Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
26 juin 2022 7 26 /06 /juin /2022 06:00

 

Suis snob, les insoumis vont me taxer de mépris de classe, de railleur des gilets jaunes de rond-point, de boomer qui a ruiné la France,  oui je fais mon coming-out : je déteste les barbecues, dit BBQ, ça pue, ça fume, la bidoche est carbonisée, les saucisses dégoulinent de graisse, on s’en fout partout. L’horreur !

 

Les Vins de barbec solidaires d'Eva - Le blog de JACQUES BERTHOMEAU

 

Même si je ne suis pas vegan en ce temps de chaleur estivale, ça me rappelle mai 68, je préfère, sous la tonnelle, une belle salade Waldorf.

 

« Fatiguer la salade » j’adore cette expression, par ailleurs définie dans le Robert Culturel : comme étant l’action de « la remuer pour y mêler l’assaisonnement » (1845), tout d’abord parce que je la trouve bien plus belle que « mélanger sa salade » ou « touiller sa salade », mais surtout parce qu’elle transpire d’une chaude sensualité.

 

C’est une salade excentrique avec ses dés de pommes et de céleri agrémentés de noix, intimement mêlés par une mayonnaise, couchés sur un lit vert printanier...

 

Et comble de snobisme, cette entrée acidulée, croquante, colorée et rafraîchissante est désuète et pire encore, elle est née à New York, la Grosse Pomme ! Là, je suis taxé d’être complice de l’impérialisme américain.

 

Recette dépouillée

 

Salade Waldorf légère (Waldorf salad light)

 

« La Waldorf est ancienne. Elle a été inventée en 1896 à l’occasion d’un gala de charité qui se tenait au célèbre hôtel Waldorf Astoria de New York. Bizarrement ce n’était pas une création des chefs mais du maître d’hôtel, Oscar Tschirky. Ce dernier avait, à l’époque, un véritable don pour inventer des plats qui allaient devenir des classiques, comme la vinaigrette Mille-Îles et les œufs Bénédictine. Le nom de la salade pourrait laisser croire que celle-ci fait la part belle aux noix [Waldorf ressemble à walnut, qui veut dire noix], mais il s’agit juste du nom du lieu où elle a été créée, et les noix n’ont été ajoutées qu’en 1928. »

 

« Mais la Waldorf n’est pas un classique pour rien : c’est vraiment un plat délicieux, où l’association des ingrédients instaure un bel équilibre entre le sucré et le salé, le croquant et le moelleux. »

 

La délicieuse désuétude de la salade Waldorf ICI 

Pomme, céleri, raisins, noix et mayonnaise… Cette semaine, l’hebdomadaire britannique « The Spectator » nous sert une salade Waldorf.

Pomme, céleri, raisins, noix et mayonnaise… Les ingrédients qui composent la salade Waldorf forment un attelage improbable. Mais cette composition aux “airs seventies” est un savant dosage entre le sucré et le salé. L’hebdomadaire britannique “The Spectator” dresse le couvert

 

 

1 petite grappe de raisins (environ 100 g)

1 pomme croquante

4 côtes de céleri

75 g de noix

½ cuillère à soupe de jus de citron

1 cuillère à soupe d’huile d’olive extra-vierge

3 cuillères à soupe de mayonnaise

Mettez les noix dans une poêle et faites chauffer jusqu’à ce qu’elles soient grillées : dès que vous sentez leur arôme, elles sont prêtes. Transférez immédiatement sur une planche à découper, et hachez grossièrement.

 

Coupez le céleri en tronçons de 2 cm et coupez les raisins en deux. Pelez et épépinez la pomme, puis coupez-la en tranches aussi fines que possible.

 

Mélangez le jus de citron, l’huile et la mayonnaise, ainsi qu’une bonne dose de poivre noir et de sel pour assaisonner. Ajoutez le céleri, les raisins, la pomme et les noix à la sauce mayonnaise, mélangez et servez dans un saladier.

 

 

Partager cet article
Repost0
24 juin 2022 5 24 /06 /juin /2022 06:00

pouce-pied-031.JPG

Qu’est-ce-donc ce trésor breton ?

 

Le pousse-pied, ou pouce-pied ou encore anatife est un drôle de crustacé qui adore les roches abruptes battues par les vagues car ça lui assure d’être tranquille pour proliférer en groupe sans avoir à se soucier du pire des prédateurs : l’homme. «Le pied qui lui permet de s’accrocher au rocher, musculeux, est couvert d’une peau noirâtre. Lorsque sa coquille s’ouvre, de petites pattes brassent l’eau qui baigne les branchies. En près de deux ans, il atteint une taille commercialisable, de 3 à 15 centimètres de long. Plus il est court et trapu, plus sa chair est charnue

pouce-pied-027.JPG

Les faits

 

« Il est environ 2 h 30 du matin, dans la nuit du mardi 31 mai au mercredi 1er juin 2022, lorsque les gendarmes du peloton de surveillance et d’intervention (Psig) de Quimper (Finistère) repèrent une voiture immatriculée en Espagne. Elle circule à une vitesse étonnement lente. À l’intérieur, un Espagnol âgé de 49 ans, « une forte odeur de marée et plusieurs morceaux de pouces-pieds, ce crustacé dont Espagnols et Portugais sont si friands », raconte un gendarme.

      

31 000 € de préjudice

 

Le véhicule est saisi. Lors de sa garde à vue, entre 3 h du matin et la fin d’après-midi, le mis en cause reconnaît « être venu spécialement en France pour pêcher les crustacés et les revendre à des restaurateurs ibériques après en avoir gardé une partie pour lui », poursuit le gendarme. Ses confrères du Psig ont retrouvé 158 kg de pouces-pieds, soit un préjudice estimé à plus de 31 000 € si l’on se base sur un prix au kilo d’environ 200 € en Espagne. »

 

« Les forces de l’ordre ont également fait main basse sur un canot à moteur, un kayak et tout le matériel de pêche et de plongée sous-marine nécessaire à cette pratique illégale. L’homme a reconnu s’y adonner dans le secteur de La Torche. Il est convoqué en justice le 28 septembre 2022 pour répondre de ses actes devant le tribunal judiciaire de Quimper. En attendant son procès, il a été remis en liberté et doit rentrer en Espagne par ses propres moyens. »

 

Un Espagnol contrôlé en Bretagne avec 158 kg de pouces-pieds ICI 

 

L’occasion pour vous de découvrir, pour PAX, ou de redécouvrir une superbe chronique - on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même - du 6 mai 2013

 

l'oeuvre est signé Bruno Verjus TABLE

 

Pour le « pouce-pied » je vote sans hésiter Pico-de Moor du parti néo-minéral ICI 

Partager cet article
Repost0
23 juin 2022 4 23 /06 /juin /2022 06:00

29 mai 1968 : coup de théâtre, le Général a disparu ! - Valeurs actuelles

Le 29 mai 1968, rien ne se passe comme prévu. Alors que le pays s'enlise dans le blocage des universités et des usines et vit au rythme des manifestations souvent violentes, le Conseil des ministres est avancé à 10 heures à l'Élysée. Mais il est annulé à la dernière minute. «Le Président s'en va !», lancent les huissiers aux membres du gouvernement déjà sur place. Juste avant son départ du palais présidentiel, le général prévient son Premier ministre Georges Pompidou qu'il se retire pour la journée dans son fief de Colombey-les-Deux-Églises afin «de réfléchir tranquillement, de ne pas rester dans la fournaise» parisienne.

 

Quelques minutes plus tard, à 11 h 24, deux Citroën DS sortent de l'Élysée à toute allure par la grille du Coq, à l'arrière des jardins de l'Élysée. Yvonne de Gaulle est du voyage tout comme l'aide de camp du général et ses gardes du corps. Le cortège présidentiel file à l'aérodrome d'Issy-Les-Moulineaux près de Paris où trois hélicoptères attendent le général. Ordre est donné aux peu qui savent (dont fait partie Alain de Boissieu le gendre du Général) de ne rien révéler du voyage présidentiel. En fin d'après-midi une dépêche de l'AFP laisse entendre que le général de Gaulle est bien arrivé dans sa résidence de La Boisserie.

 

Pourtant le Général est loin de la Haute-Marne : son escadrille a atterri à Baden- Baden, cette ville thermale allemande proche de la frontière alsacienne. Sur place, le président de la République a rencontré plusieurs chefs militaires, parmi lesquels le général de corps d'armée gouverneur militaire de Metz mais surtout le général d'armée Massu, commandant les forces françaises en Allemagne. Abattu, de Gaulle s'est confié à son fidèle compagnon d'armes dès son arrivée : «Tout est foutu Massu !»

 

 

Le soutien de l'armée

 

«Un homme de votre prestige a encore des moyens», lui a aussitôt répondu Massu. Les deux hommes engagent une conversation d'une dizaine de minutes. Un échange qualifié par le général lui-même de «providentiel».

