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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 00:09

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Immanquablement, dans certains débats décousus et cafouilleux sur Face de Bouc, lorsque les échanges deviennent vifs, sur des sujets chauds concernant le petit monde du vin, débarque un chevalier blanc pour tancer ce petit monde gaulois d’un « Vous feriez mieux de parler du vin ! »


Sous-entendu, en vous chamaillant ainsi publiquement, vous nuisez à la juste et belle cause du vin.


Le monde du vin, dans toutes ses composantes, vit, comme chacun sait, hors du monde, c’est tout juste s’il fait de l’agriculture, du jus fermenté, du commerce, tout le monde s’y aime, s’y apprécie, s’y congratule. La convivialité consubstantielle à la nature du vin rejaillit sur tous les membres de la communauté, les extirpant du commun des mortels. Comme le chantait Jean Yanne « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil »


Le monde du vin ne serait donc qu’un long continuum de communiqués de presse flatteurs, repris tous en chœur, twittés par de petites mains aux ongles carminés. « Tous ensemble, tous ensemble… »


Sus aux mauvais coucheurs, des deux sexes bien évidemment, ces empêcheurs de tourner en rond qui osent aborder devant le bon peuple les sujets qui fâchent. Il faut les mettre à l’index, les blacklister, les jeter hors du paradis terrestre. Ce ne sont que des envieux, des qui n’aiment pas la réussite, des moutons noirs.


Tout est donc bien dans le meilleur des mondes, celui du vin. Les plus aventureux concèdent, avec une belle dose d’hypocrisie, que toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire qu’il faut se contenter de laver le linge sale en famille, à huis-clos loin.


En famille, le mot est lâché.


Je pourrais m’en sortir soit avec le « Familles, je vous hais » d’André Gide ou avec la chanson de Maxime Le Forestier « On choisit pas ses parents/on choisit pas sa famille/On choisit pas non plus les trottoirs de Manille /De Paris ou d'Alger/Pour apprendre à marcher »


Mais comme j’ai mauvais esprit je préfère me référer à un bordelais pur sucre grand pourfendeur de l'hypocrisie sociale, en effet nul n’a surpassé la force subversive d'un Mauriac dans le domaine du pesant  huis-clos familial.link 


«Alors, jeune homme, on me prend ma clientèle?» lança François Mauriac, l’auteur du Nœud de vipères, à Hervé Bazin, dans les couloirs de Grasset, alors que ce dernier venait de publier Vipère au poing.


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Hervé Bazin, le petit-neveu de René Bazin de la Terre qui meurt, osait écrire, dans ce roman qui connut en 1948 un immense succès, « que toutes les mères n'étaient ni parfaites ni sacrées, même dans la bonne bourgeoisie catholique de province ». Après le succès du roman, sa mère, avec qui le romancier entretint des rapports réciproques de «malveillante estime», dira : «Mon fils m'a maltraitée, mais il m'a rendue immortelle.» Sa mère, la tyrannique «Folcoche» du roman, qu'interprétera Alice Sapritch à l'écran. Folcoche, du patois angevin pour désigner la truie qui mange ses petits aussitôt après avoir mis bas.


Avec « le mariage pour tous » la famille a fait un retour en force dans une société où l’on divorce comme l’on change de chemise et où triomphe le concept de famille recomposée.


Mais qu’est-ce donc que la famille ?


« Tout le monde sait ou croit savoir ce qu'est la famille. Elle est inscrite si fortement dans la pratique quotidienne, elle est d'une expérience si intime et si « familière » qu'elle apparaît de façon implicite comme une institution allant de soi, un « donné » naturel et, par une forme d'extension somme toute logique, comme un fait social universel.


 La catégorie de donné naturel et celle de fait universel se confortent mutuellement : la famille doit être universelle si elle est naturelle ; elle est naturelle si elle est universelle. En l'occurrence d'ailleurs, à ce niveau, qui est celui des représentations populaires, la croyance en une universalité naturellement, presque biologiquement fondée de la famille ne renvoie pas à une entité abstraite qui serait susceptible de prendre des formes variées dans le temps et dans l'espace ; elle renvoie, au contraire, de façon précise, au seul mode d'organisation qui nous soit familier en Occident. Les traits les plus marquants en sont : la dimension réduite au couple formé par un homme et une femme et à leurs enfants ; la monogamie, tout au moins dans un même temps ; la résidence virilocale ; la transmission du nom par les hommes ; l'autorité masculine.


Je m’égare me direz-vous.


Pour faire la transition avec mon sujet un titre dans la presse du WE : Sarkozy, chef de famille décomposée.


« Le terme famille est également utilisé par analogie symbolique pour désigner des regroupements dont les liens ne sont pas fondés sur la parenté. De même, des individus partageant des pratiques ou des idéologies communes peuvent parler de famille, alors qu'aucun lien de sang ne les lie : on parle ainsi de famille politique, de frères d'armes, etc. Il existe par exemple la famille religieuse dans les couvents et les communautés : ainsi les religieux s'appellent-ils entre eux frère, sœur, père, mère. Des entreprises ont également ce type de politique : mettre les employés dans une atmosphère et des relations telles qu'ils se sentent appartenir à la même famille que les autres employés et que leurs dirigeants. On utilise alors parfois le terme de gestion paternaliste du personnel. »


En ce sens-là on peut estimer que la famille des gens du vin existe, qu’elle a même une certaine consistance, même une cohérence, mais elle ne constitue pas pour autant un bloc monolithique, indifférencié. Elle est soumise aux mêmes tensions que tout groupe social de grande dimension, elle est traversée par des contradictions, des oppositions, et donc n’est pas réductible à une image d’Epinal pour dépliant oenotouristique.


J’ai toujours préféré le néo-réalisme italien, bien cru, au péplum hollywoodien, en technicolor. À chacun son job, je laisse aux lustreurs de poils leur travail, ils en vivent plus ou moins bien. Cependant, cette promiscuité nuit bien plus largement à la crédibilité du monde du vin que les rares écrits tentant de cerner la réalité.


Alors ma plume, qui a commis à ce jour 4630 chroniques, se porte là où j’ai envie d’aller, sans contrainte ni recherche d’un quelconque retour. Elle glane. Ça m’est facile d’être libre car je ne fais pas vraiment parti de la famille, je ne suis même pas une branche rapportée, simplement un consommateur parmi d’autres, un buveur assis qui ne passe pas sa vie à chanter les louanges du Dieu vin.


Alors camembert les adorateurs, j’estime avoir le droit de dire, d’écrire, ce qu’est le monde du vin, cette grande famille, et ce faisant je participe bien plus qu’eux à l’extension du domaine du vin en ouvrant portes et fenêtres en grand.


