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1 janvier 2022 6 01 /01 /janvier /2022 06:00

Youth : le dernier film de Paolo Sorrentino cartonne en Italie | Premiere.fr

Omicron rode dans les rues de Paris, il ne fait bon mettre un vieux dehors, alors vautré sur mon canapé, je me fais des toiles à la télé en lichant du vin nu.

 

Mes choix sont erratiques, je puise dans la fonction replay, me laisse tenter par un nom, acteur ou réalisateur, je clique, j’active la fonction VO sous-titrée, et c’est parti mon quiqui.

 

Un détail bien représentatif de notre époque, le générique, dans les films anciens, se déroulait avant le film, maintenant il passe suite au The End alors que les spectateurs se tirent, ceux qui restent se comptent sur les doigts d’une main, j’en suis, respect !

 

Paolo Sorrentino

 

Souvenir de La Grande Belliza dont je vous ai parlé dans une chronique du 1er Mars de cette fichue année 2021.

 

La grande bellezza de Paolo Sorrentino - (2013) - Comédie dramatique

 

22 mai 2013 La Grande Belliza de Paolo Sorrentino avec Toni Servillo, Carlo Verdone, Sabrina Ferilli ICI 

 

Je choisi : Youth

 

Youth - la critique du filmYouth [Edizione: Regno Unito] [Import]: Amazon.fr: DVD et Blu-ray

 

Youth, est conçu sur mesure pour Michael Caine, Fred, et Harvey Keitel, Mick.

 

Le titre Youth est une antiphrase, jeunesse  en anglais.

 

« Fred est apathique, c’est ce que ses proches et ses médecins lui disent, et il adore le répéter à ses interlocuteurs. »

 

« Mick, lui, s’est entouré d’une bande de jeunes scénaristes pour mettre la dernière main au script de Life’s Last Day (« Le dernier jour de la vie »), le film-testament de ce vétéran hollywoodien. Entre la hargne de continuer et le renoncement, le débat est à la fois féroce et amical… »

 

Sorrentino agace, sa virtuosité exaspère, moi il me plaît, il a un côté vin nu, des fulgurances, des « défauts » qui tranchent sur le lisse, le convenu, le propre sur lui de la masse de la production.

 

« Le centre de gravité (aux deux sens du terme) que constitue le duo Caine-Keitel. Ce n’est pas tant le sort que leur réserve le scénario qui fournira la leçon de vie qu’espère donner le metteur en scène, mais la constance de leur excellence sans cesse renouvelée. »

 

Suis-je tendance Caine ou Keitel ?

 

À vous  de choisir ?

 

Pour les grincheuses et grincheux qui me marquent à la culotte, j’écris tendance, loin de moi la prétention d’arriver à la cheville des deux vieux monstres sacrés.

 

Pour les  amateurs de fiches je vous un résumé et 2 critiques.

 

Résumé: Fred et Mick, deux vieux amis approchant les quatre-vingts ans, profitent de leurs vacances dans un bel hôtel au pied des Alpes. Fred, compositeur et chef d’orchestre désormais à la retraite, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a abandonnée depuis longtemps, tandis que Mick, réalisateur, travaille toujours, s’empressant de terminer le scénario de son dernier film. Les deux amis savent que le temps leur est compté et décident de faire face à leur avenir ensemble. Mais contrairement à eux, personne ne semble se soucier du temps qui passe…

 

Youth (2015) - IMDb

 

« Youth » : la leçon de vie d’un duo d’exception ICI 

OCS consacre un cycle au réalisateur italien Paolo Sorrentino, où figure ce film avec Michael Caine et Harvey Keitel.

Par Thomas Sotinel

Publié le 17 juillet 2019

 

Photo de Rachel Weisz - Youth : Photo Rachel Weisz - AlloCiné

Boulevard du crépuscule ICI  

Le 2 septembre 2020

 

Virtuose et exaspérant à la fois, Youth manque de cette modestie qui ferait à n’en pas douter passer le cinéma de Sorrentino pour étincelant. Reste cependant quelques fulgurances incontestables.

 

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31 décembre 2021 5 31 /12 /décembre /2021 07:15

 

Que la cuvée 2022 de ma petite vigne vous réjouisse en vous apportant réussite et grande santé. Soyons joyeux et tolérant, amitiés. Henry Pierre Troussicot

 

Embarquement immédiat, pour 2022 sur l’aéroplane XY0897 de la « Compagnie des vins nu », destination inconnue, veuillez présenter votre pass vaccinal à la police sanitaire,  vos papiers à la police des frontières, votre bagage à mains aux douaniers, vos fauteuils sont dépourvus de ceinture afin de ne pas porter atteinte à votre liberté d’aller et de venir, un casse-croûte vous sera servi arrosé d’un petit vin de Rosnay.  Bon voyage !

 

L'aviation (FranceArchives)

Rosnay 85 - Vendée 85 - Région Pays de la Loire - France - EuropeRosnay 85 - Vendée 85 - Région Pays de la Loire - France - Europe

Mairie de Rosnay - 85320 - Accueil | Facebook

 

Rosnay est une commune de Vendée ayant l'autorisation de produire les vins suivants :

   -  le Fiefs Vendéens Brem blanc

   -  le Fiefs Vendéens Brem rosé

   -  le Fiefs Vendéens Brem rouge

   -  le Fiefs Vendéens Chantonnay blanc

   -  le Fiefs Vendéens Chantonnay rosé

   -  le Fiefs Vendéens Chantonnay rouge

   -  le Fiefs Vendéens Mareuil blanc

   -  le Fiefs Vendéens Mareuil rosé

   -  le Fiefs Vendéens Mareuil rouge

   -  le Fiefs Vendéens Pissotte blanc

   -  le Fiefs Vendéens Pissotte rosé

   -  le Fiefs Vendéens Pissotte rouge

   -  le Fiefs Vendéens Vix blanc

   -  le Fiefs Vendéens Vix rosé

   -  le Fiefs Vendéens Vix rouge

 

 

 

 

Vers des repas de Noël compliqués - Le Temps

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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 06:00

2021-03 Intégrité scientifique FR

« Les problèmes majeurs de notre société résultent de plus en plus du fait qu'imposteurs, bavardeurs et tricheurs attirent de plus en plus attention et confiance alors que honnêteté, droiture et vie intègre subissent la méfiance ! »

 

Edgar Morin

 

Inavouable

 

L’intégrité est un mot intéressant, car il peut signifier à la fois l’intégralité, la cohésion d’un système, et la probité et l’honnêteté de l’homme. Au sens moral l’intégrité est donc un concept très puissant, signifiant l’accès à la plénitude à travers la droiture et le refus du mensonge. Ce magnifique terme est un mot-clé dans le credo du corpus du renseignement militaire de l’armée américaine des États-Unis : « Et surtout, je serai intègre, parce que la vérité mène à la victoire. »

 

Le capitaine Clifton Patridge songeait au credo de sa formation et se demandait s’il ne serait pas plus honnête – plus intègre – de dire à tous les soldats qu’ils seraient désormais au service du mensonge, des manipulations, au lieu de leur ordonner de réciter les larmes aux yeux, ces formules grandiloquentes qui ne contenaient pas une once de vérité. Et ordonner de les réciter à des officiers du renseignement, dont le travail consistait à corrompre, était tellement curieux que, s’ils avaient un minimum de jugeote, ils éclateraient de rire durant leur serment.

