Overblog Tous les blogs Top blogs Économie, Finance & Droit Tous les blogs Économie, Finance & Droit
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
4 avril 2014 5 04 /04 /avril /2014 10:00

Si vous ne le saviez pas je fais mon « coming out » comme dit un gars qui prend ma vessie pour une lanterne, je suis cinéphile. J’suis allé me faire une toile voir « Les Glaneurs et la Glaneuse » un documentaire d’Agnès Varda.


affiche-les-glaneurs-et-la-glaneuse.jpg

Ça m’a donné des idées : je glane !


Je glane ce qui me permet de glander. Je glane dans le champ fécond du Jacques Dupont. Putain, si vous me permettez l’expression, avec son compère Bompas, il tient la forme le bougre, une pêche d’enfer !


Donc je vous retwitte du Dupont pur jus sans sucre ajouté.


derenoncourt2.jpeg

 

« Stéphane Derenoncourt est consultant, célèbre consultant. De la Californie au Liban en passant par Bordeaux, bien sûr. C'est quoi, un consultant ? Quelqu'un qu'on consulte et qui doit donner la réponse. Cela oblige parfois à faire travailler son imagination et à posséder un certain sens de la diplomatie et la maîtrise de son langage. »


« Stéphane, que nous connaissons bien, a tendance parfois à oublier le nuancier rhétorique obligatoire au profit du parler-vrai. C'est notamment ce qu'il a fait quelques jours avant la fameuse Semaine des primeurs en annonçant que chez l'un de ses clients, le château Malescasse, en Haut-Médoc, il n'y aurait pas de 2013 faute de qualité. »


« Par sa faute, voilà tous les animaux malades de la peste et le millésime 2013 voué aux gémonies par l'ensemble des dégustateurs planétaires. Si la Chine se rendort et si l'Amérique reste at sweet home, c'est la faute de Malescasse. Un nom prédestiné... Du calme : après tout, ce n'est pas le seul domaine à ne pas présenter de 2013. Partout où l'on passe, des producteurs préfèrent s'abstenir... Et La Lagune qui, le 19 mars, s'est fendue d'un communiqué annonçant qu'il n'y aurait pas de vente primeur du 2013... D'autant que dans le petit monde de Don Cabillot (contraction tricheuse de cabernet et merlot), tout le monde sait que Malescasse possède des stocks à rendre fertile le Sahara (ou presque).


Ne fait-on pas régler à Derenoncourt d'autres additions, de celles qui traînent dans les placards ? Ne serait-il pas en train de payer certaines de ses déclarations intempestives en forme de costard sur mesure dans Vino Business, le Closer mâtiné Détective vitivinicole d'Isabelle Saporta ? »


L’intégrale de l’œuvre ICI : link 

 

Vous connaissez Gaby ?

 

Moi oui et Jacques aussi…link

 

 

Partager cet article
Repost0
3 avril 2014 4 03 /04 /avril /2014 00:09

10-09-2010_fotolia-sentir_humer1.jpg

Sentir le vin ?

 

Demandez donc à des dégustateurs patentés ou amateurs de coucher sur une feuille de papier ce qu’ils sentent et vous aurez une avalanche qui charrie des références à des arômes divers et variés, contradictoires ou très vagues. Permettez-moi d’être très dubitatif face à la pertinence et l’intérêt de cet exercice lorsqu’il est exporté pour l’édification des consommateurs inexpérimentés.


Pour pallier ce flou tous les manuels, précis de dégustation, nous tartinent des pages et des pages sur les grandes familles d’arômes avec les grands classiques les fruits rouges, noirs, exotiques, les agrumes, les blancs, les jaunes, les secs et les confits ; les fleurs avec des flaveurs se rapprochant de l’exercice des nez ; le boisé ; le végétaux ; les épices et aromates ; les grillés, brûlés et torréfiés, le sous-bois ; les animaux ; les minéraux ; la pâtisserie…


Tout cela est bel et beau mais il vous faudra de bons arguments pour me convaincre de l’intérêt de cet exercice.


En effet, je viens de lire un excellent petit livre, j’adore les petits livres que l’on glisse dans sa poche ou dans son sac de voyage, « Les cinq sens »  de Jean-Christophe Bailly dans la collection les petites conférences chez Bayard 12,50€*


« Dans la façon dont nous vivons, dans notre civilisation, l’odorat n’est pas tellement utilisé. Nous pouvons trouver que quelque chose sent bon mauvais, voire très bon ou très mauvais, vous ne vous privez pas de dire parfois avec une certaine joie que « ça pue ».


NDLR : c’est même l’expression favorite de beaux nez du vin face à certains vins nus.


