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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 10:00

La disparition de Georges Lautner a fait réapparaître à la surface  de la Toile une vieille chronique, du 19 juillet 2007, de votre Taulier bien-aimé « La déconnante vieillit mieux que le tragique »link.


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« Film culte que ces Tontons Flingueurs de Georges Lautner qui passe régulièrement à des horaires raisonnables sur les chaînes généralistes. 


« Des accros connaissent les dialogues d'Audiard par cœur et, au café, il s'en trouve toujours un, à l'heure du pousse-café, pour jurer que oui, il a « connu une polonaise ». C'est un rien machiste. Les vérités s'y débitent comme des évidences : « Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! » affirme l'imperturbable Lino.


Alors, pourquoi diable ce film, au budget serré, traverse-t-il le temps sans prendre une ride ? Comme la recette du succès n'existe pas je vais risquer une explication : nos quatre larrons, si différents, ont pris du plaisir en tournant le film. Les 4 sont des pros, sérieux, mais ce sont aussi, chacun à leur manière, de bons vivants. Lino adorait cuisiner « Quand le menu ne lui convenait pas, il apportait sa gamelle, à la manière d'un ouvrier de la Fiat ! »


Reste la grande question : « que contenaient les grosses flasques achetées chez un épicier des environs et faussement étiquetées « The Three Kings, scotch whisky » ?


Du thé, comme d'ordinaire sur les tournages ? 


Jean Lefèvre vend la mèche « A mon avis, ça devait être du genièvre. Vous savez, je suis du Nord, et le genièvre, c'est ce qu'on donnait aux mineurs avant de descendre dans les puits. Croyez-moi, ça vous tortille les boyaux ! »


Je concluais par un non politiquement correct : « Pour tourner des films cultes : tournez bourrés ! »


Pour ceux qui veulent se régaler du  duo Audiard-Lautner les Roux-Combaluzier de l’esprit râleur à la française c’est ICI link chronique du 23 novembre non expédiée aux abonnés afin de ne pas encombrer leur boîte e-mail du week-end. Attentionné le Taulier.

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 00:09

Je maraude souvent dans les bosquets de livres tel un chercheur de champignons. Je me penche sur les jaquettes, les caresse, les soulève, les soupèse, m’imprègne. Quand je dépose un livre dans mon panier  je le fais avec soin, avec amour, comme si j’accueillais un nouveau-né. Parfois j’hésite, je me dis t’as déjà une famille nombreuse à la maison où vas-tu bien le loger ? Pourtant je repars toujours avec une moisson ; il m’est impossible de sortir d’une librairie les mains vides. « aux innocents les mains pleines » disait mémé Marie.


Découvrir physiquement est une forme de jouissance intense et trop souvent les esprits chagrins, les bouffeurs de télé ou autres constipés s’en privent pour le plus grand malheur de nos sociétés connectées. Bouger, aller vers, sentir, ressentir, toucher c’est le premier contact avec la réalité. Les images, le virtuel, nous mènent à la désincarnation des sentiments. En Amour, celui que l’on affuble d’un grand A c’est le choc de la rencontre qui déclenche tout : coup de foudre, tomber amoureux le vocabulaire est physique.


Ces dernières années les librairies, pour faire face à l’hydre du Net, ont accueillis de nouveaux enfants dans leurs rayonnages et sur leurs tables présentoir. « MOOK, REVUE, MAGAZINE, BONI (Bel Ouvrage non Identifié), bookazine, magalivre, ovni, cookzine (si, si on nous l’a vraiment fait)… Pas facile pour certains de mettre une étiquette sur 180°C à la sortie de notre premier numéro » écrit Sébastien Cauchon rédacteur en chef de ce nouvelle parution de bouche.


Les Français adorent coller des étiquettes, en boire aussi, classifier, noter, mettre tout dans des petits casiers en fonction de leurs goûts et affinités. Découvrir c’est aller vers l’inconnu et non mettre ses pas dans les pas de ceux qui pensent à votre place.


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Ceci écrit, en revenant à mon approche physique des livres ou assimilés tels, lorsque j’ai découvert 180°C sur son présentoir je dois avouer que sa jaquette, belle en soi, ornée d’un chou rouge coupé en deux, ne me parlait guère. L’esthétisme d’une jaquette fait souvent plaisir à ceux qui la conçoivent mais ce bon goût n’interpelle pas forcément au premier coup d’œil le chaland. En plus 180°C ne flèche pas naturellement vers un magazine du bien mangé. J’avoue humblement qu’au premier abord que le 180° m’a fait croire qu’il s’agissait d’un magazine pour grands voyageurs. Sans ma curiosité je serais passé outre.


J’ai acheté 19,90€ (prix de marchand de chaussures)


Vous allez me dire que je suis fort critique, regretterais-je mon achat ?


La réponse est absolument NON pour 2 raisons :


-          La première c’est que le contenu est de qualité tant de par l’écriture, le ton, le choix des sujets, la mise en page et l’iconographie… c’est de haute qualité et c’est une rareté qu’il faut savoir saluer ;


-          La seconde c’est que ce N°2 (je n’ai pas vu  donc pas acheté le N°1) accueille sur ses lignes notre vieux compagnon de route du vin Michel Smith.


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Découverte et qualité


Pour illustrer ce constat j’ai choisi « Tarbouriech La vie en rose » page 90


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« Pour apprécier l’immensité de l’étang de Thau, il faut gravir le Mont Saint-Clair à Sète. De là, vue imprenable sur le plus grand étang du Languedoc où s’alignent des centaines de tables sous lesquelles les huîtres de Bouzigues grossissent sans jamais connaître les marées. Sauf qu’un homme, Florent Tarbouriech, en a décidé autrement. »


« La Rolls de l’huître


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Vendue plus chère qu’une Gillardeau, la Spéciale Tarbouriech® a aujourd’hui conquis les plus belles maisons et séduit les plus grands chefs comme Eric Coisel chez Prunier, Guy Savoy, Pierre Gagnaire, Michel Rostang ou encore Eric Briffard au George V »


« Côté dégustation, c’est incomparable. Finement iodée, incroyablement charnue, la Spéciale Tarbouriech® occupe tout l’espace de la coquille, plus de chair, plus de densité, plus de croquant, plus de fondant et des arômes de noisette et de champignon particulièrement délicats. »


Lire le tout dans 180°C.www.180c.fr


Merci pour la découverte mais un petit reproche vous auriez pu dans un petit encadré demander au régional vineux de l’étape, le dénommé Michel Smith, de nous prodiguer ses bons conseils pour choisir un Picpoul de Pinet qui va avec la Spéciale Tarbouriech®


Sans transition comme disait les speakers à la télé revenons à Michel Smith qui nous pond tout au cul de 180°C une chronique « Raisin et sentiments » consacrée à Peter Fisher du château Revelette en Provence www.revelette.fr sur lequel votre humble Taulier électronique avait chroniqué en novembre 2012 link en faisant la preuve de son ignorance crasse.


