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6 juillet 2012 5 06 /07 /juillet /2012 00:09

Je fais exceptionnellement mon Jean-Pierre Coffe de la grande époque de Canal car toutes ces saloperies que l’on fait ingurgiter à nos gamins c’est pire que d’la merde, c’est quasiment du poison ! Dans son dernier numéro de juillet-août 60 millions de consommateurs titré « Sodas, colas, ce que vous buvez vraiment » passe au crible une cinquantaine de boissons rafraîchissantes, en analysant en laboratoire 19 marques.

Classic-Coca-Cola-coke-52364_506_624.jpg

C’est édifiant :


- les terpènes d’abord, qui sont une classe d'hydrocarbures produits par de nombreuses plantes, en particulier les conifères prédominent chez Coca et Pepsi. Laurent Chevallier médecin consultant en nutrition et président de la commission alimentation du RES, conseiller pour ce dossier note, s'agissant des « extraits végétaux », que les ingénieurs de l'INC (Institut national de la consommation) ont trouvé certaines molécules qui peuvent être potentiellement problématiques, notamment pour des personnes allergiques ou intolérantes.

 

Différents terpènes par exemple, ou le safrole, un phénylpropène. Il souligne que les effets de cette substance, présente en faible quantité dans certains végétaux, n'ont pas été étudiés chez l'homme notamment pour de fortes consommations, mais se révèlent toxiques pour le foie chez le rongeur en fonction du degré d'exposition. Il existe une réglementation concernant la concentration autorisée. Autre substance décelée dans certains colas, le camphre, pratiquement banni des médicaments à cause de ses effets neurologiques chez les jeunes enfants, notamment ceux aux antécédents de convulsions ou de crises d'épilepsie.


- Plus anecdotique l'étude révèle en outre que 10 colas sur les 19 testés renferment de l'alcool, mais à des doses très faibles, inférieures à 10 mg/l (soit 0,001 % d'alcool). Selon la législation, une boisson est non alcoolisée si elle ne contient pas plus de 1,2 % d'alcool. Sur les 19 colas testés : 9 ne contiennent pas d’alcool (Auchan, Carrefour classic et light, Casino, Cora, Leader Price, Leclerc, Super U et U-Man), 9 en contiennent moins de 10 mg/l (Dia, Leclerc Stevia, Breizh Cola, Coca-Cola classique, light et zero, Pepsi classique et Max, Sodastream), et le Soda Stream sans sucre, une solution concentrée, en compte 272 mg/l (soit 0,03%)


- Les fameux colorants E 150d et E 150c (caramel), classés comme potentiellement cancérigènes par l'Etat de Californie en janvier, Coca et Pepsi en ont réduit leur présence, mais pas en Europe. Pour Laurent Chevallier « Le caramel E 150d majore le risque de certains cancers chez les rongeurs, d'où la décision de l'Etat de Californie de demander une diminution de sa concentration. On est stupéfait que l'Europe ne s'aligne pas sur cette décision. Les arguments avancés font penser qu'elle n'a pas pris la mesure de l'évolution de la toxicologie et des attentes des consommateurs. Quant à l'E 338, il peut, en fonction des doses, perturber l'équilibre du calcium dans l'organisme. »


- Le sucre qui est le composant le plus présent dans ces boissons. La plupart affichent plus de 100 grammes de sucre par litre. Un litre de cola ou de jus de fruits peut en contenir jusqu'à 115 grammes, soit l'équivalent d'une vingtaine de morceaux – six par cannette – Le record en la matière est détenu par le cola de marque Carrefour. Il ne contient certes pas de traces d’alcool, mais il apporte l’équivalent de… 19 morceaux de sucre par litre ! Il ne s’agit pas ici de faire un procès au sucre qui, en soi, n’est pas mauvais pour la santé mais beaucoup d'études font le lien entre la consommation excessive de sucre et le risque d'obésité, de maladies cardio-vasculaires et de diabète. Par exemple une étude « menée par trois scientifiques de l'université de San Francisco, publiée dans la revue Nature en février, avait fait grand bruit en montrant ces liens et en comparant certains effets du fructose à ceux de l'alcool. » Certains scientifiques parlent même d'addiction ce qui n’est pas du goût du PDG de Coca Cola (500 marques, dont Fanta, Sprite, Minute Maid…) qui, tout en réduisant la teneur en sucre de ses produits, estime qu’il « est inexact et injuste d'accuser un seul produit. »


La caféine, 60 millions de consommateurs s’interroge sur « le rôle stimulant plutôt qu’aromatique de cet alcaloïde ». Au-delà de 150 mg/l, le fabricant doit faire figurer la mention Teneur élevée en caféine. Trois références en renferment plus de 100 mg/l : Coca-Cola light (118), Pepsi Max (112) et Pepsi (101), ce qui les situe nettement en-dessous du seuil fatidique. Il n’en reste pas moins que 10 mg de caféine équivalent à une, voire deux tasses de café. Une bouteille d’un litre, bue dans la journée, peut donc représenter l’équivalent de 10… à 20 tasses de café. C’est évidemment beaucoup trop pour un enfant… et même pour un adulte. « S’il n’existe pas de seuil en Europe, aux États-Unis en revanche, la dose maximale recommandée pour un enfant de 7-9 ans est de 62,5 mg par jour » préviennent les rédacteurs. « À ce sujet, le Conseil européen de l’information sur l’alimentation (Eufic) précise qu’un excès de caféine peut entraîner chez l’enfant des changements transitoires de comportement comme une agitation, une irritabilité, de la nervosité et une anxiété ».


En France, la consommation de boissons sucrées ne cesse de croître, notamment par les jeunes. Elle atteint 60 litres par an et par habitant, loin derrière les Etats-Unis néanmoins, où la consommation de sodas a été multipliée par trois en vingt ans pour atteindre 190 litres. « Quelque 1,64 milliard de litres de jus de fruits a été vendu dans le monde en 2011, en hausse de 2,57 % par rapport à 2010, selon Unijus, l'Union nationale interprofessionnelle des jus de fruits. Quant aux thés glacés – onze références sucrées ont été analysées –, seul le Sodastream contient moins de 50 grammes de sucre par litre. »


Pascale Santi dans le Monde ajoute que « Les jus de fruits ne sont pas en reste. Considérés comme « bons pour la santé », même « sans sucres ajoutés », conformément à la réglementation, ils en contiennent beaucoup. Un verre de Tropicana Bio (de 25 cl) renferme ainsi 27 grammes de sucre, soit quasi autant qu'une canette de Coca, et un verre de jus Alter Eco 25 grammes, tandis que le jus d'orange Joker en contient 22,5 grammes, selon les mesures de la revue. Certes, ils apportent des vitamines, mais le Programme national nutrition santé (PNNS) préconise une consommation avec modération, pas plus d'un demi-verre par jour pour les enfants de 3 à 11 ans. »


Reste aussi les édulcorants : 1/3 de ces boissons en contiennent, des artificiels (aspartame, E 951, ou acésulfame K, E 950) ou d'origine naturelle (Stevia). « Les édulcorants intenses n'offrent aucun intérêt nutritionnel, selon un rapport d'étape rendu le 18 juin par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses). Les données disponibles « ne permettent pas de conclure à un effet préjudiciable des édulcorants intenses pendant la grossesse », souligne l'Anses, mais « de nouvelles recherches sont nécessaires ».


