braillaient que « la culture c’est comme la confiture moins on a plus on l’étale. » « Foutez-leur la paix ! » clamait le président Pompe, arrêtez de nous gonfler avec votre science livresque, laissez-nous à notre plaisir, l’arrière-cuisine des appellations et autres machins dit signes de qualité, ça ne veut plus rien dire, vive l’espace de liberté des vins de France ! vive les vins nus qui puent dont les sachants ne causent jamais ! Prenons le pouvoir, mais comme « il est interdit d’interdire » laissons à la compagnie des dégustateurs et trices patenté(e)s le champ libre, faut bien vivre mon bon monsieur…

 

 Un communiqué de notre ami Lefred-Thouron. | Glougueule

 

1-Parce que vous ne savez pas hiérarchiser

 

Sur mon bureau (en désordre) se trouve une jolie bouteille de vin qui illustre parfaitement la raison de cette assertion. L’étiquette est moderne, avec un cercle doré sur fond bleu marine. Le nom de la cuvée s’étale en gros, attirant : Agapè. En dessous, en plus petit : Domaine Souleyrol. Notez que je n’en fais pas la promotion, je ne l’ai pas encore goûté et n’ai aucun avis. Mais mettons que vous, vous le goûtiez chez des amis. Et que vous l’aimiez. Comment ancrer l’expérience dans votre mémoire pour consolider votre culture bachique ? Prendre l’étiquette en photo ? Retenir scrupuleusement le nom du domaine et celui de la cuvée ?

 

En vérité, tout cela ne vous apportera rien. Savoir son nom et qu’il est bon, c’est comme admirer une étoile dans le ciel. C’est joli, mais ça ne vous dit rien de sa position, de sa distance ou de sa taille. Cette bouteille, il aurait fallu au moins la retourner, pour lire la contre-étiquette. Et là, apprendre : qu’il s’agit d’un AOC ventoux (vallée du Rhône, défi pour les cyclistes) ; qu’il est à base de syrah, grenache et carignan (ce dernier apporte de l’acidité à un duo typique) ; que c’est un millésime 2020 (donc jeune).

 

Quand on veut apprendre le vin, il faut hiérarchiser les informations, même si les étiquettes ne vous facilitent pas la tâche. D’abord la région de production, puis l’appellation, puis le cépage dominant, puis le millésime. Voilà qui vous donnera un instantané de ce que ce terroir a pu produire cette année-là. Et, enfin, le nom du domaine et celui de la cuvée, qui vous serviront éventuellement à en racheter.

 

2. Parce que vous confondez encore cépages et appellations

 

Comment hiérarchiser correctement quand on ne sait pas de quoi on parle ? Non, chardonnay n’est pas une appellation. Et non, sancerre n’est pas un cépage. Ne haussez pas les épaules, je tiens ces bourdes du caviste installé à côté de la rédaction. Il faut bien distinguer variété de raisin et lieu de production. Car rares sont les cépages qui ne poussent que sur une seule appellation, et rares sont les appellations qui ne comptent qu’un seul cépage.

 

Note aux lecteurs à qui cette donnée semble évidente : la viticulture française est vicieuse. Jurançon est une appellation de vin blanc dans le Béarn (avec pour cépages principaux le gros et le petit manseng), mais le jurançon noir est un cépage qui pousse dans l’Aveyron et donne des vins rouges.

 

3. Parce que les appellations françaises sont terriblement compliquées

En France, nous sommes fiers de nos terroirs et il faut savoir composer avec cette difficulté. En 2020, notre territoire viticole comportait 363 appellations d’origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP). Ça fait beaucoup à apprendre.

 

Et là encore, la viticulture se montre diablement perverse. Ainsi, gare à ne pas confondre le buzet, dans le Lot-et-Garonne, et le bugey, dans l’Ain. Le premier est très typé Sud-Ouest, le second jouxte la Savoie et produit majoritairement des effervescents.

 

Dernier casse-tête pour la route : tout le monde ou presque connaît le madiran, appellation du Sud-Ouest, à cheval sur les départements du Gers, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Mais très peu connaissent le pacherenc-du-vic-bilh. En fait, il s’agit de la même aire de production. Elle se superpose au madiran… mais désigne les vins blancs, tandis que madiran n’existe que pour les rouges.

 

4. Parce que vous ne vous entraînez pas correctement

 

Boire des litres de vin ne sert qu’à s’esquinter la santé. Lire des centaines de pages ne donne qu’un bagage théorique. Pour bien s’entraîner, il faut un coach et des exercices. Le premier vous permettra de situer ce que vous goûtez : « Sur une appellation, voici un petit vin, un classique, un atypique ou un grand, et voilà pourquoi ». A partir de ce souvenir, il faut goûter d’autres vins de la même appellation (ou, autre exercice, du même cépage) et essayer de les évaluer : mieux, moins bien, différent. Mais d’abord, fixer un goût de référence. Et ne pas s’éparpiller. Mieux vaut connaître bien une région que mal tout un pays.

 

5. Parce que vous pensez que tout se joue sur l’odorat

Si vous pensez que les arômes l’emportent sur tout le reste, vous ne pourrez pas progresser. A moins d’avoir un nez de compétition. La plupart d’entre nous exercent peu leur odorat et ne peuvent guère s’appuyer dessus. Les plus flous en viennent à confondre l’odorat et le goût, associant à tort vins « fruités » et vins sucrés.

 

 

La bonne nouvelle, c’est que nous avons d’autres sens. La vue apporte parfois autant d’informations que l’odorat : l’intensité de la couleur, la nuance sur la frange, la viscosité témoignent de ce que vous vous apprêtez à boire. Et la botte secrète, c’est le toucher. Le toucher du vin dans la bouche. La façon qu’il a de graisser les joues ou de les assécher, de râper ou de chatouiller, de s’affaler ou de rebondir. Souvenez-vous de vos baisers d’adolescents. Il y a de ça.

 

6. Parce que vous vous en fichez

 

Et c’est sans doute la raison la plus valable.

 

24 juillet 2008

Les positions du Vin : debout, assis, couché…

 

Mes biens chers frères (les sœurs étaient systématiquement ignorées), c’est ainsi que le curé doyen, comme sans doute tous ses confrères,  commençaient ses sermons du haut de la chaire. Nous les fidèles nous étions assis. Dans mes débuts d’enfants de chœur pour scander les trois positions de la messe : assis, debout, à genoux, un préposé : le sacristain ou un enfant de chœur maniait avec vivacité un claquoir de bois.

 

C’est ce souvenir qui m’a inspiré l’idée de cette chronique sur les positions du vin, pour le boire bien sûr. À cette référence religieuse, certains d’entre vous eussent sans doute préféré que je m’appuie sur les positions du Kâma-Sûtra avec bien sûr photos en illustration : technique utilisée par les news magazines qui, sous le couvert d’enquêtes sérieuses sur des sujets de société, en profitent pour publier des photos suggestives. Comme je suis bon prince, et que les positions du vin n'ont pas le même potentiel de suggestion, je vous offre deux illustrations du livre originel.
 