 

Au début de sa carrière, il se l’expliquait en se disant que c’était nécessaire, que l’idéologie était importante, que la fin justifiait les moyens. La bonne blague. Quelle fin, d’ailleurs, bordel ? L’objectif de chaque armée, l’objectif de chaque combattant en général, devrait être la protection de ses frères plus faibles contre un agresseur. Cependant, jamais, au cours de son histoire, la puissante armée des États-Unis n’avait dû protéger ses concitoyens, parce que les concitoyens américains n’avaient jamais été attaqués. Ils n’avaient jamais eu besoin de protection de vaillants guerriers contre de méchants envahisseurs venus prendre leurs terres, leurs biens et leurs vies.

 

Mais puisque l’armée existait, il fallait lui donner quelque chose à faire. C’est pourquoi, au lieu de servir les citoyens, les militaires américains servaient les intérêts particuliers du gouvernement et des enjeux politiques plus ou moins raisonnables. Ils étaient envoyés aux quatre de la planète pour y mourir, non pas au nom du peuple, mais au nom du fic, du pouvoir et des manigances diplomatiques.

 

Oui, même officiellement, l’armée américaine ne servait pas la vérité mais l’arnaque. Officieusement, il le savait mieux que quiconque, car il avait commis des actes pour lesquels les civils finissaient derrière les barreaux, et même dans certains États, directement sur la chaise électrique. Malgré cela, il était tombé sur des missions si sales que son organisation criminelle, dont le budget annuel s’élevait à six cents quatre-vingts milliards de dollars, n’était pas habilitée à s’en occuper. Il fallait pour les accomplir faire appel à diverses entreprises militarisées, c’est-à-dire à de vulgaires mercenaires.

 

 

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29 décembre 2021 3 29 /12 /décembre /2021 06:00

 

 

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28 décembre 2021 2 28 /12 /décembre /2021 06:00

Poster « Crème Poudre Tho-Radia », par dschweisguth | Redbubble

J’ai longuement hésité à titrer, comme ce facétieux Zygmunt Miloszewski, dans son chapitre 8 : Faire l’amour sur le bureau de Marie Curie (pages 183- 184-185 et 188-189). Si j’y ai renoncé c’est quand ce jour de Noël ça choquerait, dans son coin du ciel, ma sainte et pieuse mère.

 

 

L’épisode de la liaison Marie Curie-Paul Langevin, voir plus bas, j’en ai eu connaissance par Françoise Langevin-Mijangoz qui fut ma collaboratrice. ICI

 

JOYEUX NOËL

 

« La demi-vie du radium est de mille six cents ans, c’est pourquoi les notes, les habits, les effets personnels et même la dépouille de Marie Sklodowska-Curie ont été scellés dans des récipients de plomb. En visitant son cabinet, Zofia Lorentz se demandait s’il n’aurait pas non plus fallu sceller les idées nationales dans des tableaux tels les éléments de Mendeleïev. Il s’agirait d’un  récapitulatif fort intéressant, comparer entre elles les puissances des idées, disons, russes, polonaises, islandaises et vietnamiennes. Quel patriotisme s’apparenterait à un gaz fortement évanouissant ? Lequel serait un matériau assez solide pour bâtir des cathédrales, mais aussi l’équivalent d’une substance radioactive qui  peut autant soigner un cancer que réduire une ville en cendres ou empoisonner un cadavre pour des milliers d’années.

 

Zofia ne savait  pas si elle était plus horrifiée ou étonnée de voir que la grande Marie avait nommé le premier élément qu’elle avait découvert « polonium », en hommage à sa patrie, et seulement le second « radium », dont la racine provient tant du radius, « rayonnement », que du  ravissement quotidien que lui inspirait sa fille. Une patrie, rappelons-le, qu’elle avait dû quitter à la hâte parce qu’on n’y tolérait guère les bizarreries du genre d’une étudiante en jupons. Une patrie à cause de laquelle Marie avait failli se voir déportée en Sibérie pour avoir enseigné la polonité à des enfants de paysans. Une patrie qui honore la plus grande femme de son histoire par une université baptisée avec une faute d’orthographe à son nom de famille et par un musée minable qu’on ferait mieux de fermer pour  éviter de se compromettre davantage. »

 

[…]

 

« Même lorsqu’on a deux Nobel – ou peut-être surtout dans ce cas –, on a besoin d’un endroit pour travailler et non pour méditer devant une table vide. Marie buvait-elle son café  assise là ? Laissait-elle des miettes de croissants et des taches de beurre sur le bois ? S’appuyait-elle dessus, autoritaire, pour passer un savon à des assistants dans son français guttural à fort accent slave ? Comme tout le monde, probablement, Zofia s’imaginait Marie en tata grincheuse dans un chapeau miche, et pourtant, c’est pour son honneur que des hommes se battaient en duel, sans oublier la phrase d’Einstein restée célèbre, lui qui affirmait n’avoir jamais vu autant d’érotisme dans le regard d’une femme que chez elle. Elle avait peut-être baisé debout contre ce bureau jusqu’à en briser des ballons à distiller dans le laboratoire d’à côté ? »

 

[…]

 

