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26 octobre 2012 5 26 /10 /octobre /2012 14:00

Morvan-2007-075.jpgJ’en termine avec la typologie des cabinets ministériels concoctée par l’ami Carcassonne ? Je vous laisse bien évidemment le soin de deviner dans quelle catégorie se situait le Taulier qui en prime vous offre quelques photos.


Les valets


C'est évidemment la forme la moins aguichante, pas obligatoirement la plus rare ni la moins efficiente.


    Dans ce système, les recrutements, à une ou deux exceptions près (généralement le chef de cabinet et l'attaché parlementaire), sont laissés à la discrétion du directeur de cabinet.


     Celui-ci occupe une place stratégique, non qu'il se substitue au ministre mais parce que ce dernier a décidé de l'avoir comme interlocuteur unique, par lequel tout doit impérativement passer et qui est le véritable responsable de l'équipe.


     Les conseillers, réputés techniquement compétents, ne communiquent avec leur patron que par des notes dont ils ont rarement l'occasion de défendre personnellement le bien-fondé. Ils doivent toujours être prêts à exécuter les ordres, adopter une attitude respectueuse à laquelle une certaine obséquiosité ne nuira pas.


     Vis-à-vis des services, deux variantes sont possibles. Dans l'une, le ministre entretient des relations plus suivies avec les directeurs qu'avec son propre cabinet. Celui-ci ne peut alors exercer de véritable autorité sur ceux-là et son rôle se borne à veiller à l'application de décisions prises en dehors de lui. Dans l'autre, les responsables de l'administration sont également privés de contacts directs et fréquents avec le ministre, le cabinet regagne alors un peu de son aura dans la mesure où il est l'intermédiaire obligé, mais sans vraiment pouvoir s'imposer car son audience est connue limitée.


     Dans certains départements ministériels, ceux dont la conduite est la plus politique, cette substitution d'une brigade de valets à des conseillers personnels peut ne pas présenter de grands inconvénients et donner des résultats.


     Dans les autres, elle a deux défauts graves. Parce que le ministre ne veut voir personne et que le directeur de cabinet ne peut voir tout le monde, des frustrations naissent rapidement, tant chez les membres du cabinet, dont la fonction est trop peu gratifiante pour provoquer la mobilisation souhaitable, que chez les fonctionnaires qui apprécient peu d'être de simples exécutants. En outre - et c'est le second défaut - le sentiment d'un travail d'équipe, et de la solidarité correspondante, est impossible à susciter lorsque chacun ignore non seulement ce qui sera fait de son avis mais aussi ce que font les autres membres du cabinet.


     Il est, enfin, un indice qui ne trompe pas pour déceler cette situation : la plupart des cabinets fonctionnant sur le mode ancillaire tiennent leur réunion hebdomadaire, quand elle existe, le mercredi matin, c'est-à-dire au moment où les obligations gouvernementales interdisent toujours la présence physique du ministre.


Ce type de cabinet est le plus répandu...


Les enfants.


Un ministre relativement âgé, vétéran des campagnes politiques, expérimenté dans les fonctions gouvernementales, a souvent la tentation, voyant poindre sa retraite, de s'entourer d'une équipe jeune, qu'il formera et lèguera à la République. Plus il est lui-même « politique », plus il peut se permettre de choisir des assistants seulement « techniques ».


    La sagesse conseillant de ne pas multiplier les risques, le directeur de cabinet sera, dans un premier temps, choisi parmi les contemporains du ministre, deux esprits circonspects n'étant pas superflus pour contenir la fougue qu'on prête à la jeunesse.


    Les rapports au sein du cabinet sont alors de respect teinté d'affection. Respect des plus anciens pour la compétence qu'ils découvrent chez les plus jeunes et leur acharnement, affection des aînés pour ceux qui les font baigner dans la jouvence. Mais également respect des disciples qu'impressionne l'expérience, que ravissent les anecdotes puisées dans des souvenirs savoureux ou prestigieux, et avec lesquels la complicité crée, par-dessus les générations, un courant de sympathie.


   Bien vite les conseillers, judicieusement choisis, acquièrent sur leur patron une influence réelle. Un peu de son autorité retombe sur leur comportement, sans qu'ils soient tentés d'en abuser, au risque d'un douloureux rappel à l'ordre, l'âge n'excluant pas plus la fermeté qu'il ne s'assimile à la sénilité.


    Lorsqu'elle est réussie, cette combinaison donne d'excellents résultats. Le ministre connaît assez les traditions du fonctionnement administratif pour en inculquer le respect à ses collaborateurs. Ces derniers sont suffisamment conscients de l'intérêt de leur apprentissage, de la chance qu'il leur offre, pour se plier de bonne grâce aux volontés du « père » et faire globalement confiance à son jugement.


    Contrairement aux copains, les enfants prennent de l'autonomie. Si leur père politico-spirituel est appelé à d'autres fonctions, tous ne le suivent pas. La formation et l'initiation qu'ils ont reçues en font des responsables recherchés que plusieurs ministres pourront se disputer.

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Les lieutenants   


Quoi que ce soit le système le plus approprié, ce n'est nullement le plus répandu. Tous les membres du cabinet sont choisis par le ministre lui-même, éventuellement à partir de propositions qui lui sont faites par le directeur mais auxquelles il ne souscrit jamais sans rencontrer d'abord les intéressés.


    Quand il les a recrutés, il les investit de sa confiance une fois pour toutes. Elle leur sera acquise jusqu'à ce qu'il la leur retire en les congédiant.