Avec le vieux routier des vignes et des chais qu’est Michel Smith vous n’avez pas ce genre de risques.


Le décor magistralement planté


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« Silencieux, la chevelure toute ébouriffée par le vent d’hiver, Peter Fischer fixe sa terre rouge parsemée de petits éclats de calcaire blanc tout juste recouverts d’un léger duvet d’herbe tendre qui ferait le bonheur des agneaux de Sisteron. Par moments, les yeux du vigneron observent une petite troupe d’hommes recroquevillés sur des ceps rabougris par l’âge. Ils se déplacent à la vitesse d’une échappée de petits gris champions de cross-country dans la rangée que lui-même vient de quitter et dans laquelle il a passé un bon moment pour vérifier que la taille du grenache noir se faisait dans les règles de l’art, ses règles à lui, celles d’un vigneron rusé mais exigeant, un gars à qui on ne la fait pas, un type qui tient à sa future récolte comme à la prunelle de ses yeux, mais qui sait aussi imprimer à son vignoble le sens de la mesure. La terre s’amourache à chacun de ses pas tandis que Sissi, la cairn terrier aux poils grisonnants, inspecte le moindre bosquet de chênes verts un peu comme si elle voulait  au passage déterrer quelques truffes pour en faire cadeau à son maître. D’autres arbres impriment leurs taches de rousseurs dans un ciel sombre et nuageux qui voile la vue sur la face nord de la sainte Victoire que Cézanne ne peint plus depuis belle lurette mais qui réserve son versant ensoleillé aux touristes du monde entier, à quelques enjambées d’Aix, la capitale, et de son cours Mirabeau… »


Un Provençal d’Outre-Rhin


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« Tel serait Peter Fischer : tantôt Jeronimo, tantôt provençal, philosophe et poète. Un instant personnage paysan sur son tracteur sorti tout droit  d’un roman de Giono, on peut le retrouver le soir même avec ses amis arpentant le Vieux Port à la recherche d’une bonne adresse. Un jour routier cigarette au bec filant au volant de sa grosse bagnole tout terrain vers la Catalogne pour retrouver les vignes de son Trio Infernal qu’il partage dans le Priorat avec deux de ses potes de Rhône Vignoble, une association de vignerons avec laquelle il bourlingue dans le monde entier pour prêcher la bonne parole des vins, il est aussi capable de faire un brin de causette sur la qualité des rabasses (truffes) avec les chasseurs du pays… »


Mais Michel n’est pas qu’une belle plume c’est aussi un grand descendeur de quilles et il nous gratifie d’une dégustation des 3 styles de vins du château Revelette.


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Merci Michel, chauffe Michel tu peux dépasser sans problème les 180° avec un bon coup de carignan frisant les 15°

 

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 10:00

Lundi de la semaine passée, tout juste rentré de la 153e Vente des Hospices de Beaune j’ai infligé un carton rouge à Christie’s.link


Suite à un échange de courrier entre cette société et un expert reconnu de la place parisienne que j’avais cité dans ma chronique, je me suis fendu d’une mise au point auprès d’Emmanuel Merce signataire pour Christie’s.


Hier, j’ai reçu de la part de celui-ci une réponse fort aimable que je vous communique.


Monsieur Berthomeau,


Je vous remercie de ces précisions. Sachez que je suis navré d’apprendre la façon dont vous et, apparemment, nombre de vos confrères ont été traités.


Je me permets toutefois de rectifier un point qui a son importance : Christie’s n’est ni responsable du placement de la presse ni de celui des négociants bourguignons ni du service de sécurité aux différentes entrées de la salle.


Vous comprendrez aisément qu’il n’est pas dans notre intérêt et surtout pas dans celui de la vente de se fâcher avec les relais de cet évènement.

 

Quoi qu’il en soit, si vous avez la moindre question concernant notre mission lors de la vente des vins des Hospices de Beaune, Madame Bueninck, responsable de notre service presse en copie de cet email, se fera un plaisir de vous répondre.


Avec mes meilleures salutations,


Emmanuel Mercé              Catalogueur / Administrateur Senior

CHRISTIE'S             Département Vins


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Donc il ressort  de ce courrier que la maltraitance du Taulier semble incomber à la direction des Hospices de Beaune dont le président du Conseil d’Administration est M. le Maire de Beaune Alain Suguenot.


Avant de lever, à nouveau, d’un geste altier, un carton rouge – j’avoue que je préfèrerais plutôt lever un beau verre de Mazis-Chambertin – à l’encontre du Premier Magistrat de la ville, je souhaiterais qu’on m’expliquât qui décide de quoi dans cette affaire qui, bien sûr, n’a pas de quoi fouetter un chat ?


Hospice de l’ancien français hospise, venant lui-même du latin hospitium, de hospes, se décline en hospitalité. J’étais l’invité des Hospices de Beaune, en déclinant le gite et le couvert que j’assure sur mes deniers personnels, seulement pour être accueilli dans la Halle de la Vente pour chroniquer sur la Vente.


Très mauvaise pioche M. le Maire, je n’aurais jamais osé infliger un tel traitement à qui que ce soit, même à N de R, c’est dire… Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà écrit mais si votre vente de charité se réduit à un barnum pour people et à une vente désincarnée, il ne faudra pas vous étonner que je n’y mette plus les pieds.


Il se peut que vous n’ailliez guère de regrets d’une absence aussi subalterne mais sachez que moi j’en aurai. En effet, j’ai entendu Pierre-Henri Gagey nous annoncer lors de la Conférence de Presse à la salle des Pôvres que Beaune se voulait être la « Porte d’entrée de la Bourgogne des Vins ». Ça commence mal, monsieur le Maire, il va falloir passer la vitesse supérieure pour être au niveau que requière une telle ambition. En effet, même un petit blogueur de mon espèce, aussi modeste fut-il, dument invité par vos soins, est en droit d’exiger de pouvoir exercer son « art » de chroniqueur et non de devoir subir les rebuffades grossières d’une milice privée et de contempler le fond de culotte des caméramans dans une tribune digne d’un combat de catch salle Wagram.


