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21 novembre 2012 3 21 /11 /novembre /2012 14:00

  

 

Tout comme la Samaritaine, face au Pont Neuf à Paris, le Krug fait partie de mon imaginaire de jeune homme et, à mon âge,  je suis très sourcilleux sur le socle de celui-ci : touche pas à mes symboles. Combien de fois, alors que je créchais rue Mazarine,  ai-je enjambé la Seine pour me rendre là où l’on trouvait tout. C’était gentiment désuet, bordélique mais absolument sans équivalent. Des clous, des caleçons en pilou, des bourgerons en velours côtelé, toute une liste à la Prévert jamais épuisée. J’avions point beaucoup de sous à l’époque, fallait compter, ce qui ne m’empêchait pas de rêver à l’avenir radieux qui m’ouvrait les bras : il serait fait, je n’en doutais pas, de sleeping luxueux où, dans l’intimité feutrée du wagon-restaurant, des maîtres d’hôtel en gants blancs, nous serviraient du Krug millésimé alors que nous foncerions au travers de la nuit vers la  stazione di Venezia Santa Lucia que nous atteindrions au petit matin pour sauter dans le vaporetto afin d’aller petit déjeuner au café Florian.


Le luxe, le vrai, discret, mélange intime de petits riens et de pépites, pas celui des nouveaux riches, ce paraître arrogant, dégoulinant, semble à tout jamais rayé de la carte de nos temps post-modernes. Maintenant on met en scène, on se met en scène, on prend la pause, on fabrique des décors de carton-pâte et de faux-semblants. Dieu que cela est froid, hors la vraie vie. Ainsi, il m’est dit, qu’au 5ème étage de la Samaritaine link, Mathias Kiss a pris possession de l’espace pour créer une véritable bulle éphémère, une semaine du 3 au 12 décembre, qui magnifie l’expérience Krug en Capitale. Quatorze convives au maximum pourront savourer, comme il se doit, la cuisine d’un triple étoilé du Michelin « les flocons de sel » à Megève, Emmanuel Renaut, dont Pudlowski écrit qu’il « appartient à une « nouvelle génération de chefs qui réinventent le terroir en usant du produit local avec malice »,un Passard des neiges donc, et dont François Simon qualifie sa cuisine « très proche du terroir savoyard, tout en épure » 200€ pour le déjeuner mais il m’est signalé que c’est déjà surbooké.


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Trilogie d’amuse bouches : Beignet de lait parfum des bois, Biscuit de Savoie céleri et Fera fumé, écrevisses du lac moelleuses parfumées à la reine des prés

Accompagnée d’un verre de Krug Grande Cuvée.

 

Biscuit de brochet et lotte du Léman, bouillon d’oignons et champignons

Accompagné d’un verre de Krug Grande Cuvée

 

Agneau de lait pâte de céréales et tilleul

Accompagné d’un verre de Krug Rosé

 

Carré sabayon glacé à la châtaigne et poire

Accompagné d’un verre de Krug Grande Cuvée

 

Café avec ses mignardises : mini tarte à la mirabelle et choco blanc cannelle.

 

De toute façon jamais il ne me serait venu à l’idée d’y aller. Les mauvaises langues vont me susurrer : « qu’aurais-tu fait Taulier si tu avais été invité ? » Je n’y serais pas allé car j’aurais eu l’impression de me rendre au sommet d’un grand paquebot mort, rouillant depuis juillet 2005 sur les bords de Seine, et de m’asseoir sur mes beaux souvenirs. À mon tour de poser une question « combien de mes confrères journalistes patentés ou blogueurs bien en cour vont être invités ? » Surveillez leurs futurs papiers pour être informés. Reste que dans ce lieu plein de toiles d’araignées, de spectres, je verrais bien notre Belphégor de la Toile, l’homme et sa suite dont il faut taire le nom, venir poser son cul dans le luxe revisité d’une Samaritaine destinée à être transformée en grand barnum de luxe.


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« La Samaritaine prépare sa mue. Le paquebot de la rue de Rivoli, fondé en 1870, qui a fermé il y a six ans, va entamer ses travaux en 2013. La Samar, comme l’appellent les anciens, va transformer le quartier. Sur un îlot de 80000 m2, elle abritera un immense complexe en plein cœur de Paris avec hôtel de luxe, commerces, bureaux, crèche, logements, le tout livré en 2015, si tout va bien… Aujourd’hui, les permis de construire ne sont pas encore finalisés.


Hier, LVMH, son propriétaire depuis 2001 qui a mis sur la table quelques 450 M€, a entrouvert exceptionnellement ses antres non pas au public, mais à une vingtaine de journalistes. Au programme, une petite opération de communication avec champagne, petits fours, et une visite unique avec casque de chantier.


Aujourd’hui, ce qui fut l’un des plus grands magasins de Paris, une ruche, sous les Cognacq-Jay, ressemble désormais à un vaisseau fantôme silencieux et sombre, gardé par des vigiles.


Hier matin, les architectes japonais (agence Sanaa, prix Pritzker 2010, Palme d’or des architectes) chargés du projet et les communicants ont déplié le calendrier des travaux et le cahier des charges de ce vaisseau partiellement classé aux Monuments historiques pour sa façade Art déco. »


Céline Carez | Publié le 22.09.2012, site du Parisien.


C’est la vie : La Samaritaine est morte, vive la Samaritaine !


Quant au dîner éphémère de Krug, il ne va pas la ressusciter mais lui on l’aura très vite oublié. La mariée était en noir, divine Jeanne Moreau…

 

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20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 12:00

Top100_2012_slider.jpg

 

Je suis, depuis 2007, le classement du Wine Spectator’s link,link,link,link link non pour sa valeur intrinsèque, mais pour la tendance qu’il révèle de la vision du marché mondial des vins qu’ont nos collègues américains.


En 2010 je titrais : un bel exemple de l’isolationnisme américain en temps de crise et 2011 l’impérialisme américain persiste et signe. Le classement de 2012 fait un large retour  sur les tendances et les équilibres anciens. Il confirme la déflation des prix.


Pour la France c’est le retour en grâce de la Vallée du Rhône avec le n°2,  Château de saint-Cosme  Gigondas 2010 41$, le n°4 e habitué aux places d’honneur Clos des Papes 2010 128$, le n°11 encore un Châteauneuf-du-Pape : Domaine Saint-Préfert Auguste Favier Réserve 2010 58$, le n°16 le Vieux Donjon toujours Châteauneuf 66$,, le n°34 un Gigondas 2010  Bertrand Stehelin 29$, le n°58 un Vinsobres 2010 Perrin&fils 22$ et un Tavel 2011 n°64 Domaine Lafond 17$.


