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20 juillet 2012 5 20 /07 /juillet /2012 00:09

Les bancs de l’hémicycle du Palais Bourbon je connais. Entre juin 1981 et juin 1983 j’ai passé des heures à veiller au grain pour le compte du Président. Bien sûr, ces messieurs majoritaires, dès que les caméras tournent ils viennent en foule, s’agitent, interpellent, tentent le bon mot au bon endroit, font les paons, le tout à l’attention de la ménagère de plus de 60 ans et de papy Mougeot qui ne manqueraient pour rien au monde les questions au gouvernement du mercredi après-midi sur France3. L’un des meilleurs de mon temps était Robert-André Vivien député-maire de Saint-Mandé célèbre pour ses traits d'esprit, mots d'humour, et calembours (parfois scabreux) et lapsus à l'Assemblée nationale dont le célèbre « Enfin Monsieur le Ministre, durcissez votre sexe, heu pardon, votre texte » à l'occasion d'un débat parlementaire sur la classification des films X en 1975. En 1988 où il laissa sa place à Patrick Beaudouin qu’il ne faut pas confondre avec notre copain Patrick  Baudouin (un e vous manque et la face du monde en est changée.


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Donc ça ne vole souvent pas très haut mais ces messieurs ont souvent fort bien déjeuné chez Françoise ou ailleurs et il faut bien qu’ils distillent leur carburant alors ils sont chauds bouillant. Les plus placides, comme Raymond Barre, sombre en dépit du bordel, dans des siestes postprandiales, mais la majorité est dans les starting-blocks. On récapitule. Cécile Duflot a monopolisé l'actualité de ces dernières 24 heures non parce qu'elle planche sur l'encadrement des loyers qui vampirisent nos salaires ? Pas du tout, tout bêtement parce qu'elle s’est présentée à l'Assemblée nationale vêtue d’une robe-chemise qui lui arrivait juste en dessous des coudes et des genoux. Bronca des mâles et même de quelques gonzesses ! L’artillerie lourde : Balkany, Myard, les meilleurs quoi !


Quand Balkany fait de l'humour en expliquant que Cécile Duflot avait mis cette robe pour ne pas qu'on l'écoute, et que lui, il n'avait fait que l'admirer, c'est juste du Balkany. Comme lorsqu'il explique qu'il partirait bien en vacances avec Aurélie Fillipetti car « c'est la plus jolie » c’est du lourd.


Franchement, la robe de Cécile Duflot n’avait pas de quoi fouetter le sang d’un chat ni mettre en branle un DSK !  Même pas du vaudeville, rien que des égrillards !


Alors pourquoi mettre mon grain de sel, le bromure suffirait, sur cette histoire ?

 

Pour deux raisons :


-         La première : je suis très chiffon et je me suis enquis d’où venait cette robe L'info du jour vient de Dom B., chroniqueuse sur Le Plus « Décidément, Cécile Duflot n'a pas de bol avec ses tenues vestimentaires, ou bien elle est en jeans et suscite alors les réactions indignées pour son "laisser-aller", ou bien elle tente les fleurs d'une robe d'été (soldée, 66 euros, 97% coton, 3% élasthanne et lavable en machine) et là, ce sont les réactions sexistes qui pleuvent. »


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-         La seconde c’est que je souhaite réhabiliter l’expression « ça volait au ras des pâquerettes » injustement rabaissée au niveau de ces minables gougnafiers. Tout de même planer au ras des pâquerettes ça n’a rien à voir avec patauger dans le caniveau. Pour prouver mes dire je vous propose de visionner la vidéo de la chanson de Souchon « Au ras des pâquerettes »


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19 juillet 2012 4 19 /07 /juillet /2012 16:00

La photo est explicite.

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Tout ça pour vous dire après 2 vagues jours de soleil sur Paris où j’ai tenté de me guérir d’une toux tenace en enfourchant de nouveau hier mon vélo. Vous ne pouvez pas savoir tout ce qu’on peut voir depuis son vélo. Dans le désordre : ce trompe-l’œil en sortant du cabinet de mon médecin qui vous vaut ce cliché pris à la volée du haut de mon fier destrier ; ensuite au sommet du Boulevard Saint Michel, à Port Royal, ai croisé Hervé Gaymard en costard gris perle cravate, au bord d’un brave vélo de bourgeois avec panier incorporé, sans doute pour faire les courses de la famille, je ne l’ai pas photographié mais j’ai repensé à la réception du groupe stratégique Cap 2010 dans la salle à manger du 78 rue de Varenne flanqué de Marion la carnassière : un enterrement de première classe par un Ministre plein de bonnes intentions mais guère courageux pour affronter les vents contraires ; autre cliché cette fois-ci raté faute d’avoir eu le temps de dégainer mon instrument : au carrefour Raspail-Montparnasse, un coupé décapoté d’où émergeait le feuillage exubérant d’un cep de vigne en pot (l’étiquette flottait au vent) flanqué d’un tonneau flambant neuf. Le pépère au volant, très bobo non révisé mais amorti, m’avait tout l’air d’un de ces marchands de jaja tendance.


