Imaginez les 5 STONES entassés dans une SIMCA 1000 fonçant à fond les ballons rue Caumartin en avril 1965 pour échapper, la veille de leur concert à l’Olympia, à leurs fans en délire. Non, beaucoup d’entre vous n’imaginent pas car, même si les années 60 sont devenues cultes, en ce temps préhistorique, pour le bon peuple bourgeois coincé du cul et de tout, les Stones étaient des voyous chevelus et sales. Presque que 50 ans plus tard, le plus jeune des quatre a fêté ses 65 ans le 1er juin, le doyen a soufflé le lendemain ses 71 bougies, les deux autres auront 69 ans d’ici la fin de l’année (certes il y a eu du turn-over Mick Taylor, Ronnie Wood, Brian Jones… mais le duo Mick Jagger/Keith Richards qui s'était imposé dans la création musicale du groupes piliers originels sont là). Notre Président Normal poserait la question à son pote Cameron « Le temps de la retraite est-il venu ?...
« Honni soit qui mal y pense », Mick Jaeger anobli par la Queen, sa très gracieuse majesté, est maintenant un monument historique. Que vous les appréciez ou pas les Stones se confondent avec la grande histoire du rock, leur odyssée a marqué l’époque, like rolling stone ces pierres quoi roulent depuis un demi-siècle laissent une trace profonde dans l’ADN du rock'n'roll. « En 1962, le guitariste Brian Jones fonde à Londres les Rolling Stones avec Mick Jagger au chant, Ian Stewart au piano et Keith Richards à la seconde guitare. A l'image d'une certaine jeunesse anglaise issue des classe moyennes et populaires, les quatre gaillards n'a alors d'oreilles que pour la musique venue d'Outre-Atlantique : blues, ryhtm'n'blues et son dérivé plus énergique le rock'n'roll. Le nom du groupe est d'ailleurs tiré du titre d'une chanson du célèbre bluesman Muddy Waters (Rollin' Stone). Les bassistes et batteurs se succèdent et la formation demeure instable jusqu'en 1963 et l'arrivée de Charlie Watts aux baguettes et de Billy Wyman à la quatre cordes. Les Rolling Stones multiplient les concerts dans les clubs londoniens et s'imposent assez rapidement parmi une scène locale pullulante. Ce ne sont pas leurs chansons qui font la différence – ils se contentent de reprendre les standards américains–, mais leur prestations particulièrement enlevées. »
Repérés par un jeune publicitaire aux dents longues – pléonasme - Andrew Loog Oldham qui devient leur manager et producteur et leur fait enregistrer leur premier single alors que les Beatles cartonnent enchaînant tubes sur tubes. L’homme de marketing, face aux gars de Liverpool avec leur impeccable coupe au bol, leurs costards cravates, les positionne en « bad boys » aux cheveux longs. Rien ne vaut une bonne rivalité, une rébellion bien calculée, pour faire ce que nous nommons maintenant le buzz. Bien sûr, les Stones ne sont pas des enfants de chœur et ils vont tirer leur épingle du jeu en insufflant une belle vigueur au seul blues en étendant leur répertoire aux rhythm’n’blues et surtout au rock'n'roll. Leurs reprises très énergiques de standards rock — notamment de Chuck Berry — déchaînent les foules et accroissent leur renommée. Dès leur premier album en 1964 The Rolling Stones ils cartonnent et le succès est tel qu'il gagne rapidement les États-Unis et devient disque d'or.
1965 est une année clé pour les Stones avec I Can't get No Satisfaction, car ils popularisent une composante essentielle de l'ADN du rock moderne, à savoir le riff de guitare distordue à l'efficacité imparable. « Procédé dont la paternité revient aux Kinks dans leur tube "You Really Got Me" (1964), le riff-qui-tue devient la spécialité de Keith Richards et une des marques de fabrique des pierres qui roulent — il suffit, pour s'en persuader, d'écouter "Jumping Jack Flash" (1968), "Honky Tonk Women" (1969) ou "Can't You Hear Me Knocking" (1971). »
Bonne écoute et bonne fête de la musique à toutes et tous…