Le replacement de Bordeaux : le n°5 Château Guiraud Sauternes 2009 60$, le n°6 Château Léoville-Barton  St.Julien 2009 105$, le n°23 Château Canon-La Gaffelière St Emilion 2009 95$, le n°27 Château Peby Faugères St Emilion 2009 95$, le n°70 Château Latour-Martillac Pessac-Léognan 2009 31$ et le n°93 Château Lynch-Bages Pauillac 2009 150$.

 

Ensuite c’est un peu la peau de chagrin :


-         La Loire avec le n°48 Vouvray Guy Saget 2010 20$ et le n°97 Sancerre 2011 Claude Riffault 27$


-         La Provence avec le n°36 Bandol 2008 Domaine de l’Olivette 17$


-         Le Roussillon avec le n°38 Côtes du Roussillon Bila-Haut 2010 13$


-         L’Alsace avec le n°39 Domaine Schlumberger Pinot gris 2010 20$


-         La Bourgogne avec le n°43 Château de la Greffière Macon La Roche 2010 18$


-         Le Sud-Ouest avec le n°45 Georges Vigouroux Cahors 2010 12$,


-         La Savoie avec le n°55 Jean Perrier&fils Apremont 2011 17$


-         La Champagne avec le n°84 Piper-Heidsieck 50$.

 

EN noir le nombre de vins dans le top  5, en rouge le nombre de vins dans le top 10, en bleu le nombre de vins dans le top 50 et en vert le nombre entre la 5Oe et 100e place.

 

USA : 35716 – Total 31

 

Fr : 4297 – Total 22

 

Italie : 1186 – Total 16

 

Espagne : 0026 – Total 8

 

Australie : 1024 – Total 7

 

Chili : 0 – 004 – Total 4

 

Portugal : 0 – 201 – Total 3

 

Argentine : 1 – 001 – Total 2

 

RSA : 0 – 011 – Total 2

 

Allemagne : 0 – 011 – Total 2

 

N Z : 0 – 001

 

Grèce : 0 – 001

 

Autriche : 0 – 001

 

Le Vieux Monde : 54 vins 

 

dont 5 dans le top 10 et 16 dans le top 20

 

La France :

-         3 vins dans le top 5

-         4 vins dans le top 10

-         6 vins dans la top 20

-         13 dans le top 50

 

Les USA :

-         1 vin dans le top 5

-         3 vins dans le top 10

-         8 dans le top 20

-         15 dans le top 50

 

Les vins les plus chers : 150 $ un Français Lynch-Bages 2009 et un US Ridge Montebello 2009

 

Les vins de plus de 100 $ : 3 Français, 3 USA 2 Italiens, et 1 Argentin.

 

Le vin le moins cher : 9 $ est italien Folonari Chianti 2010 et le français le moins cher est à 12 $ Georges Vigouroux Cahors

 

Les vins à 15 $ et moins : 4 italiens, 2 espagnols, 2 Français et 1 grec.

 

Moins de 20 $ : 22

 

9 dont 4 français, 3 italiens, 2 espagnols dans le top 50

13 dont 2 Pour Italie, Espagne, France, Chili et 1 Portugal, Argentine, USA et Grèce s’y ajoutent dans le top 100

 

Moins de 50 $ : 44


17 dont 6 USA, 4 France, 3 Italie, 2 Australie, 1 RSA, 1 Allemagne, 1 Chili dans le top 50

27 dont 10 USA, 4 Espagne, 3 France, 2 Italie, 2 Chili, NZ, Autriche, Allemagne, Italie et Australie 1 vin chacun s’y ajoutent dans le top 100

 

Moins de 100 $ : 23


17 dont 8 USA, 4 France, 2 Italie, 2 Portugal et 1 Australie dans le Top 50

6 dont 5 USA, et 1 pour France, Italie et Australie

 

Plus de 100 $ : 11

 

6 dont 2 France, 2 Italie, 1 Argentine et 1 USA dans le top 50

5 dont 4 USA et 1 France s’y ajoutent dans le top 100

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19 novembre 2012 1 19 /11 /novembre /2012 14:00

hippo et le Glatin 031Je m’étais dit dimanche, j’irai à vélo car ça descend jusqu’à la Seine. Bien sûr au retour il faut monter mais ce n’est pas pareil, on a fait le plein. Mais il pleuvait, non pas sur Nantes avec son Ayrauport, mais sur un Paris libéré de ses manifestants des beaux quartiers. Après avoir mis en boîte la boucherie hippophagique de Julien Davin je prenais le métro aérien à Glacière pour rejoindre la péniche où Fabrice Le Glatin, quai de l’Hôtel de Ville, faisait salon. Même si ce n’était pas mon chemin de Damas je descendais à Saint-Paul. Le quai était luisant, la Seine jaune boueux et les feuilles mortes pouvaient se ramasser à la pelle. Alors que je descendais vers le quai je voyais Nicolas de Rouyn, sur la berge, se mettre en danger, faute aux semelles de ses beaux souliers.

 

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Fabrice Le Glatin avec son petit côté Tintin ou Riquet à la houppe, bien connu pour ses dégustations Tupperware, poursuit son petit bonhomme de chemin depuis aussi longtemps que votre Taulier, sauf que lui il est en prise directe avec les vignerons. Une passerelle, quelle belle image, descendre, le bruit de mes pas sur les marches de métal, c’est intime, et la dénomination salon prend ici sa juste valeur, ce n’est pas un grand barnum où le taulier ne sait pas où donner de la tête, se déconcentre et repart sans avoir goûté la moitié de ce qui est proposé. Dimanche, même lorsque la péniche Marcounet, construite en 1925,  s’emplira l’atmosphère restera sereine et respirable ce qui me permis de mener à bien mon dur labeur de petit dégustateur et même de prendre des notes. Belle sélection de vignerons sieur Le Glatin, de la belle ouvrage que je salue : chapeau bas (un Motsch, bien sûr qui couvrait mon chef dimanche).  Des valeurs sûres : Turner-Pageot (Languedoc), Château Bas et Henri Milan (Provence), Leconte de Floris (Languedoc) ; des qui montent domaine de l’Escarpolette et Clos Romain (Languedoc), Domaine des Pothiers (Cotes Roannaises) ; et puis pour votre Taulier de belles découvertes : Michel Arnaud (Châteauneuf-du-Pape), Ludovic Chanson (Montlouis), Fred Sigonneau (Chinon), Dominique Bertram (Bordeaux) et Nicolas Mariotti Bindi (Patrimonio). La présence, avec son trait joyeux et jubilatoire, de Rémy Bousquet apportait au petit salon de notre Tintin du Vin jusque ce qu’il fallait de fine et franche gaieté. Denrée rare sur les salons où beaucoup tirent des gueules de 3 pieds de long.