Mais revenons à nos positions du Vin : debout, assis, couché… Qu’entends-je par-là me direz-vous ? Pas grand-chose aurait répondu Pierre Dac dans le Sar Rabin Drana Duval mais moi je vais éclairer votre lanterne – notez que je n’ai pas écrit tenir la bougie.

 

La suite ICI 

 

Partager cet article
Repost0
8 septembre 2022 4 08 /09 /septembre /2022 06:00

https://media.sudouest.fr/1228184/1200x750/so-601ec66866a4bd4b1d392e5f-ph0.jpg?v=1646813640Le capitaine de l'équipe de France était un salaud - Sport/Foot Magazine

Samedi dernier, en fin de journée, je fais un raid  sur Compagnie 58 Rue des Écoles, l’une de mes librairies. Besoin irrépressible de nouveaux livres.

 

 

J’en flanque 4 dans ma besace et je repars vers Passerina où je m’assois en terrasse. Du beau monde, sur ma droite, normal, Édouard Philippe.

 

 

En attendant ma tortore et mon jus nu je balance la photo de l’un  des livres à mon ami Christophe qui bosse à l’Équipe magazine.

 

 

La soirée est douce et belle, je papote avec Stéphane, je commence la lecture de « Le Brassard. Alexandre Villaplane, capitaine des bleus et officier nazi », de Luc Briand, Plein Jour, 256 pages, 19 euros.

 

Dimanche  09:04 Christophe me répond :

 

Salut Jacques

 

L’ÉQUIPE consacre une double page à Villaplane aujourd’hui.

Bon dimanche.

 

J’enfourche mon vélo, cap sur le kiosque de Denfert-Rochereau, ouvert mais plus d’ ÉQUIPE, je prolonge jusqu’au prochain kiosque : fermé. Alors je me rabats sur les maisons de la presse de mon quartier, toutes fermées, sauf une qui n’a pas de journaux. Fatigué, j’envisage d’aller à la gare MONTPARNASSE, mais tant pis pour la double page, je tenterai le Net.

 

 

De capitaine des Bleus à officier nazi, l'obscure histoire d'Alexandre Villaplane enfin révélée au grand jour ICI 

 

Cette rentrée, deux livres sont publiés sur l'ancien capitaine des Bleus, en 1930, et fusillé à la Libération, en 1944. Ce personnage n'avait suscité jusque-là aucune biographie.

Vincent Hubé

03 septembre 2022

 

Un drôle de hasard. Deux ouvrages paraissent coup sur coup en cette rentrée sur un personnage qui n'avait pas semblé jusque-là séduire les éditeurs. La semaine dernière, c'était le Brassard, sous-titré « Alexandre Villaplane, capitaine des Bleus et officier nazi », par Luc Briand (éd. Plein Jour). Mercredi, est sorti Jouer, trahir, crever, de Frédéric Massot (éd. du Rocher). Et ce n'est pas fini. En 2024, les éditions Jungle devraient publier une bande dessinée sur le même sujet, signée, pour le scénario, par Arnaud Ramsay. Près de quatre-vingts ans après sa mort, ce maudit de l'histoire du sport, à la fois champion et salaud, trouve enfin sa place en librairie. Le chemin a été long...

Pas moyen de lire la suite, il n’est pas possible d’acheter au numéro, il faut s’abonner, désolé…

Alors je me rabat sur Le Monde puisque j’y suis abonné, un article signé Christine Rousseau (qui n’est pas apparenté à notre Sourdine Rousseau)

Le sordide destin du premier capitaine des Bleus - Edition du soir  Ouest-France - 28/06/2018

 « Le Brassard », ou l’histoire du capitaine de l’équipe de France de football en 1930 devenu nazi

Alexandre Villaplane, joueur combatif qui revêtit une vingtaine de fois le maillot de l’équipe de France, glissa dans les trafics et les escroqueries avant de devenir, pendant l’Occupation, un des hommes de main de la Gestapo française et d’être fusillé à la Libération.

Par Christine Rousseau

Publié le 01 septembre 2022

 

 

Livre. Après avoir connu les plus grands stades français et étrangers, la dernière pelouse qu’Alexandre Villaplane a foulée est celle du fort de Montrouge, à Arcueil (Val-de-Marne). C’est là qu’il est conduit au matin du 27 décembre 1944, afin d’y être exécuté en compagnie de celui dont il a été l’un des hommes de main : Henri Lafont, parrain de la Gestapo française. De la gloire à l’opprobre, ainsi s’achève le parcours de l’une des stars du football français des années 1920-1930.

 

Milieu de terrain sous les couleurs notamment du FC Sète, du Racing Club de Paris ou de l’OGC Nice, ce joueur infatigable et combatif a revêtu une vingtaine de fois le maillot de l’équipe de France. Mieux encore, à l’apogée de sa carrière, il fut le capitaine des Bleus lors de la première Coupe du monde, en 1930, qui se tint en Uruguay. Reste qu’après cette brève épopée sud-américaine où l’équipe de France est éliminée dès le premier tour, son goût pour les hippodromes et les tripots prend le pas sur sa passion du foot. Le public se détourne peu à peu d’un joueur devenu irrégulier et désinvolte, qui jadis régalait par des gestes techniques audacieux, tels que les têtes plongeantes dont certains lui attribuent la paternité.

 

De trafics en courses truquées et diverses escroqueries, le nom d’Alexandre Villaplane glisse insensiblement de la rubrique sportive à celle des faits divers. A partir du milieu des années 1930, qui marque la fin de sa carrière, il ne la quittera plus. Dès lors, l’ancienne star se mue en voyou, fraye avec le « milieu » et se montre prêt à tout pour de l’argent et sauver sa peau. Quitte à revêtir l’uniforme nazi et à commettre le pire.

 

L’« amateurisme marron »

 

De cette trajectoire sulfureuse dont l’histoire débute en Algérie, où Villaplane naquit en 1905, à sa chute dans l’ignominie, le magistrat Luc Briand tire un livre passionnant. Nourri d’archives de presse, judiciaires et de témoignages – dont celui d’un des rescapés des extorsions que Villaplane a menées en 1944 dans le Périgord –, Le Brassard met en lumière une figure sinon méconnue, du moins tombée dans l’oubli. Et avec elle, une époque charnière : celle des années 1920-1930, qui voit le football se structurer ; tant sur le plan international que national. Ainsi, en 1932, conjointement à la création d’un championnat de France, les instances dirigeantes mettent fin à un mal endémique : l’« amateurisme marron » dont usaient les clubs pour attirer les joueurs en les rémunérant, notamment au travers d’emplois fictifs. Un système par lequel Villaplane, représentant de commerce, agent d’assurances et même croupier, va être happé.