- En résumé, nous regardons aujourd’hui la découverte du radium en particulier et  de la radioactivité en général comme un grand classique de la science, mais les chercheurs de l’époque ne vivaient pas dans le vide. Ils étaient entourés par un public tout aussi  crétin que de nos jours et, parmi ces badauds, il y avait divers charlatans et escrocs capables d transformer  les titres des journaux en mines d’or. Nous vivons maintenant à l’époque génético-électronique, alors vous pouvez vous offrir des suppléments alimentaires qui rallongent les télomères dans les chromosomes ou des appareils de massage dont le microprocesseur pilote le lissage des rides. À l’époque la grande nouveauté, c’était justement le radium. Une mystérieuse substance phosphorescente capable de contaminer d’autres substances. Une source inépuisable d’énergie, et puisqu’on n’y connaissait rien en ADN, quand on a découvert que les radiations provoquaient des changements chez les générations successives de moucherons, on  est devenu rapidement persuadé que le radium permettrait de créer de nouvelles espèces. C’était l’élément de la vie ! Et puis, ajoutons à cela que le radium a tout de suite été utilisé en médecine, surtout en oncologie, et voilà, tadam ! On pouvait alors l’atteler à n’importe quoi. Vous devriez voir toutes ces publicités pour les crèmes radioactives dans lesquelles une sorcière ôtait son masque de vieillesse. Des lotions, des savons, des gels de bain, des poudres, on ne pouvait plus se laver les fesses avec un truc qui ne brillerait plus dans la nuit. Ça rendait furieuse notre Marie, mais elle estimait qu’elle ne vaincrait pas la sottise. À une exception près.

 

[…]

 

8 idées de Tho radia | beauté, méthode scientifique, rouge à lèvres

 

- À un certain moment, un nouveau remède au doux nom de Tho-Radia est apparu sur le marché. Grosse campagne de pub, identité visuelle géniale, vous pouvez chercher sur Google. Après Hiroshima et Tchernobyl, un mannequin baigné d’une lueur radioactive éveille l’épouvante mais à l’époque, les rouge à lèvres radioactifs se vendaient sur le pouce, les clientes voulaient que leur apparence soit optimisée par la science omnisciente et non par de vulgaires plantes hachées ; Le problème c’est que des petits malins ont mis la main sur un naïf médecin de province qui s’appelait Curie, afin qu’il prête son nom à leur magouille, et soudain, sur toutes les affiches publicitaires apparut le slogan selon lequel ce remède miracle avait été créé « d’après la formule du  docteur Alfred Curie ». Ça a fait un esclandre…

Tho-Radia 1936 Crème Mauresque — Cosmetics — AdvertisementsTHO RADIA "Crème Poudre à base de Radium et Thorium" - "Formule du Docteur  Alfred Curie" : PLV trityque, Vente aux enchères : Estampes - Affiches -  Gravure - Lithographie - Eaufortethoradia - Twitter Search / TwitterRadioactive Cosmetics and Radiant Beauty | Actas Dermo-Sifiliográficas

Les scientifiques Albert Einstein et Marie Curie marchent au bord du lac Léman, à Genève (Suisse), en 1925. (ARCHIVES PIERRE ET MARIE CURIE / AFP)

Les scientifiques Albert Einstein et Marie Curie marchent au bord du lac Léman, à Genève (Suisse), en 1925. (ARCHIVES PIERRE ET MARIE CURIE / AFP)

Quand Albert Einstein remontait le moral de Marie Curie ICI

Les deux scientifiques ont échangé des lettres en 1911, alors que Marie Curie était au cœur d'un scandale médiatique en raison d'une liaison avec le physicien Paul Langevin.

"Ignorez les critiques de bas étage." C'est, à peu de chose près, le conseil donné par Albert Einstein à Marie Curie en novembre 1911, rapporte le site I Fucking Love Science (en anglais), mardi 9 décembre. Quelques semaines avant que le prix Nobel de chimie ne lui soit décerné, la veuve de Pierre Curie (décédé en 1906) s'est trouvée au cœur d'un scandale médiatique à cause de sa liaison avec le physicien Paul Langevin.

 

La femme de ce dernier, dont il était séparé depuis peu, a transmis des lettres des deux amants à la presse. De retour en France après une conférence à Bruxelles, Marie Curie a été accueillie par une foule en colère à son domicile parisien. Une expérience tellement effrayante qu'elle a décidé de s'intaller chez un ami avec ses deux filles, le temps que l'affaire se calme.

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27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 06:00

Bousbir 12

Bousbir 1Bousbir 2

Boursbir 6 

© Copyright: DR

L’outrage, la violence faite aux femmes... ICI

Il ne reste du tristement célèbre quartier Bousbir, à Casablanca, que des souvenirs sulfureux ternis par le temps. Voici l’histoire du «quartier réservé» et de ses femmes…

 

Dans les années 1920, alors que le Maroc est sous Protectorat français, les colons se plaisent à dresser la carte postale d'un pays pittoresque, exotique et poétique. Des photos et des écrits qui nous restent de cette sombre page de l’histoire marocaine, ceux de ces femmes, que l’on classe encore sous la bannière d’un style orientaliste.

 

Mais au-delà des scènes de vie et des clichés de femmes dénudées capturés par les objectifs de l’époque, se cache une réalité bien sombre, celle de la prostitution.

 

À Casablanca, au début du XXe siècle, un quartier sordide était ainsi dédié au commerce du sexe.

 

 En 1914, les hommes en quête de plaisirs charnels se rendaient à Bab Marrakech, à quelques pas de la Medina. C’est là que des "filles de joie" faisaient commerce de leur corps sur les terres d’un Français du nom de Prosper Ferrieur. Avec le temps, on baptisa l’endroit du nom de son propriétaire et « Prosper » devint « Bousbir ».

 

L’endroit étant un peu trop central au goût des autorités du protectorat français, sans compter l’insalubrité qui y régnait et le manque d’hygiène qui favorisait la propagation des maladies, on décida en 1923 de transférer ces "activités" loin des regards, à Derb Soltane, dans un quartier spécialement construit à cet effet et qui serait dédié à la prostitution sous haute surveillance.

 

La concession est achetée par un certain M. Bouquet, représentant des Mines de Lens, et le chantier confié à l’entreprise La Cressonnière.

 

 

L’ancien bordel à ciel ouvert de Bab Marrakech se transforme alors en cliché touristique. Une petite ville enceinte de murs, des blocs d’habitations, des commerces, des ruelles bordées d’arbres, un hammam, un cinéma, des cafés… On entre par l’unique porte, gardée par un poste de police, pour passer du bon temps dans Bousbir comme on le ferait dans une médina typiquement marocaine. Une jolie carte postale, tristement poétique, dressant le portrait de femmes soit disant libérées, lascives, tout droit sorti des Mille et une nuits.

