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18 décembre 2013 3 18 /12 /décembre /2013 11:04

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Que voulez-vous je suis niais. J’en suis resté au Noël fête des enfants, une orange dans les sabots devant la crèche, le petit Jésus, Minuit chrétien à la Messe de Minuit.


Le rêve de gamin c’était d’aller lécher les vitrines des Grands Magasins Decré à Nantes. Émerveillé ! C’était beau de rêver et de recevoir le dictionnaire électrique de Monsieur Champagne. « C'était une grosse boîte en carton imitant un livre. A l'intérieur un système de fiches subdivisées en deux parties : les questions et les réponses. L'innovation tenait en son électrification par une pile Wonder. On introduisait une fiche, type de celle des standardistes, dans le plot d'une question et il fallait ensuite effleurer la cosse d'une réponse. Si c'était la bonne, en bas de la machine magique, un gros OUI rouge clignotait. » link 


Restait Paris, la ville lumière avec les vitrines de ses Grands Magasins gorgées de jouets et présentant des scènes animées. Les familles des banlieues venaient le soir avec leur marmaille admirer le spectacle. Émerveillement des enfants. Garder un cœur d’enfant !


Bref, moi je n’ai sur ma rive qu’un seul Grand Magasin, le Bon Marché Rive Gauche et cette année ses vitrines ne sont plus destinées au regard  des enfants. Exit les jouets, les personnages animés, place à ce rapporte du pognon : godasses de luxe, sacs qui valent la peau du cul, tout pour les riches qui aiment tant Louis Vuitton. Merci monsieur Arnault d’avoir viré toute cette quincaillerie inutile de vos vitrines comme ça le trottoir est libre de tous les gnards qui l’encombraient.


Mais ce n’est pas tout, ce n’est pas tout, l’espace jouets autrefois situé dans un vaste espace a été cantonné au dernier étage dans un réduit tout riquiqui.


Comme je ne veux pas trop charger le chariot de ce pauvre Bernard Arnault, si je puis m’exprimer ainsi, je me suis dit que c’est peut-être aussi de la faute de nos chères petites têtes blondes – je ne sais d’où vient cette expression un peu réductrice – qui préfèrent manipuler leur tablette électronique plutôt que de s'amuser avec des jouets ringards.


Le dictionnaire électrique de Monsieur Champagne est mort vive l’IPad !


Bonne journée sur mes lignes.


* Monsieur Champagne était un enseignant dans la vie civile (il était Surveillant Général au lycée Condorcet à Paris et déjà célèbre en 1944/45), il a été, dans les années 50-60, la référence cultivée, le « Monsieur-réponse-à-tout » d'émissions de radio très populaires sur Radio-Luxembourg, Radio Andorre, Radio Monte-Carlo.

 

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 10:00

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Dans le noble art, la boxe anglaise, il faut savoir raccrocher ses gants à temps, ne pas faire le combat de trop. En effet, mieux vaut se retirer au sommet de son art plutôt que de subir des sourires de commisération en vivant sur ses lauriers fanés.


Chers lecteurs,

Le temps est venu de tirer ma révérence.

Plus de deux cent billets en deux ans et demi m’ont permis, je le crois, d’apporter une réponse à la question qui est la raison d’être de ce site : qu’est-ce que l’élégance et comment la définir comme paradigme ?


Ainsi s’exprime un de mes éminents confrères de blog « Le Paradigme de l'Élégance ~ Inspirations et points de vue » dans une chronique titrée « Quatrième de couverture » publiée le 4 novembre.


9 ans pour moi, 4000 chroniques, beaucoup, beaucoup trop, un jour viendra où je vous écrirai « chers lecteurs, le temps est venu de tirer ma révérence… »


« Si le sel perd sa saveur, avec quoi le salera-t-on ? » (Evangile de Matthieu, chapitre 5, versets 13 à 16)


Il y a un temps pour tout chers lecteurs, savoir tourner la page à temps fait partie de la vie.


Ce n’est pas encore pour aujourd’hui, sauf interruption instantanée hors de ma volonté je continue pour un temps de chroniquer.


Je profite de ce billet pour remercier l’un de mes plus ancien et fidèle lecteur Michel-Laurent qui m’accueillit dans ses bureaux au temps de mon exil. C’est lui qui m’a transmis le lien de cette chronique testamentaire.


