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16 octobre 2012 2 16 /10 /octobre /2012 14:00

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Mon professeur d’histoire à l’école d’agriculture de la Mothe-Achard, le frère Bécot, royaliste et homme du vin, avait en sainte horreur ceux qu’ils qualifiaient de « sanguinaires révolutionnaires » : plus particulièrement : Mirabeau, Danton et Marat. À Paris, le premier donne son nom à un pont rendu célèbre par Apollinaire

 

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

            Et nos amours

       Faut-il qu'il m'en souvienne

La joie venait toujours après la peine

 

Le second à une rue du côté de la Place Saint-André-des-Arts, mais le dernier que nenni il faut sauter le périphérique et se plonger, dans ce qui reste de la banlieue rouge, à Ivry-sur-Seine, pour tomber dès qu’on émerge du métro d’Ivry sur la rue Marat.


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Pas étonnant que nos chères têtes blondes ignorent qui était Jean-Paul Marat, médecin, physicien, journaliste député montagnard à la Convention à l’époque de la Révolution assassiné dans sa baignoire par  Marie-Anne Charlotte de Corday d’Armont, issue de la noblesse de Caen et descendante en droite ligne de Pierre Corneille. Atteint d’une grave maladie de peau d’origine herpétique, il n’apparaît plus en public et il prend continuellement des bains curatifs au soufre dans sa baignoire sabot en cuivre, ainsi qu'à envelopper sa tête d'un mouchoir trempé de vinaigre pour soulager ses migraines. C’est de cette baignoire équipée d'une écritoire qu’il envoie régulièrement des lettres à la Convention et où il terminera sa vie transpercé par la lame du couteau de Charlotte Corday.


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Samedi, que d’eau, que d’eau, et sans mauvais jeu de mots : la rue Marat menant à la Cave de Paco prenait des allures de baignoire mais, comme de bien entendu, elle ne sentait pas le soufre. Équipé de mon ciré chic que seul l’œil connaisseur d’Isabelle Perraud sut apprécier à juste valeur sur Face de Bouc alors que le camarade Armand Borlant ironisait sur l’incompatibilité de sa couleur jaune avec les convictions supposées du taulier. Que n’avait-il vu le bel appariement de l’écharpe verte et du ciré jaune, couleurs emblématiques d’un FC Nantes pataugeant maintenant dans la Loire-Inférieure. Donc, tel un poussin mouillé votre serviteur canotait dans les eaux troubles de la rue Marat pour gagner les rives de la Cave de Paco où il fut accueilli par le sémillant Fabrice Le Glatin à qui, comme chacun le sait, on octroie vin sur vin surtout lorsqu’il s’agit de se retrouver entourer de drôles de vigneronnes.


Contrairement à lui votre Taulier ne se laissait pas tourner la tête par cette agréable assemblée il entrait dans le vif du sujet en cadrant et les vins et les vigneronnes. C’est le fruit de ce labeur acharné que je vous livre aujourd’hui sans commentaire car le choc des photos suffit, le poids des mots viendra dans les jours prochains au fil des chroniques. La seule confidence que je puis vous faire c’est que je ne fus point déçu du voyage, le plateau était de qualité et j’ai emmagasiné dans ma petite musette plein de bonnes idées pour chroniquer. Au cours de cette matinée, où le rouge était majoritaire, hormis l’arrivée tardive de notre Sonia la néo-vinificatrice, j’ai pu aussi voir beaucoup de clients défiler car il faut le souligner, avant d’être bu et pissé, le vin doit être acheté : nos charmantes vigneronnes, hormis l’intense plaisir de me voir en chair et en os, aiment beaucoup voir leurs vins prendre le chemin de gosiers en pente raide.


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Donc le rouge était mis à Ivry chez Paco, normal c’était déjà indiqué sur le chemin du Taulier lorsqu’il changea de ligne Porte d’Italie. Comme vous pourrez le constater ci-dessus Mélanchon ne recule devant rien pour séduire, ça me rappelle le temps où il était pacsé au PS avec Julien Dray. Moi je serais le petit Laurent je me méfierais. Donc ouverture en rouge majeur.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 14:00

 

 

Comme je suis un vieil adepte de la Beurk attitude : je le prouve ICI link dans une chronique de février 2010 et, comme de surcroît, j’ai vu Jack LANG porter la Semaine du Goût sur les fonds baptismaux, je ne puis que souscrire à l’initiative des petits loups et louves de www.VoyagerMoinsCher.com qui, contrairement aux sinistres habituels qui m’inondent de communiqués ineptes, m’ont transmis un MENU fort alléchant, goûteux à souhait et que je me fais un plaisir  de vous faire suivre.

 

Comment résister à un vin de souris chers amis.

 

Bon appétit !

 

Buvez sec !