 

La suite ICI 

Tourisme et prostitution coloniales : la visite de Bousbir à Casablanca  (1924-1955)

Bousbir, sorte de parc à thème érotico-exotique, fréquenté aussi bien par la population locale que par les voyageurs, embarrassait déjà l’administration coloniale à l’époque. «Les Français ont mis Bousbir en périphérie de Casablanca, derrière un mur de 6 mètres de haut, accessible par une seule porte, parce que même si c’était un mal nécessaire, c’était la honte», explique Jean-François Staszak. Bousbir a été conçu selon la logique froide et rationnelle de l’époque que les hommes avaient des «besoins» et «qu’armée signifiait donc prostitution». Pour éviter la propagation de maladies vénériennes, il valait mieux contrôler cette activité que la bannir.

 

Attentes des Occidentaux

 

Mais Bousbir, quartier destiné aux soldats français, aux tirailleurs sénégalais ou encore à l’armée marocaine, s’est rapidement transformé en «resort sexuel», comme l’exprime Jean-François Staszak: «C’était le plus grand bordel à ciel ouvert du monde. Il y avait énormément d’animation, des restaurants, un cinéma, des spectacles érotiques et pornographiques. Les touristes y allaient parce que c’était une attraction incontournable.» L’architecture y joue pour beaucoup, car tout avait été conçu afin de répondre «aux attentes des Occidentaux et donc pour correspondre à l’image qu’ils se faisaient de la femme marocaine, du Maroc, des Mille et Une Nuits», ajoute Raphaël Pieroni.

 

Au total, plus de 12000 femmes y auraient vécu et officié jusqu’en 1955, dans des conditions proches du travail forcé. La moyenne d’âge des femmes qui rentraient à Bousbir était de 18 ans. Aucune n’avait plus de 28 ans.

 

«Quartier réservé. Bousbir Casablanca», sous la direction de Jean-François Staszak et Raphaël Pieroni, Editions Georg, 2020, 208 pages.

 

L’article ICI 

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26 décembre 2021 7 26 /12 /décembre /2021 06:00

« Le vin est femelle et le bien boire érotique » Pierre Desproges« J’ai appris à boire du vin au service militaire. J’y ai découvert l’ivresse… au 13° »

L’origine du repos dominical est liée au Décalogue : Tu sanctifieras le jour du Seigneur. Si les Juifs sanctifient le samedi, dernier jour de la création, jour du repos de Dieu, les chrétiens choisissent avec logique le dimanche, jour de la résurrection, premier jour de la semaine. L’assistance à la messe empêche de facto le travail, au moins une partie de la journée. Pour les chrétiens, l’assistance à la messe ne suffit pas pour honorer Dieu, et le dimanche est un jour tout entier consacré à la vie spirituelle, à la relation personnelle avec Dieu ; un jour où l’on se préoccupe davantage de son prochain, un jour sans activité rémunératrice. C’est aussi le jour où on ne fait pas travailler les autres, on évite ainsi d’aller faire ses courses le dimanche.

 

Dès le IIe siècle, le dimanche devient progressivement chômé parmi les chrétiens, et, en 321, l’empereur Constantin fait du dimanche le jour de repos légal au sein de l’Empire romain, ordonnant que « les fonctionnaires et tous les habitants se reposent, et que tous les ateliers soient fermés ».

 

Sous l’Ancien Régime, le travail est interdit le dimanche, sous peine de sanctions. Même si ces dernières s’allègent au cours des siècles, le principe de l’interdiction est maintenu et réaffirmé par diverses ordonnances et édits royaux. Bien sûr, les contrevenants existent, ils sont même de plus en plus nombreux, cependant, il est impossible d’obliger quelqu’un à travailler un dimanche. La contestation commence au XVIIIe siècle avec Voltaire et Montesquieu qui réprouvent l’institution d’un jour chômé et dénoncent ses « effets pervers » dans le domaine économique.

 

La suite ICI 

 

Comme il est très tendance d’exhiber ses racines chrétiennes pour être un bon Français, et même si je n’en fout pas une rame depuis que la République m’a mis sur une voie de garage  (fine allusion parisienne), le dimanche je me mets donc, les pieds en éventail, confirmant ainsi ce que pensent mes détracteurs que j’écris comme un pied. Au passage je m’étonne que le dénicheur Ciné Papy ne nous ait pas gratifié d’une fiche ciselée sur My left foot 1989 de Jim Sheridan, avec l’immense Daniel Day-Lewis (Oscar du meilleur acteur) : évocation de la vie de Christy Brown, peintre et écrivain, frappé d'une paralysie spasmodique à la naissance, d'après ses Mémoires rédigées en 1954.

 

My Left Foot - Film (1989)

 

Cependant je me dois s’assurer la continuité du service de mon cher public assoiffé de connaissances, en sous-traitant ma chronique du dimanche à un beau nez du vin : Jacques Dupont du Point, à ne pas confondre avec DuPont de Nemours ICI (fine allusion naturiste à la chimie)

 

Encore des nouilles" : les truculentes chroniques culinaires de Pierre  Desproges rassemblées dans un recueil

 

Le vin de Desproges ICI 

 

« Ménagez votre santé. Buvez du vin, nom de Dieu ! »

 

Saint-émilion, c’était son vin. Il le cite souvent dans ses chroniques et plus particulièrement un château et un millésime : Figeac 1971. Un millésime discret, qui passait derrière 1970 à la réputation un peu surfaite, mais un Château Figeac dirigé et vinifié alors par Thierry Manoncourt, qui savait que les grands vins ne se mesurent pas en épaisseur mais en finesse, c’est rarement décevant. Si Desproges aimait Bordeaux et se disait capable de réciter la liste des grands crus médocains, il ne crachait pas sur le sancerre, expliquant devant tous les officiels réunis pour l’ouverture du Printemps de Bourges que, grosso modo, le seul intérêt de ce festival résidait dans la possibilité de s’abreuver de ce sauvignon blanc, minéral à souhait. Pour le reste, s’il cite châteauneuf-du-pape, c’est surtout pour faire un bon mot. Résumons. Comment reconnaître un châteauneuf-du-pape. C’est simple : « le châteauneuf a une belle robe rouge, alors que le pape a une belle robe blanche. » Étonnant, non ?