« Nous pouvons distinguer un certain nombre d’odeurs. Il existe même des personnes particulièrement douées pour cela et qui en font leur métier. Dans le monde de la parfumerie où ils travaillent, on les appelle des nez. »

 

NDLR : ils sont peu nombreux et travaillent sur des arômes naturels ou chimiques, si les vrais nez du vin, aussi peu nombreux que les premiers, ont un lien de parenté leurs références sont très souvent des emprunts. De plus le nez de parfum élabore les fragrances alors que les seconds ne font que sentir un produit fait.


« Mais malgré tout, notre sensibilité d’humains n’est rien par rapport à celle de nombreux mammifères. »


NDLR : mais nous avons la parole et dans le monde du vin elle fait du bruit en dépit de l’imprécision et du flou du vocabulaire.


« Même s’il est moins sensible, notre nez est tout de même un organe complexe et sophistiqué. À l’intérieur de nos fosses nasales, concentrées dans une région appelée la membrane olfactive, de très nombreuses cellules réceptrices attrapent les molécules des diverses odeurs que l’air transporte. L’existence des odeurs, des parfums, est un mystère complet. Les savants peuvent les identifier, dire quelle est leur composition chimique, mais pourquoi existe-t-il de l’odeur ? Il s’agit d’un mystère à peu près complet qui renvoie à un système de renseignements qui fonctionne dans la nature.


Nous savons à quoi servent les odeurs mais nous ne savons pas comment elles se produisent et existent. Elles sont en tout cas transportées dans l’air, si bien que sentir et respirer revient presque à la même chose. Là encore, si le détail reste en partie inconnu, il semble qu’il existe dans les fosses nasales, la membrane olfactive, des récepteurs de sensibilités différentes. Toujours est-il qu’ils envoient au cerveau par différents relais des messages que celui-ci identifie. Tout a lieu en un éclair, d’autant plus vite que le sens de l’odorat est involontaire. Nous sentons en respirant, si une odeur nous dérange, nous pouvons nous boucher le nez, c’est tout ce que nous pouvons faire, mais il s’agit d’une action des mains et non du nez lui-même et elle n’est d’ailleurs pas très efficace. »


NDLR : la modestie devrait donc être de mise même si bien sûr il est possible d’améliorer sa perception des arômes mais le champ de progression est faible pour le plus grand nombre, seuls ceux qui ont des prédisposions, qui sont doués, le peuvent.


Mon sentiment profond est que le piqué du nez dans le verre fait partie d’une théâtralisation de l’exercice dégustatif au même titre que la dextérité du poignet pour agiter avec élégance son verre… Quant au verbe il s’apparente à celui des figures imposées en patinage artistique : ça me lasse très vite car en ce domaine je ne suis qu’un spectateur. Je ne pratique pas ce sport de haute compétition.

Partager cet article
Repost0
2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 00:09

19121728.jpg

 

« Depuis tout gamin je n’ai jamais apprécié le sucré : mon plus grand plaisir était de manger des feuilles d’oseille crue du jardin. J’adore l’acidulé ! » ça c’est de moi dans une chronique de janvier 2012.


« L’acidité, c’est d’abord celle des végétaux avec toutes leurs nuances, de l’acerbe au tout juste acidulé ; ensuite, celle des fermentations, vins, vinaigres, laitages et conserves, du simplement sur au franchement aigre. L’attirance pour l’acide n’est pas celle de tous : c’est l’affaire de physiologie et aussi de culture. »


Ophélie Neiman alias Miss Glou-Glou dans son opus destiné aux jeunes pousses « Le vin c’est pas sorcier » au chapitre saveurs écrit « L’acidité est la colonne vertébrale du vin, essentielle pour que le vin « se tienne debout ». Un vin sans acidité est un vin sans avenir. Une bonne acidité permet de faire saliver, de mettre en appétit. À l’inverse, un vin trop acide est désagréable en bouche, il contracte la langue et la gorge. »


Leary Timothy (1906-1989) écrivain et neuropsychologue américain note « Quand on prend de l’acide, il y a deux effets secondaires : d’abord on perd la mémoire, et j’ai oublié l’autre. »


Certains, du côté du village porté aux nues du patrimoine mondial de l'humanité, me trouvent sans doute très acide mais comme j’ai François Bayrou le nouveau maire de Pau avec moi « je me rangerai toujours aux côtés de ceux qui refusent l'atteinte à la liberté d'expression et défendent la liberté d'être acide » donc tout baigne.


Autre renfort : Bénédict Beaugé qui se définit comme un sectateur – ne pas confondre avec le sécateur du jeune Norbert Le Forestier – de l’acide et qui tout naturellement vient d’écrire un petit opus chez argol « L’acide »


9782370690005_1_75.jpg

 

Qu’écrit-il ?