Les voyages forment la jeunesse  www.VoyagerMoinsCher.com

 

Tout ceci vous est transmis rien que pour le plaisir d’en rire et non pour de grasses royalties vu que votre Taulier ne se déplace qu’à vélo et que sur ses lignes le bien-vivre n’a pas de prix.

 

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13 octobre 2012 6 13 /10 /octobre /2012 12:00

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Poser une telle question peut vous paraître incongru car pour vous la réponse à cette hypothèse relève de l’évidence : c’est inimaginable et impossible que le produit emblématique de la fermentation du raisin puisse être rayé de la surface de notre planète. Même les hygiénistes les plus optimistes, les prohibitionnistes les plus radicaux n’ont jamais posé le problème en termes d’éradication de l’une des sources de ce qu’ils diabolisent : l’ivresse en liant celle-ci avec l’addiction précipitant des millions de gens dans l’alcoolisme. Le vin, en dépit de son statut quasi-divin de boisson fermentée n’est tout d’abord pas la seule boisson fermentée, en effet comme l’écrit Gabriel Bender « des steppes asiatiques aux grandes forêts vierges, toutes les cultures ou presque ont fini par maîtriser le processus de la fermentation, ou de la distillation, son corollaire. Les boissons fermentées n’ont pas cessé pour autant d’inquiéter, tant les transformations sur la matière et l’esprit sont radicales. Parce que le raisin broyé, les grains de blé ou  de riz moulus se mettent à revivre, à gonfler, à chauffer. Quelle drôle d’histoire ! » . Cependant, le raisin de cuve a sur la planète un statut quasi-hégémonique (celui de bouche et les raisins secs restent marginaux) alors que les grains d’orge, de riz, de maïs ou d’autres fruits et même le lait sont des sources majoritairement alimentaire.


Ma supposition ne relève pas de la science-fiction – et pourtant il y aurait matière à roman – mais se veut une réponse radicale à celles et ceux qui nous chargent indument de la responsabilité d’un des maux de notre société en diabolisant un produit qui, pour beaucoup de nous, est un bienfait terrestre, fabriqué par l’homme, qui fait partie de la vie depuis de nombreux siècles. Certes, comme l’écrit Bender, « les boissons fermentées tourmentent le corps social et inquiètent l’autorité, tout comme elles font se tordre de plaisir ou de douleur le corps du buveur » Cette relation de nature conflictuelle, très mal assumée dans nos sociétés qui se veulent aseptisée, propre sur elles, alors qu’elles recèlent des misères extrêmes, faute de pouvoir lutter contre les causes, se contentent d’instrumentaliser le flacon. En France, l’un  des grands pays du vin, celui-ci est une cible commode, un symbole ancien facilement identifiable pour les campagnes de toutes natures : routière tout particulièrement, un bouc émissaire facile qui évite de traiter la source du mal-être des buveurs excessifs ou des jeunes en mal de shoots qui ingurgitent à la vitesse du TGV des mélanges où le vin est aux abonnés absents.


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La bonne question est la suivante : « Quel serait le prix à payer pour vivre dans une société sans vin ? »


La réponse a été donnée depuis  longtemps par un sage expert, Charles Baudelaire, « Si le vin disparaissait de la production humaine, je crois qu’il se ferait dans la santé et l’intellect de la planète un vide, une absence, une défectuosité beaucoup plus affreuse que tous les excès et les déviations dont on rend le vin responsable »


Voilà je me suis permis en ce samedi de vous livrer une démonstration par l’absurde de l’inanité du combat mené par nos ayatollahs « alcoologues » qui, avec une constance révélatrice de leur impuissance, diabolisent la boisson, le vin tout particulièrement, alors que sa disparition pure et simple n’aurait aucun effet significatif sur la difficulté de vivre des hommes. Nous n’avons pas besoin de mécaniciens des corps mais de médecins de l’âme et de panseurs de cœur…  

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12 octobre 2012 5 12 /10 /octobre /2012 14:00

J'aime pas Dati. J'aime pas Desseigne. Mais surtout j'aime pas le Point. (cf. link et link)

 

Que pensera Zohra, l'innocente fille de la Dati, dans 20 ans, lorsqu'elle fouillera sur le Net et trouvera cette sordide révélation publique sur la recherche de son père putatif.


C'est du domaine du privé, ça, môssieur le journaliste (qui n’a sûrement pas, à l'époque, osé dénoncer la fille naturelle de Mitterrand.)


Môssieur le journaliste débilissime qui a eu l'aval de son rédac chef débilissime pour publier ce ragot d'égout n'y a évidemment pas pensé, à Zohra.


(Soupir)


Moi qui voulais faire une chronique sur l'argent et la responsabilité.


Voilà une belle intro.


À partir de combien de millions, la morale, la décence, le respect de l'autre n'a plus lieu d'être?


Comment élever ses enfants dans la dignité humaine quand de l'autre côté, le monde de l'affairisme, du « business », des medias et de la politique démontre par ses actes et ses dires chaque jour le contraire ?