     Le directeur de cabinet est moins un commandant qu'un animateur et si, pratiquement, tout passe par lui, ce n'est pas pour qu'il exerce une censure mais uniquement pour qu'il soit toujours informé et puisse remplir son propre rôle de conseil et de coordination.


     Les conseillers, entre lesquels est opérée une claire répartition des compétences, dont largement délégataires des pouvoirs du ministre. Leur parole vaut la sienne. Il leur a défini une ligne de conduite générale : à eux de savoir comment la mettre en oeuvre, quitte, lorsqu'ils ont un doute, à demander à en référer, quitte encore, lorsqu'ils commettent une erreur, à en assumer la responsabilité vis-à-vis de leur ministre (lui seul supporte le coût politique des fautes de son cabinet) dont les conséquences pourront aller de la remontrance au limogeage.


      Matériellement, ils tiennent réunion toutes les semaines, souvent tôt le matin, et bénéficient de deux grands privilèges. D'une part ils exercent une influence réelle sur l'agenda du ministre en lui indiquant des audiences à accorder dont ils déterminent le délai ; d'autre part ils ont à tout moment accès au bureau du ministre, ces deux facultés leur étant consenties grâce à la certitude qu'ils n'en abuseront pas.


     Entre eux, la rivalité, qui caractérise les valets, tourne à l'émulation et, dans certains cabinets, des séminaires réguliers fourniront l'occasion d'une réflexion de fond sur le long terme que le rythme quotidien interdit habituellement.


     Dans la limite de l'emploi du temps, enfin, les déjeuners sont souvent pris en commun et permettent la circulation rapide de l'information, tandis que seront saisies toutes les opportunités de se retrouver tous ensemble, avec le ministre et dans son bureau, pour, lorsque la pression diminue légèrement, partager, verre en main, un instant de détente et resserrer les liens humains au sein de l'équipe.


    Cette formule présente nombre d'avantages. Se sentant pleinement responsables, les membres du cabinet sont tout aussi pleinement mobilisés. Leur rôle est assez gratifiant pour assurer leur dévouement. l'autorité qu'ils exercent sur les services étant à la mesure de la confiance que le ministre leur accorde, ils peuvent travailler dans de bonnes conditions, sans crainte de désaveu (sauf définitif) ou de court-circuit.


Le verre à la main, tout est dit...


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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 21:30

Renaud Revel vient de publier sur son blog dans l’Express : « L’indécent lynchage du DG de Marie-Claire » link J’ai posté un commentaire dont je ne sais quel sera le devenir donc je le publie chez moi.

  

 

Bonsoir Monsieur Renaud Revel,

 

Je ne suis qu'un petit blogueur qui à la suite de Bruno Verjus a interpelé sur son blog Jean-Pierre Lubot et qui est sans doute à l'origine de ce que vous dénoncez.link

 

Qui puis-je ?

 

Rien !

 

Si vos yeux de grand journaliste indigné de l'Express avait pris le temps de lire ma modeste prose il saurait que je n'appelais ni au lynchage, ni à la lapidation de J.P. Lubot mais je l'appelais simplement à une forme d'éthique sans doute désuète.

 

Tout de même le poids des mots : lynchage, lapidation...

 

Je connais JP Lubot puisqu'il préside le Cercle Vendéen, dont je suis, donc ma prose était, certes publique, mais surtout personnelle.


Monsieur Revel je n'accepte aucun voyage de presse, ça m'ennuie, je n'aime pas la promiscuité, je préfère payer mes hôtels et mes billets et choisir les personnes avec qui je parcours la France profonde.


J'ignore et j’abhorre tous les pinces-fesses chichiteux auxquels vous faites allusion.


Donc je ne suis pas de votre monde et je ne me sens pas concerné par votre prose faussement indignée.


Que je sache vous travaillez à l'Express donc dans une entreprise de presse qui, bien sûr, ignore les pratiques que vous dénoncez.


Oui je sais vous êtes au-dessus de ces détails mesquins. Votre plume est libre j'en suis persuadé.


Ce matin j'ai publié une autre chronique link qui allait dans le sens du respect des personnes mais comment pourriez-vous perdre votre temps à lire les écrits d'un simple blogueur. ?

 

Que diable vous êtes journaliste, vous.

 

Que vous laviez votre linge sale en famille je suis pour mais, de grâce, votre posture est trop outrée pour vraiment être sincère, comme s'il fallait que vous montriez votre différence. Que vous êtes au-dessus du lot, quoi.


Avant d'en terminer je vous conseille de lire le dernier livre d'Olivier Bardolle sur lequel j'ai aussi chroniqué. Désolé mais sa description de l'élite de l'apparence me semble bien coller à tout ce bruit médiatique qui n'est pas de mon fait même si vos chers collègues journalistes se sont emparés des bonnes pratiques ordinaires de votre profession.link


C'est la vie, la vôtre Monsieur Revel, bien dure, il est bien triste d'être ainsi entourés de gens de si mauvaise compagnie.


Je vous souhaite une excellente soirée.

 

Couvrez-vous le temps se rafraichit.

 

Achetez un pot de chrysanthème la Toussaint approche.

