Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 juin 2015 6 13 /06 /juin /2015 06:00
Le « dernier des Antonin » pour ses orgies mélangeait à l’eau de ses piscines des vins : mais que fait notre Antonin pour ses nuits des vins nus ?

Le nôtre c’est l’Antonin des salons, ceux de rue89 et ceux de la RVF qui l’a bombardé blogueur de l’année vu que Denis Saverot, sous le souffle puissant du nature, entra en lévitation à la sortie du Jeu de Quilles, et s’est converti au vin nu.

 

Antonin Iommi-Amunategui est aussi le gentil organisateur d’orgies modernes dites « nuit des vins nu » dans une caverne de la rue Saint Sabin.  mais là y’a du progrès à faire pour atteindre le nirvana. Les intentions sont bonnes mais, sans aller dans le stupre et la fornication, faudrait tout de même que les corps exultent dans l’ivresse, que les bornes soient dépassées. Faire un remake des orgies du « dernier des Antonin » l’empereur romain Antoninus Héliogabale (204-222).

 

Le chroniqueur Aelius Lampidrius évoque ses excentricités à la fois culinaires et vinaires :

 

« Il se fit servir souvent, à l’exemple d’Apicius, des talons de chameaux, des crêtes prises sur des coqs vivants, des langues de paons et de rossignols, parce que c’était, disait-on, un préservateur contre la peste. Il faisait servir aux officiers du palais des plats immenses remplis d’entrailles de mulets, de cervelles de phénicoptères (1), d’œufs de perdrix, têtes de perroquets, faisans et de paons. Il faisait paraître des cirrhes de mulets (2) en si grande quantité qu’on les présentait en guise de cresson, de céleri et de fenugrec, remplissant des vases à faire cuire les fèves et des plats ; ce qui est réellement étonnant.

 

Pendant dix jours, il fit servir chaque jour trente tétines de laies avec leurs vulves, et sur la même table des pois avec des parcelles d’or, des lentilles avec des pierres de foudre, des fèves avec des morceaux d’ambre, et du riz avec des perles. Il sema aussi des perles en guise de poivre sur des poissons et des champignons. Il accabla tellement de violettes et de toutes sortes de fleurs ses parasites au moyen de lits de table qui se retournaient, que plusieurs furent suffoqués, n’ayant pu parvenir à se dégager.

 

Il mélangeait à l’eau des piscines et des baignoires des vins d’aromates, à la rose et à l’absinthe. Il invitait le bas peuple à boire avec lui, et lui-même but tant en sa compagnie, que, bien qu’il n’en eût que lui qui en eût bu dans la piscine, on s’apercevait déjà qu’il y avait bu. »

 

(1) Flamants roses.

(2) Appendice charnu de la tête de certains poissons.

 

Voilà Antonin ta feuille de route, ton cahier des charges pour que les vins nus nous fassent atteindre l’extase et même l’épectase dans le bouiboui de la rue Saint Sabin… Comme la prochaine édition est le 18 juin je propose que tu fasses réimprimer l'Appel du 18 joint...

 

En 1976. Bernadette Lafont, Alain Geismar, Bernard Kouchner, Philippe Sollers... et bien d'autres demandaient la dépénalisation totale du cannabis.

Le « dernier des Antonin » pour ses orgies mélangeait à l’eau de ses piscines des vins : mais que fait notre Antonin pour ses nuits des vins nus ?
Partager cet article
Repost0
12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 06:00
Aller aux Riceys pour parler fromage est-ce si déplacé : le Chaource entre rupture et continuité, la vie ordinaire d’une AOC…

Les railleurs SVP camembert ! Il existe un fromage des Riceys, petit frère du plus connu Chaource et, sur ce terre fromagère située en Champagne méridionale, y’en a d’autres : l’Ervy, le fromage de Barberey ou de Troyes, le Soumaintrain et le Saint-Florentin. Chacun porte le nom des villes-marchés où ils se vendaient.

 

Ils ont tous un facteur commun : le caillé lactique à égouttage lent fabriqué à base de lait entier.

 

Comme tous nos beaux fromages de terroir le Chaource à une longue histoire (voir plus loin) mais comme l’écrit Pierre Fargues de l’Institut de l’élevage sous le titre La barque de Delphes :

 

« Le propriétaire d’une barque est amené, petit à petit, à changer toutes les planches de sa barque. Tant et si bien qu’à la fin, la question se pose de savoir si c’est toujours sa barque. Oui, répond le propriétaire : toutes les planches ont bien été changées, mais le lien entre les planches est resté les mêmes.

 

Cette histoire illustre bien ce que nous rencontrons souvent en AOC. Lors des réunions avec les producteurs attelés à la révision des conditions de production en Chaource, le premier constat est que tout a changé ! Mais quand en fin de réunion, ce même groupe déguste le fromage, il reconnaît que la « typicité » (ce qui le rend unique) est restée et ce qui a changé, c’est la qualité. Ce ne serait pas les éléments techniques qui feraient la typicité, mais le lien entre ces éléments. »

 

2 gros mots à mes oreilles : typicité et qualité mais le lien entre la race des vaches, leur alimentation, le lait et la technique fromagère sont bien au cœur de nos AOC.

 

En effet, à partir des années 50, « les progrès techniques » transforme le système en profondeur : de mixtes (Brunes des Alpes, Tachetées de l’Est, Normandes, Pies Noires) les troupeaux se tournèrent exclusivement vers la Prim’Holstein.

 

Les tourteaux entrèrent progressivement dans la composition des rations des vaches laitières. L’ensilage d’herbe et de maïs se substituent aux betteraves fourragères dans les années 65-70, pour compléter le fourrage.

 

Parallèlement, le process de fabrication se codifie : les fromagers cherchent alors à produire un Chaource d’une qualité régulière. Les efforts portent une meilleure gestion des conditions de transformation par la pratique de l’ensemencement lactique. La généralisation des tanks à lait à la ferme permet une homogénéisation des conditions de collecte.

