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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 06:00

Publicité BERGOUGNAN / Fable LE LABOUREUR & ses ENFANTS par Jean de LA  FONTAINE | eBayLe laboureur et ses enfants - YouTube

Devenir vigneronne ou vigneron est le rêve de tous les petites et les petits licheurs de vin, nu surtout, pro ou non. Dégoter un bout de vieilles vignes, s’y coller, vendanger, vinifier, et la gloire est au bout du rang, je plaisante bien sûr.

 

La vigne à la cote même dans la plate Beauce des céréaliers : voir chronique à venir .

 

Alors, louer, affermer, acheter…

 

Pour vous fixer les idées les fournisseurs de chiffres ne manquent pas, 2 grandes sources : Agreste le service statistique du Ministère de l’Agriculture et le groupe SAFER.

 

Agreste, adjectif

 

Qui a gardé un aspect primitif, rustique. Se dit d'une personne rustre, peu cultivée, qu'on dit venir de la campagne.

 

Exemple : Malgré les beaux vêtements, on pouvait facilement deviner à son attitude agreste qu'il n'était pas de la ville.

 

Synonyme : champêtre, bucolique, campagnard, pastoral, rural, rustique, terrien

 

Agreste : la nouvelle version du site est en ligne

03/03/2020

 

700 000 visiteurs par an, 8 millions de pages visitées… Le site Agreste propose gratuitement depuis 20 ans de consulter des données statistiques agricoles sur des sujets variés, allant de la conjoncture agricole, comme les rendements céréaliers, du prix du lait, de la production viticole, aux résultats économiques. Le 24 février 2020, le site de la statistique, de l'évaluation et de la prospective agricole a dévoilé sa refonte.

 

Ce site est géré par le Service de la Statistique et de la Prospective du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation.

 

J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour les fourmis statisticiennes du 78 rue de Varenne, dans l’ombre elles collectent des tombereaux de chiffres qui fondent les analyses des décideurs. De mon temps, le grand moment des statisticiens, là où ils prenaient la lumière : la publication de l’évolution du revenu agricole.

 

Sujet propice aux controverses

 

Voir L'agriculture française depuis cinquante ans - agreste

 

Comment la PAC soutient-elle le revenu des agriculteurs ?

 

Entretien avec Vincent Chatellier, économiste à INRAE et spécialiste de la Politique Agricole Commune (PAC), sur le soutien aux revenus des agriculteurs et leur dépendance aux aides. Cette dépendance résulte d’un choix politique de baisser les prix européens des produits agricoles pour les rendre compétitifs sur les marchés mondiaux. Les aides directes de la PAC compensent partiellement cet effet, mais peinent à couvrir les coûts de production pour de nombreux agriculteurs.

Publié le 08 mai 2021 ICI 

 

Mis en ligne par le groupe Safer, le 31 mars, le site le-prix-des-terres.fr ICI permet à tous de connaître le prix moyen des terres et prés, des vignes ou des forêts, de façon gratuite.

 

Destiné aux propriétaires de biens agricoles ou ruraux et aux personnes projetant d’en acquérir, cet outil permet de connaître la valeur moyenne des terres et prés, vignes ou forêts dans différents secteurs.

 

Les prix sont accessibles jusqu’au niveau de la commune, en cliquant sur la carte de France. L’utilisateur peut « naviguer dans les différents niveaux géographiques de chaque marché, ou saisir une recherche, pour consulter gratuitement les prix moyens, les analyses et les indicateurs du marché jusqu’au niveau des petites régions agricoles pour le marché des terres et prés et des appellations viticoles pour le marché des vignes. Au niveau communal, des informations complémentaires sont proposées aux internautes, selon les régions, en fonction de leur projet (évaluation, achat ou vente) », précise le groupe Safer.

 

Valeur vénale des terres en 2020 (Version modifiée) ICI 

Florent Royer , SSP - Bureau des synthèses statistiques conjoncturelles

Prix des terres agricoles (terres et prés, et vignes), évolutions, principaux résultats.

 

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29 novembre 2021 1 29 /11 /novembre /2021 06:00

C’est l’un de mes sujets de prédilection, je fuis les antibiotiques inutiles et je me garde de consommer des viandes de porc et de volailles industrielles (voir plus bas).

 

Petite anecdote : un jour mon cher ministre absentéiste m’a demandé, un lundi matin, d’aller présider l’ouverture de la session de l’O.I.E, lui préférant bichonner ses électeurs de Vienne, et je dus recevoir la délégation iranienne. Celle-ci n’était pas composée de barbus enturbannés mais de jeunes gens sapés Armani, compétents sans être arrogants, charmeurs même, je pus ainsi réviser mes apriori franchouillard.

 

L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) ICI 

 

La nécessité de combattre les maladies animales au niveau mondial a conduit à la création de l’Office international des épizooties grâce à l’Accord international signé le 25 janvier 1924. En mai 2003, l’Office est devenu l’Organisation Mondiale de la Santé Animale mais a gardé son acronyme historique OIE.

 

L’OIE est l’organisation intergouvernementale chargée d’améliorer la santé animale dans le monde.

 

Les normes établies par l’Organisation sont reconnues comme références mondiales par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC). En 2018, l’OIE compte 182 Pays membres, entretient des contacts permanents avec près de 75 autres organisations internationales et régionales et dispose de Représentations Régionales et sous-régionales sur tous les continents.

 

L’Organisation est placée sous l’autorité et le contrôle d’une Assemblée mondiale des délégués composée des Délégués désignés par les Gouvernements de tous les Pays Membres.

 

Le fonctionnement de l’OIE est assuré par son siège mondial situé à Paris (12, rue de Prony 75017) et placé sous la responsabilité d’un Directeur général (Dre Monique Eloit, Directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé animale) élu par l’Assemblée mondiale des Délégués. Ce siège applique les résolutions du Comité élaborées avec l’appui de Commissions élues par les Délégués:

 

Après l’Italie, la Grèce, la Roumanie, le Portugal et Chypre, la France s’affiche au sixième rang des pays européens les plus affectés par la résistance aux antibiotiques. Traduction en chiffres : 125 000 infections à bactéries multirésistantes et 5 500 décès liés à ces affections.

 

Soignez un rhume, il dure trente jours ; ne le soignez pas, il dure un mois.”

Proverbe québécois.

 

J’ai pris mon rhume en grippe.”

Sacha Guitry

 

J’en parle d’expérience je viens de m’en taper un bien rude, mais pour autant je ne me suis pas précipité chez mon généraliste pour lui réclamer qu’il me gave d’antibiotiques inutiles, il m’a suffi de nettoyer mes sinus avec du sérum, faire des inhalations d’huile essentielle, pulvérisation nasale de cyclamen, grogs au rhum ICI 

 

Cochon - BANKSY Impression d'Art par AUX BEAUX-ARTSCochon - BANKSY

 

Une pilule encore amère

 

En France, en 2018, quelque 728 tonnes d’antibiotiques pour la santé humaine et 471 tonnes pour les animaux (95 % pour l’élevage, majoritairement les porcs et les volailles, et 5 % pour les animaux de compagnie) ont été vendues.

 

Du côté des animaux, avec – 37 % de consommation de ces molécules en cinq ans, le plan français ÉcoAntibio 1 (2012-2016) porte ses fruits. Cette première phase, qui a permis de réglementer l’usage des antibiotiques critiques 8, d’interdire les systèmes de rabais ou de ristourne et de régler la question des conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques, a été prolongée d’une deuxième étape (2017-2021), davantage axée sur la sensibilisation des acteurs (vétérinaires, éleveurs…). Les résultats seront livrés par l’Anses, en novembre… À suivre. Du côté des humains, après dix ans d’augmentation, la consommation globale d’antibiotiques dans l’Hexagone (2019) baisse enfin mais elle demeure encore supérieure d’environ 30 % à la moyenne européenne.