 

Dites à votre directeur que l'on voit partout avec sa sempiternelle écharpe rouge qu'il devrait écouter vos bons conseils

 

Bien à vous

 

Jacques Berthomeau dit le Taulier

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25 octobre 2012 4 25 /10 /octobre /2012 14:00

Les lions sont lâchés : amateurs, tel est le qualificatif accolé à la nouvelle équipe gouvernementale par l’opposition. C’est de bonne guerre, il faut bien trouver un angle d’attaque  pour faire la Une des médias qui ne se régalent que de petites phrases, de gaffes, de prétendus faux-pas, de petites histoires. Les éditorialistes s’en délectent. Je ne vais pas ici prendre la défense des Ministres en cause, et du Premier tout particulièrement, ils sont assez grands et politiques pour le faire. Simplement j’aimerais faire remarquer qu’un MINISTRE c’est un politique qui débarque dans une grande boutique aux rouages complexes et que, lorsque l’on a passé  10 ans dans l’opposition, loin de la décision, il n’est pas forcément évident de prendre ses marques. Et c’est là qu’interviennent les fameux cabinets ministériels chargés d’assurer l’interface entre l’Administration et le Ministre, digérer ses notes, prioriser les décisions, les mettre en œuvre, faire tourner la machine.


Je pourrais gloser sur les conseillers, forts bien diplômés, dont l’extrême jeunesse et l’inexpérience qui va avec, se retrouvent, comme leur titre l’indique, en charge de conseiller leur Ministre sur tel ou tel dossier. Bref, le membre de cabinet se doit d’avoir la tête politique mais en s’appuyant sur une  réelle expertise  acquise au contact des réalités. De plus, l’omniprésence de la communication, avec les conseillers qui vont avec, abouti souvent à privilégier l’effet d’annonce, le dire sur le faire. Pour vous permettre d’y voir un peu plus clair je vous propose un extrait, en deux épisodes, d'un article « Typologie des cabinets » publié dans la revue Pouvoirs en 1986 par Guy Carcassonne.


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Guy et moi nous nous sommes rencontrés à la buvette de l'Assemblée Nationale en juin 1981, lui étant conseiller du président du groupe rose et moi conseiller du Président de l'AN. Nous étions fous, non du chocolat Lanvin, mais des macarons de la buvette. Par la suite, en 1983, nous nous sommes retrouvés voisins dans la galerie Sully, lui conseillant le Ministre sur les questions d’enseignement agricole (loi Rocard sur l'enseignement privé agricole votée à l'unanimité) moi pataugeant déjà dans le marigot viticole (accords de Dublin). Guy est un ami, un expert : agrégé de droit constitutionnel, il chronique dans le Point, c'est un type original, sapé décalé, doté d'un humour corrosif, et la typologie qu'il donne des cabinets ministériels est un régal:

  1. 1.      Les copains, 2. Les enfants, 3. Les valets, 4. Les lieutenants

« Fondamentalement, un ministère se compose du ministre et de ses services. Le cabinet n'est nullement un protagoniste à part entière, ayant en propre sa légitimité, sa compétence et sa fonction. Il n'a que celles que lui octroie le type de relations entre ministre et administrations. Tantôt le premier est assez sensiblement assujetti aux secondes, et les conseillers sont les interprètes plus ou moins fidèles des directions, davantage que les courroies de transmission de la volonté gouvernementale. Tantôt ils impriment effectivement la logique politique, mais alors ils parlent et agissent au nom et pour le compte de leur « patron ». Car la fonction de ministre, en fait, n'est jamais individuelle. Il n'est de ministre que collectif : « le titulaire du poste+son cabinet ».


Qu'on ne s'y trompe pas : une telle affirmation ne signifie nullement que les membres du Gouvernement seraient des personnes sous influence aux mains d'une équipe qui les manipulerait. Plus prosaïquement, une part considérable du temps qu'un ministre consacre à son activité est dévorée par des fonctions tenant de la représentation, réduisant ainsi à la portion congrue - ou plutôt incongrue - les moments disponibles pour le travail de fond. Aussi, et parce que l'adoubement présidentiel ne suffit pas à conférer l'omniscience, le ministre se démultiplie en autant de parties que son cabinet compte de membres.


La question essentielle n'est donc pas de savoir comment l'équipe se situe entre le ministre et ses services - elle est le ministre collectif - mais porte sur la manière dont les membres du Gouvernement utilisent les moyens que leur offre cette démultiplication. En exigent-ils des informations, des conseils, des décisions ? Veulent-ils accaparer ou déléguer ? Toutes les combinaisons, avec tous les dosages, sont possibles entre ces divers éléments. »


Les copains d'abord...


Le cabinet est majoritairement composé d'amis de plus ou moins longue date, appartenant à peu près à la même génération que leur ministre. Ils l'ont suivi sur tout son parcours ou, à tout le moins, ont toujours entretenu le contact, au point qu'appelé au Gouvernement c'est tout naturellement que leur chef de file fait appel à eux et se promet de constituer une équipe dans laquelle la chaleur des relations, la connaissance mutuelle suppléeront une compétence médiocrement affirmée.


Dans les recrutements complémentaires, la capacité à s'intégrer au groupe sera un critère déterminant, « les copains des copains » étant les premiers sollicités.


Ce type de cabinet atteint le plus haut degré de convivialité. Le tutoiement est de rigueur ou le devient très vite pour les nouveaux venus, chacun s'appelle, ministre compris, par son prénom; rencontres et repas amicaux débordent les horaires de travail.

 

Parce qu'ils sont attachés à leur patron, les conseillers changent avec lui, le suivent imperturbablement dans toutes ses fonctions, si peu prédisposés soient-ils à tel ministère.