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Donc impeccable mais pour ne pas me faire accuser de cirer outrageusement les pompes de Fabrice je me dois de mettre un très léger bémol à ma satisfaction. À l’heure où la faim vint, implacable, estomac criant famine, rien ! Compréhensible car, hormis le pont supérieur à l’air libre, l’espace était compté sur la péniche Marcounet. Comme j’ai très mauvais esprit j’aurais bien vu sur le quai une sorte de braséro avec grillades de saucisses, mais je comprends que cette initiative populaire pour me satisfaire aurait pu choquer de concert notre maire, tout proche en son Hôtel de Ville, et ce cher N de R. Je plaisante, bien sûr, mais mon cher Fabrice la prochaine fois prévoit une petite bourriche pleine de saucisses, de fromages qui puent, pour que je puisse ne pas tomber d’inanition suite à la dégustation.

 

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J’ai donc pris beaucoup de notes et des photos qui vont aller rejoindre mon stock qui m’est bien utile, tel les provisions de la fourmi de la fable, pour alimenter mes chroniques. Avant d’y replonger je vous livre en direct live mes coups de cœurs (pas tous en photos) :

 

1-      Turner-Pageot Emmanuel et Karen pour l’ensemble de l’œuvre présentée.

 

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hippo-et-le-Glatin-016.JPGhippo et le Glatin 014

 

2-     Hors-Pistes 2011 et Fou de chêne du Domaine des Pothiers blanc V de P d’Urfé


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3-     La Carrée 2010 100% Roussanne Henri Milan

 

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4-     Pierres du sud 2011 Château Bas blanc

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5-     Les Pions pétillant originel Montlouis-sur-Loire Ludovic Chanson


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6-     Le Pastoreccie 2011 Vermentino de Nicolas Mariotti Bindi


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7-     Soir d’Hiver  Clos Romain rouge


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8 - L'Escarpolette pour l'ensemble  de l'oeuvre présentée

 

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9-     Domaine de la Millière Châteauneuf-du-Pape blanc 2011 et le rouge 2008


10- Château Noguès Bordeaux Supérieur Cuvée Or 2009 sera mis en bouteille en 2013


11-  Les excellents Chinon d’un deuxième type de Fred Sigonneau


Dernière photo de 3 stars sur le pont du Marcounet : Sonia des Montagnes, Paco d’Ivry et bien sur le bien noté 20 sur Vin Fabrice Le Glatin.


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17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 12:00

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Hier il faisait très beau, une douceur printanière, un ciel pur, un tendre soleil, à Bordeaux mais je n’étais que de passage, un rapide aller-retour pour tenter de boucler mon dossier laitier. La médiation c’est du temps, de la patience, de l’obstination et une belle dose d’optimisme. Certains de mes interlocuteurs étaient venus, d’autres pas, les absents ont toujours tort dit-on mais pour nouer une réelle discussion, négocier, le tour de table doit être complet. Nous remettrons ça le 26 novembre à Montauban. Le calendrier se resserre : il faudra aboutir afin de ne pas déboucher sur une crise, certes modeste à l’échelon du secteur laitier mais qui pour les 11 producteurs en jeu c’est la vie de leur exploitation qui est en jeu.


Les deux parties se sont séparées et nous, je parle ici des fonctionnaires régionaux et départementaux, sommes allés terminer notre ouvrage pour que ceux d’en haut soient de suite informés. Et puis nous avons décidé d’aller casser la graine tout près avant que je ne reparte vers le gris de Paris. Cap sur un restaurant italien et là, pur hasard, nous retrouvons nos interlocuteurs et de concert nous décidons de faire table commune.


Alors votre Taulier, en une alchimie propre à son esprit d’escalier, dans le TGV du  retour, s’est mis à relier plein de fils de ces petits riens qu’il glane çà et là pour accoucher d’une réflexion sur la fonction de la table dans les relations humaines. Nos gouvernants et les corps intermédiaires parlent à l’envi de régénérer la dialogue social, d’en faire même la pierre angulaire d’un compromis historique seul capable de redonner à notre pays cet élan, cette vitalité, dont il a tant besoin pour repartir de l’avant.


Les tables de négociations sont des tables froides en des lieux sans humanité, des face à face codifiés où chaque partie se garde bien d’offrir la moindre prise à l’empathie, à la sincérité ou à l’envie de vraiment échafauder des compromis pour le mieux vivre ensemble. Chacun garde son quant à soi, sa posture, son discours formaté, surtout ne pas se mélanger, sortir pour un moment de la route balisée, ne pas se compromettre. Normal me direz-vous chacun défend ses intérêts et le fossé entre les parties est bien trop profond entre, j’ose l’écrire, les belligérants, pour qu’un peu de chaleur s’installe autour de ces tables.


Mais comme je suis un peu fou, que je rêve, je ne puis m’empêcher de penser que pour dégripper le dialogue social, d’autres tables pourraient contribuer à instiller un peu plus de fluidité. Je sais que l’on va me rétorquer qu’ainsi les plus fragiles risqueront de se faire acheter pour un plat de lentilles, que les rapports de force sont tels que partager le pain et le sel ne changera rien à notre incapacité Française à faire évoluer notre modèle social. Pour moi il ne s’agit pas de banqueter, de se taper la cloche, mais tout simplement de faire table commune, de se mélanger, de s’éloigner un instant des grandes questions, des grands problèmes, pour parler de tout et de rien, de traîner à table…


Bref, tout ça m’est venu d’un bouquin acquis dimanche dernier : Sorties de Table (sur lequel je chroniquerai bientôt)  et plus précisément de la Préface de Denis Tillinac, grand Corrézien Chiraquien devant l’Éternel et, comme lui, grand ripailleur… Et puis dans le TGV aller qui se traînait comme un omnibus, pensez-donc nous nous sommes arrêtés 5 fois, même à Châtellerault et Libourne c’est dire, j’ai lu sur mon petit écran dans la check-list du Journal Le Monde l’info suivante : En 2010, les salariés ont pris en moyenne six semaines de congé une étude de Vincent Biausque, Céline Thévenot et Loup Wolff, division Emploi, Insee.