 

Bref, encore trop d’antibios circulent sur le territoire et dans l’alimentation. Sanction : après l’Italie, la Grèce, la Roumanie, le Portugal et Chypre, la France s’affiche au sixième rang des pays européens les plus affectés par la résistance aux antibiotiques. Traduction en chiffres : 125 000 infections à bactéries multirésistantes et 5 500 décès liés à ces affections.

 

FIAC : le nouvel art bourgeois contemporain - Causeur

*Photo: Wim Delvoye, “cochon tatoué”, Ergonomik/Flickr

 

« Vous connaissez la musique. Citoyens, médecins, vétérinaires, éleveurs, agriculteurs, instances politiques, industriels de la pharma et des phytos, nous sommes tous responsables. À force d’avoir essaimé chez les humains, chez les animaux et dans l’environnement, les bactéries se sont « rebellées », devenant multi, voire toto-résistantes aux traitements antibiotiques. Et puis nous n’avons pas été capables de développer de vaccins pour prévenir les maladies ni d’alternatives pourtant prometteuses, par exemple les fameux virus tueurs de bactéries, les bactériophages, ou encore le microbiote, booster d’immunité.


Dommage car, dans les années 2020, certains pensaient que, à l’épreuve du coronavirus, les esprits se seraient (r)éveillés, que l’on aurait enfin compris que la santé est un bien partagé par tous les êtres vivants, qu’ils soient à peau, à poils, à plumes, à nageoires, plantes sauvages ou cultivées. D’ailleurs, le Congrès mondial de la nature, à Marseille, en septembre 2021, avait laissé présager le pire. Alors que le Covid-19 sévissait depuis près de deux ans, fauchant au passage près de cinq millions d’humains, les experts nous avaient mis en garde, les clignotants viraient au rouge : érosion massive de la biodiversité, demande en protéines animales à nouveau à la hausse, échanges de marchandises à tout va. Comme avant la pandémie, comme s’il ne s’était rien passé… Les conditions se trouvaient de nouveau réunies pour favoriser l’essaimage de pathogènes ou de gènes de résistance. Alors, en cet automne 2021, est-on vraiment en capacité, sur le plan mondial, de tordre le cou à l’ABR ? De la théorie à la pratique, ce ne sera pas simple, nous disent en substance deux vétérinaires très spéciaux : Jean-Luc Angot, auteur de « Antibiorésistance animale : santé globale en péril » (Le Déméter 2021), et Élisabeth Erlacher-Vindel, cheffe du service antibiorésistance et produits vétérinaires à l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). »

 

Lire la suite ICI 

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28 novembre 2021 7 28 /11 /novembre /2021 06:00

Le Sauvignon blanc Slovène prochaine révélation | Echos de Bordeaux -  Agence Fleurie

C’est un roman de femme, Ilaria Tuti, un roman dit policier mais qui n’est d’aucun genre même si l’étrange enquête est menée par une femme commissaire Teresa Battaglia ; c’est un roman de frontière : celle de l’ex-Yougoslavie, frontière avec la Slovénie, sur la route des Balkans, le passage des migrants fuyant les guerres et se dirigeant vers un pays d'accueil, demandant l'asile politique à ce pays , à la France, l'Allemagne et la Grande-Bretagne. C’est aussi un pays de forêts et de vignes. Enfin, Chiara, la petite fille par qui le roman prend racine, est atteinte du Xeroderman pigmentosum : la maladie des enfants de la lune (maladie héréditaire très rare, les enfants de la lune souffrent d'une hypersensibilité aux rayonnements ultraviolets, qui leur interdit toute exposition au soleil) ICI Je suis très sensible aux maladies dites orphelines.

 

À la lumière de la nuit par Tuti

 

L’extrait que je cite m’avais troublé, je l’avais coché, et il s’avère être le nœud du roman.

 

Enfin, je n’aime pas les cabernets francs en général, et ceux de Nicolas Reau en particulier.

 

En Slovénie aussi, la tentation de la fermeture | L'Humanité

 

Pietro Arturo se faisait appeler Pieri, il exigeait qu’on le tutoie et semblait avoir au moins cent ans. Une écorce dure, sa peau, comme faite d’un cuir cordovan estampé de rides, présentait des motifs en linéation comme ceux des rochers affleurants après une collision catastrophiques des plaques tectoniques. Le sourire aux lèvres jointes ne s’éteignait jamais et rendait le menton du vieillard encore plus fuyant, comme celui de Popeye. Toutefois, on percevait une force  encore vivace qui parcourait ce corps hâlé par tellement d’étés, si recuit qu’il ne pâlissait plus jamais, même pas après une semaine  de pluie de vent et de neige.

 

Il s’installa bien volontiers à la table avec eux, posa son chapeau de paille sur le dossier de son siège et commanda un cabernet franc. Cette fois, le patron envoya un serveur s’occuper d’eux. Teresa observa les doigts noueux et épais de Pietro qui cueillirent la tige du verre à pied comme si c’était celle d’une fleur délicate. C’était les doigts de son grand-père, ceux des beaux vieillards occupés par une vie de travaux au grand air, des doigts aux caresses rugueuses, aux existences au creux de l’hiver, désormais recroquevillés sur eux-mêmes ou peut-être déjà tendus vers ailleurs.

 

Pietro avait une grande envie de raconter. Il était flatté de retenir leur attention. Il  ne devait pas avoir un caractère facile, même s’il se montrait aimable envers eux. à un certain point il s’en prit à un homme assis sur le banc, lui lançant des plaisanteries mordantes à l’ironie féroce, où il était question d’une vie de fainéant et de son vice du jeu, mais l’homme ne réagit pas. Il s’en alla presque aussitôt. Teresa croisa son regard, il était hagard. Dans son agitation, il la heurta en sortant, sans s’excuser. Elle en conclut que  ces prises de bec en public devaient se produire depuis longtemps et que cet homme en était éprouvé.

 

Elle étudia Pietro.

 

- Pourquoi tu t’en prends à lui ? Qu’est-ce qu’il t’a fait ?

 

Le vieux mâcha un morceau de fromage.

 

- Il fait semblant de ne pas me connaître, mais moi je lui rappelle chaque fois, et il finit par décamper. (Il se pointa un doigt contre la poitrine) Moi, je n’ai rien à perdre, mais pas lui.

 

- Il faisait montre d’une dureté impressionnante, sur un visage de vieillard. Tout à coup, il se radoucit.

 

- Je suis trop bon, trop. Toujours été généreux avec tout le monde.

 

- Il t’a offensé ?

 

- C’est la vieillesse qui m’offense. Ils se tiennent tous loin des vieux qui ont un pied dans a tombe (Il lui adressa un clin d’œil.) Moi, je ne meurs pas. Je ne prends pas congé.

La Slovénie érige de nouvelles barrières à sa frontière avec la Croatie -  InfoMigrants

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27 novembre 2021 6 27 /11 /novembre /2021 06:00

 

Quelques-uns d’entre vous savent, depuis que je leur en ai parlé, ce que signifie le syndrome MSA ou atrophie multi systématisée (AMS) en français ICI

 

L’atrophie de Multiple-système (MSA) est un état neurologique graduel en lequel les régions du cerveau spécifiques subissent la dégénérescence neurale. Les trois endroits de cerveau principalement affectés par MSA comprennent le tronc cérébral, les noyaux gris centraux, et le cervelet, qui sont des parties du cerveau qui règlent des fonctionnements corporels et le contrôle de moteur.

 

Les estimations récentes proposent que la prévalence du MSA soit environ 5 personnes selon 100.000, la maladie de Parkinson est beaucoup plus courante, affectant environ 200 selon 100.000 personnes au R-U.

 

C’est donc une maladie rare.

 

Où  en  est  la  recherche ?