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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 00:09

Couv_plat_resistanceSite.jpg

 

Par construction le plat de résistance est, je devrais écrire était, destiné à permettre de résister.


De résister à quoi ?


À la faim bien sûr !


Mais avons-nous encore faim dans nos sociétés de repus ?


Ce serait faire injure à ceux qui manquent de tout, qui pointent aux restos du cœur et émargent aux banques alimentaires, que de répondre à cette interrogation par un simple oui.

 

Je ne m’adresse ici qu’à ceux qui peuvent manger à leur faim.


Le font-ils ?


Le peuvent-ils ?


Questions d’apparence idiotes mais, pour le faire, entre ceux qui se privent et ceux qui  se goinfrent, s’empiffrent il y a une large plage sur laquelle on peut s’ébattre et débattre.


La question du pouvoir paraît plus étrange, sauf pour ceux qui mangent hors de chez eux, ce qui, à l’heure du déjeuner, constitue une large majorité des urbains actifs des grandes agglomérations.


Dans tous les cas de figures, si je puis m’exprimer ainsi, la faim n’est pas la même pour tous, chaque individu a des besoins différents selon son activité, sa corpulence, sa culture alimentaire ; des besoins qui peuvent varier en fonction de la saison, de l’environnement, du temps accordé ou de sa volonté de la gérer à sa guise.


La question est donc : comment satisfaire la faim de chacun avec le plat de résistance ?


Pour ce faire je ne ferai pas ici référence aux froides rations nutritionnelles, ni même à un quelconque modèle alimentaire, mais à notre liberté de choix lorsque nous sommes en capacité de choisir.


J’exclus donc de ma palette le restaurant d’entreprise comme les bistros de proximité du lieu de travail, adeptes de la cuisine d’assemblage, où l’on se rend parce que c’est pratique, pour ne faire référence qu’au service à l’assiette dans les restaurants, ceux où le cuisinier fait vraiment la cuisine et où l’on choisit d’aller pour des raisons professionnelles ou personnelles.


Dans beaucoup d’entre eux, la tendance lourde, y compris dans la fameuse bistronomie, est de plus en plus à l’esthétique, à la dictature du dressage, au choix imposé du chef.


Tous égaux devant le plat, la même assiette pour tous, la ration obligatoire, la fin de l’aliment lest.


Les assiettes sont belles, les portions minces, les additions lourdes…


Fort bien, ça colle bien aux appétits d’oiseau des manieurs de mulots me direz-vous…


Je veux bien l’admettre mais pourquoi nous priver du choix de la dimension de notre ration ? Surtout au prix où nous la payons dans ce type de restauration. Ce n’est pas le prix de quelques grammes de pommes de terre, de riz ou de légumes qui grèverait la rentabilité car il y a bien plus de charges de main d’œuvre dans notre assiette que de coût d’aliments.


Bref, je plaide pour le retour du rab !


Le rab de lest bien sûr !


Aujourd’hui où il fait froid, alors que je viens de faire du vélo, je revendique le droit à une part XL de riz dans un truc du genre poule au riz


Mais où trouve-t-on encore aujourd’hui de la poule au riz au menu ?


Réponse des chefs hipsters :


Ce n’est pas chic la poule ma poule !


Réponse du Taulier ICI


Le Taulier fait la meilleure poule au riz de Paris et il boit bon aussi link


Ma proposition est simple et peu coûteuse : afficher en face du plat de résistance 3 propositions d’accompagnement : S – L – XL

 

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2 décembre 2014 2 02 /12 /décembre /2014 00:09

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Ce lundi, premier jour de décembre, sur Paris faisait un temps de goutte au nez, bien glacé. Et pourtant, bravant ce temps de saison, j’enfourchais ma flèche d’argent pour fondre sur la Maison de l’Amérique Latine où m’attendaient les vins de mes amis.


Que du bon, que des bons, j’ai fait une exception pour la petite bande assemblée par Charlotte Sénat car elle vaut le déplacement par tout temps.


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À défaut d’avoir un beau nez j’ai eu le nez creux.


En effet, les zozos de la typicité ont encore frappé du côté de Viré-Clessé chez Philippe Valette.


Viré le Viré-Clessé de Philippe Valette !


Au gnouf !


Mais, nos grands dégustateurs d’Icone sont tombés sur un bec : la caboche, c'est de famille chez les Valette !


Laurent Bazin, le géniteur du Vin de mes Amis écrivait dès 2008 sur son blog :


« Rien n'est plus impressionnant chez un homme que la force de ses convictions. Derrière son visage rond, Philippe est de cette race de vignerons qui ne transigent pas. Un homme qui affiche paisiblement des certitudes bien trempées. Et une solide détermination. Au village, ça ne rend pas toujours populaire. Mais les Valette ont l'habitude:


« Mon grand-père n'était pas du mâconnais, raconte l'homme de Chaintré. Il est venu à pied de la Bresse voisine, sans un sou, vendre ses bras aux propriétaires du cru. Il a appris la vigne. Il est devenu métayer et n'est jamais reparti. C'était un rude... A la fin des années soixante-dix, son fils, mon père devenu viticulteur, a été un des premiers à claquer la porte de la coopérative. La caboche, c'est de famille. »


Deux générations plus tard, Philippe et sa femme Cécile élèvent leurs enfants dans la vieille maison de pierres sèches où le grand-père avait posé son baluchon. Ils ont racheté la métairie et les hectares de vignes qui allaient avec. Joli symbole.


Lire la suite ICI link 


L’histoire du Viré-Clessé viré c’est une histoire simple comme les aiment les chantres de la typicité :


-         Droits dans leurs bottes les dégustateurs d’Icône dénient, après moult aller-retour, au millésime 2011 Viré-Clessé de Philippe Valette le droit de revendiquer cette appellation.


-         Las de toutes ces chicayas de basse-cour Philippe Valette décide de ranger son vin dans la catégorie, devenue reine, Vin de France et de le dénommer par dérision : Je suis Viré.


-         Grossière erreur de sa part le président de l’ODG Viré-Clessé, droit sur ses ergots, demande réparation pour outrage à l’appellation : usurpation, tromperie du consommateur, j’en passe et des meilleures.


-         C’est alors qu’entre en action la DGCCRF. Pauvre administration qui se voit dans l’obligation de taper sur les doigts d’un excellent vigneron. Mon petit doigt, lui, me dit que le verbalisateur la trouvé bon ce viré.


-         Dernière station de ce chemin d’embûches : un nouveau nom pour cette cuvée martyrisée Et Pourtant.


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-         Je l’ai dégusté ce lundi : bu et apprécié ! Ma proposition est radicale : déclasser les dégustateurs d’Icone. Viré pour cause d’abus de typicité !


Mais que veulent-ils donc ces chantres du je ne veux voir qu’une seule tête de vin dans mon appellation ?


