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1 août 2012 3 01 /08 /août /2012 16:00

Dans les cercles d’initiés, chez les gens sérieux du vin, ceux qui savent le goûter, le commenter, même le noter, tenir chronique sur les mérites comparés d’un Palette ou d’un château Grillet, il est aussi de bon ton d’affirmer que la convivialité, la bonne humeur, même la fête, ont le vin pour meilleur allié. Moi je veux bien mais franchement le geste ne suit pas toujours la parole et, trop souvent, comme dirait ma Prof’ de lettres d’hier, qu’avait la langue bien pendue, on est nombreux à s’emmerder. Franchement ce n’est pas joyeux, joyeux. Que sont devenues les chansons à boire, les chansons lestes, la bonne gaudriole ?


bidochon.jpg

Disparues, enterrées sous les discours des adeptes de ceci ou de cela, les controverses sur le ceci ou le cela, les exécrations de celui-ci ou de celui-là, le politiquement correct qui n’est pas très friand des dénominations simples comme : buveur, ça n’est pas très convenable, ça sent trop le pochtron, le gars ou la fille, c’est pire pour les filles, un peu pompette qui se libère, rigole, s’amuse se sent pousser des ailes. J’ai parfois le sentiment que deux blocs irréductibles se forment : une nouvelle génération qui se shoote aux boissons fortes pour atteindre la limite, parfois même la rupture et toute une confrérie de buveurs tristes qui se prennent le chou, qui nous prennent le nôtre et qui nous font sombrer dans un ennui profond.


Bien sûr je force à dessein le trait et je ne suis pas nostalgique des chansons grivoises, des grosse plaisanteries salaces, des beuveries, mais je revendique haut et fort le droit au rire, à la franche rigolade, à la légèreté, à cette forme d’ivresse qui fait qu’on envie de danser même si on n’est pas le roi du tango ou un as du rock and roll. Dans mes souvenirs d’enfant, les mariages, qui duraient parfois trois jours, alliaient ce sens de la fête, de la danse et, pour les hommes, à la cave, se raconter des histoires, discuter, chanter. Personne ne parlait de vin,  sans doute n’était-ce pas des nectars prestigieux mais qu’importe, ce qui comptait c’est que le vin déliait les langues, égaillait les cœurs. Alors je suis dans cette tradition : je parle de tout, je ne m’interdit rien.


En parlant de tout je parle toujours du vin et surtout je m’adresse à un public bien plus large que le cercle étroit des amateurs de vin. En 3000 chroniques, et avec lectorat qui, en plein mois de juillet, va avoisiner la consommation de 40 000 pages, je poursuis sans me soucier de ceux qui ont le vin triste, à travailler à l’extension du domaine du vin. Alors, en ce mois d’août, je lâche la bride, vous ne me voyez pas gloser sur les mérites comparés du bouchage liège et du bouchage à vis. Sur les grands sujets qui font débat je m’enorgueillis d’avoir été souvent à l’avant-garde, alors de grâce qu’on ne vienne pas me chercher des poux dans la tête parce que je provoque une chroniqueuse à la plume bien pendue qui assimile la plaisir à la technique : ça ne vous rappelle rien cette façon de faire. C’est du genre les 10 conseils pour…


Le Taulier que je suis devenu mène sa barque comme bon lui semble, plutôt joyeusement, préférant mettre les rieurs de son côté plutôt que de sacrifier à la dictature du sujet dit sérieux. Je n’ai jamais eu le vin triste et je n’ai pas l’intention de déroger à ma ligne de conduite. Toute une nouvelle génération de vignerons, depuis une petite dizaine d’années, fait des vins joyeux, de gais lurons, qu’ils affublent de noms plutôt jubilatoires alors pourquoi oublier la fête, faire du vin un objet central, unique, détaché de sa fonction d’allié du plaisir ? Moi j’écris pour le plaisir, pour me faire plaisir en tentant de vous faire plaisir alors comme le dirait le cultissime Robert Bidochon : ça commence vraiment à me faire chier l’œnologie

 

La tradition libertine de Vin&Cie est ancienne et bien établie comme en témoigne deux chroniques glanées au hasard link et link 

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31 juillet 2012 2 31 /07 /juillet /2012 16:00

 

les-10-conseils-pour-reussir-le-cunnilungus-1139845.png

 

Rassurez-vous, même s’il y blogue, ce n’est pas le titre d’une chronique d’Antonin Iommi-Amunategui dans rue 89, même si  sa dernière chronique pourrait en faire douter « La Griffe », « La Scie rose », « Broute-minou » : treize vins à boire un vendredi 13 link mais l’œuvre d’une certaine  Carmen Soggiu Prof' de lettres.link . N’ayant jamais eu dans mes relations intimes de prof de lettres je ne puis porter de jugement sur leur compétence à propos de l’éventuelle évaluation des pratiquants du cunnilingus.Cependant Elle annonce la couleur : On est nombreuses à s’emmerder ferme...


On le sait bien, les femmes, ça parle et ça parle trop et de tout et tout le temps. Et en plus, ça parle de cul et ça compare et ça détaille. Et c’est là que j’interviens ! Cela fait maintenant plusieurs années (car j’en ai pas mal à mon actif) que lors de mes conversations anodines avec mes copines, on se retrouve quasi con-sensuellement (vraiment ce préfixe est plaisant) à déplorer le niveau de gamahuchage de nos partenaires, de passage ou réguliers.


Si si, n’allez pas me dire : « Mais ça dépend enfin ! C’est pas toutes ! bla-bla. » Je vous dis que c’est plus que commun et que c’est une majorité et c’est comme ça ! Certes, certaines foufounes ne sont pas toujours appétissantes j’en conviens. Mais. En général, les hommes ne savent pas lécher.


Forte de ce constat, je me suis dit : « Il faut agir dans l’intérêt de tous ! » Et j’ai revêtu ma cape de justicière parce que ça ne peut plus durer ! Pourquoi les femmes se plaignent-elles tant des piètres performances des hommes ?


En vis-à-vis de cette instruction  à charge, je cède à l’éminent musicologue du Nouvel Observateur Jacques Drillon qui dans Six érotiques plus un le cabinet des lettres chez Gallimard 16,90€.


Bien sûr ce n’est qu’un homme, un homme de lettres, peut-être enjolive-t-il la réalité mais, à propos, chère professeure de lettres, hormis le côté mécanique de la lèche, puis-je me permettre de glisser un tout petit peu d’amour dans les ébats, je vous assure ça aide beaucoup à l’harmonie et au plaisir. Et puis, si certaines d’entre vous s’emmerdent ferme avec leur partenaire, quelles en changent ou quelles les initient au lieu de se plaindre de leur nullité crasse…


« Elle est au clavecin, assise très en avant du tabouret, prête à tomber. Lui est à ses pieds, allongé sous l’instrument, appuyé sur les coudes. Il lève la tête, l’avance sous la jupe, fraye son chemin entre les cuisses, la pousse jusqu’à l’endroit le plus sombre, et la lèche du bout de la langue. Quelque temps plus tard, elle s’arrête de jouer, et sa respiration rapide remplace la pièce de Couperin, qui continue de sonner dans la mémoire, dans l’espace du studio. Son plaisir seul l’en effacera tout à fait.