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« Repas de noce, d’anniversaire, d’enterrement, de communion ou de baptême : en France, les riches heures de la vie de famille impliquent un repas dans les règles de l’art. Mais la conclusion d’une affaire, la relance d’une amitié perdue de vue exigent pareillement ce rite qui nous singularise. Le dimanche on ne va plus guère à la messe mais pour recevoir la tante à héritage on sort la nappe brodée de l’armoire, les bouteilles d’apéro du buffet et on débouche un bourgogne ou un bordeaux de derrière les fagots. Un vin « bouché » pour les plus humbles. Même cérémonial quand on prie des amis, rameute des « anciens » (du lycée, du régiment, etc.), fomente une réunion politique (le « banquet républicain » !) ou l’abordage d’une minette (chandelles et champagne rosé). »


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Les jeunes prennent moins de congés que leurs aînés


Lorsqu’ils occupent le même emploi depuis plus d’un an (sources), les salariés cumulent un peu plus de 6 semaines de congé dans l’année (tableau 1). Correspondant à 37 jours ouvrables, cette moyenne se révèle supérieure à la durée légale de 5 semaines par an (encadrés 1 et 3).


Les caractéristiques personnelles ont peu d’influence sur le nombre de jours de congé pris : hommes et femmes en prennent en moyenne le même nombre. Le volume de congés varie peu avec la structure familiale des personnes en emploi, qu’ils soient en couple, avec ou sans enfant, à l’exception des personnes vivant au sein de ménages complexes.


Seul l’âge révèle des situations différentes : les salariés de moins de 30 ans prennent moins de congés que leurs aînés (environ 5 semaines et demi par an, soit une semaine de moins que les plus de 50 ans). Des congés supplémentaires liés à l’ancienneté, ainsi que certains avantages acquis au fil du temps dans l’entreprise peuvent expliquer en partie ces différences.


Les congés en 2010 selon certains facteurs démographiques


Lecture : en 2010, les salariés ont pris en moyenne 37 jours ouvrables de congé, correspondant à 6,2 semaines de congé.

 

Champ : salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur emploi principal (hors personnels enseignants du secteur de l’éducation et miltaires).

 

Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l'année 2010.



Nombre de jours

Nombre de semaines

Ensemble

37

6,2

Sexe



Homme

36

6,1

Femme

37

6,2

Âge



De 15 à 29 ans

33

5,6

De 30 à 49 ans

37

6,1

50 ans ou plus

39

6,6

Type de ménage



Famille monoparentale

38

6,3

Personne vivant seule

37

6,2

Couple avec enfant(s)

37

6,2

Couple sans enfant

36

6,1

Ménage complexe

29

4,8

 

Des congés très concentrés durant les vacances scolaires


Sans surprise, c’est pendant l’été et les fêtes de fin d’année que les salariés prennent le plus de congés : en 2010, plus d’un salarié sur deux était en congé la semaine du 9 au 15 août et près d’un sur deux pendant la deuxième semaine des vacances de Noël (graphique 1). En outre, environ 15 % d’entre eux ont pris au moins une semaine de congé lors des vacances scolaires d’hiver et même un peu plus pour les vacances de printemps. Enfin, un salarié sur dix était en congé la semaine de la Toussaint. En dehors de ces périodes, il est plus rare de prendre une semaine complète de congé.


Sans pour autant prendre une semaine entière, les salariés posent des jours de congé ponctuels tout au long de l’année, mais plus fréquemment au voisinage des jours fériés.


Graphique 1 - Proportion de salariés prenant des congés chaque semaine en 2010

graphique1_t.jpg

Lecture : 52 % des salariés ont pris la semaine complète n° 32 de congé (du 9 au 15 août) ; 11 % des salariés ont pris des congés la dernière semaine de 2010, sans prendre la semaine complète.


Champ : salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur emploi principal (hors personnels enseignants du secteur de l’éducation et miltaires).


Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l’année 2010.


C’est surtout en été que les couples prennent ensemble leurs congés


Prendre ses congés ensemble ou séparément varie considérablement selon les périodes de l’année. Les deux mois d’été correspondent massivement à des périodes où les couples prennent leurs congés simultanément, qu’ils aient ou non des enfants. Ainsi, lors de la deuxième semaine d’août, 46 % des couples biactifs ont pris ensemble une semaine de congé, et 16 % séparément. Ce rapport s’inverse pour les petites vacances scolaires, où les conjoints prennent davantage leurs congés séparément. Lors des vacances de la Toussaint 2010, 4 % des couples biactifs ont pris cette semaine de congé simultanément alors que dans 10 % des cas, seul l'un des deux a pris une semaine complète de congé.


Davantage de congés pour les cadres et professions intermédiaires


Bien plus que les caractéristiques personnelles et familiales, le statut de l’emploi a une influence très importante sur le nombre de jours de congé pris (tableau 2). Les cadres et professions intermédiaires sont les catégories qui prennent le plus de congés, même si les cadres déclarent les durées annuelles de travail les plus longues (encadré 2).


Ces écarts s’expliquent en partie par les dispositifs d’aménagement du temps de travail mis en place dans les entreprises et les administrations depuis l’instauration des 35 heures comme durée légale du travail. Certains salariés peuvent ainsi bénéficier de demi-journées ou de journées complètes de repos additionnelles en contrepartie d’un temps de travail habituel de plus de 35 heures par semaine. Les salariés au forfait-jours peuvent aussi bénéficier de jours de congé supplémentaires : en 2010, 44 % des cadres des secteurs concurrentiels non agricoles (hors intérim) étaient dans cette situation.


Les cadres et professions intermédiaires totalisent ainsi 41 jours ouvrables de congé en 2010, soit près de 7 semaines. C’est 9 jours de plus que les ouvriers qui prennent 32 jours de congé, soit un peu plus de 5 semaines. Les employés prennent légèrement plus de congés (35 jours en 2010) que les ouvriers. L’application des lois sur les 35 heures ne s’est pas traduite pour toutes les catégories de salariés par l’octroi de jours supplémentaires de congé. Pour les ouvriers et les employés, le processus d’aménagement du temps de travail a plus souvent abouti à l’adaptation de leur temps de travail à leur activité. De fait, les rythmes alternés sans variation des jours de travail ont progressé dans les petites entreprises de l’industrie, et cette modulation s’est appliquée principalement aux employés et aux ouvriers, en particulier les moins qualifiés.


Les situations au sein de ces grandes catégories de professions restent hétérogènes. Qu’ils soient cadres, professions intermédiaires ou employés, les salariés disposent d’un volume de congés qui dépend beaucoup des caractéristiques de l’entreprise.


Les congés par catégorie socioprofessionnelle


Lecture : en 2010, les employés administratifs d’entreprise ont pris en moyenne 36 jours ouvrables de congé, correspondant à 6 semaines de congé.


Champ : salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur emploi principal (hors personnels enseignants du secteur de l’éducation et militaires).


Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l’année 2010.