« Que l’acide joue un rôle particulier dans l’imaginaire gustatif des français, il suffit d’ouvrir un dictionnaire des synonymes pour s’en rendre compte (ils figurent sur la couverture de ce livre) : aucune autre saveur n’en compte autant. La cuisine  française, « grande » ou populaire, est marquée par l’acidité, et c’est une vieille affaire. L’historien Jean-Louis Flandrin avait émis l’hypothèse que le tropisme pour cette saveur, qu’elle soit fermentaire ou naturelle, avait pour origine la qualité propre des vins français à structure acide marquée due sans doute à la situation plutôt septentrionale des vignobles. »


Il ajoute « depuis longtemps aussi, le pays s’est enorgueilli de la multitude de ses fromages de toutes sortes, grands pourvoyeurs d’aigreurs diverses. Sans aucune nuance péjorative, je tiens à le préciser. »


Que puis-je demander de plus ?


L’oseille bien sûr, pas celle de notre « ami » Norbert Le Forestier, de la sauce à l’oseille façon nouvelle cuisine avec son compagnon le saumon.


oseille-eric-delcroix.jpg

 

Beaugé écrit « au-delà de toute cette nouveauté, c’est pourtant cette manière de traiter l’oseille qui apporte au plat sa dimension qui reste, peut-être aujourd’hui encore, la plus particulière : tout d’un coup, l’acidité a une surface ! En général, l’oseille est utilisée en crème ou en purée : la feuille en est tellement fragile… Elle agit donc de manière diffuse. Ici, au contraire, les feuilles s’étalent dans la sauce et on voit bien qu’elles ont été ajoutées au tout dernier moment. Si l’oseille n’est pas crue, à cause de cette fragilité même, elle n’en est pas loin cependant. Verte, acerbe… »


Catherine Bernard, vigneronne qui tient bien mieux la plume et le sécateur que Norbert « L’acidité est mon pays gustatif. Avant de faire du vin je ne savais pas la reconnaître tant elle fait partie de moi. De là où je viens, les terres sont acides, les fruits sont toujours un peu acides – même les mûres quand elles sont mûres –, l’air est iodé. Le muscadet et le gros-plant sont les premiers vins que j’ai bus, le muscadet avec le brochet au beurre blanc et les civelles, le gros-plant avec les huîtres du Croisic. Ce sont des vins, et de tous les jours, et du dimanche. Ils rincent la bouche, se mettent juste ce qu’il faut en retrait quand on mange quelque chose qui leur va bien, comme la main gauche accompagne le chant de la main droite au piano. Ils ont le goût de la mer entrant dans l’estuaire, ne craignent ni les échalotes vinaigrées du beurre blanc ni le filet de citron sur les huîtres dans les salles à manger nappées de blanc, ou sur les tables des restaurants des bords de Loire. Ils se boivent au comptoir, le matin de la solitude, le dimanche au coude à coude, dans un brouhaha de voix graves et de souffles qui recouvrent les vitres des bistrots d’une pellicule de buée, car souvent dehors il pleut… » link 

 

Partager cet article
Repost0
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 05:40

Gardiens de la langue française, talibans de l’orthographe, ayatollahs de la conjugaison : « De grâce ne me fusillez pas ! »

 

Au hasard d’un rendez-vous la semaine passée à l’angle des rues du Sentier et de Cléry j’attachais ma flèche d’argent, en avance je baguenaudais et tombais nez à nez avec une étrange affiche que je mettais en boîte.


photo783.jpg 

 

Elle tombait à pic.

 

Je bichais !

 

Cette fois-ci on ne m’y reprendrait pas je laissais à ma consœur la concierge, qui tient un HUB du côté de Saint-Émilion, le soin de tailler des bavettes sur mon devenir…

 

Quel avenir pour cet espace de liberté où l’on croise maintenant n’importe qui ?

 

Je le sais moi et ce n’est pas un poisson d’avril…


photo791.jpgphoto784.jpgphoto785.jpgMet-019.JPG

Met-018.JPGMet-025.JPG

Partager cet article
Repost0
1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 00:09

BkEiU8sIgAA_PCR.jpg

 

« On ne doit jamais remettre au lendemain… Eh bien si ! Avec les restes, c’est même un objectif ! Mais pas n’importe comment. L’art d’accommoder les restes requiert une certaine discipline et une organisation drastique. »


J’ai connu par le passé des remaniements…


Nous sommes dans la même logique que celle des présidents des clubs de foot qui virent leur entraîneur quand les résultats sentent le sapin.


Changer !


« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. » Bouddha Siddhârta Gautama


Tout ça est bel et beau mais :


1-     Le Président qui a soutenu jusqu’au dernier moment son entraîneur, parfois comme la corde un pendu, ne peut s’exonérer de sa part de responsabilité, surtout lorsqu’il a composé lui-même l’équipe, imposé ses choix tactiques et le système de jeu : vive la Ve République et son exécutif à 2 têtes ;


2-   L’équipe, les joueurs, les titulaires et les coiffeurs (ceux qui cirent le banc de touche), n’est renouvelable que dans la limite de l’effectif sauf à faire son mercato : on dit en politique faire appel à des membres de la société civile.


Bref, même si le changement c’est maintenant ce ne sera qu’une façon d’accommoder les restes.


« Je voudrais rendre hommage à ma grand-mère Marie-Victorine, Auvergnate, reine de la cuisine ménagère économe. Une image revient souvent à mon esprit : une grande table de cuisine, rustique et austère, un tiroir tout au bout qui contenait un gros pain et un couteau. À la fin de chaque repas, les petits morceaux, la mie et les miettes de pain étaient poussés vers ce tiroir pour attendre leur sort. Les plus gros éclats de pain bien noirs étaient réservés pour la soupe de pommes de terre, les miettes servaient à épaissir les jus de viande et la mie se glissait dans de nombreuses préparations de gâteaux. »


Parabole ?


Pourquoi pas même s’il s’agit de citations de la préface de Sonia Ezgulian dans son petit opus « Les restes » dix façons de les accommoder aux éditions de l’Épure.


331_3m.gif

 

Changer d’équipe certes, mais pour quoi faire ?

 

De réponses, il n’y en a pas ou plutôt il y en a que trop, contradictoires, et souvent inconciliables.


Pourquoi ou plus précisément pourquoi en sommes-nous arrivés là ?


Tout simplement parce que tout le monde ment à tout le monde, à commencer par nous qui nous mentons à nous-mêmes.


Résultat : le champ public devient un immense conglomérat de déçus terreau  de l’abstention et de votes extrêmes.


Le député Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des Lois résume bien la situation : «au plan national, nous avons dilapidé le crédit bâti il y a deux ans». Pour lui, «les électeurs tiennent visiblement notre bilan pour inexistant, nos actes pour insignifiants et nos réformes pour de simples effets d’annonce. C’est donc avant tout une méthode de gouvernement qui vient d’être sévèrement rejetée».


Exit Jean-Marc Ayrault et son gouvernement à 18 H.


Tout le monde dit que ce sera Manuel Valls son successeur, pour moi c’est un choix étrange que de contenter une opinion publique dont la versatilité est une constante. Ça risque de vite faire pschitt !


Donc à 20 h c’est Valls alors j’ai choisi dans les dix recettes* de Sonia Ezgulian allez savoir pourquoi : Tortilla Bruxelles-Barcelone, c’est fait avec les restes de moules/frites (presqu’une histoire belge).


Bonne journée à vous, je suis aujourd’hui dans mes vignes loin du brouhaha du pouvoir… Je garde mon téléphone ouvert au cas où Manuel m'appellerait à la rescousse  Lire absolument ICI link


photoFoot.JPG

 

* les dix recettes


-        Velouté de lentilles, ravioles de foies de volaille

-        Oeuf à cheval végétarien

-        Pressé terre-mer aux anchois

-        Galette de spaghettis comme une pizza

-        Tartelette-raclette

-        Patates vol-au-vent

-        Tortilla Bruxelles-Barcelone

-        Barres aux céréales et chocolat

-        Tarte à la mie de pain

-        Croquettes de semoule, velouté de couscous

Partager cet article
Repost0
31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 09:42

Y’en a un tas qui ont ce matin la gueule de bois. Bérézina, déroute, dégelée, fessée… j’en passe et des meilleures… Bref, je me suis dit que la référence aux lendemains qui déchantent valait bien quelques citations aux petits oignons tirées d’un dictionnaire des pensées humoristiques de l’inoxydable José Artur.


9782749120072.jpg

 

Celle du titre c’est du Jacques Dutronc pur jus.


J’en verse une autre de la même veine « Il participe aux réunions des alcooliques anonymes mais il continue à boire sous un pseudonyme. » Jean-Loup Chiflet écrivain et éditeur.


En vrac dans l’air du temps:


« Quand on ne sait rien faire, il faut avoir de l’ambition » Wolinski Georges.