Comment inculquer la « valeur » des sentiments, la «valeur » de l'échange, la « valeur » de la parole donnée quand dans le milieu du commerce international on montre et démontre le contraire à chaque minute ?


Pourquoi « un-jeune-de-banlieue » (mon dieu comme j'ai horreur de cette phrase facile et lâche) prendrait il le chemin de ces « valeurs » plutôt que le mauvais si on ne lui donne pas les exemples moraux intellectuels et éducatifs de le faire ?


Pourquoi le Point est-il allé publier cela ? Ok, Dati est ce qu'elle est. Ok, Desseigne ne vaut pas mieux.


Mais bon, si on commence a chercher les pères naturels de toute les enfants de la classe politique, et même de la planète, on n'a pas fini ! L'homme est volage et généreux de ses organes reproducteurs, ça date pas d'hier (cf. Cro-Magnon)


Et encore une fois, qui a pensé à Zohra ?


Les brèves comme ça étaient, à mon époque ( aie, ça y est je l'ai écrit, que j'ai bientôt 55 ans) cloisonnées dans des revues bien spécifiques.


Maintenant, pour « faire de l'argent » on en gave tous les magazines : même la Revue du Vin de France s'y met avec des brèves dont tout le monde se contrefout sauf les vignerons eux même qui n'aiment rien tant que flinguer leurs voisins pour s'emparer de leurs marches !


J'aime pas Dati. J'aime pas Desseigne. J'aime pas le Point.


J'aime pas Closer. J'aime pas le nivellement par le bas.


J'aime pas l'argent avec un grand A mais avec un petit parce que pour l'instant, on n'a pas été capable de créer autre chose pour échanger des marchandises. (Pourtant les SELS marchent bien)

 

J'aime pas ce début de siècle qui peine à enclencher une autre philosophie de vie (malgré quelques signes avant-coureurs porteurs d'espoir, dont je reparlerai une autre fois)


J'en appelle aux humanistes de tous bords, de gauche comme de droite, d'écrire avec moi un livre illustré (c'est plus drôle et universel) ou faire un film (svp, Coline Serreau, je rêve d'aller au Bhoutan avec vous) intitulé :


« Mode d'emploi pour vivre un autre XXIe »


Une utopie réaliste sur les nouveaux rapports humains à créer sur la planète Terre.


Signé : Les Valeureux de la Planète ?


1111-Richardson.jpg                                             Dessin de Matthew Richardson© paru dans The Guardian, Londres

 

Et pour finir en douceur cette envolée (que les bêtas vont s'empresser de traiter de naïve posture post-adolescente)


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Une belle recette d'automne : Le canard aux coings.


D'abord, les coings : pas tachés, bien jaunes. Allez sur un marché : ça aide les maraichers et ça fait du bien de faire ça a plusieurs (amis, enfants, famille...)


Coupez-les en gros quartiers, après avoir bien brossé leur peau veloutée, épépinez-les, faites-les cuire 5 a 7mn à la vapeur.


Puis mettez du miel et un chouia de beurre dans une grande poêle et faites les caraméliser gentiment et lentement, en les retournant précautionneusement (n'allez pas me faire de la purée surtout)


Ça prend environ 30mn.


Quand les coings sont bien partis, presque a point, éteignez la poêle et couvrez les


Prenez les beaux magrets que vous avez choisi nourris au maïs non OGM.


Faites griller côté peau dans une poêle bien chaude et sèche (la peau entaillée auparavant en petites croix) doucement en enlevant toute la graisse au fur et a mesure.


Il faut qu'à la fin, la peau soit devenue aussi mince qu'une feuille de papier, mais en très croustillante, la feuille.


Ça prend environ 30mn.


Retournez le magret qui a déjà dû cuire à l'unilatérale, comme on dit, salez, poivrez. Si vous aimez le canard au sang (moi, pas) découpez tout de suite, sinon, faites cuire jusqu'à la cuisson désirée. (Rose, me paraît un bon compromis)

 

Déglacez la poêle avec un soupçon de vinaigre balsamique ou un peu de cidre. (Dépendant de ce que vous avez en rayon et de votre goût pour l'acidité)


Remettez un petit coup de feu sur les coings en les découvrant.


Découpez le magret en très fines tranches sur chaque assiette, ajoutez les coings, la sauce.


Savourez lentement.


Et surtout saucez avec volupté avec une belle tranche de pain à la mie dense et a la croûte bien dorée.


Foin d'entrée, de dessert : on doit manger moins, de ttes façons (si vous y tenez, à la rigueur : une belle salade aux noix, et une poire juteuse de saison, nature, bio pour pouvoir manger la peau)


En revanche, un beau verre de vin : à vous lire pour les suggestions... Moi je reste Bordeaux Rive Droite, du côté de Saint-Emilion.


Restons en contact.

