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9 octobre 2014 4 09 /10 /octobre /2014 00:09

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Lorsqu’un « m...iocre » sur Face de Bouc déverse sa petite bile sur le mur d’1 autre « ami » qui a posté l’une de mes chroniques, sans rien me demander, je vérifie si nous sommes amis.


Ouf, il n’en est pas !


Nul n’est dans l’obligation de lire mes chroniques et je ne comprends toujours pas pourquoi certains se les infligent. C’est soit du masochisme ou de la perversité.


Je n’ai pas à m’en plaindre puisque j’ai choisi d’être sur Face de Bouc pour y poster chaque matin mes chroniques et des informations que je glane ici et là.


Pour autant je n’y suis pas pour participer à des échanges qui tournent souvent en eau de boudin. À chaque fois que me suis laisser-aller à argumenter je l’ai très vite regretté : c’est chronophage, souvent dénué d’intérêt et surtout ça ouvre les vannes à ceux qui ne sont là que pour tenter d’exister sur ce réseau social. Grand bien leur fasse mais je n’écris pas pour eux.


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« On n’entre pas dans Facebook, on y est recruté, ou plutôt aspiré par la promesse de n’y rencontrer que d’autres soi-même, ses amis, ses clones. On est entre soi, entre alter ego ; on se reconnaît, on se ressemble, même si le plus souvent cette connivence est totalement artificielle […]


Tous des amis ! Partageant les mêmes les mêmes goûts du paraître, la même soif d’affichage, la même absence de discrétion et de pudeur. La distance spatiale n’est qu’un leurre cachant mal une promiscuité rassurante, une ressemblance factice. Sur ce réseau, il est devenu aujourd’hui quasiment honteux d’avoir moins d’une centaine d’amis. On y mesure son degré de popularité et même sa valeur personnelle sur le nombre de ceux qui, d’un clic, se sont déclarés nos amis et qui, pour autant, ne verseraient pas une larme sur nos malheurs, ne nous tendraient pas la main dans la difficulté et ne se réjouiraient guère de nos succès. Cette « amitié décrétée », fondée sur la facilité et la complaisance, révèle finalement la peur de l’Autre, peur de son regard, de sa parole et de son exigence ; peur d’être reconnu dans sa singularité. » 

 

« Comment sommes-nous devenus si cons ? » le livre d’Alain Bentolila n’est pas pour moi un coup de gueule mais une belle et bonne colère salutaire qui s’adresse à nous tous : « Lecteur, ne t’y trompe pas ! Ce livre ne pointe personne du doigt. Il dénonce un danger majeur : l’extinction progressive de notre goût de la découverte, de notre volonté de questionnement, de notre désir de comprendre et d’apprendre. » nous prévient l’auteur dans son adresse.


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Comme lui « une telle perspective me terrifie, car elle marquerait la rupture avec l’aventure des hommes, engagés depuis toujours dans une quête obstinée du savoir. »


Le titre volontairement accrocheur, provocateur, est une concession à l’esprit consumériste de notre temps où, pour émerger de l’abondant flux éditorial, il faut se faire remarquer, séduire la chalandise et l’éminent linguiste qu’est Bentolila en convient « Disons-le tout de suite : je n'ai de réserves quasiment que sur le titre.   « Con » est un mot d'un emploi si courant, à l'oral, que son passage à l'écrit pose toujours un problème (je me rappelle un billet de première page du Monde où le chroniqueur du jour s'était défoulé, le jour où cet honorable journal avait finalement accepté le mot dans ses pages). Et puis, comme Brassens autrefois, je m'indigne : « C'est injuste, madame, et c'est désobligeant / Que ce morceau de choix de votre anatomie / Porte le même nom qu'une foule de gens... »


Dans une petite chronique du 19 juin 2014 « Le poids des mots : la bêtise, la connerie, l’idiotie et la sottise… » link je soulignais que « La connerie me semble bien trop large, bien trop extensible, si vulgaire quelle tombe souvent dans la facilité.»


« La connerie permet des variations plus amples, plus variées que la bêtise, la sottise, l’idiotie, l’imbécillité ou la stupidité elle offre une plus large palette : c’est un foutu con, un sale con, un mauvais con, un petit con, un grand con, un pauvre con, un misérable ou un lamentable con ... Que sais-je encore même si dans le langage usuel dire ou faire des conneries, des bêtises, des âneries, des idioties ou des sottises semble équivalent.


J’aurais préféré « Comment sommes-nous devenus si stupides ou si sots ? »


Qu’importe !


Il y a urgence à s’insurger, à résister, ne pas se contenter de s’indigner en de longs défilés terrestres en scandant des slogans ou de se défouler anonymement sur les réseaux sociaux.


Même si ça vous paraît grandiloquent la patrie de l’intelligence est en danger !


