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31 août 2015 1 31 /08 /août /2015 06:00
L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »

C’était au temps je récitais la liste des départements avec la préfecture et les sous-préfectures et de ce temps-là seul le Bas-Rhin est resté bas. Les autres les Basses-Pyrénées et les Basses-Alpes n’ont pas supportés l’outrage ils se sont rebaptisés : Pyrénées-Atlantiques et Alpes-de-Haute-Provence. La Haute-Saône, comme le Haut-Rhin sont restés hauts, mais les inférieures : Loire, Seine, Charente se sont haussées pour être : Atlantique, et Maritime.

 

Les Alsaciens sont ainsi, ils ne changent pas facilement d’avis. 

L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »
L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »
L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »
L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »

Je vais remplir PAX d’aise, d’autant plus que ce n’est pas moi qui écris.

 

Le vignoble alsacien « s’étend, avec une remarquable continuité, sur les versants des collines sous-vosgiennes qui s’alignent sur le bord faillé de la montagne, depuis le débouché de la Doller, en plaine au pont 5haut-Rhin), jusqu’à celui de la Mossige à Wasselonne, en Bas-Rhin. »

 

« Dans cette région, écrit le professeur Vélain, le vignoble a marqué dans le paysage son empreinte d’une façon aussi impérieuse qu’en Champagne, de part et d’autre d’Épernay, ainsi qu’en Bourgogne sur les « Côtes » à grands crus de beaune ou de Nuits »

 

Partout on ne voit que lui, entre les gros villages blancs à maisons serrées. Il suffit ensuite qu’une vallée s’ouvre dans la montagne pour que, à son débouché sur la plaine, la vigne en profite pour s’y infiltrer et pour étager ses belles rangées de ceps sur les flancs bien exposés au midi et face au soleil levant.

 

Elle monte jusqu’à cette altitude de cinq cents mètres, favorisée par les vents chauds descendus des Vosges qui y déterminent une douceur de température telle que les gelées printanières n’y sont plus à redouter. En sorte que, en automne, de belles journées permettent aux vignes de parvenir au degré de maturité qui les rend capables de donner des vins vifs et nerveux.

 

C’est sur les pentes marneuses que s’étagent les vignes, tandis que les crêtes de la plate-forme calcaire qui couronnent ces pentes sont couvertes de bois au milieu desquels se profilent, pittoresquement, les ruines d’anciennes demeures féodales. »

 

Nous sommes alors dans les années 20, une révolution est en marche : « la viticulture n’est plus seulement un métier. Une révolution toute scientifique s’est accomplie, de laquelle est née la viticulture moderne, moins simple que l’ancienne, qui était basée que sur l’observation et l’empirisme des périlleux essais. Les maladies de la vigne, qui n’ont jamais été si nombreuses et si dommageables, ont incliné la viticulture à se considérer comme une science. »

 

Viticulture moderne vous avez dit viticulture moderne !

 

Faites chauffer les commentaires !

L’irruption de la chimie dans la vigne alsacienne par M.Burger : la naissance de la « viticulture moderne »
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30 août 2015 7 30 /08 /août /2015 06:00
C’était au temps où Romain, dit Sylvère Maës, se baignait à la rivière en slip kangourou bleu…

L’heure est la baignade en mer.

 

Certains mâles, tannés par le soleil, s’exhibent sur la plage en slip minimalistes pour mettre en valeur leurs bijoux de famille. 

 

Selon Marc Beaugé le slip de bain, successeur de la grenouillère des années 20, est « l'apanage des « ringards » et des « malotrus », tels Christian Clavier dans Les Bronzés ou Franck Dubost dans Camping. Dévoilant trop souvent une pilosité incontrôlée et des cuisses grasses, le slip de bain suscite même aujourd’hui une quasi forme de malaise. »

 

Pour lui, il n’assure qu’une fonction technique : « tenir le paquet »

 

Obligatoire à la piscine, sur la plage le clivage se fait entre le boxer à la Jean Dujardin ou Daniel Craig et le long short des surfeurs qui n’est pas un bermuda.

 

 

Illustration de Bob London in Marc Beaugé de l'art de mal s'habiller sans le savoir 

 

Le slip, en tant que simple sous-vêtement, « apparaît dans le catalogue de Manufrance dès les premières années du XXe siècle, et il est en laine douce, conseillé « aux athlètes ».

 

« Le slip permet de stabiliser ce que la nature lassait imprudemment pendouiller : c’est donc sans équivoque, un instrument de culture, très supérieur à l’étui pénien des primitifs, qui ne traite la totalité du sujet et peut, par sa rigidité emphatique, se révéler extrêmement casse-couilles. »

 

Comme vous le voyez Jacques Gaillard traite avec doigté sa chronique sur le slip kangourou dans son charmant opus « Qu’il était beau mon meccano ! 21 leçons de choses » chez Mille et Une Nuit.