Je vous propose de la lire c’est une mine de finesse et de bel esprit link


Quelques extraits


Qu’est-ce que l’élégance ? Voilà une question dont les réponses semblent à notre portée mais ne cessent d’échapper à notre esprit, tel un chat dans une arrière-cour qui détale au moindre bruit de pas.


Partons de l’idée commune d’élégance. Cette notion est très souvent associée au vêtement classique. Selon la doxa, celui qui est élégant est bien mis. Mais il y a plus. Ce terme englobe également une part de comportement chevaleresque, une sorte de code d’honneur. C’est bien de cela dont il a été ici question : inclure le beau mais ne pas s’y réduire et prétendre à bien plus.

 

L’élégance n’est pas non plus le snobisme. Le snob essaie en effet de s’élever vers un milieu social qui n’est pas le sien et qu’il souhaite intégrer. C’est un suiveur méprisant et méprisable du fait de tant de superficialité.


L’élégance, enfin, n’est pas un personnage ou un objet en particulier. Elle est protéiforme car c’est avant tout une philosophie au sens noble du terme.


Dans l’élégance, il s’agit tout d’abord de prendre le temps de vivre.


La véritable élégance est celle qui hait la vulgarité, la superficialité. Une élégance humble, comme l’a défendu un lecteur dans un billet, qui transcende la simple notion de beauté sous peine de n’être qu’un beau vernis sur du bois vermoulu. Le vernis finit toujours par s’écailler, un jour où l’autre.

 

Enfin, j’aimerais profiter de la relative notoriété de ce blog tant qu’il est encore temps, afin de porter à votre attention un projet associatif en préparation dans la capitale. Il s’agit d’un « club pour gentlemen » dont les valeurs seront peu ou prou les mêmes que celles défendues ici. S’il voit le jour, celui-ci aura notamment pour objet l’organisation de repas conviviaux, de dégustations de spiritueux, cigares ou tabac à pipe, de visites d’atelier d’artisans ou de musées et expositions, de conférences d’intellectuels ainsi que de débats sur l’actualité, l’art ou toute discipline académique, de concours de poésie, de participation à des projets philanthropiques ou encore d’actions loufoques contre la vacuité (à l’instar des Chaps). Envoyez-moi un courrier électronique si vous souhaitez participer à cette association. Vous serez ensuite recontacté en temps voulu.

 

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4 décembre 2013 3 04 /12 /décembre /2013 09:39

Bordeaux, son métro, pardon son tram sans fil, je file jusqu’à la splendeur nocturne de la Place de la Bourse pour dîner chez Gabriel. Le gratin du Vino Bravo se pressait, y’avait même du Muscadet. Bien mangé, bien bu même un Virginie de Valandraud 2010, bravo Jean-Luc t’es dans les petits papiers du CIVB. L’heure du coucher a sonné car le lendemain il nous faut  sauter sur le QG des hygiénistes dans le  cadre de Vino Bravo. Cap sur le Mama Shelter, concept d’hôtel conçu par le couple Stark-Trigano dans le 20arrondissement de mon Paris, qui est à 2 pas. Lorsque je pointe mon nez dans le hall je tombe nez à nez avec une flopée de petites louves et de petits loups qui lichent des verres autour d’un immense bar au rythme d’un DJ. Ni une ni deux je récupère ma carte, monte déposer mon petit bagage et je redescends. C’est bon enfant le bobo  de Bordeaux, assez sage même et je me disais que si une colonie d’hygiénistes-prohibitionnistes débarquaient là, ce serait la panique dans le troupeau en vertu de leur principe : le premier verre d’aujourd’hui fait l’alcoolo de demain.


Mes hautes pensées furent interrompues par la très charmante Marie-Amélie Le Grix De la Salle qui venait tout juste de dîner en ce lieu  de débauche en compagnie d’un petit morceau de sa famille. Nous papotons. Le Mama  Shelter sert leur vin du château le grand Verdus link  et ça marche fort bien. Comme quoi même les jeunes bobos de Bordeaux boivent du bordeaux supérieur. Nous trinquons. Temps d’aller dormir. L’ascenseur est un véritable dictionnaire du vin.