 

L’objectif  principal  de  la  recherche  est  de  comprendre  ce  qui  déclenche  la  maladie  et  quel est  le  processus  de  dégradation  neuronale.  Tant  que  le  mécanisme  de  la  maladie  ne  sera pas  élucidé,  l’élaboration  d’un  traitement  restera  difficile.  Cependant,  des  stratégies  thérapeutiques  visant  à  protéger  les  neurones  sont  à  l’étude  sur  des  modèles  animaux.  Un  essai  thérapeutique  testant  le  rôle  neuroprotecteur  du  riluzole  (déjà  utilisé  dans  la  sclérose latérale  amyotrophique)  est  en  cours  d’analyse.  Les  premiers  résultats  sur  le  syndrome parkinsonien  sont  décevants,  mais  les  recherches  se  poursuivent  pour  évaluer  les  effets  à long terme de cette molécule sur la maladie. En  outre,  une  nouvelle  méthode  (appelée  test  de  réponse  de  l’hormone  de  croissance  après administration  d’arginine)  vient  de  faire  ses  preuves  pour  aider  à  distinguer  maladie  de Parkinson et AMS. Elle pourrait être utilisée en clinique dans un avenir proche.

 

Lire  L'atrophie multisystématisée – Orphanet

 

Le malheur n’arrivant pas qu’aux autres, tout ce qui touche à la connaissance du cerveau m’intéresse et, chez Gallimard je suis tombé sur une pépite Face à face avec son cerveau, de Stanislas Dehaene (Odile Jacob, 216 p., 23,90 euros)

 

Face à face avec son cerveau

 

« Voir son cerveau est une expérience émouvante et intime.


En trente-cinq ans de recherches, j’ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension. J’ai participé à la genèse des premières théories mathématiques qui expliquent comment relier la conscience et son substrat matériel.


C’est cette aventure intellectuelle en plein essor que j’ai voulu raconter ici, en partageant avec vous une centaine d’images spectaculaires de la conquête du cerveau. »


S. D.

Un livre unique.



Stanislas Dehaene est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale, membre de l’Académie des sciences. Il préside le Conseil scientifique de l’Éducation nationale. Il a publié Les Neurones de la lecture, La Bosse des maths, Le Code de la conscience et Apprendre !, qui ont rencontré un très grand succès. 

 

« Face à face avec son cerveau » : l’activité de nos 86 milliards de neurones en images

 

Face à face avec son cerveau - Stanislas Dehaene - Babelio

 

Le neuroscientifique Stanislas Dehaene propose une plongée dans l’univers cérébral pour comprendre, grâce aux techniques d’imagerie, ce qui se joue dans notre boîte crânienne.

Par Elisabeth Berthou

Publié le 11 novembre

 

Livre. Une image-choc s’impose dès l’ouverture du livre de Stanislas Dehaene, professeur de psychologie cognitive au Collège de France et directeur du centre d’imagerie cérébrale NeuroSpin (Saclay) : le cerveau de l’auteur, scanné puis reconstruit en 3 D. Suit une définition de l’écrivain corrosif Ambrose Bierce, en 1906 : « Cerveau, appareil avec lequel nous pensons que nous pensons. » Le ton est donné et le lecteur saisi à la vue des cent extraordinaires représentations du cerveau, chacune accompagnée d’un texte permettant une meilleure compréhension de l’activité des 86 milliards de neurones propres à l’être humain. Au fil des pages, sont déclinés les progrès des techniques d’exploration, notamment de l’imagerie cérébrale, et les avancées qu’elles ont permises dans la connaissance des liens avec l’esprit.

 

Collectées dans différents laboratoires à travers le monde, ces images sont autant de manières de voir le code neural afin que chacun entrevoie ce qui se déroule dans son cerveau. « En trente-cinq ans de recherches, j’ai vu la boîte crânienne rendue transparente, les pensées devenir décodables, les maladies céder à un début de compréhension », écrit Stanislas Dehaene.

 

Tous les grands circuits sont en place à la naissance, mais les neurones se spécialisent à l’apprentissage

 

Le livre est aussi une ode à l’imagerie par résonance magnétique (IRM), comme en témoigne une image émouvante d’un bébé dans les bras de sa mère, chercheuse à l’Institut de technologie du Massachusetts (MIT, Cambridge), placés tous deux dans l’appareil : outre l’anatomie, le cliché montre l’activité cérébrale de l’enfant, âgé de 3 mois. Rebecca Saxe n’a pas hésité à scanner le cerveau de son bébé des dizaines de fois afin de visualiser les circuits de la reconnaissance des lieux et des visages. Dès la naissance, le cortex est actif, on peut le stimuler avec de la parole, explique Stanislas Dehaene, aussi président du conseil scientifique de l’éducation nationale, mais « rien ne sert d’exposer les enfants à la radio ou à la télévision, ce sont les dialogues en tête-à-tête qui comptent ».

 

Plissements uniques

 

Au cours de cette plongée dans l’univers cérébral, à toutes les échelles, le lecteur découvre d’abord le plissement, astuce de l’évolution pour faire rentrer le cerveau dans la boîte crânienne – les plissements sont uniques, à l’instar des empreintes digitales. Ensuite, il rentre dans le cortex, « écorce » de 2-3 mm d’épaisseur, admire les colonnes corticales, les neurones pyramidaux, les arbres dendritiques et leur relation avec les synapses. Il peut voir des coupes de cerveau obtenues grâce à des microscopes optiques à fluorescence, des zooms au niveau de la molécule, visualiser ce qu’une personne a appris, comment certains neurones répondent aux visages, aux lieux, ou encore distinguer une région cérébrale succombant à des fake news visuelles… Tous les grands circuits sont en place à la naissance, mais les neurones se spécialisent à l’apprentissage, utilisant la plasticité cérébrale dont notre espèce dispose, rappelle l’auteur.

 

A la fin de son livre, il aborde la question des origines de la conscience, « nouvelle frontière du cerveau ». Représentations à l’appui, il évoque la théorie d’« un espace neuronal global » responsable de toutes les opérations dont nous avons conscience, qu’il a codéveloppée avec le neurologue Lionel Naccache et le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux. Et rappelle les mots de ce dernier : « La conscience, une fonction comparable à la respiration ou à la digestion. »

 

Face à face avec son cerveau, de Stanislas Dehaene (Odile Jacob, 216 p., 23,90 euros)

 

 

Cerveau.

Appareil avec lequel nous pensons que nous pensons. Ce qui distingue l'homme qui se contente d'être quelque chose de celui qui souhaite faire quelque chose.

Ambrose Bierce

Ambrose Bierce

Ambrose Gwinnett Bierce est un écrivain et journaliste américain.

 

Il est essentiellement connu comme l'auteur du Dictionnaire du Diable et de nouvelles d'humour noir, dont la plus célèbre est Ce qui se passa sur le pont de Owl Creek.

 

Enfant de pionniers et d'origine modeste, il est autodidacte et exerce très tôt divers petits métiers ; il entre dans une école militaire mais n'y reste qu'un an.

 

Il est âgé de 19 ans lorsque la Guerre de Sécession éclate. Il s'engage dans le neuvième régiment de volontaires d'Indiana et devient officier dans le camp des anti-esclavagistes. Il est promu lieutenant en 1863. Blessé à la tête à la bataille de Kennesaw Mountain le 23 juin 1864, il est démobilisé en 1865 à la fin de la guerre. Son expérience des combats et les images de carnages marqueront profondément tous ses futurs écrits.