 

Il se sépare d’elle, tous les deux sont pantelants, inondés de sueur. Il se cache les yeux d’un bras et murmure :

-         Dio moi, quel déduit !

 

Pour mes lecteurs :

 

Il est musicien, claveciniste, mais l’histoire ne dit pas l’âge qu’il  a. On le croirait tout jeune, à quelques traits, et très vieux, à quelques autres. Il n’est pas un débutant, voilà une chose sûre. Il a une maison et lingots d’or, choisit ses élèves ; mais certaine impatience trahit sa jeunesse ; il n’a plus de rêve, mis rêve d’en avoir encore ; plus rien ne le dégoûte, mais tout le révolte. Décidément non, on ne saura pas l’âge qu’il a. 


Il donne des leçons à une jeune fille, une jeune femme, on ne sait pas non plus son âge. Elle le tutoie, il ne lui rend pas. C’est un peu bizarre, mais il faut bien admettre un peu d’étrangeté dans les rapports humains. D’autant que, la leçon passée, parfois avant qu’elle ait lieu, ils glissent l’un vers l’autre, deux serpents qui s’enroulent et se nouent.


 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 16:00

Imaginez dans un pub londonien, attablés, nos trois compères : Angela, David et François… et Jésus-Christ dit JC entre. Bien sûr, notre PNR eût préféré que ce fût Dieu lui-même en référence à l’autre François né du côté de Jarnac en terre picto-charentaise fief de son ex-compagne spécialiste du wingsuit (sport extrême consistant à sauter d’une falaise muni d’une combinaison en forme d’ailes)…


                   Carnaval de Cologne 20 février 2012


Chacun sait que notre PNR à un lourd passé de pince-sans-rire alors il raconte à ses deux petits camarades une bien bonne :


JC, s’accoude au bar et demande au barman :


-         Pourrais-je avoir quelque chose à boire ?


Le barman suspicieux, il est écossais, regarde son long manteau blanc et voit qu’il n’a pas de poche.


-         Vous avez de quoi payer, monsieur ?

-         Non réponds JC

-         Dans ces condition, je regrette dit le barman.


Immédiatement Angela, pour bien montrer qu’elle est la patronne de la zone euro, se précipite vers l’inconnu et lui tend sa pinte de bière allemande :


-         Jésus, acceptez ma pinte de bière, elle est pure…


JC la boit, et contrairement à un certain Nicolas, se contente de serrer la main d’Angela en disant :


-         Merci madame vous une femme de bien.

 

Angela sourit, se trémousse et proclame ravie :


-         Miracle ! Mon arthrose a disparu.


David Cameron, pour ne pas être en reste, abandonnant sa réserve « so british », se lève et tend son verre de whisky :


-         Jésus, acceptez ce whisky distillé avec de l’eau pure des Highlands.


JC se tape le whisky cul-sec et serre la main du Premier Ministre de sa très gracieuse majesté et dit :


-         Merci. Vous aussi vous êtes quelqu’un de bien.


L’anglais, un peu emprunté jusqu’ici, se redresse et s’écrie :


-         Miracle ! Mon lumbago s’est envolé.


Enfin, le rusé François, sûr de son fait, tend son verre de vin à JC :


-         Jésus, acceptez ce verre de vin de Dard&Ribo c’est un vin nature.


Jésus boit avec délice le calice, tend la main vers notre PNR hilare qui déclare :


-         Non, pas moi. Je suis en congé de maladie.


NB. Le taulier à un faible pour les vins de Dard&Ribo chers à Guillaume Nicolas-Brion le pape des vins natures – et toc sur le bec de Cameron cet antipapiste – et d’Olif le chanoine des mêmes nectars. Mais seul GNB détient la clé de cette faiblesse coupable. Bien évidemment il se gardera de vous la livrer car ce serait péché. Et même si ce mécréant le faisait il se verrait opposer un démenti cinglant et serait condamné à boire des vins bodybuildés et sulfités…

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:00

Ha le Conseil d’État, sis au Palais Royal, c’est plein de jeunes gens qui piaffent pour aller meubler les cabinets ministériels, de « d’entre les deux âges » en transit qui, faute de meilleure affection, se sont repliés sur le bercail et qui ressassent leurs aigreurs, et enfin les vieux qui attendent, en la repoussant au maximum, la retraite. Nous avons en notre beau pays, qui se plaint du poids de son administration, le privilège d’avoir, fait unique en Europe, des juridictions administratives : les tribunaux administratifs, chapeautés par le Conseil d’État. Ce sont des fonctionnaires d’Etat qui jugent les recours contre l’Etat. Ce qui ne signifie pas que les très compétents membres du Conseil d’Etat ne soient pas indépendants, ils le sont, mais bon, permettez-moi, de trouver que c’est un luxe que de se payer une telle juridiction à l’heure de la rigueur.


Mon ironie un peu vacharde tient au fait que j’ai beaucoup fréquenté cette auguste maison en allant y défendre des projets de loi du Ministère devant les sections mais aussi, par deux fois, devant l’AG qui réunit toutes les sections et j’ai aussi croisé beaucoup de politiques, d’éminents confrères de cabinet ministériels qui arboraient leur appartenance à ce Conseil où l’on entre si l’on fait partie de la botte du concours de l’ENA (sauf les gens du tour extérieur qui ne sont que des branches rapportées). D’éminents et excellents juristes j’en conviens aisément mais a-t-on encore vraiment besoin d’une telle Institution, ou du moins, sous ce format ancien, au XXIe siècle ? J’en doute mais l’esprit de corps joue à plein via les Ministres et leurs cabinets issus de la maison.


photoCoca.jpg

Tout ça pour vous dire, loin des raisonnements juridiques, que considérer les chaînes thématiques vin comme étant des vecteurs du développement de la consommation, donc en contradiction avec la fameuse loi EVIN, c’est totalement méconnaître la réalité de ce type d’approche. Croyez-vous vraiment que la RVF ou Bettane&Dessauve par exemple soient des développeurs de conso auprès  de Marcel du bar de la gare à la Garde-Freinet ou Simone qui s’envoie des petits blancs au café du coin à Romorantin ? Bien sûr que non, ces éminents dégustateurs ne s’adressent qu’à ce qu’il est convenu de dénommer les grands amateurs. J’aurais même tendance à écrire que ce beau monde serait plutôt responsable de la baisse de la consommation puisque son credo c’est boire moins mais boire mieux. Bref, la ménagère de plus de 60 ans n’achète ni la RVF ni tout autre publication pour orienter ses achats de Vieux Papes ou autres nectars. Donc, influence nulle sur la conso. De même les jeunes qui s’en jettent des kg le samedi soir ne font pas leurs cocktails sur la base des conseils de Bettane&Dessauve.