« Il y a deux choses d’infini au monde : l’univers et la bêtise humaine mais pour l’univers je n’en suis pas très sûr. » Einstein Albert


« Il n’existe rien de constant si ce n’est le changement. » Bouddah Siddhartha Gautama


« La différence essentielle entre un jeune con et un vieux con  réside dans le temps qui leur reste à êtres cons » Dion Jean chroniqueur Québécois


« De plus en plus nos importations viennent de l’étranger » Bush W George


« Quand vous êtes à l’étranger, vous êtes un homme d’État ; quand vous êtes dans votre pays, vous n’êtes qu’un homme politique. » Harold Macmillan


« La politique ne consiste pas à résoudre les problèmes mais à  faire taire ceux qui les posent. » Henri Queuille


« Les hommes ressemblent au vin, l’âge aigri les mauvais et améliore les bons. » Cicéron

 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2014 6 29 /03 /mars /2014 00:09

Chablis, paisible bourgade de Basse-Bourgogne, avec ses 2300 habitants, ses labels ville fleurie et « Vignobles & Découvertes » octroyé par le Conseil Supérieur de l'œnotourisme et destiné à promouvoir le tourisme sur le thème du vin et de la vigne, c’est un petit DallasIsabelle Saporta devrait aller enquêter.link 

 

LeRouge&leBlanc a l’art et la manière de me permettre de pondre des chroniques, les pieds en éventail, sans me fatiguer. Le pied comme on le disait pour faire jeune au temps où je n’étais pas encore vieux.

 

Je m’explique.


 Claire-061.JPG

 

L’an passé je suis allé traîner mes godasses « dans ce véritable océan de vignes qu’est le Chablisien. » accueilli par mes amis Alice&Olivier de Moor et après une leçon de vigne avec Olivier et une plongée en cave, Thomas Pico nous a consacré son après-midi pour nous mener lui aussi dans ses vignes et dans son chai. 


 

J’étais accompagné par une jeune et pertinente dégustatrice ce qui m’a permis d’écouter. Selon ma bonne habitude je n’ai pris aucune note et une fois rentré en mon pigeonnier parisien, telle la cigale de la fable, je me trouvai fort dépourvu. Vu mon bas niveau de connaissances de la vigne et du vin je ne me sentais pas en état de retranscrire les riches heures passées en Basse-Bourgogne chez ces 2 vignerons qui défrisent la grosse cavalerie chablisienne.


 

Je m’étais promis de trouver une occasion de dire tout le bien que  je pensais de Thomas Pico. Une nouvelle occasion me fut donnée la semaine passée lors de mon passage à la sauterie des Affranchis à Savigny-les-Beaune. Mais toujours aussi cossard, sans jeu de patronyme, comme il faisait si beau, je me suis contenté de faire des photos en me disant Thomas il sera présent au 30 ans du LeRouge&leBlanc le dimanche 27 avril à la Cartonnerie link et à la 2ème édition du salon Rue89 des vins, les dimanche 27 et lundi 28 avril 2014, de 10h à 19h, à La Bellevilloise.


 

Bref le taulier, injustement accusé de stakhanovisme, n’en fichait pas une rame.


 

Et c’est là que Jean-Marie Gatteron vint pour dire, en lieu et place, beaucoup mieux que moi, tout le bien qu’il pensait de Thomas et de ses vins.


photo781.jpg

 

Ça ne m’empêche pas d’écrire que Thomas est un garçon sensible, inquiet, qui doute – c’est une  grande qualité – s’interroge tout en traçant le chemin qu’il a choisi, sans forfanterie mais avec une approche pragmatique fondée sur de profondes convictions. 


 

Il faut les avoir solidement chevillées au corps ses convictions à Chablis et Thomas a confié à JM Gatteron « avoir connu de grands moments de solitude » qu’il a pu surmonter grâce aux conseils de ses voisins et les rencontres avec d’autres vignerons. Il aurait pu « se contenter de jouer les moutons de Panurge en imitant nombre de ses collègues adeptes d’une viticulture conventionnelle avec son arsenal technico-chimique. »


 

Chablis, sa renommée mondiale, « trop souvent usurpée », c’est un territoire de vignes où les remises en question devraient être à l’ordre du jour. Tel n’est pas le cas et il faudrait que nos chers collègues gouteurs patentés condescendent à mettre un peu plus les pieds dans le vignoble que leur cul dans de confortables fauteuils de soi-disant dégustations parisiennes ou chablisiennes.


 

LeRouge&leBlanc ne mange pas de ce pain-là.


 

« Lorsque tu es en bio, tu es toujours critiqué. On regarde plus attentivement les 5% de vignes en bio, alors que personne ne fait attention aux vignes désherbées. Alors la meilleure façon de se faire respecter, c’est d’essayer de bien travailler ! »


 

Ça s’appelle l’exigence.