Qu'en est-il des contrôles sur ces boissons ? Laurent Chevallier répond : « L'organisme de contrôle, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), interrogé à ce sujet, a répondu que « le fait de ne pas disposer de la composition détaillée des « extraits végétaux » n'entrave pas la réalisation d'analyses permettant d'évaluer la « sécurité » de ces boissons ». Curieusement, la DGCCRF ne semble pas s'émouvoir non plus de l'étiquetage: parfois ces extraits végétaux sont présentés comme des ingrédients, parfois comme des arômes. »


Le docteur Laurent Chevallier, estime qu'il faut mettre en garde les gros consommateurs de jus industriels, notamment les enfants et les jeunes femmes en état de procréer. Donc pourquoi ne pas demander que la mention « à consommer avec modération, nuit gravement à la santé de nos enfants et des femmes enceintes » leur soit appliquée !

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 14:00

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Pour ceux qui m’ont suivi ce matin dans mon dévers, au risque de se perdre dans les méandres de bribes d’une étrange histoire glanée, comme ça, en allant et venant dans les lignes d’un livre Dolce Vita 1959-1969 de Simonetta Greggio, chez Stock, Livre de poche 32563, écrit en français par une italienne qui vit entre Paris et la Provence. Qu’elle me pardonne, j’espère ne pas l’avoir trop trahi avec mes allers et retours, ma légèreté, je n’ai fait que picorer au gré de mon humeur matinale, pour mon plaisir. La lettre qui suit, je la publie dans son intégralité. Elle m’a ému.


Août 1960, Palazzo Valfonda, via Cindotti, Rome

 

Mon Malo adoré,

Je ne vais pas continuer à me lamenter, ça n’a plus de sens. Je n’en peux plus de gémir, de sangloter, de regretter. Ça ne me ressemble pas, je ne me ressemble plus.

J’en ai assez de pleurer ta peau, ton rire et tes yeux, tes ronflements la nuit, tes couilles blanches et ta queue – que cela ne te choque pas, mon amour, c’est toi qui m’as appris à utiliser des mots -, ta bouche, tes cheveux fous, tes mains, tes pieds à la plante noire, et même tes genoux.

Que les hommes sont bêtes, mon Dieu ! Idiots et tendres et sentimentaux. Féroces. Impitoyables pour leurs princesses déchues.

Tu me manques affreusement, mon bel amant. Tu manques à ma bouche, à mes doigts, tu manques à mon corps, au plus profond de moi. Où es-tu ?

Mon amour. J’aurais voulu pouvoir t’appeler comme ça toute ma vie.

Je serais restée avec toi jusqu’à notre dernier jour, le tien ou le mien, je t’aurais protégé de toutes mes forces, comme tu me l’avais demandé la première fois qu’on a fait l’amour. Tu auras été l’unique, le seul. C’est de ça que tu as eu peur, dis ? C’est de ça que tu t’es fatigué ?

Oh, quel ange pourrait venir murmurer mes mots, quelle vague, quelle brise te traverser ? Si malgré mes appels tu ne dois pas revenir ce soir, que ce soit pour de mauvaises raisons. Parce que tu ne m’aimes plus. Parce que tu ne m’as pas aimée comme je le croyais, et que je me suis trompée sur toi, sur moi peut-être aussi.

Pardonne-moi. Je ne sais plus ce que je dis.

Tu m’as prise. Je croyais que c’était pour de bon, mais être aimée par celui qu’on aime n’arrange rien. On le saurait. J’avais une robe blanche. Quand tu m’as déshabillée, je ne sais pourquoi, j’ai su que j’étais condamnée.

Que pourrais-tu encore pour moi ? Et pourquoi voudrais-tu encore de moi ? Tu m’as donné tout ce que tu avais, mais je ne t’ai pas suffi.

Tu es ailleurs, mon prince perdu. U es avec d’autres. Avec qui ? Cette rousse à la peau de léopard toute tâchée de soleil, et si gaie ? Ou avec cette autre, qui te guettait comme guettent les chats, bouche de polype et yeux de velours ? Ou avec tes compagnons de plaisir, tes ensorceleurs, celui avec le joli corps d’un garçon de dix-sept ans et l’âme aussi noire que Belzébuth, ou l’autre, ton Autrichien sublime, bête comme ses pieds ?

Ils te suivent comme des petits chiens, se feraient couper en morceaux pour toi.

Mais je divague. Tout ça, tu le sais. C’est ta vie, ta belle vie sans hier, sans lendemain. Il n’y a que l’instant qui compte, pour toi.

Ce n’est même plus un manque que j’ai, c’est un trou noir qui grandit, mais je ne t’en veux plus. Je ne veux plus rien, je cesse de lutter.

J’ai fait laver les draps de la chambre blanche, je les ai fait étendre au soleil, parfumer de lavande. Le lit est prêt, les volets fermés. Je n’y dors plus depuis l’autre soir, quand je suis venue pour un baiser tout nu et que tu m’as renvoyée.

Pardonnez-moi… je ne sais plus. Tu es avec qui maintenant ? Est-elle assez lumineuse pour éclairer ta nuit ? Et jouit-elle en même temps que toi, comme moi ? Ris-tu quand tu jouis en elle, et rit-elle avec toi ? Est-ce que mon odeur te manque parfois ? Se brosse-t-elle les dents avant de t’embrasser ? Est-elle assez courageuse pour te laisser lui faire l’amour comme tu veux ? La rends-tu sauvage, plus belle ? L’emmènes-tu dans ta liberté ?

Aime-t-elle les spaghetti aux oursins ? Je me serais damnée pour ça. Tu envoyais l’équipage à terre, nous restions seuls sur le Don Juan. C’est l’image de toi riant et m’embrassant sous le soleil, la brûlure et la fraîcheur des vagues quand nous plongions ensemble, après, que j’emporterai.

Je sais que je te fais pleurer. Mais c’est moi qui m’en vais.

J’embrasse comme je t’ai aimé.

Paola.