 

Mais comme le note le Syndicat de Défense « La seconde évolution majeure fut le travail thermique du lait. La pasteurisation ou la thermisation, même si elles ne sont pas systématisées, permirent de répondre aux attentes du marché tant sur le plan sanitaire qu’au niveau d’une régularité gustative des produits. Désormais, les consommateurs achetaient leurs fromages au supermarché. La production et la commercialisation du fromage avaient changé d’échelle »

 

Conséquence : « Les petites laiteries qui ne pouvaient suivre ces évolutions techniques ou faute de relève, cessèrent leur activité. L’instauration des quotas laitiers en 1984 fut un élément supplémentaire de modification, un certain nombre d’opérateurs se retirèrent. Aujourd’hui, la tradition fromagère de Chaource se perpétue avec 5 opérateurs, 2 artisans et 1 fermier (voir plus loin) qui élaborent chaque année 1800 tonnes de Chaource. »

 

Aujourd'hui, 90 producteurs de lait sont impliqués dans l'AOC chaource.

 

« En matière de transformation, trois fromageries industrielles structurent le paysage : les deux de la société Lincet (Saligny, près de Sens, et Vaudes) et celle des fromagers d'Armançon à Auxon. Parmi les opérateurs, il faut compter également sur une fromagerie artisanale (Callewært à Chaource) et trois activités fermières : le Gaec des Tourelles, au Mesnil-Saint-Georges, sur la commune d'Ervy-le-Châtel ; l'EARL de la Jersiaise à Beugnon ; et le Gaec Leclerc à Soumaintrain. »

 

En conclusion le Syndicat de Défense écrit :

 

« Cependant, l’évolution des compléments en tant qu’éléments de base des rations et la régression conjointe de l’utilisation de l’herbe au cours des 30ndernières années, s’inscrivent comme autant d’éléments de rupture dans la cadre de l’appellation. Le cahier des charges, s’il ne sera pas basé sur une alimentation exclusivement en herbe, devra néanmoins lui accorder une bonne place. »

 

Don’t acte !

 

Le Chaource est un fromage à pâte molle et croûte fleurie à prédominance lactique, le Chaource est exclusivement fabriqué avec du lait de vache entier dont la composition n’est pas modifiée (il ne subit ni d’ajout ni de soustraction de matières grasses ou de protéines).

 

Sa pâte, légèrement salée, a une teneur en matière sèche d’au moins 40 % et contient au moins 50 % de matière grasse dans l’extrait sec.

 

Sa croûte doit être recouverte de façon dominante de moisissure blanche de Penicillium Candidum. La présence d’une surface marbrée ou tourmentée due à la présence de Geotrichum est admise.

 

Il se présente sous forme de cylindre plat. Il est fabriqué en deux formats :

 

  • Un grand format dont le poids est compris entre 450 et 700 grammes à partir de la durée minimum d’affinage et caractérisé par le diamètre intérieur du moule, compris entre 110 et 115 millimètresUn petit format dont le poids est compris entre 250 et 380 grammes à partir de la durée minimum d’affinage et caractérisé par le diamètre intérieur du moule, compris entre 85 et 90 millimètres.
  •  

L'appellation d'origine contrôlée (AOC) a été délivrée au fromage de chaource en 1970. En 1996, le petit fromage rond à pâte molle et à croûte fleurie bénéficie de l'appellation d'origine européenne (AOP).

 

Histoire du fromage Chaource. 

 

« Le fromage Chaource était déjà connu au XIVème siècle. Charles Bel, de passage à Chaource, se le fit présenter et Marguerite de Bourgogne, épouse de Louis X le Hutin, l’exigeait à sa table. Au XIXème siècle, les fermières du Chaourçois fabriquaient déjà un fromage appelé « fromage de Chaource ». Il devait être fabriqué avec du lait gras. Il existait des marchands de fromages qui collectaient ce produit dans les fermes et le revendaient sur des marchés régionaux. Le Chaource était l’objet d’un important commerce et avait acquis sa renommée sur les principales places françaises : Paris, Lyon, Dijon, Toulouse, Reims, Metz, Douai, Clermont-Ferrand, Annecy et Lons-le -Saunier.Ce fromage doit son nom à la petite ville de Chaource, située dans l’Aube à 30 kilomètres au sud de Troyes. Mais on retrouve les premières traces du Chaource ou équivalent, dès le XII ème siècle, alors que des fermiers du village régalaient par leurs présents, l’Évêque de Langres, d’importantes quantités de fromages. Charles le Bel, de passage à Chaource, se le fit présenter, et Marguerite de Bourgogne l’exigeait à sa table. Au début du XIXème siècle, un commerçant nommé M. DEOTTE lançait le Chaource et l’acheminait à Paris, en voiture à cheval. L’herbe riche et parfumée des prairies argileuses donne une saveur délicate au lait des 3 races de vaches dominantes dans la région : la Brune des Alpes, la frisonne et la tachetée de l’Est. »

 

Les Tourelles : dix ans de chaource fermier au lait cru 

 

« À Ervy-le-Châtel, au hameau du Mesnil-Saint-Georges, l'air du bocage d'Armance s'inspire à la fois de la Bourgogne et de la Champagne. On n'est pas très loin de Soumaintrain. On est aussi tout proche de Chaource. Ici, l'herbe est verte et grasse et l'eau n'est jamais très loin. À la ferme des Tourelles, les vaches laitières exploitent ce filon. Attachées aux lieux depuis des générations, les prim'hosltein du Gaec des Tourelles sont même à la source de fromages fermiers au lait cru, devenus des fleurons de la gastronomie locale. » Libération Champagne 5 janvier 2009

Aller aux Riceys pour parler fromage est-ce si déplacé : le Chaource entre rupture et continuité, la vie ordinaire d’une AOC…
Partager cet article
Repost0
10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 06:00
P’tite soif à Vinexpo comme Jean-Pierre Papin commandez-donc un CACOLAC né en 1954 dans le quartier de La Bastide à Bordeaux, vous me ferez plaisir !
P’tite soif à Vinexpo comme Jean-Pierre Papin commandez-donc un CACOLAC né en 1954 dans le quartier de La Bastide à Bordeaux, vous me ferez plaisir !