À chacun sa conception de l’hospitalité, Monsieur le Maire, mais le savoir-vivre à la Française, il me semble, se faisait un point d’honneur de traiter sur le même pied, avec les mêmes égards, la même courtoisie, tous les invités, même la piétaille journalistique et pis encore blogueuse.


Je reviendrai à Beaune bien sûr mais je me garderai bien de solliciter de nouveau l’hospitalité de votre ville Monsieur le Maire.


Dans l’attente de vous lire je vous conseille, monsieur le Maire, de lire ma chronique d’hier « Y’a pas de Grand cru à Volnay mais y’a Pascal Roblet vigneron d’exception du domaine Roblet-Monnot »link comme ça vous pourrez constater mon goût prononcé pour l’excellence.


Avec mes salutations citoyennes.

 

L'ancien président de la marche  de Ladoix

 

Copies à M. LF Latour et à PH Gagey pour information.

 

 

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 00:09

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Pendant un temps les végétaliens s’interrogeaient« Tous les vins ne sont-ils pas végétaliens ? »


« J'examine mon verre de vin blanc en l'inclinant à la lumière, à la recherche de particules dans le liquide jaune pâle. « Tous les vins ne sont-ils pas végétaliens ? » L'idée semble grotesque, bien sûr qu'ils sont tous végétaliens ! La fabrication du vin est naturelle par essence : produit du raisin, fermentation naturelle, tonneaux en chêne. Rien qui ne puisse vous indiquer que des animaux auraient été utilisés pendant l'élaboration de la cuvée.


Malgré tout quelques établissements affichent leur vin comme « convenant aux végétaliens » ce qui soulève la question suivante : « un sombre secret dont les végétaliens devraient être avertis se cache-t-il derrière ces étiquettes ? ».


Une question aussi importante demande une recherche approfondie et « débouchonnante ».


Pourquoi certains vins sont-ils végétaliens et d'autres pas ? Tout est dans le collage. »


Ce que les végétaliens avaient du mal à digérer


« C’est le fait que la majorité des agents de collage utilisés aujourd'hui sont des dérivés de produits animaux. Ces agents peuvent contenir entre autre de la colle de poisson (provenant de la vessie d'esturgeon), de la gélatine (tirée des os et des tendons bouillis de vaches ou cochons), du blanc d'œuf (ou albumine) et de la caséine (une protéine de lait). On pouvait même trouver du sang de taureau « sangre de toro » à l'époque mais il n'est plus utilisé dans les sociétés Européennes ou Américaines car le merlot Vache Folle se vendrait mal »link

 

Mais le vent tournait.


Selon un article de Libération.fr de février 2013, les vignerons seront bientôt contraints de mentionner sur leurs étiquettes la présence de tout ingrédient susceptible de déclencher des allergies, œufs et lait en première ligne. L’occasion pour eux de commencer à réfléchir sérieusement à du vin végétarien, et même végétalien.


« Bientôt on pourra lire sur les bouteilles de vin «Produit de l’œuf», «Œuf», «Protéine du lait», «Lait», ou voir un pictogramme figurant un œuf ou une brique de lait (avec le terme «allergène» dans les dix langues de l’Union). C’est un nouveau règlement européen, effectif à partir de 2013, donc du millésime 2012. Tous les vignerons de France et d’Europe  utilisant albumine, caséine ou tout ingrédient susceptible de cause des allergies  sont priés d’apposer cette mention. 


Une directive européenne va faire apparaître prochainement en rayon des étiquettes d’un nouveau genre pour un produit emblématique de la gastronomie française : le vin. Il est désormais obligatoire pour les vins étiquetés après le 30 juin 2012 de faire mention de la présence d’allergènes dans les bouteilles.


Allergène le vin ?


 Plus souvent qu’on ne le pense car il contient en effet dans plus de la moitié des cas des protéines animales pouvant être classées comme telles. Ces dernières entrent dans le processus d’élaboration du vin lors de l’étape dite du collage. Elle vise à précipiter les particules en suspension dans le précieux breuvage afin d’améliorer son aspect en le rendant moins trouble. Blancs d’œuf, caséine (protéine du lait), gélatines (extraits de peaux de porc ou d’os d’autres animaux), sous-produits de déchets de poissons (peau et cartilage) sont donc aujourd’hui encore régulièrement utilisés. On notera qu’avant la crise de la vache folle, le collage pouvait s’effectuer également avec du sang de bœuf… »link 


Les mentions suivantes, accompagnées ou non d’un pictogramme, devront donc le cas échéant être portées sur les étiquettes du millésime 2012 : « lait », « produits du lait », « caséine du lait », « protéine du lait », « œuf », « protéine de l’œuf », « produit de l’œuf », « lysozyme de l’œuf » ou « albumine de l’œuf ».


Selon une source verte Zegreenweb


« Une perspective qui incite nombre de vignerons à se tourner vers des alternatives minérales ou végétales afin de proposer aux consommateurs du vin 100% végétal. Ces dernières se sont développées pour répondre à la demande des consommateurs qui par choix alimentaires (végétariens - pas de viande - ou végétaliens - pas de produits d’origine animale -) ou par conviction religieuses ne sont pas en mesure de consommer le vin tel qu’il est produit aujourd’hui. L’idée est de remplacer le collage « traditionnel » par des méthodes employant des protéines végétales ou une filtration mécanique à travers des matières naturellement poreuses. Un retour à un produit totalement naturel donc, pour le plus grand plaisir des consommateurs européens ! »


Je laisse le soin au père Pousson de dire tout le bien qu’il pense du vin végétalien.


Amen !

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 10:00

J’ai longuement hésité.


Sur cet espace de liberté, chacun sait d’où je viens, ce que j’ai fait dans la vie, ce que je suis, mais je ne me risque jamais sur le terrain de la stricte politique, celui de l’affrontement partisan. Bien sûr je m’intéresse à la vie de la cité, je suis partie prenante aux débats, j’y  prends ma part sans faire preuve de prosélytisme, du moins je l’espère. Mais au-delà  des choix politiques, économiques, philosophiques ou religieux, il y a un noyau dur de notre vie ensemble, le respect de valeurs essentielles, sur lequel j’estime qu’il est impossible de transiger. Depuis des mois je me sens mal à l’aise face à la libération de certaines paroles de plus en plus nauséabondes.


J’ai honte.


Que faire ?


Que dois-je faire ?


