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9 septembre 2022 5 09 /09 /septembre /2022 06:00

Première approche des positions du buveur de Vin…

Quand on n’a rien à se mettre sous la dent et que l’on doit pisser de la copie pour son journal on accouche de ce genre d’article.

 

Pourquoi vous serez toujours nul en vin

CHRONIQUE

Ophélie Neiman

L’œnologie vous fait des nœuds au cerveau ? A quoi bon distinguer le cépage de l’appellation, le sucré du fruité, l’étiquette de la contre-étiquette ? Pourvu qu’il y ait l’ivresse…

 

 

Le vieil homme indigne que je suis  revendique haut et fort sa nullité en vin, je sors même ma sulfateuse lorsqu’on me met  dans les dents l’œnologie qui n’a rien à voir le plaisir de boire du vin, c’est un truc de pharmacien (les diplômes d’œnologie sont des produits des facs de pharmacie). Oui boire, pas déguster, je ne suis pas payé pour ça. Les dégustateurs ou trices patentés me font chier, car ils ou elles sont chiant(e)s et pontifiant(e)s. Les 68 hard, dont je suis, braillaient que « la culture c’est comme la confiture moins on a plus on l’étale. » « Foutez-leur la paix ! » clamait le président Pompe, arrêtez de nous gonfler avec votre science livresque, laissez-nous à notre plaisir, l’arrière-cuisine des appellations et autres machins dit signes de qualité, ça ne veut plus rien dire, vive l’espace de liberté des vins de France ! vive les vins nus qui puent dont les sachants ne causent jamais ! Prenons le pouvoir, mais comme « il est interdit d’interdire » laissons à la compagnie des dégustateurs et trices patenté(e)s le champ libre, faut bien vivre mon bon monsieur…

 

 Un communiqué de notre ami Lefred-Thouron. | Glougueule

 

1-Parce que vous ne savez pas hiérarchiser

 

Sur mon bureau (en désordre) se trouve une jolie bouteille de vin qui illustre parfaitement la raison de cette assertion. L’étiquette est moderne, avec un cercle doré sur fond bleu marine. Le nom de la cuvée s’étale en gros, attirant : Agapè. En dessous, en plus petit : Domaine Souleyrol. Notez que je n’en fais pas la promotion, je ne l’ai pas encore goûté et n’ai aucun avis. Mais mettons que vous, vous le goûtiez chez des amis. Et que vous l’aimiez. Comment ancrer l’expérience dans votre mémoire pour consolider votre culture bachique ? Prendre l’étiquette en photo ? Retenir scrupuleusement le nom du domaine et celui de la cuvée ?

 

En vérité, tout cela ne vous apportera rien. Savoir son nom et qu’il est bon, c’est comme admirer une étoile dans le ciel. C’est joli, mais ça ne vous dit rien de sa position, de sa distance ou de sa taille. Cette bouteille, il aurait fallu au moins la retourner, pour lire la contre-étiquette. Et là, apprendre : qu’il s’agit d’un AOC ventoux (vallée du Rhône, défi pour les cyclistes) ; qu’il est à base de syrah, grenache et carignan (ce dernier apporte de l’acidité à un duo typique) ; que c’est un millésime 2020 (donc jeune).

 

Quand on veut apprendre le vin, il faut hiérarchiser les informations, même si les étiquettes ne vous facilitent pas la tâche. D’abord la région de production, puis l’appellation, puis le cépage dominant, puis le millésime. Voilà qui vous donnera un instantané de ce que ce terroir a pu produire cette année-là. Et, enfin, le nom du domaine et celui de la cuvée, qui vous serviront éventuellement à en racheter.

 

2. Parce que vous confondez encore cépages et appellations

 

Comment hiérarchiser correctement quand on ne sait pas de quoi on parle ? Non, chardonnay n’est pas une appellation. Et non, sancerre n’est pas un cépage. Ne haussez pas les épaules, je tiens ces bourdes du caviste installé à côté de la rédaction. Il faut bien distinguer variété de raisin et lieu de production. Car rares sont les cépages qui ne poussent que sur une seule appellation, et rares sont les appellations qui ne comptent qu’un seul cépage.

 

Note aux lecteurs à qui cette donnée semble évidente : la viticulture française est vicieuse. Jurançon est une appellation de vin blanc dans le Béarn (avec pour cépages principaux le gros et le petit manseng), mais le jurançon noir est un cépage qui pousse dans l’Aveyron et donne des vins rouges.

 

3. Parce que les appellations françaises sont terriblement compliquées

En France, nous sommes fiers de nos terroirs et il faut savoir composer avec cette difficulté. En 2020, notre territoire viticole comportait 363 appellations d’origine contrôlée (AOC) ou protégée (AOP). Ça fait beaucoup à apprendre.

 

Et là encore, la viticulture se montre diablement perverse. Ainsi, gare à ne pas confondre le buzet, dans le Lot-et-Garonne, et le bugey, dans l’Ain. Le premier est très typé Sud-Ouest, le second jouxte la Savoie et produit majoritairement des effervescents.