 

Il émigre alors vers l'Ouest et travaille au News-Letter & California Advertiser de San Francisco où il tient une rubrique satirique. Il acquiert une solide réputation de plume acerbe et devient rédacteur en chef à 26 ans. Il se marie en 1871, et publie sa première nouvelle la même année, puis part chercher fortune en Angleterre. Son séjour frise l'échec, il rentre amer aux États-Unis en 1875 où il exerce divers métiers avant de revenir au journalisme. Il est rédacteur au journal Wasp à partir du 1881 et y publie ses premières définitions qui vont constituer son futur Dictionnaire du Diable qui sera publié en 1906. Il est embauché par William Randolph Hearst, magnat de la presse, en 1887 et débute une longue et fructueuse collaboration. Son activité de nouvelliste l'occupe également beaucoup. Il collige ses écrits dans différents recueils : Histoires de soldats et de civils en 1891, De telles choses sont-elles possibles ? et Histoires négligeables en 1893.

 

Âgé de 70 ans, Bierce quitte Washington pour entreprendre un pèlerinage sur les anciens champs de bataille de la guerre civile. Par la suite, il se rend au Mexique et s'enrôle dans les armées de Pancho Villa en qualité d'observateur. Peu de temps après son entrée dans la ville de CHihuahua, on perd définitivement sa trace. L'énigme de sa disparition reste toujours entière et constitue un des plus grands mystères de l'histoire littéraire américaine.

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26 novembre 2021 5 26 /11 /novembre /2021 06:00

 

Lors d’une de mes moissons de livre en septembre au retour de mes « vacances », j’avais acquis « Madame Hayat » d’Ahmet Altan chez Actes Sud, au feeling, une belle et fascinante couverture, un auteur turc de ma génération l’ayant rédigé en prison, bien avant que l’on attribua le prix Femina étranger 2021.

 

Madame Hayat | Actes Sud

Je viens de le lire.

 

Lisez-le c’est un beau et grand roman d’un homme libre dans un pays sous la botte d’un autocrate, une ode à la liberté sous toutes ses facettes, roman de la démesure, fou de sensualité

 

Au printemps, la Cour européenne des droits de l’homme avait condamné l’État turc pour le maintien en détention d’Ahmet Altan depuis 2016. Le lendemain, le 14 avril 2021, Altan était libéré. Soupçonné par le président Erdogan, comme d’autres intellectuels, d’avoir participé au putsch raté de juillet 2016, le journaliste, il était rédacteur en chef du quotidien Taraf,et écrivain a passé en fin de compte 4 ans et 7 mois en prison.

 

« C'est en marchant dans la cour de ma cellule, pendant des heures, que j'ai créé Madame Hayat. Je suis amoureux d'elle ! »

 

 Ahmet Altan, l'a dédié lors de la remise du prix Femina « à toutes les femmes turques et kurdes injustement emprisonnées, pour des raisons politiques ».

 

« Majestueux, limpide et profond comme les eaux du Bosphore qu'il évoque au détour d'une page, le dernier roman d'Ahmet Altan, prix Fémina étranger 2021, est autant une oeuvre politique, qu'un hymne à l'amour et une ode à la littérature. Une émancipation par l'écriture.

 

Plutôt que de nous servir un pamphlet enflammé, l'écrivain délivre une oeuvre raisonnée et maîtrisée. « Madame Hayat » met en scène un jeune étudiant fou de littérature peu politisé dans un pays autoritaire, ressemblant fort à la Turquie, sans qu'elle ne soit jamais nommée. Condamné à la pauvreté après la mort et la ruine de son père, le jeune homme, prénommé Fazil, est riche d'aventures sentimentales. Il tombe amoureux, en parallèle, d'une femme mûre, Madame Hayat, rencontrée dans une émission de télé où il joue les figurants, et d'une étudiante en littérature, elle aussi condamnée à l'austérité, après que sa famille a été injustement spoliée de tous ses biens.

 

Double amour torride ICI 

 

 « Qu’il décrive par le menu la devanture d’une confiserie, la sensualité des femmes, les foules errant dans les rues, le « pouvoir magique » d’Ahmet Altan pour briser son enfermement brille de mille feux. Palpable jusque dans son écriture, simple, aérienne, tournoyante, l’ivresse de sa résistance porte le livre, traversé de fulgurances à la gloire de la littérature. 

 

La plume de l'auteur glisse et nous emporte dans un tourbillon de sensualité, de découverte de la vie, de l'amour. Même si l'auteur ne situe pas son livre géographiquement et ne fait que mentionner la région du Bosphore, il nous révèle les difficultés de la vie en Turquie, une part de plus en plus importante de la population perdant son emploi, ses espoirs, son avenir, subissant une répression de plus en plus violente et aveugle

 

Ahmet Altan donne de la profondeur à ses personnages féminins dont il nous livre de très beaux portraits; à côte de Mme Hayat, libre, de Sila, déterminée, la professeur de littérature sait éveiller les consciences, déclencher la réflexion, la curiosité intellectuelle mais aussi résister courageusement à un pouvoir qui bâillonne la parole.

 

Sans jamais nommer la Turquie, Ahmet Altan installe une atmosphère de peur, d'étouffement, de violence dont il a été lui-même victime.

 

CITATION

 

« La littérature ne s’apprend pas. Je ne vous enseignerai donc pas la littérature. Je vous enseignerai plutôt quelque chose sans quoi la littérature n’existe pas : le courage, le courage littéraire. Ne vous contentez pas de répéter ce que d’autres ont déjà dit. Ce n’est pas ainsi qu’on travaille. Soyez courageux. La littérature a besoin du courage, et c’est le courage qui distingue les grands écrivains des autres. Voilà ce que vous apprendrez dans cette classe : le courage littéraire. »

Texte d'Ahmet Altan pour la remise du Prix Femina – 25/10/2021


« La littérature est un miracle. Et les personnages que crée la littérature vivent plus longtemps que les créatures de Dieu. Aucune être humain créé par Dieu ne peut survivre à Hector de Troie, à Hamlet, au père Goriot, à Faust, à Anna Karénine, au capitaine Achab ou au petit prince. L'autre avantage des créatures littéraires, c'est qu'elles sont plus robustes, plus fascinantes et plus durables que leurs créateurs…
Comme tous les enfants épris de littérature, j'ai grandi dans l'adoration de ce miracle, avec la croyance qu'il n'y avait rien de plus merveilleux au monde, animé d'une empathie et d'un amour profonds pour tous ces personnages. Et j'ai rêvé de faire partie d'un tel miracle, de baigner à mon tour – si peu que ce soit – dans cette lumière divine.


Aujourd'hui, ce miracle, je suis en train de le vivre.
Madame Hayat a vu le jour dans une cour de prison qu'elle a illuminé de son ironie et son sourire taquin. Pendant des jours, des mois, des années, elle a vécu avec moi en prison. Je l'ai aimée, je l'ai infiniment aimée.


On dit que les écrivains sont jaloux. Peut-être, oui. Mais leur jalousie ne s'étend pas à leurs créatures. Au contraire, ils veulent les partager avec les autres. Moi aussi, j'ai voulu que les autres aiment Madame Hayat autant que je l'aimais. Qu'ils tombent amoureux d'elle autant que j'en étais tombé amoureux. Qu'ils puissent l'apprécier autant que je l'ai appréciée.
Ce prix montre que vous l'avez aimée. Vous ne pouvez pas savoir le bonheur que vous donnez.


Aujourd'hui, Madame Hayat va là où je ne peux aller, elle rencontre des gens que je ne peux rencontrer, elle discute avec des gens à qui je n'ai pas la liberté de parler. Elle leur sourit, elle plaisante avec eux, et surtout leur rappelle qu'ils ne doivent pas trop se prendre au sérieux.


Elle a vu le jour en prison, mais aujourd'hui elle se promène dans Paris.

 

Libre, et heureuse.


Sa liberté me rend plus libre.


Je vous suis infiniment reconnaissant de m'accorder ce bonheur et cette liberté. Merci à vous toutes et tous. Vous m'avez offert bien plus qu'un prix littéraire.