Nombre de jours

Nombre de semaines

Cadres

41

6,8

Cadres de la fonction publique

44

7,4

Ingénieurs et cadres techniques d’entreprises

41

6,8

Cadres administratifs et commerciaux d’entreprises

40

6,6

Professions intermédiaires

41

6,8

Professions intermédiaires de la fonction publique

45

7,5

Professions intermédiaires de la santé et du travail social

44

7,3

Techniciens, contremaîtres, agents de maîtrise

40

6,7

Professions intermédiaires administratives et commerciales des entreprises

37

6,2

Employés

35

5,8

Employés civils et agents de service de la fonction publique

43

7,1

Employés administratifs d’entreprise

36

6,0

Employés de commerce

30

4,9

Personnels des services directs aux particuliers

27

4,5

Ouvriers

32

5,3

Ouvriers qualifiés de type industriel

34

5,7

Chauffeurs, ouvriers qualifiés de la manutention, du magasinage et du transport

33

5,5

Ouvriers non qualifiés de type industriel

32

5,3

Ouvriers qualifiés de type artisanal

32

5,3

Ouvriers non qualifiés de type artisanal ou agricole

28

4,6

 

Moins de congés dans le privé et dans les petites entreprises


Le secteur d’activité et la taille de l’organisation dans laquelle les salariés sont employés jouent très sensiblement sur le volume de congés accordés aux salariés. Ainsi, c’est d’abord dans les fonctions publiques (hors professionnels de l’enseignement et militaires), puis dans les très grandes entreprises (plus de 1 000 salariés), que le nombre de jours de congé est le plus grand. Inversement, dans les très petites entreprises, les salariés ne disposent que de cinq semaines de congé, soit le minimum légal (tableau 3). Les salariés de particuliers employeurs sont ceux qui prennent le moins de congés (4,3 semaines).


Ce lien entre la taille des organisations (entreprises ou administrations) et le nombre de jours de congé octroyés est confirmé à un niveau sectoriel plus fin (graphique 2). Le commerce, la construction, le secteur de l’hébergement-restauration ou l’agriculture sont des secteurs dans lesquels les salariés prennent le minimum de congés : moins de 33 jours ouvrables en moyenne. Ce sont aussi des secteurs qui se caractérisent par une prééminence des petites entreprises (moins de 50 salariés). À l’opposé, les salariés de l’administration, de la finance, de l’assurance ou des industries de l’énergie (secteurs dans lesquels les structures de grande taille sont majoritaires) bénéficient de plus de congés.


Graphique 2 - Les congés par secteur d’activité

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Lecture : en 2010, les salariés travaillant dans le secteur de la construction ont pris 32 jours de congé ; ce secteur compte par ailleurs 37 % d’entrepises de plus de 50 salariés.


Champ : salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur emploi principal (hors personnels enseignants du secteur de l’éducation et militaires).


Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l’année 2010.

 

Les congés par type d’employeur


Lecture : en 2010, les salariés d’une entreprise ou d’une association ont pris en moyenne 36 jours ouvrables de congé, correspondant à 5,9 semaines de congé.


Champ : salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur emploi principal (hors personnels enseignants du secteur de l’éducation et militaires).


Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l’année 2010.


Nombre de jours

Nombre de semaines

Les 3 fonctions publiques

45

7,6

État

48

8,0

Collectivités locales

45

7,4

Hôpitaux publics

44

7,3

Employeur particulier

26

4,3

Entreprise, association

36

5,9

De 1 à 9 salariés

29

4,9

De 10 à 49 salariés

32

5,3

De 50 à 199 salariés

37

6,1

De 200 à 999 salariés

38

6,4

Plus de 1000 salariés

40

6,6

 

Qualification de l’emploi et taille des entreprises : des facteurs qui se cumulent


Ces différences résultent en partie d’effets de structure (âge, catégorie socioprofessionnelle, type d’employeur…). Quand on contrôle ces effets, un salarié d’une très petite entreprise (moins de 9 salariés) a 8 jours de congé de moins qu’un salarié d’une très grande entreprise (plus de 1 000 salariés), et toutes choses égales par ailleurs, un salarié de l’État prend 6,5 jours de plus. En outre, un cadre prend en moyenne 5 jours de congé de plus qu’un ouvrier qualifié.


Un peu plus de cinq semaines de congé pour les non-salariés


La notion de congés payés n’a pas de sens juridique pour les non-salariés, mais ils prennent tout de même des congés. Ainsi, les non-salariés ont pris en moyenne 5,3 semaines de congé en 2010, soit environ une semaine de moins que les salariés (tableau 4). Alors que les agriculteurs ne prennent que très peu de congé (deux semaines dans l’année), les indépendants qui exercent leur activité dans les services ont un profil similaire aux salariés travaillant dans ce secteur avec presque sept semaines de congé.

Par ailleurs, un chef d’une entreprise de plus de dix salariés prend en moyenne deux semaines de plus sur une année qu’un chef de petite entreprise.


Les congés des non-salariés


Lecture : en 2010, les non-salariés ont pris en moyenne 32 jours ouvrables de congé, correspondant à 5,3 semaines de congé.


Champ : non-salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur activité principale.


Source : Insee, enquête Emploi en continu sur l’année 2010.



Nombre de jours

Nombre de semaines

Tous secteurs d’activité

32

5,3

Services

41

6,8

Construction

37

6,2

Industrie

34

5,7

Commerce

28

4,7

Agriculture, sylviculture, pêche

12

2,0

Taille de l’entreprise



Pas de salariés

31

5,2

De 1 et 9 salariés

30

4,9

10 salariés ou plus

45

7,6

 

Encadrés


Décompte des congés


Les règles en matière de congés payés font référence à la notion de jours ouvrables. Sont considérés comme tels tous les jours de la semaine à l’exclusion du dimanche (ou du jour de repos hebdomadaire s’il est différent) et des jours fériés chômés. Un salarié qui prend une semaine de congé « consomme » donc 6 jours ouvrables, qu’il soit à temps complet ou à temps partiel et quel que soit le nombre de jours habituellement travaillés par semaine. En revanche, quand un salarié prend des congés sur une partie de la semaine, le décompte dépend du nombre de jours habituellement travaillés. Ainsi, dans cette étude, un salarié à temps complet travaillant habituellement 5 jours par semaine et qui prend une journée de congé aura un décompte de 6 x 1/5 = 1,2 jour ouvrable de congé ; un salarié à 80 % travaillant habituellement 4 jours et qui prend deux journées de congé aura un décompte de 6 x 2/4 = 3 jours ouvrables de congé. Pour les non-salariés, les congés s’apparentent simplement à des journées non travaillées. On peut ainsi estimer leurs jours de congé en comparant le nombre de jours habituellement travaillés dans une semaine et le nombre de jours effectivement travaillés (en ne comptabilisant pas le nombre de jours non travaillés pour cause d’intempéries, de maladie, de formation ou de conflit du travail). L’estimation ainsi obtenue est rapportée au nombre de jours ouvrables de la semaine concernée.