Dans ce genre de fonctionnement, l'unité de commandement n'est pas toujours assurée. Le directeur de cabinet - généralement le plus proche ou le plus ancien des amis - passe moins de temps à prendre et imposer des décisions qu'à essayer d'être toujours au courant de ce que ministre et conseillers, qui n'ont pas besoin de sa médiation, ont pu évoquer ou définir ensemble.


Le modèle « copain » n'est pas forcément inefficace - et notamment l'information y circule vite - mais il produit des effets à hauts risques. L'exercice du pouvoir n'est pas totalement pris au sérieux, les idées fusent - aucune inhibition n'interdisant d'énoncer même les plus farfelues - et l'on se soucie moins de mettre en oeuvre des réformes soigneusement pensées et expertisées, de se livrer à un travail méticuleux, que de monter des « coups », dont le caractère spectaculaire et enthousiaste est présumé devoir vaincre toutes les réticences. Faire bouger devient un leitmotiv et cette manie, si elle crée parfois d'heureuses surprises, provoque ainsi des catastrophes.


Les rapports avec les services dépendent étroitement du goût qu'ils peuvent avoir pour cet avatar du scoutisme. Les fonctionnaires les plus disponibles sont sensibles à ce vent virevoltant, la complicité est contagieuse et insuffle un esprit nouveau. Mais, plus fréquemment, il se heurte au dédain de grands commis qui acceptent mal qu'on traite les dossiers dont ils ont la charge avec ce qu'ils jugent être de la légèreté. Contestant la compétence du cabinet, ils s'autorisent de sa désinvolture pour le court-circuiter et, pensent-ils, sauvegarder les intérêts supérieurs de leur ministère.


Les réputations, individuelles et collectives, se faisant en outre assez vite dans le microcosme gouvernemental, les cabinets de « copains » ne jouissent pas d'une grande crédibilité dans les réunions interministérielles, où on vénère la compétence la plus austère, et en subissent un handicap notamment dans leurs relations avec les représentants du ministère des finances. »

 

à suivre

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 14:00

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Bien sûr le Taulier n’a pas une belle gueule d’amour comme Montebourg, il n’est qu’un vieux cheval de labour blanchi sous le harnois (vieux mot : ensemble des défenses qui protègent le corps d'un guerrier). Mais il n’a pas attendu le héraut du fabriqué en France pour se chausser (mes Heschung made in Alsace) et se vêtir français dès qu’il le pouvait. Sa marinière à lui, donc à moi, c’est une Saint-James qui, comme son nom ne l’indique pas, est une entreprise française. Elle n'a pas poussé jusqu'à s'appeler Saint-Jacques pour faire plaisir au taulier mais, même si les Français ne sont pas très doués en anglais, le rapport est évident ce qui n'est pas le cas pour le bel Arnaud qui n'est pas Breton. 


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« L'entreprise SAINT JAMES est implantée en Basse Normandie, dans la commune de Saint-

James, à proximité du Mont Saint-Michel, depuis 1889. Sa notoriété s'est forgée sur un vêtement culte "le vrai pull marin breton tricoté en pure laine vierge", destiné à l'origine aux marins pêcheurs, puis adopté par les grands navigateurs et les plaisanciers. Ses collections "bord de mer", pure laine, pur coton, séduisent une large clientèle sur les côtes mais aussi dans les grandes villes de l'hexagone, comme en Europe, aux Etats-Unis, Canada et Japon. Des boutiques SAINT JAMES sont présentes à Paris, Nice, Le Mont Saint-Michel, Saint-Malo, Calais, Knokke-le-Zoute (Belgique), New-York, Tokyo, Osaka...


Historique ICI link 

Catalogue ICI link 

 

La notoriété du Taulier étant ce qu’elle est la marque n’a pas enregistré « une progression de 75% de ses ventes » comme après l'apparition du ministre du redressement productif en vêtement rayé Armor Lux sur la une du «Parisien magazine»...


A Paris, même les galeries farfouillette sont en rupture de stock, tandis que les ventes en ligne ont triplé sur le site de la marque.


Une bonne surprise pour le patron d’Armor Lux, Jean-Guy Le Floch, qui n’avait pas été prévenu de l’opération. «C’est inattendu et très sympa de mettre en avant l’industrie française. Pour une fois, c’est un mannequin qui ne me coûte pas cher», s’était-il amusé dans les colonnes de Ouest-France après la publication du magazine.


 « Né à Quimper, dans le Finistère, en 1938, Armor Lux emploie 380 personnes dans ses usines, où sont fabriquées les fameuses marinières, ainsi que toute une gamme de vêtements. La marque a déjà été sollicitée ces dernières années pour concevoir les tenues des agents de La Poste, de la SNCF, d’Aéroports de Paris mais aussi de la Police nationale. Pendant la campagne présidentielle, François Bayrou, lui aussi avocat du «made in France», avait également choisi Armor Lux pour ses T-shirts militants. Un simple mot barrait le devant du vêtement: «Irrésistible.»


Alors amis du vin un petit effort pour une fois ralliez-vous au panache blanc du Taulier et faites péter les ventes de mon entreprise méritante. En effet, 1990, dans la perspective du départ à la retraite de son Président, Bernard BONTE, et devant sa volonté, celle des cadres, de voir à Saint-James se maintenir usine et emplois, un projet de Reprise de l'Entreprise par les Salariés est mis en oeuvre. Le rachat majoritaire de TRICOTS SAINT-JAMES est intervenu le 5 décembre 1990, après l'adoption en juin 1987 de nouveaux statuts portant création des Directoire et Conseil de Surveillance.