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Samedi matin, je flemmarde, petit déjeune d’œufs brouillés et ce qui va avec. Direction la Bourse de Bordeaux où dans l’entrée je tombe nez à nez avec Dominique Babin haut directeur de la CCI que j’ai connu haut-fonctionnaire au temps où la Rocardie régnait sur la rue de Varenne et ses dépendances avec sa moustache à la colonel Thomson et sa cravate à la gloire des GCC. Les gars du Point et Audrey de Vin&Société ont mis les petits plats dans les grands. Je vais poser mes fesses sur une chaise et j’attends que l’opération Vino Bravo commence.


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Rassurez-vous je ne vais pas vous faire un condensé de la journée ça n’aurait pour vous pas beaucoup d’intérêt. En revanche je vais pousser, non un coup de gueule car je ne goûte guère ce type de braiement, mais un exorde à l’attention de tous les organisateurs de colloque et à ceux de Vino Bravo en particulier : feu sur tous les Power Point de la terre car c’est une vraie calamité. Les orateurs y sont accrochés telle la vérole sur le bas clergé et ça dure, ça dure, y passe leur temps à cliquer sur leur souris sans queue, à se retourner, à nous resservir in extenso les phrases qui s’affichent sur l’écran, c’est vraiment lassant. Pas possible de les faire accélérer scotchés qu’ils sont à leurs fameux « slides » qu’ils ont préparés dans leur salle à manger. Manque de  rythme, de spontanéité, ça ressemble à la fameuse cuisine réchauffée aux micro-ondes. Les orateurs déroulent sans se soucier de l’attention de l’auditoire, de son intérêt. En clair, c’est du cours magistral à la française du haut de la chaire peu adapté à un colloque où l’échange avec la salle devrait être privilégié.


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Attention, je n’affirme pas que le contenu de ces interventions PP fût de mauvaise qualité, bien au contraire c’était du lourd, parfois du trop lourd et dans le cas de l’économiste bordelais du plomb pas très au fait de la réalité. Du rythme, de la diversité, de l’humour, de la convivialité et là nous avons été gâté par deux intervenants bien dotés : Pierre Arditi, pertinent et impertinent, et l’acidulé Philippe Meyer qui a chanté et nous a fait chanter. L’ensemble des tables rondes, bien animées surtout par Jacques Dupont, furent d’un bon niveau et les sujets qui fâchent abordés  sans passion ni horions. Ce ne fut pas simple pour les organisateurs d’amener sur l’estrade ceux qui ne pensent pas comme nous et, pour ce simple fait, ils doivent en être remerciés. Entre la bataille de chiffonnier, l’empoignade virulente, confuse et de doctes échanges un peu ennuyeux, le chemin de crête est étroit. Bravo à Vino Bravo pour l’avoir emprunté !


Reste un point important : la maîtrise du temps !


Pas simple de faire respecter les contraintes du sablier à des intervenants tous persuadés que l’importance de leur message se mesure à sa longueur. Cependant, en tant qu’ancien locataire d’estrade j’estime qu’il faut dans ce domaine être bestial : le temps imparti doit être respecté pour deux raisons : le respect de l’auditoire et celui des autres intervenants, surtout les derniers de la liste qui se voient amputés de leur temps de paroles. Donc pas de débordements, donc pas de corsets type Power Point, vive le discours libre !


La démonstration de la supériorité de ce type d’intervention a été de nouveau vérifiée lors de Vino Bravo par 3 intervenants :


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1-      La virtuosité du grand intellectuel Michel Maffesoli, le sociologue de la post modernité (j’espère recevoir le contenu  de son intervention  que je publierai

« L’un de mes premiers livres, qui traitait de Dionysos, s’appelait Contribution à la sociologie de l’orgie ; or beaucoup ont confondu orgiasme et orgasme. De fait mon livre traitait des passions communes. La couverture représentait l’ombre de Dionysos qui planait sur les mégapoles modernes. Aujourd’hui 30 ans après, dans Homo eroticus, je continue cette analyse. » link 


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2-     La sincérité du « petit chose » Jean-Claude Berrouet devenu le vinificateur de Pétrus link 


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3-     L’émotion teintée de juste colèrede l’hommage à Olivier Ameisen par le Docteur Renaud de Beaurepaire link


Ceci était ma modeste contribution à l’opération Vino Bravo qui je l’espère aura une nouvelle édition l’année prochaine. Deux vœux :


-         Aller chercher un public plus large pour que nous ne soyons pas qu’entre nous gens du vin ;

-         Plus de Power Point !