 

Au terme de son enquête où est ravivé le souvenir de grands noms du foot tels Alexis Thépot, qui révolutionna le poste de gardien de but, et Etienne Mattler, qui s’illustra autant en défense que dans les rangs de la Résistance, Luc Briand concède : « La vie d’Alexandre Villaplane ne révèle aucune contrainte ; nul destin, nulle autorité ne l’a conduit dans ce monde de petits trafics qui causera sa perte. (…) Comme explication de cette déchéance, il n’y a rien de plus que l’avidité grandissante d’un homme qui rencontrait la notoriété, côtoyait les puissants et s’éloignait ainsi du petit enfant qui courait après son ballon dans la rue Lamarck. »

 

« Le Brassard. Alexandre Villaplane, capitaine des bleus et officier nazi », de Luc Briand, Plein Jour, 256 pages, 19 euros.

 

Christine Rousseau

 

 

Alexandre Villaplane, un traître, un vrai le 30 août 2010

 

«C’est le plus beau jour de ma vie,» disait Alexandre Villaplane le jour de son premier match en tant que capitaine de l’équipe de France. Quatorze ans plus tard, le même Villaplane est exécuté pour trahison. Passer de héros à traître est plutôt facile de nos jours, nous avons pu le voir cet été avec l’équipe de France en Afrique du Sud. Ces mots prennent pourtant un tout autre sens lorsqu’on parle de la vie d’Alexandre Villaplane. Un véritable héros devenu un traître, un vrai.

 

Alexandre Villaplane naît en 1905 en Algérie, ses parents, Français, étant provisoirement installés en Alger à cette époque. Il arrive en France à l’âge de 16 ans avec son oncle. Il rejoint alors le club local, le FC Cette (l’orthographe de la ville ne changera qu’en 1928). Victor Gibson, l’entraîneur écossais de l’équipe, le repère et le fait rapidement jouer en équipe première, alors qu’il n’est encore que junior.

 

Il quitte le club pour une saison en 1923, après une dispute avec ses dirigeants. Une saison qu’il passe à Vergèze, petite ville coincée entre Nîmes et Montpellier, où évolue l’équipe de la société Perrier, en deuxième division. Remarqué sur le terrain, il montre déjà, à 18 ans, son amour pour l’argent. Un amour qui le conduira à sa perte.

 

Après un bref engagement dans une caserne militaire de Montpellier, qui lui permet d’être international militaire lors de deux rencontres contre les armées anglaise et belge, Villaplane revient à Cette en 1924. Il y dispute trois bonnes saisons. En 1924-25, le FC Cette parvient jusqu’en demi-finale de la Coupe de France. Il est repéré la même année par la FFF lors de la victoire d’une sélection d’Afrique du Nord, dont il fait partie, contre l’équipe de France B, à Cette.

 

La suite ICI 

Partager cet article
Repost0
7 septembre 2022 3 07 /09 /septembre /2022 06:00

Affiche publicitaire de 1920

J’ai toujours habité rive gauche…

 

Les Galeries Lafayette, le Printemps, le Bazar de l’Hôtel de Ville, tous situés rive droite, font partie des grands magasins les plus prestigieux de la capitale. Mais le plus emblématique, car le premier d’entre tous, restera le seul établi rive gauche au XIXe siècle : le Bon Marché, passé de simple mercerie à temple de la vente de détails en seulement quelques années !

 

1976-2022 : suis un vieux client du magasin mais en 1984, le groupe LVMH de Bernard Arnault rachète le magasin. Depuis, Au Bon Marché est devenu Le Bon Marché, il est consacré au luxe et sa principale cible sont les clients étrangers… Bref, ça n’a plus grand chose à voir avec le magasin des frères Videau et du couple Boucicaut, mais l’édifice est toujours aussi sublime !

 

bon-marché-paris-zigzag

 

Je fais des emplettes à la Grande Épicerie qui recèle des pépites, je reçois le catalogue mais, sauf pour le rayon enfants et la librairie je ne maraude plus dans le temple du luxe.

 

Tout débute en 1838 lorsque les frères Videau ouvrent leur mercerie à l’angle de la rue de Sèvres et de la rue du Bac. Dans cette petite boutique, ils ne vendent encore que des tissus, des accessoires de couture, des parapluies et de la literie. Pour le moment, encore rien de très novateur !

 

 

C’est en 1852, au moment où les frères s’associent avec leur employé Aristide Boucicaut et son épouse que les premières modifications annonciatrices des grands magasins voient le jour : les prix sont indiqués sur une étiquette, la marge est faible, le « satisfait ou remboursé » est lancé et les achalandages se transforment en véritable scénographie. Bref, le couple Boucicaut ne vend pas seulement des produits, il vend l’envie d’acheter. La suite ICI 

 

Au Bonheur des Dames — Wikipédia

 

En 1852, Aristide Boucicaut est engagé comme employé au Bon Marché, qu'il transformera petit à petit en grand magasin, bouleversant les codes du commerce et des mœurs sociales. Trente ans plus tard, le romancier Émile Zola pousse à son tour la porte du Bon Marché pour enquêter auprès de ses dirigeants et employés. Il dispose, ainsi, de la matière pour écrire son nouveau roman  , qui paraîtra en 1883.

Amazon.fr - Bibliocollège - Au bonheur des dames, Émile Zola - Lisle,  Isabelle de, Zola, Émile - Livres

Brunello Cucinelli ICI  

 

 

Veste 3400 €

 

Chemise 620 €

 

Pantalon 747 €

 

Chaussures TOD’S 550 €

 

Total : 5315 €

 

Manquent les sous-vêtements et les chaussettes, allez bon poids le tout pour 5500 €

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 15:12

Louis-Fabrice Latour s'est éteint à l'âge de 58 ans

Louis-Fabrice Latour s'est éteint à l'âge de 58 ans  © DR

 

Tout aurait dû nous séparer, pourtant il y eut entre nous une réelle et fidèle amitié.

 

Perdre à la fois un ami et un lecteur fidèle, si jeune, me plonge dans la tristesse et l’affliction.

 

La dernière fois où nous nous sommes vus, à la dégustation Latour au Lutétia, cher Louis-Fabrice, tu m’avais invité à venir à ton déjeuner des ventes des Hospices de Beaune, un moment chaleureux et convivial où tu étais un hôte prévenant et chaleureux.

 

L’image de toi que je préférais était celle, où au pupitre, sans notes, tu présentais ton analyse du marché des vins de Bourgogne, salle des Pôvres de l’Hôtel Dieu de Beaune, tu y maniais les chiffres avec une virtuosité décontractée, ton côté grand étudiant de Sciences-Po pourtant, comme tu le soulignais en riant, tellement négociant.