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22 octobre 2012 1 22 /10 /octobre /2012 14:00

Dimanche 21 octobre à Paris s’est ouvert à Villepinte le salon international de l'agroalimentaire (Sial). Le 19 octobre l’association des industries agroalimentaires déclarait qu’elle ne serait  pas présente aux côtés du ministre de l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, lors de l’inauguration du dit SIAL en raison de ses déclarations visant à imposer aux industriels du secteur une modification des recettes et des étiquetages pour lutter contre l’obésité.


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Ania, FNSEA, Coop de France et Sopexa boycottent l’inauguration du Sial

 

Dans un communiqué de presse envoyé en fin de matinée, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) annonce qu’elle «a décidé de ne pas participer à l’inauguration du Sial 2012». «Pour la première fois depuis l’existence de ce salon (.) les représentants désignés du premier secteur industriel français ne seront pas aux côtés de leur ministre.» Dans un courriel, Jean-René Buisson indique qu’il a «convaincu» le président de la FNSEA Xavier Beulin et celui de Sopexa, Jean-Michel Lemétayer «d’être aussi absents de cette inauguration». «Sachez enfin que le gouvernement travaille encore sur des projets nouveaux de taxation qui pourraient encore concerner les produits alimentaires», ajoute le président de l’Ania. Le président de Coop de France, Philippe Mangin, boycottera lui aussi cette inauguration.


En effet, Guillaume Garot avait indiqué sur Europe 1 : « Il faut changer les recettes pour qu'il y ait moins de sucre, moins de sel, moins de graisse dans les biscuits, les snacks, les apéritifs », « avec les entreprises, nous allons travailler l'étiquetage » car « aujourd'hui pour comprendre une étiquette nutritionnelle, il faut quasiment être ingénieur chimiste ». Il ajoutait vouloir parvenir à un accord de bonnes pratiques avec les 11 000 industriels du secteur, et que des réunions sur le sujet débuteraient début novembre au ministère de l'Agroalimentaire. Quelques jours avant, il disait qu'il irait défendre le foie gras en Californie. »


Les IAA emploient 415.000 personnes en France pour un chiffre d'affaires de 147 milliards d'euros et l’ANIA, qui les représentent plus ou moins, via Jean-René Buisson – un ex-Danone – son président s’est dit choquée par la légèreté avec laquelle ses enjeux sont pris en compte par les pouvoirs publics. Ça cartonne sec « ainsi, après avoir subi une hausse de taxes de 800 millions d'euros en 2011, le secteur accuse le coup d'une nouvelle taxation « punitive » sur la bière de 480 millions d'euros (et probablement une taxe sur  les boissons énergisantes). Si « le gouvernement continue à ne voir dans nos industriels qu'une source inépuisable de taxes, et à mépriser nos produits comme si nous étions des empoisonneurs, nous aurons du mal à convaincre ces derniers de continuer à investir et développer leurs activités en France » (écouter la vidéo) En bon lobbyiste l’ANIA a adressé un courrier au Président de la République, avec copie à sept ministres du gouvernement, pour tenter d'ouvrir le dialogue et de trouver en commun des solutions réalistes. Courrier resté sans réponse (celui d’Hervé Bizeul aussi).


Question : le Ministre de l’Agriculture et de l’Agro-Alimentaire et son Ministre Délégué à l’Agro-Alimentaire sont-ils là, comme l’estime l’ANIAA pour « soutenir et de valoriser le secteur ? »  L’ANIA se prévaut « des actions très positives engagées en matière de nutrition depuis plusieurs années ».


Dont acte mais où sont vraiment défendus les intérêts des consommateurs ?

 

La GD répond : par nous, au niveau du porte-monnaie…

 

Le Ministère de la Santé : par nous via le PNNS…

 

Et les agriculteurs et les IAA de se plaindre de la pression sur les prix de la GD…

 

Et la Commission de la concurrence de tomber sur le râble des IAA qui s’entendent un chouïa sur les prix, comme par exemple certains transformateurs laitiers pour les prix des MDD.

 

Pas simple pour nos deux Ministres d’arbitrer entre tout ces intérêts contradictoires mais, sans vouloir les dédouaner, nous les consommateurs avons aussi notre mot à dire, pas au travers d’organisations de consommateurs peu représentatives, mais par notre façon d’acheter et de consommer.

 

La semaine passée je me suis engagé dans la défense du PEAD qui alimente les organisations d’aide aux plus démunis : les Restos du Cœur entre autre. Alors, je ne peux qu’approuver l’ambition de Guillaume Garot qui veut « réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici à 2025 » en France dans un entretien paru dans le « «Journal du dimanche»

.

Même si la perspective me semble un peu lointaine, l’ambition est louable. La visite matinale, avant le passage des éboueurs, des poubelles des super et des hypermarchés sont la démonstration qu’il est possible d’agir et d’agir vite.


Guillaume Garot constate que « Chaque Français jette de 20 à 30 kg de nourriture par an: légumes abîmés, pain au restaurant, assiette entamée, invendus des magasins. C'est un enjeu de pouvoir d'achat puisque la perte due au gaspillage est estimée à 500 euros par an par foyer ». Le ministre y voit en outre une façon de s'engager concrètement contre les dérives de la société de surconsommation.