 

Craignant des débordements incontrôlables, de Gaulle était venu à Baden-Baden s'assurer du soutien de l'armée et de la loyauté de ses généraux si une intervention militaire dans les rues de Paris s'avérait nécessaire. Son État-major en a aussi profité pour assurer le général de la participation de l'armée pour garantir, si besoin, la sécurité des élections générales des 23 et 30 juin. Les généraux ont également présenté au président un plan secret afin d'implanter en urgence un poste de commandement opérationnel à Verdun dont les soldats seraient capables d'intervenir dans Paris.

 

La panique à Paris

 

Ragaillardi par ses pairs, à 16 h 30 le général de Gaulle donne l'ordre de lever le camp et de repartir en hélicoptère pour Colombey. Pendant ce temps, dans la capitale, la confusion règne. À 14 heures, le secrétaire général de l'Élysée avait informé Pompidou que le général n'était pas à La Boisserie sans toutefois révéler sa vraie destination.

 

Sentant la vacance du pouvoir, la classe politique pressent la fin d'une ère. Si le général s'est retiré à Colombey c'est pour préparer son discours de démission. La rumeur court : le général se retirerait ! Déjà certains commencent à se partager les responsabilités. Mitterrand se voit déjà en chef de gouvernement provisoire.

 

C'était enterrer le général un peu vite. À peine arrivé dans sa résidence à 18 h 15, le chef de l'exécutif appelle son Premier ministre à qui il demande de convoquer un Conseil des ministres pour le lendemain à 15 h 30. Les journalistes évoquent l'annonce de la démission du président de la République pour le lendemain. Raté. Toutefois, même s'il est requinqué, le général juge la situation sérieuse. L'après-midi même, la manifestation de la CGT soutenue par le Parti communiste a rassemblé 100 000 personnes entre Bastille et la gare Saint Lazare. Mais de Gaulle est de nouveau aux commandes !

 

Le 30 mai, il va reprendre l'initiative par une allocution musclée où il affirme « Je ne me retirerai pas » qui sera suivie par une gigantesque manifestation de soutien sur les Champs-Elysées et, quelques semaines plus tard, des élections triomphales rétabliront son autorité.

Les témoignages qui suivent, dont celui du général Massu lui-même, vont éclairer ce mystère historique. Dans Les dossiers de l'écran en juin 1983, les langues se délient.

 

Jacques Massu lève le voile

 

Jacques Massu lève le voile sur ce pan d'histoire méconnu dont il fut un témoin privilégié. Il revient en détails sur sa rencontre à Baden-Baden avec un général De Gaulle aux abois.

 

Après avoir expliqué que le film diffusé avant le débat ne correspondait pas aux faits historiques, il relate comment il a tenté de pousser le général à se ressaisir : « Il m'a dit : tout est foutu. Les communistes ont provoqué une paralysie totale du pays, je ne commande plus rien […]  donc je me retire. Comme je me sens menacé en France, je viens chez vous chercher quoi faire. »

 

Leur entrevue se déroule dans le bureau de sa résidence. Le général, affalé dans le fauteuil des invités face à un Massu perplexe, adossé à son bureau, lui explique qu'il a fait venir son fils et sa famille car il craignait pour leur vie à Paris. Il lui confie également son désespoir face à la situation catastrophique de la France qu'il se sent incapable de reprendre en main :

 

« Au début, il soliloque et je suis évidemment très étonné de voir le général tel qu'il m'apparait à ce moment-là. Il me demande tout de suite s'il pourrait aller à Strasbourg. »

 

Ils évoquent la situation dans cette ville et le général déclare souhaiter rester en Allemagne. Massu, contre cette idée, temporise. Il va tenter de convaincre le général de rentrer en France :

 

« Je vais assez loin  […] allant jusqu'à lui dire qu'un homme comme lui ne peut pas laisser tomber le pays… qu'il se déshonorerait ».

 

Au bout de quelques heures, le général reprend ses esprits et l'écoute plus attentivement. La conversation continue et alors que Massu désespère et s'apprête à appeler l'ambassadeur de France en Allemagne pour organiser l'exil du président, le général se lève et lui demande d'appeler sa femme. Puis, il s'entretient avec d'autres membres de l'équipe. Il s'est ressaisit et repartira le soir même. Le général Massu avoue ne jamais avoir compris pourquoi de Gaulle était venu le voir lui.

De Gaulle à la plage", série courte adaptée de la BD, diffusée dès le 2  novembre sur ARTE (vidéo) - Le Zapping du PAF

27 avril 1969

Démission du président de Gaulle

 

 

Le 27 avril 1969, le peuple français est consulté par référendum sur une réforme du Sénat associée à la mise en oeuvre d'un ambitieux projet de régionalisation. Cette réforme proposée par le président Charles de Gaulle est rejetée à la majorité de 52,41% des suffrages exprimés. Les électeurs manifestent de la sorte moins leur opposition à la réforme de la Constitution que leur lassitude après onze ans de présidence gaullienne.

 

Le soir même, le général de Gaulle assume avec panache son échec et fait porter au président du Conseil constitutionnel Gaston Palewski le message suivant : « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi ». Dès le lendemain, lundi 28 avril, le président du Sénat Alain Poher exerce donc par intérim la présidence en attendant le scrutin qui verra l'élection de Georges Pompidou, le 15 juin suivant.

 

https://media.ouest-france.fr/v1/pictures/MjAxODA5MWRiYzU5ZjNhNTViN2I5YzA1NGU1ZTUzZWJjYzAyNGU?width=1260&height=708&focuspoint=50%2C25&cropresize=1&client_id=bpeditorial&sign=ef24a6d917202d3302f2119fbb5852b56baca1a10c46f89db6a054dc1551bace

 

L'Irlande du Général

 

Par Dominique De la Tour ICI 

 

Publié le 11 janv. 2013

 

Parions que ce sera votre porte d'entrée : Ballygarvan, l'aéroport de Cork. La halle de verre futuriste rappelle peu les hangars et la piste sommaire qui voient atterrir le Mystère 20, ce 10 mai 1969. Il est 10 h 30. Le comité d'accueil est restreint. « S'il y a foule, il est capable de redécoller », avait prévenu l'ambassade. « Welcome home ! » risque la délégation - car notre homme a un point commun avec le célèbre brasseur Guinness : il a des ancêtres chez les McCartan, un clan du sud de Belfast.

 

Ce visiteur flanqué de son épouse, c'est de Gaulle. Il n'est pas en mission officielle, et pour cause : à la suite d'un référendum défavorable, il vient de démissionner. C'est sur la terre des ancêtres qu'il compte lécher ses plaies.

 

La Hillman Hunter roule vers l'ouest. Killarney. Sur ses traces, la voiture fait ses premiers miles sur la boucle de 170 km qui, depuis Killarney, longe la péninsule : l'anneau de Kerry. Des horizons courts, à cause du relief et des virages. Sur la droite, les monts beiges et chauves. A gauche, de menus ports de pêche qui sèchent leurs flotteurs rose et leurs casiers à homards. L'un des premiers rencontrés est Sneem. Les maisons bariolées ont l'exubérance latine. Sur la grand-place, une stèle brandit fièrement une citation : « En ce moment grave de ma longue vie, j'ai trouvé ici ce que je cherchais : être en face de moi-même. » C'est signé de Gaulle. Charles de Gaulle, dit le boucher d'en face - qui prononce comme Ray Charles : « Oui, il a logé à Sneem, mais où ? » Une cliente - qui prononce « general » comme General Motors - a un avis sur la question : « C'était au Parknasilla. » Un président pouvait-il descendre ailleurs que dans le seul golf-hôtel du coin ? Erreur. Le Parknasilla n'hébergeait que la meute de photographes traquant le chef déchu. Les de Gaulle, eux, avaient préféré un hôtel déclassé à 500 livres la semaine, avec vue sur mer, le Heron Cove - aujourd'hui maison privée.

 

 

Entre deux messes, Charles et Yvonne font leurs 4 à 6 km de promenade quotidienne, détaillant ce décor de genêts et de murets croulants, de ponts de pierre griffés par les ronces. Si, comme eux, on prise la botanique, on est à son affaire sur cette côte qui, à toutes les nuances du vert, ajoute les pointes vives des rhododendrons, des arbouses, ou l'éclat rarissime d'un lis blanc du Kerry. Magnolias, palmiers, fuchsias : les chaleurs du Gulf Stream éveillent les luxuriances exotiques.

 

 

Au volant de sa Mini Morris, Flohic, l'aide de camp, reconnaît à l'avance les itinéraires, calculant toujours une issue si un photographe venait à surgir. Malgré ces précautions, des reporters locaux, Joan et Padraig Kennelly, feront la « couve » de « Match », avec le couple à genoux à la messe de Sneem et, célèbre entre tous, le géant blessé arpentant la grève venteuse de Derrynane, trop grand dans son pardessus.