Moines-buveurs-Cabu.JPG

De ce constat incontesté et incontestable je déduis qu’une chaîne thématique vin n’intéressera que les amateurs de vin, des convaincus quoi. Si je prends mon exemple, sur des thèmes dont je n’ai rien à péter, par exemple le sport mécanique, jamais il ne viendrait à l’idée de brancher une chaîne thématique sur les motos ou les autos qu’aime  François Fillon. La chaîne du vin sera regardée par les gens du vin, point c’est tout. Et sans vouloir être désobligeant avec mes copains je ne vois pas un gamin tenir plus d’une minute face à leurs doctes contributions dégustatives. Ces chaînes ont un public captif et leur effet prosélyte est faible. D’ailleurs elles ne peuvent vivre que parce qu’elles font parties d’un bouquet satellitaire et d’une offre groupée. Donc le raisonnement des Conseillers d’Etat repose sur des idées fausses et je le dis sans risque d’être contredit : c’est de la poudre aux yeux pour faire plaisir aux pauvres d’esprits qui, depuis des années, essaient de nous faire accroire qu’ils mènent un grand combat de Santé Publique. Au vu de leurs résultats ils feraient mieux de raser les murs plutôt que de faire chier le monde : Got et ses assesseurs sont des imposteurs et des menteurs.


Bien sûr mon raisonnement n’a rien de juridique mais il est là pour rappeler aux fabricants de lois que sont les parlementaires, et non des serreurs de louches de maison de retraite, que lorsqu’un texte de loi ne sert qu’à fabriquer une jurisprudence inepte, la seul chose qui leur reste à faire c’est d’en forger un autre qui lui sera adapté à la nouvelle donne des médias. Protéger la jeunesse, nul ne peut être contre, mais encore faudrait-il que l’on mette en place des outils efficaces et non des murs de papier. Comme nous sommes face à des prohibitionnistes qui ne disent pas leur nom nous subissons le dictat d’interdictions stupides. Alors de grâce messieurs les parlementaires et Ministres en charge de ce dossier faites-nous le plaisir d’affronter les réalités ! Ainsi, les membres du Conseil d’Etat pourront se consacrer à des tâches plus utiles que des recours à la con sur des autorisations d’un CSA dont on se demande lui aussi à quoi il sert… Désolé, Françoise… oui je sais à autoriser les chaînes à diffuser les déclarations de Ségolène quelques minutes avant la clôture du vote...

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27 juillet 2012 5 27 /07 /juillet /2012 14:00

Le Comité International Olympique a autorisé deux athlètes saoudiennes, une judokate et une spécialiste du 800 m en athlétisme, à participer voilées aux Jeux olympiques. Cette décision fait suite à celle de la FIFA, le 5 juillet dernier, d'autoriser le port du voile par les joueuses de football. Deux décision pour le moins contestables.



« Le CIO est heureux d'annoncer qu'il a reçu la confirmation du Comité olympique d'Arabie Saoudite que deux femmes participeront pour l'Arabie Saoudite aux jeux Olympiques de Londres cet été », a indiqué le CIO dans un communiqué.


Affirmer que la participation d'athlètes féminines saoudiennes est une avancée extraordinaire pour toutes les femmes de ce pays c’est faire peu de cas des conditions inacceptables de leur vie quotidienne : la lapidation des femmes est admise en Arabie saoudite, les femmes ont aussi besoin de l'accord de leur tuteur légal, pour accomplir la plupart des démarches de la vie quotidienne, faire des études ou travailler. Elles n'ont en outre pas le droit de conduire...


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Cette fausse tolérance me fait penser aux victoires de Jess Owens, le sprinter noir  US, qui exaspérèrent le Führer. Celui-ci qui se garda bien de toute démonstration « politique », résuma ainsi sa position: «Nous étions là pour détruire le mythe de la suprématie aryenne. Ce n’était pas une sorte de préoccupation politique, parce que je crois que la politique ne doit pas avoir sa place sur un terrain de sport, mais quand on pense à ce qu’il disait et ce qu’il faisait, nous, les auxiliaires noirs de l’équipe de Etats-Unis, ceux que l’Amérique avait daigné sortir de leur misère pour affronter les surhommes, et bien nous étions là pour leur donner une leçon.»


Comme le note François Thomazeau : « Une leçon qui s’adressait également aux membres blancs de l’équipe américaine.  Alex Thompson, un hockeyeur américain, expliqua ainsi au journaliste français Robert Perrier qu’il était impossible aux Blancs de se mêler aux Noirs au sein de l’équipe américaine à Berlin: «Je peux vous expliquer qu’on ne peut pas manger à leur table… parce qu’ils vous prendront ce que vous avez dans votre assiette s’ils ont encore faim. Ils sont littéralement impossibles.»


La vertu de l’exemple : l’EXEMPLARITÉ… Plier le genou, tolérer, faire révérence à un régime comme le régime saoudien n’a rien à voir avec une quelconque avancée il ne s’agit que de compromis douteux destinés à faire tourner à plein régime le biseness des Jeux…

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26 juillet 2012 4 26 /07 /juillet /2012 16:00

Votre Taulier, ancien basketteur, marque l’actualité à la culotte, rien n’échappe à son œil de lynx et à sa petite boîte à photos. Hier, en dépit d’un cagnard enfin au top, chevauchant son fier destrier, alors qu’il respectait le rouge – normal pour un jajateur débridé – à l’intersection de l’avenue du Maine et de celle du Montparnasse, il détectait le scoop : le poulet libre s’affichait à nouveau chez Decaux.

photoLoue2.JPG

Le 30 juillet 2010, je titrais « Le Poulet de Loué ne dit pas la vérité : il doit être exécuté !* link» Face à une affiche non équivoque la police parisienne était en émoi, disons les syndicats : dans sa lettre, le secrétaire général du premier syndicat de gardiens de la paix, Nicolas Comte, exprime «le mécontentement» de ses collègues «qui sont dénigrés d'une manière la plus vulgaire. Il me semble qu’un groupe avicole aussi important que le vôtre n’a pas besoin d’une publicité aussi simpliste», écrit-t-il. La Police nationale «ridiculisée» «En ces périodes où les policiers sont particulièrement exposés dans l’exercice de leur profession, et décriés par de nombreux contradicteurs, il est inutile de notre point de vue que la Police nationale soit ridiculisée de la sorte», ajoutait-il.