Cette joie, j'aimerais partager ma joie avec quelques personnes : je veux dédier ce prix à toutes les femmes turques et kurdes injustement emprisonnées, pour des raisons politiques, au cours de ces années passées avec Madame Hayat. Pour leur dire que même si le droit et la justice les ont oubliées, la littérature, elle, ne les a pas oubliées et ne les oubliera jamais.
Je voudrais que comme Madame Hayat, aussi longtemps qu'elle sera libre, ces femmes puissent respirer le parfum de la liberté.
Une fois encore : merci à toutes et tous. Dans l'espoir et au plaisir de vous rencontrer un jour. » Ahmet Altan

 

Traduction : Julien Lapeyre de Cabanes

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25 novembre 2021 4 25 /11 /novembre /2021 06:00

Consommateur de viandes, consommateur modéré de viandes de haute-qualité, j’ai les moyens, cette chronique respecte les vegans non extrémistes, l’une de mes petites filles l’est, beaucoup de mes amies le sont, j’ai et je garde un grand respect pour ces animaux qu’on élève soit pour leur lait, leurs œufs, soit pour consommer leur chair.

 

Au Bourg-Pailler les animaux étaient bien traités, les vaches normandes donnaient leur lait, les bonnes des bourgeois venaient le chercher avec leur bidon, au matin, alors que je prenais mon petit déjeuner avant de partir à l’école, la tante Valentine barattait la crème salée pour faire du beurre, un beurre moulé dans un moule en bois, avec une petite fleur imprimée dessus, les poules nous donnaient leurs œufs, les poulets, les lapins, les canards étaient sacrifiés par la mémé Marie, sans barbarie, le cochon lui était occis un petit matin d’automne (la viande de porc n’aime pas la chaleur) par un « tueur » professionnel, dépecé, et comme rien ne se perd dans le cochon, jambon, boudin, fressure, pâtés… emplissaient le cellier.

 

J’ai donc enfant assisté à ces sacrifices, bien sûr le cochon braillait comme un cochon, mais l’acte de tuer était effectué avec des gestes qui épargnaient la souffrance à l’animal. Ça faisait partie de notre vie, ça contribuait à notre vie, autoconsommation familiale, au plus près des animaux nourris avec soins. Les animaux de boucherie, vaches de réforme, eux étaient sacrifiés par le boucher dans ce qu’on appelait alors les tueries particulières. L’hygiène n’y était pas forcément au zénith mais la viande de bœuf, comme le montre la maturation à la mode, supportait très bien ce type d’abattage.

 

Et puis, tout a basculé avec l’élevage industriel, le ramassage du lait en camion-citerne, les réglementations diverses et variées imposant l’abattage des animaux dans des structures modernes dont la taille n’a cessé de grandir suite aux concentrations d’entreprises. Les animaux sont donc transportés en camion vers ces abattoirs, du temps de ma jeunesse ils étaient aussi expédiés en wagon à  la Villette, ce qui n’était pas mieux, stressés, apeurés, estourbis certes mais peu respectés par un personnel soumis à des contraintes de productivité.

 

Bref, dans ma vie professionnelle j’ai visité toutes les formes d’abattoirs espèces par espèces, porc, volailles, bovins, je n’ai jamais assisté à l’abattage de chevaux. Ce n’est pas un « spectacle » très facile à supporter, odeurs, tripailles, ça pue, mais peut-on faire autrement si l’on souhaite continuer à consommer de la viande ?

 

La réponse est, dans les conditions actuelles, OUI mais il existe un autre choix possible : l’abattage à la ferme. Celui-ci, a toujours été possible pour le porc à fin de consommation personnelle. Ce n’est pas un rêve de bobo mais le retour des circuits courts dans des conditions économiques  acceptables. Ça ne plaira pas à Bigard et à la GD mais ça revigorera de façon significative le commerce de proximité. Manger moins mais manger mieux répond aussi au souci d’indépendance alimentaire. Bien sûr, on va rétorquer que ce n’est pas à la portée de toutes les bourses mais lorsqu’on analyse le contenu de certains caddies on ne peut qu’être frappé par la prédominance de plats tout préparés, dit bon marché, qui sont des non-sens alimentaires.

 

Je vous épargne mon couplet, mais lorsqu’on voit aussi les menus des cantines de nos enfants, ceux des hôpitaux, la malbouffe est à l’ordre du jour et c’est un désastre sanitaire.

 

Je milite depuis toujours pour l’abattage à la ferme.

L'abattage à la ferme, un mieux pour les animaux et les consommateurs -  SillonBelge.be

Dès mercredi, l'abattage de boeufs deviendra possible à la ferme 

AGRICULTURE

Une viande moins industrielle? Les agriculteurs suisses pourront tuer les boeufs directement à la ferme pour réduire les souffrances de l'animal, selon le Blick am Sonntag ICI 

L'abattage à la ferme veut encourager une consommation de viande plus durable. «Avec notre méthode, nous ne pouvons pas produire des quantités industrielles», ajoute Georg Blunier, l'un des deux paysans grisons au bénéfice d'une autorisation.

 

Le procédé, qui veut placer la qualité au premier rang des priorités, est certes plus durable mais aussi plus coûteux et compliqué, selon le journal. L'agriculteur grison tue uniquement 20 boeufs par an.

 

Le procédé est fortement réglementé. Un représenté de l'administration doit être présent. Une fois mort, l'animal doit être amené dans les 45 minutes à l'abattoir pour y être éviscéré. Selon un représentant de la communauté d'intérêt pour un abattage à la ferme, plus de 100 agriculteurs ont été contactés.

 

Emilie Jeannin a créé le premier abattoir mobile en France.

Avec son abattoir mobile, Émilie Jeannin plaide pour un bœuf éthique

En Côte-d’Or, cette éleveuse vient de lancer le premier abattoir à la ferme en France. Elle témoignera lors des Assises de l’agriculture organisées par Ouest-France à Nantes les 2 et 3 décembre.

 

Naissance et mort à la ferme. Jusqu’au bout cette génisse charolaise aura vu la lumière du jour. Pas de stress inutile, de long trajet en camion, ni de piétinement à la porte de l’abattoir. Un petit coup sur l’arrière-train et elle a suivi quelques secondes un parcours entre des barrières le long des bottes de paille avant de passer par la porte du camion et d’être immobilisée. C’est là que le matador est entré en action. Une opération conduite sous le contrôle d’un vétérinaire.

 

« Des pressions énormes »

 

Ils sont cinq à travailler chaque jour dans ce premier abattoir mobile créé par Émilie Jeannin, une éleveuse de Côte-d’Or« Pour la première fois de ma vie, j’ai pu bénéficier d’une formation », explique un ancien salarié d’abattoir. « Et ça change tout », explique-t-il avec le sourire.

 

« J’ai lancé cette idée lorsque Stéphane Le Foll était encore ministre de l’Agriculture », explique cette grande femme blonde au sourire chaleureux titulaire d’une licence de psychologie.

 

On ne s’est pas bousculé pour la soutenir. Et surtout pas Bigard le numéro 1 du secteur. « J’ai subi des pressions énormes. » L’idée a pourtant fait son son chemin. Aujourd’hui, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, est même persuadé de l’intérêt de ce projet qui a bénéficié d’un soutien financier dans le cadre du plan de relance. La Banque publique d’investissement (BPI) ainsi qu’un prêt participatif avec la plateforme Miimosa ont complété ce tour de table.

 

Boule au ventre

 

L’agriculture, c’est un monde dur au mal où on ne se fait pas de cadeaux. Quand son père tombe dans le coma à la suite d’un accident de voiture en 2006, Emilie Jeannin travaille à la chambre d’agriculture et attend son premier enfant. Certains de ses voisins lorgnent déjà les 260 hectares qu’ils pourraient se partager. Appels anonymes aux services vétérinaires, ouverture des enclos où se trouvent les charolaises, rien ne lui sera épargné.