C’est simple que Philippe Valette rentre dans le rang en se battant la coulpe : mea culpa, mea maxima culpa… Qu’il abjure ses pratiques déviantes, qu’il jure de ne plus jamais recommencer, qu’il promette de se fondre dans l’anonymat du troupeau pour que l’ordre règne à nouveau dans l’ODG Viré-Clessé.


Ce dehors ou dedans en rentrant dans le rang est une alternative inadmissible pour ce vigneron qui a participé largement à la notoriété de l’appellation, et c’est mortifère pour celle-ci. Ce laminage au plus petit commun dénominateur est destructeur de valeur et d’image.


« Philippe Valette has produced a beautiful wine that has for some reason or another been refused the AOC - quite rare for Philippe. I thought this seductive beauty was one of the best wines at the tasting we had in his cellar this year - full of harmony and seduction but with chiseled structure and superfine acidity that creates mouthwatering tension. A beauty no doubt. » écrit Andrew Guard


Quand est-ce que ces comités Théodule comprendront-ils la finalité de leur fonction ? Ouvrez-leur les fenêtres sur le nouveau monde des buveurs de vin qui n’est pas à leur image, figé sur des concepts d’un autre âge.


Je ne vais pas entonner pour la énième fois mon couplet mais de grâce, vous les majoritaires, si vous ne voulez pas transformer nos AOC en une masse indifférenciée, laissez un espace de liberté à ceux qui ne suivent pas la même route que la vôtre, bien balisée, si monotone. Sinon, il ne faudra pas vous étonner de voir ceux qui vendent bien leurs vins prendre un autre chemin.

 

Merci à Cécile et Philippe Valette... Continuons le combat !


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« Domaine familial de 8.5 ha à Chaintré, village frontière entre Mâconnais et Beaujolais. Trois générations se sont succédé sur le domaine, d’abord en métayage puis aujourd’hui en propriété.


Le cépage exclusif est le chardonnay, travaillé en culture biologique depuis 1992.


La principale caractéristique de notre domaine réside dans le respect et l’attention que nous accordons à nos sols et à nos vignes, tout au long de la saison.


Afin d’obtenir des vins de Terroir, nous travaillons intensément sur la vie microbienne du sol, afin que la vigne s’y sente dans son élément ; pour cela, nous pratiquons une aération des sols par des labours ou de l’enherbement selon la configuration géographique et géologique de la parcelle. Nous obtenons ainsi des raisins équilibrés que nous laissons sur pied jusqu’à obtention d’une maturité parfaite.


Cueillis à la main, en petit cagette de 15 kilos, le raisin ne subit aucune opération mécanique. Une fois pressés, les jus coulent directement par gravité dans une cuve sans adjonction de soufre ou tout autre intrant. Débourbés grossièrement, ils sont ensuite mis en fût avec les lies dans nos caves fraîches, afin d’être élevés pendant une année. Avant les vendanges suivantes, ils sont soutirés puis mis en masse pour un élevage d’une année encore. Ce n’est qu’au bout de ces deux années d’élevage que nos vins sont mis en bouteille sans collage, ni filtration, sauf si cela s’avère nécessaire. »

 

ICONE

 

Organisme certificateur agréé par l’Institut National des Appellations et de la Qualité (INAO) et accrédité par le COFRAC, la société ICONE assure le contrôle externe des appellations de Bourgogne depuis 2007. A la fin de l'année dernière, ses statuts ont été révisés, "pour impliquer davantage les professionnels"  d'après le Bureau Interprofessionnel des Vins de Bourgogne (BIVB). Le signe fort de cette réorientation est l'élection du vigneronChristophe Ferrari (domaine Saint Germain, 14 hectares à Irancy) à la présidence de l'organisme, pour un mandat de deux ans. Il prend ainsi le poste de Cyril de Héricourt, président directeur d’ICONE depuis sa création.

ICONE contrôle les vignes (surfaces, manquants...), la cuverie (matériel, traçabilité...) et le produit conditionné (analyses chimiques, dégustation...) des AOC viticoles de l’Auxerrois, de Chablis, de Côte‐d’Or, de la Côte Chalonnaise, de Mâcon et des appellations régionales de Bourgogne. Ainsi que les AOC Marcs et Fines de Bourgogne et les IGP viticoles de l'Yonne et des Coteaux de l’Auxois, de Saône et Loire et de Sainte Marie la Blanche.


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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 18:06

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J’apprends par la Vigne que : « Moins de deux mois après son lancement, la campagne publicitaire des côtes-du-rhône tombe sous le couperet de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (Anpaa).


L'Anpaa vient d’assigner en référé l’interprofession des vins de la vallée du Rhône, commanditaire de la campagne incriminée. « Elle comporte des éléments contraires à la loi Évin », expose-t-on à l’Anpaa, qui en demande donc le retrait immédiat. La signature de ce nouvel opus de promotion, « Au goût de la vie », a fait bondir les responsables de l’association.


Le responsable de ce rebond – normal de la part de ce fondu de basket, CSP Limoges addict – des vieilles barbes arthritiques de l’ANPAA est Olivier Legrand, le boss du marketing d’Inter Rhône qui déclarait lors de la présentation de la campagne mi-octobre au siège de cette Interprofession « Le ballon est synonyme d’évasion, il permet de sextraire de son quotidien, pour faire une pause. C’est un rêve à la portée de tous!».link


Ça les fâche les barbons, même qu’ils ont sorti leur règle en bambou après avoir « mis en garde l’interprofession des vins de la vallée du Rhône sur le caractère litigieux de cette communication, mais elle n’en a pas tenu compte »


Moi qui ne suis pas tout à fait con j’ai décidé :


1° d’appliquer le principe de précaution :


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2° de me rendre de ce pas, si je puis dire car j’y vas à vélo, apporter mon soutien à mon ami Olivier Legrand qui m’a supplié de venir muni de ma haute-autorité au petit pince-fesses organisé à la Cartonnerie dans le 11e à Paris.


Ça va cartonner à la Cartonnerie ! En 1 contre 1 les papys de l'ANPAA ne font pas un pli...


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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 00:09

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Dans l’univers compassé des beaux nez au-dessus des verres Riedel, Denny  Baldin fait vraiment tache, il est très nature, déjanté ajoutent certains, farfelu pour d’autres, un clown aux crocs rouge, poète absolument, économiste de formation et vigneron nature à l’occasion.

 

Tout ce que déteste le Bettane du « Nous souhaitons sincèrement aux amateurs de vin italiens ne pas avoir à souffrir à l'avenir ce qui se passe en France: une invasion de mauvais vin appelé «naturel», le soi-disant "sans soufre", avec la complicité de nombreux sommeliers, magasin de vin et de journalistes irresponsables. » dans le Gambo Rosso de janvier 2013.