 

Tante Aline

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11 octobre 2012 4 11 /10 /octobre /2012 14:00

J’adore, je dirais même plus : je m’extasie lorsque mon regard tombe sur la photo d’un gus qui semble figé pour l’éternité dans ses 30 ans flamboyant ou sa quarantaine romantique, toujours jeune quoi ! C’est beau comme le botox, faux comme Photoshop, bien dans l’air du temps : la peur de vieillir. Foin des rides, de l’amollissement, des cheveux blancs : ha les cheveux teints ! Toujours tout neuf sur la Toile, séduisant, attirant, encore comestible pour les jeunes femmes bien.


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Alors face à ce jeunisme ridicule je sors un mot superbe : la pavane et une bonne vieille coutume du fin fonds de nos campagnes : enterrer sa vie de garçon.


La Pavane pour une infante défunte de Maurice Ravel… je craque… ça m’enchante… et celle de Gabriel Fauré me transporte…


La pavane était une danse de cour lente du XVIe siècle, dansée près du sol par des couples disposés en cortège. Son nom dériverait de l’espagnol pava qui signifie «paon». C’est une danse binaire : une longue et deux brèves, un pas en avant puis deux en arrière, qui colle bien à l’esprit de nos toujours jeune.


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La coutume d'enterrer sa vie de célibataire apparait dit-on, pour les hommes vers le XVIIIe siècle et elle consistait très souvent en un rite initiatique : le passage en maison close pour le dépucelage suivi d’une bomboche avec les copains qui se finissait souvent dans le ruisseau. Pour les filles, c’est du tout récent, juste après 68 lorsque nous les avons libérées de leurs entraves. Bien évidemment, la disparition des maisons et la dépravation des mœurs liée aux susdits qui copulaient comme des lapins dans les couloirs des universités en ce fameux mois de mai, font que l’enterrement de la vie de garçon ou de fille fait la part belle à la boutanche.


Certes il existe des sites de personnalisation d’étiquettes pour ce genre d’évènement mais je préfèrerais de loin qu’une vigneronne ou un vigneron créés un cuvée spéciale en série limitée avec une étiquette originale. Je lance l’idée ça pourrait avoir du succès dans le mesure où tout le monde aujourd’hui va pouvoir se marier au grand dam de la mère Boutin. Ça va faire du monde !


Voilà, c’est dit : j’ai 64 ans, des cheveux blancs depuis fort longtemps, je suis comme je suis, un bon vivant, et je m’expose sans façon ci-dessus car il y a fort longtemps que j’ai enterré ma vie de garçon...

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 14:00

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Une, de source sûre, une voix autorisée, comme on dit au Quai d’Orsay où votre « Pierre » est passé au temps où il était aux Affaires Européennes, m’a soufflé que vous rêviez d’une autre vie et que vous veniez d'acheter un caveau au cimetière d'Auxerre. C'est là que vous, Safia Otokoré, « née en octobre 1969 à même le sol d'un bidonville de Djibouti, fille de réfugiés somaliens de la tribu Issaq.. » voulez être enterrée. « Au cœur du vignoble français », celui que « vous arpentez presque tous les dimanches en courant... » 


Grâce à Laurent Binet et à son bouquin sur la campagne de notre Président  je sais que vous n’aimez guère vous lever tôt et que le « Pierre » devait, comme disait mémé Marie, vous furgailler pour les départs matinaux ou les interviewes avec croissants. Comme le « Pierre » dit que : « Safia, c'est comme si c'était moi. » et que vous, en écho, déclarez : « Pierre est le seul à n'avoir jamais tenté de me changer, à avoir accepté que mes codes ne soient pas ceux des autres; Pierre, c'est mon jumeau blanc »je me sens très à l’aise pour venir tirer la sonnette de votre bureau niché dans le bunker de Bercy.


Mais qui est donc ce Pierre sur qui nous ne bâtiront pas une Église mais sur lequel nous fondons quelques bons espoirs ?


C’est Pierre Moscovici notre nouveau Ministre de l’Économie et des Finances et ça tombe bien car Hervé Bizeul, qui l’a croisé dans une vie antérieure, lui a expédié via la Toile une lettre ouverte pour lui faire part du désarroi des TPE et en profiter pour lui faire des propositions. Mais comme la lecture des blogs de vignerons n’est pas forcément l’occupation première de votre « Pierre » et que ses conseillers aux cerveaux bien faits diront avoir d’autres chats plus importants à fouetter, je me suis dit  que vous, Bourguignonne d’adoption, vous pourriez être celle par qui la lettre va arriver au dernier étage vue sur la Seine sur le bureau de votre Pierre.


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Comme dans la forteresse de Bercy, bâtie à l’orée de ce qui fut le grand port pinardier de Paris on n’aime rien tant que les gros dossiers emplis de notes papiers, alors je me suis dit qu’à l’heure du déjeuner je ferais bien d’aller déposer au guichet la lettre de l’ami Hervé imprimée sur du beau papier. Je voulais y aller à vélo mais y tombait beaucoup d’eau. Comme je n’avais pas envie de prendre le métro même si j’habite au bord de la ligne 6, Saint-Jacques-Bercy c’est direct, j’y suis allé en auto.