J’en ai fait des tas et pourtant j’irions point cette année à Vinexpo, non pas parce que notre Président va aller l’inaugurer, c’est une première, et que notre Hubert « est ravi d’avoir Julie Gayet, au même titre que François Baroin et Michèle Laroque. Julie Gayet, je l’ai rencontré il y a quelques mois quand elle est venue présenter son film « Quai d’Orsay » à Bordeaux. Cette invitation, c’est l’engagement de Saint-Emilion envers les acteurs français et étrangers. On est résolument tourné vers le cinéma. Donc je serai ravi d’accueillir Julie Gayet en qualité d’actrice de cinéma. »

 

Bref, Bernard Farge va pouvoir lui placer son couplet habituel comme quoi il devrait être « moins difficile » pour les autorités étatiques « d'assumer la défense du produit vin » que la vente d'armes, référence aux récentes ventes de Rafale : « le vin est peut-être dangereux mais il est moins dangereux que le Rafale ». 

 

Moi qui est fini ma carrière dans le lait en fréquentant beaucoup la belle ville de Bordeaux je souhaite simplement que sous les tentes de Vinexpo le badeau puisse se faire servir l’un des fleurons de Bordeaux : le Cacolac.

 

« … Rappelons-nous que Cacolac nous vient de la laiterie de la Benauge, créée en 1946 par la coopération de deux familles de laitiers vivant à la Bastide, un quartier de Bordeaux : les Lauseig et les Lanneluc. C’est en 1954 que le Cacolac est lancé. Il y a plus de soixante ans ! Je vois déjà le procès des modernes sans racines : ceux qui l’aiment sont des réacs incapables de comprendre la modernité, la souplesse du monde, l’apport de la mondialisation, la nécessité du virtuel… Les amateurs de Cacolac sont des perdants, des paysans égarés au XXIe siècle, des dépassés. Que non ! L’amateur de Cacolac est au contraire un esthète joyeusement moderne qui cherche le subtil équilibre entre histoire et mouvement. Jamais en vrac avec du Cacolac… »

 

C’est extrait d’un délicieux petit livre Éloge <Politique> du chocolat de Serge Guérin chez Lemieux éditeur www.lemieux-editeur.fr

P’tite soif à Vinexpo comme Jean-Pierre Papin commandez-donc un CACOLAC né en 1954 dans le quartier de La Bastide à Bordeaux, vous me ferez plaisir !

« Les amateurs de Cacolac forment une confrérie discrète qui se reconnaît sans un mot, sans un signe. Une connivence de minoritaires. Certes, aucun Cacolacophilile n’a subi d’autres persécutions que le mépris et la condescendance. Mais dans une société de la vitrine, du moi télévisé, il n’est jamais facile de vivre hors la norme. Le grand sociologue Georges Palante disait déjà, au début du XXe siècle, que dans une société, la souffrance première de l’individu réside dans la conscience qu’il a de ne pas répondre à la norme du groupe… »

 

Ça ne vous rappelle rien ?

 

Alors, sous les charmilles artificielles de Vinexpo, s’il vous vient une petite soif, pour faire faire un break à vos papilles saturées de tanins commandez donc un Cacolac bien frais car « Plus d’une fois, la conversation s’est amorcée avec des adeptes assis à une autre table, juste pour le plaisir de partager ce sentiment d’appartenir à la même confrérie des amateurs de Cacolac. Jolie entrée en matière qui s’appuie sur la découverte d’un point commun et le désir de partager un même plaisir. »

 

« a laissé son empreinte dans les années 1990 à la télévision. C'était la boisson favorite de la marionnette du footballeur Jean-Pierre Papin, dans Les Guignols de l'info. Une façon de garder le personnage caricatural en enfance »

 

La vidéo Corrompu ci-dessous colle bien à l’esprit Blatter FIFA

 

Que reste-t-il de Cacolac ? 2 novembre 2012 

 

Cacolac : soixante ans d'histoire bordelaise et chocolatée dimanche 7 juin 2015 

Partager cet article
Repost0
9 juin 2015 2 09 /06 /juin /2015 06:00
Ça va de soi : « Ce n’est pas parce que l’on met du sulfite depuis des siècles dans le vin, que c’est suffisant pour le justifier » et 1 petit coup de vin de plâtre ça vous dit ?

Reçu ce qui suit :

 

« Les « natures » seraient-ils rousseauistes ?

 

Si certains sont effectivement de doux rêveurs – et jusqu’à preuve du contraire, il est écrit nulle part qu’il est interdit de rêver » - la plupart ont des arguments techniques et des méthodes d’élaboration tout aussi rationnelles que les tenants purs jus de la maison d’en face.

 

Encore une fois, on oppose à une méthode « contrevenante » des arguments considérés comme allant de soi, j’oserais presque dire «naturels» car convenus, usuels et totalement entrés dans les mœurs.

 

Ce n’est pas parce que l’on met du sulfite depuis des siècles dans le vin, que c’est suffisant pour le justifier. On y a mis du plâtre aussi, du miel, des épices, et bien d’autres choses encore, pendant des siècles, ce qui ne veut pas dire que c’est « bon » ni justifiable. Présenté comme cela, l’argument tombe.

 

Faire du vin sans sulfite, c’est impossible !

 

C’est peut-être là qu’est le rêve, justement.

 

La face nord de L’Eigerwand était impossible. Elle s’est faite, avec des victimes certes, mais ce n’est plus un rêve illusoire.

 

Faire du vin sans sulfite, est un problème.

 

Et à partir du moment où c’est un problème, cela devient intéressant : c’est qu’il y des solutions nouvelles à imaginer.

 

Donc l’argumentaire est à nouveau caduc. Mais effectivement l’exercice reste risqué !

 

Un dernier point, le plus sensible à mon avis justement : la question aujourd’hui est sociologique. La rupture est moins finalement sur la place de la technique, centrale dans notre société, que sur la technique elle-même. C’est-à-dire que des deux côtés, ce qui est mis en avant c’est l’approche utilisée, explicitement (vin sans sulfite) ou implicitement (conventionnel) avant la finalité, qui est le vin.

 

Je renvoie dos à dos les thuriféraires de chacune des techniques : ils sont coincés dans le même piège intellectuel.