J’ai repris le train pour Paris sans pouvoir assister à la conclusion de la journée vu que celle-ci avait un peu débordée de son verre…. Merci à Jacques Dupont et ses collègues du Point. Merci aussi à Audrey de Vin&Société pour la qualité de l'accueil et l'organisation impeccable. 

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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 10:00

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« Le Secours Catholique-Caritas France et l’agence Myop présentent, Oubliés de nos campagnes, une exposition photographique sur la précarité en milieu rural.

 

Habitats dispersés, souvent anciens et vétustes, difficultés de mobilité, d’accès à l’emploi, aux soins et aux aides, autant d’obstacles qui exposent le milieu rural au développement de situations de précarité.

 

Compte-tenu de ce contexte, les personnes les plus fragiles se trouvent confrontées à un isolement géographique, psychologique et social dans lequel la précarité, souvent stigmatisée, est rapidement cachée et devient silencieuse, oubliée.

 

Oubliés de nos campagnes, c’est une série de rencontres avec des hommes et des femmes, ruraux de souche ou néo ruraux, visages pluriels de cette précarité en milieu rural.

 

Des moments d’intimité, de partage, que cinq photographes de l’agence MYOP (Lionel Charrier, Pierre Hybre, Olivier Jobard, Alain Keler et Ulrich Lebeuf) présentent en images.

 

A travers cette exposition, le Secours Catholique-Caritas France a souhaité mettre en lumière ceux qui sont trop souvent dans l’ombre, favoriser une prise de conscience du phénomène grandissant de la précarité en milieu rural et surtout favoriser le changement de regard. »

 

Diagonale du vide link

Jean-Pierre 43 ans.                                                                                                 Riom Es Montagnes. Cantal

1min23 link

 

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30 novembre 2013 6 30 /11 /novembre /2013 10:00

Oui je n’ai aucune honte à avouer que le plus souvent les dégustateurs patentés ou non me saoulent grave. Moi qui ne suis qu’un modeste et honnête buveur assis qui préfère bavasser de la pluie et du beau temps, plutôt avec des filles, plutôt que de me prendre le chou face à une bordée de quilles. Bref, il ne faut pas compter sur moi pour étaler mon ignorance crasse face à une boutanche. D’ordinaire, face au traquenard d’un bord de bar, je sors sitôt mon révolver et j’arrose.


De nos jours les traités de dégustation font florès. Y’en a des bons, même des très bons, je l’ai écrit,  mais moi la pédagogie ça n’a jamais été ma tasse de thé et encore moins mon verre de vin. Je suis rétif à toute démarche qui m’est imposée. J’aime faire ma pelote au gré de mon baguenaudage chez les uns et les autres. Je ne gratte pas 3 tonnes de notes puisque je n’en prends jamais. Ce serait un peu comme si, face à une fiancée, je sortais mon petit carnet pour la noter.


Bref, je suis extrêmement chiant mais j’en ai le droit car je ne suis ni un dégustateur patenté, ni un amateur éclairé. Quand on me dit « alors c’est quoi ? » je ne réponds pas, je bois.


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Mais, il y a un mais qui balaie toutes mes préventions c’est l’humour et surtout celui qui consiste à se tourner soi-même en dérision. Se foutre de sa propre gueule est un art difficile que Michel Tolmer maîtrise à la perfection dans Petit Traité de dégustation « Mimi, Fifi et Glouglou » Du grand art, du haut-vol, du funambulisme, le genre triple axel suivi d’une boucle piquée, tout y est : la mauvaise foi, assaut d’ignorance, de cuistrerie, d’incompétence, y’ a aucun déchet.


