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21 octobre 2010 4 21 /10 /octobre /2010 00:03


Jacques Higelin - Champagne -
envoyé par muadib13. - Regardez la dernière sélection musicale.

 Je ne vais pas vous susurrer à la manière de Gréco « il n’y a plus d’après à Saint Germain-des-Prés... » mais plutôt scander à la Higelin « champagne ! » avant de vous conter ma soirée à Saint Germain-des-Prés à la galerie Catherine Houard 15 rue Saint Benoît pour la présentation du N°6 de la revue « Faux Q » consacré à la Nuit.

 

L’invitation émanait de La Librairie la hune plantée au confluent de la rue St Benoît et du Bd Saint Germain, et flanquée des cafés de Flore et des Deux Magots. « Cinq jours avant le débarquement des Alliés en juin 1944, Bernard Gheerbrant, ancien étudiant en philosophie, avec ses amis Pierre Roustang, Jacqueline Lemurier et Nora Mitrani, ouvre une librairie... La Hune s’installe, en 1949, 170, boulevard Saint-Germain, entre le Flore et les Deux Magots. Bernard Gheerbrant charge Pierre Faucheux de l’aménagement de sa nouvelle librairie. Son inauguration a lieu le 12 mai  avec la présentation des gravures d’André Masson illustrant Les Conquérants d’André Malraux... » écrit Jean-Pierre Caracalla.

 

Comme il pleuviotait, alors pour m’y rendre j’abandonnais mon vélo pour prendre le métro coiffé de mon chapeau. Ayant eu, lors du déjeuner, à subir les aigreurs d’estomac d’une chroniqueuse gastronomique acariâtre, le genre je sais tout, j’ai tout vu, ferme ton clapet petit bloggeur car moi je règne sur les ménagères de plus de 50 ans – qui d’ailleurs depuis le temps doivent avoir atteint la barre des 60 – j’espérais ce soir croiser de la fraîcheur, de la gaieté, m’aérer les neurones en bonne compagnie. Dans le métro, pour me mettre en jambes, je lisais « Le bonheur selon Confucius » Petit Manuel de Sagesse Universelle de Yu Dan. Au débouché de la bouche de métro le ruban du boulevard Saint Germain prenait des allures de la jetée de Port Joinville après une belle ondée.

 

La Galerie Catherine Houard, qui nous accueillait, avait accroché à ses cimaises depuis le 8 octobre de magnifiques maquettes de costumes de théâtre signées de grands noms. « Rêves de théâtre » Superbe ! C’est à voir jusqu’au 13 novembre. Comme le ciel se voulait plus clément, au dehors des damoiselles : des petites japonaises et de grandes américaines papotaient une flute de champagne à la main. L’ambiance était plutôt bon enfant. Mais comme je n’étais venu là pour faire le joli cœur mais pour nourrir l’une de mes « merveilleuses chroniques » j’allais au contact de la créatrice de « Faux Q » Antigone Schilling journaliste, collectionneuse impénitente de création mode contemporaine, styliste, éditrice qui avait déclaré « Le magazine serait peut être un peu belge, quelque part. Ça, ce sont mes origines, qui parlent, avec la dimension surréaliste, et puis aussi très contre le politiquement correct. » Le contenant est beau, luxueux même, mais comme ses initiateurs, regroupés dans une association de loi 1901, ne gagnent pas d’argent avec, ils n’en perdent pas non plus, libre à chacun de se l’approprier ou de le rejeter comme une paillette de plus dans notre futilité.

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Le N°6 de « Faux Q » est consacré à la NUIT : la NOTTE, il égrène des titres évocateurs : insomnuit, nuisette, bonnet de nuit, bite de nuit, 1001 nuits, retiens la nuit... mais je dois avouer que si les photos sont belles les textes sont très inégaux... il n’est pas facile de jouer les provocateurs sur simple demande... mais il ne faut pas forcément trop en demander aux modeux... la forme l’emporte souvent sur le fond le geste est privilégié. Mais qu’importe, ce « Faux Q » est des nôtres avec NUIT D’IVRESSE.

