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18 novembre 2013 1 18 /11 /novembre /2013 00:09

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J’adore cette Brève de comptoir de Jean-Marie Gourio.

 

Ayant reçu le sacrement du baptême dans les fonds baptismaux de l’église Saint-Jacques de la Mothe-Achard mon premier grand voisinage avec l’eau fut avec de « l’eau bénite ». Celle-ci  m’a accompagnée pendant toute ma campagne d’enfant de chœur où j’étais souvent porteur du petit seau dans lequel trempait le fameux goupillon. "ASPERGES ME DOMINE"


Quitte à paraître un affreux impie, mais c’est la faute de mon père qui s’en moquait, et aussi de mon passé d’enfant de chœur jureur, « la grenouille de bénitier » représentait pour moi la quintessence de l’hypocrisie dévote.


Un peu plus tard il y eu, pour désigner les cathos de gauche, une autre expression qu’affectionnait la bourgeoisie rurale « des poissons rouges barbotant dans de l’eau bénite »


L’eau jusqu’à l’irruption de l’eau minérale en bouteille n’avait pas très bonne presse. Même que l’eau avait la réputation de rendre l’homme efféminé, tandis que le vin le viriliserait.

 

Ça ne vous rappelle rien ?


« Les femmes qui préfèrent le vin naturel ont probablement tendance à être plus créatives, que ce soit sexuellement ou intellectuellement » Alice Feiring.


Les plus belles plumes de ce temps n’y allaient pas à coup de périphrases.


Bref florilège :


« L’eau est un liquide si dangereux, qu’une goutte d’absinthe suffit à la troubler » Alfred Jarry.


« J’ai toujours remarqué que les gens faux sont sobres, et leur grande réserve de table annonce assez souvent des mœurs feintes et des âmes troubles » Jean-Jacques Rousseau dans la Nouvelle Héloïse.


Le divorce est total « Le buveur d’eau est souvent un militant antialcool. Son choix se porte sur le rejet des spiritueux ou celui de tous les alcools ; il devient abstinent ou tempérant, un peu comme dans le monde de l’alimentaire coexistent les végétariens et les végétaliens. » Didier Nourrisson.


Bien sûr pendant mes jeunes années j’ai connu dans ma vieille Vendée fortement alcoolisée cet affrontement larvé entre les deux camps alors qu’à la maison on me permettait de mettre beaucoup d’eau dans mon peu de vin. Les pochtrons faisaient partie du paysage et ma génération fut une génération ni-ni, ni sobre, ni grosse buveuse dans une forme d’esthétisme qui déboucherait dans les années 80 vers un goût prononcé pour le bon vin. Génération de jouisseurs dit-on que ces baby-boomers soixante-huitard faisait leur la maxime de Chamfort : « Jouis et fais jouir, sans faire de mal ni à toi, ni à personne, voilà je crois, toute la morale.  »


Revenons au temps présent avec Didier Nourrisson « Le buveur oscille désormais entre le cru et la cuite. À la suite d’une longue fréquentation des boissons, il est devenu gourmet ou glouton, amateur ou ivrogne. Le poète Paul Verlaine, dans Jadis et Naguère, avouait « je bois, non pour boire, mais pour me saouler. » Au XXIe siècle, cette pensée d’excès occupe encore sans doute bien des consciences. Mais le comportement individuel est aujourd’hui condamné pour déviance sociale. Lui succède une attitude collective d’enivrement que François Villon n’aurait peut-être pas désavouée : il faut bien que jeunesse se passe. »


Il est souvent reproché aux réseaux sociaux, à juste titre souvent, de se moquer de tout mais comme l’écrivait Érasme « Rire de tout ce qui se fait ou se dit est sot, ne rire de rien est imbécile. »


Alors ce matin puisque « L’humour renforce notre instinct de survie et sauvegarde notre santé d’esprit. », c’est l’avis d’un expert Charlie Chaplin je vous offre deux grands classiques sur l’eau et le vin :


1-      Bourvil « L'eau ferrugineuse »


2-      « Je suis sous » dans la version d’Arno


Bourvil L'eau ferrugineuse - sketche par lemataf

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 07:00

Pour le dîner, le beau Daniele s’était surpassé. Il avait pillé tout Venise pour cuisiner les truffes d’Alba que son cousin Antonio lui avait fait livrer par colis express.

-         Tagliolini al buro e tartufo bianco

-         Risotto carnaroli con cuore di fonduta  d’Alba e parmesan

-         Fileto di manzo al barolo con patate e tartufo bianco.

 

Adeline, pour faire honneur à la table dressée comme pour une réception chez le doge de Venise, passait une robe fourreau noire, fendue jusqu’au haut de sa cuisse gauche, sagement nouée autour du cou pour mieux mettre en valeur un décolleté vertigineux qui dévalait toute sa chute de reins. Je m’extasiais et je m’étonnais. « Où as-tu trouvé cette merveille ?

-         C’est la femme de Daniele qui me l’a faite.

-         Parce qu’en plus Daniele a une femme…

-         Et cinq enfants, que des filles…


Je soupirais. « Et ces talons aiguilles, tu veux m’humilier…

-         Non je veux te faire craquer pour que tu m’irrigues de ta semence au goût d’amande…

-         Il m’en faut plus Vampirella…

-         Ne te vantes pas, sers-moi du champagne ! Les vénitiens sont fous de champagne… Ensuite, fais-moi plaisir, tu files dans notre nid d’amour où t’attends une petite surprise.


Je craignais le pire. À mon retour Adeline s’exclamait « Je n’aurais pas dû !

-         Tout le monde fait des erreurs. J’ai l’air d’un vieux mafioso… 

-         Non t’es trop beau, les filles vont se jeter sur toi. Trop jalouse je suis…

-         La concurrence n’est pas très rude pour toi ce soir…

-         Je t’interdis de porter ça sans moi à ton bras.

-         Oui le blanc c’est très salissant surtout avec les vieux.

-         Tais-toi où je te viole.

-         Dînons, je préfère.


-         Dis-moi, dripping, pouring, c’est quoi la différence ?