« De mensonges en manipulations, de complaisances en lâchetés, notre intelligence collective se délite jour après jour. Et pendant ce temps-là les zélateurs d’une modernité triomphante célèbrent stupidement l’avènement d’un « monde nouveau » assujetti à la proximité et l’immédiat, résigné à l’imprécision, abandonné au consensus mou, séduit par le repli communautaire et dominé par la peur de l’autre. »


Je souscris sans réserve à ce constat, et tout comme Bentolila je ne verse pas dans la victimisation : nous ne sommes pas les « victimes d’un complot ourdi par des forces obscures décidées à saper les fondements de notre civilisation. »


Oui, ne cherchons pas ailleurs qu’en nous-mêmes les responsables de cette décadence intellectuelle »


Responsabilité plus qu’une culpabilité qui ne s’en tiendra qu’à un confortable mea culpa.


« Nous sommes  devenus cons parce que nous avons renoncé à cultiver notre intelligence commune comme on cultive un champ pour nourrir les siens. Oubliés le questionnement ferme, le raisonnement rigoureux, la réfutation exigeante ; toutes activités tenues aujourd’hui pour ringardes et terriblement ennuyeuse, remplacées par le plaisir immédiat, l’imprécision  et  la lâcheté. »


N’oublions pas que « ce qui nous définit, c’est la volonté de penser ensemble le monde au-delà des apparences. »


« Nous ne devons pas attendre d’un prophète ou d’un quelconque messie la révélation de la vérité…


Il est grand temps que nous identifions les ennemis de notre intelligence collective.


Il est grand temps que nous entrions en résistance contre tout ce qui nous abêtit, tout ce qui anesthésie notre desiderio di sapere (« le désir de savoir » titre d’un livre publié à Rome en 1603 par le jeune, 18 ans, Frederico Cesi) et celui de nos enfants.


Dans une interview Bentolila répond « On n’est pas con, on nous a rendus cons ! La télévision en porte une grande responsabilité : même sil y a des émissions remarquables, celles regardées sont souvent d’une affligeante débilité. Les réseaux sociaux ont également une part de responsabilité ; Facebook rend les gens très cons. Les hommes politiques, enfin, au discours rodé, nous prennent également pour des cons et à force, on finit par le croire. »


Jean-Paul Brighelli conclut très justement dans le Point que « C’est un livre convaincant, écrit avec une fougue de jeune homme par un universitaire las de la destruction de l'université, un humaniste courroucé par la déshumanisation de la pensée, un philosophe effondré devant cette nuit qui tombe aujourd'hui sur les Lumières. »


Cependant, comme l’écrit un autre critique, « le livre flirte parfois avec l’internet bashing. La télé est évidemment égratignée, avec quelques clichés sur la prévisibilité supposée des séries. Visiblement, l’auteur est passé à côté de The Wire ou de Game of Thrones. »


J’y reviendrai dans une prochaine chronique, même si je vous conseille de lire ce livre que je prends tout pour argent comptant ce serait faire insulte à la volonté de l’auteur de nous voir prendre en mains notre destin collectif en construisant pierre après pierre des projets utiles que l’on pourra partager. En quelque sorte tout ce que mon petit blog de merde tente de faire depuis presque 10 ans.

 


GEORGE BRASSENS LE ROI DES CONS... par xav66_66

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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 09:00

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Ce n’est pas une chronique, pas un mot de moi, mais tout à la fois un hommage à l’intelligence de la main nichée tout au fond de la Creuse et un pied de nez à certains petits cancrelats de Face de Bouc marinant dans leurs sombres soupentes qui sont incapables d’aligner plus de deux phrases à la suite.


« Issue d'une commande de la Cité Internationale de la Tapisserie et de l'Art tissé à Aubusson, cette vidéo a été produite par Made in Town avec le soutien de la Fondation d'Entreprise Hermès dans le cadre d'un workshop organisé à Aubusson par l'Institut Français de la Mode. L'accent est porté sur l'idée de formation et de transmission du savoir-faire et des particularités de la tapisserie d'Aubusson. »


Inscrit en 2009 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité UNESCO


« Tradition pluriséculaire, l’artisanat de la tapisserie d’Aubusson consiste dans le tissage d’une image selon des procédés pratiqués à Aubusson et quelques autres localités de la Creuse (France). Cet artisanat produit des tentures généralement de grande taille destinées à orner des murs, mais aussi des tapis et des pièces de mobilier. La tapisserie d’Aubusson s’appuie sur une image de tout style artistique, préparée sur un carton par un peintre cartonnier. Le tissage est effectué manuellement par un lissier sur un métier à tisser placé à l’horizontale, sur l’envers de la tapisserie, à partir de laines teintes artisanalement sur place. Ce procédé exigeant implique un temps de réalisation et un coût importants. Les tapisseries d’Aubusson sont une référence dans le monde entier, au point qu’« Aubusson » est devenu un nom commun dans certaines langues. La production de tapisseries à Aubusson et à Felletin fait vivre trois petites entreprises et une dizaine d’artisans lissiers indépendants, suscitant une activité induite significative (production de laine et filature, commerce, produits dérivés, musée, expositions et tourisme). Pour stabiliser le niveau d’activité et éviter la rupture de la chaîne de transmission, il est nécessaire d’intéresser les jeunes générations et de promouvoir ce patrimoine. »


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8 octobre 2014 3 08 /10 /octobre /2014 00:09

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En tant qu’ignare majeur de l’art de la culture de la vigne et de celui de faire le vin rien ne me fascine plus dans la petite planète vins que toutes ces petites comètes qui tournent autour de ceux qui font le vin.