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Jenny répondit à la charge violente du maître en s’interrogeant sur la capacité des vieux amateurs de natures mortes du XVIIIe à entrer dans l’univers de Jackson Pollock…

 

« Il faut que tout change pour que rien ne change », professait Tancredi aux oreilles de son oncle dans le Guépard, tout change effectivement, les fous d’aujourd’hui seront peut-être les sages de demain ?

 

Qu’importe, le poète a toujours raison /Qui voit plus haut que l'horizon / Et le futur est son royaume /

(…) Entre l'ancien et le nouveau /Votre lutte à tous les niveaux/De la nôtre est indivisible…

 

Dans notre monde normé, aseptisé, lissé, froid, bien plus encore qu’au temps de ma folle jeunesse j’ai un faible pour les porteurs d’un grain de folie « Heureux sont les fêlés car ils laisseront passer la lumière » c’est signé Michel Audiard. « Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » écrivait Samuel Beckett.


Le petit opus « Super Natural Wine » écrit, selon Denny Baldin, dans un grand moment d’ivresse, ne fera jamais parti de la bibliothèque de référence des rationnels qui tiennent tout sous contrôle, ou presque.


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Je les comprends mais, comme je ne comprends rien à leur sabir, je préfère, comme Denny, regarder par la fenêtre du microscope pour y voir l’univers tout entier au commencement du commencement…

 

Les pieds dans la cuve, la tête dans les étoiles, les levures racontées aux enfants… les vieux dit-on retournent en enfance. J’assume !


 « Chaque année ici dans le Beaujolais nous mettons les raisins dans des cuves pour les accompagner à la naissance d’un vin. Ces cuves en béton mesurent en moyenne 4m x 4m x 4 m. Soit 64 m³. Une fois que les raisins commencent à fermenter nous prélevons régulièrement un peu de ce jus et partons en direction du labo afin d’observer au microscope comment évolue la dynamique des levures et des bactéries au fil du temps. Et il n’y a pas que le temps ! Bien d’autres facteurs y ajoutent leur grain.

 

Cette année en 2013, nous avons eu une moyenne de 25 millions de levures par millimètre carré soit, 125 millions de levures par millimètre cube.


125 x 10³ x 10³ x 10³ levures par m³


J’en arrive à la capacité de la cuve : 8.000.000.000.000.000.000 levures par cuve.


C’est pas stupéfiant ça ? Tellement dense, tellement vivant. Les nombres sont si grands presque infinis.


Pour vous donner un ordre de grandeur j’aimerais vous demander savez- vous combien la science a déclaré d’étoiles dans l’univers ?


Une petite idée ?


Mes recherches me disent que les scientifiques estiment un nombre de 10 puissance 24.


Si vous levez la tête au ciel un beau soir d’été vous ne verrez qu’une infime fraction du nombre total d’étoiles présentes tout là-haut.


Ce n’est pas fou de penser qu’en regardant de petits organismes au microscope on observe le même spectacle qu’une nuit étoilée au télescope ?


Regarder par la fenêtre du microscope c’est comme voir l’univers tout entier au commencement du commencement.


Pour un Super Naturel Vigneron le Bing Bang est un mythe moyenâgeux. Il est clair que pour nous chaque vinification unique à chaque cuve est un tout nouvel univers en expansion. Cet univers-là n’existait pas avant car les raisins étaient éparpillés autour du Vivier et de la Roilette. Et puis peu à peu l’univers magique se dissout j’imagine dans le ventre d’un certain mammifère ou se noie dans les effluves d’un rêveur. »

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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 07:00

Dans son dernier livre, À nos enfants Bruno Le Maire confie qu’il n'a « jamais été aussi heureux dans sa vie professionnelle » qu’au Ministère de L’Agriculture. Tout comme le grand Jacques et son pote Rocard, ce qui fait dire à l’un de ses plus fidèles soutien Thierry Solère, le tombeur de Guéant «Bruno c’est un Chirac jeune, peut-être en moins excité, mais il finira président de la République». Au début de son parcours Chirac était perçu comme un froid technocrate, raide, avec ses sévères lunettes qu’il abandonnera pour casser cette image, le Bruno vient lui aussi de laisser tomber les montures. De son passage au 78 rue de Varenne il a retenu qu’il faut savoir tomber la veste, serrer des louches, prendre le temps avec les gars, boire une petite bière à l’issue des réunions. Le gros Raf note avec son gros bon sens charentais «Le Maire a réussi dans tous les postes où on pensait qu'il échouerait». Il faut dire que pour être le nègre de Dominique de Villepin, mettre de l’ordre dans le processus chaotique conduisant à l'élaboration des discours de l’illuminé, il fallait déjà avoir de la moelle. Anthonin Baudry, son ami et le co-auteur de la BD Quai d’Orsay, dit «Ce n'est un mystère pour personne, au Quai, Bruno Le Maire n'était pas la plume, il était la superplume »


Dans son portrait « l'impossible Monsieur Le Maire » sur Slate Titiou Lecoq dévide la pelote «En gros, le type est spécialiste de tout. Lecteur du Cardinal de Retz, de Saint-Simon et de Proust», fan de Formule 1 –«Ma grand-mère maternelle était une des premières pilotes d’avion de sa génération. Passionnée de mécanique, elle m’a transmis ce virus en m’apprenant très jeune à conduire». «Il est féru de gastronomie française – qu’il a fait inscrire au patrimoine de l’Unesco – mais aussi italienne ou asiatique». Il aime Louise Bourgeois et les peintres contemporains allemands, il fait du tennis et du footing –il était en couv de Running Attitude en octobre 2013: «Il admire les pianistes Glenn Gould et Sviatoslav Richter, le chef d’orchestre Carlos Kleiber et relit Kafka ou Thomas Bernhard». Il est «fan de Thomas d'Aquin et de corrida». Et pour ajouter un peu d’exotisme à tout ça, quand il était étudiant, il a écrit deux romans pour la collection Harlequin, sous un pseudo anglais. Merci. N’en jetez plus. »


Et puis, une dépêche tombe samedi matin « Alors que le vote des 268 341 adhérents de l'UMP, à jour de cotisation au 30 juin dernier, a commencé, les partisans de Bruno Le Maire ont jeté leurs dernières forces dans la bataille au prix d'une large entorse aux règles de la campagne interne au parti. Il était précisé dans le guide électoral du vote que la campagne prenait fin jeudi 27 novembre à minuit et que, dès lors, aucun des candidats ne pouvait intervenir publiquement. Pourtant, l'ancien directeur de cabinet de Dominique de Villepin a enregistré un message à l'intention des sympathisants. Plusieurs milliers d'entre eux ont été appelés sur leur téléphone portable et ont entendu la voix du député qui se rappelle à leur bon souvenir et demande leur soutien au moment où commence le scrutin ! » La méthode déclenche une bronca sur Twitter. Les personnes ainsi contactées dénoncent pêle-mêle des « méthodes de voyou » ou de « vieilles méthodes ». Une façon de faire qui ressemble peu au message de rigueur, d'impartialité et de rénovation que Bruno Le Maire veut faire passer depuis le début de la campagne. Le clan Sarko tire à vue le fort en thème « Comme quoi on peut avoir une tête de 1er de la classe et des méthodes de voyou »


Au siège de l’UMP l’infraction fait grand bruit au point qu'Anne Levade, présidente de la haute autorité de l'UMP, ne riez pas cette fois-ci ils ont évité le sigle ridicule a tapé sur les doigts de Bruno Le Maire en des termes peu amènes. Un mail sec a également été envoyé à l'équipe de campagne de Bruno Le Maire.