-     Pollock détestais qu’on se focalise sur le geste, la technique, car il trouvait cela trop réducteur. Le dripping c’est égoutter de manière aléatoire sur une toile posée à même le sol alors que le pouring coulage à partir d’un pot de peinture percé ou d’un bâton…

-         C’est un peu du n’importe quoi, tu ne trouves pas ?

-         Et pourtant tu t’es extasié devant ses toiles…

-         Oui mais comment peut-il atteindre un tel résultat en se baladant avec un pot de peinture percé au-dessus de sa toile ?

-         C’est ça le génie, le mystère, qu’elle coule, gicle, goutte, se superpose, sa peinture n’est jamais désordonnée. « Damn the chaos ! » proclamait-il. Pollock maîtrisait son geste et rejetait l’accident.

-         Les forces de l’esprit…

-         Oui, en quelque sorte, ce qui est important chez Pollock c’est l’exploration des mythes fondateurs pour les revisiter, en créer de nouveaux avec l’apport d’autres cultures comme celles des Primitifs et des Indiens.

-         Je n’osais pas te le dire, j’avais peur de dire des bêtises, mais c’est cette force brute, primitive,  qui m’a accrochée.

-          Adeline tu touches là au seul mythe qui rend la peinture toujours vivante : celui de la Genèse. Pour Pollock l’œuvre n’a ni début, ni fin, elle est un perpétuel présent. Son choix de toiles grand format, de la surface plusieurs fois parcourue et couverte avec des réseaux de coulure qui fusionnent la couleur et le trait, font  penser à une déambulation. Le peintre et la peinture sortent de la toile, débordent, dépassent les frontières du temps et de l’espace… »


-         Tu ne me quitteras jamais. Promets !

-         Dînons !

-         Tu ne t’en tireras pas à si bon compte.

-         Avant d’exiger des serments attends un peu que je termine de répondre à  ta question : pourquoi me suis-je fait flic ?


J’embrayais sur mon retour en arrière.


Arrivé à St Lazare je trouvais refuge dans un café graisseux où un garçon aux cheveux pelliculeux et aux ongles sales, c'était la journée, me gavait de demi de bières tiédasses. Quand j'eus fini ma lecture j'allai pisser. Les toilettes étaient à la hauteur du standing de l'établissement ce qui ne m'empêcha pas de me poser sur la lunette. J'étais mal à l’aise. Cette espèce de putain de petit bouquin, que je tripotais nerveusement, avait remué en moi des zones d’ombre. Je fuyais, à quoi bon, mieux valait en finir le plus vite possible. Mon regard se posait sur les graffitis obscènes qui maculaient les murs des chiottes. La lie du monde, mon ambition d’y patauger pour oublier était-ce une meilleure voie que le suicide ? J’étais persuadé que oui car je voulais expier je ne sais quelle faute. C'est alors que je découvrais sur la jaquette le nom de l'auteur : Houellebecq. Etrange, il sonnait comme un nom d'abbaye, le Bec-Hellouin. Ce Houellebecq m'avait dérangé. Il m’exaspérait, même si son style atone, minimal, s'élevait parfois jusqu'à se hisser à la hauteur d’Emmanuel Bove. Son Tisserand, son personnage central, venait de réduire en miette mon postulat de la laideur. Houellebecq, que je sentais dans la peau de Tisserand, écrivait que ce type était condamné à la perpétuité des moches qui est de ne pouvoir aimer que des moches lui « dont le problème – le fondement de sa personnalité, en fait – c'est qu'il est très laid. Tellement laid que son aspect rebute les femmes, et qu'il ne réussit pas à coucher avec elles. Il essaie de toutes ses forces, ça ne marche pas. Simplement elles ne veulent pas de lui... » Ce type grotesque, minable, lamentable, n’avait pas l’ombre d’une chance alors que moi qui, avait tout pour réussir, par un masochisme morbide, je me jetais à corps perdu dans une vie sans perspectives.

 

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17 novembre 2013 7 17 /11 /novembre /2013 00:09

La provocation est une arme à double tranchant à ne pas mettre entre toutes les mains, surtout dans celles de la faune pépiante des éditorialistes qui squattent les grands médias. En effet, maniée avec hauteur, distance et à propos, elle permet à ceux qui l’utilisent de se démarquer de ce qu’on qualifie d’une expression générique « du politiquement correct » ; en revanche si, comme c’est le cas sur les réseaux sociaux et plus particulièrement sur Twitter, c’est pour faire de la surenchère face à la concurrence, afin d’émerger du flux continu de la Toile, elle relève comme le sérieux de l’esprit de série (c’est du Lacan). Besogneux, navrant, nombriliste, parfois même malodorant lorsque l’instantanéité fait déraper.


Pour autant, entre les petits robinets d’eau tiède et les provocateurs, les vrais, les grands, j’ai choisi mon camp. Ils sont rares c’est pour cette raison qu’ils me sont chers. Sinon, comme le disait Jean-Michel Ribes « se pendre au sérieux » Je plaide donc ce matin pour une esthétique de la provocation en m’appuyant sur des maîtres anciens. Que des défunts, je n’ai pas trouvé de petits nouveaux à la hauteur en magasin.


Tout d’abord le précurseur jamais égalé

 

« Clochard, ivrogne, grande gueule, exhibitionniste, échangiste et pourfendeur des contraintes sociales Diogène… » qui dans la vie s’efforçait de faire le contraire de tout le monde, se masturbait en public, qui pissait sur les convives lors d’un banquet, ne craignait personne, pas même l’empereur Alexandre « Que désires-tu Diogène ?