 

Dernier casse-tête pour la route : tout le monde ou presque connaît le madiran, appellation du Sud-Ouest, à cheval sur les départements du Gers, des Hautes-Pyrénées et des Pyrénées-Atlantiques. Mais très peu connaissent le pacherenc-du-vic-bilh. En fait, il s’agit de la même aire de production. Elle se superpose au madiran… mais désigne les vins blancs, tandis que madiran n’existe que pour les rouges.

 

4. Parce que vous ne vous entraînez pas correctement

 

Boire des litres de vin ne sert qu’à s’esquinter la santé. Lire des centaines de pages ne donne qu’un bagage théorique. Pour bien s’entraîner, il faut un coach et des exercices. Le premier vous permettra de situer ce que vous goûtez : « Sur une appellation, voici un petit vin, un classique, un atypique ou un grand, et voilà pourquoi ». A partir de ce souvenir, il faut goûter d’autres vins de la même appellation (ou, autre exercice, du même cépage) et essayer de les évaluer : mieux, moins bien, différent. Mais d’abord, fixer un goût de référence. Et ne pas s’éparpiller. Mieux vaut connaître bien une région que mal tout un pays.

 

5. Parce que vous pensez que tout se joue sur l’odorat

Si vous pensez que les arômes l’emportent sur tout le reste, vous ne pourrez pas progresser. A moins d’avoir un nez de compétition. La plupart d’entre nous exercent peu leur odorat et ne peuvent guère s’appuyer dessus. Les plus flous en viennent à confondre l’odorat et le goût, associant à tort vins « fruités » et vins sucrés.

 

 

La bonne nouvelle, c’est que nous avons d’autres sens. La vue apporte parfois autant d’informations que l’odorat : l’intensité de la couleur, la nuance sur la frange, la viscosité témoignent de ce que vous vous apprêtez à boire. Et la botte secrète, c’est le toucher. Le toucher du vin dans la bouche. La façon qu’il a de graisser les joues ou de les assécher, de râper ou de chatouiller, de s’affaler ou de rebondir. Souvenez-vous de vos baisers d’adolescents. Il y a de ça.

 

6. Parce que vous vous en fichez

 

Et c’est sans doute la raison la plus valable.

 

24 juillet 2008

Les positions du Vin : debout, assis, couché…

 

Mes biens chers frères (les sœurs étaient systématiquement ignorées), c’est ainsi que le curé doyen, comme sans doute tous ses confrères,  commençaient ses sermons du haut de la chaire. Nous les fidèles nous étions assis. Dans mes débuts d’enfants de chœur pour scander les trois positions de la messe : assis, debout, à genoux, un préposé : le sacristain ou un enfant de chœur maniait avec vivacité un claquoir de bois.

 

C’est ce souvenir qui m’a inspiré l’idée de cette chronique sur les positions du vin, pour le boire bien sûr. À cette référence religieuse, certains d’entre vous eussent sans doute préféré que je m’appuie sur les positions du Kâma-Sûtra avec bien sûr photos en illustration : technique utilisée par les news magazines qui, sous le couvert d’enquêtes sérieuses sur des sujets de société, en profitent pour publier des photos suggestives. Comme je suis bon prince, et que les positions du vin n'ont pas le même potentiel de suggestion, je vous offre deux illustrations du livre originel.
 

Mais revenons à nos positions du Vin : debout, assis, couché… Qu’entends-je par-là me direz-vous ? Pas grand-chose aurait répondu Pierre Dac dans le Sar Rabin Drana Duval mais moi je vais éclairer votre lanterne – notez que je n’ai pas écrit tenir la bougie.

 

La suite ICI 

 

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commentaires

P
A char donné, on ne regarde pas les chenilles<br /> <br /> A prendre, le vin, choisir l’ivresse plutôt que livresque<br /> <br /> Bougie ! C’est de la mécanique ça ! Avec ou sans delco ?<br /> <br /> Pour ce qui nous concerne aujourd’hui on parle de « rat de cave »<br /> Non mais .<br /> <br /> Quant aux « grenouilles de bénitiers » par cheu nous<br /> les changements de position étaient signalés par une<br /> clochette maniée (église bourgeoise oblige) par « un<br /> suisse » en habit à la française avec bicorne et selon<br /> son rôle, canne à pommeau ou hallebarde. Le claquoir<br /> en bois étant réservé au carême puisque les cloches et<br /> clochettes étaient parties pour Rome<br /> <br /> Par ailleurs, malgré ce qui précède, il faut souligner la qualité<br /> de la chronique, qui à aucun moment ne parle de « minéralité »<br /> terme qui ne veut rien dire de plus que beaucoup d’autre<br /> mais qui, aujourd’hui, apparaît comme celui qui, à la mode,<br /> il faut employer et qui est employé à tire larigot dans une dégustation.<br /> <br /> Enfin, pour boire, dieu merci, il est un sens que l’on peut économiser, <br /> c’est l’ouïe . A part se réjouir au « flop » que fait le bouchon<br /> au sortir du goulot et/ou le glouglou du vin remplissant le verre,<br /> on peut fermer ses oreilles ce qui nous évitera d’entendre le <br /> n’importe quoi que beaucoup croient indispensable de proférer<br /> dès qu’il s’agit de boire.
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