Si je me suis décidé à publier l’interview de Robert Badinter aux Inrocks c’est que cet homme est courageux. Je l’ai vu plaider en 1981, à la tribune de l’Assemblée Nationale, avec passion et justesse, l’abolition de la peine de mort. Faut-il rappeler que l’opinion publique était alors majoritairement contre. Et pourtant, même si le débat a été vif, je l’ai suivi dans son intégralité, il y eut des orateurs éloquents parmi les abolitionnistes : Raymond Forni (PS), Guy Ducoloné (PC), Philippe Seguin (RPR), parmi d’autres. L’abolition a été votée par la totalité des députés de gauche, par un tiers des députés de l’UDF et un quart du RPR, dont Jacques Chirac. La loi a été votée par le Sénat, très hostile au gouvernement de la gauche, dans les mêmes termes que l’Assemblée nationale.link


Pour moi ses réponses sont parole de sage et elles disent, bien mieux que je ne saurais le faire, ce qui agite le corps social de notre pays. Elles devraient servir à alimenter une réelle réflexion, à sortir des pures invectives, des affrontements stériles, à débattre réellement sur notre capacité à nous en sortir ensemble. C’est mon souhait le plus ardent.


Enfant de la paix retrouvée je redoute pour mes enfants, et nous tous, l’état de guerre intérieure larvée que nous vivons. Plus qu’une recherche de responsabilités, celle des autres bien sûr, de la désignation de bouc-émissaires, l’important est d’exercer pleinement notre responsabilité individuelle au lieu de nous abriter trop facilement sous le paravent du collectif.


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« La peur ronge notre société », disiez-vous récemment. A quoi tient cette peur selon vous ? Peut-on la conjurer ?

 

Robert Badinter - Il y a une angoisse permanente chez nos concitoyens ; cette peur, constante, s’explique par la présence de 4,8 millions de chômeurs, à temps complet ou partiel. Dans beaucoup de foyers, on redoute de perdre son emploi, de n’en plus retrouver, on s’inquiète pour l’avenir des enfants, pour le sort du conjoint. Si vous regardez l’histoire de la République depuis 1977, toutes les élections nationales ont été perdues par le parti au pouvoir, le chômage ne cessant de progresser. J’appelle cela la loi de l’insomnie : vous êtes fiévreux, vous ne dormez pas, vous passez la nuit à vous retourner, du côté gauche puis du côté droit, toujours en vain. Le corps social français est atteint de la maladie du chômage. Vous avez donc l’inquiétude, et pire encore, une mélancolie profonde. « Cela ira encore plus mal demain qu’aujourd’hui. » C’est le sentiment de fond de la société française.

 

La suite ICI link 

 

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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 00:09

«Du point de vue topographique, c’est une vérité indiscutable. Le village domine ses vignes, l’église, qui domine le tout, est le point de rencontre des chemins de vignoble qui y descendent, et des rues du village qui y grimpant» écrivait Alexis Lichine.


C’est de Volnay dont il s’agit, haut perché sur la Côte de Beaune  le village est adossé à la petite montagne du Chaignot, dessinant un léger coude dans l'orientation générale des versants : du levant au sud-est.


Entre Volnay et Meursault

C’est toujours Volnay le plus haut


L’Appellation d'Origine Contrôlée volnay reconnue en 1937 ne compte que des vins rouges toutefois, les vins blancs provenant du Climat Santenots, commune de Meursault, bénéficient, selon les parcelles, de l'appellation Meursault premier cru ou Meursault-Santenots ou de l'appellation Meursault.


L'appellation volnay comporte 29 Climats classés en Premier Cru (1)


Les appellations volnay et volnay Premier Cru peuvent être suivies ou non du nom de leur Climat d'origine.


Dans son Encyclopédie Alexis Lichine parlait de Premier Grands Crus de la Commune alors que, comme vous pourrez le constater sur la liste  (2) ni volnay, ni meursault n’y sont répertoriés comme Grands Crus.


Pour Lichine « les Caillerets, cru le plus élevé, situé près du cimetière, est aussi le meilleur. »


Bien évidemment, eu égard à la prolifération des grands experts en bourgogne de haute extraction, bourguignons eux-mêmes, dont l’un est voisin de Pascal Roblet, je me garderai bien de vous faire part de mes minuscules réflexions sur l’étendue des Grands Crus en Bourgogne. Il ne faut pas fâcher les beaux nez… Je me retire donc du sujet au pas de gymnastique.


Plus consensuelle l’Histoire « Au Moyen-Âge, le volnay avait une légère teinte œil-de-perdrix. On en raffolait. Les ducs de Bourgogne offraient du beaune et du volnay aux rois, ainsi qu’aux papes d’Avignon. Louis XI finit par venir à bout des ducs de Bourgogne, annexa leur duché et prit ainsi possession des vignes dont ils étaient si fiers. Volnay semble avoir été son vin préféré. Il fit transporter à son château de Plessis-Lès-Tours toute la production de l’an  de cette commune.» 


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Nous, au lieu-dit bien dit de Paris Les Climats link, étrangement sis rue de Lille mais à deux pas de la rue de Beaune, nous étions tout ouïe ce soir-là pour boire les paroles et le vin de volnay de Pascal Roblet établi à Bligny-lès-Beaune. Il faisait recette le Pascal, c’était bourré. Il faut dire que Pascal Roblet, du domaine Roblet-Monnot fait partie de la nouvelle génération qui a opéré une profonde remise en question des pratiques traditionnelles. L’homme est réservé, sensible, attentionné, mais, comme ses vins, avec de la patience et de l’empathie Pascal se livre avec conviction et pudeur. Ces deux dernières années ont été difficiles, pour lui qui ne dispose que de peu d’hectares, du fait des dégâts de la grêle. Nous nous étions déjà croisés aux Climats et j’avais beaucoup apprécié la philosophie sereine de Pascal Roblet fondée sur une approche où, ce que fait la main, ce lien entre la réflexion et l’action, avec sa part de passion, de doute aussi, débouche sur des vins à la personnalité marquée par la finesse et la quintessence du fruit de ses pinots noirs issus aussi bien de grandes origines que d’un simple Bourgogne Passetoutgrain.


L’exercice auquel s’est livré Pascal Roblet au bar du restaurant les Climats, devant un public nombreux et attentif, n’était pas chose aisée mais, ce qui a fait la différence, c’est que, petit à petit, il a su, en parlant peu de lui-même et de son domaine, mais de ses vins, j’oserais écrire de ses enfants, passer du particulier au général pour éclairer les têtes et les cœurs. Pascal est un garçon sans concession mais il sait le faire avec un doigté plein de réserve, loin du pédagogisme des grands experts ou des paillettes frivoles des communicants. C’est de la belle ouvrage qui mérite d’être saluée à sa juste valeur.