 

Il aimait le vin, c’est incontestable : « Certes, l’eau est plus digeste que l’amanite phalloïde et plus diurétique que la purée de marrons, mais ce sont là futiles excuses de drogués. D’autres vous diront que la cocaïne est moins cancérigène que l’huile de vidange… N’en tenez pas compte. Ménagez votre santé. Buvez du vin, nom de Dieu ! »

 

On ne peut pas dire en revanche qu’il raffolait du whisky. « Le whisky est le cognac du con. Son bouquet évoque la salle d’emboîtage des vaccins antigrippaux de l’Institut Mérieux. Additionné d’eau gazeuse, il insulte le palais de l’homme de goût qu’il éclabousse d’inopportune salaison et de bulles impies que le Champenois crache au noroît dans son mépris d’Albion. En vieillissant, le whisky gagne en platitude ce qu’il perd en infamie. » (Dictionnaire superflu).

 

Dans le même ouvrage, il tisse des louanges (à sa façon) au département d’Indre-et-Loire…

 

L’ensemble de la prose duponienne ICI 

 

À table avec Pierre Desproges

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25 décembre 2021 6 25 /12 /décembre /2021 06:00

Laurent Bouvet à la Fondation - Fondation Jean-Jaurès

Mon père, simple paysan, entrepreneur de travaux agricoles, conseiller municipal, lecteur journalier de la page politique de la Résistance de l’Ouest, auditeur attentif  du débat politique national à la radio, homme engagé, pondéré, m’a inculqué le goût des idées, l’amour  du débat, même s’il se révélait rude et passionné. Si je suis ce que je suis, c’est pour lui, grâce à lui. Mes choix politiques, mon engagement pour des idées, pour une conception de l’action où le « parler vrai » était minoritaire, rejeté par les électeurs, il en fut le socle. Je n’ai jamais oublié d’où je venais et j’ai toujours su là où je ne me rendrais jamais. Pour autant j’aime débattre, convaincre, ferrailler face à ceux qui ne pensent pas comme moi, j’en ai fait l’expérience auprès de Michel Rocard puis lors de la parution de mon fichu Rapport. Ce qui ne signifie pas que j’estime avoir toujours raison, loin de là, je sais passer des compromis au nom de l’action, de la prise de décision, mettre les mains dans le cambouis tout en restant fidèle à mon corpus d’idées.

 

Je ne connaissais pas Laurent Bouvet, je le suivais sur la toile, sa disparition me touche à double titre : il était atteint de la maladie de Charcot, il fut un ardent et studieux militant socialiste. Il en fut déçu, mais resta toujours loyal aux traditions et idées socialistes. Il fut plus exigeant voire critique avec ses dirigeants, les trouvant trop timides face aux mouvements qui avaient mis la République en joue.

 

Le déferlement d’hommages hypocrites sur les réseaux sociaux me remplit d’un dégoût profond.

 

Celui de Bernard Cazeneuve utilise des mots justes et témoigne d’une réelle et profonde empathie, c’est pour cette raison que je vous le propose.

 

La réflexion de Laurent Bouvet recèle des idées sophistiquées pour réaffirmer l’originalité de l’identité de la France (pour parler comme Fernand Braudel) et non pas de l’identité française (pour parler comme Charles Maurras). Et parmi ces idées, il y a la tenaille identitaire. Un instrument rhétorique qui figure le piège tendu à l’universalisme.

 

Les dents du bas de la mâchoire, c’est Tariq Ramadan et ceux qui nient le niveau de l’emprise islamiste dans certains quartiers, les dents du haut c’est Éric Zemmour et ceux qui voient de l’islamisme partout.

 

On peut extrapoler et utiliser l’outil de la tenaille identitaire, au-delà même de ce que souhaitait Laurent Bouvet. Dents du bas : l’accusation d’islamophobie. Dents du haut : l’accusation d’islamo gauchisme ; dents du bas : la cancel culture, dents du haut : l’arrogance boomer.

 

La République et ses valeurs (la laïcité) se sont laissées enserrer dans la tenaille. De n’avoir pas tenu ses promesses d’émancipation ou de lutte contre les discriminations, ou alors de n’avoir simplement pas su se défendre ?

 

Les deux, répondait Bouvet. 

 

ICI 

Le politologue Laurent Bouvet (1968-2021).

Bernard Cazeneuve : "Laurent Bouvet ou le sens de la République"  ICI 

 

L'ancien Premier ministre rend un hommage à Laurent Bouvet, le politologue, essayiste, et ardent défenseur de la laïcité, décédé le 18 décembre dernier.

 

Laurent Bouvet n'est plus. Pour sa compagne Astrid et leurs filles, l'absence doit être immense. Je pense à elles, à leurs proches et leur adresse mes sincères condoléances.

 

Je souhaite dans ces quelques lignes rendre hommage au républicain complet que Laurent Bouvet a été. La République, il en était fou. Cette ardeur républicaine, certains l'ont prise pour de l'inflexibilité. Les mêmes d'ailleurs qui faisaient semblant de confondre sa pugnacité avec de l'intransigeance. 

 

C'est que Laurent Bouvet prenait les idées toujours très au sérieux. Pas seulement parce que la République vit du débat d'idées, mais parce que la République a besoin d'idées nouvelles pour pouvoir continuer son oeuvre par définition inachevée. Alors, ami des concepts, il en diffusera de nouveaux : "sens du peuple", "insécurité culturelle", "péril identitaire". Ces concepts, il voulait les poser mais surtout persuader ses contemporains d'y recourir. Avec l'espoir de pouvoir ainsi les sortir de leur négligente torpeur face à l'individualisme forcené, au libéralisme dévergondé et aux communautarismes devenus ivres de leur dogme. 

 

Il chérissait les idées aussi parce qu'il savait que la politique a horreur du vide. Mais, pour autant, il ne vivait pas dans le monde des idées. Laurent Bouvet était un réaliste. Et pour lui, l'engagement dans la cité était la plus belle forme de réalisme qui soit.

 

Engagement au Parti socialiste tout d'abord, dont il fut pendant vingt ans un ardent et studieux militant, produisant de nombreux textes, participant à divers courants. Il en fut déçu, mais resta toujours loyal aux traditions et idées socialistes. Il fut plus exigeant voire critique avec ses dirigeants, les trouvant trop timides face aux mouvements qui avaient mis la République en joue.

 

Engagement dans le débat public d'idées sur les réseaux sociaux aussi. Il avait bien du mérite à le faire, dans un paysage dévasté par les approximations et les exagérations, rongé par les anathèmes. Il s'y colla, sans rechigner. Il voulait réfuter et contenir les figures publiques extrémistes car, pour lui, en les laissant s'exprimer bruyamment sans répliques, on leur laisse une visibilité que les indécis vont interpréter comme de la représentativité. L'autre enjeu pour lui, c'était précisément les indécis qu'il faut à tout prix empêcher de basculer, d'un côté ou de l'autre de la tenaille identitaire. 

