Dès que le mercure se paye une déprime, qu’il dévisse au-dessous de zéro, un temps d’engelures que je n’ai jamais eu, qu’on se caille les miches ou les glaouis, me prends des envies, des folies de viande bouillie : au choix le pot-au-feu ou la poule au riz. L’avantage avec la viande bouillie c’est que par définition elle te permet de faire du bouillon, du bouillon gras avec plein de zieux dedans. Comme dirait les génies du marketing, genre Findus revisité par le couple débile de chez le jeune Leclerc, c’est un 2 en 1. Chez moi c’est encore plus car j’y mitonne des suppléments.
Vantard le Taulier quand y dit qu’il est le roi de la poule au riz de Paris ? Pas si sûr, n’en déplaise à ceux qui pensent qu’à part caresser sa souris dans le sens du poil il ne sait rien faire de ses dix doigts, car y sait maîtriser mes fondamentaux de la tortore qui vous ravit le corps. Démonstration !
1- Bien acheter sa poule : pas simple car les ignorants ignorent qu’une poule est poule parce qu’elle a passé sa vie à pondre des œufs pour que vous mangiez des œufs ou pour faire des poulets si elle a copulée avec un coq. Les végétariens qui bouffent des œufs, contrairement aux végétaliens, seraient bien inspirés de nous dire ce que l’on fait des poules lorsqu’on les réforme ? Bref, quand elle a fini de pondre, la poule n’est pas au mieux de sa forme alors il faut la requinquer avec un régime adapté. La mémé Marie savait y faire : elle les soignait au lait et à la bouillie. Donc, faut la trouver sa poule reliftée et ce n’est pas dans les rayons des vendeurs de Lasagnes équins que vous les trouverez. Pas simple mais tout à fait possible sur les marchés et chez les fermiers qui font de la volaille en liberté.
2- Bien acheter ses légumes : poireaux, carottes, navets blancs et jaunes, oignon doux, branches de céleri…
3- Bien acheter son riz : du rond type arborio ou carnaroli.link
4- Bien acheter sa crème fraîche : celle de vache jersiaise de Bernard Gaborit en Maine-et-Loire link
5- Faire cuire les légumes à part puis récupérer le bouillon pour y faire cuire votre poule.
6- Lorsque la poule est bien chaude prélever le bouillon puis dans une grande poêle faite revenir votre riz pour qu’il blondisse dans du beurre ou de l’huile d’olive. Jeter le bouillon chaud sur le riz et faites cuire à feu doux.
7- Lorsque le riz est à point : croquant mais pas dur, balancer des louchées de crème fraîche et mélangez.
8- Un détail, votre bouillon vous le salez au gros sel gris.
9- Découpez votre poule et placez les morceaux dans un plat
10- Placez les légumes dans un plat creux.
11- Mettez votre riz dans une belle écuelle.
12- Le reste du bouillon dans une soupière avec une louche.
13- Un petit coup de moulin à poivre sur tout le monde et c’est parti pour la meilleure poule au riz de Paris.
14- Boire bon pour faire bien couler chaque bouchée au choix :
- Turner Pajot link
- Ivo Feirrera link
- Clos romain link
- Henri Milan link