 

Avant lui régnait en maître le caleçon long en rude lainage. Les pionniers de l’Ouest américain s’y ensachaient tout comme mon pépé Louis. « John Wayne, dit-on, ne détestait pas ces unions suits… mais il céda au charme du caleçon anglo-saxon, dit « boxer », en fin coton, qui impressionna durablement les jeunes filles de chez nous à la Libération… »

 

« Mais c’est en France, semble-t-il, à troyes, que sous la marque Jil apparut le premier slip digne de ce nom, en 1927 »

 

Mais le slip kangourou, avec son ouverture horizontale, c’est Éminence qui a montré la voie en France.

 

Moi j’en portais des blancs qu’il fallait faire bouillir dans la lessiveuse pour qu’ils retrouvent leur blancheur. Les hommes de la maison en portaient des bleus, comme celui de leur tricot de corps, assortis à leur cotte de travail.

 

Chez moi, à La Mothe-Achard, Romain Guilbaud, dit Sylvère Maës, portait lui aussi des bleus et lorsqu’il se baignait à la rivière, ça pendouillait à la sortie comme pour le personnage fétiche de Reiser.

 

 

C’était au temps où Romain, dit Sylvère Maës, se baignait à la rivière en slip kangourou bleu…

Le blanc pour les cols blancs ; le bleu pour les travailleurs…

 

Dans une chronique du 12 février 2014 provocateur je titrais : « La principale cause de la chute de consommation du vin est le renoncement à la lutte des classes »

 

« Je suis sérieux comme un Pape, en effet il est loin le temps où Roland Barthes dans Mythologies célébrait le vin comme la boisson-totem des Français en notant qu’il était senti par la Nation comme un bien qui lui est propre.

 

C’était en 1957 et, avec les années 60, les fameuses Sixties, ce fut le début d’un déclin inexorable qui bien sûr n’avait rien à voir avec la fameuse loi Evin qui n’intervint que dans les années 90.

 

Au risque de choquer les âmes sensibles et prudes j’affirme que cette chute s’accompagna de l’abandon du slip kangourou et du marcel bleu qui peut se lire comme un renoncement à la lutte des classes. »

 

Lire la suite ICI et vous saurez tout sur le slip kangourou

 

La vidéo ci-dessous contient, tout à la fin, des images à voir absolument...

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 08:00
En dévers et contre tout, courtes chroniques d’un ramier emplumé…

Dévers : « qui n’est pas d’aplomb. »

 

Ramier : paresseux, inefficace…

 

« Bouboule passe son temps assis à la table. C'est un ramier de première. » José Giovanni Le Trou.

 

Si j’en ai le courage, pendant 3 semaines, chaque jour que Dieu fait, face à la mer, je pondrai une courte chronique sur tout et rien, au petit bonheur du matin.

 

« On peut vivre de sa plume, ça dépend où on la met. » Joséphine Baker

 

Surtout, ne me dites pas que je suis en vacances, j’y suis pour la vie, du moins ce qu’il m’en reste.

 

Je voyage en dévers et contre tout car disait Flaubert « De toutes les débauches, c’est le voyage que je préfère. »

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29 août 2015 6 29 /08 /août /2015 06:00
« On faisait du Rudolf Steiner avant l’heure, dans ces petites fermes, qui étaient de vrais organismes autonomes » Jacques Dupin chef de culture au château Palmer…

En 1980, j’ai fait visiter le château Palmer à un groupe d’énarques, en ce temps-là Thomas Duroux était encore en culottes courtes, si tant est qu’il en eut portées. J’ai dîné, il y a un petit paquet d’années, avec Thomas chez des amis communs. Ce jeune homme, avec sa « tête d’énarque » décontracté – qualificatif antinomique avec ce que sont devenus les élèves de l’ENA – m’a séduit par son ouverture d’esprit, sa curiosité intellectuelle, sa dynamique positive. Et puis, un amoureux de la musique ne saurait être mauvais.

 

Et puis la vie s’écoula jusqu’au jour où en 2014 je découvre que Thomas déclarait «Ne plus exploiter Palmer, mais le vivre»

 

Thomas Duroux : Fin 2007 nous avons pensé avec Sabrina Pernet, qui me seconde, qu’il fallait éviter tous les produits de traitement de la pétrochimie, et au-delà, comprendre les tenants et les aboutissements d’une agriculture alternative.

 

Nous nous sommes lancés dans une expérimentation, la mise en œuvre de certains principes de Rudolf Steiner, ceux que nous comprenions. Nous hésitions entre la culture biologique et la culture biodynamique. Mais qui peut le plus peut le moins, et nous avons décidé de passer 1 ha en biodynamie. Puis 3 ha en 2009, en lisant et relisant le Cours aux Agriculteurs de Rudolf Steiner, nous être entourés des conseils de Matthieu Bouchet, le fils de François Bouchet, avoir rencontré Paul Barre (Château La Grave), Alain Moueix (Château Fonroque) et Jean-Michel Florin (Mouvement de l’Agriculture Biodynamique).

