Ce matin je me suis levé de bonne heure car longtemps je me suis levé de bonne heure… je sais, la phrase la plus célèbre de toute la littérature française, la première phrase de la Recherche, la première phrase de Du côté de chez Swann, c’est « Longtemps, je me suis couché de bonne heure » mais face aux ignares et au ramasseur de miettes de Norbert j’ai décidé de me payer leur fiole. C’est l’âge je sais mais pourquoi se priver d’un menu plaisir.
Donc levé tôt j’ai lu.
1- J’ai commencé par la lettre de Paul Quilès car « Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde »
Chaque jour, dans un paysage politique assez désolant, de nouveaux propos viennent nous désoler un peu plus. Je me contenterai de prendre quelques exemples dans l’actualité récente.
- Un ancien conseiller du Président se dit victime d’une « logique d’épuration ethnique » après avoir été chassé de l’Elysée, en raison de liens avec l'industrie pharmaceutique laissant entrevoir un possible conflit d'intérêts. C'est, dit-il « les Hutus contre les Tutsis » !
- Une ancienne compagne du Président remercie « pour le moment » et, en guise de remerciement (indépendamment de son gain sur les ventes de 1,2 à 1,4 millions d’euros), déverse avec indécence un flot d’horreurs sur celui qui lui a accordé ce moment.
- Un député, devenu ministre pendant quelques jours et révoqué pour malhonnêteté financière, tente d’excuser ses fautes en plaidant la « phobie administrative »
- Un ancien socialiste compare le trader compulsif Kerviel au capitaine Dreyfus, en invoquant Jean Jaurès et en oubliant que Dreyfus, condamné à tort, a été la victime d’un complot antisémite, tandis que Kerviel a fauté!
« Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde », disait Albert Camus. Comme il avait raison !
2 - Puis je suis passé à Michel Onfray : Valérie Trierweiler, jalouse et méchante
Comme tout philosophe qui se respecte, Michel Onfray a un avis sur tout et ne manque pas de le partager. Sur l'expression des sans-dents, qui aurait été utilisée par François Hollande pour qualifier les pauvres, il a ainsi déclaré : « On n’a pas l’impression que le discours vienne de quelqu’un en particulier, mais que c’est une vérité. Or, cela vient de quelqu’un qui se venge, qui est jaloux, qui est méchant. »
Pour l'intellectuel, cette expression ne serait qu'une « plaisanterie sortie de son contexte » et « une plaisanterie sortie de son contexte peut devenir une méchanceté ».
- Enfin je suis allé sur le blog de Luc Charlier
« De toute façon, je refuse de pulvériser quoique ce soit si près de la vendange. Les « vrais » professionnels, qui ont des comptes à rendre à leurs actionnaires, me traiteront d'imbécile. Moi, quand je vois le nombre de cancers des voies digestives (pancréas et estomac surtout), et le nombre de maladies d'Alzheimer ou de Parkinson qui affligent mes collègues, je me dis que je n'ai pas le droit d'infliger cela à mon collaborateur sur son tracteur ou à mes clients. Chacun son éthique. »
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2 Infos
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