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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 11:00

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Mais que font les croisés de l’ANPAA face à une telle agression caractérisée de Bernard Arnault qui affiche sur les vitrines de sa grande cave chic et choc de la rue de Sèvres des incitations à la beuverie pour la belle jeunesse des beaux quartiers.


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Pourquoi restent-ils les bras croisés face à ce véritable scandale  sanitaire consistant à convoquer des plumes célèbres pour séduire les amateurs de prix Goncourt ?


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Même si Amélie Nothomb n’a pas la plastique avantageuse de Scarlett Johansson, tout de même placarder en plein 7e arrondissement, à la vue des moufflettes en bas-âge nichées dans leur poussette Mac Laren, des jeunes filles en fleur en attente du mariage, des dames permanentées, des mémés qui piquent leur tour en caisse, des curés de retour de la toute proche chapelle de la médaille miraculeuse, une telle affirmation « Un verre de romanée-conti m’a rendu vierge de tous les vins que j’avais bus jusqu’alors » relève de la Cour de Cassation.


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Vraiment il faut en finir une bonne fois pour toute avec de telles pratiques : interdire, sévir, réprimer, censurer : « cachez-moi ces quilles que je ne saurais voir car elles incitent à faire boire nos futurs polytechniciens… »


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Je vous offre le florilège de ces horreurs.


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De quoi mettre en transe des bataillons de prohibitionnistes, les exciter jusqu’à ce qu’ils se mettent en branle dans la rue pour protester, en appeler à Frigide Barjot et ses séides, en appeler aux mannes du Maréchal Pétain, à réclamer le retour de Jérôme Cahuzac pour revivifier l’œuvre un peu poussiéreuse de Claude Evin


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Il en va de la santé morale de la Nation de mettre le haut-là face à de telles affirmations « Septembre : les raisins mûrissent tels les romans à paraître. Les écrivains sont dans la ville comme les vignerons dans les vignes. À vendanger. À expliquer. Sortis de leurs caves, de l’antre de leurs secrets, ils racontent chacun à leur façon le travail accompli, traduit  en mots ou en saveurs « il y a plus de philosophie dans une bouteille de vin que dans un livre », a écrit Pasteur. Littérature et vin ont ainsi toujours fait bon ménage, les hommes du vin lisent, les hommes de lettres boivent, et les uns et les autres s’inspirent mutuellement. »


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Pour sauver la France demandons en cœur l’embastillement de Bernard Arnault et, pour qu’il ne se sente pas seul à la Santé, demandons qu’il soit accompagné de François Pinault autre grand pourvoyeur de GCC destructeurs de la  relève de notre vieux pays.


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Cette chronique est sponsorisée par l’amicale des industries pharmaceutiques…

 

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 11:00

Les faits sont têtus. Réécrire l’Histoire ou l’ignorer semble être la ligne adoptée par les blogueurs sauteurs et les chefs du vin.


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Lorsque Roselyne Bachelot, alors Ministre de la Santé, présenta son projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » en octobre 2008, il prévoyait l’encadrement de la publicité pour l’alcool sur Internet. Il ne s'agissait pas d'une simple recommandation d’un Professeur via la MILDT mais tout bêtement d'un texte adopté en Conseil des Ministres, lequel est présidé chaque semaine par le Président de la République. Je suppose que celui-ci avait été informé par ses collaborateurs de la teneur de ce texte et qu’il en approuvait le contenu.


Bien entendu, le monde du vin monta au créneau, Vin&Société en tête pour demander aux parlementaires de l’amender. Ce qu’ils ont fait après une rude bataille où le maire de Bordeaux, Alain Juppé, pesa de tout son poids et Roselyne Bachelot ne se fit pas prier pour aller dans le bon sens. Le texte de loi a été adopté le 23 juin 2009 par l’Assemblée nationale et le 24 juin 2009 par le Sénat. Il est paru au Journal Officiel le 22 juillet 2009.

 

Venons-nous de vivre un remake ?

 

La réponse est assurément non !


Les préconisations de la MILDT n’ont pas été acté par le gouvernement, ce qui fâche beaucoup mes amis de l'ANPAA, même si le copié-collé égaré dans un § étrange, au bas de la page 45, nous a tous « enduit » en erreur. Je me suis permis  de faire un peu de pédagogie dimanche pour expliquer, via les écrits de Guy Carcassonne, le fonctionnement de Matignon qui n’a pas varié d’un pouce  avec l’alternance.link 


Ce qui me fait sourire c’est qu’en 2009, Vin&Société n’a pas placardé sur le Net la tronche de notre Président de l’époque et de son collaborateur à Matignon buvant un verre de vin.


