Désolé c'est parti avant l'heure. Dans la vie que l’on vit on n’est jamais si bien servi que par soi-même. J’adore les chiffres ronds et ce matin le cap du million de visiteurs uniques : un clic par jour qui vaut en moyenne 2,5 pages lues, vient d’être passé : 1.000.740. Pour le petit Taulier que je suis c’est surtout la marque de votre régularité et de votre fidélité sans faille. Chaque matin, et maintenant chaque après-midi, vous êtes là, et même si Face de Bouc a un peu asséché les commentaires, vous suivez. Bien sûr vous êtes un chouïa chauvin, il faut vous parler du vin, mais petit à petit tout vient à qui sait attendre et beaucoup vienne sur d’autres terrains.
Mon objectif d’extension du domaine du vin, d’ouvrir grande les fenêtres, de nous sortir de notre on est si bien entre soit, à l’échelle de mon audience progresse gentiment : je touche des populations de plus en plus diverses en termes d’origine et de tranche d’âge. Bref, sans verser dans un contentement béat, je me dis que je n’ai pas eu complètement tort de m’accrocher, de ne pas céder au découragement, de prendre des options à contre-courant. La blogosphère du vin s’est élargie, et elle se développe encore, et c’est tant mieux. C’est une émulation, c’est la diversité, ce sont aussi de vrais amis qui ne pensent pas forcément comme moi. Des vignerons aussi, c’est si bon de pouvoir arriver à l’heure du déjeuner chez l’un d’eux, en l’occurrence ils étaient deux, de s’asseoir à table, d’échanger en toute simplicité et de sentir, comme on dit, la glace fondre. Que du bonheur, le sentiment d’être un peu de la famille, de mettre de la chair dans ce qui n’était auparavant qu’une relation épistolaire via le blog.
Pour faire plaisir à François Desperriers, le Bourgogne live qui ratisse la Toile comme un bon jardinier soucieux de ne pas perdre une miette de la diversité, je vais m’octroyer un ban bourguignon. J’adore son côté lalalilalère bon enfant et, comme les bourguignons le font à tout bout de champ, je devrais écrire à tout bout de chais, je ne vois pourquoi je m’en priverais. Mais, face à ce ban, disons gentillet, avec ses petites menottes agitées, je me dois d’opposer le triple ban vendéen, plus paysan et associé aux banquets de mariage.
On m'avait toujours dit
Que ce chanteur n’savait rien dire
Mais je vois qu'à présent
On va lui faire un triple ban...
Ou :
Quand un chanteur (ou une chanteuse)
A bien chanté ohé, ohé
Toutes les femmes, tous les hommes doivent l'embrasser
Le dernier ou la dernière chantera !
Et éclatait : un triple et un, et deux, et trois et un deux, trois, quatre, cinq, battu avec une belle intensité…
Jon Lord, claviériste du mythique groupe de rock britannique Deep Purple et coauteur de leur titre le plus célèbre « Smoke on the Water », est décédé à l'âge de 71 ans. Le musicien luttait contre un cancer du pancréas depuis le mois d'août dernier.