J’en reviens au propos de mon titre. En effet, la Toile où je sévis privilégie le flux, l’instantané, un post chasse l’autre, Face de Bouc, miroir d’isolés en manque, charrie des bribes de sociabilité, tout passe et s’oublie. Sauf que, dans ce méli-mélo où des têtes d’œuf traquent à prix d’or vos goûts, vos façons d’être, pour mieux vous hameçonner afin que vous alliez dépenser vos picaillons chez les annonceurs. Faut bien vivre, non ! Déposer sur la Toile une chronique en un lieu fréquenté régulièrement, assez bien référencé par l’hydre Google, c’est pour un vigneron ou une vigneronne perdu(e), façon de parler, dans ses vignes, pratiquer un marketing viral qui ne coûte rien.


Alors, souvenez-vous de ma proposition « Le taulier qui n’est pas mou du genou fait une proposition indécente aux vignerons : venez faire de la réclame gratis sur Vin&Cie ! » link  Deux vigneronnes sont venues. Leurs chroniques ont connu une belle audience de départ et elles vont rester bien au chaud chez Berthomeau et vivre leur vie sur la Toile. D’autres m’ont fait part de leur désir de venir mais je sens qu’ils ont un peu de peine à se lancer dans l’aventure de l’écriture. Comme le dit le héros de Miller’s Crossing, le film des frères Coen, Bernie Bernbaum alias John Turturro  à Tom Regan l’extraordinaire à Gabriel Byrne afin de l’émouvoir « laisse parler ton cœur… »

 

Ne soyez pas timides, vous êtes les bienvenus, sans façon, laissez parler votre cœur, racontez-nous simplement ce qui vous anime, ce qu’est votre vie. Parlez-nous de ce vin que vous faites. Emballez-moi quelques photos où vous êtes en osmose avec lui. Postez chez le Taulier : berthomeau@gmail.com et le tour est joué.

 

À bientôt donc sur vos lignes en mon espace de liberté…Tout le monde est invité : les garnds comme les petits...


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18 juillet 2012 3 18 /07 /juillet /2012 16:00

Quand je portais  des culottes courtes, donc en un temps que les jeunes ne peuvent pas connaître, j’allais consulter l’arrivée du Tour de France chez le marchand de journaux les résultats de l’étape qu’il affichait dans sa vitrine. Ça me faisait rêver le Tour de France : les géants de la route, et vu mon profil longiligne je me voyais dans la peau de mon grimpeur préféré Charly Gaul. Et puis tout a dérapé, la caravane du Tour ressembla de plus en plus à un hôpital ambulant avec des charlatans, des seringues, des poches de sang et les coureurs, roulant à des vitesses folles, volant dans les cols, jamais pompés mais super-gonflés, tombaient de leur piédestal pour se retrouver dans le caniveau. J’ai donc abandonné et je suis monté dans la voiture-balai.


Et pourtant, tous les ans, la Grande Boucle reste le spectacle le plus populaire en Europe, de partout des gens viennent en camping-car se ranger le long des routes, les montées des cols se font entre une foule d’excités, peinturlurés, agitant des drapeaux, courant comme des dératés. Loin de moi de mépriser cette fête populaire mais elle s’apparente vraiment aux jeux du cirque et je n’aime pas que les nouveaux gladiateurs soient instrumentalisés pour amuser la galerie. La marchandisation, chère aux altermondialistes, est ici poussé jusqu’à un stade ultime. Pauvres coureurs ! Sans doute suis-je un vieux con mais lorsque j’entendais notre précédent Président chanter les louanges de Lance Armstrong je me disais que vraiment son monde n’était pas le mien. Gagner quels qu’en fussent les moyens.


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Le mien en est resté à Walko. Qui était donc Walko ? Voilà l’histoire :


Au départ de Reims du Tour 1956, les Grands : Coppi, Kübler, Koblet, Louison Bobet et Jean Robic sont absents, les cracks de l’après-guerre passaient la main. « Nous entrions dans une autre époque où les « extrasportifs », comme on dit, sont en train de prendre un pouvoir économique qui bouleversera l’organisation du Tour quelques années plus tard. »


Le Tour se fait par équipes régionales françaises et bien sûr des équipes nationales. Ainsi l’équipe de l’Ouest : maillot blanc, double bande rouge, le Nord-Est-Centre : maillot violet, double bande blanche, le Sud-Est : maillot bleu azur, double bande or, le Sud-Ouest : maillot havane double bande verte ; l’Ile de France : maillot rouge double bande bleue. La grande innovation de ce tour 1956 : «3000 maillots en laine et rhovyl ont été fabriqués et on apprend que les coureurs disposeront d’un maillot par jour au lieu d’un tous les deux jours. »


En ce temps-là le classement par équipe se nommait le « Martini » et le futur vainqueur courait pour « Geminiani Saint Raphaël » Les coureurs les plus connus : Darrigade le sprinter, De Bruyne le belge, le fantasque Roger Hassenforder recordman des victoires d’étapes, Charly Gaul l’ange de la montagne et excellent sur le contre la montre qu’il gagne sur le circuit des Essarts, Frederico Bahamontès l’aigle de Tolède. Et pourtant sur la route d’Angers « Honneur aux régionaux » c’est l’italien Fantini qui gagne au sprint mais d’est Walko qui endosse le maillot jaune. Robert Chapatte est enthousiaste « Le Tour appartient à l’espèce d’homme de Walko. Des homes qui piaffent dans le peloton, impatients de s’en dépêtrer. Des hommes qui transforment le cyclisme routier. »  Mais Walko est modeste « Je suis un grimpeur moyen, très moyen. Je peux vous prédire ce que sera mon retard en sortant des Alpes : 45 mn. »