 

17 novembre 2008

Salle des Pôvres de l’Hôtel Dieu de Beaune : L-F Latour nous livre son analyse du marché des vins de Bourgogne. ICI 

 

Tu fus aussi, un grand président de la FEVS, là encore tu avais le génie de la présentation à cent lieues des monotones et tristes PowerPoint.

 

Il y eut aussi la somme de ton père Louis Latour que tu m’avais offert, une mine inépuisable, érudite et subtile, toute une vie.

 

26 mars 2012

La SOMME de Louis Latour «Vin de bourgogne Le parcours de la qualité 1er siècle-XIXe siècle» Belles feuilles : la variation des couleurs est une tradition bourguignonne ICI 

 

Marie-José BAUDOIN, ta fidèle collaboratrice, si prévenante et sympathique, doit être bien triste elle aussi, je l’embrasse.

 

Oui, cher Louis-Fabrice, adieu l’ami, je t’aimais bien et, par-delà les hommages officiels, là où tu poursuis ta trajectoire je suis certain que tu ne manqueras pas de défendre les vins de Bourgogne.

 

Mes sincères condoléances à ta famille, tes proches, tes collaboratrices et collaborateurs de la maison Louis Latour.

 

Ton vieil ami Jacques Berthomeau.

Partager cet article
Repost0
6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 06:00

 

13,57 € / L (Prix E.Leclerc)

Mal lui en pris, les maîtres de Bordeaux et du Languedoc poussèrent de cris d’orfraie, jetèrent sur lui l’opprobre, comment pouvait-il écrire de telle horreurs qui saperaient notre beau modèle vigneron que le monde entier nous enviait ?

 

À Bordeaux on le prit de haut, dans le South of France les vieux clivages politico-syndicaux laissèrent un temps la place au débat.  

 

Tout ça est loin, 20 ans déjà, mais comme le cite la journaliste du Monde, Bordeaux vit le choc qu’a subit le Languedoc dans les années 80, « La surproduction en fait paniquer beaucoup : sur les 9 millions d’hectolitres produits chaque année, 1 million ne trouve plus de clients

 

Pour certains, le sujet n’est pas qu’il y a trop de vin mais qu’il n’y a pas assez de marques attractives dans la région»

Sebastien David L'Hurluberlu

Quelques extraits de l’hurluberlu…

 

Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s’abritent des vins moyens voire indignes de l’appellation.

 

Succès aidant ou pression d’une demande momentanée une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères A.O.C, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du produit. On optimisait la déclaration de récolte.

 

Nous étions sur notre petit nuage, grisés, insoucieux telle la cigale de la fable, alors qu’il eût fallu capitaliser les dividendes de cette embellie en investissements commerciaux, en un pilotage fin de chacun de nos vignobles quel que soit son statut juridique, sa notoriété, - par les metteurs en marché. Nous en sommes restés, pour la part volumique de certaines appellations génériques et de beaucoup de nos vins de pays, à une conduite approximative du vignoble ; le viticulteur, la cave coopérative produisent du vin et attendent le courtier pour que les assembleurs que sont nos négociants généralistes, nos embouteilleurs-distributeurs, nos embouteilleurs pourvoyeurs des premiers prix pour la grande distribution et les hard discounteurs, l’écoulent.

 

On ne peut espérer être fort sur les marchés extérieurs avec ces vins d’entrée de gamme si on les traite ainsi sur son marché domestique.

 

Sous le prétexte, justifié, que les Français étaient peu sensibles aux marques dans le domaine des vins d’A.O.C, sans doute « traumatisés » qu’ils étaient par le souvenir des grandes marques de vin de table qui, en leur temps - bien avant les produits laitiers et les autres boissons- furent des précurseurs et des modèles de marketing adaptés à leurs consommateurs, beaucoup d’entreprises françaises ont répugné à marqueter leurs vins.

 

Aujourd’hui tout le monde salue le génie de Philippe de Rothschild pour son Mouton Cadet mais il fut un temps pas si lointain où sur la place de Bordeaux certains se gaussaient de cette initiative : comment un grand cru classé pouvait-il se laisser aller à jouer dans la cour des Bordeaux génériques. Ayant moi-même travaillé dans la seule société française détentrice d’un vrai portefeuille de marques (Vieux Papes, la Villageoise, le Carré de Vigne) : la SVF j’ai pu mesurer le fossé qui sépare la France vigneronne de l’univers des produits de marques.

 

Les grands ensembles viticoles méconnus

 

Dans notre imaginaire collectif, celui des non spécialistes, du consommateur ordinaire qui pousse son caddie dans les rayons des grandes surfaces, l’évolution de notre vignoble depuis 25 ans pourrait se résumer à la décrue inexorable des vignes à gros rouge du Midi à haut rendement et à la montée tranquille de vignobles d’appellation d’origine contrôlée maîtrisant leurs rendements au nom de la qualité.

 

La France viticole serait devenue l’eldorado du vigneron cultivant sa vigne comme un bon artisan, élaborant son vin comme un artiste pour le vendre dans sa bouteille au nom de son domaine, de son clos, et même de son château. Argument de vente fort puisque le réseau Leclerc proclame sur sa marque de distributeur «  nos vignerons ont du talent ». Cette vision est confortée par les cavistes, les guides, les revues spécialisées et les numéros spéciaux des grands news magazines : le Point en particulier. Elle correspond bien sûr à une réalité, celle des multiples joyaux nichés dans de plus vastes vignobles.

 

La batterie de chiffres que j’ai jeté en vrac dans le point précédent montrent que le ventre de notre production est bien dodu, qu’il ne répugne pas à la productivité : les hauts rendements ne sont pas là où l’on s’attendrait à ce qu’ils soient. En le soulignant je ne porte aucun jugement de valeur. Mon objectif est simplement de mettre en exergue ces grands ensembles vinicoles, ceux qui dégagent des volumes, ceux qui devraient permettre à nos metteurs en marché de trouver la ressource vin longue pour alimenter l’assemblage de produits de marque.

 

Amazon.fr - Carte des vins de Bordeaux - Benoit France - Livres

Le vignoble bordelais contraint à l’arrachage

 

La situation est inédite : trop de vin produit, des consommateurs qui boudent, des domaines invendables, une réputation d’élitisme… Excepté quelques noms de prestige qui ne connaissent pas la crise, le vignoble le plus célèbre au monde doit se réinventer.