 

Une fois de Gaulle « dans la boîte », la presse passe à autre chose. C'est sans encombre que le vieux soldat visite les curiosités incontournables du comté; la rude enceinte ronde du fort celtique de Staigue, la demeure lambrissée de Daniel O'Connell, à Derrynane, justement. Sur ce pionnier de l'indépendance du XIXe, le Grand Charles en sait autant que le prof dublinois venu lui faire visiter : dès l'enfance, il a lu et relu sa bio, « Le Libérateur de l'Irlande », dont l'auteur n'était autre que... grand-mère de Gaulle !

 

La gifle à Robert Mitchum

 

De village en bourgade, on poursuit sur le fameux anneau : le front de mer à Waterville, la lande à Portmagee donnant sur l'île sauvage de Valentia, Glenbeigh, dérapée au pied de sa montagne trop lisse. Les de Gaulle déménageront dans l'ancienne laiterie du manoir de Kenmare, chassant grossièrement Robert Mitchum et David Lean en plein tournage de « La Fille de Ryan ». De là, ils arpenteront les lacs à cygnes de Killarney, leurs châteaux, leurs futaies rescapées de la manie gaélique du défrichement. Mais auparavant, le 3 juin, le couple a fait une incursion au nord, vers une autre péninsule, la terre brûlée du Connemara.

 

Cashel House, leur nouvel hôtel sur la baie homonyme, est masqué de la route par un jardin digne d'Uzès. Quelques connaisseurs viennent parfois, et s'enquièrent de la chambre du « Général ». « Il y en occupait deux », sourit le réceptionniste qui vous fait visiter de bonne grâce, « celle-ci pour travailler... l'autre pour dormir ». Le lit n'est pas le bon : Dublin en avait dépêché un de 2 m 13, aux mensurations gaulliennes. Les Irlandais avaient l'habitude : leur président, Eamon de Valera, avait la même taille.

 

Plutôt Valera que le Valérien

 

Un panneau signale pieusement l'endroit où Charles contemplait la mer, pendant que Flohic pêchait la truite et qu'à Clifden, la ville voisine, Yvonne achetait de quoi tricoter, pour passer le temps, pendant que son mari rédigeait ses « Mémoires d'espoir ». Ici, vous goûterez des paysages plus austères, les étendues de fange somptueuse, les briques de tourbe, tranches luisantes comme des fondants au chocolat. Autour des Twelve Bens, ces monts qui forment le noyau du Connemara, les routes sont compliquées, échancrées de balcons sur la mer, sur des lacs bleu prune, ou ceux, rouillés et écumeux, où se mire la belle abbaye de Kylemore... tout cela peuplé par le battement d'ailes des pétrels et des busards, et ces moutons de pré-salé plongeant dans une crissante touffe d'ajoncs. De Gaulle boudait leur viande savoureuse, depuis qu'il avait offert son agneau de compagnie pour amuser les bambins d'un orphelinat - qui l'avaient préféré en gigot... Il boude aussi la chaumière d'un autre héros de l'indépendance irlandaise, celle du poète Padraig Pearse, fusillé après la révolte de Pâques 1916 contre Londres.

 

Le 17 juin, nos touristes ont fait leurs valises et roulent vers Aras an Uachtaráin, la « Maison-Blanche irlandaise » de Dublin. Ils y sont accueillis par Valera, le vieux révolutionnaire. Fêté par des octogénaires condamnés à mort pour rébellion contre l'Angleterre, le rebelle de 1940 oublie qu'on est ce fatidique 18 juin, commémoré au mont Valérien - sans lui. Une rencontre avec le clan McCartan, et déjà de Gaulle remonte dans son Mystère, pour reprendre le ciel. Vers Saint-Dizier.

 

Dominique de La Tour

 

Bandes dessinées - De Gaulle - Tome 1 De Gaulle à la plage - DARGAUD

13 septembre 2008

 

Les Tongs et les mots du Général...

 

ICI

 

Ce matin, jour de retour, de l'humour et de la réflexion, à propos du Général...

 

Extrait d'une bande dessinée " de Gaulle à la plage" désopilante de Jean-Yves Ferri chez Dargaud dont Libé publie des planches cet été. Achetez-là, elle pourra de toute façon, avec sa jaquette rigide, vous servir à protéger votre visage du soleil à la plage (fonction principale du livre de plage selon le critique littéraire de Libé)

 

« L'armée allemande vient d'envahir la Russie. Des militaires britanniques invitent le Général à suivre, devant une radio d'état-major, le déroulement des opérations.

 

La rapidité de la progression allemande étonne, puis scandalise et enfin désespère les stratèges britanniques. Silence du Général qui, seul, ne participe pas au concert de lamentations. Les villes russes tombent les unes après les autres. Les officiers anglais s'interrogent sur le sort réservé aux armes alliées. Le Général continue de méditer.

 

- Et vous, de Gaulle, que pensez-vous de la façon dont les blindés allemands pulvérisent les défenses russes ? demande un officier britannique qui a lu "Vers l'armée de métier".

 

- Je pense, dit le Général, qu'il faudra désormais songer... aux moyens d'arrêter la progression communiste en Europe.

 

Il dit, puis déploie sa haute taille et plante là l'assistance médusée.

 

Sur le pas de la porte, il confie à son aide de camp :

 

- N'oubliez pas ces heures-là ! Je me trompe souvent dans ce que je fais, mais jamais dans ce je prédis.

 

Extrait du livre "Les Mots du Général" de Ernest Mignon chez Fayard

Partager cet article
Repost0
21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 11:30

Dictionnaire amoureux de l'Esprit français

« Emmanuel Macron incarne évidemment à sa manière une partie de l’esprit français. Il a symbolisé ce panache, et les électeurs l’ont suivi. Jusqu’à ce qu’il cesse de plaire… »

Metin Arditi écrivain essayiste suisse d’origine turque.

Je me pose toujours la question : pourquoi nos  voisins suisses et belges s’intéressent-ils de très prêt à ce qui se passe dans notre foutu pays, et tout particulièrement au moment des votations ?

 

La réciproque n’est guère vraie, nos grands médias se fichent pas mal de ce qui se passe chez nos voisins francophones.

 

« Au terme du voyage que l'écriture de ce dictionnaire m'a amené à faire, je reste frappé par ce paradoxe, la cohabitation intime d'immenses prophètes Pascal, Diderot, Renan, Péguy – et de saltimbanques talentueux, souvent géniaux, Molière, Beaumarchais, Colette, Guitry, Piaf.[...]La liberté, trait saillant de l'esprit français, tient à ce que, lorsqu'on fait la fête, les prophètes ne sont jamais loin. Il y a là une spécificité française, une cohabitation qui ne se retrouve, je crois, dans aucune culture. »

 

«Je voudrais bien savoir, dit Molière, si la grande règle de toutes les règles n'est pas de plaire ».

 

Partant de ce constat, Metin Arditi, amoureux de l'esprit français, sillonne les champs de la séduction à la française, de l'élégance subtile et du mot, « le mot qui fait mouche ».

 

Le fait de travailler simplement, d’être «besogneux» est affreux. Je l’écris dans le livre: «Quelle horrible épithète! L’adjectif se veut blessant. Un besogneux n’a pas d’allure. Il ne se préoccupe pas de plaire. Il ne fait pas dans la légèreté. Il ne s’occupe que d’être utile. Mais quel avenir peut donc espérer ce malotru?» Le savoir-faire est méprisé en France et cela, ce n’est pas bien. On ne peut pas vouloir plaire et être besogneux.

 

Les «grandes écoles» qui forment l’élite du pays distillent une formation qui dénigre l’apprentissage, le goût de la réalité, les choses simples dans lesquelles se retrouvent les artisans, les paysans, les commerçants.

 

«L’esprit français engendre un redoutable déni des réalités» ICI 

 

Metin Arditi admire la France et ce qu’elle a apporté au monde. L’écrivain suisse le dit avec passion dans son «Dictionnaire amoureux de l’esprit français». Mais cette grandeur a aussi un prix.

Terrible.

Épuisant.

Et toujours fascinant

 

Metin Arditi, essayiste et romancier, rencontré à Genève — © Keystone

  • Vous citez d’emblée, dans votre «Dictionnaire amoureux de l’esprit français», cette phrase de Molière: «Je me demande bien si la plus grande des règles n’est pas de plaire.» L’art de la séduction reste, selon vous, incontournable en France?

 

L’obligation historique de plaire est au cœur de l’esprit français et il en découle une obligation de théâtralité que l’immense Molière avait comprise mieux que personne. Est-ce un miroir dans lequel les Français se regardent en permanence? Est-ce un terrible exercice narcissique? Non. C’est d’abord un refus de l’enfermement. L’intellectuel français classique doit s’exposer, s’exprimer, parler. La société française est une société du verbe, donc de la séduction. Est-ce glorieux? Pas toujours. Les échecs sont nombreux. On pense à Dom Juan. Mais comment ne pas avoir une infinie tendresse pour cette volonté, sans cesse, de s’affranchir des faits? En littérature, dans les arts, dans l’histoire, elle a, au fil des siècles, produit des miracles. Mais l’esprit français engendre aussi un redoutable déni des réalités.