 

Engagement pour la chose publique tout du long. Universitaire universaliste et militant revenu de ses illusions, il cofonda le Printemps Républicain, véritable vigie de la République, dans un contexte où beaucoup perdaient leur boussole. Disons-le ici tout net : il a fait preuve de courage. Il a assumé les conséquences de ses convictions et assuré leur victoire sur la peur, contre la propension collective à la fuite. Le courage de rester droit, de dire ce qui est, d'assumer ses choix. Ce même courage dont il fera preuve face à la maladie.

 

Certes, le courage est contagieux, mais il faut bien que quelqu'un commence. Ce quelqu'un, ce fut lui. Il ne pouvait en aller autrement, face au lâche abandon de l'idéal universel prôné par d'aucuns, face à la défense passive et à trous de certains responsables en matière de laïcité. Albert Camus écrivait que "l'esprit est toujours en retard sur le monde". Eh bien, c'est un fait, en matière républicaine, la gauche a sans doute été en retard sur Laurent Bouvet. Et rien n'est encore assuré, chacun le voit.

 

N'en déplaise aux esprits polémiques, Laurent Bouvet fut toute sa vie un homme de gauche. Dans la pure tradition clemenciste : savoir être seul quand l'essentiel est en jeu. Que personne n'en doute, sa profonde conviction républicaine fut l'expression de sa conscience précise du danger que les entreprises identitaires font courir sur le vivre ensemble et l'avenir de notre communauté nationale.

 

Face à ces menaces, la République ne peut se défendre toute seule. Elle a besoin de citoyens engagés, prêts à la porter et à la répandre dans les coeurs et les esprits. Pas de République sans Républicains : c'était au fond son credo et l'héritage en forme de défi qu'il nous lègue. De ce point de vue, ses écrits vont résonner encore longtemps. Et chaque républicain convaincu, je le sais, pourra y puiser force et confiance dans les moments de doute et face à l'adversité. 

 

Au fond, la vie de Laurent Bouvet s'est articulée autour d'une idée claire, celle de vouloir faire vivre la République. C'est donc faire acte de fidélité à son endroit que de participer au sursaut républicain qu'il n'a cessé d'appeler de ses vœux et dont la France a tant besoin. Il nous a montré le chemin. Il a notre infinie gratitude.

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24 décembre 2021 5 24 /12 /décembre /2021 00:00

C’était au Bourg-Pailler le temps du Petit Jésus de sa crèche et du Minuit chrétien de Gégène…

Insolite Des chameaux expulsés d'un concours de beauté pour tricherie - VSD

Ce matin en me levant je me suis dit mon vieux il serait peut-être temps de te mettre au clavier pour écrire une petite bafouille au Père Noël

 

24 décembre 2011

Le Père Noël supplicié : brûlé devant des enfants des patronages sur le parvis de la cathédrale de Dijon, le député-maire s’est abstenu de prendre parti. ICI 

 

Quand j’écris qu’il serait temps je veux dire par là que je ne l’ai jamais fait en 73 ans. La raison de cette abstention est simple comme ma Vendée crottée : le Père Noël n’y était pas une ordure mais il n’avait pas le droit de cité. S’y référer eut été un péché. Ce vieux joufflu, barbu, ridicule avec son habit rouge, sa hotte et son traineau tiré par des rennes, c’était une invention des gens des villes et la ville c’était un lieu de perdition.

 

Nous en Vendée, vu qu’on baignait dans l’eau bénite, on en tenait pour le Petit Jésus, fils de Dieu en passant par Marie et Joseph. Logique car le 25 décembre était le jour de sa naissance dans une crèche. Le curé nous disait en chaire qu’il venait sur terre pour nous sauver et j’ai toujours eu du mal à comprendre pourquoi tous les ans il nous apportait des jouets à nous les enfants alors qu’il aurait mieux fait de s’occuper des grands qui passaient leur temps à s’engueuler ou à s’étriper dans tous les bouts de la Terre.

 

Comme c’est bizarre à la Mothe-Achard j’n’ai jamais cru au Père Noël dois-je l’avouer à mes petits-enfants ?

 

Ceci écrit j’étais bien content de ce qu’officiellement il déposait dans mes souliers, des paquets qui venaient des Grands Magasins Decré. Je le trouvais bien organisé ce Petit Jésus pour un bébé à demi nu. (les mauvais esprits y verront la source de mon adoration des vins nu)

 

J’ai bien aimé être un enfant car mes parents m’ont laissé vivre ma vie d’enfant.

 

Très vite, même si, dit-on, les vieux reviennent en enfance, comme je n’ai rien à demander j’ai renoncé à pondre un poulet pour demander des jouets par milliers pour emplir mes petits souliers.

 

Que faire la nuit de Noël ?

 

Réveillonner, me goinfrer de foie gras, de louchées de caviar, gober des huîtres de pleine mer, sacrifier une langouste bretonne, rôtir un chapon de Bresse, finir avec une buche “Infiniment Praliné Pistache” – Pierre Hermé, licher des vins nu, des pet’nat et même du champagne. Finir beurré comme un petit Lu, chanter mon beau sapin…

 

NON !

 

2021, fut une année de confiné, je veux la finir dans la frugalité, réduire à 3 fois rien mon emprunte carbone, ne pas me retrouver classer dans la catégorie des cons finis déjà bien remplie.

 

Alors que faire ?

 

Aller à la messe de Minuit à Saint-Sulpice à Paris pour entendre chanter Minuit Chrétien.

 

25 décembre 2016

C’était au Bourg-Pailler le temps du Petit Jésus de sa crèche et du Minuit chrétien de Gégène…ICI 

NON !

 

Je vais rester au chaud à la maison, me faire un plat de spaghetti Cacio e Pepe, licher du vin nu et regarder un concours de beauté de camélidés à la télé.

 

Organisée dans le cadre de la 6e édition du festival du roi Abdelaziz, la compétition se tient jusqu'à la mi-janvier dans le désert au nord-est de Riyad, lors de la période hivernale de la région. Accueillant des éleveurs venant de tout le Golfe, le rendez-vous annuel s'inscrit dans une longue tradition bédouine de l'élevage de camélidés, en très écrasante majorité des dromadaires (camelus dromedarius), parfois appelés chameaux d'Arabie.