 

Petit à petit nous nous sommes mis à vivre la biodynamie d’une manière différente. En 2010 nous étions convaincus que c’était la bonne direction. Et en août de cette même année, nous avons décidé de convertir les 55 ha de Palmer. Et convaincu les propriétaires du Château que c’était la bonne décision. Qu’il n’y avait là rien de sorcier ou de magique. Il s’agissait juste de quelques grands principes, comme regarder l’endroit où nous nous trouvions de manière différente, considérer que Palmer était un tout une entité, et qu’il ne fallait plus exploiter Palmer mais le vivre. Un retour aux principes anciens. »

 

In PLUS BELLE LA VIGNE BIO 

 

Et puis, je viens de recevoir L’œil de Palmer tout de bleu vêtu, le fameux bleu de l’étiquette de Palmer. Le vieil amoureux du bleu d’Yves Klein que je suis a bien sûr été séduit mais ce qui a attiré mon œil c’est le portrait de Jacques Dupin le chef de culture du château.

« On faisait du Rudolf Steiner avant l’heure, dans ces petites fermes, qui étaient de vrais organismes autonomes » Jacques Dupin chef de culture au château Palmer…

Beau portrait d’un homme né dans l’une de ces grandes familles d’autrefois, onze enfants, sur une petite exploitation familiale de 15 ha dont 4 en vignes. Je me sens en proximité avec cet homme qui se définit ainsi sans fard « Le vin est monde de la sensualité. Je suis formaté sur l’efficacité, la pratique. Ça me demande beaucoup d’effort de m’arrêter, de contempler… »

 

Alors, avant le changement opéré par Thomas, avec les méthodes traditionnelles des « 4 façons » et les « prix-faiteurs », des gens payés à la tâche, souvent en couple, avec une répartition des taches immuables : à l’homme la taille, le palissage, les chausserons ; à la femme, l’acanage, le pliage, le levage… ce système lui convenait bien « J’étais à l’aise avec cette méthode. L’enfance continuait… »

 

Il reconnaît « qu’il a mis du temps à adhérer… Je reconnais que j’ai résisté un peu… Le changement n’est évident pour personne… Mais toute cette herbe dans les vignes… C’est vrai que j’aimais que ce soit « propre », les pieds. Je suis traditionnaliste, mes parents ne remettaient rien en cause. Ils appartenaient à une génération qui a passé son temps à se battre contre les mauvaises herbes. Peut-être se sont-ils trompés. Mon père, les premiers désherbants qu’il a utilisé, en avait-il envie ? Lui a-t-on fait croire à des intérêts qui n’étaient pas les siens ? »

 

Franchise simple qui me fait penser aux débats entre mon père et le pépé Louis son père « on a toujours eu fait comme ça… »

 

« En tant qu’être humain, il est important de moins se considérer comme des vedettes de cette planète. D’être humble face à la nature, de ne plus la voir comme un ennemi mais comme un partenaire, de tolérer quelques bestioles, de l’herbe… »

 

Alors, aujourd’hui, Jacques Dupin est même allé à une conférence de Pierre Rabhi à Pessac… Je m’intéresse de plus en plus aux questions environnementales. Même si j’ai le sentiment que ce n’est pas moi et mon travail qui vont changer le monde. »

 

Merci Thomas pour cette approche sensible et intelligente, dont devrait s’inspirer le CIVB au lieu de se braquer contre les « khmers verts ». Comme quoi il est possible de bien communiquer même lorsque l’on fait partie du gotha des GCC…

« On faisait du Rudolf Steiner avant l’heure, dans ces petites fermes, qui étaient de vrais organismes autonomes » Jacques Dupin chef de culture au château Palmer…
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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 06:00
Bourguignon rime  avec vigneron, Bordeaux rime avec châteaux… le poids des mots…

Dans ses ouvrages baptisés Monseigneur le Vin la maison Nicolas en 1927 consacrait aux 2 B du vin français : Bordeaux et Bourgogne, deux opus :

 

  • Le Vin de Bordeaux
  •  
  • Le Vin de Bourgogne

 

Dans le premier, il n’est question que de commerce et de châteaux, pas la moindre trace de ceux qui cultivent la vigne et de ceux qui font le vin.

 

Dans le second, 4 pages et demi sont consacrées au vigneron « robuste et jovial, le regard clair et droit, la face épanouie, le teint vif… »

 

« Le vigneron bourguignon est l’enseigne de sa vigne

 

Elle exerce sur lui son influence bénigne et favorable. Elle lui donne cette rondeur, cette cordialité, cette gaieté expansive des gens que le bon vin gouverne. »

 

Qu’écrirait-on aujourd’hui ?