L’essor du conseil dans toutes les sphères de l’économie est un phénomène majeur de notre société post-industrielle. Les décideurs se bardent d’experts en tout genre aussi bien pour recruter, faire des choix d’investissements, de stratégie, procéder à des rachats d’entreprise, placer leurs liquidités,  je ne sais.


Dans le vin la figure emblématique est bien sûr l’œnologue-conseil personnifié bien sûr par Michel Rolland et bad-boyisé par Stéphane Derenoncourt le non-œnologue.


Alors, à Bordeaux surtout, mais ailleurs aussi, dans la cour des châteaux et domaines se bousculent ceux qui savent, les fameux sachants capables de délivrer ou de transmettre à celles et ceux en charge de faire mûrir le raisin avant de se consacrer au vin, le plus qui les propulsera au-dessus du commun.


« Il fut un temps où les viticulteurs faisaient le vin qu’ils pouvaient, puis l’aimaient ou ne l’aimaient pas. Même si cette façon de voir persiste, l’anticipation et la connaissance prennent de plus en plus de place dans le choix des gestes qui accompagnent la production de vins de qualité. » écrit JM Quarin dans sa Chronique 176.


C’est l’irruption du fameux raisin cueilli mûr et sain, cher au père de l’œnologie moderne Émile Peynaud, dans le paysage médiatique du vin…


Mais comment reconnaître un raisin mûr ?


« En combinant l’observation de faits physiques avec la dégustation. Sur le plan physique la rafle aoûte et le raisin se détache facilement. Les pépins se colorent aussi en brun. En pressant le raisin, la couleur rouge apparaît. Sur le plan gustatif l’acidité marque la verdeur. Le pépin qui colle à la pulpe recommande d’attendre, tout comme l’amertume du pépin ou celle de la peau. Le fin du fin est un pépin qui croustille ou prend un goût de noisette, un arôme qui éclate, une pellicule qui se mâche tendrement tout en laissant la saveur passer par-dessus son tannin venir s’étirer en finale. Cela ressemble à une conduite de la dégustation harmonieuse et non pas hachée. Cette luxueuse nuance n’est pas encore très répandue cette semaine. Elle ne le sera peut-être jamais vue le millésime. Enfin, l’exercice comporte des limites : les raisins présents ne sont pas des raisins de table, mais de cuve.

Le caractère automatique entre la qualité de dégustation du raisin et la qualité du futur vin est à relativiser. »


L’auteur de ces lignes, JM Quarin va plus loin puisqu’il  a passé trois jours à mâcher du merlot, du cabernet franc, du petit verdot, du cabernet sauvignon…


Il a organisé un stage de dégustation de raisins avec des lecteurs, désireux d’en savoir un peu plus sur l’anticipation de la qualité dans le goût du vin, les 22, 23 et 24 septembre derniers.


Il confirme d’abord mon observation initiale :


« La dégustation du raisin s’inscrit dans les changements profonds qui ont fait basculer l’œnologie d’une approche curative à une perspective  plus préventive. Jamais autant que par le passé, tout au moins un passé récent, le vin, son goût n’ont été autant liés à ceux qui ont la responsabilité de son élaboration. Dis-moi comment tu goûtes et je te dirai quel vin tu fais sonne de plus en plus juste.


Dégustation vous avez dit dégustation ?


JM Quarin tente de baliser l’exercice :


« Pourtant, comme toute appréciation, la dégustation du raisin conserve une dimension subjective. Non pas que l’on ne puisse pas s’entendre à son sujet, mais plutôt que les personnes qui disent la pratiquer soumettent ses résultats à des objectifs à atteindre.


Par exemple, un tel peut se féliciter de voir les raisins de 2014 se flétrir quand un autre s’en inquiète.


-        Il est intéressant, semble-t-il, d’observer que celui qui s’en réjouit baigne dans la culture rive droite et celle du merlot. Pour lui, la note confite naissante sent bon la maturité, la diminution des angles tanniques et le plaisir quasi immédiat.


-        Au contraire, celui qui s’en inquiète se méfie de l’odeur de la prune. Elle peut virer très vite à celle du pruneau, en particulier avec le merlot. Ce personnage possède une culture rive gauche, région du cabernet sauvignon, du frais, de l’éclat, du tannin raisonnablement présent qui se fondra avec le temps. Il a peur du pruneau.  Il voit dans cette trace aromatique une pré-oxydation mortelle et l’impossibilité pour le vin d’atteindre un bouquet de vieillissement enchanteur dans le futur.