Fort bien même si les mesures ci-dessous restent modestes c’est mieux que rien. « Près d'un tiers des approvisionnements alimentaires de la Croix Rouge pour les plus démunis proviennent de la grande distribution. Je souhaiterais arriver à 50%, voire 60% déclare le directeur de l'action sociale à la Croix Rouge française, Didier Piard. Pour lui « le plan actuel doit également 's'accompagner de moyens pour que les grandes associations puisse conserver les denrées collectées auprès de la grande distribution et se structurer »


1 site www.gaspillagealimentaire.fr


5 actions qui associeront des commerçants, des associations, des industriels, des marchés comme Rungis et les cantines. Il ne s'agit pas de revoir le système de dates de péremption mais plutôt d' « améliorer la gestion des stocks en retirant bien plus tôt les produits des rayons, avant leur date limite, pour mieux les redistribuer vers l'aide alimentaire ».


Guillaume Garot veut aussi que les grandes surfaces permettent « la vente à l'unité dans les rayons » pour éviter le gaspillage ou encore « les promotions différées » pour éviter qu'une partie des produits achetés en lot dans le cadre de promotions ne se périme.


5 opérations pilotes seront lancées dans des cantines en janvier et des contrats seront signés avec les 22 marchés d'intérêt national « pour faciliter la récupération des invendus par les associations ».


Les résultats de ces actions seront examinés au printemps et en juin, le ministère proposera « un pacte national contre le gaspillage », a promis Guillaume Garot.


Aux dernières nouvelles, selon l’AFP, « Les ministres de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire, Stéphane Le Foll et Guillaume Garot ont 'pris un café' avec Jean-René Buisson, le président de l'Ania, pour s'expliquer sur les sujets polémiques dont la taxation sur la bière. « Il s'est dit que des bonnes choses » et « c'est avec les entreprises que nous voulons trouver des solutions concrètes », a fait valoir pour sa part M. Garot. « J'ai senti de la part des ministres une volonté de changer d'approche », a rapporté de son côté M. Buisson. « J'ai réexpliqué nos arguments, sur les « taxes punitives » que le gouvernement veut mettre en place et sur le fait qu' « on attend de notre ministre qu'il nous défende », a-t-il ajouté, en allusion aux propos jugés 'critiques' sur le rôle des industriels dans l'obésité. Les ministres ont eux « beaucoup insisté » sur leur action auprès de la Banque publique d'investissements (BPI). « On a noté avec satisfaction dans une interview que Jean-Pierre Jouyet, futur président de la BPI, a donnée cette semaine que l'agroalimentaire était au cœur de ses préoccupations au sein de la BPI' » a expliqué M. Le Foll.


Demandez le programme du MINISTRE link

 

Vidéo interview de Jean-René Buisson :link

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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 00:09

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Tous ces gus dans le sillage de l’Ex qui siège au Conseil Constitutionnel, tel Henri Guaino, qui n’ont de cesse de mettre tous ceux qui ont vécu mai 68 dans le même sac en nous qualifiant de « révoltés qui sont devenus les bourgeois les plus cyniques» me gonflent car ils se refont la cerise sur notre dos à bon compte. À trop charger la mule elle rue ! En matière de cynisme le susnommé triompherait sans gloire vu le nombre élevé de ses maîtres successifs dont le moins que l’on puisse dire qu’ils n’étaient pas très compatibles avec une ligne politique rectiligne : passer de Philippe Séguin à Nicolas – pas le caviste – c’est au mieux de l’opportunisme. Citer une strophe entière du poème l'Ennemi tiré des «Fleurs du mal», de Charles Baudelaire ne change rien à l’affaire et je comprends son désir de capter à nouveau la lumière, c’est bon pour l’ego, mais moi je préfère Arno. Oui, monsieur Guaino … «C'est ça, la civilisation. Apprendre quand on est jeune des poèmes qui aideront à vivre quand on sera vieux».

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Avec son 19e album studio Future Vintage, concocté à Bristol avec le collaborateur de PJ Harvey, John Parish, Arno fait souffler un vent de révolte. J’aime sa saillie « y’a désormais plus de rock dans un salon de coiffure que chez les rockeurs. » Le gars Arno l’est donc colère, en manque donc rien que pour l’adrénaline il repique au studio, mais pour faire plaisir à Guaino s’il dénonce l'absurdité de notre société de repus, il se méfie de la contestation érigée en tendance, en ligne officielle. « Je ne veux pas appeler à la révolte, autrement je serais comme Staline, Hitler, Mao. Moi, je suis seulement un chanteur de charme raté, donc je constate seulement ». Pas optimiste, optimiste notre Arno « J'ai peur parce que la gauche d'aujourd'hui est devenu la droite, et la droite est devenue l'extrême-droite. En Europe, le tendance d'extrême-droite est incroyable. Regarde ce qui se passe en France, en Belgique, en Hollande, en Italie, en Espagne, en Grèce… Mon père a vécu une guerre, mon grand-père deux, je suis la première génération qui n'a pas vécu une guerre en Europe. En 68, j'avais 19 ans et c'était la première fois dans l'histoire que les jeunes avaient leur propre culture. Pour nous, tout était possible. Maintenant j'ai des enfants et je vois que des jeunes font des études pour un métier qui n'existera plus dans trois ans. On vit le même changement que dans les années 60, mais avec un Etat des années 30. »


Oui le Taulier qui avait 20 ans en 68 est 100% Arno laissant à Guaino ses aigreurs et son rance car la poésie de notre temps est chez le premier, le second  se contentant de balbutier sans génie ses classiques…

 