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Et les vins me direz-vous ?


Bien sûr que si mes chers amis, avec les douceurs bourguignonnes fort roboratives de Carole et de son équipe, le service précis et rythmé du sommelier, dans une chaleureuse ambiance décontractée, ce fut un régal des papilles, une grande difficulté de ne pas aller au-delà de la dégustation. Faire état de mes préférences n’a aucune importance. Tout ce que j’ai dégusté, est pour moi, en fonction des circonstances, des millésimes, de la race des grands vins que j’aime.


Un conseil allez du côté du Domaine Roblet-Monnot voir Pascal Roblet-Monnot 52, Grande-Rue Curtil - 21200 Bligny-lès-Beaune – France  Tél. : (33) 3 80 21 46 75


(1)    Climats classés en 1er cru


Carelle sous la Chapelle

Champans

Clos de l'Audignac

Clos de la Barre

Clos de la Bousse-d'Or

Clos de la Cave des Ducs

Clos de la Chapelle

Clos de la Rougeotte

Clos des 60 Ouvrées

Clos des Chênes

Clos des Ducs

Clos du Château des Ducs

Clos du Verseuil

En Chevret

Frémiets

Frémiets - Clos de la Rougeotte

La Gigotte

Lassolle

Le Ronceret

Le Village

Les Angles

Les Brouillards

Les Caillerets

Les Lurets

Les Mitans

Pitures Dessus

Robardelle

Santenots

Taille Pieds


(2) les 34 grands crus de Bourgogne


 - Vins rouges :


Chambertin, charmes-chambertin, mazoyères-chambertin, griotte-chambertin, ruchottes-chambertin, chapelle-chambertin, chambertin-clos-de-bèze, latricières-chambertin, mazis-chambertin, clos-saint-denis, clos-de-la-roche, clos-des-lambrays, clos-de-tart, bonnes-mares, musigny, clos-de-vougeot, échezeaux, grands-échezeaux, la romanée, romanée-conti, romanée-saint-vivant, richebourg, la tâche, la grande-rue, corton.


- Vins blancs :


corton-charlemagne, charlemagne, montrachet, chevalier-montrachet, bâtard-montrachat, bienvenues-bâtard-montrachet, briots-bâtards-montrachet et chablis grand cru (qui peut être suivi du nom de climat : blanchot, bougros, les clos, grenouilles, preuses, valmur, vaudésir).

 

La Fiche Volnay : link


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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 07:00

Dans peu de jours le calendrier de l’Avent allait pointer ses petites fenêtres et je me demandais comment j’allais annoncer à Adeline mon prochain retour sur Paris pour assumer mon rôle de père auprès de mes enfants. Courageux mais pas téméraire je repoussais de jour en jour cette annonce. À Paris, personne ne me réclamait. Jasmine me connaissait. Il n’empêche que je culpabilisais. Noël, le sapin, les cadeaux, c’était imprimé profondément dans mon ADN. C’était d’autant plus lancinant que ma compagne vénitienne m’entrainait dans les méandres de ma jeunesse. Je me racontais.


Et pourtant j’étais fait pour être heureux. Adolescent, tout près de la frontière, aux confins de mon univers connu, j'attendais le jour où la vraie vie commencerait. J'étais le clone de Giovanni Drogo, ce jeune ambitieux pour qui « tous ces jours qui lui avaient parus odieux, étaient désormais finis pour toujours et formaient des mois et des années qui jamais plus ne reviendraient... » Aux yeux du clan des femmes je croissais, en âge et en sagesse, dans l'étroit périmètre de notre bocage cerné de hautes haies. Nul besoin de chlorophylle je poussais vraiment que dans l'obscurité du Rex et du Modern. Perfusé par les yeux verts et le nombril de Debra Paget dans le Tigre du Bengale et par les bas de soie glissant sur les cuisses diaphanes de Catherine Deneuve dans Belle de Jour, je me lignifiais en silence. Jour après jour j'accumulais la sève du bonheur. Je thésaurisais de la beauté pour gagner les centimètres qui me placeraient au-dessus du commun. C'était la joie de jours passés à regarder filer les heures, hors des limites du réel, avec pour seule ligne d'horizon la belle destinée qu'allait m'offrir la vie, au plus haut, à l'étage des seigneurs. Quand parfois le doute m'effleurait – allais-je pouvoir m'extraire de ce monde contraint ? – je me parais des oripeaux d'Edmond Dantès, le trahi, le paria surgi de nulle part accomplissant son implacable vengeance ; les yeux topaze d'Yvonne Furneau m'irisaient...


 Mes premières années d'Université furent insouciantes et légères. Loin de mes terres originelles, libéré de ses entraves, je papillonnais. Mes amours duraient le temps que durent les fleurs coupées. Moisson facile, il me suffisait de promener ma grande carcasse dans l'amphi 2 de la Fac de Droit pour cueillir, sur ce vaste parterre, les plus belles pousses de l'opulente bourgeoisie nantaise. Le premier rang, celui des beaux genoux que ce vieux satyre de doyen Bouzat, auteur du Traité de référence en droit pénal, exigeait. Il exhalait les effluves lourds de parfums mythiques : n°5 de Chanel, Shalimar de Guerlain, Joy de Patou…  Pure économie de cueillette, pour le seul plaisir de les sortir, de m'afficher à leur bras, de jouer le chevalier servant attentionné au bar Cintra de la place Graslin, de petit-déjeuner au Molière, de les sentir s'abandonner sous mes effleurements dans le noir du Katorza. Même si tu as du mal à me croire je résistais à l'attrait de leur riche couche. Mon refus obstiné s'appuyait sur une froide analyse. Me vautrer dans le luxe et la luxure me paraissait prématuré. C'était le privilège des grands prédateurs. Mais plus encore, je craignais la chaîne dorée. Ces colliers de perle de culture sur chemisier immaculé et sac Hermès sur kilt épinglé chassaient le mari. La modestie de mes origines constituait, certes, un handicap largement compensé par mon fort potentiel. J'attirais les lucioles ambitieuses. J'étais un beau parti. Afin de ne pas céder à la tentation ou au guet-apens des fins de soirée arrosée je coupais court. Au lieu de rompre, je m'esquivais.


