Voilà l’histoire, elle devrait plaire au sieur Pax qui se plaint de la longueur de mes chroniques du samedi, celle-ci est courte.
À la mort de son père, le fils reprend son imprimerie et, en faisant l’inventaire des lieux au lendemain des funérailles, il tombe sur une épaisse enveloppe cachetée portant, inscrite de l’écriture de son père, la mention « à ne pas ouvrir »
Déférant au vœu posthume de son père, et quoique rongé par la curiosité, notre imprimeur respecta le secret paternel pendant environ six années, longues à passer, au terme desquelles il se décida à violer le secret et ouvrit l’enveloppe.
Ce qu’il y trouva c’est que l’enveloppe mystérieuse contenait une centaine d’étiquettes identiques sur lesquelles était imprimée la mention « à ne pas ouvrir »
Ce que l’imprimeur junior avait pris pour une injonction testamentaire n’était qu’un simple repère par lequel son père avait signalé l’enveloppe où se trouvait le stock d’une formule banale destinée à sa clientèle.