Je ne vais pas vous conter par le menu chaque étape mais, même s’il a perdu le maillot jaune, la cote de Walko montait. Leducq déclare « jamais, les autres années, il ne se serait permis d’être aussi souvent aux côtés des grimpeurs après avoir tant travaillé avant la montagne. » Walko s’accroche à la roue de Gaul dans les cols des Alpes. Celui-ci termine seul à Grenoble mais gâchera ses chances au général plus tard avec des soucis intestinaux (il est fragile le luxembourgeois). Walko reprend le maillot jaune « il s’est battu comme un lion et a fait preuve d’un courage extraordinaire. Il est animé du moral maillot jaune qui peut transformer radicalement un coureur ; » déclare Charles Pélissier.


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Tour ouvert. Tour du renouveau remporté par un régional qui était tout juste cité parmi les outsiders. Le public aime la réussite des petits. Roger Walkowiack, énergique et volontaire, est sympathique, avenant et gentil. Il s’est révélé à lui-même en vainquant sa réserve naturelle. André Leducq le salue « Il faudrait être pointilleux pour lui trouver un défaut. Il a conduit sa course en vieux renard qu’il n’est pas. Le plus bel éloge qu’on puisse lui adresser est d’avoir découragé ses adversaires par sa solidité et son invulnérabilité dès qu’il eut le maillot jaune sur ses épaules. » Bien sûr il a gagné le Tour sans avoir inscrit son nom au palmarès d’une étape mais que voulez-vous moi j’en suis resté pour le vélo à Walko  car c’était un coureur normal pas un transgénique bodybuildée…

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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 00:00

Désolé c'est parti avant l'heure. Dans la vie que l’on vit on n’est jamais si bien servi que par soi-même. J’adore les chiffres ronds et ce matin le cap du million de visiteurs uniques : un clic par jour qui vaut en moyenne 2,5 pages lues, vient d’être passé : 1.000.740. Pour le petit Taulier que je suis c’est surtout la marque de votre régularité et de votre fidélité sans faille. Chaque matin, et maintenant chaque après-midi, vous êtes là, et même si Face de Bouc a un peu asséché les commentaires, vous suivez. Bien sûr vous êtes un chouïa chauvin, il faut vous parler  du vin, mais petit à petit tout vient à qui sait attendre et beaucoup vienne sur d’autres terrains.

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Mon objectif d’extension du domaine du vin, d’ouvrir grande les fenêtres, de nous sortir de notre on est si bien entre soit, à l’échelle de mon audience progresse gentiment : je touche des populations de plus en plus diverses en termes d’origine et de tranche d’âge. Bref, sans verser dans un contentement béat, je me dis que je n’ai pas eu complètement tort de m’accrocher, de ne pas céder au découragement, de prendre des options à contre-courant. La blogosphère du vin s’est élargie, et elle se développe encore, et c’est tant mieux. C’est une émulation, c’est la diversité, ce sont aussi de vrais amis qui ne pensent pas forcément comme moi. Des vignerons aussi, c’est si bon de pouvoir arriver à l’heure du déjeuner chez l’un d’eux, en l’occurrence ils étaient deux, de s’asseoir à table, d’échanger en toute simplicité et de sentir, comme on dit, la glace fondre. Que du bonheur, le sentiment d’être un peu de la famille, de mettre de la chair dans ce qui n’était auparavant qu’une relation épistolaire via le blog.


Pour faire plaisir à François Desperriers, le Bourgogne live qui ratisse la Toile comme un bon jardinier soucieux de ne pas perdre une miette de la diversité, je vais m’octroyer un ban bourguignon. J’adore son côté lalalilalère bon enfant et, comme les bourguignons le font à tout bout de champ, je devrais écrire à tout bout de chais, je ne vois pourquoi je m’en priverais. Mais, face à ce ban, disons gentillet, avec ses petites menottes agitées, je me dois d’opposer le triple ban vendéen, plus paysan et associé aux banquets de mariage.


 On m'avait toujours dit

Que ce chanteur n’savait rien dire

Mais je vois qu'à présent

On va lui faire un triple ban...

 

Ou :

 

Quand un chanteur (ou une chanteuse)

A bien chanté ohé, ohé

Toutes les femmes, tous les hommes doivent l'embrasser

Le dernier ou la dernière  chantera !

 

Et éclatait : un triple et un, et deux, et trois et un deux, trois, quatre, cinq, battu avec une belle intensité…

 

Jon Lord, claviériste du mythique groupe de rock britannique Deep Purple et coauteur de leur titre le plus célèbre « Smoke on the Water », est décédé à l'âge de 71 ans. Le musicien luttait contre un cancer du pancréas depuis le mois d'août dernier.


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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 16:00

Selon un sondage CSA (1) : à la question « Avez-vous déjà entendu parler de la rafle du Vel d'Hiv ? »

-          67 % des 15-17 ans,

-          60 % des 18-24 ans

-          57 % des 25-34 ans répondent « NON »

-          Mais aussi 25 % des plus de 65 ans répondent n'en avoir pas non plus entendu parler,

-          Soit une moyenne, tous âges confondus, de 42 %.