« La Haute Autorité vient d'être alertée, par de nombreux adhérents, de la réception d'appels téléphoniques automatiques de la part de Bruno Le Maire aujourd'hui, vendredi 28 novembre.


Nous vous rappelons que par application du point 5 du guide électoral et de l'article 25 paragraphe 1 du règlement intérieur de l'Union, la campagne électorale a pris fin hier jeudi 27 novembre à minuit.


En conséquence, la Haute Autorité vous demande de mettre fin immédiatement à cette campagne de propagande téléphonique.


Bien cordialement,


La Haute Autorité »


Mais comme le souligne le journaliste de Slate « Le plus intéressant chez lui, ce sont ses doutes, notamment sur le rapport au réel, un terme qui revient de façon lancinante dans son livre Jours de Pouvoir, dès l’avant-propos:


«Tout est faux et de plus en plus faux dans ce que nous regardons de la politique. Les histoires fabriquées de toutes pièces ont remplacé les faits. (…) Si bien que la réalité ne compte plus, mais la représentation de la réalité. Images, réseaux, rumeurs, courriers électroniques, nouvelles en continu, tout se conjugue pour que le factice tienne lieu de vécu.»


«En politique, comme en littérature, on ne construit rien sur la réalité, mais sur des représentations de la réalité. (…) Il faut entrer dans les représentations de chacun, qui sont la seule réalité tangible, tout le reste, chiffres, statistiques, ne donne que la mesure de la réalité, pas son expérience.» (p158)


«Déjà usée comme un vieux tapis, la réalité ne satisfait plus personne» (p287) «la réalité semble filer entre les doigts comme du sable» (p427)


«Si la réalité était la première absente de ces convocations politiques à grand spectacle et si le public le savait?» (p436)


Et de conclure :


« Faire de la politique, c’est fondamentalement se confronter à ce problème. Les élections se gagnent sur la capacité à proposer une représentation qui trouve un écho avec celle que chaque électeur porte en lui. L’exercice du pouvoir revient à se mouvoir entre cette représentation irréelle et une réalité mouvante, trop complexe pour être parfaitement appréhendée.


Malheureusement, dommage collatéral de l’ambition du pouvoir, la nouvelle posture de Bruno Le Maire lui interdit désormais de partager ces doutes. Entre l’écrivain et le politique, c’est ce dernier qui l’a emporté. »


Et pendant ce temps-là je m’activais pour la préparation de mon mariage en blanc avec Émilie. Elle avait choisi sa robe. Selon la tradition je n’avais ni assisté à l’achat, ni aux essayages, me contentant de prendre un cliché de la boutique.


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30 novembre 2014 7 30 /11 /novembre /2014 00:09

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Je suis tombé en arrêt, tel un épagneul breton, devant la recette d’Henri Gagneux chef à la Palette à Wettolsheim link


Pensez-donc la pâte sablée c’est mon truc à moi avec mes secrets de la main qui fait !


Le Salers je vous en ai causé dans une chronique du 18 décembre 2012 : link


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Les chinchards « Les chercheurs l’appellent Trachurus trachurus, les Anglais, horse mackerel ou scad. Le chinchard est un poisson fusiforme de la famille des Carangidae présentant deux nageoires dorsales presque jointives, trois épines à la nageoire anale, une ligne latérale arquée recouverte de hautes écailles et une tache noire près de l’opercule. Il atteint 30 à 40 cm et peut peser jusqu’à 2 kg. »


Pourquoi manger du chinchard est bon pour la planète ?


« Les scientifiques étudient chaque année l'état des stocks, c'est-à-dire la quantité de poissons adultes que l'on peut pêcher en préservant un nombre suffisant de poissons qui vont se reproduire. En consommant davantage de chinchards dont la chair est peu calorique, nous consommerons moins d'espèces dont les stocks sont déjà surexploités. Attention, il faut consommer des chinchards dont la taille est d'au moins 20 cm (calibre minimum de consommation), car ces animaux ont eu le temps de se reproduire au moins une fois ! »


En France, il est peu consommé (211 tonnes) par rapport au maquereau et autres poissons vedettes (saumon 33 579 tonnes, lieu noir 7 269 tonnes …).


Les chinchards, à chacun sa technique pour se protéger des prédateurs.


Les jeunes s’abritent sous l’ombrelle des méduses quand ils en ont l’occasion. Ils s’enduisent du mucus de ces dernières ; cela stoppe les décharges de toxine et les jeunes chinchards s’accoutument ainsi au poison.


Les aînés, eux, préfèrent le « ton sur ton ». Avec leur ventre clair, ils se confondent avec la mer vue par les prédateurs du dessous tandis que leur dos, sombre comme les profondeurs océaniques, les rend inaperçus pour les prédateurs du dessus. »


Source Nausicaa link


Le vin rancio  Les vins rancios secs ont traversé des siècles d’histoire et constituent un témoignage de la culture viticole de cette région. Bien avant que ne soit réglementée la production des Vins Doux Naturels avec l’apparition du mutage, et bien avant que le grenache ne devienne un cépage emblématique des vins de Collioure et des Côtes du Roussillon, les vignerons élaboraient, avec leurs grenaches, carignans ou maccabeu, des vins secs de fort degré (plus de 15% d’alcool) qu’ils conservaient sans ouillage dans des pièces de bois, donc au contact de l’air ambiant. Dans un recoin de leur chai, au cours de cet élevage, dit oxydatif, qui pouvait durer de très longues années, naissait le bouquet d’arômes très particulier que l’on appelle le «rancio » et qui évoque la noix fraîche et le menthol. Ces rancios secs sont très éloignés de la conception moderne du vin. Ils présentent généralement des robes topaze plus ou moins claires. Au nez l’arôme rancio domine et il est complété de notes de vanille ou de réglisse. En bouche, des attaques nerveuses et fines laissent la place à une explosion aromatique soutenue par une rafraîchissante amertume. Les anciens consommaient ces vins comme vins de soif, souvent coupés d’eau… » link


En plus y’a du Houmous : 300g de pois chiches qu’il faut mixer avec 0,5 dl d’huile d’argan en ajoutant 8 abricots secs coupés en dés.


