Mais où s’arrêtera-t-il pour « vendre » de la copie ? Nulle part mes amis, mon titre gentiment provocateur – après tout le lit est un lieu comme les autres où il est fort agréable de petit-déjeuner ou de bruncher si on fait la grasse matinée ou mieux encore de druncher si vous vous mis dans les draps à l’aurore – m’est venu lorsque je suis tombé sur cette information capitale via le Monde.
« Sophie la Parisienne propose la livraison de petit déjeuner, brunchs, déjeuner et goûter dans tout Paris, à domicile, au bureau, dans les parcs, mais aussi à Pantin*, Le Pré-Saint-Gervais*, Les Lilas*, Bagnolet*, Saint Mandé*, Charenton-le Pont*, Ivry-sur-Seine*, Le Kremlin Bicêtre*, Gentilly*, Montrouge*, Malakoff*, Vanves*, Issy-les-Moulineaux, Boulogne-Billancourt, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Levallois Perret et Clichy*. (* à partir de décembre 2013) link
Je l’avoue je suis un affreux récidiviste. En effet, dès janvier 2009, une éternité puisque j’évoquais dans ma chronique « Voulez-vous « druncher » avec moi mademoiselle ? Propos gourmand d'un amateur de bonne chère » link un objet alors culte l’IPod aujourd’hui rangé au rang des accessoires ringards.
En cette fin de 2013, mollement couché sous ma couette, en deux coups de cuillère à pot, de mon smartphone ou de ma tablette je passe commande à Sophie la Parisienne. Je cite le très sérieux journal le Monde « Trois formules sont proposées : petit déjeuner (15 euros), brunch anglais (20 euros) et brunch continental (30 euros). Les menus sont copieux, arrivent à l'heure, bien que pas toujours chauds… Dimanche prochain, Sophie va révolutionner votre grasse matinée. »
Si ça vous dit vous pouvez maintenant vous taper, tout en sirotant votre thé ou votre café, la lecture de ma chronique
« À quoi rêvent les jeunes filles ? Je ne sais ! Au prince charmant ou au dernier-né des IPod, aux deux sans doute, peu importe, ce qui compte en ce temps postmoderne, si l’envie vous prend de leur conter fleurettes, c’est de bien prendre le vent de la tendance pour choisir le lieu et le moment où vous allez les inviter. Les lieux à la mode sont comme tous les objets de mode, ils viennent souvent de nulle part, vivent le temps d’une foucade ou d’un emballement, pour disparaître sans préavis dans le néant. Mais, comme diraient les modeux, restent les incontournables, ceux qui résistent à tout, le Flore par exemple, où vous pourrez croiser BHL et Arielle ce qui peut impressionner votre jeune compagne ; ou bien les classiques bars d’hôtel : l’Hemingway du Ritz, le Raphaël ou le bar Ernest du Lutetia, si vous sortez une intellectuelle ; ou bien encore un minable café du coin dans un quartier incertain si votre dulcinée préfère les jeans troués et les petits trucs roulés. À vous donc de dénicher le lieu où vous pourrez faire rêvez les jeunes filles ou plus si opportunité.
Certes, le choix du lieu peut s’avérer déterminant pour le succès de vos entreprises cependant celui du moment peut se révéler tout aussi important. Bien sûr il y a le before, ce qui en bon français se traduit par le début de soirée, qui convient bien pour les premières approches en terrasse de café, sans forcément se la jouer jeune premier. Plus complexe l’after qui lui demande une belle santé pour affronter les disc-jockeys survitaminés et les copines évaporées de votre dulcinée. Le meilleur plan, jusqu’à ces derniers jours restait, bien sûr, le brunch, variante branchée du déjeuner sur les coups de dix heures de mon grand-père. Le brunch est un mot-valise anglais, qui combine les mots breakfast (petit-déjeuner) et lunch (déjeuner). Douce et belle nuit sous la couette, à deux, grasse matinée, et autres légèretés. S’habiller à la va que je me pousse. Sortir encore tout ouatés de sommeil. Se rendre au Loir à la Théière. Bruncher ! Le pied ! Fort bien mais cela supposait d’enchaîner : before, after, de séduire et, comme ce sont toujours en définitive les femmes qui choisissent, suivre la belle qui vous ensorcelle là où elle veut bien vous mener.
Mais, et c’est le Ribaut du Monde, qui le dit, le dernier cri, aujourd’hui c’est de druncher. Le drunch, encore un mot-valise, né de la fusion entre dinner et lunch La suite ICI link
Comme vous avez dû le remarquer maintenant, grâce à Sophie la parisienne, nul besoin après une « douce et belle nuit sous la couette, à deux, grasse matinée, et autres légèretés. » de « s’habiller à la va que je me pousse. » de « sortir encore tout ouatés de sommeil. » de « se rendre au Loir à la Théière. » de « Bruncher ! »
C’est encore plus « le pied ! » que de rester sous la couette pour « suivre la belle qui vous ensorcelle là où elle veut bien vous mener… » car comme chacun sait, même si les hommes font semblant de l’ignorer « ce sont toujours en définitive les femmes qui choisissent… »