-        Le personnage de la rive droite opposera à celui de la rive gauche que des notions de frais et d’éclat à celle de verdeur, la frontière reste ténue ; que la méthoxypyrazine marqueurs de l’odeur du poivron vert n’a jamais produit de corps onctueux, profond et de finale complexe.


OK. Un partout, la balle au centre.


« Donc,  déguster du raisin revient surtout à éviter d’encuver des raisins insuffisamment mûrs dont l’acidité et les saveurs végétales agacent les papilles et diminuent l’ampleur du corps. »


La science :


« La mesure de l’acide malique dans le jus  des prélèvements de raisins que l’on presse, donne en moyenne, un bon indicateur de l’état de la maturité. A moins de deux grammes par litre, la science (dont je regrette que pour le vin elle soit le seul vecteur de connaissance) indique que le raisin serait mûr. »


Et pourtant :

« Un cru célèbre de la rive gauche vient de choisir de vendanger ses merlots à une dose à peine au-dessus. Il faut croire que ces personnes croient à des choses auxquelles celles qui choisissent de vendanger à l’époque tardive où les glands tombent des chênes ne croient pas ! »


Alors, alors… 


« La sanction dans le goût du vin se mesure à peu près sur l’échelle suivante :


-        Plus le raisin est vendangé mûr mais encore frais, plus l’appréciation en primeurs est rendue difficile. Tout simplement, les vins manquent de temps pour se développer et se mettre en place.


-        Au contraire, plus la vendange est tardive au risque de perdre de l'éclat dans la saveur, plus l’appréciation en primeurs est facilitée par la douceur tactile inhérente. Lors du vieillissement en bouteille, dimension essentielle qui devrait intéresser plus que la note en primeurs, la tendance serait plutôt contraire : la belle fraîcheur deviendrait mature et se patinerait tandis que le vin, fort hédoniste jeune ne tiendrait pas ses promesses.


Le bon geste, la bonne attitude selon JM Quarin :


« Dans ce contexte, on pourrait postuler que le bon geste, la bonne attitude se situeraient du côté de celui qui n’a pas un immédiat besoin du marché ou d’un nouveau classement ; en clair, le groupe restreint des premiers crus historiques. Leur reconnaissance internationale est si forte, qu’ils peuvent s’alléger plus que d’autres de la pression d’une obligation de résultats immédiats. Il existe donc de vrais chefs de cultures, écoutés, respectés et observateurs puis d’autres malheureusement mis au service d’une recette plus commerciale. »


Conclusion personnelle : il va falloir que je m’inscrive à un stage de décryptage de la langue bordelaise…

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7 octobre 2014 2 07 /10 /octobre /2014 00:09

Lorsque je suis arrivé au siège de la SVF en 1986, à la direction des achats, je découvris avec surprise que nous avions un établissement à Lorient. Bien sûr, comme le note un article que je vais citer, « Pour la petite histoire les vins d'Algérie ont aussi  fait la fortune des négociants de Quimper qui  les commercialisaient sous la marque Sénéclauze... Comme Margnat à  Lorient, ces vins, les moins chers et les plus forts  du marché  (13 °), se diffusaient dans tous les bistrots et les épiceries de la Bretagne en bouteilles étoilées (qui étaient consignées) ...

Ils ont largement contribués à l'alcoolisme local ! »


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Le Télégramme - Loisirs - L'âge d'or du port de Lorient

 

Nous avions hérité, dans l’immense portefeuille de marques  accumulées par Paul Crémieux à la SVF, de Margnat, le fameux velours de l’estomac.


Mais ce que j’ignorais c’est que Lorient fut l’un des plus gros ports pinardier de France pendant plusieurs décennies.


« On connaissait la route des Indes et ses épices. On sait moins que la « Saga du gros rouge » a marqué un demi-siècle de la vie du port de Lorient à travers son commerce avec l'Afrique du Nord.


L'histoire des vins d'Algérie sur Kergroise est indissociablement liée à une profession commerciale aujourd'hui disparue. Dès 1926, le maire de Lorient souligne que : « notre port qui est surtout charbonnier deviendra nécessairement le grand entrepôt des vins et des phosphates d'Algérie ».


1934 est le début d'une ligne régulière et florissante avec l'Algérois et l'Oranie, ce qui permet d'alimenter les nombreux grossistes en vins du Morbihan et du Finistère et indirectement les nombreux cafés et débits de boissons. Le vin algérien est fort apprécié des Bretons, par toutes les classes de la population.


Kergroise va vivre les « Dix Glorieuses ».


1952 : 196 000 hectos – 1962 : 393 240 hectos

.