J’ai consommé sans modération et je vous conseille vivement d’en faire autant c’est 22 € aux éditions de l’épure www.epure-editions.com/


J’aime bien ce qu’écrit Jacques Ferrandez dans sa préface « Trouver les mots »


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« En l’occurrence, il me semble que nous soyons en présence d’un trio qui ressemble fort à ce navigateurs ou ces aviateurs à l’approche du triangle des Bermudes ou de la mer des Sargasses, dont les instruments de navigation se dérèglent sans raison apparente, et dont les repères sont troublés par de mystérieuses vapeurs, avant de disparaître corps et biens dans l’éther et le néant.


On assiste impuissant, mais avec l’empathie de ceux qui sont passés par là, au naufrage dans des contrées incertaines, aux confins de cette grande science encore inexacte qu’est l’œnologie.


Pourtant il subsiste toujours l’espoir, comme dans une catastrophe aérienne, de retrouver les boîtes noires qui permettront peut-être d’élucider les raisons du crash. »

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Les boîtes noires viennent d’être retrouvées, en effet Michel TOLMER se trouvera samedi prochain 30 novembre à la cave des Papilles 35 rue Daguerre link où il pourra dédicacer votre exemplaire et ceux de tous vos proches, dégustateurs avertis ou occasionnels, pour Noël !


Pour couronner cette venue Philippe DELMÉE et Kenji HODGSON vous feront l’immense plaisir de venir du cœur de l’Anjou pour vous faire déguster leurs vins.


Tous les détails :link 


Moi je ne pourrai être là car je participe à Bordeaux à l’opération VinoBravo pour défendre notre cher Vino contre les visages pâles qui ne font rien que de nous embêter. Mais y’aura 3 Tronches de Vin, Eva, Antonin et Guillaume qui lèvent aussi facilement le coude que Mimi, Fifi et Glouglou. J’éviterai de faire des commentaires sur leur capacité à faire la différence entre un savagnin et chenin car moi je n’y connais rien.


Large soif !

 

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29 novembre 2013 5 29 /11 /novembre /2013 10:00

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Qui c’est qui a dit que l’Internet nuisait aux relations sociales et à l’écriture ?


Encore un qui ne fréquente pas assidument l’espace de liberté du Taulier.


Démonstration contraire en 3 courriers :


1-      Une lettre du 26 novembre 14 h 27

 

Bonjour Jacques,


Suite à  votre montée d’adrénaline subie lors de la vente de Hospices, j’ai extrait de mes fichiers ce courrier entièrement fictif *


C'est dans le cadre d’un atelier d’écriture sur la ruralité  auquel je participe que fut pondue la dite missive et ce courriel n a pour objet que vous rendre le sourire ....


* quoique ....les élections  municipales soient dans la  ligne de mire


Bonne lecture


Cordialitudes

    

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Le Maire Jean Rigaud

 

 à  M. Jacques Lenormand 3  rue de l’église         50230         St Clair sur Douve

 

Cher Monsieur,

 

 En réponse à votre lettre ouverte du 15 courant, j’ai, après consultation de mes deux adjointes, opté pour une réponse écrite ; aussi votre lettre s’étant vue affichée en divers lieux de notre commune (porte de l’église, abribus, panneaux municipaux, toilettes publiques) je prendrai la responsabilité de publier dans notre prochain bulletin municipal notre réponse à vos griefs.


Certes vous avez choisi d’habiter notre village et d’en restaurer le presbytère laissé à l’abandon –par l’équipe précédente- nous vous en sommes gré.


Que la taille, le nombre et la couleur des lampadaires et l’éclairage nocturne vous chagrine soit !


Ce choix est le fait de l’équipe précédente et l’emprunt souscrit sera clos dans douze ans .Mais les enfants rentrant de l’école à la nuit tombée ne s’en plaindront pas.


Que les ensilages de maïs et que de soi-disant épandages clandestins de lisier perturbent votre odorat : soit ! Cela fait partie des nuisances rurales courantes tout comme la sonnerie des cloches ou le chant du coq.


En période de chasse, surtout le jour de l’ouverture, il est, je l’avoue humblement, irresponsable de s’engager en famille au cœur d’une battue annoncée par des panneaux visibles à 100 m.


A vouloir jouer les « héros verts » on prend des risques inconsidérés.


Quant aux chiens  menaçant les randonneurs, s’ils sont en liberté aux abords des fermes c’est que leurs maîtres les savent inoffensifs.