-          Que tu t’ôtes de mon soleil ! »

 

David Wahl écrit qu’on devine aisément que derrière son ironie féroce, se cache une bienveillance infinie pour ses semblables. Un gai savoir avant la lettre, une esthétique de la provocation au service de la défense du genre humain, une ode à la liberté de dire, à l’indépendance de l’être. Vivre est-il un mal ? lui demandait quelqu’un, « non, mais mal vivre… ! »

 

Ensuite un provocateur bonhomme le regretté Jean Carmet

 

« Magnifiques toutes ces statues antiques. Tous ces costauds avaient des petites bites. Ça rassure ! »


Puis l’un des plus grinçants avec une Lettre ouverte à Mgr Lustiger en 1983


« Cher Seigneur, qu’il me soit permis de de m’indigner ici véhémentement contre les insupportables attaques portées régulièrement à la télévision à mon athéisme militant par vos camarades de goupillon Il est intolérable, deux siècles après la séparation de l’Église et de l’État, dans un pays qui pousse la laïcité officielle au rang d’institution nationale, que des anti-athées hystériques accaparent l’antenne de la télévision le dimanche matin avec des émissions (je cite) : « La Messe du dimanche » dans laquelle les minorités athées non priantes, non bigotantes et mal bêtifiantes sont méprisées et bafouées – et je pèse mes mots – au profit de grotesques manifestations incantatoires d’une secte en robe dont le monothéisme avoué est une véritable insulte à Darwin, aux religions gréco-romaines et à ma sœur qui fait bouddhiste dans un bordel de Kuala-Lumpur. Voilà. Et je précise que j’envoie par ce même courrier une copie de cette lettre à Dieu et que ça va chier ! »

 

Pierre Desproges.

 

Pour terminer par des TRAITS j’ai choisi Bosc plutôt que Reiser, bien que ce dernier soit sans contestation un maître-étalon de la provocation, car l’expression « mon cul ! » est l’une de celle que j’aime balancer à ceux qui me prennent la tête.

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« Je suis la manivelle des pauvres : je leur remonte le moral » disait Coluche, il manque drôlement à l’appel…

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 11:00

« Les comportements à risque des jeunes Français ne vont pas en s'arrangeant. Un rapport de l'Insee, rendu public aujourd'hui, révèle ainsi que la consommation d'alcool commence très tôt, dès l'école primaire.


Le nouveau portrait social de la jeune population française dressé par l'Insee n'a rien de rassurant. Selon ce rapport, ils sont de plus en plus nombreux et surtout de plus en plus jeunes à expérimenter certaines substances, notamment l'alcool. En effet, un chiffre ressort particulièrement de cette étude : plus d'un élève de CM2 sur 2 (54% plus précisément) a déjà bu de l'alcool. Que ce soit un quelques gouttes, une gorgée ou même un verre, l'âge moyen du premier contact avec la boisson se fait donc vers 10 ans. Un chiffre en hausse qu'il faut prendre au sérieux, les habitudes de vie de l'enfance conditionnant l'état de santé à l'âge adulte. »link


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« Une enquête publiée par le Bulletin épidémiologique hebdomadaire sur l’alcool montre les résultats d’une étude faite auprès de 10 000 jeunes en France. Cette étude alarmante montre que les jeunes commencent à boire de plus en plus tôt.


Ivres de plus en plus jeunes


Les résultats de cette étude basée sur les données des enquêtes scolaires de HSBC et Espad sont effrayants. On y apprend par exemple que 7% des élèves de sixième ont déjà été en état d’ivresse et que 69% des élèves en terminale avouent avoir déjà été ivres. Plus interpellant encore, les ados sembleraient boire de l’alcool régulièrement de plus en plus jeunes. En classe de 4ème ils sont 50,1 % à reconnaître consommer de l’alcool régulièrement pour 28,1 % en terminale. Concernant le type d’alcool ingéré, les lycéens sont plus enclins à se saouler à l’alcool fort. En terminale, 82% de l’alcool consommé par les élèves durant l’année est de type whisky, vodka ou cocktail. Les collégiens quant à eux boiraient plutôt du vin et du champagne durant l’année. »link


La plupart des jeunes se déclarent en bonne santé et bien informés en matière de prévention. Mais les comportements à risque  sont en hausse.link 

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16 novembre 2013 6 16 /11 /novembre /2013 00:09

Bon, vous commencer à me connaître, l’autre jour j’ai charrié un chouïa les affiches un peu guindées des Fiefs Vendéens de l’ami Jérémie Mourat link, mais lorsque avec l’autre Jérémie, Huchet du Muscadet, ils me font le coup du lapin de 6 semaines, je fonds comme du bon beurre salé de notre Vendée pour une fricassée de lapin chasseur et la comptine que je chantais, avec les gestes, à ma fille, le soir avant qu’elle ne s’endorme, me tourne dans la tête.


« Dans sa maison, un grand cerf

Regardait par la fenêtre

Un lapin venir à lui

Et frapper ainsi :

« Cerf, cerf, ouvre-moi

Ou le chasseur me tuera ! »

« Lapin, lapin, entre et viens

Me serrer la main ! »


J’éviterai après cette évocation de faire référence au « lapin chasseur » dans le genre accord Mets&Vins. Ce serait une transition trop facile pour vous attirer, non pas dans un terrier ou un clapier mais du côté du Lapin Blanc sur les hauteurs de Ménilmontant.link


En effet, en loucedé, bouteille planquée sous le manteau, j’ai ce jeudi soir, 14 novembre, régalés quelques naturistes survitaminés aux levures indigènes et non sulfités, d’un petit nouveau dans la cour des naturistes : Le Lapin de 6 semaines des Bêtes Curieuses.


Oui, ne tombez pas sur le cul, tenez-vous à la rampe, la Vendée se convertit au vin nature par l’entremise de nos deux galopins géniteurs des Bêtes Curieuses (voir leur CV ICI link )


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Oui, oui, oui, ce Lapin des 6 semaines c’est un Muscadet Nature, du jus de raisin juste récolté, fermenté et mis en bouteille 6 semaines après. Bien sûr c’est du 100% Melon de bourgogne issu de jeunes vignes de la parcelle  « La Garenne ». Ce vin nu répond aux normes de la charte des vins naturels.


Nos deux Jérémie, sans peur et sans reproche, affichent la couleur en prévenant « Attention vin vivant » : sûr que ça va faire jaser dans la Haute-Vendée, c’est presqu’un péché mortel, mais que les deux malandrins se rassurent je leur donne l’absolution.


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En fait c’est moi qui aurais pu me faire embarquer par la patrouille des gabelous puisque ce Muscadet Primeur n’a son bon de sortie que pour le  21 novembre au prix public de 6€. Il faut vivre dangereusement pour porter haut le flambeau du renouveau du Muscadet.


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La notoriété, quand on est « petit » et pas trop de sous ou un peu malmené comme le Muscadet, ça se construit ou reconstruit avec des petits cailloux, des liens qui sont le bouche à oreilles moderne, plutôt qu’avec de la réclame qui demande de gros moyens.