 Adeline ne m’interrompait jamais, ne me posait aucune question, attentive elle me poussait dans mes derniers retranchements. Ce soir-là, je sentis dans l’intensité de son regard qu’elle allait rompre son habituel silence. Profitant du moment où je me désaltérais, sur un ton badin, je l’entendais me dire « et si tu faisais venir tes enfants et leur mère à Venise pour Noël ce serait bien… Tu imagines un beau sapin dans le patio et moi en père Noël. Ce serait merveilleux pour eux… » Interloqué, je restais coi un bref instant avant d’objecter « Tu crois que Jasmine va apprécier ?

-         Aucun problème mon grand…

-         D’où tires-tu cette certitude ?

-         De Jasmine !

-         De…

-         Oui, nous nous causons souvent au téléphone et elle est ravie de mon invitation…

-         De ton invitation… Vous vous causez au téléphone… elle est ravie… je rêve…

-         Mais non tu ne rêves pas mais je crois que tu ne comprends pas les filles d’aujourd’hui.

-         Celles d’aujourd’hui comme celles d’hier ça c’est sûr !

-         Ne joue pas les vieux bonzes désabusés mon beau ça nuit à ton charme naturel.

-         Facile !

-         Oui tout est facile si on ne fuit pas la réalité. Te prends pas la tête nous nous occupons de tout.

-         Heureux de te l’entendre dire. Je m’incline.

-         T’es un chou. Je t’adore. J’ai hâte de voir tes enfants.

-         Et si maintenant pour te punir je te flanquais une bonne fessée…

-         Je jouirais !

-         Mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour subir un tel sort !

-         Les pires outrages, mécréant. Continue sinon je te viole !


Immature et cultivé, sur la route de l'ENA, j'observais avec un sentiment mêlé d'étonnement et d'intérêt, les premiers plissements, sous l'impact d'une poignée de trublions, du vieil habit universitaire, trop étroit, empesé par les mandarins, si poussiéreux qu'on avait le sentiment d'y être confiné, enfermé dans un monde mort. Né dans l'eau bénite j'exécrais les chapelles et, comme le petit monde des enragés vivait en vase clos, avec des codes ésotériques, rabâchant la vulgate marxiste, pire encore, pour moi, les rares filles présentes dans leurs cercles cultivaient le dépenaillement et les cheveux gras, alors je me tenais à l'écart. Dans le camp des officiels, les bourrins du PC et les fachos de la Corpo se foutaient sur la gueule, bourraient les urnes et nous inondaient de tracts lourdingues. Mes belles plantes, à de rares exceptions - les filles d'avocats et de pontes du CHU compagnons de route des rouges - m'attiraient en des salons où, même un socialiste –  objet difficilement identifiable en ces temps par la faute de Guy Mollet –  prenait des allures de buveur de sang des filles et des compagnes, de bouffeur de curé sournois capable de piquer l'argenterie. Dans ces lieux cossus j'affichais le détachement d'un dandy, courtois avec le petit personnel, caustique et arrogant en présence de monsieur le Procureur de la République. Les mères frissonnaient. Les pères haussaient les sourcils. Les filles en redemandaient. On me tolérait. Sous l'ennui apparent de la France vu par Viansson-Ponté la tempête se levait.  

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24 novembre 2013 7 24 /11 /novembre /2013 00:09

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Où vais-je vous emmener ce matin ? Au pays du vin, des vins de Savoie bien sûr, mais comme j’adore faire des tours et des détours il va vous falloir me suivre. Vous ne serez pas déçu du voyage car il y a dans cette chronique à boire et à manger.

 

L'histoire est en 3 temps, 3 mouvements...


1-      Mercredi 13 novembre Café Salle Pleyel dégustation des vins de Savoie à l’invitation de l’Interprofession de cette région « riche de 3 AOC, 20 crus, et 23 cépages dont 7 uniques au monde ! Ces vins issus de vignes situées essentiellement sur des pentes adossées aux massifs montagnards de Savoie, Haute Savoie, Isère, Ain, et jusqu’à 500 m d’altitude, offrent une diversité remarquable : noblesse de l’Altesse, finesse de la Jacquère, structure de la Mondeuse.... »


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Avec le chef invité du jour : Jean Sulpice **, de Val Thorens et en prime Franck Merloz le Candeloro des vins de Savoie.


Bonne pioche !


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2-      Dimanche dernier 17 novembre j’aurais pu aller présenter mes civilités à Clotilde Courau, devenue par son mariage avec Emmanuel-Philibert de Savoie Son Altesse royale la princesse Clotilde de Savoie, princesse de Venise et de Piémont, puisqu’elle présidait la 153e Vente des vins des Hospices de Beaune.


Si je ne l’ai pas fait c’est que les marteaux frappeurs de Christie’s nous avaient confinés au poulailler. Je le regrette car comme l’écrivait récemment Paris-Match « La plus culottée de ses aventures fut aussi la plus déculottée, quand elle accepta, en 2010, de prendre la suite d’Arielle Dombasle sur l’estrade du Crazy Horse. Gouailleuse, canaille, coquine et aussi déjantée que le voulait la mise en scène de Decouflé, elle ne craignit pas de mimer le sexe dans tous ses états, y compris lesbien, sans aucune faute de goût. Même lorsqu’elle se mit, tentatrice en diable, à susurrer la sulfureuse romance de Colette Renard : « J’me fais sucer la friandise, j’me fais caresser le gardon, […] ramoner l’abricot… » Et ça marcha : le public fut conquis. »link

 

 

3-      Enfin, lundi 18 novembre je me suis rendu à Ménilmuche, à la Boulangerie qui n’en est plus une mais fait resto, à l’invitation des Pétavins et plus particulièrement de Raphaël Saint-Germain, pour déguster les vins de Savoie tendance bio.


Mais ce n’était pas tout, mon flirt savoyard, en ce lieu bien nommé la Boulangerie, prenait une tournure plus personnelle et sensuelle avec l’irruption du gâteau de Savoie, dénommé aussi biscuit de Savoie, sur l’écran de mes souvenirs d’enfance. Ma madeleine de Proust, « le Savoie de maman » aérien et léger comme une plume en bouche, par la grâce de mes amis savoyards me tendait les bras si je puis m’exprimer ainsi.


Telle est la belle vie que vit votre Taulier qui, loin des ronchons, des cons tout court qui sont légion dans les dégustations, s’offrait le luxe d’opérer le plus bel accord entre vin de Savoie et gâteau de Savoie. Celui  qui dit mieux lève le doigt.