Caillou-9274.JPGAvant de laisser la parole à Bertrand Trepo-Leriguier, le concepteur du champagne éponyme, tout d’abord vous dire que j’ai bu quelques flutes de sa Cuvée Intimiste collection Rendez-vous Galant, tout en papotant avec Ivan Levaï, l’homme des revues de presse et Claude Cabannes le bretteur communiste que l’on peut retrouver sur RTL et I Télé. C’était fort agréable, et le breuvage et la conversation, ça me faisait oublier la harpie du midi. Pour en finir avec le décor, j’ai manqué de réflexe : il y avait un type qui portait des grolles super-pointues rouge vif vernies et j’aurais du faire une petite photo. Ce qui va suivre, l’entretien mené par Ingrid Astier, va sans aucun doute en exciter plus d’un mais, comme vous vous en doutez, si je le propose à votre lecture c’est bien dans l’intention de vous faire réagir. Bonne lecture et si les mots vous dérangent, je dirais même vous démangent, n’hésitez pas sortez vos karchers...  Caillou-9280.JPG

« Quel vin de joie peut rivaliser avec le champagne ? Ce grand seigneur a tout pour lui. Robes or ou saumonées, ouverture en fanfare et allégresse des bulles. Bertrand Trepo-Leriguier, qui, à trente ans dirige la maison du même non en Champagne, a bâti ses cuvées autour de microclimats. Mais des microclimats émotionnels : cuvée Solennelle « Célébrons l’instant », cuvée Intimiste « Rendez-vous galant », cuvée Amicale « petite soirée entre amis » ou cuvée Festive... « La Nuit sera blanche ».

Le champagne et la nuit ? L’envers et l’endroit d’un même plaisir.  Bertrand Trepo-Leriguier, c’est le jour et la nuit : élégance du Chevalier Noir et gaieté d’astre du Petit Prince. Dessine-moi une nuit... Et lui de répondre, percé à jour « La nouvelle-Orléans : un parfum de Caraïbes, de magie vaudou, de jazz et de cognac ». Départ en vrilles en quelques questions.

 

« Il y a un secret du vin ; mais c’est un secret qu’il ne garde pas. On peut lui faire dire : il suffit de l’aimer, de le boire, de le placer à l’intérieur de soi-même. Alors il parle. En toute confiance il parle »

Francis Ponge

 

« Faux Q » : Bertrand Trepo-Leriguier, pour votre cuvée Festive « La Nuit sera blanche » en quoi le cépage pinot noir contribue-t-il à draper la nuit de blanc ?

 

BTL : Une des magies du champagne est d’avoir mis au point au XVIIIe siècle un mode de pressurage des raisins susceptible d’obtenir du jus de raisin blanc à partir de raisins noirs (pinot noir ou pinot meunier) C’est cet esprit de pierre philosophale que je voulais pour notre cuvée « La Nuit sera blanche ». Je souhaitais qu’elle transmute l’instant nocturne en une lumineuse obscurité.

 

« Faux Q » : La nuit des caves apporte-t-elle, selon vous, quelque chose au champagne ?

 

BTL : Le champagne est lumière. Tout au long de son élaboration, le chef de cave prend soin de réunir les conditions nécessaires au développement de son caractère solaire. L’une d’entre elles est la longue maturation à l’ombre des caves, période durant laquelle les levures vont développer à la fois les palettes aromatiques et chromatiques du champagne. Mais les levures sont des artisanes timides qui ne cherchent pas la gloire des projecteurs. Elles préfèrent exercer leur talent dans la nuit fraîche de nos caves.

 

« Faux Q » : Avez-vous vendangé la nuit ?

 

BTL : Par trois fois déjà. Ramasser des raisins endormis est d’ailleurs une expérience unique ! Pratiquées dans de nombreux vignobles, les vendanges nocturnes sont un moyen efficace et durable de lutter contre les effets du réchauffement climatique : en plus d’avoir gagné plusieurs semaines d’avance en une décennie, les vendanges s’effectuent désormais sous une météo bien plus clémente que par le passé. Résultat les raisins arrivent désormais chauds au pressoir et partent plus facilement en fermentation. Avec des vendanges de nuit, nous bénéficions d’une baisse naturelle de plus de 10°C, ce qui nous assure de conserver toute la finesse et l’élégance de nos raisins.

