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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 08:00

A son retour dans la ville capitale Léon s'ingénia à ne rien faire laissant décanter dans sa cervelle éruptive le fatras d'ignominies que Paillard y avait déversé. La petite Fougère se passionnait pour le commerce équitable et les soldes des boutiques de fripes et chiffons étiquetés aux prix des grands crus. Elle s'était fait tatouer, pour faire plaisir à Léon, un papillon sur l'épaule gauche. Léon eut préféré le haut de la fesse gauche mais la Clairette n'en faisait qu'à sa tête. Entre deux siestes, le petit Pochon noircissait les pages d'un carnet de chantier en dessinant des bulles qu'il reliait entre elles par des flèches formant ainsi d'étranges galaxies qui intriguaient fort sa tendre protégée " mon Léon d'am tu m'inquiètes. Tu me fais un coup de boulghour. Depuis ton retour tépa dans ton assiette. Tout ça va mal finir mon pti keur en sucre. Si tu continues de patauger dans le coaltar je sonne ta Lucienne. Au moins elle tu l'écouteras..." lui disait-elle en contemplant ses ongles de pied qu'elle venait de badigeonner de vernis nacré rose fluo pétant. " Tu crois que ça ira avec mes tongs Dolce Gabanna grand manitou ? " ajoutait-elle en lui claquant une bise dans son cou.

aussi bizarre que cela puisse paraître les pépiements de la Clairette, tels des activateurs de croissance, boostaient Léon dans l'entreprise de rangement de son petit intérieur très caverne d'Ali Baba. Ils l'isolaient du monde, lui donnaient le sentiment qu'il était seul au monde. Son baiser furtif, agrémenté de son parfum floral, agissait tel un révélateur. Il murmurait " comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ," Intriguée, la petite reprenait " à quoi t'as pas pensé plus tôt ? A moi..." Du tac au tac il répondait "si c'est à quoi, ce ne peut-être à toi..." Elle croisait les bras. Ses seins pigeonnaient. " Tu m'embrouilles..." En se balançant sur son fauteuil il matait le spectacle "mais non jeune bécasse je me contente de reprendre ton français approximatif..." Courroucée la petite Fougère s'ébrouait " tes yeux, eux, ne sont pas approximatifs prédator... " Il l'attrappait par la taille " la prédation c'est la vie..."

Lorsqu'ils s'installèrent à la terrasse du Sélect, les yeux dans le flou et l'âme légère, après avoir uni le mot et la chose, le temps de l'explication était venue. Léon, sérieux de chez sérieux, fit part à Clairette de son illumination. La découverte du  maillon faible du système : les jeunes louveteaux aux ratiches aigües n'attendaient que lui pour se faire les vieilles barbes. A grands traits il traçait leurs portraits. A peine évoquait-il les tablettes de chocolat moulé sous un tee-shirt blanc, le regard bleu électrique, le collier d'or, la gourmette et le jean's moule b de Laurent Dieulefit que la petite Fougère lui intimait l'ordre de l'appeler. " pour lui dire quoi ? " La réponse claquait " de venir me voir ! " Léon se rengorgeait " c'est quoi ce plan foireux ?" Avec sa petite moue boudeuse elle lui répondait " c'est ma contribution perso au sacre de Léon Pochon. Tu ne croyais pas mon beau  que j'allais laisser ta Lucienne faire tout le taf..."   

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19 juillet 2006 3 19 /07 /juillet /2006 08:00

Madame quel est votre mot

Et sur le mot et sur la chose

On va a dit souvent le mot

On vous a fait souvent la chose

Ainsi de la chose et du mot

Vous pouvez dire quelque chose

Et je gagerais que le mot

Vous plaît beaucoup moins que la chose

Pour moi voici quel est mon mot

Et sur le mot et sur la chose

J'avouerais que j'aime le mot

J'avouerais que j'aime la chose

Mais c'est la chose avec le mot

Mais c'est le mot avec la chose

Autrement la chose et le mot

A mes yeux seraient peu de chose

Je crois même en faveur du mot

Pouvoir ajouter quelque chose

Une chose qui donne au mot

Tout l'avantage sur la chose

C'est qu'on peut dire dire encore le mot

Alors qu'on ne fait plus la chose

Et pour peu que vaille le mot

Mon Dieu c'est toujours quelque chose

De là je conclus que le mot

Doit être mis avant la chose

Qu'il ne faut ajouter au mot

Qu'autant que l'on peut quelque chose

Et que pour le jour où le mot

Viendra seul hélas sans la chose

Il faut se réserver le mot

Pour se consoler de la chose

Pour vous je crois qu'avec le mot

Vous voyez toujours autre chose

Vous dites gaiement le mot

Vous méritez si bien la chose.