 

  • Justement. S’affranchir des réalités pour séduire, ou pour «plaire» comme l’écrit Molière, n’est-ce pas un redoutable piège?

 

L’esprit français, c’est prendre ses distances avec le réel. Parce que le réel n’est pas ce qui compte vraiment. Prenez Versailles: c’est un palais, c’est une réalité, c’est un roi, c’est le symbole de la monarchie absolue. Mais Versailles, à l’époque de Molière, c’est la cour, c’est aussi une société artificielle, cachée derrière des masques et des paravents. L’esprit français est la clé pour comprendre à la fois la grandeur de la France, son charme fou, et ses difficultés reflétées aujourd’hui d’une certaine façon par la crise des «gilets jaunes». Les «grandes écoles» qui forment l’élite du pays distillent une formation qui dénigre l’apprentissage, le goût de la réalité, les choses simples dans lesquelles se retrouvent les artisans, les paysans, les commerçants. Mon dictionnaire est amoureux. Mon affection et ma tendresse pour le brillantissime esprit français sont infinies. Sauf que le coût de ce dernier est énorme. La société française paie un prix colossal, insupportable, à cette obsession du panache.

 

La suite ICI

Partager cet article
Repost0
21 juin 2022 2 21 /06 /juin /2022 06:00

 

Ceux qui me lisent régulièrement vont sourire, « il ne manque pas d’air, de vin il n’en parle plus beaucoup… » J’en conviens, en plus de quinze années de labeur j’ai fait le tour de la question, me contentant de licher des vins nu en bonne compagnie, oui, oui, je baguenaude au gré de mes envies.

 

L’eau donc, l’eau pure, fraîche, tirée du puits du Bourg-Pailler, qu’enfant nous buvions au pot. Souvenirs, souvenirs, il n’empêche que lorsque l’on boit du vin nu, entrecouper les séquences, par des verres d’eau, permet  de ne pas se déshydrater.

 

L’eau du robinet alors puisque l’eau minérale en bouteille n’est guère respectueuse de l’emprunte carbone. Les restaurants, de plus en plus, présentent à leurs clients de l’eau micro-filtrée, plate ou gazeuse. ICI 

 

 

À Paris nous avons des puits artésiens - Passy, La Chapelle, Butte-aux-Cailles, les 3 dernières fontaines d'eau de source. ICI 

 

Les puits artésiens de Paris ne sont plus que trois en activité de nos jours. Ces fontaines d’Albien, pourvoyeuses d’eau de source d’une rare pureté, font le bonheur des riverains qui se pressent pour remplir des récipients gratuitement. Protégé par les couches fossiles de la pollution de surface, le précieux liquide s’il est légèrement ferrugineux et naturellement riche en fluor demeure peu minéralisé. Il ne présente ni calcaire ni ajout chloré et très peu de magnésium. Les puits artésiens, du nom de la province d’Artois où sont entrepris les premiers forages du genre au XIIème siècle, permettent aux populations d’accéder à une eau de grande qualité. A partir des années 1830, le progrès technique rend possible des forages particulièrement profonds. Paris, comme toutes les grandes villes modernes de cette époque, est alors confronté au défi de l’eau potable. Cinq puits artésiens vont voir le jour entre 1841 et 1929. Trois équipés de fontaines publiques sont parvenus jusqu’à nous, grâce à la rénovation des anciens forages, dirigée par Eau de Paris à partir de 1994, à Passy square Lamartine, à La Chapelle square de la Madone et à la Butte-aux-Cailles place Paul Verlaine.

La suite ICI

Le puits en 1900, photographié par Eugène Atget.

Puits artésien de la Butte-aux-Cailles

 

À la suite du forage réussi des puits artésiens de Grenelle, Passy et Hébert au cours du XIXe siècle, et sur une idée de François Arago, un puits artésien est envisagé sur la Butte-aux-Cailles afin d'alimenter le quartier en eau et de déverser le surplus dans la Bièvre, affluent de la Seine coulant à proximité et dont le débit est à cette époque devenu insuffisant. Le préfet Haussmann décide du forage par arrêté préfectoral le 19 juin 18632.

 

Les travaux ne commencent que le 28 août 1866 et débutent par l'érection d'une tour de forage en bois. Ils sont sur le point de s'achever en 1872 lorsque le forage atteint les argiles coulantes du Gault, juste au-dessus de la nappe aquifère. Mais, à la suite d'un désaccord entre l'entrepreneur et l'administration, ainsi que du manque d'argent (Paris est assiégée en 1870, la Commune de Paris a lieu en 1871), les travaux sont interrompus. Qui plus est, la Bièvre est progressivement enfouie et ne nécessite plus d'être alimentée. L'aqueduc de la Vanne alimente le réservoir de Montsouris en 1874, permettant la distribution d'eau dans le sud parisien. Pendant une vingtaine d'années, la tour en bois, abandonnée, reste témoin de la tentative. La place où elle s'élève est néanmoins baptisée « place du Puits-Artésien » (elle ne prendra le nom de « place Paul-Verlaine » qu'en 1905).

 

 

Le forage reprend en 1893 sous la direction de l'ingénieur Paulin Arrault4. Finalement, l'eau jaillit en 1904 d'une profondeur de 582 m. Le tube a un diamètre de 40 cm à la base et le débit se stabilise à 67 L/s (5 800 m3/jour). La Bièvre étant en cours d'enfouissement, il n'est plus question d'y déverser l'eau du puits artésien. En 1924, le puits alimente la piscine de la Butte-aux-Cailles toute proche et récemment ouverte.

Savez-vous à quoi sert le réservoir de Montsouris, la cathédrale de l'eau ?

 

Véritable prouesse technique à la fin du 19ème siècle, le réservoir de Montsouris participe toujours au quotidien de 20% des Parisiens.

Par Thomas Martin

Publié le 26 Mai 2022

 

Le réservoir de Montsouris a été construit à la fin du 19ème siècle

Le réservoir de Montsouris a été construit à la fin du 19ème siècle (©AdobeStock

 

Dans le 14ème arrondissement de Paris, le réservoir de Montsouris, construit par Eugène Belgrand, fonctionne depuis 1875. Un outil indispensable à la vie de nombreux Parisiens qui consomment aujourd’hui en moyenne 120 litres d’eau par jour par personne, soit six fois plus qu’au milieu du 19ème siècle.

 

De l’eau transportée jusqu’à Paris par aqueduc

 

L'aqueduc de la Vanne, imposante surélévation en pierre meulière de la fin du xixe siècle, fut construit par l'ingénieur Eugène Belgrand pour alimenter le réservoir de Montsouris

L’aqueduc de la Vanne, imposante surélévation en pierre meulière de la fin du xixe siècle, fut construit par l’ingénieur Eugène Belgrand pour alimenter le réservoir de Montsouris (©AdobeStock)

 

A la fin du 19ème siècle, les eaux de la Seine deviennent de plus en plus impropres à la consommation du fait de leur variation de température saisonnière et du développement industriel et urbain en amont de la capitale. Il faut donc construire des réservoirs pour améliorer progressivement l’alimentation en eau des Parisiens. Une eau transportée par aqueduc selon le principe de la gravité depuis les contreforts du bassin parisien.

 

Le réservoir de Montsouris est situé sur un des points élevés du sud de Paris, près du parc Montsouris. Le quartier des Champs-Élysées a été le premier à bénéficier de ses eaux.

 

La suite ICI 

1800 piliers supportent les voûtes d'où le surnom de

1800 piliers supportent les voûtes d’où le surnom de « cathédrale de l’eau » (©Wikicommons)

Velleminfroy

Riche en sels minéraux
Calcique
Magnésienne
Convient à un régime pauvre en sodium
Pureté1 absolue (0 nitrate2,3, 0 pesticide3, 0 trace de médicament4, 0 particules de micro-plastique5)

Gamme eau vintage plate et pétillante

Partager cet article
Repost0
20 juin 2022 1 20 /06 /juin /2022 10:30

https://www.francetvinfo.fr/pictures/eibN1OmwaKs-b-slRxxrdTUa_Cg/752x423/2022/06/12/phpnCl2ga.png

« Tiens, curieusement, au sein des partis politiques, personne ce soir pour mettre en cause la légitimité des députés en affichant leurs scores en pourcentage des inscrits... (Pourtant ce n'est pas joli à voir dans de nombreuses circonscriptions...) »

Frédéric Says France-Culture

 

La GIFLE titre l’OPINION le très libéral et confidentiel journal de la droite très propre sur elle.

 

Le jeune roi est nu mais le vieux guerrier est fourbu, il bute encore sur la dernière marche, même pas capable de se retrouver comme Rocard à Matignon, pire encore, la scission de la NUPES en 4 groupes parlementaires fait que le premier groupe d’opposition est le RN 89/72.

 

Les deux croupions de la NUPES  PS et EELV sont dans les choux, 26 et 23 strapontins, Faure et Bayou seront au Palais Bourbon mais ils n’ont même pas sauvés les meubles. Quant au PCF il conforte son inéluctable disparition faute de pouvoir s’appuyer sur la gauche classique.