Pour faire les petits sablés au Salers il faut bien sûr mélanger la farine 80 g avec 1 jaune d’œuf, le beurre ramolli 55g, le salers râpé 55g malaxer avec vos petites mains pour obtenir une pâte sableuse à laquelle vous rajoutez des petits morceaux de 3 abricots secs.


Former un boudin de 8 cm de diamètre, enveloppez-le d’un film alimentaire et laissez reposer au frais pendant 3 heures minimum.


Ensuite vous découpez des rondelles de 5 mm d’épaisseur que vous déposez sur du papier sulfurisé et que vous cuisez au four à 200°C pendant 10 mn.


Les chinchards sont levés en filets et poêlés côté peau dans une poêle antiadhésive avec 1 filet d’huile d’olive.


Émulsion de vin rancio : ¼  de litre d’eau, ¼ de litre de vin rancio et 10 g de lécithine de soja.


Vinaigrette de vin rancio 2 dl de vin rancio, 5 dl d’huile de pépins de raisin, 1 dl de vinaigre rancio.


La suite est simple vous tartinez vos petits sablés au Salers tièdes de houmous, vous déposez vos filets de chinchards, vous nappez de vinaigrette rancio. Ajouter l’émulsion de rancio sur le dessus.


Bon appétit !


Merci à Élisabeth Tempier auteur de POISSONS  publié chez Libre&Solidaire et au Henri Gagneux le chef de la PALETTE.


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Il ne vous reste plus, même si c’est aujourd’hui le jour du Seigneur, qu’à travailler pour nous dire ce que nous devons boire avec Sablé de Salers aux filets de chinchards poêlés ?


Merci par avance de vos réponses.


Pour acheter des chinchards aller sur le site Le Poisson Volant livraison de poisson à domicile link  c’est 3€ le kg

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29 novembre 2014 6 29 /11 /novembre /2014 00:09

Yves Legrand

 

Avec ta crinière blanche, tes petites lunettes cerclées, tes yeux vifs et ton franc sourire accroché à tes lèvres, cher Yves, tu ne fais pas ton âge, c’est un autre vieux qui te le dit, et plus encore tu as une forme  d’élégance que je ne rencontre plus guère en ce monde formaté et aseptisé.


Tu as l’élégance du peuple, tu fus chaudronnier dans ta jeunesse du côté de chez Citroën, même adhérent à la CGT. Pedigree étonnant et détonnant pour le boss d’un syndicat de cavistes professionnels. 

 

Pro tu l’es assurément mais avec une forte dose d'indépendance.


En ton Chemin des vignes, au fin fond d’Issy-les-Moulineaux, avec tes ceps accrochés au flanc du RER, ta guinguette et ta caverne d’Ali Baba, tu cultives avec bonheur l’art et la manière de magnifier le vin.


Normal me rétorquera-t-on tu es marchand de vins.


Certes, mais il y a en toi un mécène qui sommeille. Mieux que quiconque tu sais que l’âme du vin a besoin de lieux où sa magie se révèle, s’épanouit. Alors, tu te fais à la fois metteur en scène, producteur, chef d’orchestre, régisseur… pour nous faire aller d’un verre partagé à un superbe concert après nous être extasiés face à l’exposition de 30 ans de photos de Pierre Parcé et des toiles géantes de Jean Emmanuel Parcé. À peine remis de notre extase musicale tu nous accordes une petite station pour que nous dégustions quelques cuvées de la Rectorie : l’Argile et Barlande. Tes invités sont à ton image ouverts et diserts.


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Mais, avant d’aller plus avant dans cette soirée, permets-moi Yves de te remercier de m’avoir offert cet instant rare que fut le concert avec Thierry Parcé au piano, Pedro Soler à la guitare, Gaspard Claus au Violoncelle et Carla Pallone et Christelle Lassort aux violons.


Transporté !


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Les 3 jeunes pousses de Vacarme link Gaspard, Carla et Christelle…  osent tout avec une audace extrême, une fraîcheur insolente et une sensualité puissante. Oui je fus transporté, élevé, extirpé du gris de la grisaille du temps, hors du temps pour un moment de grâce. Rare. Ils iront loin c’est tout le mal que je leur souhaite.


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Cette mise en exergue de la jeunesse ne me fait pas oublier Thierry Parcé dont la sobriété d’interprétation a transfusé à la minéralité froide du lieu une chaleur charnelle, celle de la vie. Le sentiment d’être chez moi, intimité subtile, communion.


 À propos de Pedro Soler et Gaspard Claus j’aime beaucoup cette citation de Richard Robert « Grande est la tentation de mettre l’accent sur les liens du sang qui unissent Pedro Soler humble géant de la guitare flamenco, et son violoncelliste de fils Gaspar Claus funambule reliant par la voie des airs musiques expérimentales, électroniques ou traditionnelles. Mais ce sont d’abord les liens du son, l’alchimie des timbres et la magie tellement humaine de l’écoute que célèbre leur association. Jouant la carte de l’épure contre celle du purisme, leurs échanges hors catégorie ont été fixés et sublimés en 2011 sur l’album “Barlande”. Ils ne cessent depuis de se réénergiser et de se réinventer dans le contexte imprévisible de la scène : un périmètre où ces deux feux follets convoquent les fantômes prégnants du passé et les beautés volatiles de l’instant, la mémoire et le désir, les racines profondes et la vie comme elle vient. Autant dire que dans les lieux publics qu’ils investiront au gré de leur inspiration, il se jouera plus qu’une histoire de famille recomposée par la musique : l’aventure de deux êtres libres, parvenus à l’essence même de la parole et du geste musicaux. »


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Toutes ces émotions nous avaient donné faim mon cher Yves et l’heure était au dîner 4 plats préparés à quatre mains par Masashi Lijima (le 5ème péché à Collioure) link et par Mathieu Legrand (Issy Guinguette à Issy les Moulineaux) proposés en accord avec les vins du Domaine (Collioure blanc Argile 2011 – Argile 2008 -Collioure rouge Barlande 2013 – Coté Montagne 2012 – Banyuls Voile d’Argile – Léon Parcé 2012 – Thérèse Reig).


Dans la douce chaleur de la guinguette ce fut ce qu’un repas apporte à la convivialité, ce plus que nous devons cultiver, la subtile alliance entre une cuisine d’excellence, l’intelligence de la main, des vins de la Rectorie eux aussi fruits de l’harmonie d’un lieu et du travail des hommes, et bien sûr la conversation.