La filière va vivre dix années euphoriques pour : les entreprises de transit, les pinardiers, les négociants Morbihannais (les vins Margnat, Courset…)


A Lanester  les vins Arciabia, l'un des fournisseurs bretons, le patron avait fait faire une cuvée spéciale lors de sa dernière livraison de vins d'Algérie, qu'il avait  intitulé « Les larmes de Bugeaud ». Ce vin fut  embouteillé, fait rare, sur les entrepôts du bord du Scorff, et sur l'étiquette, on pouvait voir des passagers descendre la passerelle d'un bateau avec une valise dans chaque main... (Sa petite fille qui tenait encore cette cave il y a 5 ou 6 ans, m'avait montré cette étiquette, dont elle n'avait plus qu'un exemplaire, et qu'elle gardait précieusement en souvenir de  son grand-père)... Elle m'avait montré aussi des photos où la vingtaine de camions  Arciabia attendait  à la queue leu-leu, quelquefois une journée, l'arrivée du pinardier sur les quais de Kergroise.


L’ensemble de l’article ICI link

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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 00:09

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Au hasard de mes lectures je suis tombé sur le titre d’un article du journal suisse Le Temps : « Le vigneron de Lavaux enrichissait ses crus avec beaucoup d’Algérie »


« On croyait boire du pinot noir ou du gamay de Chardonne ou de Saint-Saphorin. Et comme on dit, on n’avait pas «tout tort»: on buvait bien de ces vins-là. Mais allongés d’une «puissante» dose de rosé espagnol ou de rouge algérien. L’auteur principal de cette fraude, un vigneron de Chardonne, a cru bon de le relever lundi, dans le prétoire du Tribunal correctionnel de Vevey: «Je n’ai jamais eu de réclamations»…


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L’article donne les chiffres link et surtout indique que dans le canton de Vaud couper le vin est autorisé avec un taux de houillage et de coupage cumulés de 12% en 1989 et de 8% en 1990 et 1991. De son côté, l’ordonnance fédérale sur les denrées alimentaires ne va pas au-delà de 15%.


Le coupage, notion oubliée, qui répondait au temps de l’Algérie à une forme d’enrichissement de la qualité du vin et du négoce dit expéditeur qui œuvrait au mélange de la sauce des vins du Midi avec ceux d’Algérie, en y trouvant son compte tout comme le négoce de place embouteilleur au plus près des consommateurs telle la SVF à Gennevilliers.


Tout  ce bel édifice s’effondra avec l’indépendance de l’Algérie et le Marché Commun qui autorisa le coupage avec les vins italiens. Ce furent les VDPCE de triste mémoire qui accélérèrent le déclin de la consommation des vins de table (ex VCC) en litre 6 étoiles.


Histoire ancienne qu’il ne faut pas totalement occulter car elle marque encore la mémoire des vignerons du sud et de leurs dirigeants. Les grosses coopés, les grands domaines privés du Languedoc, avec leur bâti ou ce qui en reste, sont la trace d’une période où la prospérité a laissé petit à petit la place à des combats d’arrière-garde, pour sauver ce qui pouvait l’être, qui ont pendant très longtemps occuper l’essentiel de l’énergie viticole des Ministres de l’Agriculture  au plan communautaire.


Mais c’était quoi  la vigne en Algérie ?


Ce fut la culture phare de l’Algérie coloniale et son extension fut considérable.

 

De 15 000 ha en 1878 sa surface passa à 167 000 ha en 1903.


« Dès 1904, les viticulteurs sont soutenus par un système de coopératives efficace assurant pour les usagers européens – mais aussi musulmans – une commercialisation collective, vouée en majeure partie à l’exportation.

À la veille de la Première Guerre mondiale, l’Algérie est l’un des plus gros producteurs de vin au monde, jusqu’à ce que la crise mondiale la touche dans les années 1930.

En 1954, la vigne représente le tiers des exportations de l’Algérie, aux mains pour l’essentiel de grands propriétaires européens. »


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Le domaine de Lucien Borgeaud : La Trappe de Staouëli


« C’est en 1843 que 10 pères et quelques frères trappistes, sous la direction du prieur François-Régis, s’installèrent à Staouëli à une vingtaine de kilomètres d’Alger. La faveur royale leur avait octroyé une concession de 1020 ha. Le soutien du maréchal Bugeaud fut actif : 150 condamnés militaires construisant et défrichant, des subventions, des semences, des bestiaux produits des razzias et 3 ans plus tard, 200 ha étaient défrichés, le couvent et la ferme bâtis, à la grande colère des colons des environs pour qui l’aide tardait à venir. Le domaine des trappistes ne fit que se développer. À la veille de la séparation de l’Église et de l’État en 1905, les trappistes vendent le domaine à Lucien Borgeaud, qui en fera un fleuron agricole, mais gardent le couvent. »

 

(1) Source : L'Algérie aux temps des Français


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6 octobre 2014 1 06 /10 /octobre /2014 00:09

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Ce matin en consultant ma revue de presse je suis tombé sur une étrange chronique « Le Vin Sarkozy Nouveau est Arrivé!! » signé par Mahamat Ramadane journaliste à la rédaction d'Alwihda.link


Après lecture j’ai cru à un fake, à un faux-nez des partisans de la Marine. Je suis allé vérifier la réalité d’Alwihda Info. C’est un média Centrafricain qui a pignon sur rue link , un compte Face de Bouc et Twitter.