 

Les Républicains et son croupion centriste l’UDI, groupe d’appoint pour le camp présidentiel, si celui-ci veut gouverner, encore un bon coup du père Mélenchon, faire basculer à droite la maison Macron, c’est bon pour mobiliser la rue, se scinde lui aussi en 2 camps antagonistes : les Ciotti-Wauquiez et les collabos de Copé avec le lourdingue Jacob à la pagaie. Béquille ou jambe de bois ?

 

Reste le RN qui engrange le double de députés que sous la proportionnelle de Mitterrand en 1986, 35/89, est-ce si grave ? N’oublions pas que la Marine a atteint la seconde marche du podium, alors, pourquoi ne pas purger le bébé, les voir à la manœuvre, c’est sans risque sauf à gripper la machine législative.

 

Bref, la détestation de Macron, le pas une voix au RN inauguré par Mélenchon lors du 2d tour, l’abstention massive chez les 18-35 ans  dans les terres que Mélenchon n’a pas su convaincre, son raz-de marée souhaité, ont accouché d’une chambre introuvable.  

Notre jeune roi est donc nu ou presque, il paie cash sa gouvernance solitaire et le peu de connaissance de la France dite profonde, que peut-il faire ?

 

Attendre et voir, avec une Borne au charisme d’un poisson froid, débaucher à tour de bras, se retirer sur l’Aventin du domaine réservé en confiant la barre à un Premier Ministre de Droite, mais y en a-t-il un capable de reprendre le rôle d’Edouard Philippe, je ne sais, mais ce que je sais c’est que par gros temps naviguer à vue n’est pas forcément une mauvaise stratégie, le peuple cher à Mélenchon pourra ainsi goûter les joies de la rue et dire NON.

 

L’eau du bassin parlementaire est trouble laissons-lui le temps de décanter.

 

 

Ensemble

246 sièges 38,60 % 7 988 648

 

Nupes

142 sièges 32,60 % 6 746 239

La France insoumise obtient 72 sièges

Europe Ecologie-Les Verts 23 sièges

Le Parti socialiste 26 sièges

Le Parti communiste 12 sièges

 

Rassemblement national

89 sièges 17,35 % 3 590 174

 

LR-UDI

64 sièges 7,29 % 1 509 187

 

Gauche

13 sièges 1,35 % 279 727

 

Droite

9 sièges 0,93 % 192 910

 

Régionalistes

6 sièges 0,91 % 188 013

 

Centre

5 sièges 0,64 % 132 710

 

Extrême droite

2 sièges 0,22 % 45 561

 

Divers

1 siège 0,05 % 11 336

 

Reconquête

0 siège 0,05 % 11 229

 

Extrême gauche

0 siège

 

TAUX PARTICIPATION

46,14 % 20 695 734

 

VOTES BLANCS

5,50 % 1 232 694

 

VOTES NULS

2,15 % 480 715

Partager cet article
Repost0
20 juin 2022 1 20 /06 /juin /2022 06:00

L’université de Bologne n’est pas seulement l’université la plus ancienne en Europe, elle se classe comme la première université en Europe et se place au Top 10 des meilleures et plus belles universités en Europe.

J’aurais pu, dans mon titre, écrire la bolognaise, puisque la belle Silvia, habite Bologne, mais, pour le grand amateur de pasta que je suis, ça sonnait trop, la trop galvaudée sauce bolognaise, suis plutôt Cacio e Pepe, alors comme ses racines et son cœur sont à Biella va pour la Piémontaise.

 

« Lovée entre les montagnes et les plaines verdoyantes, la ville de Biella entretient un lien fort avec ses montagnes. C’est grâce aux cours d’eau provenant des Alpes bielloises qu’a prospéré durant des siècles l’économie de la laine, qui est connue et appréciée dans le monde entier. Le territoire montagnard qui s’étend autour de la ville voit en Biella un point de repère. Qui offre aux Biellois l’opportunité de se promener dans la nature, de pratiquer du sport et des activités de plein air, sans oublier le tourisme religieux.

 

En effet, Biella est une terre de lieux sacrés : le Sanctuaire d’Oropa, qui se dresse au milieu des montagnes, a été déclaré Patrimoine de l’humanité par l’UNESCO en 2003. La cuvette d’Oropa, où la Région Piémont a créé une réserve naturelle spéciale en 2005, est au coeur d’un projet de relance du tourisme dans les montagnes bielloises, axé sur l’environnement et la durabilité. En outre, le territoire de Biella est traversé par deux grands chemins de randonnée très fréquentés : la Grande Traversée des Alpes (GTA) et la Grande Traversée de l’arrière-pays biellois. »

 

Son dernier opus, « Une amitié » je l’ai choisi comme le faisait l’une des héroïnes, Élisa, l’intello, introvertie, dans la librairie « au coin de la via Saragozza, où d’ailleurs le libraire n’est pas mal. Mais je ne lui jamais demandé de conseils, au contraire. Je choisis un roman à l’intuition […] j’aime tourner les pages, les caresser, sans me sentir snob pour autant. » Page 347, seul, baguenaudant, guidé par ma seule intuition, effleurant les couvertures, traquant les petits livres qui se glisseront dans ma poche, soupesant les gros, comme les melons (là je déconne) chez Compagnie, 58 rue des Ecoles, face à la Sorbonne, à  deux pas de son éditrice Liana Lévi.  ICI

 

Le Prix Littéraire Marco Polo Venise

 

Même si vous n’allez pas me croire, je ne l’ai pas choisi, envoûté que j’étais, par la photo de la rayonnante Silvia, sur le bandeau enserrant le livre.

 

Après lecture, je suis fasciné par la romancière, une révélation, « De sa plume à vif, avec un sens aigu de la narration et des dialogues percutants, Silvia Avallone dissèque le quotidien des deux amies : les virées en scooter, les premiers flirts, les selfies et la flamboyance pour l’une, les livres et le mal-être pour l’autre… Mais ce qui rend le roman aussi captivant, ce sont les personnages qui gravitent autour d’elles, chacun tressant les fils d’un canevas au centre duquel se dessinent Beatrice et Elisa… »

 

Mais pas que : « Avallone s’inscrit vraiment dans la modernité et aime à parler de l’envers du décor de carte postale de son pays. »

« C’est comme toujours avec Avallone extrêmement fin, les sentiments ambivalents des personnages sont très bien traités et cela nous pousse à nous questionner sur de nombreux domaines. Notamment celui du monde des réseaux sociaux… »

 

Le vieux blogueur que je suis, blanchi sous le harnois, a vécu la perversion du Net, d’espace de liberté à comme le réplique Béa, l’autre héroïne du livre « Tu n’as rien compris, toi. La seule information intéressante, sur mon blog, c’est moi. »

 

« Au fin fond d’une province italienne en retard technologique chronique, la Rossetti (Béa) a dessiné le futur d’Internet et s’est placé au centre de la toile. »

 

« Rossetti a anticipé, et d’une certaine façon inauguré cette perversion des réseaux sociaux devenue aujourd’hui dominante : la fermeture plutôt que l’ouverture, le narcissisme plutôt que la rencontre, le repli fœtal et malsain sur les (faux) moi. Enfin, ma formule préféré : « Béatrice Rossetti est l’algorithme létal. »

 

Une fois immergé dans « Une amitié » je suis resté sous la tension d’une écriture vive, juste, d’une construction intelligente, marque des grands narrateurs, narratrice ici, la découverte de Silvia Avallone est une révélation, elle est pour moi est l’une des meilleures de sa génération. Ce livre renforce mon opinion, que les femmes sont, dans la vieille Europe, les romancières les plus douées. En Espagne, Almuneda Grandes, malheureusement récemment disparue, et en Italie, Silvia Avallone. Et en France me direz-vous ? J’avoue qu’aucun nom ne me vient.

 

silvia avallone | Librairie Maruani

 

Une fois refermé « Une amitié » je me suis précipité chez mon libraire ouvert les jours fériés, L’écume des pages pour acquérir le premier roman d’Avallone, « D’Acier » (2011) qui la rendue célèbre en Italie comme en France (prix des lecteurs de l’Express), et, pour faire bon poids, « Marina Belleza »  (2014) dans la collection piccolo (poche de Liana Levi).

 

Marina Bellezza - Avallone Silvia - 9782867468056 | Catalogue | Librairie  Gallimard de Montréal

 

Je suis plongé dans « D’Acier » et, si j’ai  un conseil à vous donner, faites comme moi allez chez votre libraire préféré, acheter les 3 livres, lisez-les dans l’ordre que vous souhaitez ou, faites comme moi, commencez par le dernier.

 

Je vous livre 3 critiques d’ « Une amitié » et une interview de Silvia Avalonne dans Libé à la suite de la sortie de « D’Acier » en 2011.

Silvia Avallone • Oh les beaux jours !

1- « Une amitié », de Silvia Avallone : l’attirance des contraires ICI  

Critique 

Après son premier roman très remarqué D’acier, Silvia Avallone poursuit l’exploration de son thème favori, l’amitié passionnelle entre deux adolescentes que tout sépare.