 

C’est l’aspect qui échappe totalement aux « techniciens » et à tous ceux qui «s’opposent» à ces vins (nature). »

 

Un petit retour historique :

 

Vin de plâtre d’abord : « Cette dernière pratique, qui consiste à introduire dans le vin du sulfate de potasse, est traditionnellement utilisée dans le Midi, en Espagne et en Italie pour éviter que les vins tournent en cas de changement de température. Les caractéristiques de ces vins méditerranéens (forts en acidité et en teneur alcoolique) impliquent aussi des conditions difficiles de transport ; le plâtrage permet de mieux garder le vin. C'est dire que cette technique ne peut être abandonnée qu'au prix d'investissements importants en caves et en procédés de vinification.

 

Cependant, après le phylloxéra, le plâtrage commence à être utilisé aussi pour rendre les vins plus solides, brillants et colorés. Comme l'observe le Journal des chambres de commerce, « nos pères obtenaient le même résultat d'une façon naturelle en laissant vieillir le vin et en faisant deux ou trois soutirages »

 

Le plâtrage répond donc en partie à un problème ancien puisque, à un niveau de technique donné, il permet de se protéger de certains risques de production. Mais, à partir des années 1880, ce procédé acquiert une autre fonction : il sert à accélérer le processus de fermentation du vin, il vise dès lors plutôt la quantité (éventuellement au détriment de la qualité). De ce fait, on ne peut parler d'un lien univoque entre technique de production et qualité du produit. La même technique, en l'occurrence le plâtrage, peut s'accompagner de perceptions différentes de la qualité du produit et implique des biens effectivement différenciés. En France, le plâtrage est pratiqué surtout dans le Midi, pour faire face aux températures élevées et changeantes. Cependant, dans le Bordelais aussi, il est courant d'importer des vins italiens et espagnols plâtrés, notamment au tournant des années 1880-1890 (...)

 

Extrait de « Histoire de la qualité alimentaire » Alessandro Stanziani pages 84-85.

Partager cet article
Repost0
8 juin 2015 1 08 /06 /juin /2015 18:25
Et si le destin du short de Wawrinka à Roland-Garros préfigurait celui des vins nus…

Non je ne suis pas tombé la tête la première sur la terre battue de mauvaise qualité de Roland-Garros.

 

Le succès ça change tout, le short de Stan Wawrinka, vainqueur dimanche de Roland-Garros, façon nappe de pique-nique en rouge, gris et blanc, que lui seul semblait aimer, objet de toutes les railleries, les moqueries, est devenu la star des réseaux sociaux. Il fait l'objet de toutes les convoitises.

 

Le Parisien nous explique la genèse La genèse de cet incroyable buzz :

 

« Stan Wawrinka est apparu pour la première fois avec cet improbable short à Monte-Carlo, en avril. Sur le Rocher, le tenant du titre, équipé par Yonex depuis 2012, s'était alors fait sortir sans ménagement par Grigor Dimitrov. Mais plus que sa défaite, c'est son accoutrement qui avait fait rire tout le monde.

 

J’adore la réponse du Suisse :

 

«C'est un short 3 en 1, avait-il expliqué à la télévision suisse. Je vais me baigner, je joue au tennis et je dors avec.»

 

La collection, dessinée au Japon, avait été présentée un peu moins d'un an auparavant à tous les revendeurs de la marque. «Il y en a quatre par année, une pour chaque saison. Il est rare qu'elles soient lancées sans l'aval du joueur.

 

Là, il y avait une volonté de créer un truc tape-à-l'œil, assure Jean-Luc Aznavorian le responsable tennis de BDE Sports, revendeur de l'équipementier japonais Yonex pour la France et pour l'Espagne. C'était fait exprès que cela ressemble à un caleçon de bain. Il fallait faire original et presque pas beau pour faire parler de nous. En textile dans le tennis, on n'a pas la notoriété de Nike ou Adidas.»

 

D'où la décision de ne pas commercialiser le fameux short en France. Avec le sacre de Wawrinka à Paris, la stratégie de vente devrait changer en 2016...

 

Pour l'instant, seul le site américain Tennis Waterhouse propose le produit à 42 dollars (environ 37,50 €), auxquels vous devez rajouter... 50 dollars si vous voulez l'avoir en moins de 10 jours !

 

Le bon goût, le mauvais goût, la provocation, faire original et presque pas beau, casser les codes… Bon moi ce que j’en dis c’est pour causer mais l’avenir nous dira si dans notre petit monde du vin les railleurs ne vont devenir des « rallieurs »

 

Affaire à suivre… Les affaires sont les affaires..

 

Partager cet article
Repost0
7 juin 2015 7 07 /06 /juin /2015 06:00
« Cette soirée au Lapin Blanc, ce ragù de Jancou, ce rosé des Riceys d’Olivier Horiot : « Une vrai tuerie ! »

Au fait, d’où vient-elle cette tuerie-là ?

 

« Rappelez-vous : autrefois, on disait «c’est trop fort», puis on en vint à s’exclamer «’tain ça déchire», avant de gueuler «ça tue !»

 

De là vient l’expression «un truc de la mort qui tue», qui exprime joyeusement que… c’est vraiment épatant. La tuerie désigne le massacre que l’on commet sur les avatars numériques et celui qui explose le cholestérol ; mais aussi le plaisir que l’on prend à (se) faire du mal. Le mal qui fait du bien, en somme. »

 

Ainsi s’exprimait Didier Pourquery dans une chronique de Libé écrite le 20 DÉCEMBRE 2008, soit une éternité 

 

Après voir noté que «C’est une tuerie» faisait un score d’enfer parmi les accros du pad. Normal et pas étonnant vu le nombre de jeux de baston et autres wargames qui y cartonnaient en cette préhistoire de la Toile.

 

Il ajoutait « Mais cette riche métaphore hyperbolique est aussi employée couramment par une autre catégorie de nos contemporains, les gourmands régressifs qui s’assument. Selon plusieurs versions, bien sûr. Façon VIe arrondissement :

 

«Ton cheesecake est une vraie tuerie, ma chérie» ; façon grande gueule qui fanfaronne…

 

Le mode girlie copine : «Attention les fiiilleeeuu, mon fondant au chocolat et à la crème de marrons est une vraie tuerie, vous êtes averties, hi hi hi.»