 

Durée et rythme de travail


En 2010, les salariés de moins de 75 ans, occupant le même emploi depuis au moins un an, à temps complet et en contrat sans limite de durée (CDI ou titulaires de la fonction publique) ont une durée annuelle effective de travail de 1 691 heures. Ce sont les cadres qui déclarent les durées annuelles les plus longues (1 922 heures). Les professions intermédiaires, employés et ouvriers affichent quant à eux des durées annuelles proches : entre 1 620 et 1 660 heures.


Si les durées effectives de travail des non-cadres sont proches, elles se différencient en revanche par leurs composantes : plus grand nombre de jours travaillés dans l’année et dans la semaine pour les employés et les ouvriers, durées quotidiennes et hebdomadaires plus élevées pour les professions intermédiaires.


En 2010, la très grande majorité des salariés travaillent 5 jours par semaine. Ceux qui travaillent moins de 5 jours par semaine (16 % de la population considérée, plutôt des professions intermédiaires et des employés) prennent un peu moins de 7 semaines de congé, et ceux qui travaillent plus de 5 jours par semaine (8 % de la population considérée, plutôt des employés et des ouvriers) prennent 5 semaines de congé.


La législation


Tout salarié a droit à des congés payés, dès lors qu’il a travaillé chez le même employeur pendant un temps équivalent à un minimum de 10 jours de travail effectif. Les congés payés sont calculés à raison de 2,5 jours ouvrables par mois de travail. Ce calcul est valable pour tous les salariés qu’ils soient à temps complet ou à temps partiel. Chaque salarié peut donc prétendre à l’équivalent de 5 semaines de congé par an (ou 30 jours ouvrables) pour une année complète de travail au service du même employeur. S’y ajoutent dans certains cas des congés additionnels (6e semaine de congé, un ou deux jours de fractionnement, congés pour ancienneté…) si la convention collective, les accords d’entreprise ou les usages le prévoient. Les jeunes salariés de moins de 21 ans, ainsi que les mères de famille, sous certaines conditions, peuvent aussi prétendre à quelques jours de congé supplémentaires.


Depuis le passage aux 35 heures, des jours de congé supplémentaires peuvent être accordés à certains salariés, en fonction de l’aménagement du temps de travail négocié dans leur établissement. Les dispositifs de modulation, de réduction du temps de travail sous forme de jours de repos, de travail par cycles et de temps de travail modulé dans l’année (désormais regroupés en un seul régime depuis la loi n° 2008-789 du 20 août 2008 « portant rénovation de la démocratie sociale et réforme du temps de travail ») prévoient en effet la possibilité d’octroyer des jours de congé supplémentaires aux salariés pour compenser des durées hebdomadaires qui excéderaient 35 heures. Les modalités d’application de ces dispositifs sont extrêmement variées et ont été définies au cas par cas dans les entreprises.


Les conventions de forfait en jours (forfait journalier) sur l’année permettent de rémunérer certains salariés sur la base d’un nombre de jours travaillés annuellement, laissant ainsi au salarié plus de liberté pour organiser son emploi du temps. Ces salariés ne sont pas soumis à la durée légale hebdomadaire du travail à 35 heures.

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16 novembre 2012 5 16 /11 /novembre /2012 12:00

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S’il n’y avait que des gus dans mon genre la médecine libérale serait dans la rue pour manifester afin de réclamer l’obligation pour chaque citoyen de les consulter au moins deux fois par an, le genre contrôle technique comme pour les bagnoles, car en effet je mets rarement les pieds dans les cabinets médicaux. De plus, notre beau pays ne subirait pas les affres de la contemplation du fameux trou de la SS. La seule fois où j’ai coûté cher à la SS c’était pour un défaut de fabrication de mon cœur, un syndrome de Kent dit Wolf-Parkinson-White (nom des découvreurs) qui se mettait en court-circuit. J’ai eu le plaisir, un soir, de traverser Paris dans un bolide blanc hurlant du SAMU, destination Lariboisière où je fus l’objet d’un grand intérêt : imaginez-vous un beau cas. Bref, notre chirurgie de pointe, coûteuse à souhait, permis à une équipe de fulgurer au laser, via ma fémorale, cet appendice parasite qui aurait pu vous priver à tout jamais  des chroniques de votre Taulier. Perspective affreuse et insoutenable.


Mon carnet de santé vous n’en avez rien à cirer, je sais ! Sauf que, en ce jeudi 15 novembre, jour de sortie officielle du Beaujolais Nouveau j’avais inscrit à mon agenda deux rendez-vous pour consulter : le matin à 9 heures pour mes yeux et à 16 heures pour mes dents, soit des trucs que notre SS rembourse avec pingrerie pour des raisons que j’ai du mal à comprendre car les yeux c’est la vieillerie, les dents aussi. Bref, j’en arrive aux faits. Hier matin je prends le métro direction Trocadéro. J’aime être à l’heure donc je suis pile poil devant la porte cochère lorsqu’à mon grand étonnement je constate qu’il n’y a plus l’ombre d’une plaque. Merde ! Vite fait sur le gaz je tripatouille mon IPhone et Google me sauve : le cabinet a traversé la rue, c’est en face. Ouf ! Mon ophtalmo m’accueille, consulte son ordinateur et constate que je n’ai plus mis les pieds chez elle depuis plus de 8 ans. Elle me prend pour un auvergnat mais elle procède tout de même à un petit interrogatoire et comme elle s’inquiète de mon activité je lui parle de mon blog. Banco, cette dame a acheté une vieille ferme dans le Mâconnais et elle aime le vin. L’adresse de mon blog est notée sur mon dossier médical, pas mal, non… J’imagine la tronche des hygiénistes.


Afin de contrer ceux qui m’accuseraient de ne pas chroniquer sur le vin ce matin  je me permets de souligner :


1-      Mon dentiste Christian est un fou de vin,link 

 

2-     Mon ophtalmologiste l’apprécie et se cultive.