PouletdeLoue-230710-14748.jpg

Mon commentaire à l’époque : « Tout ça franchement ça ne casse pas 3 pattes à un canard me direz-vous et pourtant ça chauffe sous les képis et ça boue sous les pèlerines des hirondelles parisiennes. Le syndicat des culturistes bodybuildés n’a pas protesté. Mais que voulez-vous nos poulets se sentent mal aimés, alors faut pas les charrier. Moi je trouve au contraire que la publicité de Monsieur Yves de la Fouchardière, le boss de LDC, les rends plutôt sympathiques nos poulets, bien plus que lorsque je les croise sur la voie publique. »


Les gars de Loué sont des petits futés, ils repassent les plats en plein mois de juillet – les panneaux Decaux sont moins chers – avec une publicité où ils mettent en scène un poulet libre très rural juché sur un tracteur  Renault orange des années 60 de mon enfance le  D22 R70521956 équipé d’un moteur Perkins. Une récidive soft où le poulet fait très facteur de Jacques TATI. Bravo les artistes ! Le poulet de Loué, n’en déplaise à certains, est l’une des bonnes réponses de notre élevage à l’attente d’une grande part des consommateurs qui recherchent un produit identifié, répondant à un cahier des charges clair, qui est d’un excellent rapport qualité-prix. Tout le monde ne peut avoir accès au très haut de gamme, par ailleurs peu abondant en volailles, et il est important que le groupe LDC se renforce pour s’européaniser afin de résister aux concurrents qui eut, comme le faisait Doux, occupent le créneau du PAC basique (poulet prêt à cuire).


Après cette minute de sérieux je signale à la compagnie des lecteurs que mon appel à arroser ma fête est resté sans écho. Je m’en doutais bien sûr vous êtes mous du coude. Cependant la journée s’est terminée sur une réelle surprise : de passage aux Papilles pour acquérir deux quilles, Hugo Desnoyers, notre boucher de la rue Boulard, nous a offert une bouteille de champagne La Colline Inspirée de Jacques Lassaigne. Votre Taulier était heureux, il a trinqué le jour de sa fête avec des gars du quartier. À la bonne vôtre !

 

affiche_cuvee_colline_inspiree_-_champagne_j._lassaigne.jpg

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 16:00

Dans le dossier de la colline de l’Hermitage une ONG « appelée Next-Up s’est penchée sur la colline de l’Hermitage et a levé un gros lapin » dixit un chroniqueur très avisé pour qui les trois lettres O.N.G sonnent aux oreilles comme l’alpha et l’oméga du pur combat désintéressé face aux hydres économiques et aux pouvoirs politiques plus ou moins corrompus. Donc, selon cette ONG concourant à la Défense de l’Environnement Naturel, contre les irradiations des Champs Electromagnétiques générés par le développement exponentiel des technologies sans fils, en plus de la pollution visuelle sur la colline celle-ci abriterait tous les germes d’une catastrophe sanitaire.


NU-250-165.png

« Madame, Mademoiselle, Monsieur,


Depuis les dernières décennies les principales crises sanitaires ont toutes été un échec de l’Etat dans son rôle de protection des populations. En l’absence de réponse initiale en adéquation au problème, force est de constater que la crise de la surdose dans notre environnement des Champs Electromagnétiques générés par le développement exponentiel des technologies sans fils ne déroge actuellement pas à cette règle. L’impact sur la santé des rayonnements RF hyperfréquences micro-ondes des téléphones mobiles, des antennes relais, de Répéteurs Hertziens (RH), etc . . . et l’Électro Hyper-Sensibilité (EHS) d’une partie de la population doivent-ils rester des sujets tabous ? Allons-nous être confrontés à une crise environnementale sanitaire majeure ? Face à l’évidence nous avons un devoir de salubrité publique, nous devons agir et informer pour faire émerger le débat, c’est le but de la création de Next-up organisation par le Dr Roger Santini. Une approche ” politique ” doit être impérativement mise en œuvre pour l’insertion harmonieuse dans notre société de cette nouvelle technologie et de ses corollaires. »

texte_fr_intro.png

Ayant chroniqué sur l’antenne j’ai reçu le courrier suivant de Next-Up

 

Bonjour,

Si vous saviez tout …

Une petite mise en bouche « désagréable »  en cadeau deux belles photos d’hier  temps très orageux et beau soleil sur le coteau de l’Hermitage.

Juste une question, puisque vous semblez être un spécialiste du vin … Les Hautes Fréquences du spectre des micro-ondes de la téléphonie mobile agissent sur la molécule d’eau, le saviez-vous ?

A suivre …

Cordialement

Catherine

 

Ça c’est torché ! En clair, vous allez voir ce que vous allez voir : le scandale de l’Hermitage est en branle.


N’étant en rien un spécialiste des rayonnements RF hyperfréquences micro-ondes des téléphones mobiles je laisse le soin à un addict de Tweeter qui, comme chacun le sais fonctionne sur la base des signaux de fumée, de vous informer sur les risques que court le raisin de la colline de l’Hermitage. Comme de toute façon cette affaire est une affaire entre gens du vin, dont le grand esthète relayeur, seuls et eux seuls sont en mesure de déterminer ce qu’est une pollution visuelle. Que les pékins de base trouvassent les inscriptions publicitaires anciennes disgracieuses et dégradantes pour le site, ils n’en n’ont rien à péter : passez votre chemin marauds !


Fort bien, dormez braves gens, votre destin est en bonnes mains, tout cela est mené de mains de maître. Reste tout de même à se poser la question d’où sortent-elles toutes ces ONG et, comme elles ne vivent pas de l’air du temps, qui les finance ? Poser cette question vaut quasi-excommunication, l’argent n’ayant pas d’odeur se demander de quelle main il vient c’est se ranger dans le camp des affreux et des méchants. Pour moi, poser la question n’est pas jeter l’opprobre sur les ONG concernées, ni sur l’engagement de ses adhérents, c’est plus précisément m’interroger sur les motivations profondes des donateurs : achat de bonne conscience à bon compte ou saine défense de leurs intérêts ? Comme les paroles d’experts gouvernementaux ou des multinationales, des scientifiques de tous poils, ne sont pas des paroles d’Evangile, vérités indiscutables, à prendre sans précaution, et celles des ONG non plus.


Ce que je  réfute c’est, aussi bien la révérence face à la toute-puissance de la parole officielle que l’angélisme béat qui consiste à gober tout ce qu’avancent des ONG plus ou moins sérieuses et parfois instrumentalisés. Douter est le fondement de notre cher cartésianisme, et douter permet de se poser des questions, de tenter d’y répondre en se documentant, de garder l’autonomie de sa pensée. Tous les prêts à consommer en kit de quelques origines que ce soient relèvent de l’endoctrinement, de comportements plus ou moins sectaires, et désolé je ne mange pas de ce pain-là. De plus, comme le disait fort bien le Professeur Gilles de Gennes la vie est un risque il y a ceux qui l’assument et ceux qui fuient.


Pour Next-Up je ne sais pas, donc je n’en parle pas, à eux de nous l’indiquer en vertu de la transparence qui leur est chère.link 


Comme je n’ai pas le temps ce matin de pondre une chronique exhaustive sur ce sujet je me contenterai donc de poser la question tout en sachant que des éléments de réponse sont disponibles sur la Toile.