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J’me suis garé près de la porte de bronze : impressionnant !


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En contrebas y’a quelqu’un qui m’ouvrait les bras : excellent présage me suis-dit.


Mais, comme je connais la maison pour y avoir rencontré autrefois un autre Pierre, Bérégovoy, et aussi un gros type avec des grosses bretelles qui fumaient des cigares, j’ai fait comme monsieur tout le monde : je me suis pointé là où on dépose les plis.

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Je fus accueilli par une douanière en uniforme, souriante, qui m’a indiqué le guichet de dépôt des plis à gauche. Par bonheur je n’ai pas eu à parler dans l’hygiaphone me contentant  de tendre aux préposés les 4 missives : une pour ton « Pierre », des copies pour les autres : Jérôme Cahuzac, Fleur Pellerin, et une pour toi (oui, puisque tu marches pieds nus sur la moquette de Bercy, j’ai envie de te tutoyer).


Sur les missives dont la fraîcheur a surpris le préposé au guichet, sans doute plus habitué au gris du pli administratif, il est écrit : remise en mains propres. Je compte sur toi pour qu’il en soit ainsi car ce qu’écrit notre ami Hervé c’est du lourd, du sérieux.


Pour tout te dire Safia moi je trouve que ce serait un geste fort de la part de ton Ministre – je suis sérieux – s’il prenait un peu de son précieux temps pour prendre connaissance des propositions d’Hervé, de les faire examiner par les gars et les filles de son cabinet, pour enfin le recevoir à déjeuner ou dîner pour discuter. Hervé se chargera du service du vin. Pierre Moscovici, peut aussi se déplacer à Vingrau puisqu’il est bien allé visiter et inaugurer les installations de la coopérative oléicole de Balagne (Haute-Corse) le mercredi 8 Août 2012.


Voilà moi j’ai rempli ma mission de porteur de plis et maintenant je place toutes mes espérances en toi Safia. Par avance, merci.


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Après avoir rempli mon office de coursier je serais bien allé boire un verre à la buvette de l’Assemblée Nationale, ça m’aurait rappelé de vieux souvenirs, en empruntant la vedette fluviale de Pierre, amarrée au pied du bunker, mais je n’ai pas osé déranger le capitaine. En ce qui concerne la plate-forme pour hélico qu’il y a sur le toit elle n’a jamais servi car sa structure l’interdit : sacré Chemetov ! Alors je suis remonté dans ma petite auto pour refaire le chemin en sens inverse et revenu dans mon pigeonnier du boulevard Saint Jacques j’ai décidé de t’écrire cette lettre que je posterais mercredi après-midi sur la Toile.


Bon vent à toi Safia quel que soit le chemin tu prennes à l’avenir… en attendant nous comptons sur toi pour qu’au moins la voix de ceux d’en bas soit entendue.

Avec mes respects


Jacques Berthomeau

 

PS; C'est ce que voit Pierre Moscovici de la fenêtre de son bureau sur l'autre rive de la Seine.

 

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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 14:00

Pour les Parisiens, Franciliens ou toute personne passant dans le coin voici une invitation à une rencontre exceptionnelle avec Stéphane Hessel et Manfred Flügge le jeudi 11 octobre à la librairie Le Divan. Le Taulier l’a reçu de Chloé Pathé des éditions Autrement. Si ça vous tente vous serez les bienvenus.

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 00:09

Si vous ne saviez pas encore, le Bon Marché, sur la Rive Gauche, la mienne, fête cette année ses 160 ans. Jeudi matin, après une séance fort éprouvante avec le club du Troisième Âge où je fini ma carrière, club à qui notre Ministre a demandé d’avoir de l’imagination : vaste programme bien au-dessus des forces de mes chers collègues, et j'ai fait savoir que je n'en serais pas.  Jeudi matin donc, comme l’éclaircie me permettait de me déplacer à vélo et que j’avais envie d’une côte de veau je suis entré chez la vieille dame, l’héritière des Bousicaut,qui  appartient à Bernard Arnault. Y’a pas à dire j’ai mauvais esprit : des déjà vieux, aux veaux pour finir à l'épicerie de ce cher Bernard qui me dit-on prépare sa succession dans le royaume de Belgique : quelle belle  association !


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Donc, comme le veau est tout près du vino j’ai jeté mon œil sur le premier présentoir qui s’offrait à mon regard perçant de dénicheur. Et qu’ai-je vu de suite ? Un alignement de 3 quilles qui m’a mis sans-dessus-dessous. Tout mon petit bagage de soi-disant amateur de vin s’est répandu dans le caniveau. En effet, je constatais :


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1-      Le château de Revelette un Coteaux d’Aix qui valait dans les 12-13 €


2-     2 Grands Vins de Revelette : le Grand Blanc 22,40€ et le Grand Rouge 24,40€ et ce sont des vins de pays des Bouches du Rhône.