Par Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)

 

Frédéric Arino observe avec fatalité ses 19 hectares de vignes plantées sur deux communes proches, Pujols et Doulezon (Gironde), situées à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Bordeaux. Produisant dans l’appellation entre-deux-mers, il vend ses raisins à une coopérative. A 64 ans, fier du travail accompli, il aspire à la retraite, mais pour toucher les 600 euros mensuels de la sécurité sociale agricole, il doit trouver un repreneur. C’est obligatoire pour tout propriétaire de plus de 3,4 hectares. Or il n’y arrive pas. Il a bien reçu des acheteurs potentiels. « Mais ils ne pouvaient pas m’offrir le prix que je demande. »

 

Pourtant, Frédéric Arino n’espère même pas rentrer dans son argent. Les vignes, qu’il a commencé à acheter en 1998, lui ont coûté l’équivalent de 27 000 à 30 000 euros l’hectare. Aujourd’hui, le viticulteur ne peut guère en attendre plus de 12 000 euros. Et les parcelles les moins demandées de toute sa région atteignent péniblement les 6 000 euros l’hectare.

 

« La croix et la bannière »

 

Dans le Bordelais, sa situation est loin d’être isolée. Le recensement agricole réalisé en 2020 par la chambre d’agriculture montre que les propriétaires sont toujours plus nombreux à ne pas trouver de repreneurs. Et ce sera pire dans les années qui viennent. Plus de la moitié des viticulteurs du Bordelais ont dépassé les 55 ans et un gros tiers les 60 ans, révèle Geoffrey Desmartin, ancien conseiller à la chambre d’agriculture de la Gironde. Et puis le vignoble est touché par une surproduction qui en fait paniquer beaucoup : sur les 9 millions d’hectolitres produits chaque année, 1 million ne trouve plus de clients…

 

Le phénomène ne touche pas tout le monde. Quelque 300 propriétés et châteaux de grande ou très grande notoriété se portent bien, voire mieux que ça, car ils sont situés dans des terroirs et appellations prestigieux. « Mais ces bouteilles chères représentent moins de 3 % de ce que Bordeaux produit », note Allan Sichel, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB). Dans l’ombre de ces châteaux de renom, on compte environ 5 000 viticulteurs bordelais, dont une bonne partie apporte ses raisins à une coopérative, ou produit des bouteilles de bordeaux ou de bordeaux supérieur vendues autour de 4 euros dans les hyper et supermarchés. Ceux que l’on retrouve souvent dans l’entre-deux-mers, les côtes-de-bordeaux ou les graves liquoreux ont du mal à vendre.

 

La surproduction en fait paniquer beaucoup : sur les 9 millions d’hectolitres produits chaque année, 1 million ne trouve plus de clients

« La plupart ne font que du vin, secteur en difficulté, et ils ne peuvent compter sur l’élevage ou le maraîchage pour se retourner », explique Geoffrey Desmartin. Pendant des années, la tendance voulait que les domaines s’étendent pour subsister, ils ont donc acheté des hectares ici et là (une exploitation sur quatre a été absorbée en quelques décennies), jusqu’à devenir les grosses propriétés qu’un grand nombre de viticulteurs ont aujourd’hui un mal fou à vendre, selon l’expert, d’autant que leurs enfants auraient d’autres désirs que de poursuivre une activité peu rentable, où les investisseurs ne se bousculent pas pour aider les courageux.

 

Frédéric Arino parle vite et ne tient pas en place. Lui s’en sort grâce à un parcours atypique, cumulant deux métiers : ce fils de viticulteurs a travaillé pendant vingt-cinq ans dans la fonction publique, notamment à La Poste. Il peut compter sur 770 euros de retraite de fonctionnaire. Mais, pour son activité de vigneron, il sait que « toucher sa retraite, c’est la croix et la bannière ».

 

Un vignoble fragilisé

 

Allan Sichel fait le lien entre la surproduction dans le Bordelais et la baisse continue de la consommation de vin en France depuis cinquante ans : « Elle est grosso modo tombée de 100 litres à 40 litres par an et par personne, tous vins confondus. » Et le mouvement continue, les Français préférant la qualité à la quantité. De plus, le marché des vins sous les 10 euros est devenu ultra-compétitif et tendu. Dans cette bataille, le Bordelais est pénalisé car il est presque intégralement labellisé AOC, et donc soumis à des normes contraignantes que le Languedoc-Roussillon, son grand rival sur ce secteur, connaît moins. C’est ainsi qu’on ne parle pas de surproduction dans le Languedoc, 246 000 hectares et 16 millions d’hectolitres par an, et beaucoup dans le Bordelais, avec 120 000 hectares et 9 millions d’hectolitres… La pandémie et le retrait du marché chinois ont un peu plus fragilisé le bordeaux courant.

 

Ce vignoble pourrait donc vite connaître un tournant historique, d’autant que des milliers de propriétés n’ont les moyens de stocker les invendus que pendant « deux ans et demi, pas plus », précise Allan Sichel. Pour lui, et d’autres, une seule solution : le Bordelais doit rétrécir. « Produire moins de vin. » Et pas qu’un peu. « Aujourd’hui, le potentiel de production de Bordeaux est au-delà des volumes commercialisés, avec un écart de l’ordre de 20 % », pense le président du CIVB. Le chiffre avancé est faramineux.

 

Sur le terrain, dans la cave coopérative Les Veyriers, à Sainte-Radegonde, où Frédéric Arino dépose son raisin, le constat est le même. Arnaud Bernard, responsable du chai de cette cave, affirme qu’en deux ou trois ans à peine, il a dû récupérer 80 hectares de raisins que des vignerons n’arrivaient plus à vinifier et à vendre sous leur propre marque. « Ça montre que ça va très mal », dit-il.

 

Un autre signe du marasme est le nombre croissant de vignes à l’abandon. Frédéric Arino en montre des centaines d’hectares autour de sa propriété. « Ici, elles appartiennent à des Chinois qui ne les travaillent plus. » Ce n’est jamais bon, explique-t-il, car cela favorise les maladies sur la plante, au risque même de contaminer ses propres vignes. L’actuel vice-président du CIVB, le vigneron Bernard Farges, confirme : nombre de vignes du Bordelais sont abandonnées, « ce qui pose un gros problème sanitaire ».

 

Le risque de maladies est la raison pour laquelle la France interdit d’abandonner une terre viticole et impose une règle : arracher les ceps non exploités. Puisque Frédéric Arino ne trouve pas de repreneur, la sécurité sociale agricole l’incite elle aussi à arracher. Il s’y refuse. « Si je l’avais fait, mon terrain ne vaudrait plus rien », fulmine le vigneron.

 

« Trouver le bon système »

 

Arracher n’est pourtant plus tabou. Ce sera même fortement d’actualité dans les années qui viennent. « Des surfaces vont disparaître dans le Bordelais », affirme Bernard Farges. Combien ? « Arracher 20 000 hectares absorberait l’écart avec les ventes, mais cela ne pourra se faire que sur plusieurs années », répond Allan Sichel.

 

L’arrachage est pour l’instant freiné par deux questions épineuses. D’abord celle de la contrepartie ou prime qu’attendent les vignerons concernés : « Financer l’arrachage par des fonds publics était possible avant 2008 mais l’Europe nous l’interdit depuis », rappelle Bernard Farges, qui précise que plusieurs pistes de solutions sont à l’étude, comme la reconversion dans une autre activité agricole ou le boisement. « Il n’y a pas de solution miracle, mais la complémentarité de plusieurs options », ajoute Allan Sichel.