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Pour ceux qui ne savent pas ou qui ne veulent pas ou ne cherchent pas à savoir :


Le Vélodrome d’Hiver était un stade-vélodrome situé près de la Seine dans le XVe arrondissement, il servit « à parquer », 8 160 des 13 152 personnes arrêtées par la police française lors de ce qui fut la plus grande rafle de juifs en France sous l'Occupation. Retenus dans des conditions inhumaines pendant quatre jours, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants furent entassés sur les gradins de ce stade voué aux courses cyclistes, avant d'être emmenés dans les camps de Beaune-la-Rolande et Pithiviers (Loiret). Là, quelque 3 000 enfants en bas âge furent brutalement séparés de leurs parents, et déportés les premiers vers Auschwitz via Drancy. La quasi-totalité des 13 152 juifs étrangers arrêtés lors de cette rafle par la police française sur la demande de l'occupant allemand, qui en réclamait 24 000, furent déportés. Moins d'une centaine - aucun enfant - survécurent.


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« Moins d'un tiers des étudiants français savent que c'est la police française qui a procédé à la rafle du Vel d'Hiv (32 %), et moins de la moitié des Français dans leur ensemble (46 %) »

Pour ceux qui en ont entendu parler, c'est en premier lieu par des films et documentaires (87 %), loin devant leur entourage (53 %), l'école (49 %) et Internet (21 %), selon le sondage. En revanche, 85 % des Français et 88 % des jeunes de 18 à 24 ans « considèrent que la transmission de la mémoire de la Shoah est importante ».


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Les mots prononcés par Jacques Chirac le 16 juillet 1995, deux mois après son élection à la Présidence de la République, à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, pour la première fois rompt avec l’attitude de ces prédécesseurs en faisant de ce drame un drame français « Ces heures noires souillent à jamais notre Histoire et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui la folie criminelle de l’occupant a été, chacun le sait, secondée par des Français, secondée par l’État français. »


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Pour ceux qui ne savent rien : le fameux tatouage, sur l’avant-bras, le numéro d’Auschwitz, Violette Jacquet, déportée survivante répond « Je vous l’ai dit, on ne pouvait rien expliquer ! Aux imbéciles qui m’interrogeaient sur ce numéro, ou qui me donnaient un coup de coude quand ils l’apercevaient, je répondais systématiquement que c’était le nombre de mes amants ! À vingt ans, cela faisait un peu beaucoup… Même à quatre-vingt ans, j’avoue ne pas avoir atteint les 51 937 ! »


(1)    Sondage réalisé par CSA les 4 et 5 juillet 2012 auprès de 1 056 Français selon la méthode des quotas

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12 juillet 2012 4 12 /07 /juillet /2012 16:00

Sur Face de Bouc ça me bise de partout et c’est bon. C’est le bon côté du changement de millésime. Ici c’est pépère, pas d’effusions, même pas la promesse de faire péter le bouchon on reste sur son quant à soi. Je ne vais pas me plaindre mais la chronique de ce matin recélait de belles surprises que certains n’ont pas forcément pris la peine de découvrir en se disant le Taulier y fait que nous bassiner avec ses histoires. C’en était une et elle valait comme d’autres le détour.


Lorsqu’on est né, comme moi, dans un pays de chemins creux bordés de buissons hauts et épais qui menaient à de gras pâtis de glaise profonde, cette Vendée crottée, pays de ventre à choux, les arpents de vigne, cultivés comme des jardins potagers, n’étaient que des pourvoyeurs d’une horrible piquette très nature, alors que le rituel des battages était une vraie et belle fête, la vendange et le pressage du raisin se déroulaient dans une grande indifférence. Nous n’étions pas un pays de vin. Alors, le texte de Ramuz qui suit me plaît bien car, le vin du pépé Louis, j’aimais l’entendre chanter dans la cave pleine de toile d’araignée.

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« Tous les bruits repartent. La petite fille chante ; dans la cuisine, on met la table. Une bande d’enfants court sur le pavé.


Et puis on a entendu aussi le bruit de serrures des caves, car il n’y a pas ici que ce qui est sur la terre, il n’y a pas ici que ce qu’on voit, c’est seulement une moitié de ce qui existe qui se montre, la place fait défaut en largeur, non en profondeur ; et ils ont creusé, ayant des maisons qui sont enfoncées dans le sol, comme les dents de la mâchoire, ou comme l’arbre dont la partie apparente n’est rien encore, parce qu’il y a la racine, la base, le fondement, les en-dessous, l’explication, la raison d’être.


Et tout bouge là-haut, et au-dessus de nos têtes est une espèce de vie – seulement, ici, sous terre, écoutez !


Quand ça recommence là-haut, et tout recommence là-haut, les semelles à clous raclent le pavé, on parle, on rit, on appelle, on crie – lissez-les rire, laissez-les crier, laissez-les parler.


-          Écoutez ! a dit celui-ci en levant le doigt dans la cave, puis il pose la main à plat contre un des ovales.


Il pose la main contre le mur : »sentez-vous »,


Alors il y a un bruit qui s’élève, que d’abord on n’entendait pas tellement il est sourd, d’en-dessous, intérieur, profond ; il a grandi, il a recouvert peu à peu les autres bruits.