  • le 16/02/2022 à 17:34 Laurence Péan, 

Cette histoire d’une amitié dévorante entre deux adolescentes rappelle inévitablement L’Amie prodigieuse, d’Elena Ferrante. Aussi brillante conteuse que sa consœur italienne, Silvia Avallone se glisse dans les méandres du même fleuve qui emporte dans ses flots agités Beatrice et Elisa. Et c’est à T., un important village de bord de mer « emprisonné dans son anonymat », que les deux adolescentes se rencontrent au tournant des années 2000.

Île D'Elbe Coucher De Soleil Vue Depuis Piombino Un Yacht De Bateau à  Voile. Mer Méditerranée. Toscane Italie Banque D'Images Et Photos Libres De  Droits. Image 41159397.

2 « Une amitié », de Silvia Avallone : l’une lisait, l’autre pas ICI

 

L’écrivaine italienne explore avec vivacité le parcours de deux adolescentes des années 2000, l’une attirée par les livres, l’autre par les réseaux sociaux.

Par Florence Courriol-Seita(Collaboratrice du « Monde des livres »)

Publié le 08 avril 2022 

 

« Une amitié » (Un’amicizia), de Silvia Avallone, traduit de l’italien par Françoise Brun, Liana Levi, 528 p., 23 €, numérique 18 €.

 

Plus de dix ans ont passé depuis le puissant premier roman, D’acier (Liana Levi, comme tous ses livres, 2011), qui fit connaître aux publics italien et français la fougueuse Piémontaise Silvia Avallone (née en 1984). Après trois autres romans (Le Lynx, Marina Bellezza et La Vie parfaite, 2012, 2014, 2018), l’écrivaine nous revient en grande forme avec ses thèmes de prédilection – adolescence, fractures sociales, vie de province, figures de la mère et de la parentalité –, mais adopte cette fois un point de vue d’adulte. Une amitié vient ainsi conclure une époque, dire adieu à cet entre-deux de l’adolescence qu’Avallone dépeint magistralement depuis ses débuts.

Une amitié - Silvia Avallone • Éditions Liana Levi

3- “Une amitié” de Silvia Avallone ICI 

 

Un roman italien mais qui n’est pas signé Elena Ferrante. Car on le sait la romancière italienne avait fait un immense succès avec "l’amie prodigieuse", une histoire en 4 volumes qui raconte l’amitié de deux jeunes filles dans un quartier pauvre de Naples. 

 

Le livre que je vous présente aujourd’hui à pourtant des similitudes car il nous parle de l’amitié de deux jeunes filles et il est écrit par une italienne très talentueuse mais la ressemblance s’arrête là. "Une amitié", c’est le titre de ce roman qui vient de sortir aux éditions Liana Lévi et c’est à Silvia Avallone qu’on le doit. Avallone est née dans les années 80 et vit aujourd’hui à Bologne. "D’acier", son premier livre, avait fait grand bruit en Italie et au-delà

I social e la dittatura dell'apparire”: Silvia Avallone racconta  "Un'amicizia", il suo nuovo romanzo - ilLibraio.it

Interview

 

«La gauche de mon pays ne fait plus rêver les jeunes» ICI

 

Le cahier Livres de Libédossier

 

 

 

Rencontre à Paris avec Silvia Avallone

par Françoise-Marie Santucci

publié le 14 avril 2011

 

Silvia Avallone surprend ou séduit pour les mêmes raisons. Ses gros seins, son sourire, ses cheveux bouclés en cascade, son imposant tatouage tribal sur l'épaule gauche qui date de ses 15 ans, les 350 000 exemplaires de D'acier vendus en Italie, les 12 traductions en cours, le fait qu'elle a été finaliste de l'équivalent du Goncourt. Elle a beau citer une phrase de Don DeLillo sur «la peur» en exergue de son roman (1), on dirait qu'elle n'en ressent aucune. L'assurance est forcément un peu forcée. Son père était un petit commerçant napolitain établi à Piombino, sa mère enseignante en primaire originaire du Piémont, qui ont fini par divorcer. Enfant unique, Avallone est mariée à un libraire, et ils vivent à Bologne. Cette inlassable lectrice de Balzac, DeLillo, Capote, Nabokov, Dostoïevski ou Flaubert écrit aussi de la poésie, et récemment, un texte sur Anna Magnani. Alors que D'acier est en cours d'adaptation pour le cinéma, Silvia Avallone a commencé un deuxième livre (dont, par superstition ou prudence, elle ne dira rien).

 

Pourquoi Piombino ?

 

J’ai vécu là-bas par intermittence, avec mon père, entre 14 et 18 ans, et j’ai grandi avec des adolescents qui, dès 16 ans, sont allés travailler à la Lucchini. J’avais envie de raconter des histoires dont la presse ne se fait jamais l’écho. Ce qui m’a valu des procès publics. J’avais mis le doigt là où ça fait mal. On m’en a voulu d’évoquer les jeunes ouvriers, ceux qui ont remplacé les vieux militants. Parce qu’il est difficile pour beaucoup de monde d’entendre que la culture de gauche en Italie n’est plus à même de faire rêver les jeunes, que tout cela a été remplacé par le «rêve» berlusconien, que la province a été démantelée, que les gens y vivent, pour la plupart, dans une profonde résignation, et dans l’immédiateté tant tout espoir d’avenir est impossible.

 

 

Pourquoi 2001 ?

 

Mes personnages ont une défiance absolue envers la parole. Ils ne se sentent pas représentés par les mots. C’est à croire que beaucoup de gens sont devenus muets en Italie. Cela date de 2001. L’année n’est pas tant celle du 11 septembre, c’est aussi celle du G8 à Gênes, avec un mortsymbole dans les rues de la ville, et celle où Berlusconi revient au pouvoir. En ce sens, 2001 marque le début de l’effondrement de la culture en Italie. On accuse ma génération d’être une génération «silencieuse» ; mais qu’a fait la «génération des pères» pour endiguer Berlusconi? Rien. Ce fameux 11 septembre, comme les personnages du livre, j’étais à la terrasse d’un bistrot de province avec des amis ; j’ai perçu la distance abyssale entre la grande histoire qui se déroulait en direct, et cet îlot qu’était ma vie.

 

Pourquoi écrire ?

 

J'en ai toujours rêvé. J'ai commencé D'acier à 23 ans. Un an pour me documenter puis un an pour apprendre à tenir le rythme de l'écriture. J'ai envoyé mon manuscrit à une seule maison, l'une des plus importantes d'Italie [Rizzoli, ndlr, également propriétaire, en France, de Flammarion]. Je voulais que mon livre soit lu. L'écriture n'est pas une routine, ni quelque chose d'anodin. C'est un défi. Pour ma génération, Roberto Saviano, l'auteur de Gomorra, a tout changé. Il a rouvert le monde, il nous a libérés d'une autofiction omniprésente. Je pense qu'on ne peut pas raconter le destin de quiconque sans le relier au théâtre social. Et contrairement à ce que raconte la «culture» télévisée italienne, ce qui se passe à nos frontières, à nos bords, nous donne de l'énergie. La mentalité individualiste de la «génération des pères» a montré ses limites.

 

Pourquoi se révolter ?

 

En Italie, beaucoup de femmes sont encore réduites au modèle antique. S’occuper du foyer, des fils, de la destinée. Et quel message envoie-t-on aux jeunes filles ? Qu’il faut miser sur son corps pour s’en sortir. La société italienne n’en peut plus de cette vision du monde. C’est aussi cela qui s’est exprimé lors de l’immense manifestation contre Berlusconi, le 13 février. Malgré ce que croit ce monsieur, l’existence n’est pas une orgie. Moi, j’ai des soucis d’adulte, j’ai appris à ne pas faire la maligne, je suis une fille sérieuse. Et je dois beaucoup à mes grands-parents, qui sans trop se raconter d’histoires ont bâti quelque chose de solide. Ce devrait être ça, une vie. Travailler dur, écrire de beaux livres, fonder une famille.

 

(1) «Les meilleures choses sont illuminées par la peur» (Don DeLillo, «Libra», Actes Sud).

Partager cet article
Repost0
19 juin 2022 7 19 /06 /juin /2022 09:30

La Mothe-Achard - Vendée - Pays de la Loire

Souvenir, souvenir, comme chantait Johnny, la gare de la Mothe-Achard, la micheline rouge avec son conducteur perché dans un petit habitacle perché sur le toit.

 

la Micheline ( petit train de voyageurs ) - TOURNON D'AUTREFOIS à  AUJOURD'HUI

 

« J’ai toujours eu faible pour les tortillards, les omnibus avec chef de train incorporé : « les Clouzeaux ! » alors bien entendu en quittant les Sables d’Olonne j’ai pris la micheline de mon enfance avec son chauffeur drôlement perché sur le toit et j’ai lu à haute voix du Patrick Drevet, dans un petit opus publié en 1990, La Micheline  collection Haute Enfance chez Hatier.