 

Conclusion : là où le Taulier passe il amasse dans ses filets des adeptes du Vin

 

Du côté dentaire j’ai eu droit à la totale : piqure et dévitalisation, soit une bouche superbe pour la dégustation. En effet, j’avais aussi noté, après le supplice buccal, sur mon superbe agenda nrf un rendez-vous qui me semblait incontournable :


« LE BEAUJOLAIS NOUVEAU S’EST REVEILLE ! Bernard Pivot et Périco Légasse, du Comité de Défense du Beaujolais, vous convient chaleureusement à la dégustation des meilleurs Beaujolais Nouveaux 2012 en avant-première. Les vignerons seront présents pour parler de leur région ainsi que de leurs vins. Le mercredi 14 Novembre de 16H00 à 19H00 à La Petite Périgourdine (Paris). Cette opération sera à l’image de la région : exigeante, dynamique et conviviale ! LA PETITE PERIGOURDINE : 39 rue des Ecoles 75005 PARIS »


Bref, je fonce avec ma petite auto et, en moins d’une heure chrono, je me joue de tous les embouteillages pour faire Franconville-rue des Ecoles. En plus, une belle place pour me garer devant LA PETITE PERIGOURDINE me tend les bras. Je descends. J’entre dans le troquet : pas un chat. Je consulte ma boîte mail et je constate que c’était hier le pince-fesses de Pivot et de Périco. Changer de lunettes relevait donc de l’urgence absolue sauf que, tout de même, j’étais en droit de penser que le Beaujolais Nouveau ne pouvait être proposé avant la date fatidique. Donc Pivot et Périco ont joué hier les bootleggers. Mais que fait la police de manuel Valls ! Cependant, hormis ce détail légal, ce qui m’étonna plus encore c’était le désert : pas un chat à cette heure. Sans doute que la fête battra son plein dans la nuit ? Est-ce si sûr ? J’en doute car j’ai remarqué que la sortie du Beaujolais Nouveau est passé de la place publique, les bistrots, à la sphère privée : les cavistes. On se retrouve entre soi, on déguste, on discute mais la fête me semble s’être fait la malle. Détrompez-moi !


Je suis donc remonté tristement dans ma petite auto et j’ai mis le cap sur PhiloVino afin d’aller saluer l’ami Jean-Paul BRUN. Un petit coup pour la route, quelques emplettes pour chroniquer et je suis rentré car demain je mets le cap à la première heure sur Bordeaux : la pendule tourne et dans mon métier de médiateur je ne fais pas mon beurre. Du temps de ma jeunesse flamboyante j’aurais pu me payer une nuit blanche avant d’attraper le premier train mais là, aucune tentation de la sorte, la fête a plié bagage, le vin nouveau n’est pas triste, tout juste à mon goût un trop sérieux. Voilà, cette étrange chronique s’achève. Pour l’écrire j’ai carburé au Beaujolais Nouveau de Cyrile Alonso. Une confidence qui va rendre vert Pivot et Périco, j’avais trempé mes lèvres dans le nectar PUR de Cyril depuis belle lurette… Le taulier a toujours plusieurs longueurs d’avance sur la concurrence…


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15 novembre 2012 4 15 /11 /novembre /2012 14:00

Votre Taulier, toujours très impliqué dans le Bojolo Nouvo, allant même jusqu’à s’effeuiller, a reçu le télégramme suivant du Petit Paris de Yantaï, troisième ville de la province du Shandong, jumelée avec Quimper.


« Bonjour : comme tous les Gones (les habitants de Lyon) le savent, trois fleuves coulent à Lyon : le Rhône, la Saône, et  le Beaujolais ...


Vendredi 16 novembre, à Yantai, les services Météo prévoient que le Beaujolais sera en crue et va inonder le « Petit Paris » ... Prenez vos précautions et venez nombreux pour étancher le flot ... »


BeaujolaisNouveaux.jpg

 

Se baigner dans le Bojolo Nouvo comme ces japonais dans un hôtel d’Hakone ICI link ou tel un 毛泽东/毛澤東, Máo Zédōng Le 10 juillet 1966 qui à 72 ans se jette à l’eau dans le grand fleuve Yang Tsé… Porté par le courant, il nage sur une distance d’une quinzaine de kilomètres, accompagné par ses fidèles et au milieu d’une véritable flottille de petits bateaux où ont pris place photographes et opérateurs des actualités filmées… le point de départ d’un phénomène inédit et qui restera longtemps mystérieux pour l’Occident : la Révolution culturelle ! Une vague irrépressible qui déferle sur tout le pays, déchaîne l’enthousiasme de la jeunesse, bouscule tout sur son passage et cause la mort de centaines de milliers, sinon de millions de Chinois. Car Mao Zedong est de retour…


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14 novembre 2012 3 14 /11 /novembre /2012 12:00

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Ma chronique de ce matin, où je m’étonne de la saillie de Jamie Goode avec ses 90% des vins sont de la merde me vaut des réactions indignées du milieu. M’a-t-on lu dans le milieu des critiques de vin ? Ai-je écrit que Jamie Goode était un j’en foutre, un rigolo, un type pas sérieux ? La réponse est non. Incidemment, j’ai seulement fait état d’une opinion du Sieur Pousson qui n’engage que lui. Comment aurais-je pu d’ailleurs formuler un quelconque jugement de valeur sur ce blogueur anglais que je ne connais pas, que je n’ai jamais lu ? Ce que je conteste, quelles que soient les intentions de Jamie Goode, bonnes ou contestables d’ailleurs, c’est la grossièreté et la facilité de son affirmation. C’est d’autant plus grave que ce monsieur est sérieux. J’ai écrit : « Ce qui m’horripile c’est la suffisance et la grossièreté de ce type de propos. Pour qui se prend-il se garçon ? Libre à lui d’éreinter, d’assassiner, d’écrire pique pendre sur les vins qu’il déguste, en les citant. C’est dans la logique de la critique. » donc je ne vois pas pourquoi certains critiques ou autes volent à son secours. Je pense que Jamie Goode est assez grand et intelligent pour se défendre ou justifier ses propos


Je respecte toutes les opinions argumentées, j’accepte toutes les critiques qui me sont faites sur ce que j’écris mais je ne vois pas au nom de quoi je n’aurais pas le droit de d’écrire que les propos de James Goode sont critiquables. Entre gens sérieux et de bonne compagnie ça ne se fait pas m’objecte-t-on ? James Goode a-t-il vraiment réfléchi à la portée de sa saillie sur ceux qui font ces vins de merde ? Un minimum de respect et de savoir-vivre ne nuit pas dans les relations humaines surtout de la part de gens, comme lui et moi, qui travaillons le cul bien calé sur nos chaises, bien au chaud. Libre à nous de penser et d’écrire ce que nous voulons mais un peu de retenue me semble la moindre des choses : nous vivons tous sur la bête y compris sur les vins de la masse. Non je ne me sens pas solidaire du milieu, l’outrance et l’injustice sont dans son propos sur 90% des vins sont de la merde, et sont du côté de Jamie Goode. Laver son linge sale en famille ne m’intéresse pas car mieux vaut alors éviter de l’étaler au grand jour en se laissant aller à des facilités de langage.