En conclusion, cher concitoyen, je vous convie lors d’une prochaine crise d’urticaire rural à venir et participer aux débats publics en mairie plutôt que de punaiser des tracts vindicatifs et faire circuler de revanchardes pétitions ;pour votre gouverne, la quiétude de votre famille et la paix sociale, voilà qui semblerait plus conforme à l’ harmonie d’une vie à la campagne.


Veuillez agréer cher Monsieur mes sincères salutations.

                                                                                              

Le Maire : Jean Rigaud.

 

Rappel: la prochaine séance du CM aura lieu en mairie lundi en huit à 20 heures.

 

2-      Une lettre du 27 novembre 18:59


Bonjour Jacques


Je te recommande ce test Canadien....


Si tu renonces à tes 2 verres de vin par jour tu perds 13 ans d'espérance de vie.


Bonne journée


Amitiés.


JLV

Calculatrice d'espérance de vie link


3-      Une lettre du 27 novembre 19:35


Je viens d'achever celui-ci et Christine l'a lu en rentrant. Il paraît que tu parles de lui sur Facebook aujourd'hui aussi !


Moi y'en a pas aller sur réseaux sociaux.


LC


VILNIUS OU PORT-AU-PRINCE ? link


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28 novembre 2013 4 28 /11 /novembre /2013 10:00

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« Il faut sortir le vin de la loi Evin »

 

En visite ce mercredi dans l'Yonne à Maligny appellation chablis chez un viticulteur frontiste, qui n’a pas de nom dans la presse (1), la fille de son père, a proposé de « remettre en cause » la Loi Evin en « sortant le vin » de la mesure. Pour la présidente du Front national (FN), il s'agit d'un « produit culturel ».link

 

(1) Daniel Séguinot : je ne vous donne pas l'adresse Google s'en chargera...


Ce n’est même pas de la démagogie c’est pire, de la retape.


Aligner des promesses comme des saucisses ou des boudins est à la portée du premier con venu au féminin comme au singulier. Alors lorsque c’est la dernière con... nous avons gagné le pompon.


Ce qui m’étonne c’est qu’il se trouve un vigneron, du côté de Maligny, dans l’aire du Chablis, pour accueillir un tel sac à vin (au sens où elle profite du vin pour flatter, brosser les vignerons dans le sens du poil).


Nous sommes en démocratie me rétorquera-t-on.


Oui, c’est bien pour cela que je lui réponds : chiche !


Mais attention, chers vignerons, faudra avaler toute la potion jusqu'à la lie. Elle risque d’être amère, y compris pour vous.


« Fermer les frontières ! »


« Se protéger ! »


Va en falloir des tonnes de publicité à la télé dans notre vieux pays pour écouler tous les vins qui vont vous rester sur les bras les gars.


C’est en racontant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui écris-je souvent. Ici c’est encore pire car c’est en étant n’importe qui qu’on ne peut que raconter n’importe quoi.


Et qu’on ne vienne pas me dire que je soutiens la loi Evin. Je ne suis pas comme l’autre sac à vin un ouvrier de la 25e heure.


Demain, dans les vendredis du vin, j’évoquerai le chant des sirènes alors, de grâce, amis vignerons, je ne vous demande pas de choisir votre couleur, je parle de celles du vin bien sûr, mais d’éviter de vous laisser berner car vous devriez être vaccinés « Les promesses n’engagent que ceux qui les entendent même du côté de Chablis »

 

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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 10:00

La disparition de Georges Lautner a fait réapparaître à la surface  de la Toile une vieille chronique, du 19 juillet 2007, de votre Taulier bien-aimé « La déconnante vieillit mieux que le tragique »link.


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« Film culte que ces Tontons Flingueurs de Georges Lautner qui passe régulièrement à des horaires raisonnables sur les chaînes généralistes. 


« Des accros connaissent les dialogues d'Audiard par cœur et, au café, il s'en trouve toujours un, à l'heure du pousse-café, pour jurer que oui, il a « connu une polonaise ». C'est un rien machiste. Les vérités s'y débitent comme des évidences : « Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît ! » affirme l'imperturbable Lino.