« La nuit où il est rentré, il a trouvé Paola pendue dans la chambre d’argent, une corde passée à l’anneau du soutien d’un lourd encensoir. Paola nue, obscène, chair livide et visage bleui.  En essayant de la décrocher, maladroit, fou de douleur, il est tombé plusieurs fois, la crde serrait le cou plus tendue à chacune de ses tentatives. Ses gens sont arrivés, alertés par le fracas et les hurlements qu’il poussait sans s’en rendre compte. Un fois la corde coupée, il s’est abattu auprès d’elle, évanoui. »

 


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2 juillet 2012 1 02 /07 /juillet /2012 16:00

 

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Lino Ventura, d’Ormesson, Laurent Fabius adeptes des gros nœuds sur col pelle à tartes ont été justement étrillés par notre insomniaque patentée, Sylvie Cadio, à propos du débat de fond posé par le Taulier : non au ton sur ton link. Débat mal illustré par des photos, réalisées à la va-vite, de cravates étendues sur le plateau d’une table, telles des limandes pas fraîches, ce qui a permis au sieur Héritier d’ironiser sur les capacités du Taulier à repasser. Sans vouloir  lui renvoyer la balle trop violemment je me permets tout de même de faire remarquer que j’ai rarement vu en Aude des cravatés très tendance et, plus encore, des directeurs de Chambre d’Agriculture dotés de beaux nœuds. Bref, la cravate en soi n’est rien, sauf à être cra-cra, elle n’existe que par son appariement avec une chemise de bonne coupe pourvue d’un col ad hoc.

 

Swann&Oscar l’élégance libre ICI 

 

Quelques règles :

 

Les épaules : la couture doit être située légèrement avant le tombé de l’épaule, pas après.

La longueur de la chemise ni trop courte, ni trop longue, les pans doivent se glisser dans le pantalon sans ressortir toutes les 5 minutes ou gonfler dangeureusement le haut du pantalon.

 

Les coupes :

 

La coupe cintrée : pour les minets car elle met en valeur et affine la silhouette : en clair exige un ventre plat, tablettes de chocolat, et met en avant les pectoraux.

 

La coupe classique : pour ceux qui aiment être à l’aise tout en restant chic.

 

La coupe droite : à utiliser pour les bidons style Léon.

 

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Le col

 

Les 2 types de cols les plus usités sont : Le col classique ou le col italien mais les cols à boutons dit US sont aussi très prisés par ceux qui ne portent pas de cravates. Plus recherchés ou ringards, c’est selon : le col anglais relié par une patte avec une variante très prisée par les acteurs américains des années 50 : une barrette or ou plaquée or reliant les pointes du col. Le col Mao bien sûr, le col polo allant jusqu’à la pelle à tarte, le col officier, le col cassé…  

 

col.jpgcol1.jpgcol2.jpg

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Le port de la cravate exige que le bouton du col soit fermé, que le nœud ne soit ni trop serré, ni trop  coulant. La grosseur du nœud est capitale, sa confection dépend évidemment de la coupe et de la longueur de la cravate, de la matière : soie, laine, coton ou du tissage : le tricoté peut-être soit très kitch ou très tendance. Bien sûr, la cravate peut-être unie, à motifs divers et variés, club…etc

 

Pour ceux qui se la joue casual, le choix du col est capital ainsi que la position de l’avant-dernier bouton qui, puisqu’on la porte ouverte, fait garder au col de la tenue et évite qu’il baille de façon inélégante.

 

La matière : Les tissus sont multiples comme les tisseurs et les tissages en Europe et partout dans le monde. Ce sont eux qui donnent le la à la tendance, à la mode. En Europe, ce sont les Italiens Oltolina, Sic Tess ou Testa, Albin/Thomas Mason, qui dominent le marché ainsi que le Suisse Alumo…

 

Le poids du tissu compte du plus fin (200’S environ) au plus épais :

 

La batiste, une toile de lin très légère, confectionnée à partir de fils très fins venant généralement d’Egypte (mako).

La popeline, un tissu de coton souple.

L’oxford, un mélange de fils de trame colorés (bleu ciel, le plus souvent) avec une chaîne blanche, tissé de manière moins fine que la popeline ou la batiste.

Le royal oxford, une version affinée du tissage de l’oxford.

Le sea island, le plus beau tissu, composé de 140 fils par pouce (2,54 cm de tissu), contre 100 pour la popeline. Résultat : une incomparable capacité à restituer les couleurs, à mettre en valeur rayures et carreaux.

Le ribbed twill, un tissu qui fait apparaître la structure diagonale du tissage, comme des lignes.

Le herringbone twill, comme le twill, à la différence près que les chevrons remplacent les diagonales.

Le pin point, un mélange de popeline de coton et d’oxford.

La flanelle, un coton peu serré, fluide et doux.

Le viyella, le mariage du coton et de la laine

 

La taille correspond à l’encolure de la chemise, je suis 38 depuis toujours et je peste contre les fabricants qui ne proposent que les tailles S, M, L, XL et XXL …

 

Les Nœuds : (voir mode de nouaison en fin de chronique car certains mâles dominants ne savent pas nouer une cravate de leurs propres mains)

Le nœud simple, le nœud double, le nœud Windsor, le demi-Windsor, le petit nœud

 

Reste ensuite à apparier chemise et cravate, et là je mets au défi la perfide Sylvie Cadio qui raille mes cravates et le sieur Héritier dont je suis sûr et certain qu’il n’a jamais manié un fer à repasser, de me battre sur ce terrain. La preuve en texte et en images.

 

Courrier reçu le jour de la publication de la chronique

 

Cher Jacques,

 

Vous auriez aussi pu évoquer vos chemises qui étaient "originales" par rapport aux autres membres du Ministère. Chemises à carreaux, fort belles d'ailleurs, et nœud papillon permettaient de reconnaître Berthomeau quand on ne le connaissait pas. Vous aviez eu la gentillesse de m'offrir une cravate qui fait partie de mes préférées.

 

Bien amicalement

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Le comble de l’horreur vu de mes yeux : la cravate noire graisseuse jamais dénouée portée ressortie d’un gilet col en V à manches courtes en laine tricotée main avec enfouissement de la cravate sous la ceinture du pantalon.

 

Le must absolu : Max Ernst photographié par Man Ray

 

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La chemise culte impeccablement blanche de Cary Grant dans la Mort aux trousses :

 

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Donc pour ça pour dire très chère Sylvie Cadio que le minimalisme vestimentaire, le refus des couleurs, s’apparente à une forme d’uniformité triste et chiante ! Moi j’ose la couleur et je me fous du quand dire-t-on d’où qu’il vienne ! Mes cravates en situation faisaient chier tout le monde donc elles n’étaient pas à chier. Maintenant que je n’en porte plus, par simple commodité, je suis d’autant plus à l’aise pour l’affirmer. Les bigarrées étaient de Christian Lacroix un des rares stylistes qui savaient créer des tissus en revisitant son terroir du Sud.

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30 juin 2012 6 30 /06 /juin /2012 16:00

Sylvie Cadio et Michel Smith ont joint le geste à la parole : j’ai leurs pieds chaussés en guise d’adhésion aux Frères de la Croûte. J’ai deux promesses de pieds ceux d’Isabelle Spiri et d’Eva Robineau mais je ne les ai pas encore sauf ceux d’Isabelle que j’ai volés sur les quais de Bordeaux fête le vin (voir ci-dessous) Avec ma pomme et notre Grand Boucanier Emmanuel Giraud nous sommes donc 6/20, il reste donc encore 14 places à pourvoir pour que nous fussions au complet chez les frères de la Croûte. Pour ceux qui prenne le film en cours de route je leur conseille de lire ICI link


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Que faire pour que vous ne restiez pas les deux pieds dans le même sabot, en plus clair que vous vous bougiez un petit peu les fesses pour que les merveilleuses initiatives du Taulier ne tombent pas l’eau ?