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20 octobre 2012 6 20 /10 /octobre /2012 12:00

photoplaimont.JPGChers vous tous sans exception,


Je commence par la fin : le con c’est moi ! Un vieux con, certes, mais qui, comme le petit Gibus dans la Guerre des boutons s’est dit tout au long de ce déjeuner « Si j'avais su, je ne serais pas venu... ». Le bonheur n’était pas vraiment dans le pré, ni dans l’assiette, ce jeudi-là, mais comme je suis bien élevé je suis resté. Et pourtant qu’est-ce je me suis fait chier à écouter pérorer une caricature de jeune cadre dynamique prétentieux. T’as raison coco, pour sûr que je ne suis pas un acheteur de la GD, ni un gros distributeur de boissons, rien qu’un petit blogueur invité. Mais invité pour quoi au juste, pour subir une version orale du communiqué prémâché. Ta marque (sic) tu veux la re-lifter pour plaire aux gamins qui ne boivent pas de vin. C’est bien, mais dis-toi que t’es qu'un nain dans le jardin des marques. T’as pas de ronds car t’en gagne pas car t’es pas Coca-Cola. Pour me clouer mon grand clapoir tu me balances que ton édition spéciale est un grand succès. Ben oui, sans doute suis-je là pour faire joli mais désolé ça n’est pas venu jusqu’à moi ta saga. Bref, pourquoi m’avoir invité dans ce truc chichiteux et maniéré ? Erreur de casting, on ne m’y reprendra plus. Clap de fin, pour eux ce ne sera pas une grosse perte y’a suffisamment de candidats pour ce genre de réjouissance. Mais bon, ça me rappelle un petit gars, couvert de diplômes, dans une autre coopé, qui allait révolutionner la maison, faire des étincelles, même damer le pion à ces cons du Champagne. Il a fait pschitt, pas vrai Annie. Un peu d’humilité ne nuit jamais, même ça, le vieux con que je suis, l’a appris.Faire suivre jusque dans le pré... et ne me demandez pas ce que j'ai bu ce lundi-là car je ne suis pas sûr que l'édition spéciale soit référencée dans la cantine de luxe où l'on m'a invité.


Et pourtant la semaine avait commencé par un vrai combat, un beau même, au service d’une grande cause : celle de ceux qui sont laissés sur le bord du chemin. « Coluche reviens ils sont devenus fous… Nos dirigeants européens même pas capables de faire reculer la misère, dont c’était la semaine cette semaine  www.refuserlamisere.org , mais toujours partant pour y  étouffer le peu de solidarité existant. Ce qui m’a réjouis le cœur c’est  que vous avez répondu massivement présent à mon appel et à mon rappel :


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1-      Lundi soir : État d’urgence : la seconde mort de Coluche, ils* veulent couper l’aide européenne aux Restos du Cœur*link 


2-    Afterwork du Taulier qui n’a pas d’Airbags sur son vélo mais son AirFood pour protéger les Restos du Cœur des prédateurs du Nord de L’UE link 

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Merci tout particulièrement à l’ami  Olif, alias Olivier  Grosjean avec son The Blairfood witch project link 


Faites comme lui, avec vos moyens personnels, mobilisez-vous car il ne faut pas relâcher la pression. Dans ce genre de combat les absents ont toujours tort et pour celui-ci j’aurais aimé voir se mobiliser des qui l’ont fait pour le respect de la beauté  d’une colline, celle de l’Hermitage.


Pour terminer cette chronique sur deux notes  optimistes : la diva et le comédien…

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1-      Le plus bel accord avec les vins corses se nomme Battista Acquaviva : le rossignol de Corsica link 

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2-     Jean-Louis Trintignant, petit fils et fils de vignerons, l’est aussi à Rouge Garance, il se confie …link 


J’oubliais : aucun accusé de réception à la missive d’Hervé Bizeul à Pierre Moscovici, les bonnes manières et la stricte politesse se perdent dans les couloirs de l’État. Peut-être qu’un jour nos excellences pendront le temps et la peine pour lui répondre sur le fond. «  Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer. » dixit Guillaume d’Orange un gars d’un plat pays plein de digues et de polders dénommé la Hollande. Faites-donc porter un bouquet de tulipes à Valérie…


à bientôt sur mes lignes

 

Votre Taulier

 

PS. Pour les pains au chocolat mieux vaut les acheter en Chine car là-bas ils ne font pas le ramadan, sauf quelques-uns.


La photo en en-tête c’est : Asperges Blanches avec une mayonnaise légère, sur un lit d’amandes et olives noires. C'est signé Sergi Arola


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19 octobre 2012 5 19 /10 /octobre /2012 00:09

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Dès que l’on évoque devant moi Jean-Louis Trintignant c’est toujours l’image du petit juge d’instruction intègre de Z de Costa-Gavras qui me vient à l’esprit. 1969, juste après 68 – les chars soviétiques à Prague – la Grèce vit alors sous la botte de la dictature des colonels instaurée le 21 avril 1967. Le film est adapté d'un roman de Vassilis Vassilikos fondé sur un fait réel : l'assassinat du député grec Grigoris Lambrakis en 1963 à Thessalonique, assassinat organisé par des éléments de la police et de la gendarmerie et camouflé au départ en accident.


