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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 08:34

Ça ne vous aura sans doute pas échappé je me prénomme Jacques.


Pour l’état-civil : Jacques, Alain, Gabriel.


Des Jacques il y en a de talentueux comme Jacques OffenbachJacques Brel, de qui aimaient gratter le cul des vaches comme Jacques Chirac, de qui consacrent leur vie à la défense des beaux vins comme Jacques Dupont mais ce prénom depuis des années est en chute libre. 4473e prénom préféré, la bérézina.


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Un peu d’Histoire : « Le prénom Jacques s'est répandu très vite dans la chrétienté occidentale dès les premiers siècles de notre ère. Du latin Jacobus, il fut transcrit de diverses manières : Jakez en breton, Giacomo en italien, James en anglais, etc. Il est très vite devenu un prénom très courant. Jusqu'au XVIIIe siècle, Jacques fut l'un des dix prénoms masculins les plus attribués en France. Au XXe siècle, il figura de nouveau au palmarès pendant une vingtaine d'années. Mais cette vague de succès ne dura pas. Seulement 116 Jacques sont nés en France en 2011, alors qu'ils étaient 15 423 en 1946. Jacques est classé 8e dans le top 50 des prénoms depuis 1900, avec plus de 482 000 naissances. »


Selon le Journal des femmes : « Jacques a plutôt fière allure et il est distingué. C'est un être à part qui se démarque tant par sa vivacité intellectuelle que par son charme irrésistible. Jacques est direct et sa franchise le fait passer parfois pour un indélicat. Jacques a une forte personnalité et une très grande maîtrise de lui-même. Il réalisera ses objectifs coûte que coûte, les obstacles et les échecs ne faisant que renforcer son obstination. En amour, Jacques s'impliquera entièrement dans son couple et se montrera parfois possessif. Cependant, c'est un grand tendre et la loyauté est une de ses principales vertus. »


Après toutes ces années de désintérêt n’allons-nous pas assister à une inversion de la courbe – pas celle du chômage au grand dam de notre président – des Jacques ?


En effet, la famille régnante la plus médiatique de la galaxie people, les Grimaldi, vient de faire tonner 42 coups de canon sur le Rocher.


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« Les quarante-deux coups de canon ont été tirés pour fêter la naissance des deux bébés du Rocher (vingt et un pour chaque enfant). Charlène de Monaco a donné naissance à ses jumeaux, ce mercredi au Centre hospitalier Princesse Grace à Monaco. Il s'agit d'une fille et un garçon, le choix du roi. Ils s'appellent Gabriella et Jacques, selon le Palais princier.


Gabriella Thérèse Marie, est née à 17h04, et Jacques Honoré Rainier, deux minutes plus tard. Ils se portent bien, ainsi que leur mère. Né après sa sœur, Jacques est prioritaire dans l'ordre de succession en tant que garçon. Les bébés prennent les titres d'anciens fiefs de la famille Grimaldi: Jacques est marquis des Baux (en Provence) et Gabriella comtesse de Carladès (en Auvergne). »


Qui va alors monter sur le trône, Gabriella ou Jacques ? Il y a quelques mois, Nice Matin avait interrogé le prince Albert II pour connaître la réponse.


«En cas de jumelles ou de jumeaux, ce sera la première ou le premier qui verra le jour. Dans le cas d'un garçon et d'une fille, ce sera le garçon. Dans le cas de jumelles, et si un garçon venait agrandir notre famille par la suite, c'est à lui que reviendrait le titre de Prince héréditaire» avait expliqué Albert II. »


Grand merci au Grimaldi pour ce Jacques II...


Champagne !

 

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11 décembre 2014 4 11 /12 /décembre /2014 00:09

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Enfant, il était des aliments qui me faisaient zire, j’étais aziré… et donc j’étais un zirous.


Dans le dialecte poitevin-saintongeais mais aussi acadien issu du vieux français : faire zire exprime le dégoût.


Parmi mes dégoûts d’enfance, peu nombreux, la peau du lait boursouflée et jaunasse, la soupe de citrouille pour son odeur fade et son aspect de vomi, le blanc du poireau et les concombres pour leur inexistence gustative, la fraise de veau pour l’odeur, la tisane de tilleul et le thé sans doute parce que ça me semblait être le breuvage des grenouilles de bénitier.


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Les refus alimentaires se multiplient : lire ICI « Mangerons-nous encore ensemble demain ? » en voilà une vraie question.link


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Triomphe de l’apparence, une forme de beauté lisse, fabriquée, sans défaut apparent, sans odeurs désagréables, sans goût me direz-vous…


Même si certains promeuvent aujourd’hui les fruits moches je ne suis pas certain que vos enfants élevés avec des petits pots Nestlé et le Kiri apprécient la tête de veau et les fromages qui puent.


L’acceptation de l’apparence c’est un premier pas vers la reconnaissance de la différence entre les cultures alimentaires et le meilleur moyen de lutter contre l’uniformisation de notre alimentation.