 

Exemple :


« Greenpeace, Friends of the Earth, la Fondation David Suzuki, le Sierra Club, le World Wild Life Fund ainsi que de nombreuses autres ONG sont financées par le Rockefeller Brothers Fund. On retrouve les mêmes ONG, à quelques exceptions près dans la liste des subventions du Rockefeller Family Fund, et de Rockefeller Philanthropy Advisors. La Rockefeller Foundation, elle aussi, finance Greenpeace et le WWF. Or, on sait que la famille Rockefeller doit sa fortune en grande partie à l’industrie pétrolière, à savoir, la « défunte » Standard Oil. Démantelée au début du 20e siècle, elle est à l’origine d’une trentaine de compagnies pétrolières, dont la famille détient toujours des parts. »


« La Turner Foundation (Ted Turner fondateur de CNN), a été entre 1996 et 2001 le plus grand donateur de Greenpeace . Sur la liste des groupes ayant reçu du financement de cette fondation, on trouve les mêmes noms que ceux qui figurent sur la liste des fondations des Rockefeller : Sierra Club, David Suzuki Foundation, Friends of the Earth, WWF. Mais encore. La Ford Foundation finance elle aussi le WWF, Rainforest Alliance Friends of the Earth »

 

En France Total finance la fondation Nicolas Hulot, Air France soutien des ONG environnementales comme Good-Planet.org et le WWF… il serait intéressant qu’un site recense les soutiens financiers des grandes entreprises aux ONG et que celles-ci, sur leur site mette un lien clair sur leur financement. Il ne s’agit pas de suspicion mais d’informations : les ONG n’ont rien à cacher. De plus, alors que le financement des ONG était jusqu’ici d’origine privée, les fonds publics, dont ceux de l’UE, financent des ONG. Là encore une transparence s’impose.


Finance Watch, l'ONG qui va faire trembler les traders le 25/06/2011 par Nicolas Delesalle - Télérama n° 3206


« La pie-grièche méridionale est menacée par l'industrie agricole, mais ses intérêts sont défendus par la Ligue de protection des oiseaux. La Terre n'en finit pas de se réchauffer, mais le Giec (Groupement d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) tente d'infléchir son avenir thermique. Les salariés de Peugeot craignent une délocalisation, mais leurs syndicats ferraillent pour les défendre. L'économie mondiale est fichue en l'air par les abus des organismes financiers, mais... Mais rien du tout. Rien ne contrebalance le pouvoir des hedge funds ou des banques. Aucun Etat, aucun G20 n'a été en mesure de canaliser la voracité des marchés, qui, trois ans après la colossale claque de 2008, spéculent encore sur la dette grecque.


Aucun Greenpeace de la finance pour alerter des médias dépassés par la complexité et l'austérité supposées de ces sujets, pour apporter une contre-expertise sérieuse aux pouvoirs politiques. Personne pour décortiquer les produits dérivés, les bonus des traders, les paradis fiscaux. Personne pour exercer un contre-pouvoir aux institutions financières. Jusqu'à aujourd'hui.


Lancée en 2010, à l'échelle européenne, à l'initiative de vingt-deux députés européens - notamment Pascal Canfin (écologiste), Pervenche Berès (gauche), Jean-Paul Gauzès (droite) -, Finance Watch (FW) verra officiellement le jour le 30 juin prochain. Cette ONG, parrainée par le philosophe Jürgen Habermas, mutualisera les cerveaux et l'expertise d'une quarantaine d'autres organisations (Attac, Oxfam, Transparency International, Observatoire de la Finance...).


Contre-lobbying


Elle ne luttera pas contre la finance, mais contre ses dérives. Exercera une activité de contre-expertise indépendante. Jouera le jeu du contre-lobbying. Influencera l'écriture des textes parlementaires. Participera aux groupes d'experts de la Commission. Elle pourra dire noir quand le représentant de hedge fund chantera blanc. En clair, elle sera le deuxième oeil des politiques, jusque-là condamnés à porter sur le monde financier un regard borgne, façonné par le marché lui-même. Une trentaine d'anciens banquiers, directeurs de Bourse, gestionnaires de fonds ou universitaires ont d'ores et déjà accepté de mettre leur expertise à son service.


Financée par la Commission européenne (1 million d'euros), par des fondations ou organisations membres, riches mécènes ou simples quidams (dons sur finance-watch.org), l'ONG promet aussi d'agir sur le plan de la communication, sans tomber dans l'activisme en crampons d'Eric Cantona (qui appela chacun à retirer son argent des banques). Finance Watch dénoncera des pratiques, contrera les arguments, sur Internet ou ailleurs.


Les politiques avaient-ils besoin d'un contre-lobby ? « Ces questions sont pointues et demandent une expertise difficile à faire tout seul dans son coin, explique Pascal Canfin. Cet outil va nous permettre de créer le débat démocratique nécessaire pour assainir la finance. » Les politiques à l'initiative du projet se retireront de FW dès son premier conseil d'administration. Et dès septembre, sur tous les textes européens relatifs au domaine financier, les experts de Finance Watch feront pour la première fois entendre leur voix à Bruxelles. Encore faut-il qu'ils soient entendus. »

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24 juillet 2012 2 24 /07 /juillet /2012 16:00

556965_425610597491095_1428821586_n.jpgMême si mon rapprochement est osé je le fais entre la tuerie d’Aurora dans la banlieue de Denver USA et un « banal » accident, dit de la route, où une mère et sa fille de onze ans sont mortes, renversées dimanche 22 juillet dans le nord de Paris par une voiture, dont le chauffeur a pris la fuite avant d'être interpellé.

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Dans les 2 cas les tueurs sont dotés d’un permis :


 - de port d’armes pour James Holmes jeune homme de 24 ans, est accusé d'avoir ouvert le feu lors de la projection d'une première du dernier "Batman", "The Dark Knight Rises". Celui-ci, étudiant en neurologie de l'Université du Colorado, présenté comme un solitaire, avait acheté plus de 6000 balles et cartouches sur internet ces deux derniers mois. Les quatre armes à feu saisies sur les lieux du massacre ont quant à elles toutes été achetées légalement. Il s'était aussi, apparemment, procuré tout un arsenal d'explosifs avec lequel il avait piégé son appartement. Il a fallu plus de 24 heures à la police pour neutraliser ce véritable champ de mines, à l'aide de plusieurs artificiers et d'un robot de déminage.


- de conduire pour l’un des cinq occupants d'une BMW, qui présentait des traces du choc qui ont été arrêtés une dizaine de minutes après le drame, survenu avenue de Flandre vers 19 heures, dans le XIXème arrondissement de Paris.