 

Si des plumes vives, pertinentes et impertinentes veulent s’y coller, je suis preneur…

Bourguignon rime  avec vigneron, Bordeaux rime avec châteaux… le poids des mots…
Bourguignon rime  avec vigneron, Bordeaux rime avec châteaux… le poids des mots…
Bourguignon rime  avec vigneron, Bordeaux rime avec châteaux… le poids des mots…
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26 août 2015 3 26 /08 /août /2015 08:00
La cuisine naturelle compagne naturelle du vin naturel… qui se souvient de Joseph Delteil ?

L’étroitesse d’esprit qui règne en maître sur les réseaux sociaux me glace.

 

Pour exorciser cet effroi j’emprunte des chemins de traverse, loin du bruit, de la fureur journalière, du bal des ego, du mépris des autres…

 

Bienheureux ceux qui marchent sur la gueule des autres sans même s’excuser, ils sont les rois du monde.

 

Être soucieux des autres est la pire incongruité de notre époque, tout pour ma gueule, rien pour les pauvres idiots qui s’efforcent de privilégier le cœur, la sensibilité, une forme de poésie courtoise faite d’attention et de sincérité.

 

Exercer mon droit de retrait !

 

Gagner l’île de mon imaginaire, loin de tout ce qui me touche et me déglingue. Ne pas geindre, se plaindre, le corps se charge de vous rappeler que la vraie douleur se niche en lui.

 

Résister !

 

Dans une chronique du 18 septembre 2010 je notais :

 

J’aime les originaux, les gentilshommes en sabots, les francs-tireurs, ceux qui ramène la langue à l’essentiel en la dépouillant des artifices inutiles : économe, comme le petit couteau du même nom servant à éplucher les légumes, car la saveur n’est pas dans la quantité mais le peu.

 

Son titre : « La cuisine émoustille l’âme : je choisis mon pain entre cent, à des lieues, et je foule mon vin moi-même... » 

 

J’y évoquais Joseph Delteil à propos de son livre La cuisine Paléolithique.

 

Celui-ci avait préfacé le seul livre écrit en français par Henri Miller J’suis pas plus con qu’un autre 

 

« J’ai des amis du haut en bas comme le ramoneur, de toutes gueules et de toutes couleurs » déclarait l’homme de Pieusse dans l’Aude.

 

Lorsqu’il recevait aussi bien de grands écrivains comme Henry Miller que des gens de peu, il levait son verre de Blanquette, en utilisant la formule rituelle audoise au moment de trinquer :

 

« A la bonne tienne.

- Sensible.

- Mêmement. »

 

« La cuisine paléolithique, c’est la cuisine naturelle, celle qui apparut dès le commencement par pur instinct, simple appétit entre l’homme et le monde. La nature des choses. »

 

[…] « La civilisation moderne, voilà l’ennemi. C’est l’ère de la caricature, le triomphe de l’artifice. Une tentative pour remplacer l’homme en chair et en os par l’homme robot. Tout est falsifié, pollué, truqué, toute la nature est dénaturée. Voyez ces paysages métallurgiques, l’atmosphère des villes corrompue (les poumons couleur de Louvre), les airs et leurs oiseaux empestés d’insecticides, les poissons empoisonnés jusqu’au fond des océans par les déchets nucléaires, partout la levée des substances cancérigènes, la vitesse hallucinante, le tintamarre infernal, le grand affolement des nerfs, des cœurs, des âmes, à la chaîne, à la chaîne vous dis-je… »

 

[…]

 

« Quant à l’alimentation… le pain, le vrai pain est mort. Vous savez comment on dégerme, énerve, décervelle le brave blé (après quoi il reste il est vrai l’amidon, sans doute pour les lavandières du Portugal). Comment on sophistique toutes choses, à force de bromures, de carbonates de magnésie, de persulfates d’ammonium, etc. Vous consommez le lait conservé à l’aldéhyde formique, les épinards verdis au sulfate de cuivre, le jambon au borax, le vin fuschiné, etc.

 

C’est l’alimentation chimique !

 

Ils appellent ça le progrès. Mais entre l’hippopotame dans son marigot, le lézard au soleil et l’homme au fond de sa mine, où est le progrès ?

 

Il s’agit de faire front, de retrouver terre, de redevenir des sauvages, vierges de sens et d’esprit comme au premier matin…

 

À l’origine, les nourritures naturelles de l’homme sont les bêtes et les plantes de son territoire, le mammouth, le caviar, l’huître, la truffe, les insectes, les fruits…

 

Tout cela spontanément, à la fortune de l’heure. Le premier lièvre fut un lièvre brûlé dans un feu de forêt. La pomme d’Eve était un fruit, tout simplement. Le fameux rouget aux olives noires a jailli tel quel de l’écume de la mer, comme Venus.

 

L’alimentation n’est que la respiration de l’estomac, une fonction, un jeu.

 

L’homme mange comme le lion, la libellule, la dionée ou l’h²O. Les saveurs les plus ingénues, les mariages de saveurs les plus simples sont les plus parfaits.