Ça demande de notre part des efforts de présentation et de préparation des aliments laids, aux flaveurs puissantes, forts en goût donc en dégoûts… pour que nos chères petites têtes blondes acceptent d’y goûter en lieu et place des bâtonnets de poisson pané ou de leur pizza boursouflée…


L’incantation, les grands discours outrés, ne servent pas à grand-chose sinon à accentuer et à figer le refus.


Jouer de la transgression chère à la jeunesse constitue une stratégie bien plus opérante et efficace. Bref, se différencier est plus facile à admettre que de se rallier à la culture alimentaire de ses parents.


Le goût du vin échappe au goût et aux dégoûts d’enfance, il vient sur le tard avec l’âge adulte mais il doit lui aussi surmonter un obstacle majeur : le goût des connaisseurs. Certains s’y plient de bonne grâce, d’autres s’y refusent, cherchent la différence, transgressent, et les voilà qui se ruent sur les vins nus.


Horreur, malheur, excommunication, les statues de Commandeur se dressent à l’ombre des GCC, sonnent le tocsin traduit en toutes les langues, font rempart de leurs corps à ces déviances insupportables en organisant des masters class où coulent les grands vins.


Et moi, tout en dégustant mes brochettes de couilles d’agneau link, je me marre avant de boire un petit coup de Never Mind the Bollocks de Pascal Simonutti.


Tout ça pour vous dire que tous les chemins mènent au vin et foin des pharisiens qui n’aiment pas que l’on prenne une autre route qu’eux.


« La cuisine, c’est comme le rapport à l’autre, il ne faut pas se fier à l’apparence. Ce n’est pas parce que le poulpe fait peur avec des longs tentacules plein  de pustules, qu’il n’est pas succulent en salade ou en ragoût. Ce n’est pas parce qu’un fromage sent très fort les pieds, qu’il n’a pas un bon goût en bouche. Ce n’est pas parce que la simple idée de manger des tripes d’un animal dégoûte, qu’il ne faut pas y goûter. La nature regorge de produits bizarres, laids, biscornus, rabougris, puants, bref dégoûtants et malgré tout savoureux. Nous sommes souvent coupés dans nos élans gustatifs par de simples préjugés ou notre éducation, voire par notre milieu culturel. Les Français ne dégoûtent-ils pas d’autres peuples en se régalant d’escargots, de tripes de cochon ou de grenouilles, au même titre que les Chinois raffolent des chiens et des œufs fécondés ou les Cambodgiens d’insectes et d’araignées ? »


Qui m’aurait dit il y a quelques années que je me régalerais en mangeant du poisson cru que je ne l’aurais pas cru.


Alors, de grâce que les bonzes des grands vins encensés et leurs moinillons en Richelieu, le singulier serait plus pertinent mais nous approchons de Noël, me lâchent la grappe lorsque je mange le burger de Claire saucisse de Morteau sur un lit de choucroute sauce gribiche en me rinçant le gosier avec un verre de « la Part du Colibri » de Vincent Caillé…


Mais que voulez-vous « tous les sots sont périlleux… » Jacques Deval

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10 décembre 2014 3 10 /12 /décembre /2014 00:09

Que les vignerons de Sauternes  et Barsac ne prennent pas ombrage de mon titre provocateur link il n’est là que pour évoquer un vieux projet évoqué en 1874 par un journaliste lors de la mise en service jusqu’à Soulac de la ligne du Médoc : planter des vignes en guise de haies sur les deux côtés des voies.


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La ligne du  MOB enchaîne ensuite plusieurs lacets qui la font s'élever rapidement à travers vignes et villas, tout en découvrant une vue de plus en plus large sur le lac Léman.

 

 

Le texte aurait enchanté les auditeurs de Vino Bravo « de cette vigne qui produit des vins si généreux : la Compagnie des Charentes en a fait l’essai en mélangeant de la vigne avec des arbres fruitiers en espalier ; elle n’a qu’à se féliciter du  résultat. Que la Compagnie du Médoc essaie, elle aura dans quelques années un revenu  assuré. La voie comprend 90 km de chaque côté à utiliser, soit 180 km, ce qui occasionnera une plantation de 180 000 à 200 000 pieds de vignes dans le Médoc. Quelle récolte lorsqu’elle viendra à bon terme ! »


L’idée, un peu farfelue, ne sera pas retenue mais elle inspira un commissaire de surveillance administrative des chemins de fer voisin, G.Domazant, dans une brochure « Les vignes en clôture de chemins de fer et l’influence de ce système au point de vue du phylloxéra »


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L’idée était de « compenser largement par la quantité, sinon par la qualité, toutes les pertes qui proviennent de l’invasion du phylloxéra. »


L’homme se livrait à de savants calculs : « Ainsi, en raisonnant sur des évaluations supposées, mais dont l’autorité supérieure obtiendrait facilement le chiffre exact et officiel, ne pourrait-on pas dire que si la France possède 40 000 km de chemins de fer, il s’ensuit une ligne de clôture de 80 000 km, dont il faudrait défalquer 10 000 km au plus pour les gares et les passages à niveau, ce qui porterait à une longueur de 70 000 km la superficie à mettre en culture… »


Notre homme fait fi des terroirs : de la vigne partout en France, un vrai précurseur des Vins de France.