Ainsi, vous allez paisiblement au cinéma ou vous vous promenez dans la rue tranquillement et certains s’arrogent le droit de vous tuer. On m’objectera que dans le cas de James Holmes il y a préméditation alors que pour le chauffard il s’agit d’une imprudence, d’un excès de vitesse, d’un homicide involontaire sans intention de tuer. Le cycliste parisien que je suis n’en n’est pas aussi sûr. En effet, il m’arrive de plus en plus de voisiner avec des tueurs en puissance qui dans leurs grosses cylindrées, les petites aussi d’ailleurs, où leurs deux-roues à moteur, se comportent comme des bêtes sauvages. C’est la loi de la jungle. J’exagère à peine, la violence qui règne sur la chaussée est hors de proportion, démesurée, car je rappelle que tous ces bons Français ne font que se déplacer d’un point à un autre et qu’aucun enjeu sérieux ne motive cette folie de la vitesse, de l’incivilité.


Violence et irrespect des autres, nos sociétés dites civilisées génèrent des « tueurs en puissance » propres sur eux, bon père ou bonne épouse (malheureusement sur la chaussée la parité va dans le mauvais sens), jeune homme sans histoires qui rejoignent les petites frappes, les petits mâles mal élevés, les voyous de la pire espèce qui défouraillent sur tout ce qui bouge pour tirer un sac.


Comme je suppose que vous connaissez assez bien la situation de notre pays, Paris n’est pas une exception, je me permets de revenir sur ce qui peut apparaître l’exception américaine avec le fameux second amendement.

 

Dans notre bon vieux français amender c’est rendre meilleur. D’ailleurs pour moi le mot amendement a d’abord signifié chauler, fertiliser une terre et, bien plus tard, lors de mon passage à l’Assemblée Nationale, le jeu des amendements des parlementaires, en théorie, permettaient à ceux-ci de compléter voire d’améliorer le texte. Alors pourquoi diable aux USA, face à la prolifération des armes et la multiplication de véritables carnage comme pour le drame d'Aurora, qui a fait 12 morts et 58 blessés dans une salle de cinéma de cette ville de la banlieue de Denver, excipe-t-on le second amendement de la Constitution des USA pour ne rien faire ?


Ce fichu amendement, datant des pères de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique, n’est-il pas, en fait, un véritable pousse au crime pour des jeunes sans repères, nourris au lait de jeux vidéo hyper-violents dans une société elle-même violente ? Chez nous toute une génération nourrie au lait des séries américaines qui, si elle se retrouvait devant un juge français lui répondrait « Oui votre Honneur » ou s’imaginant en Gilbert Collard des prétoires américains bondiraient pour proclamer « Objection votre Honneur ! », doit avoir plus d’idées sur le premier et le second amendement de la Constitution des Etats-Unis d’Amérique que sur la Rafle du  Vel d’Hiv.


Qu’est donc que cette histoire d’amendements auxquels nos voisins semblent tant tenir ? Principes de droit ou maintien de traditions obsolètes sous la pression du lobby des armes, la NRA, pour ce qui concerne le droit de détenir des armes.


Ces deux amendements font partie des dix amendements ratifiés en 1791 et connus collectivement comme la Déclaration des Droits (Bill of Rights). L'original du manuscrit du Bill of Rights, approuvé par la Chambre et le Sénat, fut préparé par l'écrivain William Lambert et est détenue aux National Archives.


Le premier amendement est un veritable  mythe “Congress shall make no law respecting an establishment of religion, or prohibiting the free exercise thereof; or abridging the freedom of speech, or of the press; or the right of the people peaceably to assemble, and to petition the Government for a redress of grievances.”  Il interdit au Congrès des États-Unis d'adopter des lois limitant la liberté de religion et d'expression, la liberté de la presse ou le droit à s'« assembler pacifiquement ».


Le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis d’Amérique, « A well regulated militia being necessary to the security of a free State, the right of the People to keep and bear arms shall not be infringed. » est une forme de permis de tuer car il garantit pour tout citoyen américain le droit de porter des armes. À l‘origine le droit de porter des armes dans le Bill of Rights fut influencé par la peur que le gouvernement fédéral puisse désarmer le peuple afin d’imposer des règles par l’intermédiaire d’une armée de métier ou d’une milice. Le deuxième amendement est le seul amendement constitutionnel qui a une clause préliminaire.


Donc voilà l’état des lieux qui, face à la sauvagerie des faits, devrait provoquer en cette période d’élections présidentielles aux USA un sursaut, un vrai débat. Pas si sûr !


La fusillade va-t-elle relancer le débat sur le port d’arme aux États-Unis ? s’interroge Stéphanie Fontenoy  correspondante de la Croix à New York


« Chaque année, plus de 30 000 personnes sont tuées par armes à feu aux États-Unis. Une écrasante majorité (80 %) des Américains est attachée au Deuxième Amendement de la Constitution qui garantit le droit à la possession d’armes. Cet attachement fort à un acquis historique assure la toute-puissance de la NRA (National Rifle Association), le lobby des armes, et réduit au silence ceux qui s’y opposent.


À la suite du drame, le maire de New York, Michael Bloomberg est le seul élu à avoir réagi, appelant le locataire de la Maison-Blanche et son adversaire le républicain Mitt Romney à réagir au-delà des « mots de réconfort ». « C’est un problème bien réel. Indépendamment de leur position vis-à-vis du Deuxième Amendement, nous avons le droit de les entendre dire concrètement, et pas seulement à travers des généralités, ce qu’ils vont faire à propos des armes à feu. » 


Un vœu pieux si l’on en juge par les antécédents : malgré la tuerie de Columbine en 1999, le Colorado compte toujours parmi les États les plus souples en matière de législation sur les armes à feu. »


Déjà, sous Bill Clinton après la fusillade de Wilkinburg,  l'éditorial du New York Times,  se lamentait «La nécessité de renforcer les lois sur le contrôle des armes n'a jamais été aussi évidente». Le constat était à peu près unanime dans les médias américains à la suite de deux nouvelles tragédies liées à l'omniprésence des armes à feu aux Etats-Unis. En 2011, 12 millions d'armes à feu ont été vendues aux Etats-Unis et l'industrie des armes représente environ 180 000 emplois et pèse 24 milliards de dollars, selon l'Association américaine des sports de tir. Certains s’interrogent : John Sugarmann, président du Violence Policy Center, « il y a des fusillades qui amènent les Américains à réfléchir à la violence par arme à feu, et celle [d'Aurora] pourrait en être une ».


L’exception américaine en est-elle vraiment une ? Sommes-nous à l’abri de ce genre de tuerie et plus généralement n’assistons-nous pas ces dernières années à une banalisation de l’utilisation d’armes de guerre dans les casses ou même les agressions. Ces armes ne sont certes pas en vente libre mais elles semblent relativement faciles d’accès grâce à un marché alimenté par des mafias et certains pays soutien des mouvements extrémistes. Cette prolifération est inquiétante mais bien caractéristique de l’impuissance des Etats à lutter contre des forces du marché qui profitent du laxisme des banques dans le blanchiment de l’argent sale (voir le scandale du groupe HSBC), des paradis fiscaux où cet argent prospère jusqu'à 25 500 milliards d'€ dans les paradis fiscaux : une étude destinée à calculer les montants cachés par les paradis fiscaux a été publiée par le groupe Tax Justice Network. Les actifs financiers dissimulés dans ses super niches" ont été évalué entre 21 000 et 32 000 milliards de dollars, ce qui équivaut entre 17 000 et 25 500 milliards d'euros. L'enquête ne prend pas en compte les actifs non financiers (or, biens immobiliers...). L'étude estime à 280 milliards de dollars (225 milliards d'euros) le manque à gagner pour les Etats en termes de revenus fiscaux. Tout un biseness qui profite à certains Etats qui ne sont pas forcément étiquetés comme voyous. 