 

A ces naïves époques, attraper un poisson était aussi important que de faire l’amour, et roupiller au soleil aussi savoureux que de lire Baudelaire. Entre la nature et la nature de l’homme il y a métabolisme exquis, entière transsubstantiation, par longueur d’onde, ambiance, osmose, sympathie, écho.

 

D’où que la nourriture a double fonction, elle répond au rêve de notre âme, comme à l’appétit de nos entrailles. Elle nourrit, mais aussi, mystérieusement, elle guérit. »

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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 08:00
L’art pour lard : et pourquoi voudriez-vous que je mange de votre cochon ?

Vendredi et samedi j’ai voyagé sur les biroutes bretonnes qui présentent l’énorme avantage d’être gratuites. J’y ai doublé ou croisé beaucoup de gros camions, genre bétonneuse, emplis d’aliments pour le bétail : cochons, volailles et même les vaches. Mon œil avisé a pu aussi dénombrer de hautes usines où se concocte la ration de ces animaux cloîtrés.

 

C’est le modèle breton, hors-sol, fruit de l’étroitesse des structures de cette exploitation familiale chantée par les bonnes âmes, avec son marché au cadran, ses coopératives, ses groupements de producteurs et une flopée de transformateurs qui alimentent la GD. Les bretons sont industrieux, ceux qui croient détricoter leur modèle, tout comme ceux qui font accroire qu’on peut le remailler, se trompent lourdement et surtout, trompent aussi bien les producteurs que les consommateurs.

 

J’ai écrit ma thèse sur le cochon, au moment où le modèle breton a ramassé la mise contre tout le reste de la France, avec des PSC et du soja importés, alors que la fameuse PAC protégeait outrageusement les céréaliers français : pratique l’ONIC de 1936, quintessence du socialisme, pour les agro-managers beaucerons et champenois.

 

Bref, alors que le modèle atteint ses limites, dans la course à la productivité nos voisins allemands profitant du moins-disant social nous sont passés devant, on me dit qu’il faut que je mange du cochon breton pour sauver les éleveurs.

 

Pourquoi le ferais-je ?

 

Leur cochon, je ne dis pas qu’il n’est pas bon, il n’est rien, fade et sans goût, que du produit d’appel pour le moins cher du moins cher de la GD lorsqu’il est vendu frais, et ce n’est qu’une faible part ; et du minerai pour la grande majorité des transformateurs de charcuterie-salaisons. Je comprends parfaitement la logique économique de la Cooperl et de Bigard, sur un marché concurrentiel, le prix minimal ou pire le juste prix n’est qu’un argument électoral.

 

Que faire alors ?

 

Pas simple lorsque, comme Le Foll, on a les pieds dans le lisier. De toute ma vie je n’ai jamais vu un virage pris dans une période de crise aigüe. On colmate les brèches, on éteint le feu. Le problème c’est qu’on ne le prend pas non plus lorsque tout va mieux. Si j’en avais le temps et l’envie je vous conterais la belle et instructive histoire de la caisse de péréquation du marché du porc. Beau comme une mécanique qui ne fonctionne que dans un sens !

 

N’en déplaise à mes amis des circuits courts, des amoureux, dont je suis, des petits producteurs qui élèvent leurs cochons avec amour, la voie de sortie ne se situe pas là, je veux dire exclusivement par là pour une raison fort simple : la demande doit être au rendez-vous, et elle ne l’est pas, du moins massivement aujourd’hui.

 

Tant que le modèle dominant de consommation alimentaire restera ce qu’il est le modèle agricole des élevages intensifs restera ce qu’il est. Le virage, si virage il y a, ne se prendra que sous l’impulsion des consommateurs et ce ne sont pas les braiements de Périco ou du bouffeur d’andouillettes chez sa belle-doche qui changeront la donne.

 

Que nous le voulions ou non, que nous le regrettions ou non, nous sommes le SYSTÈME.

 

Je mange du cochon, et il est né et élevé dans le fin fond de la France, je l’achète chez mon charcutier, donc je me sens très à l’aise face aux suppliques diverses et variées.

 

Oui je mange aussi du lard, le plus souvent italien, de Colonatta, mais pas que, mais je n’en tire aucune gloire comme le font certains qui se prennent pour les Blondin du coin, adeptes de la sentence sans appel, du bien-vivre au village qu’ils ont quitté comme tout le monde, qui taillent des costards aux bobos de tous poils alors qu’ils ne sont que des vieilles couennes arrogantes et suffisantes.