 

Pour certains, le sujet n’est pas qu’il y a trop de vin mais qu’il n’y a pas assez de marques attractives dans la région

 

Et, surtout, comme le rappelle ce dernier, il ne faut pas arracher des vignes n’importe où. « Nous devons éviter qu’un super-terroir que cultive une personne qui souhaite arracher soit perdu à jamais. » Le président du CIVB cite la région de Cognac, où un grand nombre d’hectares ont été arrachés contre une prime dans les années 1990, alors qu’aujourd’hui, pour répondre à la demande mondiale, les exploitants demandent que 2 000 à 3 000 hectares soient replantés chaque année. « Notre souci est de trouver le bon système qui nous permettra de bien identifier et de valoriser les territoires qui méritent d’être conservés et ceux qui peuvent être abandonnés », explique Allan Sichel.

 

Mais voilà que d’autres voix bordelaises, et non des moindres, s’indignent de voir le débat réduit à la surproduction et à l’arrachage. Pour elles, le sujet n’est pas qu’il y a trop de vin mais qu’il n’y a pas assez de marques attractives dans la région. Et de poser des questions qui fâchent. Pourquoi les consommateurs boivent moins de bordeaux, surtout à prix bas ? Pourquoi la région est-elle quasiment absente des cartes des vins de la riche bistronomie urbaine ? Pourquoi la région a-t-elle du mal à se défaire d’une mauvaise réputation – on a un temps parlé de « bordeaux bashing » ?

 

Une image d’« opulence »

 

Jacques Lurton, dont la voix compte dans la région, s’interroge également. Outre qu’il appartient à une grande famille du vin et qu’il préside les Vignobles André Lurton (son père), il est depuis peu à la tête du syndicat de l’appellation pessac-léognan. Et il préfère renverser l’équation : faire en sorte que le consommateur s’intéresse à nouveau au Bordelais pour ne plus parler de surproduction. Sa réponse est sans appel : « Les acteurs du vin bordelais sont en grande partie responsables du marasme de la viticulture bordelaise. » Jacques Lurton épingle notamment les agents du négoce, qui fixent les prix et auraient construit pour la région une image d’« opulence » qu’on ne retrouve dans aucun autre vignoble, y compris en Bourgogne.

 

Or cette image serait complètement fausse, portée par quelques grands vins au détriment de la multitude des petits. Avec cette conséquence : « Le consommateur croit que le bordeaux est inabordable, alors que les prix fous ne concernent qu’une soixantaine de marques à peine, naviguant dans une sphère qui n’a rien à voir avec celle du quotidien des vignerons et des Français. » Jacques Lurton enfonce le clou en s’inquiétant des « disparités de richesses ahurissantes entre vignerons », spécifiques à cette région et de moins en moins acceptées par les populations. A l’image, selon lui, de ce que l’on voit ailleurs dans une société mondialisée.

 

Jacques Lurton, comme d’autres, est persuadé qu’il faut reconstruire la « marque bordeaux ». « Les acteurs, gros et petits, doivent y travailler ensemble afin de séduire à nouveau les consommateurs. » Il ajoute qu’il sera difficile de faire bouger les choses, pointant le conservatisme et l’inertie de la région. « On passe des années à mettre en place des politiques d’arrachage, de changement de cépages, de couleurs de raisin, mais qui arrivent toujours trop tard, en décalage avec la réalité. C’est comme ça que ça fonctionne ici », se désole-t-il.

 

Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 06:00

2018 Château le Pré du Moine Cuvée Peyrou Bordeaux | Vivino

Vieux Papes, vin rouge  chez Franprix

Vieux papes - 75cl

2,85 €

 

Vieux papes rouge, vin de la communauté européenne 75cl

 

Pas de pudeur de gazelle chez Aldi : le positionnement discount est aussi assumé que revendiqué, avec une gamme de produits aux prix restant aussi attractifs pour les consommateurs que serrés pour les fournisseurs. En témoigne la foire aux vins d’automne démarrant ce mardi 6 septembre « jusqu’à l’épuisement des stocks » dans les 1 300 magasins français de l’enseigne : 59 % des 61 références de vins y affichent un prix inférieur à 5 euros.

 

Et les Bordeaux y jouent le rôle de vins d’appel, avec 17 étiquettes sur 61. Hors promotion, la bouteille la moins chère du catalogue Aldi est la cuvée Peyrou du château Le Pré Du Marne, un bordeaux à 2,49 € la bouteille de millésime 2018 médaillée d’or à Mâcon et certifiée Haute Valeur Environnementale (HVE).

 

Avec l’offre de 6 bouteilles pour le prix de 4, le château la Tuilerie descend à 1,99 €/col* le bordeaux 2021 médaillé d’or par Gilbert & Gaillard.

 

La suite ICI 

Sans commentaires, HVE, de l’or à Macon et chez Gilbert & Gaillard, nul besoin de bashing, rien que des verges pour se faire fouetter.

Château Le Pre du Moine Cuvée Peyrou 2018


78% Merlot, 22% Cabernet franc

 

Quantité produite : 950 hl

 

Ce magnifique Bordeaux AOC possède toutes les qualités d’un très grand vin : une robe rubis étincelante, un nez fruité et légèrement vanillé, une bouche ample et gourmande, une excellente garde de 4 à 5 ans… 

 

INFORMATIONS SUR LE PRODUCTEUR

 

MME CHARRUT Christiane

 

Le Pelletan

33220 ST QUENTIN DE CAPLONG       Tél. : 05 57 41 22 51

Port. : 06 85 71 00 58

Site web : www.chateau-hautpelletan.com

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2022 6 03 /09 /septembre /2022 06:00

- Avant ou après la baise ?

Daquin à Vincent son ami  avocat.

 

Or noir

Or Noir est un très bon millésime pour Dominique Manotti.

 

Dès les premières lignes on est dans le bain. Le bain d’huile plus précisément car ce qui se cache derrière ses meurtres commandités c’est la nouvelle répartition des cartes autour du business du pétrole qui se joue quelques jours avant le 1er choc pétrolier.

 

Mars 1973, le jeune commissaire Daquin débarque à Marseille en pleine succession sanglante pour le contrôle du milieu marseillais entre Zampa et Francis le Belge, après la chute des frères Guérini et le démantèlement de la French Connection, la filière de l’héroïne qui approvisionnait les Etats-Unis depuis la France, en particulier depuis la cité phocéenne.

 

Lorsque Maxime Pieri, un ancien lieutenant des Guérini devenu un homme d’affaires en vue de Marseille, est abattu par un tireur d’élite en sortant d’un casino de Nice, l’enquête est confiée à Daquin et à sa nouvelle équipe. Pieri était accompagné ce soir-là d’Emily Frickx, petite-fille d’un magnat des mines d’Afrique du Sud mariée à un important trader de minerais, et qui reste introuvable.