La seule réponse que j’ai trouvé c’est de proposer, du moins pour les filles qu’elles adoptent le merveilleux sabot des  Sablaises, qui sont bien sûr les habitantes des Sables d’Olonne en Vendée mais plus précisément les femmes des marins du port. La dénomination n’est pas simple car d’un côté du bassin nous sommes aux Sables d’Olonne et de l’autre à la Chaume, et les marins étaient plutôt des Chaumois des gars dont la descente de litrons étaient très prisées par les emplisseurs de litres six étoiles de gros rouge. J’y reviendrai un jour mais ce n’est pas le sujet du jour.

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La Sablaise est sexy et coquine : elle montre ses genoux car elle porte une jupe courte. Entre 1900 et 1920 : « Les dessous, jupons et culotte, sont agrémentés de dentelles. La hauteur de cet ensemble se situe entre les genoux et les mollets. Les bas noirs et le fameux petit sabot de la Sablaise commencent à rendre le galbe de ses jambes légendaires. Les petits sabots voient leurs talons se hausser et, en dehors du noir, des cuirs blancs ou rouges sont utilisés. Les enfants commencent à en porter de toutes les couleurs. » écrit Léo David.


Comme la mode est à nouveau aux sabots de bois, je lance donc un appel à mes lectrices chéries : adoptez le sabot sablais (achat ICI link ) ci-dessous et passez-les à vos pieds. Photographiez-les ! En un petit clic vous me postez la photo sur berthomeau@gmail.com et vous serez adoubées Frères de la Croûte, ce qui pour une fille est un statut unique, vareuse comme l’aurait dit Francis Blanche.


Pour la gente masculine je ne sais que faire, je désespère ! Peut-être relancer la mode des sabots suédois ? Je ne sais pas. Moi qui ne suis pas mou du genou je crois que je vais aller planter mes choux ailleurs, peut-être en Lorraine… avec mes sabots. Désolé je n’ai pas trouvé mieux comme chute pour ce dernier appel avant de décider de mettre les Frères de la Croûte en bière. Encore une belle initiative du Taulier qui se heurte au mur de l’indifférence. Pauvre France ! Vive les sabots d'Hélène !


 

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29 juin 2012 5 29 /06 /juin /2012 15:00

 

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Lorsque Claude Chevalier, président du CAVB, la Confédération des Appellations et de Vignerons de Bourgogne m’a appelé au téléphone pour me proposer de présider la Balade Gourmande dans les vignes de Ladoix-Serrigny j’ai cru à une plaisanterie. Le bougre en eut été bien capable. Comment, me disais-je dans ma petite Ford d’intérieur, un petit chroniqueur comme votre Taulier, petit confetti sur la Toile – merci de ne pas couper – pouvait-il se voir investi d’un tel honneur vigneron ? Bon, je ne vais pas en faire des tonnes, mais je dois vous avouer que ça réchauffe mon vieux coeur de stakhanoviste de la Toile. C’était donc du sérieux et même que le Président de l’Association « Promotion Ladoix », Jean-René Nudant, m’a confirmé l’invitation par courrier personnel.


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Dans  celui-ci, il m’indiquait que cette balade de Ladoix-Serrigny était devenue au fil du temps l’une des principales manifestations de la Côte d’Or viticole et que les organisateurs attendaient au moins 3000 personnes, des représentants du monde vin de la région et de la France entière – ouille, ouille, le Jacquouille va falloir qu’il se tienne à carreau – et, cerise sur le gâteau : la plupart des personnalités politiques de Bourgogne. Donc, j’ai des chances de croiser François, pas notre PNR, non le duc de Bourgogne, mon vieil ami François Patriat. Donc, comme vous pouvez le constater en lisant cette chronique, j’ai dit oui sans savoir en quoi consistait la fonction de président, en dehors de présider, et ce que l’on allait me demander.

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Vous allez peut-être me demander à quel titre j’ai accepté cette amicale invitation ? En tant que Taulier de mon Espace de Liberté ou en tant Secrétaire autoproclamé de l’ABV ? Les deux mon capitaine, l’important pour moi c’est d’aller rencontrer des gens, de dialoguer, d’écouter, de boire de bons et de beaux coups, de partager le pain et le sel avec les bourguignons qui ne sont pas manchots aussi du côté de la bonne chère. Bref, loin du macadam de Paris, en espérant le soleil, deux belles journées dans les vignes (je pars samedi en faisant quelques escales avant de rejoindre Ladoix). Oui, j’avoue, comme je l’ai écrit en titre, que je suis fier d’être un bourguignon d’occasion ! Pour mes nombreux admirateurs, et admiratrices, bourguignons, bourguignonnes et d’ailleurs, je serai ravi de faire la bise aux filles et de serrer la louche aux gars. Simple le Taulier, suffit de demander à François Desperriers le roi du live de Bourgogne (je n’oublie pas son discret acolyte Aurélien Ibanez).


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Donc dimanche 1ier  Juillet 2012 c’est la Balade Gourmande à Ladoix-Serrigny les départs sont prévus de 11h-14h sur réservation.  Où déguster ? : Sur le parcours dans le vignoble, à travers le coteau de Corton et les vignes de Ladoix (5 km). 5 escales pour découvrir plats régionaux accompagnés des vins produits sur Ladoix.

 

Prix : 50 €

 

Contact :

Association Promotion Ladoix

M. Jean-René Nudant

Tél : 33 (0)7 86 64 27 10 (pour les inscriptions)

33 (0)3 80 26 40 48 (le Président)

Email : baladegourmande@hotmail.fr

 

Pour plus d'infos et de découvertes c'est ICI

link

 

link

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28 juin 2012 4 28 /06 /juin /2012 16:00

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Oui, oui, vous avez bien lu, votre Taulier, petit producteur de rapports sans avenir, débiteur compulsif de chroniques sur son espace de liberté, dégustateur imposteur, va se retrouver au beau milieu de la fine fleur des amateurs éclairés de vins, en compagnie de grandes pointures : Bernard Burtschy, Pierre-Henri Gagey, Jacky Rigaud, Jean-Robert Pitte, Aubert de Villaine et Bernard Pivot. Pour quoi faire ou dire, diront les plus indulgents ? Refaire pour la énième fois son numéro d’oracle banni par la bande des 4, rétorquerons les que j’énerve. Y’a un peu de vrai dans tout ça puisqu’il m’a été demandé de répondre à la question « quels défis pour les vins français, 10 ans après le rapport Berthomeau ? »