 

Pour le plaisir je vous offre ce petit texte extrait du livre d’Yvonne Verdier « Façons de faire, façons de faire » chez Gallimard

 

« Les provisions de lard, le « channage », constituent le fondement de l’alimentation quotidienne et de la cuisine : lard de la potée, « c’était la potée tous les jours » ; chans de lard des quatre heures, froids, avec un filet de vinaigre sur le pain, «c’est fortifiant» ; «chaiveusri» des hommes, dans la cendre des grands brasiers, l’hiver, au bois, quand ils nettoient la coupe, et à l’automne, au bout des champs, quand ils brûlent les épines : «C’était du beau lard qu’on prenait dans son saloir, on l’enveloppait dans du papier et puis on le piquait avec un morceau de bois et on le fourrait dans la braise, et puis on attendait. Ça griottait et alors on se mettait ça sur son bout de pain ; j’aimais ça, le lard était doré, il était beau ». Saindoux et lardons composent le fond de cuisine principal. Toute recette commence ainsi : « Faire fondre du saindoux ou des lardons afin de jaunir vos pommes de terre, votre lapin, votre poulet… » ; « Du lard, du lard, en matière de cuisine, on ne connaissait que le lard. »

 

Bon maintenant les lardons c’est ça dans la GD, très attirant, ça donne envie…

L’art pour lard : et pourquoi voudriez-vous que je mange de votre cochon ?
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25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 06:00
Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

« De Gaulle à la Plage est né dans les pages de Vive la Politique, ce grand homme en short découvrant les tongs et les congés payés nous a fait tellement rire qu'il ne pouvait pas nous quitter aussi vite. Très vite Jean-Yves Ferri s'est senti investi d'une impérative mission, il en allait de l'intérêt supérieur du pays, il fallait raconter l'été 56, celui où le Général, lassé de l'ingratitude de ces veaux de français, décida de se consacrer à l'édification de châteaux de sable, au bonheur des pique-nique et aux joies du volley-ball. »

 

« Juin 1956. Le capitaine Lebornec, aide de camp du général de Gaulle, chargé de recueillir les mémoires du grand homme durant les vacances que ce dernier s’est octroyées en famille sur les plages bretonnes, fait l’inventaire du contenu du cabas qu’il transporte. L’attirail semble complet : thermos, protection solaire, de quoi écrire, des tongs … Des quoi ? « Des tongs mon Général ! »…

 

D’emblée, le ton est donné et la magie opère. Des premiers bruits sur le sable au retour au pouvoir, les gags s’enchaînent, sur demi-planches, sans discontinuer. Truffé de références – appel du 18 juin, prix Nobel de Churchill, Wehrmacht, descendant direct du chien-loup d’Hitler, réellement offert à l’épouse du Général et rebaptisé pour l’occasion...- De Gaulle à la plage ne se veut pas historique, politique ou satirique. Il n'est jamais grinçant, juste caricatural. » 

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »
Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »
Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

De Gaulle était très drôle et comme tout militaire il ne se privait pas d’utiliser un langage de corps de garde… et avait l’art de la formule qui frappe :

 

« Des marins : « C’est utile la Flotte ! Quand ça va mal, les marins descendent à terre et rétablissent l’ordre. Quand ça va bien, les marins descendent à terre… et engrossent les filles. »

 

Le Général s’entretient avec Sirius-Beuve-Méry :

- Moi, qui ne suis pas convenu d’appeler un rigolard… savez-vous ce que je fais quand j’ai envie de rire ?

- …

- Eh bien ! Je lis… Le Monde !

« Des chercheurs qui cherchent, on en trouve ; des chercheurs qui trouvent, on en cherche. »

 

« Avant, les français me regardaient comme si j'étais la France ; maintenant, ils savent que je suis incontinent. » Propos rapporté suite à son opération de la prostate (Le Figaro 5/12/2013).

 

« Je ne vais pas mal, mais rassurez-vous un jour je ne manquerai pas de mourir. » Charles de Gaulle, Conférence de presse à L'Élysée

 

« Comment voulez-vous gouverner un pays où il existe 258 variétés de fromage ? »

 

- Mon général, vous nous avez amenés au bord du Rubicon, mais c’était pour y pêcher à la ligne, s’écrie un fondateur du RPF qui, déjà en 1947, rêvait de marcher sur l’Élysée.

- Voyons, Vallon, répond le Général, agacé, ignorez-vous que le franchissement d’une rivière est une affaire qui relève du génie et non de la politique ?

 

« Tout Français désire bénéficier d’un ou de plusieurs privilèges. C’est sa façon d’affirmer sa passion pour l’égalité. »

 

« Du poujadisme : « De mon temps, les épiciers votaient pour les notaires. Mais voilà qu’aujourd’hui… les notaires se mettent à voter pour les épiciers. »

 

« Après l’attentat qui cribla sa voiture et faillit lui coûter la vie, le Général ne dit mot pendant le reste du parcours.

 

En mettant pied à terre, il jette un coup d’œil sur la carrosserie criblée d’éclats :

 

- Au fond ! Ceux qui veulent me tuer… sont aussi cons que ceux qui me protègent 

 

 

« Jackie Kennedy raconta sa vie au Général. Après avoir égrené quelques souvenirs d’enfance, elle aborde allègrement le chapitre de sa famille :

 

- Vous, savez, général, que ma famille est d’origine française ? …

- Eh bien ! La mienne aussi.