La comparaison de Mahamat Ramadane entre  « un grand clos de Bourgogne (en l’occurrence la Romanée-Conti MLP) face à un petit Tokaï (NS) bon marché et un peu aigre, tourne à l’avantage de la première « Bien plus ronde, beaucoup moins agressive les journalistes l’ont trouvé “charmeuse et séductrice”. Elle a eu le mérite de ne pas tout ramener à elle, mais a discerné les causes de la situation française et offert les solutions que l’on connait. Elle fut ferme sur le fond tout en séduisant et restant accessible. Ouverte au dialogue et prudente. »


Étonnant non !


Le costard taillé au petit Nicolas est rude :


« Sa robe extérieure n’a guère changé, toujours petit, toujours nerveux, les cheveux blancs dus à la bouteille ne le rendent pas plus calme ni convainquant mais appartenant à un passé révolu.


A mon humble avis il n’avait pas la stature d’un homme d’état, mais comme on dit en anglais Un “has Been” tentant un “Comeback”.


Le Sarko nouveau est un peu madérisé. »


« Très Peu Corps


Un tout Petit Cru... »


Enfin, pour couronner le bœuf en daube de notre chroniqueur africain une photo montage d’une bouteille de Beaujolais Nouveau de Georges Duboeuf.


Cet étrange parallèle tournant en la faveur de la fifille de son père qui s’y voit déjà est la démonstration de la banalisation du FN qui sait si bien, je dirais même mieux, vendre des vessies pour des lanternes.

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5 octobre 2014 7 05 /10 /octobre /2014 00:09

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Dans l’ordre nous avons eu droit à :


1-    Alain Ducasse qui vient de nous gratifier lors de la réouverture du Plaza, l’une de ses nombreuses gargotes étoilées, d’un bel échantillon de ses hautes pensées sans doute concocté dans le salon VIP d’un aéroport international.

 

Pensez-donc notre homme vient d’expliquer à l’AFP par communiqué que « la planète a des ressources rares, il faut la consommer plus éthiquement, plus équitablement »

 

Notre chef vénéré et surmédiatisé, qui prône depuis longtemps la diminution des protéines animales ne jure plus que par la « naturalité », d’ailleurs va-t-il dans la foulée se mettre aussi aux vins natures. J’aimerais voir la tronche de Gérard Margeon son « Monsieur Vin » : vert !

 

Virage radical pour le nouveau Plaza: finie la viande, bienvenue la pêche de ligne durable, les céréales « bio, autant que faire se peut », légumes « du jardin de la Reine » cultivés au Château de Versailles.


« Le chef jongle avec les tendances végétariennes, locavores et environnementales dans son menu « jardin-marin ».link


2-  Au duo Frédéric Rouzeaud/ Philippe Starck avec son Brut Nature


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Le chroniqueur des grandes occasions, le sieur Dupont, que je n’ose qualifier de Stéphane Bern du bouchon de peur de me faire remonter les bretelles, était, telle une bonne  fée, penché sur le berceau de la nouvelle cuvée.


« Nous avions dégusté avant la date de sortie officielle mi-septembre (mais juré craché qu'on tiendrait notre langue) cette fameuse cuvée - "la" nouveauté depuis 30 ans - signée Roederer et Starck. "Une de plus dont l'habillage est confié à un designer !" penseront tous ceux un peu blasés qui chaque automne voient arriver dans les épiceries fines et chez les cavistes branchés les coffrets de luxe, avec duo de flûtes enchantées enveloppées de papier doré et cartonnage épais autant que brillant rehaussé d'un décor chargé comme une poitrine de maréchal soviétique grande époque... Que nenni, cette petite dernière ferait davantage dans le genre communiante année cinquante, juste l'aube blanche à peine froissée de quelques infos obligatoires griffonnées. Ce n'est pas tout. Philippe Starck ne s'est pas contenté de dessiner, il a aussi exigé de participer. On le comprend. Pour un grand amateur et buveur de champagne comme lui, l'occasion se faisait belle et unique… » link


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75€ chez Lavinia : pas donné camarade Dupont !

 

3-  Enfin dans Vogue Un portrait de famille touchant, réunissant Natasha Poly et sa fille sous l'objectif d'un autre fidèle de Vogue Paris, Mario Testino »


« La vedette de ce numéro est cette chose craquante, un vrai bébé Johnson, que tout le monde a envie de prendre dans ses bras. Elle s'appelle Aleksandra, blonde aux yeux bleu marine, c'est la fille du top model Natasha Poly, avec qui cette enfant a posé avec une gentillesse, une sagesse confondante pour la série de mode "Un Air de famille", photographiée par Mario Testino.", écrit Emmanuelle Alt, rédactrice en chef de Vogue Paris dans l'édito du numéro d'octobre 2014. Une couverture intime, marquant les dix années de collaboration de la cover-girl en immortalisant cette nouvelle venue »


J’adore la petite chose craquante !