Rassurez-vous, lorsque j’ai répondu positivement à l’aimable invitation de Jacky Rigaux, croisé à Ferrals dans les Corbières, je ne savais pas que ce serait ce sujet qui me serait proposé. Paradoxalement, après une année à m’occuper de mes vaches dans la France profonde des terroirs, de ceux et de celles qui les traient, j’ai de nouveau un bel appétit, je devrais écrire une belle pépie, face à ces défis renouvelés mais toujours aussi prégnants dans ce secteur que j’aime tant. Le monde du vin Français est l’image, j’oserais écrire presque parfaite, des contradictions de notre beau pays, de nous tous, qui sommes en train de nous apercevoir que si nous voulons vivre au pays, faire vivre nos pays, il va falloir se préoccuper à nouveau de produire, de bien produire, de mieux produire mais de produire tout ce que nous sommes en capacité de produire n’en déplaise à certains qui s’imaginent que nous allons n’être que des fournisseurs de produits de luxe, de niches ou de terroirs. Ce serait ignorer des pans entiers de notre viticulture et refaire les mêmes erreurs qu’à l’aube des années 2000 : abandonner à d’autres des parts de marché en pleine expansion. Bref, il y a de nouveau et toujours du grain à moudre.


Donc, si ça vous dit, il est encore temps de vous inscrire à ces 1ières Journées Internationales des Amateurs Éclairés de Vins le 6 juillet au Château du Clos Vougeot et le 7 juillet au CICO à Volnay. Vous pouvez vous inscrire que pour une seule journée. Le vendredi 6 juillet au soir il y aura un dîner de « Paulée » où il est possible de vous inscrire indépendamment des débats. Allez sur www.association-vitae.com ou adressez-vous à Cyrille TOTA  association VITAE 10 impasse des Essarts 21560 Bressey sur tille tél 03 80 37 01 78 ou 06 84 52 70 73 cyrille.tota@free.fr  

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25 juin 2012 1 25 /06 /juin /2012 16:00

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Faire de la politique autrement, très beau slogan ! L’arrivisme n’est pas l’apanage de la gente politique, il sévit dans toutes les activités humaines. Prêt à tout pour réussir ! Plus le système est hiérarchisé, bureaucratisé, verrouillé, plus l’arrivisme prospère. Le seul frein, surtout dans les secteurs productifs, reste la compétence, mais les arrivistes peuvent être aussi compétents. Pour ce qui concerne nos élus c’est plus compliqué surtout lorsqu’il s’agit des mandats électifs nationaux ou européens. Pour avoir une chance réelle d’être élu il faut se faire une place dans les grands appareils des partis afin d’être adoubé par les militants. Bref, mon observation du mode de fonctionnement du PS, m’a permis de constater que l’appareil servait essentiellement à fabriquer de futurs élus. L’arrivisme, l’échine souple, l’opportunisme, constituent donc d’excellents moyens pour se faire une place au soleil. Pour autant, gardons-nous de mettre tous les élus dans le même sac, mais force est de constater que malheureusement que plus on monte dans la hiérarchie des partis plus le profil des élus recèle une étrange homothétie.


L’ambition n’est en rien condamnable, c’est un excellent moteur pour progresser, mais reste tout de même à ne pas piétiner ses concurrents, à respecter les règles, à avoir un minimum de décence et de déontologie. En politique, où le verbe prime, surtout en période élective, tout est possible ! Dans la séquence que nous venons de vivre, la capacité de certains et de certaines, à avaler des couleuvres pour ne pas « insulter l’avenir » : traduire rester dans la course aux maroquins ministériels dans le cas où son candidat serait élu, a atteint des sommets liés à la virulence de la campagne. Comme jusqu’ici la politique était, et reste encore, une affaire d’hommes, l’irruption de la parité apparaissait comme un espoir de faire de la politique autrement. Las, deux femmes emblématiques, puisqu’occupant des postes de premier plan : Cécile Duflot, jusqu’à ce week-end secrétaire-nationale EELV, et Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne Ministre, porte-parole du Président sortant, des femmes intelligentes, compétentes, viennent de faire la démonstration que l’inversion de la tendance n’est pas vraiment à l’ordre du jour.


Pour la première, Cécile Duflot, je cite un bon expert Daniel Cohn-Bendit qui met en cause les dérives d’Europe Ecologie-les Verts qu’il a co-fondé. « Le paradoxe, c’est qu’on existe à l’Assemblée, au Sénat et au gouvernement, mais plus dans la société. Nos succès institutionnels ne sont pas accompagnés, bien au contraire, d’une dynamique citoyenne. Notre image est devenue détestable. Nous avons échoué là où on voulait redonner espoir : en faisant de la politique autrement. Aujourd’hui, nous incarnons souvent l’insoutenable légèreté de l’arrivisme.


Quand on voit par exemple, dans un documentaire, Cécile Duflot brandir son stylo en jurant qu’elle ne signera jamais un accord avec le PS sans la sortie du nucléaire. Et qu’évidemment on le signe quand même, car c’est un bon accord, cela est dévastateur. Le plus détestable a été la course aux maroquins ministériels, y compris chez mes propres amis. Nous donnons des leçons de morale politique à tout le monde et, en même temps, nous nous accommodons parfaitement du fonctionnement hiérarchique, autoritaire et clanique de la politique traditionnelle. Tout cela fait qu’en un an, nous avons perdu plus de la moitié de nos militants. »

 

Fermez le ban !

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Du côté de NKM, elle déclare aujourd’hui à propos de son poste dans la campagne « J'ai accepté d'être porte-parole, je savais que c'était un job dur. J'ai vécu des débats internes très rudes, qui se sont déroulés à la une des journaux : tout le monde sait bien que j'avais une ligne différente de celle de Patrick Buisson ». Qu’est-ce à dire ? Un job, non ça n’était pas un boulot ordinaire, du genre simple haut-parleur, porter la parole c’est approuver la parole que l’on diffuse au nom de son candidat. Si, comme elle le proclame après coup que la stratégie du conseiller Patrick Buisson avait pour  objectif était de faire gagner Charles Maurras plutôt que l'ex-chef de l'État : « Le principal reproche que je fais à Patrick Buisson c'est que son objectif, à mon avis, n'était pas de faire gagner Nicolas Sarkozy, il était de faire gagner Charles Maurras », a-t-elle déclaré sur Canal+ et bien NKM fut donc le porte-parole de Charles Maurras. Nul ne l’y obligeait, ce ne fut pour elle ni un calvaire, ni un calice bu jusqu’à la lie, mais tout bêtement le bon moyen de préserver ses chances de carrière pour l’avenir. Quand à affirmer que tout le monde savait bien qu’elle était sur une ligne différente c’est du niveau du parjure.

 

Je ne mets pas en doute la force des convictions de NKM quand elle réaffirme que, pour elle, «  aucun accord, aucune alliance d'aucune sorte n'est tolérable, le FN a changé la vitrine, mais c'est la même arrière-boutique et en plus il veut la mort de la droite ». Mais quand elle observe qu’aujourd'hui « beaucoup de monde se rallie à cette position. Ils ne m'ont pas tous soutenue à l'époque, mais mieux vaut tard que jamais. Simplement, il y a des choses qu'il vaut mieux dire avant les élections qu'après » que ne l’a-t-elle pas exprimée publiquement et clairement cette position lorsqu’elle était porte-parole. Quelle estime de soi peut-on avoir si on se tait, qui ne dit mot consent, ou même on justifie des positions contraires à ses convictions profondes ? Quelle confiance peut-on accorder à des personnes publiques adoptant de tels comportements ? C’est comme si une militante féministe laissait passer sans mot dire des déclarations des militants de laisser-les-vivre !


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Déçu, je le suis. Pour avoir été en permanence minoritaire dans ma famille de pensée, loin de l’opportunisme et de l’arrivisme du couple Dray-Mélanchon, copains comme cochon, grands acteurs du fameux Congrès de Rennes, je sais ce qu’il en coûte de garder et de défendre ses convictions contre les partisans de la réalpolitique. En ce cela je ne joue pas les chochottes effarouchées, ni les juges à la Van Ruymbeke, mais j’espérais mieux de la nouvelle génération montante et, même si je sais que l’on ne gouverne pas un pays comme la France, la main sur le cœur, avec de bons sentiments, mettre de la conviction et du courage au service de ses actes ne peut nuire, au contraire ça aide à grandir. Pour les Français ce serait la meilleure des thérapies pour les guérir de leur goût immodéré des solutions qui descendent du ciel.

 

Samedi sur le boulevard Saint-Michel j’ai croisé Claude Allègre, le mammouth arriviste m’a semblé bien fatigué. Autre apparition du WE, le roi des arrivistes : Eric Besson, l’homme qui ne prend pas la peine d’interrompre ses vacances pour passer ses pouvoirs à son ancien camarade socialiste, est réapparu à la télé pour parler foot : vous savez l’Euro. Là, sans aucun doute, l’homme est compétent et si on le nommait sélectionneur ça mettrait un peu d’ambiance dans les chaumières : il pourrait ainsi mettre au pas le dénommé Nasri ! Comme je suis gentil, on ne tire pas sur une ambulance, le livre de Roselyne Bachelot m’afflige aussi car, en dehors de sa piteuse prestation à la Santé lors de la campagne de vaccination de type soviétique contre le H5N1, elle avait fait preuve en beaucoup de circonstances d’un certain panache politique en prenant des positions sincères et courageuses. Enfin j’ai entendu sur France-Inter qu’Olivier Falorni a reçu, alors qu’il dînait en compagnie de son épouse, au restaurant de l’AN, un accueil plus qu’amical de ses petits camarades députés socialistes. Ne riez pas, il va s’inscrire au groupe des Radicaux de Gauche, sans doute en hommage à Michel Crépeau, député-maire de la Rochelle, et dernière grande figure de cette famille politique devenue annexe du PS. Le 23 mars 1999, il est victime d'un arrêt cardiaque en pleine séance parlementaire des questions au Gouvernement, peu après avoir posé une question à Dominique Strauss-Kahn qui était en train de lui répondre. Philippe Douste-Blazy, cardiologue de profession et présent en séance, le réanime. Il décèdera quelques jours plus tard à l'hôpital. Il avait 68 ans.


Une grande pianiste virtuose, humaine, brillante et sensible, vient de nous quitter : Brigitte Engerer elle n’avait que 59 ans…


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23 juin 2012 6 23 /06 /juin /2012 06:00

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De bon matin ce matin je me suis habillé de pied en cap et je suis entré de plain-pied dans ma journée car je ne m’étais pas levé du pied gauche et que j’avais bon pied bon œil. À l’aube de ce beau jour je voulais prendre mon pied mais, comme je ne trouvais pas chaussure à mon pied, et que je ne savais plus sur quel pied danser alors, au pied levé, j’ai fait le pied de grue.


Bien sûr de suite j’ai entendu des quolibets :


« C’est bien fait pour tes pieds » « T’as les deux pieds dans le même sabot » « T’es bête comme tes pieds ».


Alors pour ne pas perdre pied, j’ai mis sur pied, d’arrache-pied, un plan pour repartir du bon pied et retomber sur mes pieds : j’ai décidé de faire du pied à une beauté.


Celle-ci m’attendait de pied ferme et j’ai fait des pieds et des mains pour ne pas lâcher pied.


Oui, la beauté ne s’est pas laissé marcher sur les pieds, elle a mis les pieds dans le plat, elle s’est défendue pied à pied, m’a accusé de fouler aux pieds ses principes, de ne pas me moucher du pied, de me donner des coups de pieds dans les chevilles, qu’il y avait des coups de pieds au cul qui se perdaient et que je lui cassais les pieds.


Ébranlé, afin de ne pas perdre pied, faire les pieds au mur, me prendre les pieds dans le tapis, j’ai levé le pied pour ne pas me faire couper l’herbe sous le pied et me faire mettre à pied par cette dulcinée.


Bien sûr, ce n’était pas le pied mais se retirer sur la pointe des pieds, puis retomber sur ses pieds, ne pas avoir les pieds et poings liés, c’était tout de même mieux que de s’en aller les pieds devants.


Pour faire bonne figure j’ai décidé alors de me faire photographier en pied en faisant un pied de nez à toutes les beautés tout en les implorant qu’elles ne me prennent pas au pied de la lettre, qu’elles ne me mettent pas sur le même pied que les freluquets au petit pied sinon je devrais aller me cacher à cent pieds sous terre sans pour autant avoir un pied dans la tombe.


Soyez rassurés je ne vais pas sécher sur pied, je vais me remettre le pied à l’étrier, sans marcher sur les pieds de qui que ce soit, mais comme je n’ai pas le pied marin, je repartirai haut le pied rejoindre mes amis les Pieds Nickelés… pardon les Fr ères de la Croûte. « cheese » souriez ! Photographiez vos pieds !


Là vous vous dites « halte au feu » le Taulier se tire une balle dans le pied ! Dérompez-vous chers lecteurs le pied est essentiel, il vous porte et vous supporte alors respectez-le et photographiez-le !


Ce cliché peut vous rapporter gros. Pourquoi ?


Parce qu’ainsi vous entrerez de plain-pied dans le cénacle le plus huppé et le plus fermé de notre beau pays : Les Frères de la Croûte.


Qu’est-ce donc que les Frères de la Croûte : réponse ICI link


Comment postuler aux Frères de la Croûte : réponse ICI link

 

C’est simple comme 2 clics chers lecteurs !

 

Venez nous rejoindre à pied, en cheval ou en voiture, sautez à pieds joints sur cette occasion unique de devenir happy few, ne restez pas les deux pieds dans le même sabot et pour vous donner envie je vous livre une belle photo en pied de pieds bien chaussés.