Sur le lisse de notre société aseptisée, d’apparence policée, tout glisse, la violence individuelle quel qu’en soit le niveau, le degré d’intensité s’intègre à nos modes de vie, elle fait partie de nos vies alors que plus rien ne la justifie pour ceux qui l’exercent qui ne sont en rien des damnés de la terre. On s’étonne ou l’on s’insurge, à juste raison, de l’impuissance de l’ONU face aux exactions de Bachar El Assad contre son propre peuple mais une forme d’indifférence molle plane sur la violence ordinaire qui s’exerce sous nos yeux. Les grandes boucheries du XXe siècle et son lot de génocides ont laissé la place à des boucheries régionales féroces et à des génocides qui ne disent pas leur nom.  Dans nos sociétés en paix, inquiètes, adeptes du principe de précaution, hantées par des peurs de tous ordres, gérées par de grands systèmes intégrés, le bonheur privé devient une valeur refuge mais le vivre ensemble se délite face à la violence de nos comportements individuels dans les situations les plus banales, les plus ordinaires : traverser la chaussée ou aller au ciné…


Le chauffard soupçonné d’avoir tué dimanche soir une mère et sa fille dans le nord de Paris n’avait plus de point sur son permis de conduire. Il est connu des services de police pour « 22 faits », mais combien de chauffeurs normaux : livreurs fous, pilotes de scooters plein gaz gros culs, mecs qui se prennent pour des pilotes de F1, téléphoneurs en tout genre, gonzesses speedées en Mini Cooper, j’en passe et des encore pires, devraient se le voir retiré sans préavis, principe de précaution face à des tueurs potentiels. Attention les cyclistes ne sont pas des enfants de chœurs, surtout les Vélibistes à Paris, cependant je signale à ceux des motorisés de toute obédience qui mettent en avant leur comportement incivil pour justifier le leur que ces cons mettent d’abord en jeu leur propre vie et que le choc entre une conduite intérieure et eux tourne rarement à leur avantage.

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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 16:00

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C’est la proposition choc faite par Nina Fedoroff dans une interview à L'Actualité.com organe de presse du Québec qui l’a rencontrée au congrès 2012 de l'Association américaine pour l'avancement des sciences, à Vancouver. Je vous la livre ICI link  sans commentaire pour que vous vous fassiez votre opinion librement. Elle est, au sens premier du terme, intéressante dans son argumentaire et sans aucun doute va-t-elle susciter controverse et commentaires.

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« Pour elle les scientifiques ont eu raison d'inciter les gouvernements à la prudence, notamment en mettant en place des règlements sévères, issus des lois sur les pesticides. Et les consommateurs ont aussi eu raison d'être sur la défensive. Mais 20 ans après l'introduction des OGM, il est plus que temps de lever les restrictions, dit Nina Fedoroff, présidente de l'Association américaine pour l'avancement des sciences.


Scientifique d'origine russe de 69 ans - qui fut une mère adolescente décrocheuse avant de travailler aux côtés de Barbara McClintock, Prix Nobel de médecine en 1983 -, elle est un des chercheurs les plus réputés des États-Unis. Elle fut notamment conseillère des secrétaires d'État Condoleezza Rice sous le gouvernement Bush et Hillary Clinton sous Obama.


Nina Fedoroff se défend d'être une ambassadrice du géant Monsanto ou du libéralisme économique. « Au contraire ! Les règles actuelles favorisent la mainmise d'un petit nombre d'entreprises et encouragent le commerce international d'aliments, ce qui a des conséquences dévastatrices sur les émissions de gaz à effet de serre et sur l'économie des pays pauvres », dit-elle


« On perd notre temps avec des règlements inutilement contraignants, alors que le prix des denrées alimentaires augmente partout dans le monde. On a absolument besoin d'innovations agricoles pour nourrir les 9 ou 10 milliards d'habitants que comptera bientôt la planète ! » affirme cette professeure à l'Université d'État de Pennsylvanie, et depuis peu à l'Université du roi Abdallah, en Arabie saoudite, où elle étudie de nouveaux modes de culture en serre. »

 

2 morceaux choisis pour vous mettre en appétit :

 

Qu'est-ce qui vous permet d'affirmer que les plantes modifiées géné­tiquement sont aussi sûres que les cultures traditionnelles ?


Quand les premiers OGM ont été créés en laboratoire, dans les années 1970, on ne comprenait pas encore bien comment les gènes s'inséraient dans l'ADN. Mais depuis, on a fait des progrès considérables. On sait que le génome n'est pas quelque chose de figé, que l'on bouleverse en introduisant un nouveau gène. Au contraire, il est truffé de mécanismes de régulation, qui aident chaque individu à s'adapter à son environnement.


Quand l'agriculture est apparue, il y a 10 000 ans, l'homme a provoqué des mutations beaucoup plus importantes dans l'ADN des plantes, en croisant les individus aux propriétés les plus souhaitables. Un plant de maïs cultivé a un génome très éloigné de celui de son ancêtre sauvage.


Avec la biologie moléculaire, plutôt que de sélectionner des gènes par croisement, on introduit dans l'ADN de la plante un gène précis, dont on sait qu'il correspond à une caractéristique souhaitable, en espérant qu'il va s'y intégrer. Il n'y a aucune raison de penser qu'une plante modifiée ainsi se comportera différemment de n'importe quelle autre plante cultivée, car les mêmes mécanismes de régulation du génome sont à l'œuvre.

 

Vous prônez une déréglementation des OGM. Pourquoi ?

 

Les OGM sont nés dans la tourmente : en 1975, le moratoire sur le génie génétique décrété par les scientifiques lors de la conférence d'Asilomar était justifié. On devait mieux comprendre avant d'aller de l'avant ! Quand est venu le temps d'encadrer les produits, dans les années 1980, par crainte de conséquences inattendues et sous la pression de l'opinion publique, on a mis en place des règlements sévères, issus des lois sur les pesticides et autres produits chimiques. Depuis, les processus d'autorisa­tion n'ont quasiment pas changé, alors que les connaissances ont radicalement progressé.