Alors, pourquoi diable ce film, au budget serré, traverse-t-il le temps sans prendre une ride ? Comme la recette du succès n'existe pas je vais risquer une explication : nos quatre larrons, si différents, ont pris du plaisir en tournant le film. Les 4 sont des pros, sérieux, mais ce sont aussi, chacun à leur manière, de bons vivants. Lino adorait cuisiner « Quand le menu ne lui convenait pas, il apportait sa gamelle, à la manière d'un ouvrier de la Fiat ! »


Reste la grande question : « que contenaient les grosses flasques achetées chez un épicier des environs et faussement étiquetées « The Three Kings, scotch whisky » ?


Du thé, comme d'ordinaire sur les tournages ? 


Jean Lefèvre vend la mèche « A mon avis, ça devait être du genièvre. Vous savez, je suis du Nord, et le genièvre, c'est ce qu'on donnait aux mineurs avant de descendre dans les puits. Croyez-moi, ça vous tortille les boyaux ! »


Je concluais par un non politiquement correct : « Pour tourner des films cultes : tournez bourrés ! »


Pour ceux qui veulent se régaler du  duo Audiard-Lautner les Roux-Combaluzier de l’esprit râleur à la française c’est ICI link chronique du 23 novembre non expédiée aux abonnés afin de ne pas encombrer leur boîte e-mail du week-end. Attentionné le Taulier.

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26 novembre 2013 2 26 /11 /novembre /2013 10:00

Lundi de la semaine passée, tout juste rentré de la 153e Vente des Hospices de Beaune j’ai infligé un carton rouge à Christie’s.link


Suite à un échange de courrier entre cette société et un expert reconnu de la place parisienne que j’avais cité dans ma chronique, je me suis fendu d’une mise au point auprès d’Emmanuel Merce signataire pour Christie’s.


Hier, j’ai reçu de la part de celui-ci une réponse fort aimable que je vous communique.


Monsieur Berthomeau,


Je vous remercie de ces précisions. Sachez que je suis navré d’apprendre la façon dont vous et, apparemment, nombre de vos confrères ont été traités.


Je me permets toutefois de rectifier un point qui a son importance : Christie’s n’est ni responsable du placement de la presse ni de celui des négociants bourguignons ni du service de sécurité aux différentes entrées de la salle.


Vous comprendrez aisément qu’il n’est pas dans notre intérêt et surtout pas dans celui de la vente de se fâcher avec les relais de cet évènement.

 

Quoi qu’il en soit, si vous avez la moindre question concernant notre mission lors de la vente des vins des Hospices de Beaune, Madame Bueninck, responsable de notre service presse en copie de cet email, se fera un plaisir de vous répondre.


Avec mes meilleures salutations,


Emmanuel Mercé              Catalogueur / Administrateur Senior

CHRISTIE'S             Département Vins


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Donc il ressort  de ce courrier que la maltraitance du Taulier semble incomber à la direction des Hospices de Beaune dont le président du Conseil d’Administration est M. le Maire de Beaune Alain Suguenot.


Avant de lever, à nouveau, d’un geste altier, un carton rouge – j’avoue que je préfèrerais plutôt lever un beau verre de Mazis-Chambertin – à l’encontre du Premier Magistrat de la ville, je souhaiterais qu’on m’expliquât qui décide de quoi dans cette affaire qui, bien sûr, n’a pas de quoi fouetter un chat ?


Hospice de l’ancien français hospise, venant lui-même du latin hospitium, de hospes, se décline en hospitalité. J’étais l’invité des Hospices de Beaune, en déclinant le gite et le couvert que j’assure sur mes deniers personnels, seulement pour être accueilli dans la Halle de la Vente pour chroniquer sur la Vente.


Très mauvaise pioche M. le Maire, je n’aurais jamais osé infliger un tel traitement à qui que ce soit, même à N de R, c’est dire… Je ne reviens pas sur ce que j’ai déjà écrit mais si votre vente de charité se réduit à un barnum pour people et à une vente désincarnée, il ne faudra pas vous étonner que je n’y mette plus les pieds.