Avec toi Yves le temps ne paraît jamais long.


Dans ce dîner de haute tenue permets-moi Yves de saluer la lotte en écailles de chorizo, risotto de pépinette à l’encre de seiche de Masashi Lijima.


Grand !


Mais pourquoi ce jeune chef japonais s’est-il installé à Collioure ?


« Tout simplement pour la qualité de la pêche locale et les produits du terroir pyrénéen…. bien sûr catalan !


Ces produits sont essentiels pour la base de ma cuisine, c'est le mélange de la cuisine française gastronomique et des saveurs japonisantes.»


Pourquoi le 5eme Péché? «Lorsque j'ai lu une phrase écrit comme « la gourmandise est le cinquième péché de l'homme, » je l'ai trouvé sympa comme un nom de restaurant....»


Ma cuisine s'affirme par sa simplicité. Les plats privilégient des poissons pêchés du jour, des viandes issues d'élevages de la région et des légumes cultivés localement. Les clients me demandent souvent quel est le type de ma cuisine. Je leur réponds toujours : « c'est ma cuisine ». Si j'utilise des épices de tous horizons, des épices françaises, italiennes, espagnoles mais aussi asiatiques, la base de ma cuisine reste française. Dès le début de ma carrière, j'ai toujours voulu avoir mon propre restaurant, présentant un cadre original, pour passer des moments riches en saveur. Avec l'ouverture de mon nouveau restaurant, j'ai réalisé mon rêve. »


Sur le coup de 01h et des poussières, le ciel déversait des sauts d’eau et j’étais allé à Issy-les-Moulineaux à vélo. Que faire ? Affronter la douche céleste avec la certitude de me voir transformer en serpillère ou rechercher un taxi à cette heure avancée de la nuit ?


Par bonheur dans le monde du vin il y a de bons samaritains et Thierry bravant la pluie m’a ramené, mon vélo et moi, à Paris dans son fourgon. Merci, grand merci.


Dans mes mercis j’associe cher Yves, Matthieu et Aude Legrand, jeunes gens plein d’allant et de talents, sans qui ces 30 ans de la Rectorie n’auraient pas ce charme discret d’une belle fête de famille.


Enfin, au-delà du plaisir procuré par cette belle soirée ce qui me plaît dans ta démarche, cher Yves, c’est que tu pousses les cloisons qui enserrent trop souvent le petit monde du vin, tu ouvres des fenêtres sûr, de l’air, levons le nez de nos verres ! Au-delà des habituels discours sur la culture du vin tenus par de doctes intervenants tristounets place à un patchwork mêlant des talents, de tous âges, des deux sexes dans un monde du vin si mâle, mixant musique et fourchette, verres emplis et clichés de vie immortalisés, la fête dans tous ses états.


Encore une fois merci Yves de m’avoir téléphoné pour m’attirer dans tes rets d’amoureux du vin. J'espérais retrouver chez toi l'ami Marc Parcé compagnon de moults combats mais il était sur ses terres. Me reste donc pour le voir qu'à descendre à la Rectorie avec belles amies qui adorent le terroir et plus encore son nectar...


Avec ma sincère fidélité et chaude amitié.


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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 00:09

Je suis un tout-nu, le tout-nu s’opposant à l’être qui se croit indécrottablement rationnel.  


« ... j'étais encore indécrottablement rationnel, prétentieux, timoré et avare dans ce dedans de ma tête de Blanc qui croit détenir le pouvoir de commander au mouvement en s'opposant à lui, au lieu d'aller avec lui, de se fondre en lui, d'abord, et d'obéir ensuite à ce que décide le corps. » (1)


Nudité originelle qui n’a rien d’indécente mais que de tout temps nous avons enfouie sous nos vêtements, les fards à la fois pour cacher nos imperfections et nous faire plus beau que nous sommes.


Les temps modernes ont inventé la correction : la correction physique par la chirurgie esthétique, les implants, la correction de l’image par l’effet Photoshop.


Eternelle jeunesse, plaire, séduire, le vin n’échappe pas à la tendance emporté qu’il est par le flux marchand qui exige qu’il s’aligne sur les normes des produits de grande consommation. Lisse. Constant. Plaisant. Sans défauts.


La fin justifiant les moyens un long exorde monte : pour leur plaisir faites-leur des vins à leur goût, pas du sur-mesure mais du prêt-à-porter marqueté.


Pourquoi pas, c’est un choix tout à fait respectable et défendable mais que devient alors le couple vin&terroir ?


Pour l’auteur des lignes ci-dessous la messe est dite :


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Gravure du 19e siècle à l'occasion de la nomination d'un nouveau curé les paroissiens donnaient une grande fête au cours de laquelle on lui offrait « chasuble et surplis brodés en de saintes nuits ».

 

« Peu de sujets concernant le vin enflamment ou abrutissent autant les esprits que le couple vin et terroir. Les « terroiristes » me font penser aux talmudistes qui inlassablement essaient de rationaliser ce qui relève du mystère ou de la foi, ce qui est peut être utile sur le plan moral et philosophique mais n’a aucun sens en matière de plaisir et de goût, et encore moins d’agriculture, malgré le mot culture ».


Le lien du vin à son terroir est un mystère et relève de l’acte de foi.


Amen !


J’ai du mal à comprendre où se situe la morale dans ce qui se veut une condamnation sans appel des illuminés et des abrutis qui, pour beaucoup pratiquent une agriculture où la main de l’homme retrouve sa place loin des béquilles et des cataplasmes des Diafoirus modernes et font du vin sans le secours de process de correction. C’est de leur part une philosophie de l’action qui surpasse largement celle de l’auteur.


« Il n’y a qu’une seule chose que nous aimions à voir partager avec nous, quoiqu’elle nous soit bien chère, c’est notre opinion. » notait avec férocité Talleyrand.


Au nom de quoi, cet éminent goutteur, homme de plaisir sans doute, de tous les plaisirs j’espère, peut-il avoir la prétention de nous taxer de rationnel parce que nous exaltons l’intelligence de la main, celle qui a su magnifier un terroir en sachant conjuguer tout ce qui lui a permis de faire son vin. Nul mystère, nulle foi, rien que la trace de l’histoire des hommes qui n’a que faire des jouisseurs hors-sol face à leur verre.


Face à temps de prétention comme l’écrivait Alain Gheerbrant dans La Transversale los Racionales y los Pelados  (1)

 

« Quelques coups de pagaie et je m'aperçus que nous allions donner droit sur un vaste entonnoir, creux d'un bon mètre en son centre. J'eus une seconde d'hésitation : barrer à droite, à gauche ? Ma tête me dit de barrer à droite, pour écarter la pointe de cette cible où nous allions nous planter.