 

D’abord seule puis avec son frère venu la rejoindre, elle tient bon, redécouvre la passion d’élever sur cette exploitation en bio. Mais « avec une boule au ventre » en voyant les charolaises prendre la route de l’abattoir. Comment faire autrement ? Aller plus loin que son père, qui avait créé un circuit de vente directe après la vache folle. Un voyage en Suède où elle découvre un abattoir mobile créé par une éleveuse suédoise va la convaincre que d’autres solutions existent.

 

Aller jusqu’au bout

 

« On accepte comme une évidence qu’il faudrait des outils industriels de plus en plus gros parce que c’est la seule façon de dégager un peu de rentabilité. Mais ce système reste très opaque et aboutit à des aberrations. C’est dans les territoires où il y a le plus d’animaux qu’il y a le moins d’abattoirs. »

 

Son entreprise, nommée Le bœuf éthique, est née de cette longue réflexion. « J’ai voulu aller jusqu’au bout. Privilégier la qualité à la quantité. Les travaux des chercheurs de l’Inrae (Institut national de recherche pour l’agriculture) de Clermont-Ferrand ont aussi montré que le stress avait un impact sur la qualité de la viande », ajoute Émilie Jeannin.

 

Un cahier des charges strict

 

Une trentaine d’éleveurs ont déjà contractualisé. Le calendrier est plein jusqu’à Noël. La relation commerciale se fait en prenant en compte les indicateurs des coûts de production de la filière et avec des prix dans une fourchette supérieure de 20 à 30 % au marché.

 

Mais là encore sur une base éthique : bien-traitance animale, lien au sol, préférence pour un engraissement à l’herbe, pas de recours à l’huile de palme et à l’urée. La viande est vendue à des bistros brasseries, un chef étoilé mais aussi dans une cuisine centrale à Dijon.

 

La cinquième édition de ces rencontres organisées par Ouest-France aura lieu jeudi 2 et vendredi 3 décembre 2021 à la Cité des congrès de Nantes (Loire-Atlantique). Outre des débats consacrés à la souveraineté alimentaire, à la notation et au bien-être animal, une master classe est organisée avec des jeunes de lycées agricoles et futurs ingénieurs. Plus d’informations sur le site evenements.ouest-france.fr/assisesdelaterre.

 

 

 

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24 novembre 2021 3 24 /11 /novembre /2021 06:00

Charley varrick Stock Photos and Images | agefotostock

Peut être une image de plein air et texte qui dit ’La Mothe Mothe-Achard REX CINEMA Billard’

 

Aujourd’hui c’est «Tuez Charley Varrick ! »  (1973)

 

AFFICHE DU FILM TUEZ CHARLEY VARRICK 120x160 cm - EUR 20,00 | PicClick FR

 

Pourquoi ce film ?

 

Retrouvons ces « petits films » qui réjouissent tant Ciné papy. Il est complété ici par la présence de Walther Matthau. Ce film est dans la veine des « Mes funérailles à Berlin » 1966 et « La loi du Milieu » 1971, avec Michael Caine, qu’on trouve parmi les premières fiches de Ciné papy. À leurs sujets il serait vain de parler de série B. Ce qualificatif, quelque peu méprisant dans le langage des cinéphiles, est erroné.

 

Tout simplement parce qu’il n’y a pas de série A. Il faut savoir qu’autrefois une séance de cinéma, véritable « spectacle », comprenait le grand film et un film de première partie (2 films pour le prix d’un), comme au music-hall par exemple. 

 

Ce vieux Ciné papy se souvient des séances de son enfance comprenant : un court métrage voire un documentaire, puis des « actualités » en noir et blanc, suivies de publicités Après un entracte où « l’ouvreuse » vendait des bonbons et « des esquimaux », enfin, le Grand Film.

 

Les petits films et/ou à petit budget d’avant programme étaient tournés dans un studio construit sur la parcelle B du cadastre des terrains de la maison de production. Pour s’en convaincre il suffit de regarder tous les cinéastes et/ou acteurs qui ont commencé dans les « séries B » Ce n’est que bien après et par commodités que l’on s’est mis à parler de « séries A »

 

Quelle est l’histoire ?

 

Avec l'aide de sa femme et de deux bras cassés, Charley Varrick cambriole une banque du Nouveau-Mexique. Le braquage tourne mal : sa femme et un de ses complices sont tués. En outre, à la place de la modeste somme désirée, il s'approprie un important magot. Il comprend que l'argent dérobé appartient à la mafia, qui fera tout pour retrouver les voleurs. Mais son dernier complice, un jeune alcoolique, au lieu de faire profil bas le temps nécessaire à ne pas éveiller les soupçons dépense au-delà de ce que ses apparences laisseraient entendre. Il est vite repéré par le redoutable car très efficace homme de main à qui la Mafia à confier le soin de récupérer les fonds et châtier les coupables. Charley Varrick doit donc à la fois échapper à la police, à la mafia et régler ce problème.

 

Réalisation

 

On trouve Don Siegel à la manœuvre. C’est un personnage étonnant dans un monde qui en compte pourtant beaucoup. Il commença par être monteur. Apparemment doué car Jack Warner refusa de dénouer son contrat pour bénéficier de ses talents. Il fut également directeur de la photographie, réalisateur et producteur mais aussi acteur.

 

Sa rencontre avec Clint Eastwood fut à l’origine des « Inspecteur Harry » énormes succès critique et public. Avec Clint il tourna aussi deux autres succès « Un shérif à New York » 1968 et « L'Évadé d'Alcatraz »1979. Il tourne le western « Le Dernier des géants » 1976 qui est sa seule collaboration personnelle avec John Wayne dont ses le dernier film.

 

On le trouve aussi acteur dans huit films dont certains « Inspecteurs Harry » On raconte, par ailleurs précise que durant le tournage de « L'Inspecteur Harry »1971, il souffrit d'une grippe et Clint Eastwood le remplaça provisoirement pour une scène, ce qui marqua ses débuts de réalisateur.

 

CHARLEY VARRICK (2)

 

Qui fait quoi ?

 

Walter Matthau :    Charley Varrick

 

Ceux qui prennent en route la lecture des fiches de Ciné papy , trouveront ici la note rédigée pour cet acteur qui ne saurait laisser indifférent.

 

« Il n'y a pas moins sérieux que Walter Matthau, adepte des loufoqueries les plus pendables.

 

Wikipédia précise : « Raffolant des farces, Walter Matthau a lancé des rumeurs que son nom était à l'origine Matuschanskayasky » 

 

Cet aspect de son caractère se retrouve dans son jeu ce qui le rend éminemment sympathique même quand il interprète « le méchant » de l'histoire.

 

Il a participé à quelque 50 films dont certains sont mémorables alternants tours à tours des rôles comiques ou plus sérieux.

Il est connu pour avoir, avec Jack Lemmon tourné 9 films ensemble dont 3 sous la direction de Billy Wilder grand metteurs en scène de comédies irrésistibles telle le chef d’œuvre « Certains l'aiment chaud » 1959 »

        

Joe Don Baker:        Molly

 

C’est un acteur américain, dont l’emploi sans être exactement celui de second rôle, est réputé chez lui. En 2012 il est crédité de 44 films. On y trouve quand même quelques réalisateurs de classe internationale tel Martin Scorsese ou Steven Soderbergh qui aurait pu permettre aux cinéphiles attentifs de le repérer. Je lui connais un film dont il est l’acteur principal  « Justice sauvage » 1973 ovni parmi les films policiers, Cependant, tiré d’une histoire vraie.

 

Don Siegel :              Murphy

 

On vous l’a bien dit

 

CHARLEY VARRICK (3)

 

Temps forts

 

Les temps d’avance  de  Charley sur le tueur à gage de la Mafia. Ce dernier semble imperturbable et plein d’une confiance en lui qui le convainc qu’il réussira.