C’était un productiviste :


-         « j’ai pu remarquer sur des portions de la ligne où ce système de clôture avait été appliqué, des treilles de raisin noir en quantité dix fois plus grandes que n’aurait produit une superficie égale cultivée en cépage ordinaire. »


-         « on devrait s’attacher, je pense, à  employer les variétés les plus fécondes et les plus susceptibles de mûrir en espalier comme en plein vent (la folle-blanche par exemple pour le blanc, et le balzat pour le noir). Ces deux espèces produisent même dans les lieux réputés impossibles aux vignobles. »


Il se voulait rassurant : « un déplacement d’air très fréquent, le passage et la trépidation des trains et la fumée des locomotives, ne pourraient-ils pas contribuer dans certains cas, à atténuer les effets de la gelée ou à prévenir l’invasion du phylloxéra. »


Mais là où il est très convaincant la vigne ferait bénéficier les exploitants des lignes de chemins de fer « d’un produit  considérable… » Quand on connaît la dette abyssale de RFF on est en droit de rêver.


Je plaisante bien sûr cette utopie « ferroviticole » ne pourrait voir le jour de nos jours : le système de distribution régionalisé des autorisations de plantations s’y opposerait.


Pensez-donc un Vin de France tout au long des voies ferrées de France quelle horreur !


Les vaches ne pourraient plus voir passer les trains…


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Les vaches pouvaient brouter tranquillement leur pâturage en regardant passer le train et se dire. « Tiens il est déjà 17h00, le René va pas tarder pour la traite »link

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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 00:09

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J’aime le vocabulaire, ces mots ignorés ou oubliés d’une large majorité de nos concitoyens urbains. Ainsi, hormis les intéressés ou les initiés, qui peut dire ce que veut dire buter la vigne, la chausser, la déchausser, la griffer…


« On commence le griffage/buttage début mars, et on décavaillonne en avril/mai, quand l’herbe commence à pousser. Puis on recommence : on referme (griffer et butter) fin mai et on rouvre (décavaillonner) en juillet/août. »


Cet intermède culturel, indispensable pour satisfaire la tranche d’âge ad hoc, étant évacué je me porte vers des sujets plus terre à terre.


L’Administration, avec un grand A, dans notre vieux pays centralisé est réputée pour ériger des usines à gaz.


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J’en conviens aisément tout en faisant remarquer que les usines à gaz avaient une utilité : elle produisait du gaz alors que certaines règlementations, héritées du passé, n’ont souvent qu’une bien faible utilité.


Dans le domaine viti-vinicole c’est le cas pour des raisons, mainmise de l’administration fiscale, sur lesquelles je ne reviendrai pas afin de ne pas alourdir cette chronique.


Cependant, sans vouloir dédouaner – sans jeu de mots – les fonctionnaires je me permets de souligner que la bureaucratie privée, professionnelle, n’a rien à envier au zèle du public.


Deux exemples glanés sur le Net :


-         La nouvelle gestion des autorisations de plantation issue des débats entre professionnels (source Vitisphère) link


-   JE SUIS A JOUR DE MES FORMALITES blog d’Hervé Bizeullink


Dans le premier cas nous sommes face à un monument voulu par les représentants des OP, dans le second, vous pourrez faire le compte de ce qui revient aux exigences professionnelles.


Le choc de simplification, vous avez dit simplification, merci à tous de balayer chacun devant leur porte. La bureaucratie, publique ou privée, se nourrit essentiellement de ce qu’elle génère.


Vendredi 05 décembre 2014 - Edito

 

La fin du suspense

 

« Elle se profile à l'horizon, la fin du suspense sur les autorisations de plantation. Selon les informations qui ont circulé au cœur du salon Vinitech – Sifel, producteurs, négoce et Etat sont très proches de l'accord final. La logique sera celle d'une gestion régionale, comme on le pressentait depuis la publication d'une étude qui vente (sic) les mérites d'une telle décentralisation. Le jacobinisme français ne sera cependant pas mis aux oubliettes, FranceAgriMer et INAO poursuivront leur rôle de monsieur loyal. Toute décision régionale sera soumise ainsi à un arbitrage national. Chacun fera donc ce qu'il lui plaît, suivant sa stratégie : régions mixtes ou régions d'AOP poursuivront leurs logiques. Elles choisiront d'ouvrir plus ou moins grande la vanne des plantations nouvelles suivant le contexte économique avec plus ou moins d'outils d'intelligence économique (quoique certains semblent y avoir déjà pensé). Il n'est donc pas sûr, dans ces conditions, que la structuration de l'offre se rééquilibre dans l'entrée de gamme comme le préconise certains. L'originalité du nouveau système est d'accoucher de la création de structures représentants les producteurs de vins sans indication géographiques en région. Il est vrai que la filière manquait d'organisations syndicales... »


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« Je ne sais pas si un jour, le cannabis sera dépénalisé et sa culture autorisée. Si c’est le cas un jour, inutile de se casser la tête, il suffira de dupliquer les règles en vigueur dans le vin pour avoir un contrôle absolu sur les producteurs.