Ils auraient beau chanter et crier plus fort encore là-haut sur la terre ; ils ne comptent plus, ils sont sur la terre et ici on est sous la terre.


C’est quand le vin rebouge dans les tonneaux, et sous les douves tout repart en même temps que la sève repart, parce que le vin se souvient, il n’est pas encore complètement coupé de sa mère.


Ils ont fait grincer les serrures des caves, ils s’appellent les uns les autres, ils se sont invités. Ils s’alignent sous la terre de chaque côté de la longueur, contre les tonneaux eux-mêmes alignés et ne laissant entre eux que juste assez de place qu’il faut pour ces deux rangées d’hommes se faisant vis-à-vis.


Le soleil de là-haut éclaire le dehors : le nôtre nous éclaire en dedans. Celui-là les corps, celui-ci les cœurs. Celui-là se couche, le nôtre se lève.


Ils ont dit à Besson : « venez ! » Besson est venu avec eux et prend sa place dans une des rangées, pendant que celui qui remplit le verre est à un bout, et le verre va, revient, repart, tourne en rond. Ils regardent dedans, de haut en bas, ou ils regardent à travers contre la flamme de la bougie, et le vin bouge là pour une chose qu’il a à vous donner. »

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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 00:09

herbicides-regions-france.jpgBeaucoup de données sur la qualité des eaux sont accessibles tant par le grand public que par les professionnels sur des sites publics tels ceux des Directions Régionales de l’Environnement. Certaines font l’objet d’analyses plus fines par des organismes professionnels qui ne sont pas connues par les pékins lambda que nous sommes. Bien évidemment il s’agit d’une littérature qui n’est pas à la portée du premier lecteur venu mais pour les infos accessibles, lorsque Monsieur et madame tout le monde, lisent par exemple sur le site d’une Direction Régionale de l’environnement que « les eaux souterraines de… sont largement contaminées par les pesticides. Pas moins de 55 molécules différentes sont été retrouvées en 2010. 60% des quantifications sont dues aux triazines et à leurs métabolites de dégradation ? Les molécules autorisées représentent 12% des quantifications ; il s’agit principalement d’herbicides. 29 molécules autorisées sont identifiées au cours de cette campagne de prélèvement (janvier à décembre 2010). Quatre herbicides, le métazachlore, la bentazone, les urées substituées (isoproturob et chloroluron) et 3 fongicides, le diméthomorphe, le manèbe et le mancozèbe (fongicides à large spectre ayant notamment des homologations en vigne et grandes cultures) doivent faire l’objet d’une attention particulière). »


« La majorité des contaminations est due à des molécules interdites à ce jour et représente donc des pollutions historiques : 4/5 dans les eaux souterraines et plus de la moitié dans les eaux superficielles. Les phénomènes d’accumulation dans les sols et dans les nappes phréatiques, ainsi que le renouvellement des eaux qui peut être très lent, expliquent cette persistance des contaminants. Les fongicides comme le diméthomorphe et le tébuconazole, et les herbicides comme le glyphosate et l’aminotriazole, sont des molécules toujours autorisées qui génèrent depuis plusieurs années des pollutions récurrentes en eaux superficielles et souterraines. Elles doivent donc constituer la piste d’action prioritaire pour la préservation du milieu, car les contaminations d’aujourd’hui seront probablement encore présentes durant plusieurs années si elles se comportent comme les molécules responsables des contaminations historiques. »


Pesticides ou Produits phytosanitaires ou produits phyto-pharmaceutiques : produits (issus de l'industrie chimique ou d'origine naturelle) destinés à combattre, maîtriser ou détruire les maladies, ravageurs ou végétaux indésirables. Ils sont composés d’au moins d'une substance active (ou molécule) et d'adjuvants pour améliorer leur formulation. Leurs utilisations concernent l’agriculture, l'entretien des voies de communication et des espaces urbanisés et les particuliers.


Molécules herbicides (et produits de dégradation) : terbuthylazine déséthyl et terbutyhlazine, hydroxyterbuthylazine, AMPA et glyphosate, diuron et DCPMU, aminotriazole, simazine, oryzalin, norflurazon et desméthylnorflurazon, terbuméton et déséthylterbuméton, monuron, 2-6 dichlorobenzamide, simazine…


Molécules fongicides (et produits de dégradation) : oxadixyl, tébuconazole, spiroxamine, pyriméthanil, fludioxonil, diméthomorphe, métalaxyl…


Molécules insecticides (et produits de dégradation) : pas dans les plus fréquemment retrouvées.


Métabolite : molécule résultant de la dégradation d’une substance active (ex : l’AMPA est le métabolite du glyphosate).


Contamination : présence d’au minimum une molécule dans un prélèvement, à une dose qu'il est possible de déterminer.


Quantification : détermination de la concentration d’une molécule dans un prélèvement. Le terme quantification indique donc la présence d’une contamination.


Pesticides totaux : somme des quantifications des différentes molécules dans un prélèvement.


Fréquence de quantification : nombre de prélèvements contaminés ramené au nombre total de prélèvements pour une substance donnée.