 

« Ce n’est pas parce qu’on n’est pas interventionniste qu’il ne faut rien faire, bien au contraire… »


 

Il peut sembler que l’on profère une banalité en constatant que les  vins sont très souvent au niveau de celui qui les élabore. Plus je vais dans mes pérégrinations de petit blogueur plus je le vérifie. La bonne volonté, la passion, un naturisme mal assuré, ne suffisent pas à faire d’un bon garçon ou fille un vrai vigneron.


 

Thomas est jeune, quelle chance, alors il progresse, il constate dans son travail en cave de vraies évolutions, il n’est pas assis sur des certitudes,  de nouveaux dogmes intangibles, il avance. « C’est un métier de fou, un métier ultra-complet et dur » confie-t-il.


 

Mais nos amis du LeRouge&leBlanc, tels des bonnes fées, veillent sur ce « jeune loup » qui selon eux est une espèce à protéger et de former le vœu que dans les prochaines années Thomas fasse des émules et chasse en meute.


 

Moi qui ne suis pas chasseur j’imagine le terroir de Chablis retrouvant le sens de l’origine…


 

Bien, mais vous allez me dire taulier tu n’as pas causé des vins du domaine Pattes-Loup de Thomas ?


photo780.jpg

 

Ben oui camarades syndiqués, qui voulez tout  savoir sans jamais rien payer, ça vous le trouverez  page 5 du numéro de printemps le 12 LeRouge&leBlanc.

 

Bonne lecture, abonnez-vous qui disait le Taulier !

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 10:00

Il y a quelque temps je me suis fait tancer « Nous n’avons pas gardé les vaches ensemble… » par un journaliste parisien, de gôche, car je m’étais permis de le tutoyer sur Twitter.


Ça m’a fait sourire :


1-     Car je n’ai pas le tutoiement facile, ce n’était de ma part qu’une forme paternelle de m’exprimer vu son âge ;


2-   Car, à gôche, le tutoiement est consubstantiel à l’encartement ;


3-   Car de nous deux j’étais bien le seul à avoir gardé vraiment gardé les vaches…


L1000589-copie-1.JPG

 

Tout ça pour revenir à mon sujet du jour : mes vaches, même si tous les fromages ne sont pas de vaches car brebis et chèvres sont aussi de la partie.


Dans l’avenir laitier proche, celui qui fera suite à la rupture des quotas laitiers en 2015, la production de fromages à haute valeur ajoutée dans les zones qui seront soumises à la déprise laitière, sera vitale pour ses territoires qui ne peuvent s’aligner sur les « usines à lait » de l’arc Ouest de notre pays en capacité de mettre en marché du lait pour l’exportation de poudre de lait ou des fromages industriels.


Les territoires de conquête, de reconquête de produits à haute valeur ajoutée comme les fromages artisanaux ou fermiers, sont tout aussi importants pour la vitalité de notre pays que la grosse cavalerie débitée par la GD ou la bouffe industrielle comme par exemple la mozza à pizza.


Pour cette piqure de rappel j’ai ressorti une chronique d’avril 2011 où j’écrivais :


L1000598.JPG

 

Comme nous vivons un Temps où chacun affirme ne plus avoir de temps, mettre ses pas dans les pas de ceux qui le prennent, c’est prendre le parti d’une forme de vie, celle qui respecte le rythme où les choses se font. Accélérer le temps, faire vite, à la va-vite, c’est ôter leur goût aux choses, les rendre bien souvent incolore, inodore et sans saveur.


Seule l’eau répondant à cette définition l’affadissement généralisé n’est porteur que de banalité. La différence alors ne se fait plus que sur des images : ainsi fleurissent sur les étiquettes des fermières, des Perrette et leur pot au lait mais adieu vaches, cochons, couvées, le camembert, le munster nous désespèrent et dans leur pochon plastifié nos fromages ne sont plus que des produits dérivés du lait, des subprimes fromagères !


Accusés : la GD et le HD avec la litanie des pousseurs de caddies qui consomment du prix. Dureté du temps certes mais il y aurait trop de facilité à s’en tenir qu’à une charge contre les Mammouths.


Le petit commerce spécialisé est-il toujours à la hauteur ?


Se différencie-t-il vraiment des rayons à la coupe des Grandes Surfaces ?


Ses fromages trop souvent ne sont que les cousins germains de ceux que l’on retrouve frigorifié dans les armoires de la GD.


Un produit de caractère a besoin d’être bien né et bien élevé pour tenir ses promesses dans notre assiette. Et ça là qu’interviennent mes 3 A : A comme Affineur, A comme Alleosse, A comme Artisan.