Je rappelle, pour ceux qui ne lisent pas ce blog régulièrement, la joyeuseté de la chose. C’est toujours un plaisir de recommencer, bien que je l’ai déjà écrit, je crois, il y a quelques années.


Il suffit au départ d’obtenir un numéro de Casier Viticole Informatisé auprès des autorités douanières.


Pour avoir ce numéro, il faut avoir une activité déclarée (donc un RC et un Siret) et lister des « lieux de risque » qui sont en fait tous les lieux où vous allez élaborer ou stocker du vin, en vrac ou en bouteilles.


Entre chaque lieu de risque, même entre vous et vous, il faudra faire un document, papier, parfois, et donc interne, souvent informatique.


Pour avoir ce  n°, il vous faudra avoir la caution de votre banque. Si vous ne payez pas vos droits de circulation, elle les paiera pour vous puis se retournera contre vous. C’est bien plus simple pour l’Etat, clairement. Tout cela est bien sûr facturé par la banque.


Une fois cela effectué, vous devrez obtenir un agrément auprès de Pro-Douane, le portail de la douane où vous pourrez effectuer ensuite toutes vos formalités. Oui, c’est le progrès, celui qu’on n’arrête pas, c’est vous qui faites le boulot, maintenant. Un agrément différent pour chaque « tranche » de formalités. Quand vous avez tout, vous pouvez démarrer. Là déjà, vous êtes heureux. C’est qu’une fois dans votre vie de vigneron.


Tout au long de l’année, vous avez modifié votre fiche d’encépagement, qui liste toutes les parcelles que vous cultivez. A chaque changement, vous devrez avertir le service des Douanes en fournissant la preuve de l’achat ou du fermage. A chaque plantation, à chaque arrachage, vous devrez remplir un ou plusieurs formulaires, pour la Douane mais aussi pour FranceAgrimer, afin de valider vos droits de plantation. Chaque arrachage est vérifié avant, chaque plantation après, accompagné de certificats du pépiniériste.


Cette fiche d’encépagement doit être transmise, sous un autre format et un autre type de formulaire, à votre syndicat d’appellation et à la mutualité sociale agricole. Aucun fichier n’est sous le même format, aucun n’est connecté. Vous devez aussi en tenir un quatrième sur le plan comptable, en cas de contrôle fiscal, puisqu’il doit être connecté à votre comptabilité. Il faut en tenir  un cinquième, sur le site de l’Europe, là, il est graphique lors du dépôt de votre déclaration de surface annuelle. Pour moi qui ait plus de 100 parcelles sur 5 communes, c’est un grand moment...

 

Hervé Bizeul

 

La suite ICI link


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8 décembre 2014 1 08 /12 /décembre /2014 00:09

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Vendredi de la semaine passée se déroulaient deux rassemblements pour une forme de défense et illustration du vin, l’un à Dijon, Vino Bravo, et l’autre dans le Gers, Vinocamp.


J’ai assisté au premier épisode de Vino Bravo, à Bordeaux, et à une session de Vinocamp à Paris.


Grâce aux réseaux sociaux j’ai pu, dans mon fauteuil, suivre les deux rassemblements.


Cette chronique n’abordera pas le fond des débats mais se contentera d’un simple constat : d’un côté, en Bourgogne, les biens en place, très majoritairement masculin, d’un certain âge et de l’autre, en Armagnac, les qui cherchent leurs places, jeunes, fort pourcentage féminin. Je fais référence ici à ceux qui mènent le bal et non aux spectateurs.


D’un côté, chez les assis, il essentiellement question de la défense de la culture du vin, de l’autre, chez les qui bougent, plutôt du biseness via l’Internet. En facteur commun, l’exécration de la loi Evin.


Chacun reste dans son pré, aucune réelle passerelle n’est jetée entre ces deux mondes qui, sans s’ignorer, ne se confrontent jamais.


L’âge aidant, mais ça a toujours été chez moi un impératif : c’est pour cela qu’à certaines brèves périodes de ma vie j’ai enseigné, la transmission me semble essentielle.


Il va m’être rétorqué que celle-ci s’opère.


Oui, j’en conviens, mais à la française depuis des estrades où ceux qui savent dispensent leur savoir d’une manière magistrale à des gens bien sages et fort convaincus.


La transmission descendante est essentielle mais elle risque d’être inadaptée ou peu pertinente si une forme de capillarité ne peut s’instituer entre l’homme du pupitre et son public. Pour se comprendre il faut d’abord s’entendre, s’écouter. Alors pourquoi ne pas faire monter sur l’estrade des biens en place quelques spécimens des qui cherchent leur place, et réciproquement faire entrer une vieille barbe dans le cercle des petites poucettes (référence à Michel Serres pour marquer que la culture se niche là aussi).


En France nous nous délectons des colloques bien huilés, policés, mais un peu de spontanéité, un zeste de contradiction, ça apporterait j’en suis sûr un brin d’animation, et surtout beaucoup plus de compréhension.