Pourquoi diable ?


Tout bêtement parce qu’il n’y avait pas de photos des susdit avec un verre en magasin.


Comme c’est étrange cette soudaine combativité à l'endroit des nouveaux occupants. Ne cède-t-on pas à la facilité ?


Qui en 2009 était monté au créneau pour défendre une position raisonnable auprès des parlementaires ?

La Présidente de Vin&Société Marie-Christine Tarby.

 

Sur les questions d'importance ce sont les patrons ou patronnes qui doivent monter au créneau pas ceux chargé de leur fournir les munitions. Je parle en connaissance de cause ayant servi des Ministres et des Patrons de grand groupe.


Et puis, il y a un grand principe qu’il faut toujours respecter : « la proportionnalité de la riposte à l’importance de la menace… » À trop crier au loup lorsque le loup n’y ait pas on perd de sa crédibilité auprès de l’opinion publique.


Moi je n’ai pas varié d’un centimètre depuis ma prise de position du 18 mai 2009 « Urgence : défendons le seul chemin vicinal qui relie Embres&Castelmaure à New-York : l'Internet! »link À cette époque je signale que je prenais une position qui combattait celle de mon Ministre, mon employeur, qui en tant que membre du Conseil des Ministres avait approuvé le projet de loi et se devait d’être solidaire même s’il n’en pensait pas moins.

 

Je n’ai donc aucune leçon à recevoir de qui que soit sur le sujet.


Je peux donc me permettre d’écrire que le tam-tam de Vin&Société, qui se voulait très médiatique, ne me dérange pas mais il me semble surjoué, ne s’adressant qu’aux gens du vin, une forme de coup d’épée dans l’eau d’un lac qui n’était pas très agité sur le sujet quoi qu’on en dise. Les menaces existent. Je suis le premier à le constater mais, à trop s’agiter on renforce le camp des prohibitionnistes qui hurlent au lobby du vin ce qui a bien plus d’impact sur le grand public.


Pour preuve rappelez-vous le tam-tam du rapport Chabalier sous Douste-Blazy Ministre de la Santé. Ce cher Hervé patron et fondateur de l'agence CAPA est passé sur tous les grands plateaux de télé au 20 h lui alors que je n’y ai jamais vu un des représentants du monde du vin sur ce sujet. On peut trouver ça navrant, injuste mais c’est ainsi. On ne livre pas un combat de longue haleine en geignant. On le mène pour inverser la tendance. Je ne trouve pas que nous en prenions le chemin.


Ce n’est que mon avis. Personne ne m’a rien demandé mais je le donne car je n’ai pas changé de ligne de conduite je cultive avec passion et soin ma liberté de pensée.


Pour finir je pose deux questions à tous :


-         Combien de Français sont des non-consommateurs de vin ?

-         Combien la filière vin française consacre-t-elle à faire de la publicité pour le vin en France ?


Fuir la réalité ne change pas la réalité. Il nous faut lever le nez de notre verre et prendre en compte comment vit la société française. Croire ou accroire que l’on fait changer les mentalités par des discours entre-soi ou des campagnes de communication c’est entrer dans le jeu des gens d’en face. Moi je ne joue pas à ce jeu-là…

 

 

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 15:27

La maison alsacienne Hugel communique sur son site link


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« L'accroche qui ravira certains producteurs alsaciens mais certainement pas nous: « Les grands noms d'Alsace ont choisi E. Leclerc » laissant entendre en d'autres termes que les vins présents ont choisi d'y figurer.

Pour ce qui nous concerne, c'est « OH QUE NON ! »


Belle pratique Michel-Edouard comme le clame Hugel « Bravo Monsieur Edouard et son équipe, vous pouvez être fiers de vos pratiques ! »


Et cerise sur le gâteau « Ce même Riesling Hugel (16,50 EUR la bouteille ! Chez E.Leclerc) ne figure pas sur leur site comparateur de prix http://www.quiestlemoinscher.com  mais est disponible à la FAV Monoprix à 14,50 la bouteille...


Ça vous donne ensuite des leçons  de civisme cette engeance… Pitoyable ! Si les vins français se portent bien c'est à l'évidence à porter à l'unique crédit de MEL qui fait le bonheur des gens à leur place...

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 10:43

Ce n’est pas moi qui ai répondu ça mais j’aurais très bien pu le faire car c’est ce que je pense. Est-ce que les choses ont radicalement changé ? Je ne sais car je ne m’aventure guère dans ce genre de « littérature » qui se veut pédagogique en se parant des attributs de la technique.


Ce qui m’intéresse vraiment, en jouant sur le mot littérature, c’est de constater que bien peu d’écrivains ont mis leur qualité de plume pour écrire des livres « sur le vin », contribuer  à l’extension du domaine du vin, toucher un public plus large que les seuls amateurs de vin.


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Dans le temps qu’évoque l’auteur de ma phrase titre il y eu Raymond Dumay qui arpentant tour à tour quatre régions françaises : la Bourgogne (1948), l’Aquitaine (1949), Le Languedoc (1951) et la Provence (1954) échappe à cette critique car l’auteur n’y parle pas que de vin il baguenaude « sur les petits sentiers de vignoble, le long des rivières, en levant les écrivains, morts ou vifs, dans une chasse amusante, subtile, érudite, toujours entraînante. »


Lors de la réédition des 4 opus de Dumay Raphael Sorin écrivait sur son blog de Libé : Lettres ouvertes Les divagations de Raphaël Sorin.link 


RETOUR A L’ETE 47


« Raymond Dumay, dont j’ai déjà vanté le Guide des alcools, l’essai Mort de la littérature ou ses préfaces à Joubert, Dumas, Cendrars et le Prince de Ligne, devait partir avec trois compagnons, tous écrivains (Jacques-Laurent Bost, Jacques Perret et Maurice Fombeure) pour un long périple dans les provinces françaises. Les autres se «portèrent raides» et il dut se résoudre à partir seul, en chevauchant un vélomoteur Perrot. Le 21 juillet 47, en pleine canicule, il s’élança pour une aventure qui allait prendre fin en 1954.


Les quatre récits de voyage de Dumay viennent d’être réédités à la Table Ronde. Il est urgent de les acheter pour ne pas voyager idiot.


Dans l’ordre, prenez Ma route de Bourgogne, Ma route d’Aquitaine, Ma route de Languedoc et Ma route de Provence. C’est aussi un quadruple enchantement: vous circulez en baguenaudant sur les petits sentiers de vignoble, le long des rivières, en levant les écrivains, morts ou vifs, dans une chasse amusante, subtile, érudite, toujours entraînante. »


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Bien évidemment j’ai lu les 4 « la route de… » de Raymond Dumay et voilà ce qu’écrivait François Desperriers le 2 juillet 2010 à ce propos.


« Jacques Berthomeau vient de me faire découvrir l’univers de Raymond Dumay grâce à deux articles dont il a le secret. En quelques lignes, il m’a donné envie de lire le livre de Raymond Dumay paru en 1948, ma route de Bourgogne.


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Extraits choisis par Jacques Berthomeau:


« Beaune, beau nom à la sonorité assourdie qu’on ne peut prononcer sans entendre les futailles rouler dans les caves. Bon vin au corps de femme de trente ans, souple et ardent. On ne le recommande pas aux malades, ni aux jeunes filles, mais aux vivants. »


« Assise dans sa robe aux grands plis, la tête ombragée par quelque bouquet de châtaigniers, la vigne de Bourgogne ressemble à ces femmes de quarante ans que l’on dit mûres et qui le sont en effet, gourmandes, sensuelles, savoureuses, infatigables au lit aussi bien qu’au travail et auxquelles, diton, les vrais amoureux ont toujours rendu les armes… »


Je vous invite à lire ses deux jolis billets sur son excellent blog « Vin&Cie, l’espace de liberté » :


1-     Terrot, terroir, un Replongeard sur la route des vignes : Dumay Raymond link 

2-   « La vigne de Bourgogne ressemble à ces femmes de 40 ans que l’on dit mûres… » link 


Ça fait très plaisir de lire ce qui précède mais ce qui me fait encore plus plaisir c’est que François m’avait lu ce qui assez rare sur la Toile où la lecture en diagonale, qui n’est pas la lecture rapide que je pratique pour repérer les bonnes feuilles d’un livre, permet à certains ou certaines de comprendre tout le contraire de ce que vous avez écrit. La semaine passée j’ai vécu une séquence très significative du vide sidéral d’un certain petit monde de la communication : je commets une chronique assez vacharde « J’adore le sonotone à bulles chic et choc de Krug à 220€ » link. Le lendemain j’ai reçu un e-mail me remerciant de ma remarquable chronique. L’important sans doute c’était d’avoir mentionner Krug dans le titre. Très pavlovien comme réaction mais après tout c’est ainsi que fonctionnait la bonne réclame des lessiviers : marteler le nom de la marque suffisait à bourrer le crâne des ménagères de plus de 50 ans.


Je m’égare à peine.


Je digresse un peu comme d’ordinaire.


Pour revenir au « Quand j'étais jeune, la littérature sur le vin était difficile d'abord, et ennuyeuse » dont Jay McInerney est l’auteur dans une interview accordée à Laure Gasparotto du Monde.fr édition abonnés (pas sûr que le lien fonctionne si vous n’êtes pas abonnés au Monde électronique) link  


Jay McInerney est étasunien, je ne sais ce qu’il en est aujourd’hui chez lui. En revanche, en France, nous sommes toujours à la peine comme je l’ai souligné dans ma chronique dominicale sur le livre de Jay McInerney « Bacchus et moi » chez la Martinière qui sort en librairie le 3 octobre donc jeudi prochain « Le wine-geek fondateur qui « gardait dans sa cave plus de bourgognes que de bordeaux » par Jay McInerney in «Bacchus et moi »link 


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Voilà, c’est dit. Je ne vais pas me faire que des amis.


Mais je suis tout à fait prêt à admettre que ce que je trouve ennuyeux d’autres doivent sans doute aimer. Sur les étagères consacrées au vin, hormis les beaux livres avec de belles images, les guides, ça ne se bouscule pas vraiment au portillon, et elles sont bien étroites ces étagères et souvent unique dans les grandes librairies que j’écume à Paris. C’est un signe que l’appétence des lecteurs-acheteurs n’est pas au rendez-vous. C’est pire dans les grands magasins.


Par bonheur ces derniers temps, les jeunes pousses dépoussièrent un peu le genre et c’est heureux mais des livres du calibre de celui de Jay McInerney je n’en ai pas vu passer beaucoup récemment sous plume française, sauf Choses bues de Jacques Dupont link  et les deux livres de Jean-Paul Kauffmann sur Bordeaux et la Champagne link qui sont l’exception qui confirme la règle.


Si je me trompe, détrompez-moi, donnez-moi un ou plusieurs titres et je me précipiterai pour acheter et lire ce ou ces livres qui donnent envie à monsieur et madame tout le monde d'aimer le vin.


Détail d’importance, lorsque je chronique sur un livre c’est que je l’ai lu en évitant de me contenter de broder sur le communiqué de presse ou la 4e de couverture.

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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 11:00

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Le fameux copié-collé intrus de l’articulet préconisant d’ériger des barbelés autour de la Toile Française du vin a permis d’ironiser, certains faute de mieux n’ont que cet accessoire en magasin, mais s’en tenir là et en tirer des conclusions fausses ou hâtives il n’y a pour beaucoup qu’un pas. Ce qui me frappe vraiment c’est l’ignorance, l’incapacité à lever son nez de son verre, de voir la société qu’au travers de la focale restreinte du vin. Merci d’ouvrir vos fenêtres pour tenter d’analyser les forces en présence, de replacer le débat dans une perspective historique, de cesser de croire que le monde commence avec vous.


Propos de vieux con !


Pourquoi pas mais le vieux con sait de quoi il parle lui et son combat contre les prohibitionnistes ne date pas d’aujourd’hui link. Ceci écrit, dans tout débat il ne faut jamais mépriser ses interlocuteurs, leur prêter des intentions qu’ils n’ont pas, ni utiliser des arguments qui vous reviennent en pleine gueule. À trop se faire plaisir, à se brosser dans le sens du poil entre soi on donne des armes à ses adversaires.


Donc, parlons un peu de la grosse machine à prendre des décisions qu’est l’Hôtel Matignon siège du boss du gouvernement. J’ai pratiqué l’interministériel à tous ses niveaux, du cambouis des réunions dans les soupentes du SGG jusqu’aux ors des réunions de Ministre sous la présidence du Premier qui, en ce temps, se nommait Michel Rocard.


Bref, croire qu’un seul homme puisse tout voir tout contrôler relève de l’aberration. Croyez-vous que Franck Riboud, au jour le jour, chez Danone, se tape tout. Non il délègue et ses lieutenants lui font remonter l’essentiel afin qu’il puisse exercer son pouvoir de patron. Trancher. Orienter. Décider.


À Matignon pour la maison France c’est le même process avec en plus les lourdeurs et les lenteurs de l’administration. Mon propos n’est pas là pour excuser ou justifier le copié-collé intrus mais pour comprendre comment ça marche.


Pour ce faire je ne puis qu’en appeler au meilleur expert en la matière : mon ami Guy Carcassonne link  qui a eu la mauvaise idée d’aller rejoindre Alain Bashung link dans des terroirs solitaires. Constitutionnaliste de haut vol et compagnon de Michel Rocard à l’hôtel de Matignon.


TOUT. Et ce qui ne se fait pas à Matignon, au minimum, y passe. Non pas que le Premier ministre, nous y reviendrons, ait toujours le pouvoir de décider, mais il a celui d’agir, et les moyens de faire agir, ou d’empêcher d’agir (…)


Tenter, donc, de répertorier, dans leur foisonnement même, les tâches qui incombent à Matignon conduit à les regrouper autour de trois composantes majeures. Parce que le gouvernement qu’il dirige, et l’administration dont il est le chef, représentent, chacun à son échelle, des collectivités importantes, la mission première de Matignon est de coordonner. Parce que ces collectifs ne sont, pas plus qu’aucun autre, portés à l’harmonie spontanée, et qu’existent donc des désaccords qu’il faut vider, il revient à Matignon de trancher(…)


Mais c’est cependant en un lieu – le Secrétariat général du gouvernement – et par une technique – les rencontres interministérielles – que Matignon assure normalement sa fonction de coordination.


Il n’est pas un arrêté interministériel, un décret et à plus forte raison un projet de loi, pas une mesure générale ou une nomination individuelle, qui ne relève de l’intervention du SGG. Outre la tutelle, plus ou moins directe, qu’il exerce sur l’ensemble des organismes rattachés à Matignon (v. liste en annexe, p. 43), le SGG intervient constamment, depuis le moment où l’idée commence à prendre forme et jusqu’à sa publication au Journal officiel. C’est donc aux fonctionnaires du Secrétariat général qu’il revient de veiller à ce que chaque département ministériel intéressé d’abord ait reçu toute l’information nécessaire, puis ait accompli, le cas échéant, toutes les formalités exigées. C’est lui encore qui se chargera de recueillir tous les contreseings nécessaires, en suivant traditionnellement, pour les obtenir, l’inverse de l’ordre hiérarchique, de sorte que les signatures les plus élevées ne soient sollicitées qu’une fois garanties celles des auteurs moins éminents.


C’est un appareillage léger, compte tenu de la multiplicité des tâches, et simple, au regard de leur variété, qui, parfaitement rodé, permet au SGG d’être, dans les locaux mêmes de Matignon, l’interlocuteur administratif constant de tous les ministères entre eux, mais aussi du gouvernement avec la présidence, les assemblées, le Conseil d’État et le Conseil constitutionnel, les Journaux officiels, et, d’une manière générale, tous les partenaires réguliers du pouvoir exécutif. Sur tous les dossiers qu’il traite, le SGG est en relation avec celui ou ceux des membres du cabinet du Premier ministre qui a compétence en fonction du sujet ou du ministère concerné. Et c’est l’existence de ce binôme méthodique qui permet que les genres administratif et politique coexistent constamment sans se confondre jamais.


Entre les mains du SGG, toujours dans sa relation directe avec le Premier ministre et les membres de son cabinet, figure un instrument déterminant : le monopole du bleu. Ainsi exprimée, l’expression a de quoi surprendre. Elle fait référence à la couleur du papier sur lequel sont présentés et diffusés les relevés de décision. « Bleuir » est donc devenu une expression courante. Elle est celle de l’authentification.


Rien n’existe, rien n’est définitif, qui n’ait été « bleui ». Même un accord formel et personnel entre des ministres et leur chef ne produira d’effets qu’une fois enregistré sous cette forme. C’est dire le pouvoir qui s’attache à ce monopole que Matignon détient seul, et dont le SGG est le lieu d’exercice.

 

Ne pouvant vous montrer un bleu de Matignon (les miens sont aux archives nationales) je vous propose de vous en tenir au bleu de Termignon pour la photo.

 

LIRE l’article de Guy ICI link 


LIRE aussi LES NOUVEAUX BLEUS DE MATIGNON par Serge Lasvignes  Secrétaire général du Gouvernement. link

 

 

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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 11:00

Ce matin à la radio deux vedettes à la UNE : Angela et Parker…


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Pour commencer  évoquons le challenger malheureux d’Angela Merkel, le dénommé Peer Steinbrück, le Gaston Lagaffe de la politique allemande spécialistes de quelques phrases malheureuses. Dont celle-ci épinglée par le quotidien à grand tirage Bild Zeitung où il a assuré qu’il n’achèterait «jamais une bouteille (de vin) à seulement cinq euros» pas très adroit pour un leader chalutant les voix populaires. Encore un dévoyé par les GCC…

 

Ensuite, comme chacun le sait, ou ne le sait pas d’ailleurs, c’est dans le bois neuf que pour Parker on fait le meilleur vin de Bordeaux mais nous les gaulois au gosier bien trempé avons su résister à l’impérialisme US. Jamais au grand jamais nous ne succomberons à la Parkérisation.


Sauf que ce matin, sorti du diable vauvert il n’y en a sur les ondes que pour Parker. L’équipe de France de Parker, la génération Parker, sublime Parker… meilleur joueur de la compétition Parker … n’en jetez plus !


Tony Parker, de son nom complet William Anthony Parker II est né le 17 mai 1982 à Bruges en Belgique, son père est un joueur de basket-ball américain, Tony Parker I, et sa mère est un mannequin néerlandais, Pamela Firestone. Au total TP, prononcez « tipi », est Français (il a choisi sa nationalité).

 

Ne me reprochez pas de vous avoir mené ce matin sur une fausse piste, d’avoir outrageusement joué sur l’homonymie car j’ai un solide argument à vous opposer c’est ma licence de basket.


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La Vaillante Mothaise : maillot blanc-short blanc, mon père Arsène président, le patro (les curés contre les laïcards du FCM), capitaine, sélection en junior par André Ostric le futur entraîneur de l’équipe de France féminine… Que des bons souvenirs avec notre manager le père Denis le pharmacien.


Alors, oui, je le dis ce matin je suis content pour le basket français dans son ensemble, après plus de 75 ans d'attente, l'équipe de France de Tony Parker a enlevé son premier grand titre après une finale de l'Euro 2013 messieurs de basket après les victoires de l'équipe féminine en 2001 et 2009. C'est aussi la dixième médaille pour les basketteurs français, après l'argent olympique de 1948 et 2000, l'argent européen de 1949 et 2011, et le bronze européen de 1937, 1951, 1953, 1959 et 2005.

 

Bravo les gars :

 

Meneurs : Tony Parker (31 ans, 1,88 m, San Antonio/NBA), Thomas Heurtel (24 ans, 1,88 m, Vitoria/ESP), Antoine Diot (24 ans, 1,91 m, Strasbourg)

Arrières-ailiers : Nando De Colo (26 ans, 1,95 m, San Antonio/NBA), Nicolas Batum (24 ans, 2,03 m, Portland/NBA), Mickaël Gelabale (30 ans, 2,01 m, Khimki Moscou/RUS), Charles Kahudi (27 ans, 1,99 m, Le Mans)

Intérieurs : Boris Diaw (31 ans, 2,05 m, San Antonio/NBA), Florent Pietrus (32 ans, 2,01 m, Nancy), Alexis Ajinça (25 ans, 2,13 m, Strasbourg), Joffrey Lauvergne (21 ans, 2,09 m, Partizan Belgrade/SRB), Johan Petro (27 ans, 2,12 m, Zhejiang Guangsha/CHN)

Entraîneur : Vincent Collet


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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 00:09

J'aime Paris, y revenir après des vacances me réjouit toujours. Le seul bémol à mon plaisir de retrouver le macadam de la ville capitale c'est la tronche que tirent beaucoup de ceux qui le foulent, qui y roulent. La grande majorité est pressée, stressée, de mauvaise humeur, mal embouchée, teigneuse, vindicative, qu'elle soit pédestre ou sur 2 ou 4 roues.


Une anglaise délurée, Lily Prior, dans un excellent mélange de sexe et de mets - ah les accords mets-sexe j'attends avec gourmandise que les chroniqueuses et chroniqueurs adeptes du sport en chambre mets-vins s'y mettent - dans la cucina seconda chez Grasset nous délivre la bonne ordonnance.


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Le cadre de l'histoire, une matronne sicilienne, aux sens exacerbés, attend avec impatience son amant, l'Inglese. Alors, comme on le disait dans ma vieille Vendée, elle bourbite, récure, car cette activité manuelle a le don de l'apaiser. Puis soudain la voilà prise d'une envie de gâteau au fromage.


« La recette était juste assez compliquée pour me faire oublier la tempête qui rugissait dans ma tête ; quand il serait cuit, je le mangerais et mes dernières angoisses disparaîtraient.»


Tout d'abord elle fait rôtir des amandes au four. Lorsqu'elles ont un peu refroidi, elle les pile dans un mortier en maniant le pilon à sa manière « avec une torsion du poignet, de l'avant-bras, du bras, de l'épaule et du dos.» Tout son corps participait concentré dans ce geste salutaire.


Ensuite battre ensemble le beurre et le sucre « La cuiller en bois, ma main et mon bras tournoyaient si vite qu'ils se confondaient dans le même brouillard.

Ayant obtenu un mélange léger et mousseux, j'incorporai les jaunes d'oeufs sans cesser de fouetter la pâte jusqu'à ce qu'elle soit bien jaune, brillante et onctueuse


Amandes pilées + une poignée de farine + une pincée de levure et une autre de sel et des zestes de citron finement hachés.


« A chaque nouvel ingrédient sec, la pâte s'épaississait, pâlissait. Pour cesser de malaxer, j'attendis que ma cuiller laisse une trace en forme de ruban à la surface de la pâte


Et puis l'essentiel une belle ricotta «je l'arrosai de jus de citron pour la rendre légère et fluide et je l'incorporai à la pâte.


Enfin, vint le moment de battre les blancs. c'est une occupation idéaleen cas de déprime. Je passai environ une demi-heure à ne faire que cela. Battre, battre et battre encore. Et tout en battant, je priais. je priais pour que l'Inglese monte les marches, un grand sourire sur le visage. je priais pour que Dom Umberto subisse le sort qu'il méritait. oui, ces blancs d'oeuf étaient son corps et je les fouettais à tour de bras (...)


Quand le gâteau au fromage serait cuit, je lui en apporterais une bonne tranche (à Pervinca la mère d'une fille enfuie avec un faux-curé). Il n'y a rien de tel pour se calmer les nerfs.


Après toutes ces réflexions, mon bras me faisait mal, ma main cuisait et sentait le métal chaud du fouet. Quand aux blancs d'oeufs, ils formaient un nuage mousseux qui resta collé au bol lorsque je le retournai. très doucement, très adroitement, j'incorporai les blancs d'oeufs à la pâte onctueuse en évitant que l'air s'échappe, puis j'en remplis un moule chemisé, raclai le reste de pâte au fond de la jatte et enfournai le gâteau.


Quelques instants plus tard, la cucina se remplit de ce merveilleux arome (...)


Le gâteau au fromage était cuit. Le pic que j'y enfonçai ressortit propre, sans trace de pâte. Je n'avais plus beaucoup de temps devant moi, alors j'attendis qu'il refroidisse un peu et je le coupai. Un nuage de vapeur odorante s'éleva...»


Je dédie cette recette à celles et ceux qui font dans les petits plats, plus particulièrement à Samia... link  

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21 septembre 2013 6 21 /09 /septembre /2013 09:30

En ce mois de septembre assez morose les médias sont plein de vin. C’est l’un des mérites, il faut le reconnaître des fameuses foire aux vins. Tout le monde y va de son petit à la télé et ailleurs. Bien sûr tout ça ne brille pas particulièrement par son originalité mais cessons de nous plaindre pour un oui ou pour un nom.


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Samedi dernier commençait les journées du patrimoine et votre Taulier se dévouait pour faire de la publicité pour sa maison de prédilection : le 78 rue de Varenne où est niché, dans l’hôtel de Villeroy, le Ministre de l’Agriculture link. Illustration de cet évènement, où le vin était à l’honneur, en allant ICI link où vous découvrirez une belle galerie de photos ©Xavier Remongin/Min agri.fr


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Et puis, « la couleur lie-de-vin revient à l'automne sur les lèvres comme sur les ongles. Une teinte déjà célébrée dans les années 1990, en pleine période "grunge". C'est le dernier rouge avant le noir, il a le côté sulfureux de la tache de vin au bord des lèvres. » nous dit Lili Barbery-Coulon dans le Monde Style link 


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Qu'est ce que c'est ? Un revival glamour et fatal façon années 20.
Comment l'adapter ? On l'applique au pinceau, pour plus de précision. On choisit un rouge mat aubergine ou raisin écrasé que l'on marie à un teint parfait pour ne pas faire "vampire".

Le bon produit : rouge à lèvres Rouge Armani 604 Violet Noir GIORGIO ARMANI, 29 euros. 

 

Et bien sûr, comme en ce moment nul n'échappe au marronnier des Foires aux vins voici celle de Capital 

 

Foires aux vins : les 10 meilleures bouteilles sélectionnées par le jury de Capital link 


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De gauche à droite : Jérôme Baudouin de "La Revue du vin de France" ; Pierre Vila Palleja caviste en chef au Petit Sommelier (Paris) ; Julien Lavenu œnologue chez Derenoncourt Consultants ; Cédric Maupoint chef sommelier au Shangri-La ; Estelle Touzet chef sommelière au Meurice ; Nicolas Rebut sommelier fondateur de Lac’Wine Consulting ; Philippe Faure-Brac meilleur sommelier du monde 1992.

Absents de la photo : Simon Blanchard et Frédéric Massie, œnologues associés chez Derenoncourt consultants, Gaëtan Bouvier, chef sommelier aux Terrasses de Lyon (Villa Florentine), Caroline Loiseleux, sommelière au Frenchie et Benjamin Roffet, chef sommelier au Trianon Palace


Avec le soleil qui semble revenir bonnes vendanges à ceux  qui vendanges, bonne préparation de la vendange pour ceux qui attendent et pour ceux qui attendent le millésime, comme le dit avec entrain notre Feuilly « large soif… »

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 11:00

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Mon petit côté juriste qui n’a pas abjuré son doctorat me fait goûter à sa juste valeur l’analyse délivrée, via Michel Godet de Lyon-saveurs par Me Michel Desilets, avocat et ancien bâtonnier du barreau de Villefranche-sur-Saône, mais surtout président de la section européenne de l’AIDV (Association internationale des juristes du droit de la vigne et du vin).


Après un court extrait je vous la livre   « La libéralisation totale n’aura pas lieu.

 

Il ne sera pas possible de planter n’importe où, n’importe quoi,  et le mécanisme qui va être mis en place à compter de la PAC (Politique Agricole Commune) 2014- 2020 est maintenant connu.

 

Le système des droits de plantation est supprimé comme le sont d’ailleurs les quotas sucriers ou laitiers, mais contrairement à ces deux derniers secteurs, un système d’autorisation est mis en place pour la vigne.

 

Les nouvelles dispositions entreront en vigueur dès le 1e janvier 2016. »link

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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 11:00

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Le sémillant Fabrice Le Glatin tweetait hier matin à propos du duel Catherine Hill-Jacques Dupont au Téléphone sonne de France Inter de lundi « Questions sur le vin, ce produit phare du patrimoine français » link 


« La passion absolue de ceux qui le produisent et le consomment mais aussi le combat de ceux qui dénoncent les dangers du vin sur la santé. » indiquait le bandeau de l’émission.


Un peu colère le Vin/Vin, je le comprends un peu mais il ne faut pas tomber dans le panneau de Miss Hill et de ses chiffres bidouillés. Laissez-là donc s’époumoner elle est dans son rôle, elle défend son fonds de commerce.


Soyons positif : l’extension du domaine du vin n’est pas un vain slogan. Pour preuve, Sandrine Saadi dans Gala nous dit « Chez Monoprix, le vin n'est pas que l'histoire d'une semaine. En effet, les relations privilégiées avec les producteurs, que l'enseigne cultive tout au long de l'année, lui permettent de faire profiter à ses clients de certaines cuvées exclusives. Véritable pionnier, Monoprix bénéficie en outre d’une longue expérience des vins certifiés en agriculture biologique. Il est donc logique que les vins bio soient également mis à l'honneur avec près de 10 % des bouteilles sélectionnées pour cette édition 2013. »


Bien sûr, la Sandrine – ne pas confondre avec la Blanchard du Monde qu’est très copine avec Miss Hill – elle est un peu briefée par Sowine mais elle nous présente un beau diaporama de 10 quilles que je vous invite à visionner ICI link


Un conseil tout de même : cessons de médicaliser la consommation du vin, chacun fait comme il le sent et si parfois le flacon fait l’ivresse il n’est pas forcément la cause de l’addiction de ceux qui versent dans l’alcoolisme. Olivier Ameisen l’avait bien montré mais la clique de Hill ne veut rien entendre. Elle se contente de défendre son pré-carré, la santé publique à bon dos au vu  des résultats obtenus au cours des 20 dernières années la crédibilité n’est pas à l’ordre du jour pour elle.

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