Comme le disait Alfred Capus* « L’humour est une disposition d’esprit qui fait qu’on exprime avec gravité des choses frivoles et avec légèreté des choses sérieuses. »


  •  Ne pas confondre Alfred Capus journaliste, romancier et dramaturge français (25 novembre 1857- 1er novembre 1922) et le sénateur Joseph Capus (18 août 1867- 1er mai 1947) l’idole de Patrick Baudouin.

 

Bien oui on peut faire avec sérieux des vins nature et en parler avec légèreté car la vérité est au fond des verres.


Bravo les 2 Jérémie continuez à nous régaler, tous les goûts sont dans la nature alors pourquoi pas le vin nature !

 

Test probant au Lapin Blanc : le petit nouveau des 2 Jérémie a été plus qu'apprécié, descendu  sans sommation, un vrai régal que ce jeune Muscadet frais, vif et d'une belle tenue pour un gamin de 6 semaines. Un seul cri où trouve-t-on ce lapin à Paris et ailleurs bien sûr ?

 

Sortie officielle le jeudi 21 novembre 2013


Où goûter Le Lapin ?

 

35 - Ille et Vilaine

Confidences des vignobles à Rennes

Cave de la madeleine à St Malo

Aux fruits du castel à Chateaugiron

 

44 - Loire Atlantique

Le plan B à Nantes (www.planbnantes.com)

Cavavin (journée Lapin) de Rezé, Thouaré sur Loire

& Saint Herblain

 

49 - Maine et Loire

Mail Restaurant à Angers (dégustation à partir de 19h)

 

72 - Sarthe

Bistrot des Gourmets au Mans

Venezia au Mans

85 - Et bien sûr en Vendée !!!

Le Marché aux vins à la Roche sur Yon

Le Marché aux vins au Château d’Olonne

Cote et Vins à St Gilles Croix de Vie

 

Paris par arrondissement

 

1er

Le Pot de vins www.lepotdevins.com

A la Tête d’Or

Why Paris www.whyparis.fr

 

2e

Le Casse www.lecasse.fr

3ème

Le Bar’Bouille

 

4e

Maria Loca (grande soirée le 21 novembre autour du Lapin ! - www.marialoca.com

Le Drapeau

 

6e

Café Cassette www.cafecassette.com

 Caveau des Augustins

Quai 21

Café Montparnasse

Restaurant les Garçons

 

9e

Les 36 Corneil

 

11e

La carte des vins

po.za.da www.pozada.fr

 

14e

Restaurant Zango

 

15e

Le Commerce Café

Le Bistrot d’en Face

 

17e

Brasserie Royal Villiers



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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 11:00

Mais où s’arrêtera-t-il pour « vendre » de la copie ? Nulle part mes amis, mon titre gentiment provocateur – après tout le lit est un lieu comme les autres où il est fort agréable de petit-déjeuner ou de bruncher si on fait la grasse matinée ou mieux encore de druncher si vous vous mis dans les draps à l’aurore – m’est venu lorsque je suis tombé sur cette information capitale via le Monde.


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« Sophie la Parisienne propose la livraison de petit déjeuner, brunchs, déjeuner et goûter dans tout Paris, à domicile, au bureau, dans les parcs, mais aussi à Pantin*, Le Pré-Saint-Gervais*, Les Lilas*, Bagnolet*, Saint Mandé*, Charenton-le Pont*, Ivry-sur-Seine*, Le Kremlin Bicêtre*, Gentilly*, Montrouge*, Malakoff*, Vanves*, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Levallois Perret et Clichy*. (* à partir de décembre 2013) link 

Je l’avoue je suis un affreux récidiviste. En effet, dès janvier 2009, une éternité puisque j’évoquais dans ma chronique « Voulez-vous « druncher » avec moi mademoiselle ? Propos gourmand d'un amateur de bonne chère » link un objet alors culte l’IPod aujourd’hui rangé au rang des accessoires ringards.


En cette fin de 2013, mollement couché sous ma couette, en deux coups de cuillère à pot, de mon smartphone ou de ma tablette je passe commande à Sophie la Parisienne. Je cite le très sérieux journal le Monde « Trois formules sont proposées : petit déjeuner (15 euros), brunch anglais (20 euros) et brunch continental (30 euros). Les menus sont copieux, arrivent à l'heure, bien que pas toujours chauds… Dimanche prochain, Sophie va révolutionner votre grasse matinée. »


Si ça vous dit vous pouvez maintenant vous taper, tout en sirotant votre thé ou votre café, la lecture de ma chronique


« À quoi rêvent les jeunes filles ? Je ne sais ! Au prince charmant ou au dernier-né des IPod, aux deux sans doute, peu importe, ce qui compte en ce temps postmoderne, si l’envie vous prend de leur conter fleurettes, c’est de bien prendre le vent de la tendance pour choisir le lieu et le moment où vous allez les inviter. Les lieux à la mode sont comme tous les objets de mode, ils viennent souvent de nulle part, vivent le temps d’une foucade ou d’un emballement, pour disparaître sans préavis dans le néant. Mais, comme diraient les modeux, restent les incontournables, ceux qui résistent à tout, le Flore par exemple, où vous pourrez croiser BHL et Arielle ce qui peut impressionner votre jeune compagne ; ou bien les classiques bars d’hôtel : l’Hemingway du Ritz, le Raphaël ou le bar Ernest du Lutetia, si vous sortez une intellectuelle ;  ou bien encore un minable café du coin dans un quartier incertain si votre dulcinée préfère les jeans troués et les petits trucs roulés. À vous donc de dénicher le lieu où vous pourrez faire rêvez les jeunes filles ou plus si opportunité.