Sans doute mon vœu restera pieu, c’est le lot de notre vieux pays qui s’écharpe en ce moment pour des crèches qui, dans ma Vendée confite de bondieuserie ne s’érigeaient que dans l’église paroissiale, Saint Jacques le majeur, et non à la Mairie.


Ma culture religieuse restant vive, même si je suis devenu un mécréant, j’ai rêvé un instant de publier ma chronique le jour des Saints-Innocents mais le calendrier en a décidé autrement puisque ce n’est que le 28 décembre.

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 07:00

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Après une rapide réflexion nous avions installé la cellule de veille de « l’opération Chartrons » au rez-de-chaussée d’une petite maison sur les hauteurs de Belleville que nous avait dégotté Émilie. Elle et moi avions décidés, lors d’un déjeuner du côté du métro Nationale, d’en être colocataires. La bâtisse tout en hauteur permettait d’aménager nos lieux de vie sans nous marcher sur les pieds. Au moins, ici, je la verrais vivre ce qui m’aiderait à survivre. Ça m’apaisait. Notre mariage en blanc attendrait que nous ayons mis en place l’équipement de notre cellule. Afin d’éviter la curiosité de nos voisins nous procédions comme des colocataires aménageant dans leur nouvel appartement. Mes coéquipiers se tenaient à l’écart. Dans ce quartier mêlé, bobos, dealers, jeunes à la ramasse, vieux résidents c’était assez facile de passer inaperçu en adoptant les codes des uns et des autres selon les circonstances. À la fin de la semaine tout était en place : les écrans, le matériel d’écoutes téléphoniques, les téléphones sécurisés… Une vraie caverne d’Ali-Baba que nous auraient envié nos petits camarades de la Sécurité Intérieure. Ça me rappelait les 3 Jours du Condor l’un de mes films-culte avec un couple de circonstances Robert Redford-Faye Dunaway, une Faye Dunaway pour une fois fragile et émouvante. Je suggérais à Émilie que nous fassions une petite séance ciné at home au cœur de la nuit. J’aime le cœur de la nuit lorsque la chape de silence tombe enfin sur la ville. Nous prenions notre café dans une petite cantine peuplée de couples bobos flanqués de leurs marmots. En plaisantant je suggérais à Émilie qu’il serait temps qu’elle fasse un enfant afin que je puisse lui offrir un magnifique landau Maclaren transformable en poussette. Elle haussa les épaules. J’adorais ses épaules, elles me rappelaient notre première rencontre au Pavillon des Canaux.


Avec mes coéquipiers nous suivions de l’extérieur comme de l’intérieur le ballet de séduction du président fraîchement élu. Il excellait, surjouait la grande réconciliation, embrassons-nous entre frais ennemis. Notre poulain Juppé, si je puis dire, jouait lui très fin. Mais c’est du côté des ex-trentenaires du gouvernement Fillon, Nathalie Kosciusko-Morizet et Laurent Wauquiez, soit en code Longueurs&Pointes et Le Fou du Puy pour reprendre une amabilité de François Baroin, que l’agité portait tous ses efforts. Très clairement notre cher Sarko confirmait sa ligne, n'avait pas dévié de son idée première, il avait choisi de confier à Wauquiez le poste stratégique de secrétaire général du parti, chargé de toutes les compétences opérationnelles : gestion des fédérations, préparation des élections, recrutement des adhérents et formation des élus. C’est là que que se dessinera la ligne politique de l'UMP pour les années à venir. Et c'est donc le député de Haute-Loire, pourfendeur de « l'assistanat » et nouveau converti à l'euroscepticisme, qui raflait la mise. Mais toujours aussi insoucieux de cohérence idéologie notre bateleur remasterisé, afin de ne pas subir à nouveau  les critiques sur une reprise en main de l'UMP par les partisans de la droite dure, n'avait pas ménagé ses efforts pour convaincre son ancienne porte-parole NKM d’en être. Celle-ci, comme son gros c... d’époux, a choisi une coquille vide, un plat de lentilles, un poste de vice-présidence la plaçant hiérarchiquement au-dessus du Fou du Puy. Carbonisée d’avance Longueurs&Pointes, sa liberté de parole ne servira qu’à faire briller son bel égo. Comme le note la grosse enflure de Gilbert Collard « Les électeurs se rendent bien compte que c'est une manœuvre pour essayer de récupérer un électorat qui a été maltraité, trahi, abandonné par Nicolas Sarkozy. C'est un moyen désespéré de prouver qu'il fera ce qu'il n'a pas fait » Notre Raff national l’a fort bien compris, cette droitisation sur la ligne Buisson, assumée par Laurent Wauquiez lui a permis de rallier en pantoufles la candidature d'Alain Juppé. « J’ai parlé de dérive droitière lors du discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble. Je ne change rien à ce que je pense. Si cette ligne politique devait revenir et s’il n’y avait pas une vraie ouverture globale à l’ensemble de la droite et du centre, l’UMP se condamnerait » si Nicolas Sarkozy voulait diviser pour mieux régner, c'est réussi.