 

Dans un concours saoudien de chameaux, la beauté sans botox - Challenges

 

Le sujet est au bout des lèvres de tous les connaisseurs, en Arabie saoudite. Un concours de beauté pour dromadaires a été touché cette semaine par un scandale avec la disqualification de dizaines de camélidés ayant notamment subi des injections de botox. «Quarante-trois chameaux ont été disqualifiés pour tricherie», a rapporté jeudi l'agence de presse saoudienne SPA. La tricherie a été détectée à la suite de l'examen physique et médical des dromadaires, notamment lors de leur passage aux rayons X, a-t-elle ajouté.

 

Ces opérations chirurgicales avaient pour objet d'embellir les dromadaires, la forme et la taille des lèvres, du cou et de la bosse étant les principaux critères de beauté pour départager les bêtes. «Les autorités tiennent à ce que les chameaux soient présentés sous leur forme naturelle», a dit à l'AFP un responsable du festival sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, les opérations cosmétiques subies par les animaux sont considérées comme de la maltraitance. «Les contrevenants font face à de lourdes sanctions et n'auront pas le droit de participer à de futurs concours», a-t-il ajouté. Une course de dromadaires est par ailleurs prévue dans le cadre de ce festival qui dure 40 jours.

 

En Arabie saoudite, des chameaux botoxés dans un concours de beauté font  scandale

 

Un prix à 58,5 millions d'euros

 

Ce n'est pas la première fois que les organisateurs du concours disqualifient des chameaux injectés au botox ou ayant subi de la chirurgie esthétique, dans l'espoir d'empocher l'un des prix mis en jeu, et dont la somme peut atteindre jusqu'à l'équivalent de 66 millions de dollars (58,5 millions d'euros). Cette édition 2021-2022 compte en revanche le plus grand nombre de disqualifications enregistrées depuis le lancement du concours il y a six ans. En 2018, 14 chameaux avaient été disqualifiés.

 

Arabie Saoudite : Des dizaines de chameaux botoxés exclus d'un concours de  beauté – Les Envahis

 

 

Le dromadaire (Camelus dromedarius) dans le Proche‑Orient ancien au Ier millénaire av. J.‑C. ICI

Présentation de la documentation épigraphique et retour sur quelques documents iconographiques

Laura Cousin

Qu’est-ce que le botox ?

 

Indications légales du Botox (Toxine Botulique) | Dr Nelly Gauthier - Paris

Le botox (ou la toxine botulique) est une substance qui diminue la contraction des muscles en agissant au niveau de la jonction neuromusculaire (action myorelaxante). L’action est limitée dans le temps (réversible) et dans l’espace (localisée).

 

Le traitement consiste à injecter de très faibles doses de substance active de toxine botulique purifiée directement dans les muscles responsables des rides afin de les relaxer.

 

 

 

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23 décembre 2021 4 23 /12 /décembre /2021 06:00

Ours Aïnous – Uchiwa Gallery

Pour les retardataires, un cadeau pour leur beau-père…

 

« Miloszewski s’est fait une réputation internationale. Son sixième roman, "Inestimable", qui paraît aujourd’hui en français est un écho à l’avant dernier, "Inavouable", qui avait rencontré un grand succès.

 

Inestimable de Zygmunt Miloszewski

 

 

On peut lire, comme moi, dans le désordre le second avant le premier. J'attends "Inavouable", que j'ai commandé à ma librairie.

 

Un roman d’aventures échevelées aux quatre coins de la planète. course-poursuite, façon Indiana Jones, que met en scène Inestimable avec les mêmes personnages, une historienne de l’art polonaise, son mari, marchand d’art réputé et une aristocrate suédoise experte dans l’art de voler les musées. Facile de se laisser à nouveau séduire. Inestimable, c’est 500 pages pleines à craquer, de rebonds, d’humour, de culture…

 

Miloszewski joue avec gourmandise des codes du polar et du roman d’aventures, les pousse dans leurs retranchements, grossit le trait.

 

Mais surtout, son regard est dévastateur, son ironie savoureuse. Les Polonais en prennent pour leur grade, les Russes aussi. Et les Français, sont joyeusement épinglés, comme dans ce passage qui montre l’héroïne, Zofia, enquêtant à Paris… (Voir chronique de lundi ICI

 

Dans le style Ciné papy :

 

Sur quoi repose l’intrigue ?

 

La base du roman, comme la génoise au chocolat dans la forêt noire, c’est la recherche éperdue d’une collection d’objets d’art aïnou - un peuple autochtone qui vivait notamment sur l’île de Sakhaline -, rapportés en Europe par un pionnier de l’ethnographie.

 

Petitjournal sakhalines sakhaline

 

Et en particulier d’un totem en forme d’ours qui semble doté de vertus considérables puisqu’il va faire l’objet d’une lutte sans merci entre une multinationale de la pharmacie et un groupe un poil sectaire de scientifiques passablement allumés.

 

Ours Aïnous – Uchiwa Gallery

 

Inestimable est un festival d’épisodes rocambolesques montés de main de maître. Une attaque de pirates au large des côtes d’Afrique, une expédition dans un fleuve de boue en Sibérie, un face-à-face avec un ours (éloigné en chantant à tue-tête l’hymne national polonais), une cavalcade dans le métro avec saut dans la Seine depuis le pont d’Austerlitz, un séjour qui n’en finit pas au beau milieu de l’océan avec pour tout bagage une combinaison de sécurité…

 

On l’a compris, Inestimable est un thriller plein d’esprit et de drôlerie.

 

Cerise sur le gâteau, Miloszewski mène tout au long de son roman une série de réflexions sur nos rapports à la religion par exemple, ou sur le désastre écologique à venir et les choix qu’il va nous imposer. »

 

Source : ICI

Zygmunt Miloszewski a l’art de fouiller les tréfonds de l’âme de ses compatriotes avec la minutie d’un entomologiste.

“Inestimable”, le roman noir façon Indiana Jones du Polonais Zygmunt Miloszewski ICI 

 

Michel Abescat

 

Il s’est fait connaître avec ses polars déterrant les secrets embarrassants de la Pologne. Et continue de séduire avec son deuxième roman d’aventure, une course poursuite haletante sur fond de changement climatique, qui vient de paraître au Fleuve noir.

 

C’est toujours pareil avec les auteurs à succès. À chaque nouvelle parution, revient la même question : alors, c’est comment ? Ça vaut le coup ?

 

Ainsi du sixième roman traduit en français de Zygmunt Miloszewski, Inestimable, qui vient de paraître au Fleuve noir. En moins de dix ans, l’écrivain et scénariste polonais, né en 1976, s’est en effet construit une belle notoriété internationale. D’abord avec sa trilogie dite Teodore Szacki, du nom de ce procureur, dépressif et arrogant, qu’il a imaginé pour interroger, à travers les enquêtes qu’il lui fait mener, l’Histoire et la culture de son pays.