 

Mais ce cher Pourquery se trompait lourdement lorsqu’il pensait :

 

« On imagine mal un gourmet à casquette vintage, assis devant une toile cirée à carreaux, rugir façon Gabin : «Alors là, Monique, ma petite Monique, laisse-moi te dire que ta langue de veau sauce gribiche est une véritable tuerie… et j’m’y connais.»

 

En effet les réseaux sociaux sont passés par là et l’expression « c’est une tuerie ! » fleurit à propos de tout et de rien, et même du vin sur Face de Bouc.

 

Pour ne rien vous cacher je ne l’aime pas cette expression car elle évoque pour une image d’enfance : celle des tueries particulières de mon enfance évoqué dans cette chronique du 12 novembre 2013 « Je me souviens des « tueries particulières » celle de la Mothe-Achard tout particulièrement. » 

 

« Le terme de « tuerie » ou « tuerie particulière » fut d’abord utilisé pour désigner le lieu où chaque boucher abattait ses propres animaux : dans la cour ou la remise attenante à sa boucherie, parfois même directement sur le trottoir, devant la boutique. Le mot abattoir est apparu dans le langage professionnel et administratif lorsque des locaux spécialisés ont été imposés dans les grandes villes, et d'abord à Paris, pour y mettre à mort les animaux de boucherie. »

 

Métaphore pour métaphore entrons tout de suite dans le bain avec une autre métaphore bien connue « ça va être une vraie boucherie ». Faisant directement référence au contact de la viande et au côté sanglant du métier de boucher, on parle de boucherie lorsqu’une situation devient tendue, qu’une dispute est sur le point de surgir ou bien encore pour définir un capharnaüm. »

 

« Interviennent alors le boucher et la bouchère, le masculin pour des raisons culturelles séculaires étant étroitement lié à la viande, à son choix, à sa préparation, à sa présentation. Et si le mot viande surprend par son rapport à la vie, boucher est encore plus étrange, plus inattendu : c’est un dérivé très ancien de bouc. Au moyen âge, on a parlé de viandier, mais le mot, qui venait du sens ancien de « nourriture », désignait une personne qui nourrissait bien ses hôtes, de même que le vivandier, puis la vivandière, chargés de nourrir les troupes, jusqu’à ce que la cantinière ne détrône la vivandière. Rien à voir avec ce spécialiste qu’est le boucher. »

 

« … En fait, le « boucier » du XIIIe siècle était celui qui abattait les bêtes pour les vendre. La référence au bouc était sans doute symbolique, et ce mot voulait dire « sacrificateur », donnant à l’élevage la valeur que cette notion a chez Homère, certaines bêtes étant réservées aux dieux. Or, l’animal sacrificiel par excellence fut dans notre moyen âge le bouc, chargé de pouvoirs surnaturels… »

 

« … Le boucher d’aujourd’hui n’est sans doute plus le prêtre d’un sacrifice solennel. Mais son domaine s’est élargi : il est passé du bouc au mouton, au bœuf, parfois encore à la chèvre et au chevreau, laissant le porc au « cuiseur de chair », que dissimule notre charcutier familier, mais s’emparant parfois d’autres espèces. La boucherie appelée « hippophagique » fut naguère florissante, et continue à vivre dans le nord de la France. »

 

Note de la rédaction « La cynophagie - le fait de manger du chien - était une pratique répandue en Europe et surtout en France jusqu'au début du XXe siècle où l'on trouvait encore des boucheries canines. Plus encore, durant la guerre de Prusse de 1870, effort de guerre oblige, on se rabattit sur les viandes de basse qualité et un véritable marché du chien fut ouvert à Paris, rue Saint-Honoré. »

 

« … Si les mots boucher et boucherie, employés au figuré, gardent des traces de leur origine, l’abattage, lorsqu’ils s’appliquent au métier, qui est plus qu’un commerce, ils supposent un savoir-faire traditionnel très élaboré. On dit que, si l’on peut devenir cuisinier, on naît rôtisseur, ce qui suppose un sens inné de cet art. On peut en dire autant du bon boucher, qui n’intervient qu’après l’abattage – il y a des professionnels pour cela – et qui doit choisir, préparer, découper, mûrir, parer la viande, enfin la présenter de manière alléchante.

 

Menacée, comme tout artisanat délicat, par l’industrialisation effrénée de « l’agroalimentaire » , la boucherie est un patrimoine de talent et d’habileté à conserver jalousement, pour que la viande conserve son sens originel : ce qui conserve la vie et la santé. »

 

La viande, patrimoine vital par ALAIN REY 

Partager cet article
Repost0
4 juin 2015 4 04 /06 /juin /2015 06:00
Robert Doisneau le déjeuner sur l’herbe, pub Renault,1936

Robert Doisneau le déjeuner sur l’herbe, pub Renault,1936

La tradition et la bienséance veulent que l’arrivée d’un nouveau confrère dans le paysage médiatique soit saluée.

 

Le N°001 d’En Magnum, de la maison B+D sera en kiosque le 4 juin.

 

Mes meilleurs vœux de longue vie donc à ce trimestriel du vin !

 

Thierry Desseauve le D de B+D dans son premier édito « Adagio, con allegrezza » écrit :

 

« N’ayant pas souhaité transformer Bettane+Desseauve en usine à journalistes, nous avons créé En Magnum en artisans. Nous avons pris, et nous prendrons, notre temps. Nous avons attendu dix ans entre la création de notre entreprise et celle de ce magazine...

 

C’est grâce à ce long chemin que nous est revenue l’envie d’imaginer ce magazine. Bien sûr, il n’était plus question pour nous, aujourd’hui, de construire un journal comme on le faisait il y a vingt ou trente ans. Vous ne trouverez pas ici, c’est ICI 

 

Affaire à suivre pour se petit nouveau dans la galaxie B+D :

 

  • Le numérique magazine en ligne mybettanedesseauve.fr et le site frère du Guide du vin, bettanedesseauve.com, où sont accessibles les notes et commentaires de plus de 65 000 vins.