Moi ce que j’en dis c’est pour causer mais en dépit de toutes les railleries des pisse-froids le nature fait son trou, sa petite pelote, et qu’on ne vienne pas me dire que ce n’est qu’une mode pour bobos parisiens, même si ceux-ci y sont pour quelque chose, car pour ce qui concerne la Champagne ce ne sont pas les Grandes Maisons qui ont donné le la mais mes petits copains naturistes. Qui les aime, les suivent !

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4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 00:09

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Jean-Pierre Rietsch je l’ai rencontré à Besançon, en compagnie de son épouse, lors du lancement de la bible naturiste « Tronches de vin », des gens délicieux, discrets et avenants. Alsaciens, leur domaine de Mittelbergheim fut créé à la fin des années 1970 par Pierre et Doris Rietsch ; il est aujourd’hui dirigé par leurs enfants qui le conduisent désormais avec une approche nature.


Depuis je suis conquis, 100% Ritch pour vous épargner « le My tailor is Rietsch® » déjà déposé par une célèbre blogueuse estampillée RVF qui m’enverrait sinon du papier bleu par huissier.


Pour moi toutes les occasions sont bonnes pour faire couler le précieux liquide dans le divin gosier de mes belles copines : Claire avant de faire le dauphin crie en direction d’Émilie « Youpi ! »


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Chez nous, mon bon monsieur et ma bonne dame, on ne déguste pas : on boit tout simplement !


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Le crémant extra-brut est un pur et brillant sésame pour ouvrir la fête ; nous sommes une petite bande, où la parité penche du côté des filles, entièrement dévouée à l’extension du domaine de la fête !


Page 202 de la bible des vins nus : « sermon sur la montagne *» par l’un des 5 apôtres.


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« S’il paraît que l’on ne prête qu’aux riches, Jean-Pierre Rietsch a su faire fructifier le patrimoine familial et s’orienter vers une approche du vin résolument nature en cave, avant de se lancer dans une conversion vers l’agriculture biologique. Inéluctable à  partir du moment où il est évident que le meilleur raisin doit rentrer en cave pour donner le meilleur vin, avec le moins d’artifice possible. Sur le Zotzenberg, le Stein, le Wiebelsberg ou le Brandluft, peu importe la hiérarchie, si le terroir est beau. Son pinot noir sans soufre démontre à quel point le minimalisme œnologique en cave est payant, à condition que la maîtrise soit bien là. En 2009 comme en 2010, un vin parfaitement droit, gourmand, fruité et épanoui, comme on aimerait en boire plus souvent.  Il est intéressant de noter que cette gamme « nature » et expérimentale coexiste avec une autre, plus classique, mais tout aussi passionnante. Une façon de travailler qui permet à Jean-Pierre de mieux se connaître, de mieux connaître son vin, et  d’entretenir, avec lui le consommateur adhérant à ses principes, une relation privilégiée… »


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La suite de la cérémonie, la dégustation, est ICI avec un belle partie du clergé naturiste Eva Robineau, Olif ou Patrick Böttcher… et sans doute d’autres que je ne vois pas sur la photo… link


* la montagne du sermon « Le Zotzenberg, une colline qui a redonné ses lettres de noblesse au sylvaner, un temps vilipendé et non autorisé à produire de l’Alsace Grand Cru. Propice à la culture de ce cépage, grâce à un micro-climat spécifique et à des sous-sols adéquats, le « Zotz » est recouvert de 40% de sylvaner, que les meilleurs vignerons savent transcender. Fait suffisamment rare pour être signalé, l’ensemble des vignerons possédants des parcelles de ce cru se sont engagés dans une démarche environnementale supprimant totalement les insecticides. »


N’étant pas un buveur d’étiquettes j’adore celle de JP Rietsch !


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3 octobre 2014 5 03 /10 /octobre /2014 00:09

Cette chronique est dédiée à : Francesca Antonelli, Lucia Ceracchi  et Alessandra Pierini… mes amies d’Italie vivant à Paris…


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      La sorella tra le botti non ha prezzo!!!  Matteo Ceracchi


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                   Alessandra link


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           Francesca au championnat du pesto de genovese

 

Les Mots, l’autobiographie de Sartre. « Le lecteur a compris que je déteste mon enfance et tout ce qui en survit. » (1)


Les Mots bleus c’est Christophe (2)


Le poseur de mots c’est ICI link


Les mots à manger de Maryline Desbiolles écrivain, Prix Fémina en 1999 avec Anchise extraits du numéro juin-juillet 2004 de la revue Critique consacrée à la Gastronomie.


-        Orecchietteal ragù 


Tes petites oreilles invisibles, connues de mois seule, tes petites oreilles secrètes où ficher ma langue pointue pour l’occasion, une langue qui fouine, précise, précise. Au bout de la langue la pâte suave, la petite oreille comme un doux prépuce que les dents vont exciter, précises, précises. Heureusement pour calmer la blessure, tout le ragoût de mots un peu trop cuits que je chuchote à tes oreilles secrètes.