Molécule interdite : on entend par molécules interdites les molécules interdites à la date de prélèvement, mais également les molécules interdites depuis, partant du principe que l’identification des molécules interdites permet de dégager des pistes d’actions éventuelles sur les molécules autorisées. Par voie de conséquence, les métabolites ou produits de dégradation des molécules interdites rejoignent également le pool de molécules interdites.


Pour vous et moi, les urbains, c’est l’équivalent du mandarin et nous n’y comprenons goutte. Et pourtant c’est accessible à n’importe qui : il suffit de taper sur Google Direction Régionale de l’Environnement suivi du nom d’une région viticole qualité des eaux superficielles et souterraines et le tour est joué. Ensuite il suffit de cliquer sur un département et toutes les données sont accessibles. Mon but ici n’est pas de stigmatiser ou de montrer du doigt qui que ce soit mais de faire remarquer que si l’on souhaite éviter deux phénomènes : faire peur en agitant des constatations absconses ou provoquer de la méfiance injustifiée, il me semblerait bon que les autorités responsables aillent au-delà de cette littérature compréhensible que par les seuls spécialistes. Toutes ces données sont collectées par des agences publiques financées par de l’argent public. Un minimum de pédagogie me semble souhaitable pour que les citoyens que nous sommes puissent, s’ils le souhaitent, s’informer et se forger une opinion sans être soumis aux interprétations de l’une ou l’autre des parties prenantes de ce problème de la contamination des eaux superficielles et souterraines par les pesticides.


Afin de ne pas me faire accuser de mettre en avant une région viticole par rapport à une autre je ne publierai aucun lien précis vous permettant d’accéder à un site plutôt qu’à un autre mais comme je suis bon prince je suis prêt à tenir la main aux novices qui voudraient aller au-delà de mon petit papier. Vous verrez c’est plein de petits crobars colorés, d’une chiée de noms à  coucher dehors, c’est précis et même si, comme moi, vous ne comprenez pas vraiment tout je pense que ça vaut vraiment le coup d’aller y faire un tour.

 

Ceci écrit, mon initiative d’une conférence citoyenne sur ce sujet link , à part quelques bonnes âmes, est tombée dans l’habituelle indifférence du Net. À mon avis, le flou arrange tout le monde, y compris ceux qui de disent les plus ardents défenseurs de l’environnement : surtout ne touchez pas à mon fonds de commerce, sinon qu’est-ce que je vais devenir si je ne peux plus taper à bras raccourcis sur le camp d’en face.

 

Pour plus de précisions sur la carte illustrative allez sur link Vin Québec

 

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 16:00

Je profite du bruit fait autour de la colline de l’Hermitage sur notre petite blogosphère – en m’excusant auprès de ceux qui sont importunés par cette intolérable agitation – pour avoir une pensée pour les premiers congepés, de leur ruée sur les routes nationales avec leur petite auto du genre 4CV ou sur leurs petites motos Terrot ? L’irruption du populo, même sur les rives de la grande bleue, cette Côte d’Azur paradis des privilégiés, ça devrait émouvoir nos chers bobos tendance Besancenot. C’est le syndrome Poutou. Fiers d’être ultra-minoritaires, la pointe la plus avancée de la classe ouvrière mais sans le jaja qui tache, ni la tente Trigano, il ne faut pas pousser trop loin les élans ça pourrait tacher la moquette de l’appartement.


En ces temps d’aucuns chantèrent la Nationale 7, la Route bleue historiquement la plus longue et l'une des plus mythiques routes nationales françaises avec 1004 km à son apogée. Jusqu'en 2006, elle a relié Paris à Menton via la Vallée de la Loire, l'Ouest de la Bourgogne, le Nord-Est de l'Auvergne, Lyon, la Vallée du Rhône, le Massif de l'Esterel et la Côte-d'Azur. Contrairement à une idée très répandue, elle ne desservait ni Saint-Étienne, ni Marseille. A sa création, en 1824, elle est définie comme étant la route de Paris à Antibes et en Italie, par Nice. Elle succède alors à la route impériale 8. Suite à la réforme de 2005, la RN7 a été démantelée et il n'en reste alors que cinq sections le long de son ancien parcours.


Donc en cet après-midi pluvieux, rien que pour faire fulminer le Vindicateur, au lieu de pester contre le mauvais temps, j’ai décidé de laisser la plume à un grand et énorme râleur. Un vrai chieur, la mesure-étalon de ce qui se faisait de mieux dans la grosse mauvaise foi. Comme aiment à le dire certains plumitifs du Net un maître dans l’art de pousser un coup de gueule. Et, Dieu sait qu’il en avait une sacré gueule.


« Eh bien, ça y est ! La période la plus bête de l’année vient de commencer. Cette période dits « des vacances », du grec vaos, aller, et du latin, cançus, repos. Aller au repos. Il semble que les citadins n’aient plus que cette idée en tête, dès qu’arrivent les premiers jours de juillet. Les pauvres gens ! Ils ne savent pas, bien sûr, que cette prétendue détente que l’on trouve sur les plages, au milieu des étendues d’herbe ou au pied des montagnes, n’est qu’un mythe, un mythe qu’il est nécessaire de détruire.


LE SOLEIL EST UNE COCHONNERIE !