  • Pages spéciales vin de grands journaux « généralistes » Paris-Match, Le Journal du Dimanche et Les Échos.

  • Les salons : le Grand Tasting, dont la 10e édition se tiendra les 4 et 5 décembre 2015 au Carrousel du Louvre à Paris et le Winelab, dont la deuxième édition s’est tenue début juin au Carreau du Temple, à Paris.

  • La sélection des vins « Gourmet » de Monoprix, les cartes de vins des hôtels Mercure et celle des classes Affaires et Première d’Air France.

  • Filiale chinoise Bettane+Desseauve China, installée à Shanghai.

« Notre chiffre d'affaires annuel est de l'ordre de 5 millions d'euros avec une activité Média-presse qui représente 40%, une activité événementielle (Grand Tasting, Winelab, salons à Hong Kong et Shanghai) qui pèse 40%. Les 20% restant proviennent de notre travail de prescripteur auprès des distributeurs. » Th. Desseauve dans Challenges.

 

Bien une fois les fleurs offertes sans les épines ce matin ce que j’avais envie d’écrire c’est : mon magnum à moi c’est pour toi, toi qui aime tant LÉON de Jean-Baptiste Menigoz du domaine Les Bottes Rouges en Arbois.

 

Et puis patatras voilà t’y pas que ce nectar aimé de Chardonnay n’existe pas en magnum chez mes voisins de la Cave des Papilles où je faire le plein de quilles.

 

Me restait plus qu’à me replier sur un souhait : à quand des MAGNUM de LÉON d’Arbois et à aller quérir 1 paire de bouteilles qui, rassurez-vous, ne seront pas des bouteilles jetées à la mer mais déposées dans un panier pour aller pique-niquer sous les pommiers en fleur de la Normandie au bord de la mer.

 

LÉON c’est ça

À quand des MAGNUM de LÉON d’Arbois « Adagio, con allegrezza » comme l’écrit Thierry Desseauve pour son En Magnum à lui

Jean-Baptiste Menigoz qui c’est ?

 

« Tout le monde connaît l’histoire des toiles de Van Gogh que personne ne voulait à l’époque, à part quelques hurluberlus. Les vins du Jura suivent le même chemin: quand la planète entière s’affolait sur les vins de Bordeaux (allez comprendre…) et les vins de Bourgogne personne ne voulait les vins du Jura, tout juste bons à accompagner un morceau de Comté. Depuis, beaucoup de vin a coulé sous les ponts et entre les Bordeaux trafiqués (enfin…pas tous) et les Bourgognes ultra-chers (idem!) les amateurs se tournent vers le des régions comme le Jura.

 

Prenons le fameux domaine Overnoy. Alors que les cavistes passionnés ne savaient pas quoi faire de leurs stocks – à part les boire! – les vins du domaine sont devenus plus rares qu’une bouteille de Romanée Conti (et ce n’est pas une blague). Que les lecteurs pardonnent notre « graphorrhée » mais nous nous emballons rapidement quand nous écrivons sur les vins du Jura. Tout ça pour dire qu’il ne faut pas désespérer car la relève est arrivée dans le Jura avec, entre autres, le sympathique Jean-Baptiste Menigoz du domaine Les Bottes Rouges. Jean-Ba (pour les intimes) fait partie de cette vague de jeunes vignerons jurassiens passionnés et doués, possédant de beaux terroirs et des cépages à l’avenant. »

 

Jean-Baptiste s’est installé en 2012 à Abergement-le-Petit, à l’ouest d’Arbois. Il a commencé  avec 2,4 ha et a doublé sa superficie en deux ans. Si vous aimez la variété, vous serez servis car  il cultive les cinq cépages jurassiens (Savagnin, Chardonnay, Ploussard, Trousseau et Pinot Noir) représentés sur des sols variés (argiles, marnes, calcaires), et propose sept cuvées différentes.

 

Le blog Mi Fugue Mi Raisin 6 mars 2015 

Partager cet article
Repost0
3 juin 2015 3 03 /06 /juin /2015 06:00
La jeune maison Beau Chesne a besoin d’emplir son dé à coudre pour croître et embellir…

Je suis né dans le fil à faufiler de ma couturière de mère et j’ai été bercé par sa Singer… Pour mes 60 ans j’avais commis une chronique Mes 60 ans je suis un baby-boomer pur vintage

 

J'écrivais :

 

« C’est un vrai défi que de parler chiffons à un public majoritairement masculin mais je le relève car la mode, et celle des années 60-80 tout particulièrement, hume l’air du temps, initie les tendances, et en se démocratisant elle est vraiment dans la vie des gens comme le vin qui, tout en gardant ses valeurs, s’éloigne de plus en plus du pur cercle des initiés. »

 

Ce matin dans le même esprit c’est du défi de Marie Beauchesne dont je veux vous entretenir.

 

En notre vieux pays il est de bon ton d’afficher un aquabonisme teinté de pessimisme à propos de l’esprit d’entreprise de la génération Y et pourtant, à l’image de Marie elle ose. Elle se lance dans le grand bain avec enthousiasme et méthode.

 

Et nous que faisons-nous ?

 

Nous contenterons-nous du statut d’observateur passif ?

 

Ne pourrions-nous pas, en fonction de nos moyens, être ceux qui accompagnent ces jeunes pousses, faire du financement de proximité pour qu’elles partent du bon pied ?

 

On appelle ça du crowdfunding, dénomination barbare à beaucoup d’oreilles mais qui est l’expression aussi d’une solidarité intergénérationnelle.

 

Quel est donc ce projet ?

 

Maison Beau Chesne que créé Marie et Pedro Bucher un jeune styliste suisse-brésilien est née d’une envie : aborder la conception et la confection du vêtement avec une approche personnalisée. Pour elle « la morphologie compte bien sûr, mais la personnalité est tout aussi déterminante, sinon plus. »

 

Ils veulent inventer une nouvelle manière de concevoir la mode, qui remet les femmes au coeur de la création et fait d’elles les muses de des vêtements qu’ils vont créer et confectionner. C'est pourquoi ils ont mis au point une méthode fondée sur une entrevue de personnalité sur laquelle ils s’appuieront pour créer des vêtements porteurs d’une histoire et d’émotions.