-        Fritto misto


Gai gai gai marions-nous. Nos bouches enrobées de pâte si fine qu’elle fait oublier l’huile bouillante dans laquelle on va plonger tout entier et qui déjà nous saisit au col, à la gorge qu’elle fait jaser. Ô me mêler, m’emmêler, me mélanger à toi et glisser un baiser d’italien sur la langue que je veux affûter.


-        Fettucine al nero

  

Prendre les choses à l’envers. À rovescio la nuit, a rovescio le sang d’encre. Le noir très doux en effet qui nous enveloppe comme je suis à tes côtés dans la voiture que tu conduis trop sûrement : nous ne nous perdrons pas pour finir et les lumières sont aveuglantes au bout du tunnel. Mais c’est l’obscurité qui éblouit.


-        Trippa alla fiorentina 


D’où me vient que l’Italie me donne si faim ? De la langue maternelle, des risotti de ma grand-mère ou de moi-même dégustée en petite fille dansant sur la grande table d’un éternel banquet ?

Dans la forte chaleur du 15 août je ne renonce pas à manger des tripes. La vierge n’a-t-elle pas été élevée au ciel avec tout l’attirail de son corps ? Je suis un peu déçue hélas par cet accommodement à la florentine qui déjà me donnait des ailes, une modeste sauce tomate par laquelle aucune assomption n’est possible. La nuit cependant ne manque pas d’anges qui dans la touffeur n’y verront que du feu et nous prêteront main forte.


-        Linguine al tonno 

Au bout de la langue, ces pâtes qui ne sont ni des papillons, ni des anneaux, ni des roues, ni des coudes, ni des coquilles, ni des plumes, ni des oreilles, ni des cheveux d’ange. Rien de tout ça, pas de pappardelle de nourriture, juste le sifflement du désir au bout de la langue, linguine, cet agacement dans les aigus qui fait perdre la tête, qui fait perdre   la gravité de l’accompagnement, al tonno, qui, une seconde, fait oublier que la mariée est grevée d’une traîne.


 

(1)            Loin de l'autobiographie conventionnelle qui avec nostalgie ferait l'éloge des belles années perdues, il s'agit ici pour Sartre d'enterrer son enfance au son d'un requiem acerbe et grinçant. Au-delà de ce regard aigu et distant qu'il porte sur ses souvenirs et qui constitue la trame de l'ouvrage et non pas son propos, l'auteur s'en prend à l'écrivain qui germe en lui. Pêle-mêle, il rabroue et piétine les illusions d'une vocation littéraire, le mythe de l'écrivain, la sacralisation de la littérature dans un procès dont il est à la fois juge et partie. Ainsi, "l'écrivain engagé" dénonce ce risible sacerdoce, cette religion absurde héritée d'un autre siècle. Du crépuscule à l'aube, un travailleur en chambre avait lutté pour écrire une page immortelle qui nous valait ce sursis d'un jour. Je prendrais la relève : moi aussi, je retiendrais l'espèce au bord du gouffre par mon offrande mystique, par mon oeuvre. On ne peut s'empêcher de sourire devant tant d'ironie, et l'on sent l'auteur s'y amuse aussi lorsque, avec cette langue parfaite et cette brillante érudition, il joue les pasticheurs. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot

 

(2)


 

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 00:09

J’adore les surprises et les cadeaux  qui très souvent vont ensemble.


À mon retour de Corse un colis plat, indice d’un grand livre, occupait le fond de ma boîte aux lettres. Comme j’achète mes livres en librairie je me dis c’est soit un envoi d’auteur, soit une agence de communication qui m’envoie une ode chantant les beautés d’un de ses clients.


Je dépiaute le paquet et je tombe sur le titre : Le Château de Cayx.


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Dans l’ascenseur mon petit GPS mémoriel s’agitait avant de se bloquer sur : tu as écrit une chronique sur le Château de Cayx et plus précisément sur Henri de Laborde de Monpezat, époux de la reine du Danemark et vigneron à Cahors.


Moteur de recherche du blog et la voilà la chronique du samedi 19 octobre 2013 « Rumeurs : une vigne à l’Élysée à l’image de la reine d'Angleterre qui a planté plus de 16 000 ceps en 2011 dans le parc de Windsor » link


« Votre Taulier lui préfère s’intéresser au sort d’un prince-consort, Français de surcroît, Henri de Laborde de Monpezat, époux de la reine du Danemark et vigneron à Cahors.  C’est en 1974 que le prince-consort a acheté  un vieux château du 15e siècle ainsi que 20 hectares de vignes dans sa région natale, située dans le sud de la France, le Château de Cayx.


Henri de Laborde de Monpezat connaît bien la viticulture, car son père possédait aussi un vignoble à Cahors : le Château Cayrou-Monpezat et avait fondé la coopérative locale. «J'ai suivi la viticulture avec mon père toute mon enfance. J'ai les mains paysannes ! »


La boucle était bouclée et c’est avec un grand plaisir que je remercie ceux qui ont eu la belle idée de me faire parvenir ce beau livre.


La Préface de SAR le prince consort Henryk de Danemark et 2 photos.


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