 

Le piège subtil dans lequel Charley attire Molly. Certains y ont vu une citation hommage de  « La mort au trousse » 1959 d’Alfred Hitchcock

 

Les facéties de Ciné papy

 

Sur l’écran défile la diligence poursuivie par les bandits ou les indiens et ça file, et sa file…

 

Qui penserait que cette action horizontale se déroule à la verticale dans le projecteur.

 

Ciné papy facétieux ou loup phoque ?

 

Pax

 

Prochainement « Good Morning Vietnam »

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23 novembre 2021 2 23 /11 /novembre /2021 06:00

english wine boom Hambledon Vineyard’s Ian Kellett (far left) and Anna Krits-Kellett sampling the Premier Cuvée with friends.

Pierre Emmanuel Taittinger a convenu que les Anglais avaient inventé le Champagne, bien que ce soit à leur insu. « Ils ont créé le Champagne… à cause d’une erreur, ». Très fair play, il explique que des vins rouges et blancs encore élaborés par des moines bénédictins avaient été expédiés de l’autre côté de la Manche, mais que les Anglais les avaient laissés dans les docks de Londres, où les conditions avaient été à l’origine d’une seconde fermentation. « Comme tant de grandes erreurs, cela a conduit à une grande invention« . Rendons à César …

 

QUI SE FAIT MOUSSER LE PREMIER ?

 

Et bien sûr, ce type de phrase n’est pas passée inaperçue chez les Anglais. De quoi faire réagir le célèbre magazine de vins Décanter qui n’oublie pas d’ajouter son petit grain de sel : Les véritables origines de la Champagne ont été débattues à plusieurs reprises au fil des ans.Certains ont attribué au moine Dom Perignon le développement de la « Méthode Champenoise » à la fin du  17 ème siècle. Cependant, les registres de la Royal Society au Royaume-Uni montrent qu’en décembre 1662, le scientifique anglais Christopher Merret présenta un article sur la vinification et expliqua comment les marchands anglais ajoutaient du sucre et de la mélasse aux vins pour «les faire boire pétillant et mousseux ».

 

Et Décanter d’ajouter son petit pique « british’ :  » Il a été rapporté que les premiers travaux de Dom Pérignon dans les caves françaises visaient en fait à empêcher une seconde fermentation en bouteille; une caractéristique initialement considérée comme une faute par les producteurs. Cette position a ensuite changé, bien sûr. »

 

Tremblez, chers Français, le vin anglais sort de sa cave

THE DAILY TELEGRAPH - LONDRES

Publié le 12/11/2021 - 06:02

ICI

À la faveur du réchauffement climatique et d’investissements importants, y compris de la part de maisons françaises, la production et la qualité du pétillant britannique explosent, s’enthousiasme ce journal londonien. Les vins tranquilles, quant à eux, signent une percée remarquée.

 

Un ciel limpide surplombant des coteaux verdoyants qu’on croirait faits de velours côtelé – de plus près, on s’aperçoit qu’il s’agit de rangées de vignes qui mûrissent au soleil –, ce n’est pas ainsi qu’on s’imagine d’ordinaire la campagne anglaise. Le vin, les habitants de [l’Angleterre], cette île humide et frisquette, se sont contentés pendant des siècles de le boire, goulûment. Dans le meilleur des cas, ils produisaient de la piquette. Puis, à l’aube des années 2000, un domaine du Sussex [sud-est de l’Angleterre] nommé Nyetimber a marqué les esprits, au point que Stephen Skelton, œnologue et Master of Wine [diplôme prestigieux décerné aux meilleurs spécialistes] anglais, l’a comparé à Cloudy Bay [domaine néo-zélandais qui a largement contribué à la notoriété des vins du Nouveau Monde].

 

S’inspirant du champagne, les propriétaires américains avaient planté en 1988 du chardonnay, du pinot noir et du pinot meunier en lieu et place des cépages allemands qui, jusque-là, avaient la préférence des vignerons britanniques. Puis ils se sont mis à produire des pétillants élégants, aux arômes d’amande grillée, au lieu des vins qui sentaient le fruit rouge. Le réchauffement climatique commençait tout juste à faire sentir ses effets, le raisin arrivait davantage à maturité, les diverses productions gagnaient des médailles. D’autres viticulteurs leur ont emboîté le pas, et tout un pays a découvert ces vins effervescents en disant : “Attendez, mais ils ne sont pas mauvais du tout!

 

Un mégadomaine inédit

Cette ascension des vins gallois et anglais nous a vite blasés, ou presque. On ne ressent plus d’excitation à l’idée de profiter d’un jour férié pour aller arpenter des vignes chez un producteur du coin, et on ne s’étonne plus d’apprendre qu’une compagnie aérienne sert un vin effervescent anglais en première classe.

 

Le secteur n’en affiche pas moins une croissance spectaculaire depuis dix ans, et la société Vineyard Farms vient de soumettre à la collectivité de Medway, dans le sud-est de l’Angleterre, un projet audacieux [en août dernier]. À une échelle inédite pour le pays, elle prévoit d’investir jusqu’à 70 millions d’euros dans des infrastructures et des vignobles, à quoi s’ajoutent 35 millions d’euros supplémentaires pour le matériel de vinification. Ces dix-huit derniers mois, la société a d’ores et déjà planté plus de 280 hectares de vignes sur les 485 hectares qu’elle possède près de Chatham, dans le Kent, donnant naissance au premier vignoble du Royaume-Uni par la taille. Quatre-vingts hectares de plus devraient être plantés dans les deux ou trois années à venir.

 

Si l’administration donne son imprimatur, le Kentish Wine Vault [littéralement “cave du Kent”] sera en mesure de produire jusqu’à 5 millions de bouteilles par an.

 

Des investissements à la pelle

Quand je relaie l’information auprès d’un ami négociant, il est soufflé. “Mais c’est l’équivalent de la production annuelle de tout le pays! Oui, à peu de chose près. Jusquen 2018, le meilleur millésime pour le pays, cétait 2014 : les vendanges avaient alors permis de sortir 6,3 millions de bouteilles. Plus récemment, l’apparition de nouveaux vignobles, conjuguée à une météo exceptionnellement clémente, a permis quelques récoltes pléthoriques, dont une année 2018 hors norme. Autrement dit, quel que soit le bout par lequel on le prenne, le Kentish Wine Vault est un gros, très gros projet.

 

Ce qui pose plusieurs questions sur l’avenir des vins de Grande-Bretagne. Le secteur viticole y a fait beaucoup de chemin en peu de temps, et beaucoup de gens, par ambition ou par opportunisme, y investissent aujourd’hui des sommes folles. Quelle peut être la marge de progression du pays sur la scène internationale? À quoi ressemblera le secteur dans dix ans? Que nous réserve le prochain chapitre?

 

L’ambiance était guillerette, en septembre, aux Royal Horticultural Halls de Londres pour une dégustation à laquelle participaient 40 vignerons exposants britanniques et quelques centaines de goûteurs. Ce regain

 

[...]

Victoria Moore

 

 

Bouteilles de champagne anciennes.

Qui a inventé le champagne ? Ça passe ou ça casse ! ICI

ÉPISODE 3. Et si l'inventeur à l'insu de son plein gré s'appelait Robert Mansell… Décidément, dans l'aventure moderne du vin, les Anglais sont partout.

 

 

Par 

Les Anglais Auraient-ils Inventés Le Champagne Tel Que Nous Le Connaissons Aujourd'hui? ICI
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22 novembre 2021 1 22 /11 /novembre /2021 06:00

CamPresidentTourrainePoitou

camGiscard1974

camChirac995

CamSarkozy2

CamHollande

Tout ce qui est Président doit intéresser ce gnome prétentieux, je plaisante à peine, en effet Lactalis, ex-Besnier et sa marque phare Président, avait annoncé en septembre 2020 son intention de racheter les marques de fromages entiers, râpés et en tranches de Kraft Heinz aux Etats-Unis.