Oui, je le dis tout net, le soleil est une cochonnerie. Il est bon de le souligner, car depuis quelques années, par un étonnant mécanisme mental, l’homme du XXe siècle a associé ce gros astre stupide à une notion de beau temps, et semble dès lors n’être plus gouverné, dans ses désirs et dans ses actes, que par le baromètre. Dans les méandres boursouflés de son cerveau, l’humain a remplacé le cartésianisme et la morale chrétienne par une grenouille subjective qui monte et qui descend de l’échelle de son subconscient et dirige son psychisme selon les fluctuations de la température extérieure.


Le citoyen n’est plus qu’un torse huilé, qui demande dans ses prières : »Donnez-nous aujourd’hui notre bronzage quotidien. » Quand il élève la voix, ce n’est plus pour réclamer un gouvernement stable et une balance des comptes équilibrée, mais pour réclamer du soleil.


Il faut en rendre responsable le régime démocratique, l’action des syndicats et le développement du camping qui permettent à toutes les classes sociales d’accéder, en scooter, en des lieux où ils ne pouvaient s’aventurer autrefois qu’en yacht ou en smoking.


Jadis, l’ouvrier ne pouvait pas profiter du soleil, la preuve : il ‘est jamais question de soleil dans les romans d’Emile Zola, qui a si bien décrit le peuple. Et le peuple d’il y a cinquante ans se fichait pas mal de bronzer. Il était malheureux certes. Il avait faim, il avait froid, il était malade et mourrait jeune, mais il n’était pas psychiquement traumatisé.


Qui a névrosé le monde d’aujourd’hui ?

 

POURQUOI ÇA FAIT DU MAL ?


Il est vrai que le soleil dans certains cas, réchauffe de vieux membres, chasse de vilaines sciatiques et dessèche de sournois bacilles.

 

Mais  ce ne sont là que d’infimes compensations en regard du danger permanent que le soleil fait courir à l’individu. Danger uniquement psychologique, évidemment. Car après être resté quatre semaines sans rien faire, dans une quiétude douillette, loin du bruit de sa machine-outil, loin de son supérieur hiérarchique, en un mot loin des symboles de son labeur, le travailleur relâche son autodéfense cervicale. Il laisse aller à la dérive et s’endort dans un doux farniente. Il est comme l’enfant dans la mère, il a chaud, il est bien ! Or, l’homme est déiste. C’est la base de sa complexité. Inconsciemment, il s’invente un dieu pour concrétiser la douceur de ses vacances. Ce dieu, c’est le soleil, et le mal est fait.

 

Le soleil ne représentera désormais dans les ramifications mentales de l’homme que ce qui est bon, et le reste ne sera que fange, boue et vomissure.

 

En septembre, lorsqu’il reprendra son travail, l’homme ne sera plus qu’une larve hébétée ressassant sans cesse des souvenirs. Il sortira de sa poche de lamentables photos montrant sa bedaine étalée, et gloussera en les faisant circuler : « Là, c’est moi… au soleil d’Arcachon… »

 

Dans l’exercice de son travail même, il sera troublé. Perdu dans un rêve, il sourira béatement devant sa machine, retrouvant au fond de sa rétine les images éblouissantes de ce soleil qui l’aura saoulé pendant trente jours, tandis que sa main sera doucement broyée par l’engrenage ou que sa phalange s’écrasera sous le marteau.

 

Il ne sera plus qu’un grand corps bronzé vidé de sa conscience. À cause d’un petit mois de vacances, il aura gâché sa vie, sa carrière, son avenir. Il ne sera jamais plus ni bon époux, ni bon père, ni bon citoyen.

 

Voilà ce qu’aura fait de lui le soleil.

 

Nous n’avons qu’un seul conseil à vous donner : ne jouez pas avec votre santé morale. NE PARTEZ PAS EN VACANCES, ou, si vous ne pouvez pas résister, choisissez un endroit où le soleil ne se montre jamais. Allez à Deauville. »

 

Ce magnifique texte engagé est de qui chers lecteurs ?

 

Afin que vous ne preniez pas de fausses pistes il n’est ni l’œuvre d’Henri Guaino, ni de Michel Onfray, mais d’un râleur disparu.

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 16:00

Chère Ophélie,


Tu as écrit sur le site de Bon Vivant  à propos de l’antenne TNT : « En fait si : les petits vieux qui n'ont plus la télé depuis le passage au numérique attendent peut-être cette antenne TNT. Mais visiblement, personne n'y pense. »


Merci pour les petits vieux auxquels tu es bien la seule à penser. Quelle horreur les priver de télé, mais est-ce vraiment là le sujet puisque le secteur est parfaitement couvert par TDF et que ces braves petits vieux n’ont rien demandé ni à toi, ni à l’opérateur qui ne cherche qu’à mettre un peu plus de beurre dans ses épinards.


À propos de petits vieux, chère Ophélie, j’estime à juste raison que je suis plus membre que toi de cette corporation au bénéfice de l’âge Que ton bon cœur te fasse voler à notre secours j’en suis bien aise mais j’y vois tout de même une forme de commisération qui me navre un peu. Laisse-nous à nos petits soucis de futurs locataires de maison de retraite, tant que nous avons toute notre tête nous estimons être capables de nous défendre tous seuls. Tu sais nous votons aussi dans nos pays et, nous y sommes souvent majoritaires, ça s’appelle la démocratie représentative. Et puis, il est bon que les associations aient leur mot à dire sur ce genre de sujet.