L1010128

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22 juin 2012 5 22 /06 /juin /2012 15:00

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En fin de journée hier, à l’Elysée, fut annoncé que j’avions au 78 rue de Varenne un nouveau Ministre délégué Guillaume Garot, un gars de Laval, qui serait en charge de l’agro-alimentaire. Je crois que c’est la première fois car avant je n’avions eu que des secrétaires d’Etat, mais c’est normal y’a plus de secrétaire d’Etat c’est une denrée dévaluée sans doute. Dans le même mouvement, nous a-t-on précisé, le Ministre tout court, Stéphane Le Foll, récupérait la Forêt. Moi ça me plaît bien parce lorsque j’étions au 78 la Maison se dénommait de l’Agriculture et de la Forêt. Du temps du père François, l’avait même flanqué son pote Rocard d’un Secrétaire d’Etat à la Forêt en la personne de René Souchon, soit disant pour le marquer à la culotte mais ce ne fut pas le cas nous faisions cabinet commun et tout se passa bien.


Pour en revenir à l’agro-alimentaire, le premier titulaire du maroquin fut, sous le déplumé de Chamalières, un ancien Président de la FNSEA, Michel Debatisse, qui fut relégué par le titulaire rue Las-Cases tout près de l’étable des vieux ingénieurs blanchis sous le harnois. Il n’a pas existé le pauvre et si vous souhaitez lire un peu d’histoire sur la nomenklatura agricole de l’époque allez donc lire une de mes vieilles chroniques  de 2006 link 

 

Vous allez me dire : tout ça c’est de l’histoire ancienne, et j’en conviens aisément, mais le problème n’est pas là car une simple répartition de maroquins ministériels en fonction d’équilibre interne à la majorité au pouvoir n’a que peu d’importance. Ce qui me semble beaucoup plus intéressant c’est de se préoccuper des relations entre les agriculteurs, souvent simples fournisseurs de matières premières, avec les industries transformatrices. Pour vivre, depuis plus d’un an, sur le terrain, le Grand Sud-Ouest et maintenant la Normandie, au plus près des problèmes de la collecte laitière, de son évolution, de son devenir dans la perspective de la fin des quotas laitiers, j’en sais quelque chose. Créer une césure entre un Ministère qui a la fâcheuse tendance de se comporter, sous la pression du syndicalisme majoritaire dominé par les grandes cultures, en simple Ministère des agriculteurs, en SAV de la fameuse PAC, et des IAA, du lait par exemple : Lactalis, Danone, Bongrain, Sodiaal-Yoplait… qui vivent leur vie sur à la fois sur notre marché domestique avec les PGC (produits de grande consommation) et le marché international (beurre-poudre) c’est ne rien comprendre à la réalité. Je n’irai pas au-delà de cette simple remarque mais ignorer la réalité ne change pas la réalité et si l’on veut introduire de la médiation entre les acteurs, afin de préserver des équilibres territoriaux sans casser la compétitivité des entreprises, il faudra cesser de penser que tout se passe dans des grandes messes nationales mais au plus près des gens dans les régions. Se contenter de gérer des crises locales les unes après les autres, avec des pompiers démunis, face à des acteurs locaux sans marge de manœuvre, est le résultat de ce type d’approche. Le vrai changement est là et je ne suis pas certain que la crèmerie pour laquelle je travaille encore y soit bien préparée.

 

Pour finir ce papier, j’ai le souvenir de ce qui m’était arrivé lors de la nomination du gouvernement Rocard en 1988. J’étais à Montpellier au festival de Radio France, un concert à la cathédrale, où je me retrouve placé aux côtés d’Yves Barsalou alors grand président d’un Crédit Agricole florissant. À la sortie le dit Barsalou me dit que sa Caisse Régionale organise une petite sauterie dans un hôtel particulier du vieux Montpellier et qu’il m’y invite. Pas possible de refuser et j’y va. La nuit de juillet est douce et belle. Tout juste assis surgit Georges Frèche qui me prend à partie « Berthomeau tu diras à Rocard que son gouvernement … (propos censurés)… pas un seul représentant du Sud… c’est intolérable… c’est du mépris… » Comme chacun sait, ou ne le sait pas, le dit Rocard n’avait pas eu une grande maîtrise des nominations, c’est au château où tout avait été mitonné. Bref, tout ça pour dire que Stéphane Le Foll et Guillaume Garot sont des élus de l’Ouest, Sarthe et Mayenne, et que leur compréhension du secteur des vins, qui est le pied de cuve de la fameuse vocation exportatrice de la France, me semble assez ténu et ce ne sont pas les bonzes de la profession qui vont les faire progresser.

 

L’illustration de cette chronique n’a rien d’innocente : Le domaine de la Bellivière de mes amis Christine & Eric Nicolas couvre 13 hectares dans les appellations Jasnières et Coteaux du Loir. Les parcelles situées sur 5 communes (Lhomme, Ruillé sur Loir, Chahaignes, Marçon et Dissay sous Courcillon) offrent les différents terroirs qui constituent la richesse et la diversité des cuvées du domaine. Pour ceux qui ne comprendraient pas : c’est dans la Sarthe. Une visite du nouvel attelage ministériel s’impose donc ! Ils seront bien reçus et ils verront que l'extension du domaine du vin c'est bon pour nos beaux territoires ruraux 

 

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Bon vent à eux deux moi je retourne à mes vaches et je vous joins un communiqué de Danone, ça peut toujours vous servir à engager une bonne conversation sur la répartition des tâches au 78 rue de Varenne.


Danone: avertissement sur résultats, baisse des marges attendue

 

Paris (awp/afp) - Le groupe alimentaire français Danone pâtit de la situation économique en Espagne au point d'être contraint mardi de revoir à la baisse ses prévisions de marge opérationnelle pour 2012, une perspective qui a immédiatement été sanctionnée en Bourse.

Le géant français des yaourts et des eaux minérales, qui tablait jusqu'à présent sur une stabilité de sa marge opérationnelle cette année, s'attend désormais à un repli de 0,50 point à données comparables. En 2011, elle était ressortie à 14,72% du chiffre d'affaires (+0,20 point).

 

« Le groupe fait face depuis la fin du premier trimestre à un contexte de consommation en dégradation rapide et significativement plus forte qu'attendue dans les pays d'Europe du Sud, et tout particulièrement en Espagne », a-t-il expliqué dans un communiqué, ajoutant que l'inflation du coût des matières premières « a été supérieure aux attentes depuis le début de l'année ».

 

Danone a toutefois confirmé ses objectifs de croissance du chiffre d'affaires et de flux de trésorerie.

 

« On ne peut pas exclure que les choses empirent, mais il faudrait qu'elles soient significativement pires en Espagne et dans d'autres marchés pour que l'on doive de nouveau examiner les ajustements auxquels nous procédons », a expliqué Pierre-André Terisse, directeur général en charge des finances, lors d'une conférence téléphonique.