Certes, le choix du lieu peut s’avérer déterminant pour le succès de vos entreprises cependant celui du moment peut se révéler tout aussi important. Bien sûr il y a le before, ce qui en bon français se traduit par le début de soirée, qui convient bien pour les premières approches en terrasse de café, sans forcément se la jouer jeune premier. Plus complexe l’after qui lui demande une belle santé pour affronter les disc-jockeys survitaminés et les copines évaporées de votre dulcinée. Le meilleur plan, jusqu’à ces derniers jours restait, bien sûr, le brunch, variante branchée du déjeuner sur les coups de dix heures de mon grand-père. Le brunch est un mot-valise anglais, qui combine les mots breakfast (petit-déjeuner) et lunch (déjeuner). Douce et belle nuit sous la couette, à deux, grasse matinée, et autres légèretés. S’habiller à la va que je me pousse. Sortir encore tout ouatés de sommeil.  Se rendre au Loir à la Théière. Bruncher ! Le pied ! Fort bien mais cela supposait d’enchaîner : before, after, de séduire et, comme ce sont toujours en définitive les femmes qui choisissent, suivre la belle qui vous ensorcelle là où elle veut bien vous mener. 


Mais, et c’est le Ribaut du Monde, qui le dit, le dernier cri, aujourd’hui c’est de druncher. Le drunch, encore un mot-valise, né de la fusion entre dinner et lunch La suite ICI link 


Comme vous avez dû le remarquer maintenant, grâce à Sophie la parisienne, nul besoin après une « douce et belle nuit sous la couette, à deux, grasse matinée, et autres légèretés. » de « s’habiller à la va que je me pousse. » de  « sortir encore tout ouatés de sommeil. » de « se rendre au Loir à la Théière. » de « Bruncher ! »


C’est encore plus « le pied ! » que de rester sous la couette pour « suivre la belle qui vous ensorcelle là où elle veut bien vous mener… » car comme chacun sait, même si les hommes font semblant de l’ignorer « ce sont toujours en définitive les femmes qui choisissent… »

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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 09:23

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Pour les amateurs de classement et les grands amateurs de GCC le Château Canon-La Gaffelière Saint-Emilion 2010 link est sur le podium du Top 100 du Wine Spectatorlink. Pour la petite histoire la propriété de Stephan Von Neipperg, qui fut le premier à embaucher Stéphane Derenoncourt, fait partie des promus du  classement de Saint-Emilion : 1er Grand Cru classé B.


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Le Top 10 sans le n°1 qui sera connu demain link


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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 00:09

 

Je ne suis pas François Simon link, ça se saurait. En revanche, né et élevé au beurre salé baratté par la tante Valentine, aux poulets de grains de mémé Marie, aux légumes du jardin du pépé Louis, à la cuisine de ma sainte mère : ah, le beurre blanc de maman, j’aime par-dessus tout le goût des choses dans leur plus simple et naturelle expression.


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photo M style

 

 

Bruno Verjus est un inventeur de produits de génie – au sens de celui qui a découvert un trésor (article 68-9 du Code minier français). Il cherche et il trouve le produit d’exception à qui il donne toute sa chance en révélant ses saveurs originelles. Bruno et son équipe ne cuisinent pas, ils révèlent le goût des choses.


J’avais, avec ma copine Isa, fait l’ouverture de TABLE link : belles promesses puis j’avais fait un saut, plus tard, pour me faire une Parthenaise – quelle vulgarité ce Taulier – link Mention bien mais j’attendais encore mieux.


Vendredi, je vous l’ai écrit ICI link  j’ai soupé à TABLE, à la table d’hôte face à Bruno et à son équipe aux fourneaux.


À ce propos, une petite incise tirée de  « Manger » roman de Marie-Odile Beauvais :


« On mange quand ? demande la fille d’Édouard à son père.


-          On ne mange pas, on déjeune, on dîne, on soupe, on  grignote, on ripaille, on fait collation ou médianoche, on déguste, on goûte, on dévore et, s’il le faut, on casse la croûte, mais apprends qu’on ne mange pas.


-          Alors ça sert à quoi le verbe « manger » ?


-          Ça sert ailleurs, mais pas à table, ni au salon, c’est très mal élevé.


-          Quand le loup dit au Chaperon rouge, « C’est pour mieux te manger, mon enfant », il est mal élevé ?


-          Très. D’autant que ça ne se fait pas de manger les petites filles. Pas plus que les grands-mères qui sont bien moins tendres. À sa décharge, le loup n’était pas à table, il était au lit.


-          Alors ce soir, on dîne ou on soupe ?


-          Ce soir, on réveillonne. Enfin, quand ta mère sera là. Tiens on sonne, justement, la voilà. »


 

Sitôt assis pour ce souper impromptu je décidai de confier la partition de mes agapes au chef : ça s’appelle Menu Carte sur Table. Même si ce n’est pas dans mes habitudes de confier mes intérêts de bouche à un tiers je fis ce choix sans crainte car c’est Bruno qui tenait la baguette.


 

Puisqu’on appelle piano le plan de travail des cuisiniers, permettez-moi de noter, qu’au-delà de l’excellence des mets, de l’art de ce que fait la main, le rythme du service, le tempo, ajoute une touche de plaisir au déroulement d’un repas. Les silences, les soupirs et les demi-soupirs, permettent de converser entre les mets. Le trop est de trop, ni trop vite, ni trop lent, la bonne cadence c’est celle souhaitée, il faut la sentir, la ressentir.


 

Bruno a eu la main heureuse avec Alice et Ludo. La première vole, traverse le miroir, légère, attentive et souriante : une perle rare ! Le second, homme des vins, avenant et compétent, discret, pratique un sport à haut risque : l’accord Mets&Vins et c’est vous dire que j’étais en confiance car j’ai opté aussi pour que le verre de vin qui accompagnerait chaque plat serait de son choix. Je me retrouvais donc en pilotage automatique ce qui me laissait tout le loisir d’observer le travail  de précision de Bruno et de son équipe. Un côté ruche tranquille où chacun est à sa place, exécutant sa partition avec nuance et soin. Pas si simple dans un si petit espace qui s’apparente à une fosse d’orchestre où rien n’échapperait au public.


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Que fut donc la composition de ce souper ? (mes photos des plats sont foirées donc je ne ferai pas comme mes copines blogueuses qui parfois publient des horreurs)

 

Avant d’entrer dans le vif du sujet je me suis offert une coupe – je plaisante, une flute – de champagne Marie-Courtin Résonance extra brut link


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-          Foie gras des Landes fèves crues de cacao de Sao Tomé et Principe, poivre sauvage voatsiperifery (20/20)


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+ Klevener De Heiligenstein 2012 Rietchlink  


 

-          Coquilles Saint Jacques d’Erquy crues, neige de chou-fleur, sel matcha (le goût de mon océan... un parfum d'enfance)


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+ Bourgogne La combe 2011 Antoine Petitprezlink 

 

 

-          Huîtres plates sauvages 000 de Maldon tiédies à la grille, beurre cru d’agrume&nori (sauvage vous avez dit sauvage...) 