Nous, dans notre fine équipe, nous bichions, l’incapacité de Sarko à trancher entre les deux lignes politiques fait le lit de notre poulain aux primaires ouvertes de l’UMP. De ce côté rien n’est joué, rien n’est gagné. Le monsieur primaire ce sera Thierry Solère «Nicolas Sarkozy m'a fait l'honneur d'accepter que ce soit moi, il a dit qu'il me faisait confiance. À nous tous, en rassemblant les représentants des différents candidats déjà déclarés à cette primaire, et ceux qui se déclareront aussi probablement un autre jour, de se mettre au travail». C’est son mentor Bruno Le Maire qui a soufflé son nom à l’oreille de Nicolas Sarkozy en proposant « de créer un poste d'organisateur, de coordinateur de l'organisation de la primaire, et que ce poste me soit confié». Les mauvaises langues, et y’en a beaucoup à l’UMP, racontent que, le nouveau monsieur 30%  a marchandé sa non-participation à la Primaire contre le poste de Premier ministre en 2017. Solère est assez consensuel, Sarko le connaît puisque lorsqu’il dirigeait les Hauts-de-Seine, Solère était conseiller général. En 2009, il avait pris la défense de son ami Jean Sarkozy lors de sa candidature à la tête de l’EPAD. Mais ce n’est pas pour autant un mouton. Lors des législatives de 2012, il se présente à Boulogne-Billancourt face à Claude Guéant, candidat désigné par l’UMP. Il propose à son adversaire une primaire (déjà!) pour les départager. Le bras droit de Sarkozy refuse, et sera finalement battu de 300 voix. Exclu un temps du parti, Thierry Solère est réintégré et investi secrétaire national en 2013. Il sait tenir des positions iconoclastes. Il fait partie des cinq députés UMP qui ont voté pour la loi limitant le cumul des mandats en 2014.  Thierry Solère s’est également opposé à l’abrogation du mariage homosexuel en cas de retour au pouvoir de la droite. Lorsque Najat Vallaud-Belkacem est victime d'attaques sexistes, il la défend. «C'est le summum de la beaufitude absolue, ça fait honte à toute la classe politique! [...] On n'entend pas l'UMP se démarquer de certains propos nauséabonds, on aurait intérêt à le faire.» Cerise sur le gâteau je connais bien sa sœur.

 

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7 décembre 2014 7 07 /12 /décembre /2014 00:09

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Rappelez-vous dans le film d’Andreï Tarkovski « Sacrifice » ce gamin qui arrosait un arbre mort, dans l’espoir de le faire revivre. « Eh bien les enfants, il faut les arroser, avant qu’en eux ne meure l’enfance. Arrosez les enfants, arrosez-les, bon sang ! De sécurité. D’insolence. De joie. » Fanny Ardant


Il est des jours sans où le doute s’insinue en moi en une capillarité venimeuse, je me dis à quoi bon aligner tant de mots sur mon écran, batailler, exister dans un monde si peu soucieux de son devenir, si oublieux de ses propres enfants.


Et pendant ce temps-là le jeune Téo lutte dans le silence blanc d’un univers froid où la vie, la sienne, ne tient plus qu’à un fil.


Alors, impuissant je feuillette et je trouve ce texte Champs Stériles écrit voilà 20 ans.


L’enfant, né aux confins d’une plaine autrefois plantureuse, au milieu d’un semis de tours jetées par une main anonyme à même la terre nue, hausse les yeux au plus près du ciel.


Le nez collé sur le carreau de sa fenêtre accrochée au flanc de ce triste lego, il guette la mort du soleil.


Au pied de la morne paroi, des ombres accotées aux arbustes rabougris, avant que la nuit n’engonce la cité de sa camisole de peur, trompent l’ennui.


Blocs affublés de noms de fleurs alors que fuitent des cuisines des parfums de Paic citron.


Mais où sont passés les glycines ?


L’enfant espère le dernier chant des oiseaux mais ce n’est que le ronron de la télévision qui lui répond.


Alors ouvrir en grand les deux battants, se laisser aller dans le vent comme un cerf-volant, loin, très loin, là où les champs portent encore de lourds épis jaune d’or, piquetés de coquelicots et de bleuets, cernés par de hautes et profondes haies.


Planté au milieu des blés, les bras grands ouverts et le chapeau de travers servir de perchoir à oiseaux.


Le chant des loriots.


À l’école que sont devenues les cartes de France où, en couleurs vives, s’étalaient la navette, l’œillette et la garance.


Les seules couleurs qui scintillent à l’horizon sont celles des néons accrochés au béton gris du  supermarché.


Reste pour s’échapper le territoire immense de son imaginaire, terre qui ne demande qu’à être fécondée.


Arrosez les enfants, arrosez-les, bon sang ! De sécurité. D’insolence. De joie.