 

A 12H00, le titre Danone chutait de 7,10% à 48,15 euros, tandis que la Bourse de Paris reculait de 0,12%.

 

« Cette révision à la baisse n'est pas une réelle surprise », pour Jean-Marie Lhomé, analyste chez le courtier Aurel BGC, soulignant que la marge devrait "encore reculer en 2013".

« Le groupe, très axé à l'international, souffre de la dégradation de l'économie mondiale et aussi de la crise de la dette qui affecte fortement la consommation de l'Europe du Sud », a-t-il expliqué.

 

La nouvelle prévision de rentabilité doit permettre à Danone « de mettre en place les actions nécessaires en Europe du Sud, tout en continuant à développer les ventes et la profitabilité du groupe dans le reste du monde », a avancé le groupe.

 

La responsabilité de cette révision incombe principalement à l'Espagne où, selon M. Terisse, l'impact négatif du chômage (24,44% en mai) et la confiance des ménages (-20 points en moins d'un an) affectent la consommation. L'an dernier, ce pays a généré 7 à 8% du chiffre d'affaires du groupe avec une rentabilité de 12%, a-t-il précisé.

 

« Mise à part la gestion de ces nouvelles circonstances, Danone reste très solide », a assuré M. Terisse. « Les fondamentaux de nos activités sont très bons », a-t-il poursuivi.

 

Le groupe a d'ailleurs confirmé son objectif de croissance du chiffre d'affaires de 5% à 7% en 2012 en données comparables, contre +7,8% en 2011 (19,31 milliards d'euros).

 

Sur l'année, « nous serons confortablement dans la fourchette de 5 à 7% grâce à la solidité de nos marques hors d'Europe de l'ouest », a relevé M. Terisse. Au deuxième trimestre, la progression devrait être « autour de 5% », a-t-il dit.

 

« La bonne performance de l'ensemble des activités en Asie, Amérique, Afrique Moyen-Orient et CIS (ex-Union soviétique) permet de compenser les pressions auxquelles est soumise l'Europe de l'ouest », a relevé Danone.

 

Selon M. Terisse, la France « résiste plutôt bien. Nous ne voyons aucun risque que la situation se transforme comme en Espagne » car la structure de portefeuille et la consommation diffèrent, tout comme le taux de chômage.

 

Il a également confirmé l'objectif de flux de trésorerie, à 2 milliards d'euros. Et l'évolution des taux de change a été un « facteur favorable », selon le directeur général.

 

En revanche, le bénéfice par action (BPA) dilué devrait être inférieur aux attentes du groupe mais il « ne reflètera pas totalement l'ajustement » à la baisse de la marge opérationnelle, a indiqué M. Terisse. « Il devrait être assez proche de 3,10 euros », a-t-il dit.

 

Le consensus des analystes tablait avant l'annonce de mardi sur un BPA de 3,19 euros.

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21 juin 2012 4 21 /06 /juin /2012 16:00

Imaginez les 5 STONES entassés dans une SIMCA 1000 fonçant à fond les ballons rue Caumartin en avril 1965 pour échapper, la veille de leur concert à l’Olympia, à leurs fans en délire. Non, beaucoup d’entre vous n’imaginent pas car, même si les années 60 sont devenues cultes, en ce temps préhistorique, pour le bon peuple bourgeois coincé du cul et de tout, les Stones étaient des voyous chevelus et sales. Presque que 50 ans plus tard, le plus jeune des quatre a fêté ses 65 ans le 1er juin, le doyen a soufflé le lendemain ses 71 bougies, les deux autres auront 69 ans d’ici la fin de l’année (certes il y a eu du turn-over Mick Taylor, Ronnie Wood, Brian Jones… mais le duo Mick Jagger/Keith Richards qui s'était imposé dans la création musicale du groupes piliers originels sont là). Notre Président Normal poserait la question à son pote Cameron « Le temps de la retraite est-il venu ?...

 

« Honni soit qui mal y pense », Mick Jaeger anobli par la Queen, sa très gracieuse majesté, est maintenant un monument historique. Que vous les appréciez ou pas les Stones se confondent avec la grande histoire du rock, leur odyssée a marqué l’époque, like rolling stone ces pierres quoi roulent depuis un demi-siècle laissent une trace profonde dans l’ADN du rock'n'roll. « En 1962, le guitariste Brian Jones fonde à Londres les Rolling Stones avec Mick Jagger au chant, Ian Stewart au piano et Keith Richards à la seconde guitare. A l'image d'une certaine jeunesse anglaise issue des classe moyennes et populaires, les quatre gaillards n'a alors d'oreilles que pour la musique venue d'Outre-Atlantique : blues, ryhtm'n'blues et son dérivé plus énergique le rock'n'roll. Le nom du groupe est d'ailleurs tiré du titre d'une chanson du célèbre bluesman Muddy Waters (Rollin' Stone). Les bassistes et batteurs se succèdent et la formation demeure instable jusqu'en 1963 et l'arrivée de Charlie Watts aux baguettes et de Billy Wyman à la quatre cordes. Les Rolling Stones multiplient les concerts dans les clubs londoniens et s'imposent assez rapidement parmi une scène locale pullulante. Ce ne sont pas leurs chansons qui font la différence – ils se contentent de reprendre les standards américains–, mais leur prestations particulièrement enlevées. »

 

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Repérés par un jeune publicitaire aux dents longues – pléonasme - Andrew Loog Oldham qui devient leur manager et producteur et leur fait enregistrer leur premier single alors que les Beatles cartonnent enchaînant tubes sur tubes. L’homme de marketing, face aux gars de Liverpool avec leur impeccable coupe au bol, leurs costards cravates, les positionne en « bad boys » aux cheveux longs. Rien ne vaut une bonne rivalité, une rébellion bien calculée, pour faire ce que nous nommons maintenant le buzz. Bien sûr, les Stones ne sont pas des enfants de chœur et ils vont tirer leur épingle du jeu en insufflant une belle vigueur au seul blues en étendant leur répertoire  aux rhythm’n’blues et surtout au rock'n'roll. Leurs reprises très énergiques de standards rock — notamment de Chuck Berry — déchaînent les foules et accroissent leur renommée. Dès leur premier album en 1964 The Rolling Stones ils cartonnent  et le succès est tel qu'il gagne rapidement les États-Unis et devient disque d'or.

 

 1965 est une année clé pour les Stones avec I Can't get No Satisfaction, car ils  popularisent une composante essentielle de l'ADN du rock moderne, à savoir le riff de guitare distordue à l'efficacité imparable. « Procédé dont la paternité revient aux Kinks dans leur tube "You Really Got Me" (1964), le riff-qui-tue devient la spécialité de Keith Richards et une des marques de fabrique des pierres qui roulent  — il suffit, pour s'en persuader, d'écouter "Jumping Jack Flash" (1968), "Honky Tonk Women" (1969) ou "Can't You Hear Me Knocking" (1971). »

 

Bonne écoute et bonne fête de la musique à toutes et tous…

 

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