 

La micheline de Patrick Drevet - Poche - Livre - Decitre

 

« En raison de ses dimensions plus domestiques, de la luminosité de ses deux couleurs un peu triviales, de la physionomie pimpante, joufflue, que lui donnait au-dessus de ses tampons la disposition en V de la peinture rouge d’où les phares écartés saillaient comme des yeux de têtard, en raison aussi de l’insolite verrue que, sur ce type d’autorail, produisait le cockpit du conducteur perché sur le toit, voire en raison de ce que m’inspirait la consonance de son nom qui, pour lui avoir été abusivement attribué par similitudes avec l’engin sur pneumatiques construit par la firme Michelin, ne suggérait pas moins dans ses syllabes le caractère poétique d’un cheminement débonnaire, la nature familière et musarde d’une chenille, sans doute avais-je une prédilection pour la micheline que, à quelque moment de la journée qu’elle passât, je courais contempler à la fenêtre de l’une ou l’autre de nos chambres, alors qu’elle filait à mi-pente sur le versant de la vallée, entre les maisonnettes et les jardins, les boqueteaux et les barrières. »

 

Donc ce matin qu’apprends-je après avoir été voté ?

Gare de La Mothe-Achard (PK 16,9)

 

Que s’est-il passé  hier, samedi 18 juin, en fin de journée, à bord d’un TER reliant Les Sables-d’Olonne à Saumur ?

 

Il était plus de 18 h 30 lorsque le train, rempli de voyageurs, s’est arrêté peu après la gare de la Mothe-Achard, dites aujourd’hui des Achards.

 

Selon des témoins, une personne aurait tiré le système d’alarme. Au regard des températures du jour, aux abords des 40°C, il s’agirait probablement d’un malaise.

 

Mais là, tout s’enchaîne.

 

230 personnes à bord

 

La gare étant encore proche, certains voyageurs ont rejoint les lieux alors que les pompiers arrivaient. Le maire, Michel Valla, a rapidement fait distribuer de l’eau aux usagers, pris en charge pour certains.

 

L’Etat-Major des sapeurs-pompiers avait sollicité de très nombreux véhicules pour l’intervention, les secours venant des centres de La Roche-sur-Yon, Sainte-Hermine, Fontenay-le-Comte, Les Sables-d’Olonne, Les Achards, Luçon, Aizenay, Nieul-le-Dolent et La Chaize-le-Vicomte.

 

Il y avait 230 personnes à bord. Nous avons traité ceux qui avaient été victimes de malaises, en raison de la canicule. Mais personne n’a dû être hospitalisé.

 

Il est reparti à 21 h 30 pour sa destination finale, mais une cinquantaine de passagers sont descendus pour attendre un autre train qui devait les rapatrier à La Roche-sur-Yon. À 22 h, ils attendaient encore.

 

Bonus : un petit texte écrit en 2012 à propos de Benny Levy le Raïs de la GP dédié à Mélenchon qui n’aime pas les patrons et à ses affidés les cavistes révolutionnaires qui avinent le petit peuple des petits bourgeois friqués avec des litrons qui coûtent un bras.

 

« Mais ce qui m’a beaucoup plu sur les réseaux sociaux ce sont les postures des révolutionnaires en chaise longue qui, face à leur écran, en tapotant sur leur clavier, bonnes âmes, chantaient les louanges de la tournure radicale prise, selon eux, par la lutte des classes. Violence physique contre violence sociale, les arracheurs de chemise érigés en avant-garde de la classe ouvrière, aidés en cela par le Mélenchon qui aime la castagne lorsque ce sont les autres qui la mènent. Pauvres petits encore dans les jupes de leur mère qui pensent qu’un jean troué aux genoux est le plus grand symbole de leur piteuse révolte.

 

 

 

Alors je me suis souvenu de « la Gauche Prolétarienne dirigé par Benny Levy, alias Pierre Victor, le Raïs de la GP, faux clandestin reclus au fin fond de Normale Sup rue d’Ulm, petit brun affublé grosses lunettes d’intello qui donnaient, à son regard «gris et froid comme celui d’un héros de James Hadley Chase» (Claude Mauriac dans son journal Le Temps immobile vol 3 attribue cette description à Gilles Deleuze…), chef suprême d’un noyau dur pour qui la «guerre civile» ne pourrait être menée par la classe ouvrière sans que des flots de sang soient versés.

 

 

« Soit le patron d’une boîte moyenne, on peut établir la vérité des faits, à savoir qu’il a exploité les ouvriers abominablement, qu’il est responsable de pas mal d’accidents du travail, va-t-on l’exécuter ?

 

 

 

Supposons qu’on veuille rallier pour les besoins de la révolution cette bourgeoisie moyenne, qu’on dise qu’il ne faut exécuter que la toute petite poignée d’archi-criminels, en établissant pour cela des critères objectifs.

 

 

 

Cela peut constituer une politique tout à fait juste, comme par exemple pendant la révolution chinoise…

 

 

Je ne sais pas si cela se passera comme cela ici, je vais te donner un exemple fictif : il est vraisemblable qu’on ne liquidera pas tous les patrons, surtout dans un pays comme la France où il y a beaucoup de petites et moyennes entreprises, cela fait trop de monde. »

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
18 juin 2022 6 18 /06 /juin /2022 06:00

 

Voilà l’histoire, elle devrait plaire au sieur Pax qui se plaint de la longueur de mes chroniques du samedi, celle-ci est courte.

 

À la mort de son père, le fils reprend son imprimerie et, en faisant l’inventaire des lieux au lendemain des funérailles, il tombe sur une épaisse enveloppe cachetée portant, inscrite de l’écriture de son père, la mention « à ne pas ouvrir »

 

Déférant au vœu posthume de son père, et quoique rongé par la curiosité, notre imprimeur respecta le secret paternel pendant environ six années, longues à passer, au terme desquelles il se décida à violer le secret et ouvrit l’enveloppe.

 

Ce qu’il y trouva c’est que l’enveloppe mystérieuse contenait une centaine d’étiquettes identiques sur lesquelles était imprimée la mention « à ne pas ouvrir »

 

Ce que l’imprimeur junior avait pris pour une injonction testamentaire n’était qu’un simple repère par lequel son père avait signalé l’enveloppe où se trouvait le stock d’une formule banale destinée à sa clientèle.

Autocollant et panneau ne pas ouvrir

Partager cet article
Repost0
17 juin 2022 5 17 /06 /juin /2022 09:30

La moutarde peut parfois être utilisée pour assaisonner la galette saucisse, spécialité rennaise. | MARC OLLIVIER / OUEST-FRANCE

Maintenant que Rebsamen et Le Drian sont ENSEMBLE dans le même bateau, cette histoire de moutarde devrait pouvoir  s’arranger.  

 

En effet, après avoir fait la danse du ventre, auprès de notre prince Macron 1, pour transférer le siège de l’OIV (un machin du vin comme disait de Gaulle « Le machin qu'on appelle ONU. » Le 10 septembre 1960, à Nantes)  à Dijon, et l’obtenir, François Rebsamen a jeté sa carte du parti aux orties pour rejoindre le prince Macron à la recherche de son second sceptre.

 

Résultat : nada, pas le plus petit maroquin – la place Beauvau, son rêve sous François le roi du pédalo – et, pire, plus ou presque de moutarde de Dijon sur les rayons des temples de la consommation.

 

Du côté de Le Drian, qui avait jeté sa carte bien avant, le voilà débarqué du Quai d’Orsay, donc Jean-Yves – j’en connais aussi un en Bourgogne – et François vont pouvoir être utiles à leurs pays.

 

Pierre Grandgirard, patron du restaurant "La Régate" à Douarnenez Finistère-sud, n'arrivant plus se procurer suffisamment de moutarde, le patron du restaurant "La Régate" à Douarnenez (Finistère), a été obligé de parcourir sa ville pour tenter d'en trouver. « J'ai compris que j'allais aller à la chasse à la moutarde et effectivement, j'ai fait les différents commerces de Douarnenez. J'ai eu un commerçant qui a bien voulu me dépanner de deux pots parce que normalement, c'est limité pour une personne. Tous les autres n'en avaient plus ».

 

Résultat, sans cet "outil de travail" essentiel, alors que la saison estivale commence, il risque d'être difficile de satisfaire les clients. Il faut dire que son restaurant est spécialisé dans les plateaux de fruits de mer, et cet ingrédient est indispensable. « On en a besoin aussi bien pour les mayonnaises que les vinaigrettes, et je ne suis pas sûr que tout le monde ait envie de se passer de la mayonnaise sur les plateaux de fruits de mer ! »

 

« C'est un coup de gueule nécessaire, surtout pour informer, juste informer les gens, de dire : 'attention, la moutarde, ce n'est pas un truc qu'on n'a qu'une fois par an et qu'on n'aura pas avant l'année prochaine'. Non, en septembre, il y en aura partout. Une fois que le savez, régulez la consommation et tout va bien se passer. Tout le monde aura de la moutarde », lâche Pierre Grandgirard  un restaurateur de Douarnenez dans le Finistère-Sud.