Ce faisant je ne défend aucun pré-carré, j’ai été et reste très critique à l’endroit de beaucoup de vin Français mis sur le marché «Sous les grandes ombrelles que sont nos appellations d’origine contrôlée, surtout sous celles qui jouissent de la plus grande notoriété, s’abritent des vins moyens voire indignes de l’appellation. Succès aidant ou pression d’une demande momentanée une grande part de nos vins de pays, petits nouveaux dans la cour, se sont laissés aller, comme certains de leurs grands frères AOC, à confondre rendement administré, moyenne arithmétique, et qualité du  produit. » Je rappelle aussi à nos amis anglais que j’avais écrit à propos de notre attitude sur leur marché, et ils avaient beaucoup apprécié « Et pourquoi on a pris raclée à Azincourt? Mon but, sous cette interrogation qu’on ne pose plus à son père en revenant de l’école, c’est de bien cerner les causes de nos revers et qu’à Azincourt ce sont nos certitudes et notre suffisance qui nous ont vaincu, bien plus que les archers anglais… »


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Attention, chers amis critiques anglais, de ne pas tomber dans le même travers que nous, de vous comporter en vaches sacrées qui peuvent tout se permettre sans avoir à se justifier. L’impérialisme de la langue anglaise ne change rien à l’affaire, « Messieurs, l'Angleterre est une île, et je devrais m'arrêter là... » C'est ainsi qu'André Siegfried, l'un des pères de la politologie moderne, commençait jadis son cours d'histoire britannique à la Sorbonne. Je respecte ce pays, libre à lui de s’inscrire dans l’Histoire de l’Europe selon le libre-arbitre de ses citoyens mais il n’est,pas plus que la France d’ailleurs, le centre du monde du vin. Anglais et Français devrions nous inscrire à des cours d’humilité dans le domaine du vin  ce qui serait une forme moderne d’Entente Cordiale.

 

Pour conclure : si la plume de Jamie  Goode a dérapée, ça arrive a tout le monde de déraper, même à un flegmatique anglais, il ne lui reste qu'une chose simple à faire c'est de dire désolé, sorry quoi... et plus personne n'en fera tout un fromage qui pue, moi le premier...

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13 novembre 2012 2 13 /11 /novembre /2012 12:00

J’ai un excellent dentiste dont je tairais le nom afin que vous ne vous radiniez pas chez lui pour vous faire brosser les dents. Comme tous les dentistes il mène de rudes conversations alors, qu’allongé, vous avez la bouche ouverte, un truc qui vous asperge de flotte dedans et que lui asticote l’une de vos dents avec ses drôles de trucs pointus et vrombissants. Comme un sourd et muet je tente de répondre par des gestes ou des battements de paupières. Christian je l’ai connu au temps de la SVF et il officie dans une triste banlieue mais habite du côté de Neuilly, nul n’est parfait. C’est un ami. C’est un franc et bon buveur, amateur de vin. C’est aussi un homme de cœur.


L’un de ses amis a vécu récemment un drame atroce dont je vous épargne le détail. Christian souhaite lui offrir une caisse de Château Rayas comme ça, pour lui témoigner son amitié, son soutien, un geste quoi.


Pas facile à dégoter des flacons de Château Rayas. Je fais donc appel à celles et ceux d’entre vous qui pourraient me mettre sur la voie de ces quelques belles bouteilles pour que Christian puisse les acquérir et les offrir.


Par avance : Merci pour lui.


Prière de m’écrire sur mon e-mail berthomeau@gmail.com

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 14:00

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Selon nos amis des 4 Vérités du Vin « Les personnalités du vin, ce sont des personnes qui contribuent ou ont contribué au rayonnement du divin breuvage. Nous ne rentrons pas dans la polémique permanente, entre financiers et vignerons, car l'un et l'autre sont indissociables.

Bien entendu notre sélection ne peut être que partielle et partiale.


Principe ou comment avons-nous choisi ces personnes : ce sont les personnes vivantes qui comptent dans le monde du vin, ou les personnes mortes depuis moins de 60 ans qui ont compté dans le monde du vin et dont on parle encore de nos jours. »


J’en suis et, sans jouer les faux modestes, je m’étonne d’y être car j’estime, hormis le bruit fait par le Rapport en son temps, sans oublier l’œuvre collective Cap 2010, je pense n’avoir guère influencé le cours des choses.


Si ce vous communique cette liste ce n’est ni pour la commenter, il y a en effet de grands absents, ni pour vous montrer que j’y suis en brillante compagnie mais pour la porter à votre attention pour que vous, vous la commentiez…

 

N’hésitez pas : à vos mulots !

 

Consultation ICI link

 

Pour la photo illustrative ne possédant aucun cliché du Taulier encadré par Bernard Arnault et François Pinault et ne pouvant vous exposer de nouveau ma nudité car elle est indissolublement liée au Beaujolais je me suis rabattu sur celle-ci que je trouve très représentative de mon présent état.


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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 12:00

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« Faut rigoler, faut rigoler, avant que le ciel nous tombe sur la tête… » chantait Henri Salvador sur des paroles de Boris Vian. Pour le temps présent j’ai plus le sentiment qu’il y a une flopée de gens, dit importants, qui sont tombés sur la tête alors je décrète que faire la fête pour oublier leurs sinistres binettes est une activité de Salut Public. Le Beaujolais Nouveau doit donc être cette année un jour de levée en masse des buveurs de bonne volonté.


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Afin d’attiser nos ardeurs le sieur Cyril Alonso, l’homme PUR, jamais en reste d’une provocation salutaire a mobilisé, bien avant la mise en bouteille du jeune nectar, une flopée de sans-culottes, des mâles mais aussi une blanche caille, pour qu’ils réveillassent nos ardeurs assoupies. Juste retour à ce que fut cette grande fête carillonnée au temps des seigneurs de la bombance, de la bomboche, les Carmet, Fallet, Brassens et Cie dont la descente faisait pâlir d’envie même Jean-Claude Killy.


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Ne reculant devant aucun sacrifice votre Taulier ose vous offrir le Gros Plan de son corps dénudé au service du renouveau du Beaujolo Nouvo. Petit entrepreneur, sans grands moyens, limité ajouteront les méchantes langues, votre serviteur s’est tiré lui-même le portrait intégral en 2 versions : la sérieuse et l'altière.

 

Mesdames prudes ne poussez pas des cris d’orfraies, offrez-moi plutôt vos indulgences plénières, femmes enflammées ne réprimez surtout pas vos louanges soyez des nôtres et levez votre verre comme les autres.

 

« Il y a aujourd’hui beaucoup trop de sages, beaucoup trop de prudents.(…) Envoyez-nous des fous, ceux qui s’engagent à fond, ceux qui s’oublient, ceux qui aiment autrement qu’en paroles, ceux qui se donnent pour de vrai et jusqu’au bout… » Louis-Joseph Lebret, 1953 j'ai trouvé chez mon amie SAMIA

 

Affaire à suivre sur mes lignes...

 

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