Là je panique. Que faire ? Claquer presque 50€ pour ces deux marauds ? Non, en ce moment je suis raide. Je demandais au garçon qui s’occupe du rayon s’il les a dégustés et il me réponds oui mais sans me donner envie de casser ma tirelire. J’aurais pu appeler Olivier Nasles, régional de l’étape, œnologue, qui siège à l’INAO, qui produit du Coteau d’Aix,Confrérie du Roi rené, mais je n’ai pas osé. Alors dans mon esprit mal tourné s’est installé l’idée d’interroger mes chers confrères qui écrivent des livres pour que je sache acheter du vin sans me ruiner. Donc, sitôt rentré c’est ce que je fais.


Éclairez-moi car je suis benoît et sans doute un peu benêt. Dites-moi tout ! Expliquez-moi tout ! Bref, convainquez-moi de votre utilité sociale. Pour ne pas faire de jaloux, je me tourne aussi vers ceux qui, moins médiatiques ou plus discrets, n’écrivent pas de livres mais opèrent dans la même chalandise avec autant de compétence : conseillez-moi !


Les propriétaires du Château Revelette sont - Peter et Sandra FISCHER - 13490 JOUQUES - Tel: 33-(0)4 42 63 75 43 - Fax: 33-(0)4 42 67 62 04 - Email: chateaurevelette@orange.fr et ce qui m’a plus sur l’étiquette de leur vin c’est l’indication : vigneron de gendre en gendre, j’avoue que j’ai été à deux doigts de craquer mais ça m’aurait privé d’une chronique mettant à contribution le ban et l’arrière-ban des stars de la profession. www.revelette.fr


Pour leur faciliter la tâche voici les fiches des 2 Grands  :

 

Le Grand Blanc

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« 100% Chardonnay, Chardonnay de Provence, plutôt du Nord de la Montagne Sainte Victoire.

Un style « Blanc du Rhône », surtout pas « Nouveau Monde » : 1/3 Vinifié en cuve (la goutte), 1/3 en foudre (les petites presses) et le reste en barrique (avec des presses serrées qui résistent au bois).

Ce vin évolue lentement; la bouche s'ouvre sur des. arômes de fruits blancs confits, s'amplifie avec du gras; belle fraîcheur en finale.

Vous l'apprécierez encore mieux après un passage en carafe.

Superbe accord avec des truffes, sur un millésime plus ancien; avec une bouillabaisse pour la puissance aromatique de ce plat; avec des fromages tels munster, époisses ; sur des viandes blanches et parfait sur des plats sauce curry ou safranée. »


Le Grand Rouge

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« Syrah, Cabernet Sauvignon, Grenache

Vendange entièrement égrappée.

Longue cuvaison. Elevage en barrique avec 20% de fûts neufs, le reste en fût de 1 à 5 vins pendant 14 mois.

Un vin de belle densité, riche, structuré, avec de la profondeur et une belle complexité aromatique. Evolution sur des notes de fruits rouges et fruits noirs, d'épices et de poivre. Il exprimera encore mieux son caractère avec un carafage.

Les gibiers accompagnés de petites airelles ou de chutney, les viandes en sauce à forte réduction, s'y uniront délicatement. »

 

Merci à toutes et à tous de vos lumières, j’en ai besoin car je décline…

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 14:00

Notre cher Hervé Lalau toujours prompt à défourailler, et c’est tout à son honneur de journaliste indépendant, pour pointer sa pétoire sur les contradictions des professionnels, la démagogie des politiques, les pratiques borderline de certains de ses confrères, les élucubrations du Taulier. Ce matin : feu sur Dacian Ciolos le commissaire européen à l’agriculture !


« … hier, à Budapest. Evoquant le dossier viticole des droits de plantations, afin d'illustrer ses déclarations sur une approche de la PAC à la fois sectorielle et territoriale il a tenu à dire ceci: « qu’un vin ait ou non une Indication géographique, il a besoin de régulation. La libéralisation n'est pas une option. »


Voilà qui tranche singulièrement avec les projets de la Commission européenne, dont il devrait pourtant être le porte-parole.


Le retournement de veste est-il une option? »


Normal cher franco-belge car Dacian Ciolos est un politique pas un sombre fonctionnaire grassement payé de la Commission Européenne. D’où vient-il ce cher Dacian ?


« De janvier 2002 à janvier 2003 il est délégué de la Commission Européenne en Roumanie en tant que Task Manager d'agriculture et développement rural / SAPARD. À partir de janvier 2005, Ciolos rejoint le Ministère de l'Agriculture de Roumanie, d'abord en tant que conseiller du ministre, ensuite en tant que représentant du gouvernement roumain auprès du Conseil de l'Europe (2005-2007) et finalement en tant que ministre de l'agriculture et du développement rural (2007-2008).