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+ Melon Vin de France La sœur cadettelink  


 

-          Maigre de l’Ile d’Yeu épinards de regain au sautoir, sésame, pommes de terre infusées d’anguille fumée (grand très grand Insula Oya... mes 20 ans à la Ferme des 3 Moulins...)


photo502.JPG+ Pouilly-Fuissé Tradition Domaine Valette 2009 link  


 

-          Poularde infusée à la flouve odorante& rôtie simplement sur l’os, endives de pleine terre, chou d’aigrette (fin, très fin, la quintessence de la volaille...)


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 + Sur la root Vin de France Lilian et Sophie Bauchetlink  


 

-          Vieux Gruyère suisse affiné par Hervé Mons (du fromage enfin sur une belle table !)


photo504.JPG+ Savagnin Vin de France Clos de Trus François Rousset-Martin  


 

-          Coing infusé de vanille grand cru de Tahaa crème glacée caramel au beurre demi-sel (l'enfance toujours l'enfance, le cognassier, je ferme les yeux...)


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+ Champagne fidèle extra brut Vouette et Sorbéelink

 

 

Un sans-faute dans une ambiance conviviale et chaleureuse, à la fin du repas j’ai pu engager la conversation avec le couple de la table voisine. Même si je ne suis pas François Simon je me permets d’écrire que TABLE est une Grande Table digne de beaucoup d’étoilés. Des produits d’excellence, des cuissons respectant les saveurs, un service impeccable, et une addition qui bien sûr n’est pas légère, mais conforme au tarif affiché sur la carte, donc sans surprise. Venir s’asseoir à TABLE c’est un instant de volupté, de belle satiété, une rencontre d’exception au gré de l’instant, des saisons, avec des produits d’artisans, rares, apprêtés avec savoir-faire. Tout cet ensemble justifie que l’on délie les cordons de sa bourse sans pour autant faire des folies. Pour mes verres de vin j’ai réglé 39€ ce qui dans le contexte parisien est aussi très raisonnable eu égard à la qualité des vins servis, parfaitement servis. Aucune fausse note : que du bon !


 

Moi qui ne suis pas un grand amateur des accords mets&vins, je tire mon chapeau à Ludo, il a, à la fois, tiré juste, tout était raccord, et fait grand plaisir en choisissant, sans le savoir, que des vins que j’apprécie. Qui c’est qui a dit que la tendance naturiste nous entrainait vers des déviances insoutenables et intolérables. Qui veut tuer son chien dit qu’il a la rage ou mieux que c’est un sale bobo.


 

Bravo Bruno, tes petits copains de la Toile t’attendait au coin de ta TABLE pour te tailler un sacré costard sur-mesures. Ils en seront quitte à se replier la queue entre les jambes car tu as relevé avec brio et classe le défi. Comme je te l’ai dit vendredi, tu as gravi en peu de mois beaucoup de marches qui place TABLE sur le même plan que beaucoup de Grandes Tables.


 

Moi qui ne suis ni gourmand, ni gourmet, mais rien qu’un flâneur qui aime passer à table, partager le pain et le sel, boire avec délice, bavasser, rêver, TABLE est, à l’image de Bruno, un lieu où tout est mis au service du « goût du bon ». Exigeant, la barre était haute, ambitieux mais généreux, Bruno est un homme qui fait. Il faut le voir œuvrer, concentré, habité même, tout entier voué à une forme de sacerdoce du manger vrai. Ne me dites pas que je l’encense, même si mon passé d’enfant chœur jureur m’y prédisposerait, que je m’enflamme. Non, quand j’aime je ne compte pas, je conte ce qui fut un vrai « Petit bonheur ».


 

Merci à Bruno et à toute son équipe avec une mention spéciale à Alice et Ludo. À bientôt !


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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 11:00

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Il va falloir vous y habituer ce titre va devenir pour un bon moment un marronnier des médias français et tout particulièrement de la presse écrite en voie de perdition. « Le péril jaune » est aux portes des châteaux de Bordeaux. Le tocsin sonne. Alors que les viticulteurs sinistrés du Libournais menacent de porter le béret rouge link les nouveaux riches chinois vont faire main basse sur nos derniers bijoux de famille : les GCC.


« La viticulture à la sauce chinoise, il va falloir s’y habituer. Car le pays de Mao s’est vraiment pris de passion pour le rouge : en 2013, pas moins de 85 millions de bouteilles de bordeaux y seront expédiées, contre quasiment aucune dix ans plus tôt. Et les Asiatiques ne se contentent pas de consommer, ils veulent aussi produire. Depuis la fin des années 2000, des dizaines d’investisseurs de Pékin ou de Shanghai sillonnent le Médoc à la recherche d’un bout de terrain à acheter. «Nous leur organisons une visite par semaine», témoigne Karin Maxwell, agent immobilier spécialiste des exploitations viticoles. Et les affaires vont vite. En cinq ans à peine, les nouveaux envahisseurs ont déjà raflé une cinquantaine de châteaux, plus que les Américains ou les Hollandais en leur temps. Si bien que l’inquiétude grandit dans le petit monde très fermé des terroirs aquitains. «Les Chinois s’emparent de notre savoir-faire, s’angoisse le consultant vinicole Loïc Le Roy, et ils apprennent vite.»


Les seuls gagnants, hormis les agents immobiliers et les notaires, dans cette histoire ce sont les consultants


[…] Les propriétaires chinois ont aussi contacté de grands œnologues afin d’essayer de monter en gamme. Au château ­Latour-Laguens, par exemple, Stéphane Toutoundji a pour consigne de préparer un vin légèrement boisé, très fruité et peu amer. «Pour plaire au public asiatique, les tanins ne doivent pas marquer le palais», dit-il. Le groupe Haichang, qui possède déjà une vingtaine de châteaux, fait pour sa part ­appel à Christian Delpeuch, l’ex-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. Quant à la holding hong­kongaise Goldin Financial Holdings Limited, qui vient de racheter les trois vignobles de la ­figure bordelaise Michel Rolland, elle a prié ce dernier de continuer à l’épauler. »


La menace se précise :


[…] Mais pour être sûrs de faire de l’argent, c’est désormais du côté des vrais grands crus que se tournent les riches Chinois. »


L’intégrale de « Comment les Chinois font main basse sur nos bordeaux » de Tiffany Blandin sur Capital.fr ICI link

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14 novembre 2013 4 14 /11 /novembre /2013 09:13

Vendredi soir il pleuvait sur un Paris déserté. Le ballet des essuie-glaces de ma petite auto rythmait mes pensées. J’allais récupérer mon allocation de sponsor de CB à Coinstot Vino. Je ruminais l’idée d’une chronique sans trop savoir par quel bout j’allais la prendre. Une fois mon précieux paquet récupéré je m’en suis retourné via la place de la Bastille. Tiens si j’allais serrer la pince, en passant par la rue de Prague, à l’ami Bruno Verjus le taulier inspiré du restaurant TABLE. En quelques tours de roues j’y étais. On s’y afférait. Comme un parfum de bonne maison et si j’y dinais à la table d’hôte. L’heure n’étant pas encore parisienne j’ai porté mes pas du côté d’Agrology www.agrology.fr/ qui est en amont au 15 rue de Prague. Accueilli par des sourires, c’est agréable, le hasard fit qu’une dégustation impromptue de vins méditerranéens me permit de rejoindre l’heure très agréablement. Bonne maison !


De retour à Table emplit d’un chaleureux brouhaha je prenais place en un lieu stratégique où je pouvais observer la geste de ceux qui allaient de leurs mains préparer nos assiettes, Bruno en tête. Je reviendrai sur ce repas dans une toute prochaine chronique. J’aurais pu me laisser distraire par « la trop belle pour moi »* référence au film de Bertrand Blier, Carole Bouquet qui se tenait elle aussi dans ma ligne de mire mais les 5 hommes aux fourneaux occupèrent mes pensées. C’est en observant ma mère cuisiner que j’ai pris le goût à faire le manger.


La main, le travail manuel qui ne se réduit pas à une pure et simple exécution. L’intelligence de la main se fortifie et se développe par l’apprentissage, la transmission. J’ai toujours été surpris par le peu de cas que font les grands amateurs de vin des gestes dans la vigne comme si dans un orchestre symphonique le joueur de triangle ne comptait que pour du beurre. L’ensemble dit-on, exécute la partition sous la conduite du chef d’orchestre mais la moindre fausse note briserait la beauté de l’œuvre.


J’y étais. Au cœur de ma réflexion sur les apprentis.


Que lis-je à propos de l’apprentissage dans sa version officielle « Une formation d’excellence, selon le Medef. Une arme antichômage, une quasi-garantie d’emploi: 80 % des jeunes issus de l’apprentissage trouvent un job à l’issue de leurs années de formation. Pourtant, en France, le nombre d’apprentis recule. »


Dans la tête des parents


« Le principal frein au développement de l’apprentissage est psychologique et culturel : il est en contradiction totale avec le système éducatif français, particulièrement élitiste. Conseillers d’orientation, parents et professeurs l’assimilent à une voie de garage. « Dans les forums de métiers, nous faisons des démonstrations. J’ai vu des mères tirer leur enfant par la manche pour qu’il ne s’arrête pas ! » raconte Laurent Delange, responsable d’un centre de formation des Apprentis d’Auteuil dans le Nord. » link

 

« Tu seras boucher mon fils ! »


Hugo Desnoyer, originaire de la Mayenne, après son BEPC, son père le place successivement pour faire des petits stages chez des amis, d’abord en mécanique, puis comme serveur, et enfin chez son propre boucher, M. Drouault à Laval. Il y passera 2 ans et passera un CAP. « C’était bel et bien ma voie. Vers 18-19 ans, je suis parti pour Paris. J’ai travaillé dans une boucherie dans le XVIIe arrondissement. La patronne n’était pas facile, et m’allouait 130 grammes de viande pour tout dîner ; je dormais dans l’arrière-boutique. Neuf mois de malheur ! Je ne connaissais personne dans la ville lumière. J’ai failli tout arrêter tant c’était dur. »


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Le passé me direz-vous. Reste l’attractivité du métier, ce que l’on va gagner, la perspective de s’installer à son compte. Pour reprendre l’exemple du métier de boucher, les boucheries artisanales ont régressé en France pour n’atteindre qu’à peine 15% du marché au profit de la Grande Distribution. Elles ne se maintiennent et ne se développent que dans les grandes villes. À la campagne et dans les villes moyennes c’est le quasi-désert. La plupart des apprentis bouchers seront donc des salariés avec comme bâton de maréchal la fonction de chef de rayon avec un salaire d’un assez bon niveau.


Je ne vais pas épiloguer sur le flop de l'apprentissage en France même si je pense que celui-ci renvoie à notre conception élitiste de l’enseignement et à un certain mépris du travail manuel dans les couches dirigeantes de notre société. C’est très surprenant car les médias n’ont de cesse de stariser des « chefs » cuisiniers, pâtissiers, chocolatiers ou un Hugo Desnoyer boucher encensé ou quelques boulangers célèbres etc… C’est l’arbre qui cache la forêt. N’empêche que l’excellence de l’apprentissage est l’une des raisons du faible taux de chômage en l’Allemagne, en Suisse link ou en Autriche.


Nous sommes toujours prompt à soutenir tout et son contraire : s’offusquer qu’une entreprise comme DOUX se soit gavée pendant des années de subventions communautaires (restitutions à l’exportation) et s’étonner que la suppression des dites aides provoque la fermeture d’ateliers de production et par contrecoup mette des milliers de gens au chômage. Se désendetter oui, mais à condition que la charge pèse sur les autres : tout le monde défend son département et bien sûr les charges qui vont avec ; et les économies sur les dépenses de la sécurité Sociale : tout le monde revendique des droits même celui au gaspillage ; trop de taxes oui, trop d’impôts sans doute mais qui se pose la question que nous tous, surtout ceux qui comme moi ont bénéficiés de revenus confortables, avons gagné de ces années où nous avons vécu sur le crédit du pays ?


Des économies, de l’efficacité, on en ramasse à la pelle partout : justement la taxe d’apprentissage fait partie du lot tout comme la gabegie des fonds de formation professionnelle. Beaucoup d’organismes sangsues, inutiles et couteux. Bien sûr ça n’intéresse pas les bonnets rouges ou autres démagogues d’occasion.


« On compte 147 organismes collecteurs, les OCTA, dont certains dépendent des chambres de métiers, d’autres des régions, et d’autres encore des branches professionnelles. Le gouvernement veut rationaliser ce système en le réduisant à 46 organismes : 26 régionaux et 20 nationaux. Mais cela ne suffira pas – chaque OCTA décide seul de la répartition des fonds, sans coordination. Résultat : le nombre de jeunes formés et les formations sont souvent déconnectés de la réalité du marché. »


Plus personne n’écoute les grandes voix, telle celle de Paul Krugman prix Nobel d'économie, « que sait-on vraiment des réformes économiques qui génèrent de la croissance et quel pourcentage de croissance sera généré ? La réponse est pas grand-chose ! ». Je suis désolé, poursuit-il, mais quand Standard and Poor's se plaint du manque de réforme, il se plaint en fait de ce que Hollande augmente, plutôt que baisse, les impôts sur les plus hauts revenus, et qu'il n'est pas assez favorable, de façon générale, au libre-marché pour satisfaire les principes de Davos.link »


Nous sommes aspirés par le vide, l’incapacité à faire et à assumer des choix clairs. Je suis et je reste mendésiste « Gouverner c’est choisir ». Se plaindre des promesses non tenues c’est avouer que l’on a choisi en fonction d’une partie d’entre elles en oubliant celles qui ne nous conviennent pas. Tant qu’une majorité choisira ses dirigeants sur la base d’un catalogue hétéroclite et contradictoire nous aurons ce nous avons depuis des décennies : des non-choix, de l’absence de courage. Pourquoi nos dirigeants se montreraient-ils courageux ? Pour se voir renvoyer dans les ténèbres de ceux  qui avaient raison contre tous mais qui n’ont jamais pu accéder à la direction des affaires publiques.


Et j’en reviens aux métiers de l’artisanat qui ploient sous le poids d’une suradministration, d’un empilement de règles et de normes, de l’air, de l’air, je suis et je reste intimement persuadé que la liberté créerait une véritable régulation créatrice de richesses. L’exemple que je vais prendre va vous surprendre mais il est parlant. Je suis cycliste depuis 30 ans à Paris, la multiplication des règles pour soi-disant rendre le partage de l’espace public plus sûr et plus serein n’a servi à pratiquement rien. C’est la foire d’empoigne, la démerde, l’agressivité, l’embouteillage assuré aux carrefours où les uns bloquent les autres, le racket des contraventions qui ne jouent en rien leur rôle de dissuasion vis-à-vis de ceux qui sont des dangers publics. Tout le monde râle. Nos voisins du nord laissent plus d’espace à la responsabilité individuelle et le résultat est bien plus probant.


J’ai adhéré à ce mouvement de pensée qui estime que la liberté est créatrice de richesses à charge pour la puissance publique, ceux qui nous gouvernent, que nous élisons d’être vraiment au service du bien-public, des intérêts de la cité. Nous avons été moqué, marginalisé, laissant la place à ceux qui fabriquent des déçus, des aigris, des frondeurs pain béni pour les démagogues de tout poils.


Alors nous dit-on ça va être la fronde « la fronde sociale gagne du terrain en France dans le sillage du mouvement breton des « bonnets rouges » et, avec elle, les alertes politiques et syndicales, qui exhortent l'exécutif à un changement de cap et/ou d'équipes. 72 % des Français estiment que les mécontentements sociaux actuels vont déboucher sur un mouvement de grande ampleur »

 

Oui maintenant on sonde : link 


Lisez bien les résultats. Il y est essentiellement question  de la « Capacité de l’Etat à empêcher ou limiter les plans sociaux des entreprises privées installées en France »

 

IMPUISSANCE RADICALE !


Dans le même temps je lis dans le Figaro à propos des manifestants lors de la commémoration du 11 novembre à l’Arc  de Triomphe «On n'en peut plus», a affirmé un jeune homme de 25 ans sous couvert d'anonymat, expliquant être venu dans l'intention de «siffler» le président et de dénoncer «l'amateurisme de ce gouvernement, les impôts excessivement élevés, le mariage pour tous»


J’avoue que j’ai du mal à saisir la cohérence de cet étrange amalgame. Si certains veulent surfer sur ce genre de vague je leur souhaite bien du plaisir lorsqu’ils auront en charge la conduite de ce pays. En écrivant ce que j’écris je ne fais acte d’aucun engagement partisan mais j’essaie de comprendre ce que veut le peuple de ce pays et où va mon pays. Les repères sont rares et je ne lis nulle part où se situe le nouveau cap qui nous exonèrerait de faire des efforts.


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J’en reste là et désolé d’avoir un peu bifurqué de mon propos initial qui a été initié par l’envoi  d’un petit agenda 2014 par l’association « APPRENTIS D’AUTEUIL » www.apprentis-auteuil.org/ 

 

Apprenti !


Mes copains arpètes du temps de l’école à la Mothe-Achard, tous les métiers, aucune ségrégation entre nous, nous vivions ensemble, tous sortis du même terreau… ‎mais déjà les filles se tournaient vers les mains blanches… En constituant mon dossier de retraite j’ai dû justifier de mes emplois depuis l’âge de 16 ans, quelques-uns de mes camarades quittaient l’école avant… Autre temps sans doute mais la réalité du travail manuel, de ce que fait la main est toujours présente, et l’irruption du numérique est une chance pour mieux valoriser ces métiers dits manuels.


La petite taille de l’agenda me va bien : y noter une idée par jour suffit à mon bonheur, quant aux rendez-vous mieux vaut les laisser à ma mémoire trouée ça me permettra d’éviter d’aller n’importe où faire n’importe quoi…

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