Il se peut que vous n’ailliez guère de regrets d’une absence aussi subalterne mais sachez que moi j’en aurai. En effet, j’ai entendu Pierre-Henri Gagey nous annoncer lors de la Conférence de Presse à la salle des Pôvres que Beaune se voulait être la « Porte d’entrée de la Bourgogne des Vins ». Ça commence mal, monsieur le Maire, il va falloir passer la vitesse supérieure pour être au niveau que requière une telle ambition. En effet, même un petit blogueur de mon espèce, aussi modeste fut-il, dument invité par vos soins, est en droit d’exiger de pouvoir exercer son « art » de chroniqueur et non de devoir subir les rebuffades grossières d’une milice privée et de contempler le fond de culotte des caméramans dans une tribune digne d’un combat de catch salle Wagram.


À chacun sa conception de l’hospitalité, Monsieur le Maire, mais le savoir-vivre à la Française, il me semble, se faisait un point d’honneur de traiter sur le même pied, avec les mêmes égards, la même courtoisie, tous les invités, même la piétaille journalistique et pis encore blogueuse.


Je reviendrai à Beaune bien sûr mais je me garderai bien de solliciter de nouveau l’hospitalité de votre ville Monsieur le Maire.


Dans l’attente de vous lire je vous conseille, monsieur le Maire, de lire ma chronique d’hier « Y’a pas de Grand cru à Volnay mais y’a Pascal Roblet vigneron d’exception du domaine Roblet-Monnot »link comme ça vous pourrez constater mon goût prononcé pour l’excellence.


Avec mes salutations citoyennes.

 

L'ancien président de la marche  de Ladoix

 

Copies à M. LF Latour et à PH Gagey pour information.

 

 

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23 novembre 2013 6 23 /11 /novembre /2013 10:26

Tous les jours, chaque jour je pose des mots sur mon écran blanc.


Tous les jours, chaque jour je les poste.


Au petit matin ils s’alignent sous vos yeux.


Vous si loin, si proches, vous êtes, au fil des années, devenus mon horizon, une belle part de ma vie, pour certains des amis.


Petit artisan des mots, plus maçon qu’architecte, je bâtis des cités éphémères sur la trame invisible de la Toile pour vous y accueillir, échanger, tisser des liens.


Chaque jour recommencer, c’est ça la vie, notre vie, l’héroïsme du quotidien.


Alors ce matin je vous propose un texte extrait de lignes enfouies, jamais publiées, nichées dans un grand classeur baptisé « Accrocs de Vie »


photo549.JPG

 

Lire ou relire « La fuite en Belgique » link ou « Ceci est la lamentable histoire de Marcel Cœurdeveau boucher de son état au 223 bis rue Froidevaux… » link   tirés du même opus.

 

Poseur de mots

 

Je suis un poseur de mots

Petit artisan sis aux confins d’un hameau

Où j’amasse des fagots de mots.

 

Des simples, des durs,

Des mal foutus,

Des tendres, des purs,

Des repus,

Des crottés,

Des raffinés,

Des secs,

Des sales,

Des qui font mal,

Des impecs.

 

J’en fais des tas

Que je couronne tel un moissonneur

D’un bouquet de fleurs.

 

Et le chant des oiseaux nichés au sommet

Sème des notes

Dans mes copeaux de mots

Que je rabote.

 

Étendus sur la plage de la page

Assemblés un à un

Chevillés au corps du récit

Ils vivent une nouvelle vie

Tels des baladins aux habits de lumière

Qui arpentent le dos de la terre.

 

Au son de leur son

Ils saisissent l’aubaine

D’une nouvelle maison

Pour s’envoyer en l’air

L’air de dire

Mieux vaut rire

Que d’être serf sous la plume d’un pisse-vinaigre

Accoucheur d’aigre.

 

Les plus coquins se nichent

En des lieux incertains

Je leur dis chiche

Pour qu’ils prennent le train

Des plaisirs défendus

Escaladant le mont de Vénus

Tétant le suc du sexe de femmes fleurs

Attisant leurs ardeurs

En folles rixes

Se saoulant d’effluves salés

De corps enflammés

Chavirant sur les rives illimitées du plaisir.

 

D’un geste les saisir

Les étendre

Tendres

En faire la trame d’un drame.

Les prendre debout

Fiers

Acteurs fous

D’un conte

Leur musique claque la honte

De notre assoupissement

Des massacres d’enfants

Troublant

Chassant

Le rideau de fumée

De nos aveuglements quiets.

 

Mots dérisoires

Misérables miettes d’espoir

De nos poubelles replètes.

 

 

 

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