Mais est-ce vraiment un sujet Ophélie puisque tu confies  à Nicolas en privé : (mais comme c’est sur le site je te cite)


- c'est une pollution visuelle mais ni chimique ni sanitaire, aucune destruction de vigne ne semble être menacée. Alors cette indignation outrée me semble légèrement surdimensionnée.


- C'est moche pour ceux qui la voient, certes. Mais qui la voit en dehors de Chapoutier et Jaboulet ? Ce n'est pas une accusation mais une vraie question, depuis quelle distance la verrait-on? Combien de touristes verraient leurs photos gâchées?


- Quelles sont les autres alternatives pour pouvoir équiper les foyers français concernés ?


Je veux bien hurler au scandale mais enfin cette antenne semble avoir une utilité que tous ici préfèrent ignorer : mieux vaut de belles vignes qu'avoir une télé. C'est un argument recevable pour nous autres, amateurs de bons vins. Pour ceux qui n'en boivent pas, c'est moins sûr.


Si je t’ai bien compris tant qu’on n’empoisonne pas la population tout est possible : la laideur n’empêche pas de vivre, de respirer, de faire l’amour. Oui, c’est un vrai grand bonheur que les lignes électriques qu’on aurait pu enfouir, les centres commerciaux à l’entrée des villes et des villages, les châteaux d’eau immondes, allons Ophélie vient faire un stage auprès des grands ingénieurs de nos grandes administrations et tu perdras sans aucun doute une belle part de tes illusions. Nous ne vivons pas que de pain, du moins je l’espère !


Quant à la dimension de nos réactions elle est à l’échelle de nos petits moyens et, même avec l’alliance du grand capital : Chapoutier et Jaboulet, nous ne sommes que des chiures de mouche sur la Toile face à des gens qui ont de l’entregent.


Tu n’as pas examiné le fond du dossier Ophélie : il ne s’agit pas d’un équipement structurant mais de la bonne concurrence simple et parfaite. Si l’un des 2 opérateurs dans un moment se casse la gueule ou si l’un mange l’autre je te fiche mon billet qu’il n’y aura alors besoin que d’une seule antenne. Alors, je veux bien admettre que notre combat est dérisoire, mais le tient Ophélie où se situe-t-il ?


Jamais il ne faut disqualifier les  gens d'en face avec l’argument selon lequel nous ferions fi de l’utilité de cette antenne. Sache Ophélie que je n’ai jamais signé de pétition contre un équipement sous prétexte que ça dérangeait mes petites pantoufles alors de grâce merci de ne pas t’arroger le monopole de la défense de l’intérêt général alors que dans le cas présent il s’agit d’un intérêt tout ce qu’il y a de particulier.


Voici Ophélie, le futur petit vieux que je suis, qui grignotera dans peu de temps sur son fauteuil des petits gâteaux secs en regardant la TNT te remercie de t’être soucié de son confort. Cependant, permet moi, en toute amitié, de te conseiller de ne pas enfourcher un mauvais cheval, laisse-nous ce soin pendant que cela nous est encore possible…


Avec toute mon amitié de vieux cheval de retour.

reiser_gens-heureux.jpg

Le Taulier qui aime les beaux paysages de la Corse indemnes des bubons des promoteurs immobiliers.

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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 16:00

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J’ai osé ! À l’instigation d’Yves Legrand je me suis lancé dans la folle aventure de me confronter à de vrais pointures de la dégustation pour de la verticale des millésimes du vin d’Issy de 1992 à 2011. Le tableau de la moyenne générale des notes sur 8 dégustateurs est ci-dessous. Mais, jouant la transparence absolue, je vous livre en regard de la note moyenne ma propre notation. Tout ce que je retiens d’important c’est que j’ai noté le millésime 1995 comme Michel Dovaz. Bien évidemment, et je le comprends, Yves Legrand a souligné cette notation. S’il avait transcrit entre parenthèses : noté 16 par Jacques Berthomeau le millésime 1995 du vin d’Issy aurait subi les mêmes ravages que si Robert Parker avait noté 99/100 un quelconque vin naturel. C’eut été le marquer du sceau de l’infâme. Bref, je suis assez content de cet exercice. Merci Yves. Désolé Michel Dovaz de sucer ta roue mais ça vaut mieux que de sucer de la glace. Je précise que le jour de la dégustation je n’ai pas croisé Michel Dovaz et l’on ne peut me soupçonner d’avoir copié par-dessus son épaule;

viewerIsy 

 

viewerIssy2 

Millésime / Note moyenne/ Note du Taulier

 

1992               11                           (10)              

 

1993               12                           (11,5)               

 

1994               10                            (12)             

 

1995           13            (16)      (note 16 par Michel Dovaz)                                    

1996               13                             (14,5)                 

 

1997               12                             (11,5)                 

 

1998               14                             (10,5)                

 

1999               11                             (11)                

 

2000               13                             (9,5)                

 

2001                9                               (9,5)                 

 

2002               14                              (14,5)                  

 

2003               10,5                           (10,5)                   

 

2004               13                               (10)                  

 

2005               14                               (11,5)                   

 

2006               14                               (10)                     

 

2007               12,5                            (9,5)                

 

2008               13                                (10,5)                   

 

2009               15                                (13,5)                 

 

2010               12,5                             (13,5)                 

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