 

- Le « Mot Historique » Préféré du Général

 

Bonaparte et sa suite passent devant un antique et noble monument :

 

- C’est triste, dit quelqu’un.

 

Bonaparte réfléchit :

 

- Oui, c’est triste… comme la grandeur. 

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

« De Gaulle avait des goûts simples mais, comme tout bon militaire, un solide coup de fourchette. On raconte que sur le paquebot qui le menait à Tahiti en 1956 voyant Olivier Guichard ne pas prendre du potage, le Général s’exclama « Comment peut-on reconstruire un pays avec des gens qui refusent le potage ! » Selon son beau-frère Vendroux on ne lui connaît qu’une faiblesse : les œufs à la neige. Pour les fêtes à Colombey un pâtissier de Troyes livre un vacherin aux marrons que la famille du Général a baptisé un Pompidou. Le chef pâtissier de l’Elysée assure que le Général n’aime guère les douceurs mais que tante Yvonne se laisse facilement séduire par la poire Bourdaloue.

Humour d’été : les saillies de De Gaulle « Alors Massu, toujours aussi con ? Oui toujours gaulliste mon général ! »

« Le Président Coty invite De Gaulle à reprendre la barre du navire « France ». Bientôt installé à l'Élysée, le couple De Gaulle se met en quête d'un nouveau « chef » aux cuisines. Sachant d'expérience que l'on mange bien sur les bâtiments de la Royale, le nouveau Président charge son aide de camp, l'amiral Le Flohic, de lui dénicher la perle rare. Ce fut Marcel Le Servot. La République est en déshérence. La cave de l'Élysée aussi, que le nouveau « chef » se met en devoir de regarnir. Oh, pas avec des « Petrus » et autres « Yquem ». Madame de Gaulle, la parcimonieuse « Tante Yvonne », ne l'aurait pas admis. Des Bordeaux à des prix abordables, il en est, n'est-ce pas ? Entre autres, un « Château Poujeaux », un rouge de Moulis de bonne extraction. »

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24 août 2015 1 24 /08 /août /2015 06:00
C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs

Le caviste Nicolas, en ce temps-là, référence pour les marchands de vin, mécène avec ses superbes catalogues, publiait une série de petits opus baptisés : Monseigneur le Vin.

 

C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs
C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs

Chronique du 11 novembre 2009 « Le temps heureux des mécènes du vin tel Étienne Nicolas et des grands affichistes comme Paul Colin » 

 

Aujourd’hui tête de Turc de la génération des vins nus, les Nicolas du groupe Castel ont perdu leur âme en se glissant dans les habits de la morne GD. Adieu les découvertes, les innovations : depuis Petites Récoltes plus rien.

 

Nostalgie de mon premier caviste Nicolas de la rue de Tolbiac qui me fit découvrir le Saint-Georges d’Orques.

C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs

Ausone donc !

 

Dans la Rubrique : Prestigieuses Bouteilles, Ausone 1869 est vendu 500 francs comme le Latour 1858, au sommet.

 

Pour le plaisir je vous offre la lecture de la monographie du Seigneur AUSONE

C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs
C’était au temps où le caviste Nicolas classait Ausone en cru exceptionnel… le 1869 à 500 francs
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23 août 2015 7 23 /08 /août /2015 06:00
snowce, Michelangelo Antonioni and Monica Vitti snowce.tumblr.com

snowce, Michelangelo Antonioni and Monica Vitti snowce.tumblr.com

« Michelangelo Antonioni est mort en 2007 à l’âge de 94 ans. Très malade depuis quinze ans, Monica Vitti erre aujourd’hui à Rome, « par-delà les nuages ».

 

À 83 ans, l’inoubliable actrice de L’Avventura est atteinte d’Alzheimer.

 

Stéphane Bonvin, en 2011, écrivait dans le journal Le Temps :

 

« La nouvelle est d’autant plus poignante que Monica Vitti, à la ville et sans doute aussi à l’écran, c’est un mélange d’hyper-présence physique et de détachement affectif ; Vitti, c’est un mélange d’instinct et de retenue. Du coup, aujourd’hui, sachant qu’elle se meurt d’Alzheimer, c’est comme si on lisait, dans ses interviews des années 1960, la prophétie de ce qui lui arrive. »

 

Il s’interrogeait :

 

« Nous n’imaginons plus le temps comme une durée mais comme une suite d’instants. Du coup, nous ne pouvons plus envisager ni l’éternité ni la mort à jamais, peut-être que c’est la faute à l’essoufflement et à l’impatience qui sont devenus nos façons d’exister. Peut-être que c’est à cause de l’accélération de tout. Peut-être que le coupable, c’est l’immédiateté, nos pouls qui filent à la vitesse de la lumière. Peut-être que c’est à cause de tout cela que nous préférons, et c’est nouveau, les people qui meurent aux people déjà morts. »

 

Je hais l’appellation people.