 

Les vêtements de leur collection « Personnalité » seront inspirés de femmes aux personnalités et aux profils morphologiques très différents, convaincus qu’ils sont que la beauté est plurielle, et que les différences méritent d'être valorisées.

 

À côté de cette collection «Personnalité» qui est au coeur de leur projet, ils proposent également une petite collection permanente, toujours inspirée des émotions.

 

Bref, la maîtrise complète de tout ce qui fait un vêtement personnalisé.

 

Que demandent-ils ?

 

D’être les premiers soutiens de leur petite entreprise en apportant contribution, aussi modeste soit-elle, afin de leur permettre de réunir la trésorerie nécessaire à la production de leurs premières pièces ainsi qu'à l'achat de fourniture pour développer nos prochains modèles.

 

Comment le faire ?

 

En allant sur le site de KICKSTARTER ICI 

 

Prenez un peu de votre temps, réfléchissez et je l’espère contribuer à ce que la Maison Beau Chesne atteigne, d’ici le 26 juin 2015, les 10 000 € sollicités.

 

Merci par avance de ce que pourrez faire.

La jeune maison Beau Chesne a besoin d’emplir son dé à coudre pour croître et embellir…
Partager cet article
Repost0
2 juin 2015 2 02 /06 /juin /2015 06:00
Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

En parodiant un célèbre slogan : « Il se passe toujours quelque chose chez Alessandra Pierini »… la meilleure ambassadrice du meilleur de l’Italie avec RAP épicerie

 

Sous les voutes de sa belle cave on goûte… on goûte de tout… du solide et du liquide et vendredi dernier c’était l’un des symboles de l’excellence de l’Italie que je suis allé goûter : les huiles d’olive du domaine Le Amantine.

 

J’écris les, car UNICO, l’une d’entre elles est déjà logée dans mon garde-manger.

 

Excellemment accueilli, dans un français parfait, par Anna Marina Gioacchini je ne résiste pas au plaisir de mettre ma plume au service de ses mots.

Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

En effet, ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de croiser un docteur en littérature française, spécialiste de Madame de Sévigné, installé à Paris depuis 20 ans, où elle a enseigné l’italien à l’école des Chartes avant de se marier à un normand et de se tourner vers la traduction.

 

Il y a 5 ans Anna Marina Gioacchini a hérité de son père le domaine Le Amantine, une oliveraie de 10 ha plantée de 2000 arbres. C’est son grand-père qui a acquis ce domaine en 1936 pour d’abord y planter de la vigne. Le père d’Anna Marina, lorsqu’il a hérité du domaine a décidé d’y implanter des oliviers qui se plaisent plus que tout dans les terrains d’origine volcaniques. Son choix s’est porté sur 3 variétés autochtones d’olives : les Frantoio, les Leccino et les Canino.

 

Lorsqu’elle a recueilli le domaine en héritage Anna Marina s’est sentie dépositaire de l’œuvre de son père et sa volonté de poursuivre vers toujours plus de haute expression et d’authenticité de ses huiles elle a commencé par réviser tout le système d’irrigation « goutte à goutte » ainsi que le pressoir.

 

L’oliveraie a la particularité d’être la seule aux alentours. Isolée et loin des routes, elle est protégée des maladies. « Une chance cette année, qui a vu sévir un parasite qui a attaqué des milliers d’arbres à travers le pays et fait chuter la production de 40%. »

 

La taille s’effectue entre mars et avril et requiert 2 hommes par arbre.

 

Les récoltes débutent en octobre : les olives sont à la fois ramassées à la main et selon un procédé mécanique de peigne thermoplastique qui respecte le fruit.

 

Les olives sont pressées sitôt la récolte au pressoir du domaine.

Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

Un Territoire, la Tuscia Viterbese

 

Anna Marina Gioacchini est « née à Grotte di Castro, un des sept villages qui bordent le lac de Bolsena dans le Haut Latium. Plus confidentielle que la Toscane et l’Ombrie voisines, cette région chère à mon cœur est une terre de culture où il fait bon vivre. »

 

Le lac de Bolsena, sur lequel Anna Marina a appris à naviguer enfant « est le plus grand lac d’origine volcanique d’Europe. Il s’est formé il y a environ 300 000 ans à la suite de l’effondrement de cratères de la chaîne des monts Vulsini. Ce lac de 42 km de circonférence forme un vaste cirque aux reflets cobalt, autour duquel se déploie un paysage collinaire qui descend à l’ouest en pente douce vers la mer. »

 

Ses eaux réputées poissonneuses ont précipitées un pape en enfer. Dante consigne la gloutonnerie du pape Martin IV (1212-1285) qui se goinfrait des anguilles du lac.

 

« La géologie particulière de la région en fait la richesse. Les rivages du lac sont parsemés de grottes qui ont longtemps servies de carrières à pierres ponces. La terre est ici légère et fertile. Riche en sels minéraux, tout y pousse, le blé, la vigne… les oliviers ! Le plus connu des vins du coin est le légendaire vin blanc Est ! Est !! Est !!! de Montefiascone. » 

Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

« Sur le plan archéologique et architectural, la région n’a rien a envier à ses voisines toscan et ombrienne. Foyer étrusque – Tarquina n’est pas loin – elle recèle de nombreuses nécropoles qui nous révèlent que les Etrusques cultivaient ici l’olivier. La légende veut aussi que Viterbe, capitale de la province, ait été élevée à l’emplacement d’une ancienne cité étrusque. Aux détours de ses ruelles médiévales, un splendide palais papal du XIIIe siècle se découvre. De 1257 à 1261, Viterbe abrita en effet brièvement le siège de la papauté.

 

Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, la ville devint l’un des plus haut_lieu de la pensée occidentale autour de la figure de Saint Thomas d’Aquin.

 

Aujourd’hui, Viterbe abrite la faculté d’agronomie la plus réputée d’Italie.

 

La région regorge d’églises romanes à l’image de la Basilique Saint Pierre de Tuscania sur lequel se trouve le domaine Le Amantine, et dont la rosace a inspiré notre logo. »

Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…
Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…
Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…
Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

Vendredi donc, assis dans l’antre d’Alessandra, j’ai goûté les 3 huiles du domaine Le Amantine.