Le 9 février 2010, le Parlement européen a investi Dacian Ciolos en tant que Commissaire à l'Agriculture dans la Commission Barroso II.

Bien qu'il ne soit affilié a aucun parti politique, Dacian Cioloș a été soutenu par le PD-L. »


Mariann Fischer Boel sa prédécesseur 2001-2004 : ministre de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Pêche


Franz Fischler son prédécesseur : entre 1989 et 1994, Fischler fut ministre fédéral de l'agriculture et de la sylviculture.


Nos commissaires français : Michel Barnier, Jacques Barrot, Raymond Barre et bien sûr Jacques Delors qui fut Président de la Commission sont la confirmation de mes propos...


Enfin cher Hervé, le Dacian peut toujours faire le beau, même si d’ailleurs sous le mot régulation se cache tout et n’importe quoi, car il n’est qu’un commissaire parmi le collège des commissaires et que les décisions de la Commission se prennent à la majorité sous la houlette du très libéral Barroso. Te voilà rassuré j’espère cher Hervé sur ce sujet qui te tient tellement à cœur. En 68 nous défilions en scandant : « libérez nos camarades ! » alors je te propose que toi et moi, car je suis sommes toute solidaire de ton combat, une manif silencieuse devant Berlaymont avec une pancarte explicite « libérez nos droits de plantations ! » C’est toi qui portera la pancarte Hervé pour deux raisons : t’es plus grand et plus jeune que moi.


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Commissaire européen, un job en or

 

6 octobre 2010

 

Der Spiegel Hambourg

 

 Qui a dit que les commissaires européens et les hauts fonctionnaires bruxellois occupaient des postes ennuyeux dans une ville terne ? Pourtant, assure le Spiegel, Bruxelles, c’est Byzance.


Hans-Jürgen Schlamp


"Hast du einen Opa, schick ihn nach Europa" – "Si tu as un papy, envoie-le à l’Europe !", dit-on pour se moquer des perdants de la politique qui se retrouvent sur des voies de garage à Bruxelles, où ils terminent leur carrière dans l’oubli. Personne ne s’intéresse à eux. Les micros et les caméras s’éteignent lorsqu’ils se présentent au pupitre, pauvres souris grises oubliées dans un Bruxelles terne et humide.


Et pourtant, en réalité, c’est tout le contraire. Seuls les princes vivent peut-être mieux que les commissaires européens. Car ces derniers peuvent – s’ils le veulent – exercer une  influence plus forte que n’importe quel ministre. Financièrement, ils se portent certainement mieux que la plupart de leurs camarades de parti, qui les ont chassés de la mangeoire nationale pour les envoyer sur les terres européennes. A Bruxelles, les maigres salaires des collègues nationaux les font bien rigoler.


Chauffeur, secrétaires personnels et revenus coquets


Pour tout dire, le poste de commissaire européen est un boulot de rêve : train de vie luxueux avec chauffeur, secrétaires personnels, porte-paroles et de nombreux autres collaborateurs. Sans oublier de coquets revenus. Et quand leur mandat européen s’achève, c’est encore mieux : c’est là qu’arrivent les généreuses indemnités transitoires et les pensions paradisiaques. Les appels à la rigueur qui résonnent sur tout le continent et les projets de relèvement de l’âge de la retraite à 70 ans ne valent pas pour Bruxelles. Ici, il y a de l’argent à foison. Les caisses débordent littéralement. Alors pourquoi ne pas se servir ?


Dans les bureaux dubloc de béton baptisé Berlaymont, sur le rond-point Schuman, en plein centre de l’eurocratie bruxelloise, chacun se sert généreusement. Le moindre interprète débutant commence avec 4 190 euros par mois. Pour les hauts fonctionnaires, on monte facilement à 16 000 euros par mois. A cela s’ajoutent les primes d’expatriation, de ménage, pour l'éducation et la garde des enfants. Ces derniers vont dans des écoles européennes privées, financées tous les ans par les contribuables européens à hauteur d’environ 100 millions d’euros.


Pour les grands responsables politiques, le salaire est naturellement un peu plus élevé : un commissaire européen reçoit 19 910 euros comme salaire de base. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, empoche 304 000 euros chaque année. La plupart des hauts responsables européens reçoivent en plus une indemnité de résidence. La nouvelle haute représentante de l’Union aux Affaires étrangères, l’Anglaise Catherine Ashton, reçoit environ 323 000 euros pas an. Et à cela s’ajoutent encore des compléments pour son budget privé et ses frais de représentation. Résultat : cette lady travailliste dépasse de loin ses collègues Angela Merkel ou Hillary Clinton. De plus elle rentre souvent à Londres, le jeudi, voir ses enfants.