 

Pour les petites louves et les petits loups au bagage culinaire anémique je signale que le gâteau de Savoie est originaire la ville de Yenne en Savoie où il a été réalisé pour la première fois en 1350. Il s'agit d'une génoise nature ou parfumée qui peut se déguster seule agrémentée de fruits, Inventé en 1358 à Chambéry par le chef pâtissier du comte de Savoie Amédée VI afin d'amadouer Charles IV de Luxembourg, le gâteau de Savoie s'est affiné depuis sa première fabrication.


Ce gâteau vous pouvez le déguster nature ou fourré à la confiture, chocolat, ou autres… Ma sainte mère le tranchait parfois en deux pour y incorporer de la confiture d’abricot. J'emprunte la photo à papilles&pupilleslink


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J’étais donc à pied d’œuvre face à un réel défi : choisir !


En effet, nos Pétavins y font tout pour m’embêter car ils font bon et de plus en plus bon année après année. Je ne dis pas ça pour faire plaisir au Patriarche Michel Grisard qui aime les feuilles de vigne et les cépages oubliés mais parce que c’est la stricte vérité. Alors pour me tirer d’affaire ne me restait plus qu’à me replier sur l’accord classique : gâteau de Savoie + bulles de Savoie ça retreignait le champ de mon choix.


Ben oui, les bulles ils connaissent mes amis vignerons savoyards, ils n’ont pas attendu de recevoir l’onction Crémant de Savoie par l’INAO pour se faire mousser. En fin 2009 chez les gars de la Contre-Etiquette qui se la pétait Ochato j’avais découvert le Mont Blanc 2005 de Dominique Belluard ce qui avait valu à mes chers lecteurs une chronique voisinant les sommets «  Le Gringet : un quasi-monopole savoyard de Dominique Belluard vigneron d’Ayze »link 


L’an dernier lors des Pétavins j’avais beaucoup aimé le Giac vin pétillant bio, le Giac’Bulles qui est une exclusivité du domaine Giachino www.domaine-giachino.fr . Boisson tendrement enivrante, voici « enfin le concurrent direct du Red Bull ! » Cépage : Jacquère  Rendement : variable... Degré : 7,5° Vinification : refermentation naturelle en bouteille et pour le Zéro 2011 cépage chardonnay; effervescent méthode traditionnelle Domaine de Soleyane, Marie-Eliane et Olivier Lelièvre www.domaine-soleyane.free.fr  (ils sont dans le Bugey) « Les vignerons savoyards en bon montagnards poursuivent leur ascension, même que le Wine Spectator en a placé un dans son top 100… »link 


Comme vous le savez peut-être je suis un fondu de la méthode ancestrale alors la gâteau de Savoie aidant je ne pouvais que m’orienter vers celui par qui la Savoie était arrivée jusqu’à moi. Qu’écrivais-je fin 2008  « La Savoie ça m’inspire quoi ? Dans l’ordre : le gâteau de Savoie de maman, léger, mousseux, où parfois elle glissait de la confiture d’abricot ; mon seul et unique séjour en colonie de vacances à St Jean de Maurienne avec les enfants de marins de l’Ile d’Yeu ; l’escalade de la Dent d’Oche où je me suis offert (sic)  la plus belle de mes rages de dents ; la chanson niaise d’Hughes Auffray « va doucement c’est tout bon » ; le festival du film fantastique d'Avoriaz l'année où de Niro était président du jury ; un roman de Patrick Modiano « Villa Triste » au bord du lac Leman ; le Reblochon et les cloches des vaches des alpages ; Alain Berger qui a été directeur de l’INAO ; Hervé Gaymard qui a été le locataire du 78 rue de Varenne à qui j’ai remis « Cap 2010 » et qui m’a donné du monsieur le Président avant de m’abandonner en rase campagne ; notre ministre actuel Michel Barnier qui est venu s’exprimer sur mon espace de liberté… Mais j’avoue, en me couvrant la tête de cendres, en battant ma coulpe, que je suis bien incapable de situer le vignoble de Savoie sur une carte de cette belle province.


Alors, lorsque j’ai reçu, via mon blog, une invitation de Raphaël Saint-Germain le message suivant «  Plutôt jeunes - ou toujours jeune ? -, nos vins nous ressemblent et nous rassemblent. Tant dans la démarche que dans le niveau de qualité produite. Et du caractère, c’est vrai ! Chacun de nous vinifie avec sa propre sensibilité, sa propre patte des Vins qui se veulent authentiques, des vins de vignerons, mais tous savoyards !


Alors…


Rencontrons nous ce lundi 24 novembre de 10h à 19h autour d'une dégustation de Savoielink


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La boucle était bouclée et « Le Petit Coquelicot » de Raphaël me tendait les bras. C’est une méthode ancestrale que la cuvée Coquelicot du domaine Saint Germain à St-Pierre d’Albigny, étonnante de fraîcheur.


Méthode | Ancestrale - Vins mousseux produits par fermentation spontanée


« Cette méthode, très délicate à maîtriser.


Elle est vraisemblablement la méthode originelle des effervescents.

1re phase :


Élaboration d'un vin de base

Technique classique de vinification blanc tranquille à demi fermenté.

2e phase :


Transformation de vin de base (vin tranquille avec sucre résiduel) en vin effervescent.


La prise de mousse s'effectue en bouteille (sucres et levures naturels du raisin s'occupent de la fermentation) sans addition de liqueur de tirage ni de liqueur d'expédition.

 

La prise de mousse s'arrête seule par épuisement des levures. Le dépôt est d'un volume insignifiant, il n'est pas éjecté. Il n'y a donc pas de dégorgement.


Dans cette méthode, le travail des levures naturelles ou sélectionnées est régulé ou stoppé par :


L'épuisement du milieu ou éléments nutritifs, le froid.


L'épuisement du milieu ou la filtration.


Après la prise de mousse (en bouteille et en cave) on vidange les bouteilles à froid pour effectuer une filtration des levures, comme avec la méthode traditionnelle, mais sans ajout de liqueur de dosage. Entretemps les bouteilles ont été rincées et sont prêtes à recevoir à nouveau leur contenu, qui a été filtré entre deux cuves iso-barométriques qui maintiennent le vin à la pression initiale. Nous avons choisi un prestataire agréé vin biologique. »


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Recette du gâteau de Savoie


Ingrédients:

- 6 blancs d'œufs

- 3 jaunes d'œufs

- 135 g de sucre

- 75 g de farine tamisée

- 30 g de fécule

- 2 gousses de vanille


Ustensiles:

Moule à gâteau de Savoie ou moule à manquer


Temps:

Préparation : 10 min – Cuisson : 20 min

Préchauffer le four à 180°C.