 

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6 décembre 2014 6 06 /12 /décembre /2014 00:09

En ce moment se déroule une partie de bras de fer entre le gouvernement, les syndicats de salariés et les organisations patronales sur le nouveau dispositif de prévention de la pénibilité. En effet, au 1er janvier 2015, de nouvelles mesures sur la prévention de la pénibilité au travail s’appliqueront, notamment le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P). Il s'adressera au salarié exposé à des facteurs de pénibilité. Les points accumulés sur le compte pourront être convertis en périodes de formation, temps partiel ou pour partir plus tôt en retraite. link

 

Usine à gaz pour les uns, simple comme un clic pour la Ministre de la santé link ce qui est certain c’est que les travaux pénibles existent pour preuve ce que je lis dans La Vigne :


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« Comment gérer le travail à la vigne quand on est confronté à un niveau élevé d’absentéisme dû aux TMS (Troubles musculo-squelettiques link)? LAract Aquitaine et la MSA de la Gironde, qui ont noué un partenariat autour de cette problématique, ont voulu apporter des éléments de réponses à loccasion du Vinitech, à Bordeaux.


Le secteur viticole représente 80% des déclarations de maladies professionnelles pour lagriculture girondine. Et 70% de ces déclarations sont relatives aux affections périarticulaires.


Claude Duverneix, de la MSA Gironde, a exposé, lors de la conférence qui s’est tenue le 3décembre au Vinitech, les trois composantes à mettre en place pour lutter contre les TMS et leurs conséquences. «Les facteurs techniques (travail du sol, outils, mécanisation et palissage) mais aussi la composante organisationnelle (alternance des tâches, modes de rémunération, cadence ou encore choix des travaux à réaliser) sont déterminants pour répondre au problème posé par les TMS, a-t-il indiqué. Enfin, le critère humain est indissociable des deux autres facteurs. La formation, le parcours professionnel, l’intérêt au travail mais aussi la reconnaissance sont essentiels. »


La suite ICI link


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Dans une chronique du vendredi 2 octobre 2009 : Les mots du travail de la vigne : les oubliés... j’écrivais :


« Dans les gazettes spécialisées, les commentaires, les livres, le vin est magnifié et ceux qui le font encensés mais rares sont les journalistes, les experts, les écrivains qui trempent leur plume dans la sueur pour écrire sur le labeur des hommes et des femmes dans la vigne. Avec le retour en force des méthodes ancestrales certains s’intéressent plus aux chevaux qu’à ceux qui les mènent. Bien sûr, certains me feront remarquer que chez beaucoup de vignerons ou de vigneronnes, leurs mains vont du cep au vin, ils font tout ou presque par eux-mêmes mais, là encore, les mots du travail de la vigne, qui sont bien plus précis que ceux dont on emberlificote le vin, sont rarement exprimés. Sans vouloir en revenir à René Bazin ou à Joseph de Pesquidoux pourquoi diable ce non-dit, cette absence d’empathie pour ces gestes du soin de la vigne ? Je ne sais, sauf à croire que les urbains n’ont de la campagne qu’une vision bucolique qui leur fait protester contre le chant du coq ou certaines odeurs – celle du fumier épandu par exemple – lorsqu’ils se retrouvent dans leur costume de résident secondaire.


Sans vouloir jouer à celui qui sait, puisque j’ai les mains blanches, mes origines et mes 3 heures de travaux pratiques par jour à l’école d’agriculture, m’ont toujours rendu sensible à la pénibilité de certains travaux.


Paradoxalement, c’est un écrivain, qui vit actuellement dans le Médoc, Éric Holder, qui dans un roman bref – c’est spécialité me dit-on – Bella Ciao, m’a inspiré cette chronique. Son histoire est celle d’un mec qui picole et qui se fait jeter par sa femme. Il veut en finir mais l’océan le dessoûle et le voilà qui se retrouve, passé le rideau de pins devant des vignes. Pour vivre, il trouve un contrat de 100 jours chez Franck Pottier qui « fournit depuis 1968 le prestigieux domaine de M, en carassons, des piquets de vigne. »


La suite ICI link


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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 00:09

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Chers présidents,


Je ne vais pas tourner autour du pot je me tourne vers vous pour, qu’au nom de tous vos vignerons-cotisants, vous fassiez œuvre utile en vous glissant dans la peau d’un mécène.


Récemment j’ai rencontré un petit éditeur, Jean-Paul Barriolade, qui a entamé le grand chantier de la réédition de l’ouvrage de référence, pour les spécialistes de la vigne et du vin, de Pierre Galet le Dictionnaire encyclopédique des cépages dont la première édition en  2000 chez Hachette est désormais introuvable.


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À l’heure où Pierre Galet – mémoire et science toujours aussi prodigieuses – a dépassé les 90 ans, il est temps de lui donner la place qui lui revient pleinement dans la viticulture moderne. L’édition de la version définitive d’une œuvre majeure et unique comme le Dictionnaire encyclopédique des cépages, entièrement revu et corrigé par son auteur et en cours de publication par les éditions Libre & Solidaire., est de toute première importance. Travail de grande ampleur, elle requiert la mobilisation de tous, amateurs passionnés ou professionnels de la vigne et du vin qui savent cette publication utile et nécessaire ; en un mot indispensable.


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Cette réédition comportera pas moins de 1 300 pages et plus de 3 000 illustrations…


L’éditeur a souhaité améliorer l’iconographie en faisant appel à des professionnels qui ont bien voulu lui fournir les clichés qui lui manquaient : l’INRA, José Vouillamoz et Anna Schneider.