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Jean-Louis Trintignant depuis une dizaine d’années « s’est fait discret, tout en travaillant d’arrache-pied. Au milieu de ses vignes ou au théâtre » Il revient au cinéma, « une dernière fois » dit-il dans AMOUR de Mikael Haneke, Palme d’or à Cannes. À la question « Pourquoi n’aviez-vous pas tourné depuis dix ans ? » il répond simplement « Je n’ai plus envie de faire de cinéma »


Je vous propose de lire sa réponse  de « petit fils et fils de vignerons » et de vigneron à Rouge Garance, avec Claudie & Bertrand Cortellini. Le domaine est situé sur les deux communes de Castillon et St-Hilaire d'Ozilhan (Gard), sur la rive droite du Rhône, à Jacques Morice de Télérama (N°3275 du 20 au 26 octobre).

 

Question : « Vous habitez depuis plus de trente ans près d’Uzés. Provincial, c’est vital ? »


« Dans la famille, personne avant moi n’était monté jusqu’à Paris. C’était loin Paris ! J’y ai vécu vingt-cinq ans. Et puis je suis revenu dans ma campagne, où j’ai grandi et où je me sens beaucoup mieux. Petit-fils et fils de vigneron, je produis, moi aussi, du vin. Je m’y suis mis tard mais je suis content. Je bois toujours du vin. Je suis même un peu  « alcoolo » ! Le vin ça m’a aidé à vaincre ma timidité, ça m’a désinhibé dans ma jeunesse. L’ivresse est souvent meilleure que la lucidité. En tout cas je me sentais davantage moi-même quand j’étais ivre… J’ai connu, aussi, les stupéfiants, pendant une dizaine d’années. Lorsque j’ai  découvert cela, ce fut comme une religion. Je fumais du haschich et j’ai été jusqu’aux drogues dures, qui m’ont fait du bien, puis beaucoup de mal, à la fin. Mais je ne regrette pas toutes ces expériences.

 

Question : « Epicurien ou stoïcien ? »


« Ce n’est pas si éloigné, figurez-vous. On a une fausse image d’Épicure, qui était un philosophe à la fois austère et raffiné. Dans le langage courant « épicurien » est associé aux plaisirs de la table, à la bonne chère à profusion. Épicure n’a rien à voir avec Gargantua, il mangeait très peu, savourait, surtout. J’ai ‘air de faire mon cultivé, là, alors que je ne le suis pas. Mais sur ce sujet, j’ai lu des choses. Alors, pour répondre à votre question, je suis plutôt un jouisseur dans la vie. De là la citation de Prévert que j’ai sortie à Cannes. « Et si on essayait d’être heureux, ne serait-ce que pour donner l’exemple ? » Franchement, on a tous nos petits problèmes. Évitons de sombrer dans un esprit de catastrophisme. »

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18 octobre 2012 4 18 /10 /octobre /2012 14:00

La tradition est bien établie : les vignerons d’UVA Corse, en fin d’année, montent à Paris pour nous faire apprécier leurs vins. L’organisation de François BRICLOT  est toujours impeccable et, d’année en année les vins présentés démontrent, à ceux qui n’en seraient pas encore persuadé, que les vignerons jouent dans la division la plus élevée. J’en reparlerai dans les semaines qui viennent.


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L’an dernier j’étais tombé sous le charme de la voie de Battista Acquaviva ICI link  


Ce lundi, mon programme de fin de journée était serré mais, par bonheur le ciel me permettait de circuler à vélo. François Briclot nous avait convoqués chez « Mémère Paulette » près de la Bourse. C’était le début  de mon périple et je me devais de ne pas prendre du retard. Hormis un grincheux barbichu, genre dégustateur qui en impose, qui m’a fait chier, tout  s’est bien passé. Elles sont arrivées toutes ensembles : Battista d’abord, alors  que je descendais l’escalier pour rejoindre mon fier destrier, à mon plus grand plaisir  elle m’a claqué deux bises, puis il y eut la grande Fleur super sapée comme une Amazone et enfin notre Sonia : ça fait un sacré paquet de bises. Mais je ne suis pas ici pour faire des comptes mais pour inaugurer un nouvel épisode de l’accord des vins corses avec la voix soprano colorato de Battista Acquaviva.


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Comme je devais partir vers d’autres aventures je n’ai pu cette fois-ci entendre Battista mais j’ai fait l’acquisition de son premier single qu’elle m’a gentiment dédicacé.


Comme l’écrit Frédéric Deval directeur de l’abbaye de Royaumont « Plus rien n'existe jusqu'à ce que son chant finisse » écoutez-là et si vous désirez acquérir son single écrivez-lui battistaacquaviva@hotmail.fr


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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 14:00

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La meilleure défense c’est l’attaque !


Feu sur le quartier général !

 

Piqure de rappel link


Allez tous sur le site link pour bombarder avec tout ce qui vous tombera sous la main : vos députés, vos sénateurs, vos élus en général, les Ministres et le Premier d’entre eux, le Président de la République, le Président de la Commission Européenne,  les commissaires dont celui à l’agriculture, les parlementaires européens…


Faites suivre l’information à votre entourage, dans votre milieu de travail, au café, au  restaurant, à l’église, au temple, à la mosquée, à la synagogue, dans la rue,  où que vous soyez défendez l’héritage de Coluche.


TWITTEZ TOUS comme EVA pour les Restos du Cœur et leurs compagnons de misère : les banques alimentaires, la Croix Rouge et le Secours Populaire…

 

Faites chauffer Face de Bouc pour alerter vos amis


Arborez tous comme moi votre AirFood !

 

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Faites votre petite vidéo et inondez You Tube !


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Ne lâchez rien !


Le dernier mot à Coluche :


« Qu’est-ce qu’ils font du fric !

Ils le dépensent ! »


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