 

Après Stonyfield racheté à Danone en 2017, puis le propriétaire américain de la marque islandaise Siggi's avalé en 2018, Lactalis confirme son appétit pour le marché américain. Mardi, le géant français aux 20 milliards d'euros de chiffre d'affaires a annoncé avoir négocié avec Kraft-Heinz le rachat de ses fromages naturels aux États-Unis pour un montant de 2,7 milliards d'euros. L'opération ne concerne pas l'iconique Philadelphia mais porte sur une dizaine de marques comme Kraft, Cracker Barrel, Breakstone's, Knudsen, Polly-O, Athenos, Hoffman's. Le tout pour un chiffre d'affaires autour d'1,8 milliard de dollars (1,5 milliard d'euros).

 

11 usines aux Etats-Unis

 

Ce rachat permet à Lactalis (Président, Lactel, Galbani…) de doubler de taille sur un marché stratégique pour lui. Une fois l'opération bouclée début 2021, les États-Unis deviendront ainsi le deuxième marché de Lactalis derrière la France (20% de son chiffre d'affaires) et devant l'Italie. Il y disposera de 11 usines.

 

Emmanuel Besnier, PDG de Lactalis

 

Et le fromager français compte bien développer ces nouvelles marques de fromage dans d'autres pays. «La marque Kraft, plus que centenaire, est emblématique du secteur des fromages outre atlantique. Au-delà d'une consolidation de nos positions dans le secteur des fromages, notre objectif sera de développer l'internationalisation de ces marques dans de nombreuses régions dans le monde en synergie avec nos implantations internationales», a déclaré Emmanuel Besnier, président du Groupe Lactalis dans un communiqué.

 

Pour le commun des mortels, Kraft Heinz c’est bien sûr le tomato ketchup !

 

Kraft Heinz to sell several cheese businesses to Lactalis for $3.2 bln |  Nasdaq

 

 

Mais, le ministère américain de la Justice a annoncé mercredi avoir exigé de Kraft Heinz de se séparer des marques Athenos et Polly-O pour conclure la vente de ses fromages entiers, râpés et en tranches aux Etats-Unis au géant laitier français Lactalis.

 

Sans rabaisser notre penseur  de tréteaux de foire, qui tente de se hausser sur les hauteurs gaulliennes,  le grand Charles n’aimait guère les ricains, sauf sans doute Jacqueline Bouvier-Kennedy, je ne suis pas loin de penser, qu’à ce stade de mes propos, il est déjà largué. D’ailleurs, je ne suis pas certain que ce recalé à l’ENA, maîtrise la langue anglaise.

 

Les autorités ont pris cette décision afin «de préserver la compétition sur les marchés de la feta et de la ricotta», détaille un communiqué. Elles ont proposé officiellement mercredi un accord avec les entreprises, qui doit encore être validé par un juge. Mais les deux entreprises ont déjà pris les devants en organisant les cessions exigées. Lactalis avait annoncé en septembre 2020 son intention de racheter les marques de fromages entiers, râpés et en tranches de Kraft Heinz aux Etats-Unis pour un montant total de 3,2 milliards de dollars. L'accord prévoyait aussi que Lactalis rachète les fromages râpés de Kraft Heinz au Canada et certaines marques du groupe américain ailleurs dans le monde.

 

Or, souligne le ministère de la Justice, Lactalis et Kraft Heinz sont les deux plus importants fournisseurs de feta aux magasins et autres points de vente aux Etats-Unis sous leur marque Président et Athenos. Ils sont aussi les deux plus importants fournisseurs de ricotta dans les zones autour de New York et de quatre grandes villes de Floride sous leur marque Galbani et Polly-O.

 

Une cession prévue «avant la fin de l'année»

 

Les deux groupes ont déjà organisé les ventes de la marque Athenos à Emmi Roth et de la marque Polly-O à BelGioioso Cheese, deux transactions annoncées en septembre. Kraft Heinz s'attend désormais à ce que la cession du reste de ses marques de fromage à Lactalis intervienne «avant la fin de l'année, comme prévu dans les termes initiaux du contrat», a indiqué une porte-parole de l'entreprise. «La division en charge des pratiques anti-concurrentielles s'attache à faire appliquer les lois antitrust sur les marchés qui ont un impact sur la vie quotidienne des Américains», a commenté l'un de ses responsables, Richard Powers, dans le communiqué. Sans la cession de ces marques, l'opération aurait pu mener, selon lui, à des fromages feta et ricotta «plus chers et de moindre qualité».

 

Le ministère de la Justice a durci sa lutte contre les pratiques anticoncurrentielles sous la présidence de Joe Biden, s'opposant par exemple récemment à l'acquisition par la maison d'édition Penguin Random House de sa rivale Simon & Schuster ou au rapprochement les courtiers d'assurance britanniques Aon et Willis Towers Watson.

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21 novembre 2021 7 21 /11 /novembre /2021 06:00

Le Mans par J.BURGARTZ 1891

Gwenaël Lhuissier, éleveur à Mézières-sur-Ponthouin, a reconstitué la race.,

Je sais, je sais, certains vont ironiser sur mon amour des vieilles races de poules, qui ont failli disparaître dans le tsunami de la productivité, vive le poulet prêt à cuire (PAC) sous film plastique élevé vite fait mal fait, adieu les poulets de mémé à qui on avait laissé le temps de se faire de la belle chair, plaisir de vieux bobo bien nourri je vous le concède mais pourquoi diable s’esbaudit-on sur nos dit Grands Vins chers à Michou Bettane et qu’il serait mal venu de s’extasier sur une belle poule ?

 

Bref, les poules font des poulets et j’adore le pilon de poulet rôti accompagné de belles frites.

 

Alors, je  salue la résurrection de la poule noire du Mans chère au cœur de ce pauvre Stéphane Le Foll qui se morfond dans la cabine téléphonique qu’est aujourd’hui son PS.

 

La poule noire du Mans bientôt au château de Versailles - Le Mans .maville.com

 

« Côté prestige, cette volaille, qui était jadis sur la table des rois de France, a en 2015 fait le voyage jusqu’à l’Élysée. Le président François Hollande avait remis la légion d’honneur à Jean-Pierre Coffe, qui avait demandé la présence au menu de cette poule noire du Mans. En février 2018, à l’invitation d’Alain Baraton, jardinier en chef du domaine de Versailles, nombreux spécimens ont rejoint le domaine de Trianon, un retour aux sources.

 

Le Mans 1925

 

C’est en Sarthe, vers 1500, que va naître cette volaille mancelle, et sa réputation ne sera que grandissante au fil du temps. Elle sera servie sur toutes les tables de la noblesse française, reconnue comme une des plus grandes volailles, non seulement par la taille mais aussi par sa renommée et sa qualité gustative.

 

Le Mans -Chasse et pêche- 1888 Belgique

 

Elle sera désignée par plusieurs dénominations : La poularde du Mans, Gélinotte du Mans, ou encore le chapon du Mans. Elle sera surtout appréciée pour son goût et la qualité de sa chair. On la retrouvera sur toutes les tables de la royauté et présidentielle.

 

Confrontée à de nouvelles races plus productives, même si de moins bonne qualité, au XIXe siècle sa renommée décline, pour disparaître au milieu du XXe siècle.

 

Le Mans Roland DAMS

 

Vers les années 80, un vétérinaire, Monsieur Dam’s, réintroduit la poule noire du Mans. Malheureusement il décédera quelques années plus tard. Certains éleveurs se sont attelés à la pérennité de cette volaille, mais beaucoup s’y sont cassé les dents. Mais c’était sans compter sur la ténacité de Gwenaël Lhuissier ICI, qui travaille à l’ancienne pour obtenir des produits de haute qualité destinés aux fins gourmets, et qui va gagner son pari : faire revivre la poule noire du Mans !

La poule le Mans, élevée par Gwenaël Lhuissier

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