 

 

Pénurie en rayons : et maintenant, la moutarde ! - Journal de 13 heures |  TF1

Pourquoi y a-t-il des ruptures de moutarde en France ? ICI

 

Dérèglement climatique, difficulté d’approvisionnement, développement de la filière agricole en berne... Les fabricants de moutarde doivent baisser leur offre, alors même que la demande augmente.

 

La pénurie de moutarde dans les magasins français est en partie liée à la guerre en Ukraine, mais surtout à de mauvaises récoltes au Canada et en France, les deux principaux producteurs de graines de moutarde.

par Marie Thimonnier publié le 27 mai 2022

 

Après l’huile de tournesol, un autre condiment manque aux rayons des supermarchés français: la moutarde. Sur les réseaux sociaux, comme dans les titres de presse, les regards convergent vers lingrédient utilisé dans de nombreuses préparations ou en accompagnement, qui déserte les étagères des magasins. Vous nous interrogez sur les causes de cette «pénurie».

 

Contrairement aux ruptures d’huile qui ont été soudaines après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, comme nous l’expliquions dans un précédent article, la baisse de la production de moutarde était évoquée bien avant, dès décembre 2021. «Les producteurs de moutarde de Dijon prévoient déjà une diminution de leur production et une hausse des prix pour les consommateurs», écrivait Libération dans un article sur le sujet.

 

La raison: le dérèglement climatique. Bien que réputée pour sa célèbre moutarde de Dijon, la France nest pas le plus gros producteur de graines de moutarde brunes, ingrédient incontournable à la confection du condiment. Dans ce domaine, le Canada est le premier cultivateur et exportateur mondial. Mais le pays d’Amérique du Nord, qui a connu de fortes sécheresses au cours de l’été 2021, a considérablement réduit sa production. Une large partie des espaces cultivés ont été ravagés et non renouvelés après cet épisode climatique. «Pour 2021-2022, la production a chuté de 28%, en raison de la baisse des rendements et de la superficie ensemencée», peut-on lire dans un rapport du ministère canadien de lAgriculture, publié le 19 novembre dernier. Cette diminution a dès lors provoqué une baisse des exportations et la hausse des prix de l’oléagineux. «Par conséquent, le prix moyen devrait doubler par rapport à 2020-2021, et s’élever au niveau record de 1700 dollars US [plus de 1500 euros, ndlr] Ia tonne», souligne le ministère.

 

L’approvisionnement en berne

 

Ce sont les fabricants de moutarde qui paient le prix fort. Reine de Dijon, troisième industriel français de moutarde – après Amora-Maille, qui domine le marché – a ainsi vu sa production diminuer de plus de 20% en un an, en raison des difficultés dapprovisionnement. «Les mauvaises récoltes sont dues aux aléas climatiques au Canada, mais aussi en France, où sont cultivées une partie des graines que nous utilisons pour confectionner la moutarde de Dijon», détaille Luc Vandermaesen, directeur général de Reine de Dijon. En temps normal, jusqu’à 35% des besoins de lentreprise sont satisfaits par la graine de moutarde produite directement en Bourgogne. Mais cette année, face aux mauvais rendements, elle ne représente que 20%.

 

La différence est ensuite compensée par l’importation de graines cultivées au Canada. Reste que «plusieurs contrats canadiens ont été annulés par les fournisseurs», précise le chef d’entreprise auprès de CheckNews. D’autres bons de commande ont été signés, mais toujours «sous réserve» des stocks. Le fabricant n’a donc aucune certitude sur son approvisionnement en matière première. «Ce n’est pas la première année que la récolte est mauvaise, mais c’est la première fois qu’elle l’est plusieurs années d’affilée et cela chez tous les exportateurs», insiste Luc Vandermaesen. La Russie et l’Ukraine étant les troisièmes plus importants exportateurs, l’incertitude est encore plus importante sur les rendements ukrainiens pour la prochaine récolte dans l’est de l’Europe.

 

Filière agricole en difficulté

 

Les agriculteurs locaux réunis sous l’association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (APGMB), représentent pourtant près de «50% de la production européenne», selon leur site. Contacté par CheckNews, Fabrice Genin, président de l’organisation, insiste sur les difficultés de la filière agricole française. «Depuis cinq ans, nous enregistrons une baisse de la productivité de près de 50%. Aujourdhui nous fournissons aux industriels français tout ce que nous pouvons en quantité, sans avoir de stock», souffle-t-il.

 

«De 12000 tonnes en 2016, nous sommes passés à 4000 tonnes en 2021», appuie Fabrice Genin. Les cultivateurs français font face à diverses contraintes, climatiques d’une part, mais également au revirement concernant l’interdiction d’utilisation des produits phytosanitaires en Europe, selon eux. «Nous n’arrivons plus à repousser les ravageurs», explique-t-il, en parlant des insectes qui ont causé de nombreuses pertes dans les champs ces dernières années. Les insecticides jusqu’ici utilisés pour les éradiquer sont.

 

Fabrice Genin cite également un autre obstacle au développement de la filière française, la difficulté «d’attirer de nouveaux agriculteurs». Sur les cinq dernières années, ils sont passés de «près de 350 producteurs à 250», précise-t-il. D’autant plus que la graine de moutarde est une «culture fragile et compliquée», comparée au tournesol, dont le déficit créé par la guerre en Ukraine, premier pays exportateur de l’oléagineux, pourrait inciter de nouveaux cultivateurs à se lancer.

 

Surconsommation sur un marché en tension

 

Les ventes de moutardes ont ainsi baissé de 10,8% en volume sur les quatre premiers mois de 2022 par rapport à 2021 sur la même période, selon les données de l’institut spécialisé IRI, fournies à CheckNews. En revanche, les ventes ont augmenté en valeur de 7,4% entre janvier et avril comparé à lannée précédente, ce qui traduit parfaitement les tendances actuelles du marché. Le prix de la moutarde a en effet explosé avec une hausse de 9,26% en un an, daprès une étude IRI, publiée en avril. Mais si loffre diminue, la demande, elle, augmente. Avec des conséquences visibles sur les prix.

 

Contacté par CheckNews, le groupe Casino, qui regroupe plusieurs enseignes de grandes surfaces (Franprix, Monoprix, Casino, Spar…), constate que «les pénuries sur la graine de moutarde impactent en effet les approvisionnements de toutes nos enseignes et peuvent être visibles dans certains de nos magasins». Dans les magasins Franprix par exemple, les ventes de moutarde «ont été multipliées par 1,5 voire 2 depuis deux semaines». L’enseigne, qui ne donne pas de quota de vente par client à ce jour, interprète la hausse des ventes par une «surconsommation», visible sur les «stocks en magasins qui ont tendance à s’écouler très vite, dès la mise en vente», aggravant un marché déjà «en tension».

 

Peut-on parler de pénurie pour autant? «On est face à un comportement rationnel des consommateurs, qui lorsque les rayons sont vides, vont vouloir stocker pour ne pas manquer de la denrée», analyse Pascale Hébel, directrice associée chez C-Ways, interrogée par CheckNews. L’experte compare ce «stockage», à celui du papier toilette ou de la farine au début du confinement, en mars 2020. Concernant les pénuries enregistrées en France depuis quelques mois, l’huile de tournesol, comme la moutarde, Pascale Hébel précise qu’elles ne sont pas, dans l’immédiat, imputables à la guerre en Ukraine. «On associe aujourd’hui les pénuries à l’Ukraine, mais ce ne sera vraiment qu’après l’été qu’on pourra dire ça, car les récoltes des graines se font en été. La France fait donc face à des pénuries liées au stockage et non directement imputables au conflit dans l’est de l’Europe», insiste la spécialiste.

 

Le dérèglement climatique pourrait cependant atteindre d’autres filières à l’avenir. «On n’est pas à l’abri de faire face à des problèmes climatiques similaires dans les prochaines années et donc à des inflations du prix des matières premières», rappelle Pascale Hébel.

 

C’est donc vers les producteurs locaux que le secteur de la moutarde tente de se tourner. En Alsace, l’entreprise Alélor peut compter sur une production locale qui couvre 60 % de ses besoins, relate France 3 . Mais ce cas de figure est rare et tire les prix vers le haut. Alors si une vraie pénurie ne devrait pas se produire rapidement, la saison des barbecues pourrait bien avoir des conséquences plus importantes sur les portefeuilles en raison du prix de la moutarde qui ne devrait pas baisser tout de suite.

SUGGESTION du CHEF : Lapin à la moutarde ICI 😃

Recette de Lapin a la moutarde par jeanmerode

Partager cet article
Repost0

  • : Le blog de JACQUES BERTHOMEAU
  • : Espace d'échanges sur le monde de la vigne et du vin
  • Contact

www.berthomeau.com

 

Vin & Co ...  en bonne compagnie et en toute Liberté pour l'extension du domaine du vin ... 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Articles Récents