1°/ Beurrer et sucrer le moule

2°/ Séparer les blancs des jaunes

3°/ Blanchir le jaune d'oeuf avec le sucre, gratter les gousses de vanille puis y incorporer la farine et la fécule.

4°/ Monter les blancs d'œufs en neige

5°/ Mélanger délicatement les bancs d'œufs à la préparation précédente

6°/ Cuire à 180°c pendant 20 min (vérifiez la cuisson avec un couteau pointu).


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Petite sélection pétavinesque du Taulier


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COLETTE RENARD LA NUIT D'UNE DEMOISELLE par ESTETTE

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 18:45

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C’est Gilles Jacob, président du festival de Cannes, qui l’écrit sur son compte Twitter suite à la disparition de Georges Lautner, mort vendredi à Paris à l'âge de 87 ans.

 

Il ajoute « Il a fait tourner les plus grands et rire tout le monde. C'était un homme  délicieux, d'une modestie charmante et d'un métier sûr. Merci, Georges »


« Les répliques d'AUDIARD dites par des acteurs magnifiques, filmées par LAUTNER c'est comme dirait BLIER dans Les Tontons: toute une époque. »


Petit florilège


Les Tontons Flingueurs


«Les cons, ça ose tout. C'est même à ça qu'on les reconnaît.»


«Moi, les dingues, j'les soigne, j'm'en vais lui faire une ordonnance, et une sévère, j'vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins d'Paris qu'on va l'retrouver, éparpillé par petits bouts, façon puzzle... Moi, quand on m'en fait trop, j'correctionne plus, j'dynamite, j'disperse, j'ventile.»


Le Guignolo


«Vous savez quelle différence, il y a entre un con et un voleur?

- Non?

- Un voleur, de temps en temps, ça se repose !


Flic ou voyou


«Je sais bien que t'as pas buté l'autre imbécile! Mais t'en a fait flinguer d'autres! Si on rajoute à ça le racket, la drogue, les putes, ça fait une jolie carrière quand même! Les vingt ans que tu vas prendre, c'est un peu la médaille du travail qu'on va te remettre.»


Mort d'un pourri


«Beaucoup de politiciens, d'aimables clowns, quelques duchesses, pas mal de putes... La qualité française quoi!»


Le Pacha


- «C'est visiblement un accident, un regrettable accident.

- La mort de Louis XVI aussi.»


Ne nous fâchons pas


- «Écoute-moi bien, Léonard! Je suis un honnête commerçant, moi ! Inscrit au registre! Exemplaire, et tout et tout! Je suis venu ici pour parler avec toi. Et puis, y a ce porte-flingue qui est rentré par la fenêtre et maintenant le voilà sur la descente de lit ! Je te jure que ça m'ennuie! Ça m'ennuie vraiment, mais vraiment beaucoup! Je te garantis que ça m'ennuierait beaucoup plus s'il y en avait deux!

- Parce que vous prévoyez une suite?

- Oui! Toi, si tu continues à m'emmerder!»


Les Barbouzes


- «Citoyen de Genève, représentant des banques et dépositaire de la pensée neutraliste, voici Eusébio Caffarelli, dit « le Chanoine », entomologiste et esprit distingué. Son mysticisme, à la fois très hostile au rationalisme de saint Thomas et à l'orthodoxie mécaniste de la scolastique, le pousse parfois à des actions brutales que sa conscience réprouve. Mais le meilleur des hommes ne saurait être parfait. »

 

10 répliques mémorables des « Tontons flingueurs » en vidéo link



George Lautners Hommage : Les Tontons... par Josepha_Coccinelle

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:26

Tous les jours, chaque jour je pose des mots sur mon écran blanc.


Tous les jours, chaque jour je les poste.


Au petit matin ils s’alignent sous vos yeux.


Vous si loin, si proches, vous êtes, au fil des années, devenus mon horizon, une belle part de ma vie, pour certains des amis.


Petit artisan des mots, plus maçon qu’architecte, je bâtis des cités éphémères sur la trame invisible de la Toile pour vous y accueillir, échanger, tisser des liens.


Chaque jour recommencer, c’est ça la vie, notre vie, l’héroïsme du quotidien.


Alors ce matin je vous propose un texte extrait de lignes enfouies, jamais publiées, nichées dans un grand classeur baptisé « Accrocs de Vie »


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Lire ou relire « La fuite en Belgique » link ou « Ceci est la lamentable histoire de Marcel Cœurdeveau boucher de son état au 223 bis rue Froidevaux… » link   tirés du même opus.

 

Poseur de mots

 

Je suis un poseur de mots

Petit artisan sis aux confins d’un hameau

Où j’amasse des fagots de mots.

 

Des simples, des durs,

Des mal foutus,

Des tendres, des purs,

Des repus,

Des crottés,

Des raffinés,

Des secs,

Des sales,

Des qui font mal,

Des impecs.

 

J’en fais des tas

Que je couronne tel un moissonneur

D’un bouquet de fleurs.

 

Et le chant des oiseaux nichés au sommet

Sème des notes

Dans mes copeaux de mots

Que je rabote.

 

Étendus sur la plage de la page

Assemblés un à un

Chevillés au corps du récit

Ils vivent une nouvelle vie

Tels des baladins aux habits de lumière

Qui arpentent le dos de la terre.

 

Au son de leur son

Ils saisissent l’aubaine

D’une nouvelle maison

Pour s’envoyer en l’air

L’air de dire

Mieux vaut rire

Que d’être serf sous la plume d’un pisse-vinaigre

Accoucheur d’aigre.

 

Les plus coquins se nichent

En des lieux incertains

Je leur dis chiche

Pour qu’ils prennent le train

Des plaisirs défendus

Escaladant le mont de Vénus

Tétant le suc du sexe de femmes fleurs

Attisant leurs ardeurs

En folles rixes

Se saoulant d’effluves salés

De corps enflammés

Chavirant sur les rives illimitées du plaisir.

 

D’un geste les saisir

Les étendre

Tendres

En faire la trame d’un drame.

Les prendre debout

Fiers

Acteurs fous

D’un conte

Leur musique claque la honte

De notre assoupissement

Des massacres d’enfants

Troublant

Chassant

Le rideau de fumée

De nos aveuglements quiets.

 

Mots dérisoires

Misérables miettes d’espoir

De nos poubelles replètes.

 

 

 

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