Reconversions plutôt reussies


Les commissaires ne sont pas nommés à vie. Ils sont généralement remplacés après un ou deux mandats de cinq ans. Ils ne se retrouvent néanmoins pas rapidement sans le sou puisqu’ils perçoivent encore entre 40 et 65% de leur salaire de base – soit environ 10 000 euros par mois – pendant une durée de trois ans, pour les aider à "gérer la transition vers le marché de l’emploi". Ils n’ont pourtant visiblement guère de mal à se reconvertir.

Il n’y a qu’à voir :


– l’ancien commissaire européen à l’Industrie, Günter Verheugen : recruté par une banque britannique, un groupement de banques allemandes, un groupement économique turc et une agence de relations publiques américaines à Bruxelles. Sans oublier le cabinet de conseil qu’il a fondé avec son ancienne chef de cabinet.


– l’ancienne commissaire aux Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner : titulaire d’un poste confortable dans une compagnie d’assurance privée allemande et dans une entreprise espagnole du secteur de l’énergie.


– l’ancien commissaire au Marché intérieur, Charlie McCreevy, qui a atterri chez la compagnie aérienne à bas coût Ryanair.


– l’ancienne commissaire à la Protection des consommateurs, Meglena Kuneva, chaleureusement accueillie par une banque française.


Au moins 15 anciens commissaires européens toucheraient encore leurs indemnités transitoires alors qu’ils ont depuis longtemps retrouvé un travail. Cela leur revient de droit. Le généreux système de protection sociale pour les anciens commissaires européens et autres hauts responsables des institutions européennes est naturellement idoine. Après 16 ans de services au nom de l’Europe, les fonctionnaires atteignent le taux maximal avec 70% de leur salaire. Pour la plupart des fonctionnaires à vie de rang supérieur, cela représente une pension de retraite de plus de 10 000 euros nets par mois. Un cadre allemand à haut salaire peut payer toute sa vie les cotisations maximales et ne rien recevoir en échange. Car c’est là tout le principe :  certains sont là pour faire les règles, les autres pour s’y plier.

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 14:02

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C’est parti mes amis, tous les jours que Dieu fait se déversent dans ma messagerie des propositions alléchantes de futurs cadeaux pour la Noël : des coffrets luxueux, des bouteilles exceptionnelles, des flacons de légende, des cuvées de rêve, j’en passe et des moins bonnes… Normal les agences sont payées pour ça me rétorquerez-vous. J’en conviens aisément mais, convenez, qu’est-ce je fais de ces visuels magnifiques accompagnés de propos laudateurs ? Je les prends pour argent comptant et je torche des papiers, comme le font certains de mes petits camarades, en chantant les louanges de ces nectars où je n’ai jamais trempé mes lèvres de dégustateur incapable de déceler les senteurs florales ou de pointer de quel fruit rouge il s’agit, bien en peine de vous conseiller de manger des choux ou des navets avec… Bien sûr je pourrais demander à l’agence que l’on me portât at home les précieuses quilles pour que je puisse exercer mon art mais ce serait une imposture car tel n’est pas mon métier. Ici c’est moi qui choisis et je n’ai aucune légitimité à délivrer des avis sur des produits qui me tombent dessus sans que je les ai sollicités ! Ma position ressort du pur bon sens et du respect que je porte à mes lecteurs.


Dans  cette histoire, hormis le désagrément de recevoir des infos sans grand intérêt, ce qui me préoccupe vraiment c’est que j’aimerais que toutes ces agences qui me sollicitent se posent la question basique : pour mon client est-ce que je lui rends le service qu’il attend et qu’il me rémunère ? La réponse à l’évidence est non car je ne suis pas la bonne cible on m’a placé dans un flux pour faire nombre, donner le sentiment aux clients que l’on touche les grands prescripteurs, s'ils en existent, dont je ne suis pas. En dépit de la joliesse des communiqués, dit de presse, bien chantournés et de beaux visuels ce n’est pas là du bon travail. Si ces agences veulent vraiment toucher des blogueurs qui tentent de faire le job pour le plus grand bien de l’extension du domaine du vin de grâce qu’elles se préoccupent des attentes de ceux-ci. Nous n’exerçons pas un métier, nous ne sommes pas des critiques professionnels, nous tentons pour certains d’entre nous de rompre l’uniformité, le standard, cherchons à raconter des histoires, à sortir des sentiers battus. Je l'ai déjà écrit : donnez-nous des idées pas des bouts de papier formatés.


Voilà c’est dit et dans la nouvelle vie que je suis en train d’imaginer, puisque la loi va me mettre hors-circuit, je suis en train de travailler, de réfléchir à comment je pourrais me mettre au service de ceux qui veulent ne pas emprunter des chemins qui sont ceux sur lesquels beaucoup de monde joue des coudes pour avoir accès au marché, à ces fichus consommateurs tellement courtisés.

 

Affaire à suivre !

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