Que pour vous la chose et le mot

Doivent être la même chose

Et vous n'avez pas dit le mot

Qu'on est déjà prêt à la chose

Mais quand je vous dis que le mot

Doit être mis avant la chose

Vous devez me croire à ce mot

Bien peu connaisseur en la chose

Et bien voici mon dernier mot

Et sur le mot et sur la chose

Madame passez-moi le mot

Et je vous passerai la chose

Gabriel Charles de Lattaignant 1697-1779 prêtre du diocèse de Paris, chanoine honoraire de Reims, doyen de la chambre ecclésiastique...

 

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18 juillet 2006 2 18 /07 /juillet /2006 08:00

" Beppe Fenoglio parvint à rester à l'écart et silencieux à une époque où les écrivains tombent facilement dans le piège de se prendre pour des personnages publics. Il sut si bien se défendre qu'il ne reste aujourd'hui de lui qu'une image aux traits sévères et fiers ; ce n'est au fond qu'un masque, derrière lequel se dissimule un être qui continue de à nous être inconnu "

Italo Calvino

Beppe Fenoglio est un écrivain singulier, ne suivant ni modèle, ni genre, il se tint toujours en marge de la vie littéraire italienne pour effectuer un travail de recherche et d'expérimentation très original. Fenoglio c'est un style traduisant l'expérience de sa vie passée dans la région des Langhe.


Né à Alba en 1922, en 1943 il rejoint les partisans pour combattre les troupes fascistes. A la fin de la guerre il choisit de rester à Albe, d'y exercer sa profession de négociant en vin. Il conservera cette profession jusqu'à la fin de sa vie, préférant composer ses livres en marge de son travail, en " gentlemen writer "

J'aime ses livres : je vous recommande deux d'entre eux Le Mauvais sort (1954et Une affaire personnelle (posthume) 

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17 juillet 2006 1 17 /07 /juillet /2006 08:01

Alceste Paillard avait le physique de l'emploi de faux-derche, obséquieux, sirupeux, cul béni, mains moites et poignée de mains molle, commençant la plupart de ses phrase par un tout petit peu, regard fuyant et, cerise sur le moka : radin comme pas un. Pour le petit Pochon l'allié rêvé, idéal, de ceux qui ne vous font pas regretter de tutoyer la ligne jaune, et surtout qui n'éveillent pas en vous la moindre parcelle de mauvaise conscience. L'important pour Léon était de le mettre en confiance, faire celui qui depuis le premier jour avait su sentir sous la bogue rugueuse de Paillard, le mal nommé, un homme de conviction, un mal-aimé qui méritait mieux que le poste de trésorier du syndicat de défense, un vigneron méconnu qui ne demandait qu'à sortir en pleine lumière. Léon fit de la commisération positive, en fines couches, gras sur maigre, tel un maître de la Renaissance. Ainsi enduit de considération le Paillard déballa sa marchandise d'un bloc.

Véhément, avec la méchanceté des faibles, il ne se fit pas prier pour dresser les CV publics et privés de ses honorables confrères, n'omettant aucun détail, même les plus croustillants, toujours à charge, du fiel pur jus, rien que du miel pour le petit Pochon. Tout autre que lui se serait précipité dans la brèche, aurait profité du boulevard ouvert par les confidences du délateur à la triste figure. Léon se garda d'une telle hâte, il lui fallait laisser l'aigre mariner dans son jus rance. Bien sûr il assura Paillard de son silence de tombe et qu'il saurait en son temps se souvenir de la confiance qu'il lui avait accordé en effectuant une démarche aussi difficile. Qui trahi trahira ! Léon cantonnerait Paillard dans un rôle d'utilité avant de le renvoyer dans les ténèbres extérieures.  

Afin de sceller l'ignominie, Léon dégaina l'arme fatale pour un grippe-sou : lui demander une faveur, en l'ocurrence l'échange d'une parcelle de vigne, jouxtant l'une des propriétés de Lucienne, contre une autre, enclavée dans son domaine qu'un héritage avait fait tomber dans l'escarcelle du père de Lucienne. Paillard n'y perdrait pas au change, la parcelle de Lucienne avait bien plus de valeur que la sienne. Et pourtant, sitôt la proposition faite il ne pu s'empêcher de demander une compensation, qu'à son grand étonnement Léon lui accorda sans broncher, payant ainsi la première traite de la trahison de ce grand crétin. Pour faire bon poids, avant que Paillard ne descende, il lui glissait un billet dans la main, pour le prix du billet, en sachant pertinemment que Paillard n'avait pas engagé cette folle dépense.

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14 juillet 2006 5 14 /07 /juillet /2006 08:00

Petit à petit, toujours dans l'ombre, le petit Pochon tissait sa toile avec une volupté intérieure, araigne patiente mais sans pitié. En dépit de cette stratégie couleur de muraille, et c'était là le but recherché, dans tout le canton et au-delà, tous murmuraient que malgré son air con, le petit Léon il avait le bras long. Plus les jours passaient, à chacune de ses apparitions, le ballet des frelons se mettait en action, tournoyait dans tous les espaces où le nouvel homme d'influence se mouvait affublé de son inaltérable discrétion. Lucienne, plus Lucienne que jamais, distillait dans les petits commerces des informations de première main, lâchait à la moindre occasion que son Léon fort occupé dans ses sphères élevées saurait le moment venu trier entre le bon grain et l'ivraie. Elle alla jusqu'à confier aux dames huppées qu'ils allaient sans doute se Pacser. Bref, l'annonce d'une venue de Léon provoquait de quasi révolutions, tous voulaient tuer le veau gras pour le retour de l'enfant prodigue, sauf les chefs de tribus qui s'inquiétaient en secret de la popularité de ce trublion.

Léon calma le jeu en déclarant le soir du banquet du club des boulistes, avec décontraction et une once de sérieux, que son unique ambition était d'aider ce beau pays où il avait trouvé chaussure à son pied. Lucienne avait rougi. Sa popularité en fut encore grandie. Le clan du TGV prit peur, se réunit en catimini pour décider de ne rien décider vu que, en dépit du souci causé par ce petit con de Pochon, la seule stratégie était d'attendre et voir jusqu'où son bras long irait se nicher. Même les plus remontés craignaient un retour de bâton du Léon si on allait lui chercher noise. Les conjurés se jurèrent d'être muets. Le soir même, Léon fut à peine surpris de voir grimper dans son wagon, à la première station sur le chemin du retour, Alceste Paillard tripatouillant sa casquette comme un collégien surpris à la sortie d'un claque.  

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13 juillet 2006 4 13 /07 /juillet /2006 08:08

Dans l'une de mes chroniques j'avais égratigné Gérard Mermet le sociologue auteur de Francoscopie en lui reprochant d'être un ouvrier de la dernière heure sur le sujet de la mutation du monde viticole. Mea culpa, mea maxima culpa, dans une interview au Point avant le Viexpo de 1999 il jugeait le monde du vin " myope et immobile " Merci à Jacques Dupont d'avoir donné un coup de badine sur ma plume en me transmettant ce texte.

Le Point : le vin enregistre une très forte progression des ventes et pourtant votre étude n'est pas très optimiste ?

GM : les gens du vin sont dans une espèce d'euphorie due à la fin de siècle qui effectivement booste les ventes. Cette situation de hausse est artificielle. La consommation du vin s'est divisée par deux en trente ans. Si l'on ne fait rien, ce phénomène va s'accélérer avec l'absence d'intérêt chez les jeunes. Ils se sentent exclus du monde du vin. C'est celui des parents et surtout un monde qui a des codes hermétiques. Sur le plan sociologique, on est à un moment où les jeunes cherchent à transgresser. Et les codes de cette profession viticole vont à l'inverse. Les jeunes n'ont pas décroché de façon définitive, en revanche ils ne considèrent pas le vin comme faisant partie de leur univers.

le Point : Que faudrait-il faire ? Mieux communiquer ?

GM : une des difficultés c'est l'absence de vrai marketing due à l'atomisation de ce secteur. C'est affolant la différence en nombre d'innovations avec les autres produits alimentaires. Le monde du vin apparaît immobile et myope. A côté du marché traditionnel, il devrait y avaoir une approche iconoclaste. Pourquoi pas une cannette à côté de la bouteille classique ? Cela ouvrirait la porte à une consommation nomade. Le vin doit être le clin d'oeil et pas un univers fermé. Le succcès de la vallée du Rhône n'est pas un hasard. C'est un univers moins contraint que Bordeaux dont le symbole est le noeud papillon : c'est du vino-centrisme, de l'élitisme, on se regarde parler. Coca Cola ne s'est jamais contenté de mettre sa bouteille à côté d'une jolie femme, comme le font les champagnes.

le Point : le système d'appellation contrôlée à la française est-il adapté ?

GM : notre système d'AOC n'est pas reconnu à l'étranger. Les français d'ailleurs ne connaissent rien aux appellations et sont peu capables de décoder les informations contenues sur l'étiquette. Il ne faut pas confondre AOC et label. L'AOC ne garantit que l'origine. Elle devrait évoluer vers la garantie de la qualité : c'est le souhait du consommateur.

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12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 08:00

Pour mon anniversaire je vous offre ce petit texte loufoque tiré du courrier des lecteurs de la très sérieuse revue New Scientist Mais qui mange les guêpes ? est le titre d'un livre publié au Seuil Science Ouverte rassemblant 100 autres questions idiotes et passionnantes.

Où vont les mouches ?

Lors de nos dernières vacances, nous avons été régulièremnt importunés par des mouches, sauf les jours où le vent se levait, ce qui les faisait fuir. Y a-t-il une vitesse du vent à partir de laquelle les mouches s'en vont ? Et où vont-elles ? Bill Williamson

Réponses à la première question

La sérieuse : " Il y a bien sûr une force du vent à partir de laquelle les mouches ne peuvent plus voler, mais cela dépend aussi de la température, de l'humidité, du sexe et de l'âge de la mouche, ainsi que de son espèce (...) la suite très scientifique à lire dans le bouquin...

La réponse very humour british : " Je peux confirmer que la vitesse maximale des mouches françaises est d'environ 15 km/h. En dessous de cette vitesse, quand on fait du vélo dans les Alpes ou les Pyrénées, les mouches vous harcèlent. Quand on va trop vite pour elles, je suppose qu'elles se reposent en attendant le cycliste suivant. N'étant pas un champion et portant des bagages, j'avais du mal à maintenir cette vitesse en montée. Entre l'épuisement et l'attaque des mouches, j'ai du choisir cette dernière. Steve Lockwood

Conclusion : si les cyclistes prennent de l'EPO c'est pour échapper aux mouches...

 

 

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11 juillet 2006 2 11 /07 /juillet /2006 08:17

Mon texte de chevet :

 

" Le dégagement, c'est l'âme de toute qualité, c'est la vie de toute perfection, c'est l'élégance en action, c'est la grâce en paroles, c'est ce qui enchante le goût, c'est ce qui flatte l'intelligence - c'est ce qui ne s'explique pas.

 

C'est la touche finale apportée à l'ouvrage - c'est une beauté formelle. Les autres qualités embellissent la nature, mais le dégagement les rehausse encore. Il est la perfection des perfections, une beauté qui les transcende toutes avec une grâce universelle.

 

Il tient à je ne sais quoi d'aérien d'indiciblement élégant dans le dire et le faire, et même dans la façon de penser.

 

Il est en grande partie inné ; le reste, il le tient de l'observation. Et jusqu'à présent, personne ne l'a vu obéir à une quelconque autorité. Il est même supérieur à l'art.

 

On l'apparente au charme pour sa séduction ; à l'allure pour son caractère insaisissable ; au brio pour la fierté qui l'accompagne ; au dégagement, donc, pour son caractère affable ; à l'aplomb, pour ce qu'il révèle de facilité. mais tous ces mots ne traduisent que l'impossible tentation de le définir.

 

Ce serait lui faire injure que de le confondre avec la facilité : il se tient bien au-delà, au-delà même de la hardiesse. Bien qu'il suppose la légèreté, c'est une valeur ajoutée à la perfection... "

 

Baltasar Graciàn (né en 1601 meurt en 1658 prêtre au sein de la Compagnie de Jésus en délicatesse permanente avec sa hiérarchie il sera destitué de sa charge pour manquement au devoir d'obéissance) in  Le Héros éditeur Le Promeneur le cabinet des lettres 

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10 juillet 2006 1 10 /07 /juillet /2006 08:00

Les premiers temps, dans toutes les manifestations où Lucienne l'emmenait, le jeune Pochon adoptait un profil bas, attentif et discret sur sa chaise, fondu dans l'anonymat des rangs du milieu pendant les AG multiples, agent dormant dans le deuxième cercle des conversations, nul ne faisait attention à lui. Lui s'imprégnait des règles non écrites du lieu, cherchait le bon bout des fils des nombreuses pelottes ou écheveaux, hochait la tête d'un air entendu aux dires des influents, applaudissait lorsqu'il fallait applaudir les envolées des orateurs, glanait avec son air de pas y toucher les rancoeurs des opposants, levait son verre à bon escient. Il se fondait dans le paysage, chemise blanche ouverte, pantalon de Tergal gris de gris acheté chez Armand Thiéry et, bien sûr, des grolles ringardes de chez ringard bien avachies. Dans cette parcelle de la France profonde ce qui vient de Paris n'a que peu de crédit.

Et pourtant, flanqué de la petite Fougère, la Clairette, notre petit Pochon pénétrait sans vergogne le système des honneurs et des prébendes, mettait en place des bretelles de dérivation, pervertissait les fichiers, hacker soft il investissait au  coeur du buiseness le plus rentable, jamais obsolète, celui de la vanité des hommes. Méthodique, il emmagasinait, hiérarchisait, triait l'embrouillamini des ambitions, comptabilisait les points forts et les faiblesses des petits et gros caïmans, dressait la carte des parcours rêvés par ceux qui ambitionnaient d'avoir dans leur poche une carte d'abonnement au TGV, celui qui monte à Paris, l'Olympe des costumes gris, le Saint des saints des parrains, loin du train-train du quotidien du terrain.

La première fois qu'il sortit du bois, lors d'une paisible assemblée générale de la cave coopérative, le petit Pochon le fit avec doigté, sobrement, par la bande. En l'occurence, la bande, c'était Bourré, le directeur de la cave, avec qui il avait su nouer des liens de confiance, un petit service par ci pour le gamin, un petit cadeau par là pour l'intéressé amateur de semences potagères oubliées. Léon lui suggéra de glisser dans le discours du président une petite phrase qui ferait grand bruit : dans la prochaine promotion du poireau, l'infatigable José Tournissan, le promoteur pugnace des vins de pays de la croupe schisteuse du Val Perdu et Oublié, depuis toujours membre du conseil d'administration sans jamais avoir brigué le moindre poste, se verrait attribuer la croix de chevalier. Stupeur dans les rangs assoupis ! Applaudissements nourris des ventres qui criaient famine.

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7 juillet 2006 5 07 /07 /juillet /2006 08:50

Le pti scribouillard part en congepés pour trois semaines mais pendant que je ferai le lézard le blog continue. Vous y trouverez à la fois des textes que j'aime, légers ou graves, polisson même pour l'un d'eux, et la résistible ascension du Petit Pochon qui sous ses lignes de pure fiction caresse la réalité hors des sentiers battus. Bonne lecture chers amis abonnés ou de passage sur "Vin&Cie" l'espace de liberté dont le slogan estival est : " pour ne pas bronzer idiot lisez le blog Berthomeau..."

A propos du petit Pochon, fils du gros Pochon président multirécidiviste, je rappelle à ceux d'entre vous qui prendriez le train en marche que les épisodes précédents peuvent être lus dans les chroniques du mois de juin (archives). En résumé, Léon Pochon qui tout en engrangeant les données du CVI cherche l'âme soeur, un beau jour clicque sur une annonce " vigneronne accorte, vigoureuse, cherche tendresse..." C'est Lucienne. Dans le même temps, le jeune Pochon est convoqué par le chef de cabinet du Ministre des Commodités qui lui propose de cornaquer la jeune Claire Fougère comme stagiaire au bureau des interventions et décorations. Tout s'enchaîne et la petite Fougère sussure au petit Pochon " allez Léon parles moi de Lucienne... des vignes... de la vraie vie... tu racontes si bien... soit genti mon Léon d'amour dis-moi comment tu vas devenir un grand chef du Sud..." C'est donc cette résistible ascension que vous découvrirez en sirotant votre rosé bien fré...

A tous mes lecteurs qui me veulent du bien je signale que le geste le plus sympathique qu'ils puissent faire pour que leur enthousiasme soit communicatif c'est de proposer à leurs amis ou relations de venir découvrir mon blog. Le moyen le plus efficace pour ce faire est de gentiment inscrire l'adresse mail de leurs amis ou relations dans la case Inscription à la Newsletter dans la colonne de droite du Blog. Merci à tous ceux qui auront cette sympathique attention. Vous pouvez aussi dans donner l'adresse www.berthomeau.com au journal local ou tout autre vecteur média.

Enfin, je signale aux timides qui n'osent pas se manifester en cliquent sur Commentaire qu'il existe tout en bas de la page du blog, écrit en tout petit, en blanc, entre créer un blog et CGU, une rubrique contact. Il suffit de clicquer dessus pour voir apparaître une page vous permettant d'entrer en contact avec moi sans que vos propos apparaissent sur le blog. N'hésitez pas, chers amis, profitez de ce mois pour nouer des liens. Bonnes vacances à ceux qui sont en vacances ! Bon courage à ceux qui travaillent !

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