 

Mais c'était aussi offrir le flanc à la force d'attraction croissante, qui nous happa par le travers. Toutes les têtes se tournèrent vers moi. J'allais perdre le contrôle de l'embarcation et nous basculerions inexorablement au fond de l'entonnoir dans un tête-à-queue.

 

La voix du capitaine lança un ordre bref, cinglant, courroucé, et ma pagaie se redressa, visant le tourbillon ; nous l'effleurâmes de la pointe et il nous lança au loin comme une flèche en tangente, de toute sa force devenue centrifuge. C'était cela qu'il fallait faire, aller dans le sens du danger, le toucher du bout du doigt de telle façon que sa force elle-même nous rejette après nous avoir attirés.

 

Eussé-je écouté le corps de la pirogue, accepté spontanément que mon propre corps en fût partie intégrante, je n'aurais pas fait cette faute. Au lieu de quoi, placé dans une situation nouvelle, je m'étais précipitamment réfugié dans ma tête close, et ses raisonnements abstraits, et nous avions failli naufrager. Six mois à l'école des Indiens n'avaient donc pas suffi : j'étais encore indécrottablement rationnel, prétentieux, timoré et avare dans ce dedans de ma tête de Blanc qui croit détenir le pouvoir de commander au mouvement en s'opposant à lui, au lieu d'aller avec lui, de se fondre en lui, d'abord, et d'obéir ensuite à ce que décide le corps. »

 

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27 novembre 2014 4 27 /11 /novembre /2014 00:09

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Le sanglier, la seule fois que je l’ai vu chassé c’était dans la forêt de Chambord lors d’une chasse du Ministère organisée par l’ONF. J’accompagnais les rabatteurs, des lycéens du lycée agricole de Vendôme « Gestion des Milieux Naturels et de la Faune ». Le prélèvement annuel dans la population des sangliers est une nécessité pour préserver les équilibres de la forêt. Les chasseurs qui étaient postés derrière des panneaux végétaux ne pouvaient tirer, vers l’aval, qu’à partir d’un coup de trompe et cesser à un nouveau coup  de trompe.


En revanche je n’ai jamais assisté au dépeçage du sanglier. C’est pour cette raison que je vous propose de lire ce qu’écrit Aurélien Bellanger dans son roman « L’Aménagement du territoire » prix de Flore.


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En scène : André Taulpin, le patriarche, un Francis Bouygues illuminé, et les deux enfants de son beau-frère Pierre et Yann Piau. Ce dernier « excellent tireur invité dans l’une de ses chasses les plus giboyeuses et accompagné de ses meilleurs veneurs, avait comme prévu abattu un sanglier, d’une balle en pleine tête, et lui avait apporté dans l’heure. »


Âmes sensibles s'abstenir ! Surtout de visionner la vidéo ci-dessous.


« La bête était à présent suspendue au plafond de la salle de découpe du château par des crochets qui passaient derrière les tendons de ses pattes arrière.


Pierre était arrivé presque en même temps qu’elle.


« Cher Yann, vous me seconderez. Cher Pierre, ne perdez pas une goutte du spectacle. Je suis comme un vieux chirurgien au faîte de sa carrière,  après des centaines d’opérations, dont un certain nombre conduites en plein champ de bataille dans des conditions d’inconfort extrême. Car l’éviscération du gibier doit être presque immédiate, surtout si la blessure fatale est intervenue au niveau du  ventre – ce qui n’est ici heureusement pas le cas. Dès  la première heure, le ventre de la bête gonfle et les bactéries prolifèrent. L’intestin perd son étanchéité. Tout va alors très vite, et la viande, en seulement deux ou trois heures, devient inconsommable – on parle d’un million de bactéries par gramme de viande souillée. Par bonheur, nos ancêtres nous ont légué des techniques de conservation d’une robustesse à toute épreuve. Prenez note de la précision de ces gestes ancestraux. »


Taulpin commença à trancher, d’un geste sûr, les testicules du sanglier, puis il incisa l’abdomen. Les poils foncés s’écartèrent, laissant apparaitre un univers beaucoup  plus propre, fait d’organes irisés et brillants. La bête, déjà vidée de tout son sang était lumineuse et précise. Le vieillard sectionna le morceau de cartilage qui unissait les deux parties du bassin et le fit jouer comme une charnière, afin  d’accéder aux entrailles. Il retira la vessie et se mit à couper les membranes dentelées qui retenait l’intestin ; celui-ci glissa doucement jusqu’à une bassine, expulsant avec lui l’estomac hors du corps. L’étape suivante, l’une des plus délicates, consistait à détacher, à la pointe du couteau, la vésicule biliaire sans la percer. Venaient ensuite le foie, les reins, les poumons et le cœur.


« Même les spécialistes de l’anatomie mettraient quelques secondes à  déterminer l’origine, animale ou humaine, de ces nobles organes. Nous frôlons ici les terres dangereuses de l’homicide et de l’anthrophagie, dit-il en regardant Pierre. Tenez, ajouta-t-il en tendant  le foie, les rognons et le cœur à Yann,  réservez cela pour nos invités de ce soir, qui auront l’honneur de les déguster poêlés et accompagnés d’une sauce aux échalotes et à la gnôle. Je vais aussi vous demander de prendre le relais. »


André Taulpin, épuisé, dut s’asseoir pour assister à la fin des opérations.


Yann enfila des gants en maille et, jouant avec un couteau dans la couche graisseuse qui séparait les muscles de la peau, dépeça l’animal avant de le décapiter et d’attaquer, à la scie, un pénible travail de découpe à travers la colonne vertébrale. Enfin l’animal se sépara en deux parts égales qui oscillèrent un instant, avant d’entamer un double mouvement de torsion symétrique.


« Jeune homme, c’est du beau travail. Quant à vous, mon cher Pierre, j’espère que cela vous aura éclairé. La découpe des êtres vivants, contrairement aux pénibles leçons des écologistes, est un processus très pur et très beau, qui n’a rien de barbare. C’est depuis des millénaires l’un des actes les plus achevés de notre civilisation. »


Les abats furent soigneusement cuisinés pendant que les trois hommes se préparaient, en se lavant les mains aussi minutieusement que s’ils avaient commis un crime, Yann Piau et André Taulpin par application des procédures d’hygiène cynégétique, Pierre avec un étrange sentiment de culpabilité. »


[…] L’arrivée du ragoût d’abats de sanglier à la gnôle, parfaitement assorti à un romanée-conti de 1971, détendit l’atmosphère du dîner. »


Une seule question pour les grands amateurs : est-ce que vraiment une romanée-conti 1971 va bien au teint d'un ragoût d'abats de sanglier ?


Credit photo link


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