En parodiant un célèbre slogan : « Il se passe toujours quelque chose chez Alessandra Pierini »… la meilleure ambassadrice du meilleur de l’Italie avec RAP épicerie
Sous les voutes de sa belle cave on goûte… on goûte de tout… du solide et du liquide et vendredi dernier c’était l’un des symboles de l’excellence de l’Italie que je suis allé goûter : les huiles d’olive du domaine Le Amantine.
J’écris les, car UNICO, l’une d’entre elles est déjà logée dans mon garde-manger.
Excellemment accueilli, dans un français parfait, par Anna Marina Gioacchini je ne résiste pas au plaisir de mettre ma plume au service de ses mots.
En effet, ce n’est pas tous les jours que l’on a la chance de croiser un docteur en littérature française, spécialiste de Madame de Sévigné, installé à Paris depuis 20 ans, où elle a enseigné l’italien à l’école des Chartes avant de se marier à un normand et de se tourner vers la traduction.
Il y a 5 ans Anna Marina Gioacchini a hérité de son père le domaine Le Amantine, une oliveraie de 10 ha plantée de 2000 arbres. C’est son grand-père qui a acquis ce domaine en 1936 pour d’abord y planter de la vigne. Le père d’Anna Marina, lorsqu’il a hérité du domaine a décidé d’y implanter des oliviers qui se plaisent plus que tout dans les terrains d’origine volcaniques. Son choix s’est porté sur 3 variétés autochtones d’olives : les Frantoio, les Leccino et les Canino.
Lorsqu’elle a recueilli le domaine en héritage Anna Marina s’est sentie dépositaire de l’œuvre de son père et sa volonté de poursuivre vers toujours plus de haute expression et d’authenticité de ses huiles elle a commencé par réviser tout le système d’irrigation « goutte à goutte » ainsi que le pressoir.
L’oliveraie a la particularité d’être la seule aux alentours. Isolée et loin des routes, elle est protégée des maladies. « Une chance cette année, qui a vu sévir un parasite qui a attaqué des milliers d’arbres à travers le pays et fait chuter la production de 40%. »
La taille s’effectue entre mars et avril et requiert 2 hommes par arbre.
Les récoltes débutent en octobre : les olives sont à la fois ramassées à la main et selon un procédé mécanique de peigne thermoplastique qui respecte le fruit.
Les olives sont pressées sitôt la récolte au pressoir du domaine.
Un Territoire, la Tuscia Viterbese
Anna Marina Gioacchini est « née à Grotte di Castro, un des sept villages qui bordent le lac de Bolsena dans le Haut Latium. Plus confidentielle que la Toscane et l’Ombrie voisines, cette région chère à mon cœur est une terre de culture où il fait bon vivre. »
Le lac de Bolsena, sur lequel Anna Marina a appris à naviguer enfant « est le plus grand lac d’origine volcanique d’Europe. Il s’est formé il y a environ 300 000 ans à la suite de l’effondrement de cratères de la chaîne des monts Vulsini. Ce lac de 42 km de circonférence forme un vaste cirque aux reflets cobalt, autour duquel se déploie un paysage collinaire qui descend à l’ouest en pente douce vers la mer. »
Ses eaux réputées poissonneuses ont précipitées un pape en enfer. Dante consigne la gloutonnerie du pape Martin IV (1212-1285) qui se goinfrait des anguilles du lac.
« La géologie particulière de la région en fait la richesse. Les rivages du lac sont parsemés de grottes qui ont longtemps servies de carrières à pierres ponces. La terre est ici légère et fertile. Riche en sels minéraux, tout y pousse, le blé, la vigne… les oliviers ! Le plus connu des vins du coin est le légendaire vin blanc Est ! Est !! Est !!! de Montefiascone. »
« Sur le plan archéologique et architectural, la région n’a rien a envier à ses voisines toscan et ombrienne. Foyer étrusque – Tarquina n’est pas loin – elle recèle de nombreuses nécropoles qui nous révèlent que les Etrusques cultivaient ici l’olivier. La légende veut aussi que Viterbe, capitale de la province, ait été élevée à l’emplacement d’une ancienne cité étrusque. Aux détours de ses ruelles médiévales, un splendide palais papal du XIIIe siècle se découvre. De 1257 à 1261, Viterbe abrita en effet brièvement le siège de la papauté.
Au cours de la seconde moitié du XIIIe siècle, la ville devint l’un des plus haut_lieu de la pensée occidentale autour de la figure de Saint Thomas d’Aquin.
Aujourd’hui, Viterbe abrite la faculté d’agronomie la plus réputée d’Italie.
La région regorge d’églises romanes à l’image de la Basilique Saint Pierre de Tuscania sur lequel se trouve le domaine Le Amantine, et dont la rosace a inspiré notre logo. »
Vendredi donc, assis dans l’antre d’Alessandra, j’ai goûté les 3 huiles du domaine Le Amantine.
Déjà consommateur d’UNICO, ma découverte fut AMANTINO qui est harmonie et équilibre, fruitée sans excès, légère et tendre elle caresse le palais, très longue en bouche elle offre ensuite ses saveurs puissantes d’amande douce et d’artichaut avec une persistance rare. Rare est aussi son élégance. Fruit du pressurage des 3 variétés d’olives du domaine les Frantoio, les Leccino et les Canino, elle d’un vert lumineux, intense et elle offre un nez raffiné.
Je la vois bien s’épandre sur mes pissenlits tendres et amers comme sur mes Linguine Genovese nature et faire le lit de mon Pesto alla Genovese cher au cœur d’Alessandra.