 

Déjà consommateur d’UNICO, ma découverte fut AMANTINO qui est harmonie et équilibre, fruitée sans excès, légère et tendre elle caresse le palais, très longue en bouche elle offre ensuite ses saveurs puissantes d’amande douce et d’artichaut avec une persistance rare. Rare est aussi son élégance. Fruit du pressurage des 3 variétés d’olives du domaine les Frantoio, les Leccino et les Canino, elle d’un vert lumineux, intense et elle offre un nez raffiné.

Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…
Quand une italienne spécialiste de Madame de Sévigné me parle des oliviers de son domaine Le Amantine en Tuscia Viterbese je ne fais pas que goûter ses paroles…

Je la vois bien s’épandre sur mes pissenlits tendres et amers comme sur mes Linguine Genovese nature et faire le lit de mon Pesto alla Genovese cher au cœur d’Alessandra.

Partager cet article
Repost0
1 juin 2015 1 01 /06 /juin /2015 06:00
Comme un lundi : le caoua et le kava des Marquises c’est bien mieux que le Viagra®

Faudra vous y faire chers lecteurs, en ce mois de juin qui commence aujourd’hui je vais, plus encore que par le passé, justifier mon statut de vieil homme indigne.

 

Divaguer, me laisser-aller, raconter des histoires à dormir debout, décoconner, tout entendre, ne rien céder et surtout vivre en tongs pour boire du café.

 

Ma seule addiction c’est le café.

 

Du café filtre sans sucre, pur…

 

Tout commence par l’achat d’un café de bonne origine : voir ICI 

 

Ensuite disposer d’eau de source et suivre les conseils de mon ami Emmanuel Buschiazzo Caféologue, Barista Formateur, Président du Réseau des Baristas de France (RBF) 

 

Je suis donc caféinomane.

 

Je consomme sans modération.

 

Et, hier, au détour des gazettes, qu’apprends-je ?

 

Que le café c’est bon pour la virilité !

 

« Finis Viagra® et autres préparations exotiques pour remédier aux troubles de l'érection

 

Selon des chercheurs texans, une consommation quotidienne de café est associée à une diminution du risque de dysfonctionnement érectile. Les hommes qui boivent entre 85 et 170 mg de caféine par jour, soit environ deux à trois tasses, verraient leur risque de panne réduit de 42%. Néanmoins, cette dose n'est pas une ordonnance à prendre au pied de la lettre, puisque les taux de caféine dépendent de la manière dont est préparé le café (expresso, café filtre, etc.).

 

Les scientifiques, dont les travaux sont publiés dans la revue PlosOne, ont étudié la consommation de café de plus de 3.700 hommes. Des résultats qu'ils ont ensuite croisés avec la capacité de chaque participant à garder une érection tout au long d'une relation sexuelle et la fréquence de leurs rapports. Des données uniquement déclaratives, recueillies par questionnaire. 

 

Je m’en tiens là du côté caoua mais je ne puis m’empêcher d’extirper du fin fond de mon vieux blog une vieille chronique de juillet 2007 Le kava du lavelua roi d'Uvéa

 

« En 1988, suite aux accords de Matignon, j'ai accompagné H.Nallet en Nouvelle-Calédonie. Avant de nous y rendre nous avons poussé jusqu'à Wallis-et-Futuna pour aller soutenir le candidat radical de gauche aux législatives : Camillo Gata qui fut élu. 33 heures d'avion : Paris-Nouméa avec UTA, puis Nouméa-Mata-Utu avec un Transaal de l'armée de l'air. Dix heures de décalage horaire, l'autre bout de la terre.

 

A notre arrivée dans une atmosphère d'étuve, la journée commençait. L'administrateur supérieur nous attendait en uniforme blanc impeccable sur le tarmak. Son chauffeur, un imposant Wallisien conduisait la R25 climatisée pieds nus. Pour respecter la coutume nous sommes allés rendre visite au roi d'Uvéa, le lavelua, chef de la hiérarchie coutumière, Tomasi Kulimoetoke II, et sacrifié à la cérémonie du kava, la boisson traditionnelle élaborée à partir de racines de plantes.

 

… « On dit que c'est un aphrodisiaque... » Quand vint mon tour j'y suis allé avec le sourire. Le breuvage était amer et la suite me prouva que ses effets étaient purement diurétiques. »

Comme un lundi : le caoua et le kava des Marquises c’est bien mieux que le Viagra®

Max Radiguet dans Les Derniers Sauvages. La vie et les mœurs aux îles Marquises (1842-1859) écrit :

 

« À un mille du rivage, nous rencontrâmes un groupe de Canaques présidé par Iotété. Couchés à terre, les uns à plat ventre, les autres assis avec des poses que peut seule affronter leur échine élastique, ils formaient le cercle autour d’un vase de bois plein au trois quarts d’un liquide mousseux, et tenaient en main des paquets d’une racine à peu près semblable à la réglisse (la racine du Piper methysticum). Tous se livraient à une mastication acharnée de cette racine et lançaient à l’envi des jets de salive écumante dans le récipient commun. – Iotété, après nous avoir serré la main, nous fit asseoir auprès de lui, nous présenta une poignée de racine et nous pria de participer à la singulière besogne qui s’accomplissait et qu’on nous dit être le kava. Nous connaissions déjà de réputation cette fameuse liqueur polynésienne, dont l’influence sur l’organisme est telle qu’on ne saurait s’y adonner avec suite sans faire peau neuve, à peu près comme les reptiles au printemps. Ne sachant trop si tous ceux qui concouraient à la fabrication du liquide étaient tenus d’en boire, nous nous récusâmes. Iotété insista, et par politesse nous dûmes céder. »

 

Qu'est-ce que le Kava ? 

 

Enfin pour finir sur une note solide je vous recommande le Barely Buzzed qui est un fromage au lait de vache de l'Utah frotté au marc de café et à la lavande. Sa pâte pressée non cuite développe des arômes subtiles relativement fruités et tirant vers la noisette.

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents