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14 octobre 2013 1 14 /10 /octobre /2013 11:00

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Que n’avait-on pas entendu lors de la vente aux enchères de 10% du fonds de cave de l’Élysée.


J’avais répondu : « Moi Président de la République j’affirme que ma France du vin est celle de tous les vins n’en déplaise aux pisse-vinaigre. »link


Mais il n’y a pas pires sourds que ceux qui ne veulent pas entendre. Par construction les socialos ne pensent qu’à brader les bijoux de famille. Ce n’étaient que 1200 bouteilles dépareillées mais peu importait aux pratiquants assidus du Hollande bashing ce qui comptait pour eux c’était d’y voir une offense faite à la grandeur de la France.


Le produit de cette vente avait rapporté 500 000 euros. La moitié de cette somme a été réaffectée au budget de l'Etat. L'autre moitié a été reversée dans le budget de fonctionnement de l'Elysée.


Saine gestion de bon père de famille mais y’a encore des cons pour s’étonner que le projet de budget de l'Elysée pour 2014 prévoit de dépenser 50 000 euros d’achat de vin. Laissons-les à leur vue basse et à leur incapacité de comprendre, c’est ainsi que l’on agit lorsqu’on voit plus loin que le bout de son nez ou de son goût de tout politiser.


« Certaines bouteilles qui vont être achetées dans les prochains jours ne seront pas débouchées avant dix ou quinze ans. Des appels d'offres auprès de 4 ou 5 grandes maisons de Bordeaux sont lancés » nous indique Le Parisien. Même des GCC ça va en boucher un coin aux bêlants. L'Elysée a fait savoir qu'il y aura aussi du bon vin à prix modéré. « Une liste est prête avec des vins du Languedoc, d'Alsace, du pays catalan, du pays gascon ou de la Vallée de la Loire comme ce Jasnières*, « vin blanc fruité puis bouqueté, réputé comme l'un des meilleurs blancs secs de France ». Certains des vignerons seront d'ailleurs reçus à l'Elysée. Que du français, question de protocole » précise Le Parisien.


Virginie Routis, la sommelière de l'Elysée indique que la cave de l’Élysée renferme « 30 % de grands crus, 30 % de bons vins et 40 % de bouteilles de vignerons qui mériteraient d'être plus connus ». François Hollande, contrairement à son prédécesseur, est consommateur. « Pour lui, ce n'est pas l'étiquette qui compte, déclare la sommelière. Il peut boire un grand cru comme un vin plus modeste. »


Pas sûr que les pisse-vinaigre pisseur de copies s’en réjouissent ?


Du côté de l’Élineau de l’ANPAA va y’avoir du vent dans les branches de sassafras avec cette histoire de vins à prix modérés : est-ce bon pour la santé ? Pour celle des vignerons de France la réponse est oui… 


* Jasnières ça ne serait t'y pas dans la Sarthe du côté de la circonscription d'un certain Stéphane Le Foll qui fait le Ministre de l'Agriculture du côté du 78 rue de Varenne. Vraiment ces gens du gouvernement y z'aiment pas les vignerons....

 

René Dosière, député apparenté socialiste de l’Aisne, auteur en février 2012 de L’argent de l’Etat, un député mène l’enquête link


L’Elysée a vendu une partie de son vin. Cela a-t-il été une source importante de bénéfices?

 

« Si l’Elysée a mis en vente des bouteilles, c’est parce qu’on s’est rendu compte que les plus grands crus n’étaient plus en quantité suffisante pour pouvoir les servir lors des quatre ou cinq importantes réceptions de l’Elysée chaque année. Il ne servait donc à rien de les garder. L’Elysée a donc décidé de valoriser le fonds en les vendant, récupérant ainsi 500.000 euros. La moitié a été reversée à l’Etat, le reste est resté à l’Elysée, entre autre pour réapprovisionner la cave. C’est une bonne mesure de gestion. »


 

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 11:00

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Mieux vaut peler une pomme avec un pèle-pomme que de jouer à Guillaume Tell avec ses copains. C’est moins risqué. Je ne sais pas pourquoi je vous parle de cette petite machine car je ne pèle jamais mes pommes, sauf pour faire des tartes, je les croque. Pour acheter c'est ICI link


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En fait je mens, le  pèle-pomme me sert à placer un objet dont l’utilité va sans doute vous paraître dérisoire le coupe-poils de nez et d’oreilles. Vous avez tort car, avec l’âge, les poils poussent avec autant d’élan que le chiendent dans les cheminées du nez et le tunnel des oreilles. Et ils sont bien noir les bougres. Se les tailler aux ciseaux n’est pas chose aisée ;  aller se les faire tailler chez un barbier (profession en plein boum) n’est pas forcément prisé. Que faire alors ? Tout simplement comme votre Taulier vous acheter un coupe-poils de nez et d’oreilles électrique et le tour est joué.


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Mais j’ai gardé la dernière petite machine géniale pour la bonne bouche : le système Coravin ™ Greg Lambrecht son concepteur explique qu’il lui a été inspiré par son amour du vin et son désir d’apprécier sans restriction le goût et l'arôme qu'il fournit.link 


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Ce système déclare-t-il : « Je l’ai inventé quand ma femme est tombée enceinte et qu’elle a arrêté de boire. Il m’a fallu trouver un système fiable pour continuer à consommer quelques verres de temps en temps ».


Il ajoute : « J’ai bu une bouteille de Château la Mission Haut Brion avec environ 14 personnes sur quatre ans » La suite ICI sur le blog VINS & TERROIRS DU MONDE de Claude Gillois link

 

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11 octobre 2013 5 11 /10 /octobre /2013 11:00

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Je dois vous faire un aveu : s’il  est une personne qui aurait pu me convaincre de me convertir à la dégustation c’est bien Jacques Vivet. Le mot conversion n’est pas trop fort à l’endroit du païen que je suis allergique à toute forme de rituel codifié.


Je ne parle pas en l’air j’ai pratiqué, l’espace d’une soirée, la méthode Vivet et voici ce que j’avais écrit.


« Jacques Vivet rime avec discret, et pourtant avec sa carrure et sa prestance il pourrait en imposer à la République des dégustateurs autoproclamés. Il m’a fait récemment le plaisir un soir de me convier à son centre de dégustation situé face au jardin du Luxembourg à deux pas de Saint-Germain des Prés. Derrière la lourde porte cochère un autre monde où, sur les pavés de la cour, j’imagine le bruit sourd des tonneaux que l’on roule.


Mais laissant ma folle du logis au cellier je me suis sagement assis à la table où se tenaient déjà les « élèves » de Jacques Vivet. Séance à l’aveugle, bien rythmée, sans pathos ni faux-semblants. L’homme est précis, pédagogue avec humour, il pratique le fleuret moucheté, taquine, met en scène avec sobriété la dégustation. J’y reviendrai en une future chronique mais ce soir-là moi, qui fut marchand de vins donc soucieux de mes clients, je retrouvais les fondamentaux du métier. Ainsi dans la République des Jacques nous serions 3, le Dupont lui et moi. »


Je n’ai rien à ajouter ni à retrancher et si je reviens vers vous c’est que Jacques Vivet, le précurseur, le défricheur, pour ouvrir son « petit traité de dégustation », ne fait rien moins que « l’éloge de la dégustation »


Mon front devrait se couvrir de honte face au très convaincant exorde de Jacques Vivet qui ne se la joue pas monsieur je sais tout. Et pourtant, en dépit de ce qu’il écrit, le 48 de la rue de Vaugirard, face au Sénat, ne sera jamais mon chemin de Damas mais restera tout bêtement celle de mon bureau bien en amont au 251, face à l’UMP. Il faut que vous sachiez que la rue de Vaugirard, qui traverse les 6e et 15e arrondissements, est la plus longue voie de Paris intra-muros, avec 4 km 360 mètre de longueur.


Mais je ne suis pas là pour vous raconter ma vie de cycliste parisien mais pour vous dire que « Le VIN petit traité de dégustation » chez Bartillat 20€ de Jacques Vivet est à son image précis, complet, sans chichis.


En dépit de mon peu de goût pour la dégustation j’ai parcouru le traité de Jacques Vivet et ce qui s’en dégage c’est que son auteur est un parfait honnête homme au sens du XVIIe, alliant culture, bon goût n’excluant pas l’éclectisme, et surtout la politesse des manières. « Savoir, converser et vivre » notait Boileau.


Jacques Vivet, tout en étant classique n’est pas homme de chapelle, quand il aime il l’écrit, la preuve en 3 vignerons :


« Viticulteur passionné et passionnant, Jean-Pierre Rietsch élabore de superbes blancs pédagogiques, notamment sur le grand cru zotzenberg qui s’étend au pied du château d’Andlau. Son art inspiré lui a permis d’obtenir ce pinot noir nature sans la moindre déviance. Nous en avions rêvé, Jean-Pierre l’a fait »


« La vigne est conduite en biodynamie. Quand Jocelyne et Michel Gendrier reprennent l’exploitation du domaine familial, la vigne est certes plantée, mais tout reste à faire pour trouver un style. Trente ans de travail, d’imagination et de bons choix vont hisser le cour-cheverny, sans tambour ni trompette au sommet des vins de la Vallée de la Loire. Avec Maxime, le fils de la maison, la relève semble aujourd’hui assurée. »


« Alice et Olivier de Moor, tous les deux œnologues de formation se sont empressés, leurs études tout justes terminées, de cultiver la vigne en oubliant d’emblée les dogmes des bons maîtres. Un tel refus de respecter les normes œnologiques n’emprunte pas le chemin le plus facile. Souvent difficiles à goûter dans leur jeunesse, leurs vins révèlent une grande personnalité si l’on attend comme ils le méritent. »


Merci Jacques Vivet et j’aime bien votre proverbe russe des prohibitionnistes « Le vin est innocent, seul l’ivrogne est coupable »

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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 11:00

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Je déclare la chronique « Auprès de ma Loute… » de Michel Smith d’utilité publique link


Lisez-là !


Pour vous en convaincre je vous propose deux extraits sur l’accoucheur de la Loute (façon de parler du Dr Luc Charlier).


« Le problème avec l’ami Luc, dit Léon pour les intimes (Charlier pour l’administration), c’est qu’il serait capable de vous intimider. Jugez plutôt. Voilà un mec qui a la culture que je n’ai pas, un savoir à revendre, une répartie que j’envie, une mémoire quasi éléphantesque et, comme si cela ne suffisait pas, un niveau d’ironie que je ne peux même plus espérer tant mon cerveau est rabougri. C’est beaucoup pour un seul homme. Beaucoup trop aux yeux de certains dont l’intellect démissionne avant d’avoir, face à l’homme, fourni le moindre effort de mise à niveau. Mais que diable veut-il ce belge francophile plus français que nous autres au point de s’être retiré dans le trou du cul de l’Hexagone ? Pourquoi est-il là ? Je vous le donne en mille, pour le vin, bien sûr ! Et le vin, c’est cette Loute plantée de vieux carignans usés et biscornus, cette vigne survivante d’une époque, séparée en deux parties, sans compter une troisième un peu plus haut, bien mieux agencée, plus homogène, plus moderne aussi puisqu’elle est plantée de syrahs. C’est cette partie qu’il nous montre en premier et sur laquelle il semble vouloir s’attarder. »


« Lui qui a fait 36 métiers, qui s’est donné à fond dans les 400 coups, qui a vécu plus de 20 vies et à qui il manque 30 à 60.000 euros pour sauver sa boîte de la léthargie, lui qui a voyagé dans la plupart des vignobles qui comptent en ce bas monde, y compris les plus dynamiques, lui qui a tâté du journalisme, lui qui été médecin, lui qui …  Eh bien le voilà vigneron. Pauvre vigneron qui lutte depuis dix ans en menant sa barque vaille que vaille. Comment faire comprendre à ces doctes messires du vin que le Roussillon lui aussi peut produire des merveilles ? Comment leur faire entendre qu’un tel vin a un prix ? Qu’il ne saurait être question de le brader. La Loute illustre à la perfection la vie du vigneron qui s’accroche à sa terre jusqu’au bout tout en sachant qu’elle est ingrate, qu’elle lui donnera presque rien, tout juste de quoi sourire, l’air narquois, en lui disant : « Tu vois, je suis là. C’est pour toi que je reste… » Mais est-ce que Luc « Léon » Charlier parle à sa vigne ? Moi, j’en suis persuadé ! »

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9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 11:00

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C’est en racontant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui. Le directeur de l’ANPAA, et son Président se sont appliqués à leurs petites personnes cette maxime frappée au coin du bon sens.


Sous les prohibitionnistes, bien qu’ils s’en défendent, se cachent la lourde main du censeur.


Loin de pousser des cris d’orfraies, de m’offusquer, bien au contraire je me réjouis de leur splendide dérapage dans le Wine Spectator link car il fait tomber leurs masques.


Ils veulent en découdre, ce n’est pas nouveau lire ICI « Des mots plutôt que des maux »link 


Nous pourrir la vie, nous harceler, faire notre bonheur à notre place, grand bien leur fasse mais c’est non et pas merci.


Lâchez-nous les baskets !


Vous avez contrecarré avec tous vos affidés le juste combat d’Olivier Ameisen car il dérangeait votre fonds de commerce. Je ne l’oublierai jamais, croyez-le.


À la tête d’une association au nombre d’adhérents misérable vous vous cooptez et vous prétendez imposer vos diktats aux élus de la République. J’ai été membre de l’ANPAA « Matricule 17044 : au rapport ! L’argent de l’ANPAA est aussi le vôtre »link  et vous ne m’avez jamais permis de renouveler mon adhésion preuve que vous êtes de vrais démocrates à la sauce chinoise du grand timonier. Une fois que vous nous aurez débusqués j’espère que vous nous enverrez aux champs, comme au temps de la Révolution Culturelle, pour nous rééduquer.


Vos références foireuses pour appliquer des méthodes chères à la STASI à nos petits blogs, à nos chemins de traverse de la Toile montrent, à l’évidence, que vous avez perdu le sens commun et vous disqualifient.


Par bonheur vous ne représentez pas l’opinion de l’ensemble de la communauté scientifique : lire ICI le point de vue de Jean-François Narbonne Toxicologue, membre de l'Anses « Stop aux taxes sur le vin »link 


Les minauderies de Patrick Elineau, le directeur à vie de l’ANPAA, pour nous faire accroire que lui et ses talibans ne sont pas prohibitionnistes ne changeront rien à l’affaire. « Nous n'avons jamais été en faveur de l'interdiction. Si vous me donnez une bouteille de Cheval Blanc, que je n'ai jamais goûté, je suis sûr que je boirais avec grand plaisir. »


Du Cheval Blanc et pourquoi pas de l’Angélus d’Hubert de Boüard de Laforest béni par le cardinal Ricard, pendant qu’il y est ? Il veut bien se licher une boutanche mais du GCC à plusieurs zéros pour prendre du plaisir. Voilà un gars qui a des goûts simples : sans doute inconsciemment laisse-t-il ainsi percer son refoulement prohibitionniste car, à ces prix-là, le populo ne toucherait pas au premier verre.


Pour terminer cette chronique, en forme de coup de pieds au cul qui se perdent, je vous renvoie à Mon Plan de Relance de 2009 lors de la dernière offensive : investir dans le bien vivre en adhérant à l’ABV link 

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 11:00

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Il y a quelques jours j’ironisais « Les juges du TGI de Paris n’aiment ni le champagne, ni Scarlett Johansson comme eux censurons Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen pour incitation à la boisson. » link et voilà que la réalité rejoins la fiction à propos du dernier film de Woody Allen « Blue Jasmine »


En effet, le  réalisateur a dû faire face à une vaste campagne contre la cigarette menée par le gouvernement indien. Avant et pendant chaque film, indien ou étranger, des messages prévenant des dangers du tabac s'affichent durant la projection. Face à cette incursion insupportable Woody Allen a préféré ne pas sortir Blue Jasmine en Inde. Les exigences de la campagne anti-tabac du gouvernement indien implique qu'un message apparaisse à l'écran en préambule de la projection et qu'une inscription à propos des dangers de la cigarette surgisse à chaque fois qu'un personnage se met à fumer.


L’Inde c’est loin me direz-vous mais comme le faisait remarquer un lecteur très au fait de la loi dans ce film de Woody Allen « Cate Blanchet, Alec Baldwin et l'ensemble des acteurs passent de nouveau leur temps à consommer vin, vodka martini ou autres bière. Je pense que ce film devrait subir l'ire de de ces pisse-froid de l'ANPAA. » L’inventivité des prohibitionnistes est sans limite et elle est inversement proportionnelle à l’efficacité des messages dit de santé publique qui, vous le savez, est proche de zéro comme le démontre leur apposition sur les paquets de cigarettes.


En 2010 suite à l’offensive avortée des grapheurs hygiénistes j’avais commis une petite chronique : « L’Abus de Messages de Santé Publique nuit gravement à ceux qui en ont besoin »link

 

Si je reviens ce matin à la charge c’est qu’à mon avis c’est sur ce terrain que les hygiénistes-prohibitionnistes vont revenir à la charge dans les mois qui viennent pour faire pression sur le gouvernement qui ne les a pas suivis sur les deux mesures qu’ils défendaient : la fermeture du net et la hausse de la fiscalité. Merci à Stéphane Le Foll d’avoir fait triompher la raison dans l’Interministériel.

 

J’écrivais donc :


En ce qui concerne les étiquettes de nos précieux flacons, autant sur la contre-étiquette le consommateur peut être en droit d’exiger de véritables informations – pas trop non plus car alors la profusion de sigles ou de formules barbares saturent le lecteur et le décourage – qui se substitueraient avantageusement aux baratins habituels sur les grillades qui vont avec ou sa précieuse minéralité ou sa prise directe sur un terroir du crétacé supérieur, par contre l’intrusion des messages de santé publique ou autres pictogrammes, du type celui de la femme enceinte, relève de l’exigence inutile et inefficace. En effet, une véritable politique de prévention n’a rien à voir avec l’étiquetage d’un flacon.

 

L’effet dissuasif supposé des messages de santé publique, dont on mesure l’inutilité sur les paquets de cigarettes où les formulations de plus en plus éloquentes ne dissuadent en rien les consommateurs, est dans les faits la conjonction d’une forme hypocrite du principe de précaution et surtout de l’incapacité des concepteurs des politiques de santé publique d’agir sur les causes profondes des addictions. A-t-on jamais vu un buveur excessif prendre la décision de modérer sa consommation après avoir lu une étiquette ? Croît-on vraiment qu’une femme enceinte déjà en proie à l’alcoolisme va modérer ou cesser sa consommation au vu du pictogramme? Quand cessera-t-on dans les sphères de la Santé Publique de s’accrocher à tous ces colifichets aussi stupides qu’inutiles !

 

Quand j'entends certains présentateurs se croire obligés ou parce qu'on les y oblige à scander leurs propos sur le vin de  « à consommer bien sûr avec modération» ça me rappelle les « priez pour nous » que nous débitions pendant la Semaine Sainte à l'énoncé par le curé d'une liste interminable de Saints. Sur mon petit blog, il m'a été conseillé, pour faire plaisir aux autorités européennes, d'apposer le logo de la modération comme si sa seule présence conférerait à mes écrits une respectabilité que, bien sûr, ils n'ont pas et qu'ils n'auront jamais »


Je fais mon petit Woody Allen je suis inflexible, comme lui je souhaite que mes « œuvres » soient lues telles quelles comme je les ai fabriquées, sans aucun ajout.


« La cause prohibitionniste a donc trouvé son principal allié dans l'impuissance politique », note fort justement Alain Garrigou professeur de sciences politiques à Paris-X;

 

Vous pouvez aussi lire ou relire cette chroniquede 2009 : La pipe de Monsieur Hulot censurée : « Ridicule », selon Claude Evin sur France Info link

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 00:09

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Ces derniers jours les vins d’Anjou ont fait un bond de notoriété grâce au tam-tam médiatique du procès d’Olivier Cousin. Même que les gars de Libé qui ne reculent jamais devant rien, même les approximations, ont titrés : « Olivier Cousin, vigneron en appellation d’origine incontrôlée » Pour avoir appelé son vin de table «Anjou», ce viticulteur  se retrouve au tribunal face à la fédération viticole et ses collègues labellisés AOC.link


Le sieur Pousson dans sa grande sagesse a pondu une chronique « Nul n'est censé ignorer la Loi(re). » qui me va bien au teint.link


Moi j’avais pondu en  2006 une petite chronique ironique « Vins de Paysans éclairés : tiens v'là Olivier Cousin ! »link


Puisque l’Anjou est sous les feux de l’actualité  le président de la FAV, Fédération viticole de l’Anjou, » Répond aux questions d’Angers-mag www.angers.info C’est ICIlink 


La FAV « syndicat professionnel auquel adhèrent librement les vignerons d’Anjou-Saumur (900 sur environ 1 100), qui œuvre pour la défense du métier et de son image dans la région. C’est sa première fonction. Mais depuis cinq ans, elle a un peu évolué, puisqu’elle est devenue aussi Organisme de défense et de gestion des appellations d’origine d’Anjou-Saumur. Elle joue un rôle de garant vis-à-vis de l’Inao (Institut national des appellations d’origine) dans la démarche de qualité des appellations. » 

 

Je trouve ses réponses intéressantes et à méditer par ceux qui mettent en avant l’Histoire de nos belles AOC pour contrer nos amis les hygiénistes… En Anjou on sait faire, non comme grand-mère un bon café, un vin “tendance”, facile d’accès qui plait aux femmes, aux jeunes... J’ai nommé le rosé d’Anjou. Et puis, ce qui est étonnant c’est que notre président en a même oublié le nom et le prénom du paysan-éclairé faut dire qu’il n’est pas de ses cotisants et qu’il ne participe pas avec ses CVO au développement de la notoriété de l’Anjou. Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de sous pour l'Anjou blanc cher à Patrick Baudouin...

 

Quel est le poids de la viticulture dans l’économie du département ?

 

« C’est à peu près 20 000 hectares de vignes dont 18 000 en AOC. En année normale, on produit 900 000 hectolitres ; ce qui nous situe à la cinquième place des départements français en production de vins d’appellation d’origine et à la première pour ce qui est du Val de Loire. D’un point de vue économique, nous sommes la première production végétale du département avec un volume d’activités autour de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires pour près de 10 000 emplois directs ou indirects. Au delà de la dimension économique, je tiens à souligner la place de la vigne dans la façon dont est aménagé notre département. Depuis une quinzaine d’années, on a replanté dans des coteaux abandonnés, là où rien d’autre ne poussait hormis des friches. J’aime à dire que nous sommes des architectes du paysage et que nous l’entretenons. »

 

Et quel vin domine la production ?

 

« Incontestablement les rosés. En particulier les rosés demi-secs, qui représentent la moitié du volume produit en Anjou-Saumur, avec notamment le cabernet d’anjou. En 10 ans, ce vin a doublé ses volumes de production et de commercialisation. On en produit désormais 300 000 hl. C’est un vin “tendance”, facile d’accès qui plait aux femmes, aux jeunes... C’est souvent un vin qui permet d’entrer dans le vin où on a parfois trop intellectualisé la dégustation, notamment des rouges. Avec le rosé, c’est simple. Pas besoin d’être connaisseur. Mais pour cela, on a une vigilance absolue sur la qualité des produits qui doit être irréprochable. »

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 00:09

« Il s’agit d’une caricature de l’automatisation de notre vie quotidienne, un shopping aveugle où l’on ne sait plus comment et par qui les produits sont fabriqués » explique Veja pour qui « cette parabole ainsi réactualisée met en abîme l’aveuglement des consommateurs que nous sommes devenus ».


C’est qui c’est quoi, ce Veja ?


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Lire ma chronique du mercredi 6 septembre 2006 Tout ça pour mes Veja...link 

 

« Veja en brésilien veut dire regarde : caoutchouc, coton naturels, commerce équitable... »


S’inspirant du tableau « la parabole des aveugles » de Pieter Bruegel dans lequel des aveugles conduisent d’autres aveugles, chacun essayant de trouver un appui pour aller de l'avant les chorégraphes et metteurs en scène brésiliens Marcelo Denny et Marcos Bulhoes ont imaginé une performance artistique visant à provoquer un moment de réflexion sur notre aveuglement face à la consommation. Ainsi ils ont fait déambuler, le 17 octobre 2012, dans les rue de de São Paulo une quarantaine d’acteurs anonymes recouverts d’argile. (voir video)


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« Il s’agit d’une caricature de l’automatisation de notre vie quotidienne, un shopping aveugle où l’on ne sait plus comment et par qui les produits sont fabriqués » explique Veja pour qui « cette parabole ainsi réactualisée met en abîme l’aveuglement des consommateurs que nous sommes devenus ».


À Paris cette performance est partie le samedi 28 septembre à 14h30 des Champs Elysées pour aller jusqu’au jardin des Tuileries, où se déroule  la Fashion Week, en passant par la place du Palais Royal.


Source le blog d’Anne-Sophie Novel Même pas mal ! Partage d’alternatives pour mode de vie en temps de crise link


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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 10:30

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Ce matin, Jacques, encore un, mais lui est doté d’un nez de terroir, en remet une petite couche sur ceux qui « se parent de titres ronflants d'experts quand le plus souvent ce sont des autoproclamés. Ils pensent étroit et, comme tous les dogmatiques, imaginent penser pour l'universel. Ils veulent notre bonheur envers et contre nous. »link

 

J’aime car Jacques se paye la fiole de Philippe Batel, l'alcoologue des plateaux télé ou de Catherine Hill la bricoleuse de statistiques. Il pose sa plume là où il faut la poser sur les hygiénistes pour qui ce qui compte, c'est de faire triompher leur idée. « Le fanatisme hygiéniste peut se révéler aussi impitoyable que le fanatisme religieux, raciste, écologique ou idéologique : la fin en vient toujours à justifier les moyens. Érigé en dogme, l'hygiénisme lui aussi engendre ses ayatollahs !" écrivait en 2010 Dominique Wolton, directeur de recherche au CNRS et président du Conseil de l'éthique publicitaire. Il ajoutait : « Plus généralement, on sait qu'en démocratie la liberté est fondée sur le principe absolu que la vie privée doit, normalement (sauf circonstances exceptionnelles), être soustraite au contrôle de la société ou de la puissance publique (Big Brother) ; or l'hygiénisme tend invinciblement à placer les comportements individuels sous l'emprise du corps social, avec d'autant moins de scrupules » que c'est pour la bonne cause ».


Nous ne vivons pas dans un monde de bisounours et nos concitoyens devraient prendre conscience, comme les dernières affaires de conflits d’intérêts entre les labos pharmaceutiques et les instances publiques d’évaluation l’ont largement démontrées, qu’« Autour du pouvoir, les mêmes lobbys agissent pour imposer des législations qui justifient les subventions et les distinctions. Ils cultivent invariablement une vision médicalisée du monde où le scientisme s'allie aux prétentions sociales d'experts. Et les gouvernants qui les subventionnent ont de bonnes raisons de les entendre, car ils partagent leur condition d'entrepreneurs de morale. Avec une vision du bien commun alimentée par un sentiment de supériorité sur le commun des mortels incapable de comprendre », s'indignaient dans Libération Alain Garrigou, professeur de sciences politiques à Paris-X, et cinq autres signataires (Loi Évin, la santé ou la morale ?, de Howard S. Becker, Patrick Champagne, sociologues, François-Xavier Dudouet, Alain Garrigou, Daniel Gaxie, politistes, et Jean-Paul Guichard, économiste (Libération du 30 juillet 2013).


La vraie bataille ne se livre pas sur le petit tonneau des internautes du vin tout content de faire un peu de buzz mais sur ce terrain-là. Se contenter de faire un peu de bruit entre-soi satisfait sans doute la base qui peut se donner l’illusion d’une forme d’unanimité sur un sujet mais le soufflé risque fort de vite s’effondrer. Réclamer une instance Interministérielle c’est se leurrer, ça changera quoi ? Qu’on me le dise ? Le Conseil de la modération et de la prévention l’a largement démontré. Les gens d’en face jouent sur la peur du bon peuple, cette fameuse santé qu’il faut protéger link


Bref, comme le conclue notre Jacques « La cause prohibitionniste a donc trouvé son principal allié dans l'impuissance politique », dit encore Alain Garrigou. Quand on ne peut rien contre le chômage des jeunes, on se préoccupe de leur santé comme les hygiénistes du XIXe siècle se préoccupaient de la santé des ouvriers sans évoquer leur misère. »


Prouvez-nous le contraire, madame la ministre de la Santé, qui, vous l'assurez dans une interview accordée au magazine Grand Seigneur, adorez le chinon ! link 

 

Vive Château-Chinon !

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 11:00

C’était au temps de Nicolas qui ne buvait pas, ce qui pour les gens du vin signifiait que l’ancien président de la République ne buvait pas de vin. Même si, comme toujours avec moi, l’intéressé ne m’avait rien demandé, j’étais monté au créneau pour prendre sa défense.


Vous le savez je suis un obstiné et j’aime bien taper régulièrement sur la tête de mon petit clou pour qu’il se plante bien droit. Certains me reprocheront de radoter, peu me chaut, la répétition permet très souvent de remettre les pendules à la bonne heure.


Si vous voulez bien vous en donner la peine, lisez ou relisez attentivement cette chronique du 16 août 2011 intitulée « Rappelez-vous Mendès lolo ! Du droit d’un Président de la République à boire ce que bon lui semble ! »link


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Nicolas Sarkozy, qui ne boit pas de vin d’habitude, était hier à Vouvray, où il a payé de sa personne pour goûter les crus d’un viticulteur. Photo AFP/Eric Feferberg

 

Il est de bon ton dans notre milieu du vin de railler le fait que notre Président ait consommé, dit-on – je n’étais pas présent à Châteauneuf-du-Pape – du jus de cerise lors de sa rencontre avec des professionnels du vin. Mais c’est son droit le plus strict. Au risque de passer pour un provocateur je trouve qu’il a fait preuve de courage en ne se soumettant pas à un geste pour simplement faire plaisir à ses interlocuteurs.

 

Pour autant,  cette abstinence, le disqualifierait-il en l’empêchant de porter sur nos problèmes un jugement serein ?

 

Pour moi la réponse est bien sûr non.

 

Quand à se pencher sur le pourquoi, les raisons de son choix j’estime que c’est une pure inquisition qui n’a rien à voir avec la sacro-sainte transparence.