 

Remarquablement documenté et efficace, entremêlant trafics et coups tordus de toutes nature et origines, Or noir éclaire un moment fondamental de basculement vers un nouveau monde, et le cynisme et les ambitions sans limites qui vont naître de la libéralisation du commerce du pétrole et de l’économie.

 

signé MarianneL dans Sens Critique ICI 

 

Mars 73, c’est aussi la veille du choc pétrolier.  Le commissaire Théodore Daquin descendu de Paris pour occuper son premier poste a 27 ans. Il est intelligent, sensible, homosexuel et patient. Il débute par cette enquête. Mais quand après à l’ancien caïd de la drogue, son associé, vétéran des services secrets, est abattu, la piste du règlement de compte lié au banditisme est très vite écartée par cet anti-héros. D’autant qu’un autre cadavre liés à la Somar, entreprise que dirigeait Pieri, s’ajoute à la liste. La French Connection est tombée à Marseille. Et si la guerre de succession entre clans a fait rage, l’ancien monde bascule vers un nouveau monde de « cols blancs ». « L’avenir, ce n’est ni l’héroïne ni la cocaïne, c’est le pétrole. » Ce monde voit l’émergence de traders cyniques, sans foi ni loi, avides d’argent et de pouvoir.

 

Comme souvent, chez Manotti, tout est documenté. Entre les faits, les relations complexes entre les acteurs, les tensions entre les services de police héritées de leurs collusions avec le Milieu, le SAC ou la franc-maçonnerie, on se retrouve très vite dans les sombres arcanes des jeux de pouvoir. Daquin, nous ouvre les portes pour décrypter cette économie pas si parallèle que cela, cet aspect de la finance et de la politique, où blanchir l’argent sale n’est pas suffisant tant l’appât du gain est fort.

 

Jalonné de phrases courtes, ce roman noir nous berce dans une écriture fluide et rythmée entre le JE et le IL. Il n’y a aucune place pour le moindre temps mort. Certes c’est ce roman peut paraître minimaliste tant l’écriture est sans fioriture, mais Dominique rehausse la saveur à travers Daquin qui au fil de cet Or Noir, devient un personnage qui gagne.

 

YANNICK P. ICI 

 

  • Et pour vous, jeune homme, qu’est-ce sera?

 

  • Daquin hésite : des tomates… et pourquoi pas laisser faire la vieille : 

 

  • Donnez-moi de quoi faire une ratatouille pour deux.

 

  • Ah ! Une soirée en amoureux ?

 

 

  • Sourire. Si vous le dites

 

  • Je vais vous arranger ça.

 

Elle lui prépare tomates, poivrons, courgettes, oignons, aubergines soigneusement rangs dans un sac, puis le regarde d’un air suspicieux :

 

  • C’est vous qui cuisinez ? Vous savez la faire, au moins, la ratatouille ?

 

  • Pas de souci, j’ai ma recette…

 

 

  • Pas d’originalité surtout, la meilleure recette, c’est celle de  votre mère.

 

[…]

 

Plaisir de retrouver le contact des légumes frais dans les paumes de ses mains. Resurgit le souvenir de Beyrouth, et Beyrouth a un nom : Paul Sawiri, son amant plus âgé que lui et bien plus sage qui lui a appris à aimer cuisiner. La cuisine, lui disait-il, on ne la fait pas pour soi, mais pour un autre, ou des autres, amis, amants.

 

  • Chaque plat est un acte d’amour…

 

[…]

 

Il se met au travail. D’abord monder les tomates, quelques secondes dans l’eau bouillante pour enlever la peau. Couper les légumes en brunoise. Couteau affûté, gestes minutieux, précis, qui évacuent peu à peu les tensions de la journée. Puis faire revenir les légumes dans l’huile séparément en commençant par les aubergines, qu’on réserve ensuite sur du papier absorbant, pour éponger le surplus d’huile. Après les aubergines, faire revenir les oignons, les courgettes, les poivrons, le travail est moins prenant, la pensée vagabonde.

 

[…]

 

Maintenant, courgettes, oignons, poivrons sont revenus, l’essentiel est fait. Il n’y a plus qu’à mettre tous les légumes sauté dans la cocotte, y ajouter les tomates coupés en dés,, un bouquet garni, vérifier le sel, le sel, le poivre. Et laisser cuire, le temps nécessaire. Il s’allonge sur le canapé, met un disque de Count Basie. Il respire l’odeur des légumes qui mijotent, et pour la première fois, il se sent chez  lui dans cet appartement.

 

[…]

 

Quand Daquin revient avec un plateau, Vincent contemple le voilier du maire amarré dans le Vieux-Port à quelques dizaines de mètres de là, il se retourne, lui fait face, silencieux, offert,  Daquin pose le plateau, se penche vers lui.

 

  • Comme tu as changé. Il effleure de la main son visage : tu as maigri, les joues ont fondu, la charpente est enfin visible, libérée. Il caresse du bout des doigts le saillant de la pommette : j’aime toucher la force de ton visage. Il suit l’arcade sourcilière, l’arête du nez : l’œil s’est enfoncé, j’aime ce regard gris sombre. La main effleure la bouche, les lèvres s’entrouvrent, Daquin se penche, les embrasse dans un souffle.

 

Vincent demande :

 

  • Avant ou après l’apéro ?

 

  • Après le champagne et avant le foie gras.

L'Evêché à Marseille, c'est un peu comme le 36 quai des Orfèvres à Paris. A la fois hôtel de police et mythe. L'Evêché est le symbole d'une ville qui a été la capitale du crime organisé et qui continue à briller par "sa forte activité policière", dirons-nous. L'institution va déménager. ICI 

 

L'Evêché : drôle de nom pour un hôtel de police, lieu où l'on ne prie pas tellement a priori. L'Evêché était la résidence des évêques de Marseille. Depuis 1908, le bâtiment est la résidence des policiers. Le vieil immeuble n'étant plus aux normes, il se dit qu'un déménagement se déroulerait en 2028, délai ultime pour rejoindre le quartier Saint-Pierre.   

LES GUÉRINI (PARTIE I) - Le Milieu du Grand Banditisme FrançaisLes frères Guérini, Antoine & Mémé, French Connection, Marseille

Le clan Guérini et ses défaillances

 

Marseille, 1er février. - Barthélémy Guérini, dit " Mémé " et cinq membres de sa bande - de sa " milice privée ", dira M. Perfetti. substitut - ont comparu vendredi devant la septième chambre correctionnelle du tribunal de Marseille, présidée par M. Trousselot. Une foule grave et respectueuse était venue pour l'occasion apporter son soutien à ce chef de la pègre admis et admiré, craint et respecté, pitoyable dans le " malheur " qui le frappe.