Toute la chronique est ICI link 


Et la galerie de photos ICI link


Le titre de ma chronique du jour est tiré de cette citation


« Le fromage est un aliment typiquement paysan, et quand il s’agit de donner à manger aux paysans, il leur est, pour ainsi dire administré d’office : au XIIIe siècle, les paysans qui dépendent du monastère de Saint Côme et Damien à Brescia, lorsqu’ils se rendent en ville pour déposer le paiement des locations, reçoivent tous un « goûter » composé de pain et de fromage. En revanche, l’agent qui supervise les travaux des vendanges, pour le compte des propriétaires, reçoit pain et viande. L’opposition ne saurait être plus claire : le fromage est la viande des paysans. » Massimo Montanari « Entre la poire et le fromage »

 

L1000597

Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 00:09

photo782.jpg

 

« Qui se préoccupe de mes vaches, qui vont se retrouver dépave*  au beau milieu de 2015 quand les quotas se seront évaporés dans le ciel sans nuage de la non-régulation du marché européen du lait ? »


 

* être dépave en langue de mon pays crotté c'est être laissé à soi-même.

 

 

Pas grand monde, et surtout pas ceux qui l’ont voté la fin des quotas laitiers, y s’en foutent un peu vu qu’ils ont refilé le bébé aux gens d’en face qui semblent tétanisés. Ouverte au grand large, ce n'est pas forcément mauvais mais en cas de coup de vent il faudra tenir ferme la barre afin que beaucoup d'éleveurs ne boivent pas la tasse. La régulation ce n'est pas une chanson mais des moyens d'action pour agir... Ils existent mais ils ne sont plus de saison à la Commission où l'on va simplement mettre en place un observatoire, sans doute pour compter les naufragés.


 

Reste la solution miracle des barricadeurs de frontières, les bas du Front et ceux du Front d’en face, qui ignorent sans doute que lorsqu’on érige une barrière ça fonctionne dans les 2 sens. Exit les exportations de poudre de lait au Chinois, va falloir ressusciter notre cher Pierre Mendès-France pour faire boire un verre de lait a nos bambins et il ne suffira pas de manifester devant Carrouf ou chez MEL pour faire remonter le prix du lait. Même motif, même punition, pour les vignerons qui font voyager leurs petites quilles de l’autre côté de notre Maginot.

  

 

Aujourd’hui je suis dans l’Est, du côté de Metz pour mes vaches abandonnées de tous et je ne peux que vous recommander dans le Bric à Brac de Gotlib avec ce dialogue génialement foutraque dans les 4 dernières fenêtres :


 

-         La vache laitière : D’un seul coup, j’ai le cafard…


-         Le Pr G : ?


-         La vache laitière : Depuis le début, vous faites rien que vous moquer de moi. Toujours, les gens se moquent de moi. Je suis lasse… Si lasse…


-         Le Pr G : Allons, allons… Vous n’avez pas honte de dire des choses pareilles ? À votre âge ?


-         La coccinelle : À partir de là, ça devient psychologique.


-         La vache laitière : Je suis peut-être un animal… Mais c’est pas une raison pour qu’on me traite comme une bête… Jusqu’à mon nom qui est passé dans le langage courant avec un sens péjoratif…


-         Le Pr G : Moui

-         La vache laitière : d’ailleurs, si ça continue, on va prendre des mesures, au besoin, on ira causer avec les gens, face à face, dans la rue. On leur expliquera nos problèmes. Ça ne peut plus durer.


-         Le Pr G : …


-         La coccinelle : Faites ah


-         La vache laitière : À propos… Vous ne m’oubliez pas, Hein… Ça va être l’heure de la traite…


-         Le Pr G : Triste époque où même les vaches font des dépressions nerveuses…


-         La coccinelle : À partir de là, ça devient sociologique.

 

 

Toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

gotlib-003.JPGgotlib-007.JPG

gotlib-012.JPGgotlib-013.JPGgotlib 017

Partager cet article
Repost0
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 10:00

 

Dindon-001-copie-2.jpg

 

Pendant que dans notre vieux pays fourbu, perclus d’écrouelles, râleur, défaitiste, nous en sommes réduit à voir et à entendre des gars et des filles bas du Front qui veulent se ceinturer de tricolore sous le buste de Marianne, marier les jeunes gens de tout sexe, se pavaner sous le fronton de leur mairie où il sera toujours proclamé : Liberté, Egalité, Fraternité, nous enfermer derrière de nouvelles lignes Maginot illusoires, exclure, nous faire accroire qu’ils ne sont pas les héritiers de ceux qui aux heures les plus noires ont collaborés, dénoncés, pillés, j’ose me proclamer ouvert au monde sans pour autant ne pas être conscient de tous les périls que recèle une mondialisation que nous avons-nous-même nourrie en nous contentant de consommer, de consommer encore, de ne soutenir notre économie que par la consommation.