 

Que notre Président se retrouve dans la catégorie majoritaire des non consommateurs absolus de vin qui est passée de 19% en 1980 à 38% à 2010 et que l’on prévoit à 42% en 2015 devrait nous amener à sortir de nos analyses à courte vue (chronique de demain)

 

Dans ma jeunesse Pierre Mendès-France, baptisé Mendès-lolo pour sa distribution de lait dans les écoles, s’est aliéné le vote de ceux qui lui reprochait sa croisade contre les bouilleurs de cru et a été vilipendé dans les campagnes. Pour autant, était-ce un mauvais dirigeant politique ? Il était l’élu d’un département normand où l’on ne suçait pas que de la glace et son combat était respectable.

 

Notre Président ne peut être taxé d’être anti-vin car il n’en boit pas. L’important pour nous tous c’est que lui-même et ceux qui se présenteront à la magistrature suprême comprennent ce nous sommes vraiment et ne se laissent pas seulement influencer par le lobby des hygiénistes. Nous sommes le fruit d’une Histoire, le vin n’est plus la boisson nationale, à nous de convaincre nos décideurs de la place nouvelle qu’il occupe dans nos sociétés urbaines déshumanisées. Gardons-nous de nous faire plaisir avec des facilités de plume ou de langage.

 

La colère est souvent bien mauvaise conseillère. Moi le premier il m’arrive de m’y laisser prendre. Mon ami David Cobbold me le faisait remarquer il y a quelques jours lorsque j’ironisais sur le nom d’un de mes détracteurs favoris. Il avait raison et je vais plus encore être attentif à garder au débat une certaine forme de tenue. Que nous fussions irrités, fâchés, exaspérés par la mauvaise foi de certains de nos adversaires, par la réceptivité des médias à leur argumentaire, je le comprends aisément mais pour autant gardons-nous de céder à la facilité, à l’emphase, aux arguments qui nous font tant plaisir mais qui desservent notre belle cause.

 

Comme nul ne peut me taxer d’être un thuriféraire de notre Président j’ajoute à cette chronique en défense que l’intérêt général n’a jamais été, et ne sera jamais l’addition des intérêts particuliers, mais la capacité que nous aurons à demander à nos hommes politiques d’énoncer des choix clairs qui nous permettrons de choisir en toute connaissance de cause et non à entendre des promesses, dont beaucoup ne seront jamais tenues. Comme je n’ai pas la vocation, ni l’envie d’ailleurs, d’énoncer ces choix pour notre secteur du vin je forme des vœux pour que ceux qui en ont la charge représentative le fassent. C’est le moins qu’on puisse espérer d’eux…


 

La chronique du lendemain 17 août 2011 : « Oui le buveur français va boire en moyenne de moins en moins de vin et ce n’est pas seulement la faute à la loi Evin » link


 

La conclusion de cette chronique :

 

« Quant aux gloses sur l'iniquité de la loi Evin, elles font plaisir à leurs auteurs mais comme la grande majorité de nos concitoyens électeurs ignorent ce qu'est la loi Evin nos élus, majoritairement urbains, penchent du côté des défenseurs de la Santé Publique. Je le regrette mais ce que je regrette encore plus encore c'est que la bonne méthode suivie par Vin&Société ne soit pas amplifiée par tous ceux qui font des moulinets. Arrêtons d'agiter des chiffons rouges qui ne servent que nos adversaires ! Nous sommes minoritaires, et Dieu sait que je sais ce que c'est d'être minoritaire, nous devons inverser la tendance par un travail lent et patient.

 

Enfin, je signale à certains approximatifs qu'Edonys attaque une décision  du CSA et non la loi Evin à propos de laquelle, puisque nous allons entrer dans une période électorale je dis Chiche ! Proposez à chacun  des candidats un texte en forme qui modifie la loi Evin sans rompre le principe constitutionnel d'égalité.

 

Je suis preneur d'autre chose que des rodomontades. Si je fais le compte  de mes chroniques sur le sujet depuis que mon blog existe : une bonne dizaine je n'ai pas de leçon à recevoir de quiconque et surtout pas de qui vous savez.

 

Se taper sur le ventre entre nous c'est bien agréable mais allez donc, comme je l'ai fait aux AG de l'ANPAA, dans les associations de lutte contre le Cancer ou tout bêtement à la rencontre de parents confrontés à l'alcoolisme violent de leur progéniture : notre discours passe difficilement mais il n'empêche qu'il faut le tenir et le tenir encore. Merci à madame Tarby et je souhaite à l'ami JM Peyronnet bonne chance pour que sa chaîne thématique Edonys voit enfin le jour...

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