 

Grand admirateur du suédois Henning Mankell, Miloszewski a l’art comme lui de fouiller les tréfonds de l’âme de ses compatriotes avec la minutie d’un entomologiste. Dans Les Impliqués (éd. Mirobole, 2013), qui se passe à Varsovie, il explore ainsi le passé totalitaire de la Pologne. Un fond de vérité (éd. Mirobole, 2015) met en scène une série de meurtres qui bouleversent la petite cité médiévale de Sandormierz et renvoient à de vieilles légendes antisémites toujours promptes à refaire surface. Quant à l’intrigue du dernier volume de la trilogie, La Rage (éd. Fleuve noir, 2016), elle prend place à Olsztyn, dans le nord de la Pologne, et confronte Szacki au fléau des violences faites aux femmes. Récompensés par plusieurs prix, ces trois romans séduisent par la vivacité de la plume de l’auteur, le tranchant de son regard, cruel parfois, drôle souvent, mélange relevé d’humour noir et d’ironie.

 

Mais en 2017, au grand dam de certains de ses lecteurs, Miloszewski décide d’abandonner son personnage pour investir un genre différent. Celui du roman d’aventures et d’action qu’il inaugure avec Inavouable (éd. Fleuve noir, 2017). C’est, à ce jour, son plus grand succès. Et il faut dire que l’auteur ne lésine pas sur les ingrédients. Rebondissements, suspense, espionnage, références à l’Histoire : Inavouable raconte une course-poursuite rocambolesque à travers le monde, à la recherche (pour commencer) d’un tableau de Raphaël volé à la Pologne par les nazis. Documenté, érudit, ce roman de six cents pages, électrique et ubiquitaire, tient haut la main ses promesses. Difficile de le lâcher.

 

Inestimable, qui paraît aujourd’hui, est un peu son frère jumeau. Même genre, le roman d’aventures échevelées façon Indiana Jones ; même langue, rapide, incisive, impertinente ; même regard à distance, même jeu sur les codes romanesques. Et mêmes personnages. Zofia, une historienne de l’art, qui vient de se faire licencier pour raisons politiques du musée de Varsovie qu’elle dirigeait. Karol, un marchand d’art réputé, devenu son mari. Et une aristocrate suédoise haute en couleur, Lisa, as de la cambriole spécialisée dans les objets d’art.

 

La course-poursuite, cette fois-ci, a pour objet un totem aïnou – un peuple autochtone qui vivait notamment sur l’île de Sakhaline, en Sibérie – rapporté en Europe, au début du XXe siècle, par un ethnologue polonais de renom. Un totem dont on mesurera peu à peu la valeur puisqu’il va devenir un enjeu majeur pour une multinationale de la pharmacie et un groupe de scientifiques plutôt allumés. Difficile d’en dire plus sinon qu’il sera question d’enjeux majeurs et de brûlante actualité liés à la catastrophe climatique qui s’annonce.

 

Miloszewski joue à merveille entre divertissement et réflexions on ne peut plus sérieuses, mais l’essentiel du roman est la mise en scène gourmande et souvent ironique d’une cavalcade de scènes d’action. L’auteur, avec la complicité du lecteur, n’est pas dupe, mais il va à fond les ballons. Et ses personnages, en particulier Zofia, vont en voir des vertes et des pas mûres. Attaque de pirates au large des côtes d’Afrique, expédition à haut risque dans une coulée de boue au fin fond de la Sibérie, face-à-face avec un ours, poursuite dans le métro parisien avec saut dans la Seine depuis le pont d’Austerlitz, séjour solitaire et prolongé au beau milieu de l’océan avec pour tout bagage une combinaison de sécurité, etc.

 

Bref, au bout du compte, les héros sont fatigués. Et le lecteur un peu aussi. Pour en revenir ainsi à la question du début, ce nouveau roman de Zygmunt Miloszewski vaut-il le coup, la réponse, sans hésitation, est oui. L’auteur a du talent, de la culture, de l’humour, du savoir-faire et de la distance. On apprécie sa gourmandise, mais attention tout de même à l’indigestion.

 

 

Extraits :

 

« Trop tard, se dit-il pour la millionième fois, j’ai tout commencé trop tard. Combien d’années vivrai-je encore ? En bonne santé, au mieux vingt ou trente ans. Viendront ensuite un cancer, la démence, puis une lente agonie. Et avec elle le réflexe de se mentir à soi-même en disant que « je me sens toujours bien pour mon âge », que « ça pourrait être pire », que « cette chemise me rajeunit d’une dizaine d’années ». »

 

« Le problème, c’était que Bogdan Smuga ne croyait ni en l’amour, ni au bonheur familial, ni à l’action bénéfique d’un foyer. Il était d’avis que ce modèle d’existence était l’excuse des paresseux qui n’avaient pas le courage de consacrer leur vie au développement de l’héritage de l’humanité. Une femme et des enfants n’étaient qu’un carcan absurde qui accaparait du temps et les pensées. Le mariage, ce n’était que la cession d’une existence contre des rapports sexuels facilement accessibles et quelques émotions banales. Et l’amour ? Ce n’était qu’une simple réaction biochimique qu’on avait, allez savoir pourquoi, parée de mythes et de légendes. »

 

« Si vous me demandez si j’ai envie de mourir, alors non, je n’en ai nulle envie, bien sûr. Et je serais probablement triste de trépasser indépendamment des circonstances. Mais si je dois cesser d’exister, alors la conscience qu’avec ma génération disparaît aussi l’intégralité de mon espèce constituée d’idiots, de méchants et d’enragés me fait me sentir mieux.

— Je croyais que nous, les scientifiques, étions des humanistes.

— Nous sommes les enfants de la nature, de sa beauté, de sa force, de sa diversité, de son infinie capacité à créer. Nous serions de piètres scientifiques si nous assujettissions nos actions à une seule espèce, sous prétexte que nous y appartenons. L’humanisme équivaut à un nationalisme ou à un fondamentalisme religieux, capable de justifier n’importe quelle bassesse au nom de l’Homme. Or l’Homme en tant qu’idée, hum… même le Dieu de l’Ancien Testament ou Adolf Hitler font pâle figure à côté de lui. Leur férocité sanguinaire devient innocente, locale et de faible ampleur en comparaison. »

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