Michel Grisard, président du Centre d’ampélographie alpine Pierre Galet, a quant à lui écrit la préface.


Pierre Galet a également fait un travail considérable de mise à jour tant sur les statistiques que sur les dernières techniques de la science de l’ampélographie.


Le Dictionnaire encyclopédique des cépages et de leurs synonymes sera disponible au premier trimestre 2015.


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Ce grand chantier pour un petit éditeur c’est une avance de fonds considérable et il me semble que votre participation significative, avant même la parution, sous la forme que vous souhaiterez, la souscription par exemple d’un nombre important d’exemplaires, allègerait la charge des éditions Libre & Solidaire.


La défense de la culture du vin, mise souvent en avant pour souligner la spécificité du vin, sa longue histoire, son enracinement, passe, je le crois, en dehors des pures préoccupations commerciales, par une prise en charge par les vignerons eux-mêmes, par votre truchement, de la diffusion et de préservations des travaux de Pierre Gallet qui ont été déterminants pour la reconstitution du vignoble.


Ce serait aussi un vrai coup de chapeau, un beau geste à l’endroit de cet ampélographe « de terrain » plus « trouveur » que « chercheur », selon ses propres mots.


Voilà c’est dit.


J’espère votre réponse et, si vous le souhaitez, je me tiens à votre disposition pour que vous puissiez contacter Jean-Paul Barriolade pour finaliser votre soutien à la réédition du Dictionnaire encyclopédique des cépages et de leurs synonymes de Pierre Galet.


Je vous communique son e-mail libre.solidaire@gmail.com


Merci par avance de ce que vous pourrez faire.


Dans cette attente recevez mes salutations les meilleures.


Jacques Berthomeau


Encyclopédie1

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Liste des destinataires :


Alsace : Comité interprofessionnel des vins d'Alsace

Beaujolais : Inter Beaujolais

Bordeaux : Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux

Bourgogne : Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne

Champagne : Comité interprofessionnel des vins de Champagne

Corse : Comité intersyndical des vins de Corse

Gaillac : Comité intersyndical des vins de Gaillac

Jura : Comité interprofessionnel des vins du Jura

Languedoc : Comité interprofessionnel des vins du Languedoc

Provence : Conseil Interprofessionnel des Vins de Provence

Rhône : Comité Interprofession des vins AOC Côtes et vallée du Rhône

Roussillon : Conseil Interprofessionnel des vins du Roussillon

Sud-Ouest : Comité Interprofessionnel des Vins du Sud-Ouest

Val de Loire : Interprofession des vins du Val de Loire


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4 décembre 2014 4 04 /12 /décembre /2014 06:10

Dans un commentaire posté sous une chronique délétère, du bedeau d’Hubert, contre Isabelle Saporta, un anonyme de la petite bande qui se goberge dans les GCC en prenant des poses de grands amateurs, m’a traité de « grouillot de Rocard » et ce matin je me dis, à nouveau, que je suis fier d’avoir consacré une décennie de ma vie à travailler pour lui.


Ce jeune homme de 84 ans, qu’une sale rumeur lancée sur Twitter annonçait mort hier, lorsqu’il prend sa plume, pour coucher le fruit de ses réflexions, garde une fraîcheur que devrait lui envier beaucoup de jeunes loups aux idées aussi courtes que leur coupe de cheveux.


Dans une tribune publiée par LE MONDE  du 03.12.2014 il remet avec brio les pendules, de ses petits camarades socialistes, à l’heure.


Vous allez me dire : nous n’en avons rien à fichtre !


C’est votre droit le plus strict, comme c’est le mien de redire que je préfère avoir été le grouillot de cet homme-là que le porte-serviette ou le cireur de pompes d’hommes qui, après tout, ne font que du vin, aussi grand et prestigieux qu’il soit ou veuille être. L’histoire des hommes s’écrit encore en lettres d’or avec l’encre de ceux qui œuvrent pour l’intérêt général.  La dépréciation du service du bien public est malheureusement la marque de notre temps entièrement focalisée sur nos intérêts particuliers.


Voilà, c’est dit.


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Michel Rocard en octobre 2013/ Maxppp

 

« L’un des drames les plus profonds de la période est la disparition du temps long. Depuis que l’écran a remplacé l’écrit, tout ce qui est complexe comme tout ce qui se situe et se comprend dans la longue durée a disparu de nos façons de réfléchir. C’est un suicide de civilisation. Les médias le leur demandant, les politiques d’aujourd’hui jouent à l’instantané (effet d’annonce…), ce qui est stupide et inefficace, et contribue à tuer leur beau métier qui consiste à planter des cèdres – des institutions, des procédures, des règles – en évitant de tirer dessus pour qu’ils poussent plus vite.


Si le consensus se fait sur la vision, il vaudra aussi pour la méthode : c’est progressivement que se mettront en place les éléments de la nouvelle société, dans l’énergie, le temps, la culture puis l’art de vivre. La machine devra continuer à marcher tout au long, ses cruautés et ses injustices ne s’effaçant que progressivement. »


L’intégralité de la TRIBUNE ICI link

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