- Connard ! lui hurle un quidam lors d’un de ses bains de foule.
- Enchanté, moi c’est Jacques Chirac.
« Il y a deux choses d’infini au monde : l’univers et la bêtise humaine mais pour l’univers je n’en suis pas très sûr » Albert Einstein
Dans un petit opus « La... sottise ? (vingt-huit siècles qu’on en parle) » chez Albin Michel 9€ le professeur Lucien Jerphagnon, historien de la philosophie, disciple de Vladimir Jankélévitch, proche de Paul Veyne, professeur de Michel Onfray durant ses études de philosophie dont Jean d'Ormesson dit que c’est « un savant qui sait unir un style rapide et séduisant à l'érudition la plus rigoureuse », lui trouvant « une simplicité familière, souvent mêlée de drôlerie, avec une précision sans faille» mène l’enquête. Il se pose des questions tout en reconnaissant ses limites « Ne souffle pas plus haut que tu n’as l’esprit »
La connerie permet des variations plus amples, plus variées que la bêtise, la sottise, l’idiotie, l’imbécilité ou la stupidité elle offre une plus large palette : c’est un foutu con, un sale con, un mauvais con, un petit con, un grand con, un pauvre con, un misérable ou un lamentable con ... Que sais-je encore même si dans le langage usuel dire ou faire des conneries, des bêtises, des âneries, des idioties ou des sottises semble équivalent.
La connerie me semble bien trop large, bien trop extensible, si vulgaire quelle tombe souvent dans la facilité.
La bêtise, elle, relève de l’abus de langage : les bêtes ne sont pas bêtes, elles ne sont que des bêtes qui ignorent la méchanceté. Les âneries n’existent pas, elles ne sont que l’expression du mépris des humains pour nos amis les ânes.
L’idiotie a une forte connotation psychiatrique qui rend son maniement délicat dans nos sociétés où les précautions de langage sont de mise : les aveugles sont devenus des non-voyants et les sourds des mal-entendant.
La sottise, comme l’imbécilité, ou la stupidité me paraissent mieux approcher une certaine précision, une plus grande pertinence, depuis la nuit des temps : « Innombrable est le peuple des sots... » Ecclésiaste, I, 15 et « C’est en effet, une famille innombrable, celle des imbéciles... » Simonide cité par Platon, Protagoras, 346c. « Immense est la foule des imbéciles. » Saint Augustin Contre les Académiciens, I, 1-2.
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