 

Par JEAN-PIERRE QUÉLIN

Publié le 03 février 1969

 

Tous les six ont des noms qui chantent, des réponses à tout et l'explication nonchalante; s'ils ont été surpris un soir dans un cabaret marseillais en possession de pistolets, c'est, à les en croire, qu'ils avaient les plus solides raisons de se tenir sur leurs gardes, une balle engagée dans le canon. Pour Pascal Mariant, c'est l'esprit de famille qui a armé son bras : " On avait tué oncle Antoine, je ne voulais pas qu'il arrive la même chose à Mémé. " Direct, Mimi Gérôme Sarola déclarait lors de l'instruction : " Quand je suis avec eux, je risque à chaque instant de prendre une balle dans la tête. " Dominique Poli, lui, explique : " C'était pour ma sécurité personnelle. " Henri Rossi : " C'était une précaution morale et bien entendu physique. " Michel Santarelli : " Je me suis armé pour la défensive en cas de quoi que ce soit. " Leur patron, Barthélémy Guérini, soixante et un ans - qui manie le truisme avec moins de facilité, - touche à l'essentiel dans l'explication qu'il donne sur la nervosité qui régnait au sein de ses troupes : " Us ont tué mon frère devant son petit (son fils), je ne voulais pas subir le même sort. " Bref, depuis que la chance avait tourné pour les Guérini, le " clan " devait perdre jour après jour de sa légendaire prudence, jusqu'à l'arrestation de la bande à Marseille, le 4 août 1967, dans le cabaret de Barthélémy Guérini, " le Méditerranée ".

 

Les faits qui conduisent à ce " désastre " s'étaient enchaînés très vite. Le 23 juin 1967, Antoine Guérini est assassiné par deux tueurs, qui déchargent sur lui leurs deux pistolets de calibre 11,43. Au retour de l'enterrement, dans le village natal de Calenzana, en Corse, la veuve, Alice Guérini, constate le vol de ses bijoux survenu dans la villa de la famille à Marseille. Le 22 juillet, le corps d'un jeune malfaiteur, Claude Mondroyan, est découvert près de Cassis, dans le massif du cap Canaille. L'homme a été tué à coups de pistolet, méthodiquement, sans qu'on lui ait laissé un chance. Très vite, les policiers font le rapprochement entre le vol des bijoux et Mondroyan. Le propriétaire d'un bar, Marcel Fillot, parle. Dès lors, les enquêteurs ont la certitude que les Guérini sont impliqués dans le meurtre du jeune bandit. Le 4 août, une descente de police permet d'interpeller Barthélémy Guérini et cinq de ses hommes, tous trouvés porteurs d'armes à feu.

 

Trois chefs d'inculpation seront finalement retenus par la chambre d'accusation d'Aix-en-Provence : assassinat, complicité d'assassinat et infraction à la législation sur les armes. L'inculpation pour port d'arme prohibée fut disjointe des deux précédentes, c'est la raison pour laquelle le tribunal correctionnel de Marseille fut saisi d'un des volets de cette affaire, qui ne trouvera son véritable éclairage que lors du procès d'assises, dont la date et le lieu n'ont pas encore été fixés.

 

Les débats de vendredi allaient donc laisser la part belle au pittoresque. Un pittoresque au demeurant triste et gênant venant de personnages sans envergure. Ils ont été pris en flagrant délit, tous le reconnaissent hormis Barthélémy Guérini, qui a trouvé une bonne âme en la personne de son neveu Pascal Mariani, qui, avec dévouement, soutient que " Mémé " ne portait pas d'arme sur lui ce soir-là. L'oncle le maintiendra malgré les témoignages accablants des policiers. Si on l'a vu, ou cru le voir, avec une arme, c'est un malentendu : il se portait vers Mariani au moment de l'entrée des enquêteurs pour l'empêcher de " faire une bêtise ". Le président va résumer la démarche : " C'est ça, vous craigniez que la jeunesse n'aille à la catastrophe. " Barthélémy acquiesce...

 

Pour M. Perfetli, substitut, " le dénominateur commun de tous ces hommes c'est leur appartenance au milieu, à un clan parfaitement structuré qui a choisi de vivre en marge de la société, dans ce monde secret, enfoui sous la " loi du silence ". Ils s'y sont parfaitement intégrés et peuvent être considérés comme des truands. "

 

" Pour les faits, poursuit-il, il y a la constatation flagrante des fonctionnaires de police, dont un seul point demeure contesté par Guérini ; celui de la répartition des armes, qui correspond pourtant au nombre de personnes. Mais Guérini s'est évertué à rejeter la responsabilité sur un autre : son neveu. Toutefois, il apparaît comme le véritable responsable, et les faits ne souffrent aucune discussion. "

 

Il demande des peines de prison ferme pour les cinq complices et six ans pour leur chef.

 

Il restait aux avocats - une douzaine, - dont Mes Pollak et Paul Lombard, à plaider. On retiendra cette phrase de l'un d'eux, qui demandera au tribunal de " se calfeutrer pour échapper à l'ambiance qui entoure Je mythe des Guérini et juger sereinement ".

 

L'affaire a été mise en délibéré. Jugement le 14 février.

 

JEAN-PIERRE QUÉLIN

MANOTTI Dominique

 

Se définissant elle-même comme "une romancière par désespoir et non par vocation", Dominique Manotti, en quelques titres, est devenue une auteure incontournable de romans noirs. Chercheuse et spécialiste de l’histoire économique du XIXe siècle, elle s’intéresse aux événements marquants de l’actualité et ancre ses œuvres dans ces contextes socio-politiques.

 

Agrégée en histoire économique contemporaine, elle enseigne au lycée, puis à l’université en tant que maître de conférences à Paris-VIII Saint-Denis à partir de 1968. Dès l’adolescence, Dominique Manotti s’implique corps et âme dans le militantisme politique, d’abord pour l’indépendance de l’Algérie, ensuite au sein de différents mouvements et syndicats des années 60 aux années 80, notamment à l’Union des étudiants communistes et syndicalistes à la CFDT. Considérant que l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir sonne le glas des espoirs de transformation radicale de la société, le roman noir lui apparaît alors, comme la forme la plus appropriée pour raconter ce que fut l’expérience de sa génération.

 

Elle se convertit à l’écriture sur le tard en se démarquant de ses confrères du néo-polar, car même si elle revendique ses engagements avec force, ils ne couvrent pas toute son œuvre. Par ailleurs, elle insiste beaucoup sur son absence de vocation, car elle n’écrit pas pour obtenir le statut social de l’écrivain, mais "c’est une manière de survivre à travers le chaos et de témoigner." Cette « absence de vocation » explique que ses ouvrages soient écrits dans un style plutôt sec, voire cinématographique, sans fioriture.

 

La suite ICI

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents