Il va falloir vous y habituer ce titre va devenir pour un bon moment un marronnier des médias français et tout particulièrement de la presse écrite en voie de perdition. « Le péril jaune » est aux portes des châteaux de Bordeaux. Le tocsin sonne. Alors que les viticulteurs sinistrés du Libournais menacent de porter le béret rouge link les nouveaux riches chinois vont faire main basse sur nos derniers bijoux de famille : les GCC.
« La viticulture à la sauce chinoise, il va falloir s’y habituer. Car le pays de Mao s’est vraiment pris de passion pour le rouge : en 2013, pas moins de 85 millions de bouteilles de bordeaux y seront expédiées, contre quasiment aucune dix ans plus tôt. Et les Asiatiques ne se contentent pas de consommer, ils veulent aussi produire. Depuis la fin des années 2000, des dizaines d’investisseurs de Pékin ou de Shanghai sillonnent le Médoc à la recherche d’un bout de terrain à acheter. «Nous leur organisons une visite par semaine», témoigne Karin Maxwell, agent immobilier spécialiste des exploitations viticoles. Et les affaires vont vite. En cinq ans à peine, les nouveaux envahisseurs ont déjà raflé une cinquantaine de châteaux, plus que les Américains ou les Hollandais en leur temps. Si bien que l’inquiétude grandit dans le petit monde très fermé des terroirs aquitains. «Les Chinois s’emparent de notre savoir-faire, s’angoisse le consultant vinicole Loïc Le Roy, et ils apprennent vite.»
Les seuls gagnants, hormis les agents immobiliers et les notaires, dans cette histoire ce sont les consultants
[…] Les propriétaires chinois ont aussi contacté de grands œnologues afin d’essayer de monter en gamme. Au château Latour-Laguens, par exemple, Stéphane Toutoundji a pour consigne de préparer un vin légèrement boisé, très fruité et peu amer. «Pour plaire au public asiatique, les tanins ne doivent pas marquer le palais», dit-il. Le groupe Haichang, qui possède déjà une vingtaine de châteaux, fait pour sa part appel à Christian Delpeuch, l’ex-président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux. Quant à la holding hongkongaise Goldin Financial Holdings Limited, qui vient de racheter les trois vignobles de la figure bordelaise Michel Rolland, elle a prié ce dernier de continuer à l’épauler. »
La menace se précise :
[…] Mais pour être sûrs de faire de l’argent, c’est désormais du côté des vrais grands crus que se tournent les riches Chinois. »
L’intégrale de « Comment les Chinois font main basse sur nos bordeaux » de Tiffany Blandin sur Capital.fr ICI link