 

L’alimentaire devient secondaire, les vêtements de tout prix ne sont plus fabriqués ici, le logement est hors de prix dans les métropoles, les dépenses des technologies de la nouvelle économie s’enflent et leurs produits viennent des BRICS, on délocalise, nous nous appauvrissons lentement et sûrement…

 

Nous ne sommes pas, ou pas encore un pays pauvre mais que, nous l’acceptions ou non, nous vivons au-dessus de nos moyens. Notre goût immodéré pour la victimisation, la faute des autres, a fait prospérer une classe dirigeante molle, ne vivant que pour elle-même, qui se contente de brosser les corporatismes dans le sens du poil, de promettre, d’attiser nos contradictions, de ne pas être exemplaire. L’impopularité n’est pas un bien grand mal si elle est la contrepartie de choix douloureux mais salutaires. Ce n’est qu’un mal nécessaire dans les temps difficiles et ce serait la preuve que la politique pourrait transcender les égoïsmes et les calculs à courte-vue.


Nous n’en sommes pas là mais c’est qui nous mine.


Pour illustrer mon propos sur notre appauvrissement, la seringue dans laquelle nous nous sommes mis, une impasse redoutable car elle est en train de produire  ses pleins effets :


1)      Une vieille chronique  du 2 juin 2009  « Le discount ou comment fabriquer des pauvres : merci JP Coffe de promouvoir le modèle WAL•MART »link 

 

Wal-Mart créateur de pauvres

 

« Le marché du discount repose sur une attention continuelle et quasi-obsessionnelle aux salaires et au coût du travail. Les discounters doivent avoir un turnover deux ou trois fois supérieur à celui des enseignes traditionnelles […] pour atteindre un profit équivalent. Quant à la vitesse de rotation des stocks, elle s’explique par des marges étroites, lesquelles exigent en retour que la part du coût de la main-d’œuvre ne dépasse pas 15% du total des ventes ; c’est-à-dire environ la moitié de ce que ce coût représente dans les supermarchés traditionnels. Et c’est Wal-Mart qui est aux avant-postes de ce marché du discount, avec des dépenses  liées aux ventes et à l’administration générale – principalement des salaires – environ 25% moins élevées que (les autres géants de la distribution). En 1958, quand les emplois industriels étaient trois fois plus nombreux que ceux de la distribution, l’impact de cette pression à la baisse sur les salaires serait sans doute resté limité. Aujourd’hui, alors que le nombre d’employés de la grande distribution dépasse celui des travailleurs de l’industrie, ce sont des dizaines de millions de salariés qui sont touchés par la baisse des revenus. »


2)     Un poème d’extase et d’alcool de Dan Fante, le fils de John Fante, tiré de son opus Bons Baisers de la Grosse Barmaid de 2008 qui montre, et les faits récents l’ont confirmé, que l’illusion de vivre bien au chaud, entre nous, calfeutrés derrière nos frontières, n’est plus de saison Tous les semeurs d’illusion sur un retour à je ne sais quel pays dit réel se trompent, nous trompent. Dans un monde ouvert notre nouvelle frontière se tracera grâce à notre capacité à vivre ensemble pour promouvoir notre mode de vie, ce bien-vivre qui semble, si nous continuons à nous regarder le nombril, n’être plus que la trace d’un monde englouti.


9782757837603.jpg

 

Paix&Liberté


Mon pote


Charlie est un crack en informatique


Sous la couverture d’un fameux magazine high-tech de droite


Il mobilise son génie


au service de la Sécurité Nationale.

 

 

Ce mec me fout les boules


sans déconner


-         Il  

 

sait

 

vraiment

 

de

 

quoi

 

il

 

parle.

 

 

De temps en temps Charlie me briefe sur les toutes

 

dernières techniques

 

de surveillance en Amérique 

 

 

Le code-barre d’un caleçon

 

de chez Walmart

 

peut vous faire repérer le cul par satellite autour du

 

monde

 

avec une marge d’erreur d’un mètre

 

depuis Crompton en Californie

 

jusqu’à la lointaine Taipei.

 

 

Votre téléphone portable

 

est un vrai collier de chien policier

 

dans les bureaux du FBI ou de la CIA

 

n’importe quel informaticien

 

talibanophobe avec une sale gueule

 

de bois

 

et un casque à cinquante dollars

 

peut écouter vos communications

 

de nuit comme de jour.

 

 

Pure parano

 

dira-t-on

 

 

D’accord pas de problème

 

 

Vous en parlerez

 

à

 

Charlie

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Archives

Articles Récents