Aux États-Unis, trois instances gouvernementales encadrent les OGM. Même au Canada, où en théorie on doit juger une nouvelle variété sur ses propriétés et non sur le procédé qui lui a donné naissance, les OGM font de facto l'objet d'un traitement particulier, qui oblige les créateurs de semences à mener d'innombrables tests. Et c'est comme cela partout dans le monde, sauf là où les OGM sont interdits. Résultat, le processus d'approbation d'une nouvelle variété coûte des dizaines de millions de dollars, et seules de grandes sociétés comme Monsanto peuvent se le payer, pour quelques grandes cultures comme le canola, le soya ou le maïs.


On sait maintenant qu'aucun problème susceptible de surve­nir avec une nouvelle semence n'est propre aux OGM. On devrait supprimer certaines étapes d'approbation qui ne sont plus scientifiquement justifiées, pour diminuer les coûts.


De petites entreprises pourraient mettre au point des semences adaptées aux contraintes de leur région, plutôt que de dépendre des grandes sociétés. En 1992, à Hawaï, les cultures de papayers ont été attaquées par un virus : en deux ans, l'indus­trie s'est effondrée. Des chercheurs de l'Université d'Hawaï ont alors introduit dans le génome de la papaye une séquence d'ADN provenant du virus. Les essais en serre ont commencé en 1997. Toute l'indus­trie s'est mobilisée pour financer l'approbation et, en 1999, la papaye transgénique a été autorisée et la culture a repris. Les trois quarts des papayers d'Hawaï sont aujourd'hui transgéni­ques, et les fruits sont vendus notamment aux États-Unis et au Canada. Mais à cause des coûts, cette réussite reste une exception.


L'intensification de l'agri­culture, dans les prochaines décennies, va faire augmenter le nombre d'agents pathogènes susceptibles de ruiner des cul­tures. L'exemple de la papaye montre qu'on peut en quelque sorte vacciner des plantes par des techniques moléculaires, plutôt que de les traiter par hélicoptère avec des doses massives de pesticides, qui risquent d'entraî­ner des résistances, comme cela se passe avec les bactéries et les antibiotiques.

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21 juillet 2012 6 21 /07 /juillet /2012 14:00

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Le poids des mots du titre d’une chronique sur la Toile, pour un vieux taulier blanchi sous le harnois qui se décarcasse chaque jour que Dieu fait – grand bien lui fasse, personne ne lui demande rien à ce type – est extraordinaire.


Si vous surfez sur l’actualité, si vous choisissez des titres à la Libé sur des sujets qui hérissent la blogosphère dans tous les sens des poils, c’est bingo ! Vous ramassez une cotriade de lecteurs, c’est la ruée, les compteurs s’affolent, les statistiques s’envolent. C’est la loi du surf à partir de mots-clés. Mais, il y a un gros mais, l’effet dure le temps que dure une surchauffe. C’est un feu de paille. Vite, trouver un nouveau  sujet brulant dans l’actualité et jeter les bons mots sur la Toile. C’est facile, c’est vite fait et, comme un shoot, ça vous envoie en l’air à tout coup.


En revanche, le sujet plus travaillé, qui sans forcément être de fond aborde des questions qui ne trainent pas dans toutes rubriques ou qui ne sont pas issues d’un communiqué de presse ou d’une visite guidée par une boîte de communication, va à sa publication être à la peine. Seuls, les curieux, ceux qui cherchent dans la lecture une source d’informations, prennent la peine d’ouvrir votre chronique. Je le dis tout net : ce ne sont pas mes meilleures chroniques qui font le buzz – si tant est qu’il y en eu de bonnes – mais je ne regrette jamais de les avoir mises en ligne. Pourquoi ?


Tout simplement parce que ce sont celles qui ont la plus longue durée de vie. Elles apportent, lorsqu’elles se sont installées, ou que le sujet par hasard s’immisce dans l’actualité, un flux régulier de lecteurs. Ainsi, des chroniques très anciennes vivent ou revivent. L’effet viral du Net joue à plein et je suis toujours surpris lorsqu’un commentaire émerge du diable vauvert. Exemple : une chronique du 9/04/2009 Signé Augustin Florent « négociant de nulle part »: avec Carrefour je ringardise…


En recherchant "la cave d'Augustin Florent" je suis tombé sur votre article qui m'a bien plu, même s'il date. Je n'ai pas l'habitude de faire mes courses dans la grande distribution, je suis adepte des marchés de producteurs. J'ignorais que "la cave d'Augustin Florent" était une marque crée par Carrefour.


Si je faisais cette recherche, c'est qu'à l'occasion de mes récentes vacances, je me suis dépanné d'une bouteille de vin d'Appellation Ventoux contrôlée 2011 dans une petite épicerie avec l'étiquette "la cave d'Augustin Florent", bouteille numérotée. Le vin était bouchonné et je voulais faire part de mon désagrément. Eh bien je comprends mieux à présent si c'est préparé pour Carrefour.


Je me suis promis de ne plus acheter d'Augustin Florent, mais encore plus à présent que je sais qui se cache derrière.


Mais alors vous allez m’objecter qu’en me laissant aller à pondre des chroniques sur des sujets chauds ou de pure actualité je cède donc à la facilité, à l’ivresse de l’audience et que je suis atteint du syndrome ebuzzing cher à l’un de mes collègues de la Toile.


Ma stratégie est tout autre. Depuis toujours je me suis fixé comme objectif : l’extension du domaine du vin et, ce n’est pas en s’adressant, comme le font la quasi-totalité des blogueurs de vin, à ceux qui en consomment déjà, que l’on fait œuvre utile. J’ai donc bien sûr choisi de centrer mes chroniques sur tout ce qui touche au Vin mais je ne m’en tiens pas à cette seule porte d’entrée. J’ouvre autant que je peux les portes et les fenêtres pour que ceux qui ne sont pas des nôtres soient tentés de venir y partager le pain et le sel, avec un verre de vin bien sûr. Ainsi des nouveaux lecteurs passent, certains ne reviendront sans doute jamais, mais une partie s’attarde, revient et s’abonne.


Simplement, pour terminer cette chronique de fin de semaine, permettez-moi de regretter que beaucoup de gens soient aussi chauvin, si peu curieux de tout ce qui  se passe autour d’eux, et là je ne fais pas référence à la jupe de Duflot, mais par exemple à ma chronique d’hier sur le hôchô japonais. Je suis frappé par le fait que les Français ne s’intéressent que de très loin aux traditions des pays qui nous achètent du vin. Très forts pour débiter leur boniment sur nos terroirs, leurs notes de  dégustation ou je ne sais quelle info usée jusqu’à la corde, mais totalement imperméable à tout ce qui touche à l’Histoire et à la vie de ceux qui se passionnent pour nos vins. Vendre du vin certes mais faire preuve d’empathie à l’égard de ceux qui l’achète me semble la moindre des politesses. Et Dieu sait que nos amis japonais y sont sensibles à la politesse.


 Je profite de cette chronique pour faire la courte-échelle aux deux régionaux de l’étape : qui apportent de leurs mains larges et généreuses un soutien massif à la révolte des soutifs de Banyuls : DANIEL A RAISON ET RÈDE A TORT :link 

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