 

Le temps n’aura à jamais aucune prise sur Monica Vitti inoubliable actrice qui erre aujourd’hui « par-delà les nuages »

 

« Sa photogénie si particulière qui naît d’une forme étrange de gravité heureuse, de conscience existentielle et de volupté à vivre. On y comprend mieux, aussi, ce mélange de candeur et d’autorité naturelle qu’elle a toujours exprimé, même silencieusement. Cette empreinte magnétique qui fait qu’en tout lieu où elle passe, fut-ce discrètement, l’actrice laisse sa marque profonde. Fut-ce discrètement. Ce parfum incommunicable. Italien et blond. »

 

« De loin, la silhouette de Monica Vitti dans le paysage noir et blanc de l’Italie sixties, sauvage ou urbaine, c’est une ondulation pulpeuse mais fragile, comme une ombre lumineuse qui tâtonne dans un décor de souffrances. De près, son visage exprime tout l’inverse : une détermination vitale et sensuelle, carré, malgré les yeux de biche et le petit fouillis de mèches que concède le casque de blondeur. »

 

« Cette blondeur mérite que l’on s’y attarde.

 

Avant d’être antonionienne, Monica Vitti était romaine, et l’est restée. Elle est née dans la « Città eterna » voilà quatre-vingt-trois ans, et y vit encore.

 

Son blond, si l’on nous permet cette audace, est un blond romain. Ce n’est absolument pas le blond hollywoodien, platine, Marilyn ou peroxydé. Encore moins le blond prussien. Non, regardez bien, c’est un blond latin épais, soyeux, presque moussu, un blond du sud. Le blond italien. Et encore : ni vénitien (mélange de safran et de citron dont les femmes de l’aristocratie Renaissance s’enduisaient le cheveu), ni florentin (dont Botticelli a fixé le chromatisme avec sa Vénus bouclée corail).

 

C’est un blond romain, donc. Un blond teint, en effet. Un faux blond, certes. Mais il faut se figurer l’océan de brunes qu’était le cinéma italien d’alors, cette compétition entre chevelures de Berenice que se livraient Gina Lollobrigida, Sophia Loren, Anna Magnani, Silvana Mangano, Alida Valli… Dans ce contexte, il n’était pas de fausse blonde plus vraie. Monica Vitti, c’était la blondeur du cinéma italien. »

 

La cinéaste Laetitia Masson qui envoie à Monica Vitti, l’actrice fétiche d’Antonioni, une lettre, une déclaration, un film, dit bien mieux que moi ce qu’elle représente dans la construction de mon imaginaire :

Monica Vitti, l’actrice fétiche d’Antonioni, « est belle au-delà de la beauté, une beauté animale irrésistible…

Tomber amoureux

 

« Ils se sont aimés au premier regard. Un coup de foudre. Michelangelo l’a raccompagnée chez elle le soir même. Monica me l’a raconté : subito, tout de suite, elle aussi était fascinée et ne pensait qu’à lui, à ce bel homme distingué et cultivé », raconte le réalisateur Citto Maselli, 84 ans, un proche des deux artistes. »

 

« Ils se sont rencontrés en 1957. Monica Vitti double l’actrice italienne Dorian Gray. Elle lui prête sa voix rauque qu’exige son personnage dans Le Cri, un film d’Antonioni en postsynchronisation. Le réalisateur admire la chevelure claire et la silhouette longiligne de la comédienne, sa beauté singulière.

 

« Vous avez une belle nuque, lui dit-il. Vous pourriez faire du cinéma. »

 

« De dos, seulement ? », répond Monica.

 

Antonioni est séduit par la repartie de la Romaine de 25 ans. La femme qu’il cherchait se matérialise soudain, on la dirait jaillie d’une toile de Piero della Francesca, que le réalisateur ferrarais admirait. »

 

LA MUSE DU CINÉASTE

 

« Bien sûr, Antonioni, cinéaste de notoriété mondiale, a réalisé de nombreux films auparavant, dont certains excellents (Chronique d’un amour). Mais il naît autant avec Monica que la Vitti naît avec lui. La Nuit puis L’Eclipse et Le Désert rouge suivront L’Avventura. " Dire les choses… le moins possible ", telle était l’éternelle devise, tacite et secrète, de Michelangelo Antonioni. Dans ces conditions, il incombait à la muse qu’il s’était choisie d’exprimer puissamment toutes ces choses, par le corps, le regard, la chevelure. Et à ce petit jeu de l’indicible, Monica Vitti était très communicative. »

 

SOURCES :

 

- Vitti et Antonioni, une passion italienne

 

MONICA VITTI, LA PLUS BELLE FEMME DU MONDE, CÉLÉBRÉE À LA CINÉMATHÈQUE FRANÇAISE

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