 

« Faux Q » :Dégorgez-vous vos bouteilles dans la confidence de l’ombre ?

 

BTL : Le dégorgement est considéré comme l’étape la plus technique dans la naissance d’une bouteille de champagne : il s’agit de « jouer avec la bulle ». Les bouteilles remuées sont disposées la tête en bas, les lies réunies dans le col de la bouteille. Le geste ancestral du dégorgeur consiste donc à retourner la bouteille avec suffisamment de célérité pour que les lies ne se dispersent pas de nouveau dans la bouteille, et suffisamment de précision pour ouvrir le flacon à l’exact moment où la bulle d’air présente dans la bouteille remonte jusqu’au bouchon. C’est à ce prix que la bouteille ne se vide pas de son contenu sous l’effet de la pression. Alors, vous comprendrez qu’une telle dextérité nécessite quelques lumens...

 

« Faux Q » : En quoi le terroir crayeux du vignoble de Champagne vous inspire-t-il pour crayonner le tableau noir d’une nuit festive ?

 

BTL : Le terroir de Champagne est d’une richesse insoupçonnée. Derrière la notoriété de cette appellation unique se cache plus de 300 villages, 33000 hectares et 240 000 parcelles de vignes. Autant de jardins au sol, à l’orientation et au climat différents. Venir piocher des raisins dans une telle mosaïque est un plaisir incroyable. Sans oublier que l’assemblage d’années de vendanges différentes vient encore multiplier le champ des possibles. Pour une nuit festive, il ne reste plus qu’à trouver des raisins aux arômes francs er spontanés, qui appellent la légèreté, et de les travailler avec une touche de bonne humeur.

 

« Faux Q » : Une bulle peut-elle sublimer un vin tranquille ?

 

BTL : Il n’y a pas de vérité absolue, mais dans le vin de champagne, c’est indéniable que nos vins tranquilles ne raviraient pas les cœurs et n’enchanteraient pas l’esprit en l’absence de bulles ! Nous les élevons et les éduquons pour cela. Toutefois il existe des vins appelés coteaux champenois qui sont orphelins de bulles – mais nous travaillons ces vins différemment dès la conduite de la vigne.

 

« Faux Q » : Votre site est constellé de référence au Petit Prince. Les bulles de champagne seraient-elles de belles étoiles ?

 

BTL : On peut dire que les bulles de champagne ont pris dans ma vie une dimension romanesque. Pour ma part, je souhaite continuer à partager avec le personnage de Saint-Exupéry la candeur et l’émerveillement. Peut-être un jour je finirai par apprivoiser une bulle.

 

« Faux Q » : « La nuit remue », murmurait le poète Henri Michaux comme pour noter la fébrilité de cette seconde vie. Êtes-vous d’un tempérament plus nocturne que diurne ?

 

BTL : Je suis certain d’une chose : je ne suis pas un intime de Morphée ! À mes yeux, ni le jour ni la nuit ne trouvent grâce pour dormir. J’aime l’activité, l’énergie, le mouvement. De même je préfère les vins qui pétillent dans une flute à ceux qui vous attendent lascivement dans un verre.

 

« Faux Q » : Si vous deviez changer de nocturne, serait-ce pour un bourgogne Hautes-Côtes-de-Nuits ?

 

BTL : Ce sont effectivement des breuvages fabuleux, et les coteaux de Nuits-Saint6georges proposent des nuances infinies de pinot noir. Je comprends que les viticulteurs bourguignons puissent y peindre des vins toute une vie. Pour ma part, si je devais changer de nocturne, ce serait pour ce vignoble prometteur des contreforts de l’Atlas, où l’œnologie de décline en mille et une nuits.

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19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 00:09

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En 1987, le dessin de Wiaz qui faisait dire à Francis Bouygues, le poing levé : « Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m… »! marqua la fin de l’émission-culte de Michel Polac « Droit de Réponse » née en 1982 dans les fourgons de la maison rose. Rassurez-vous je ne suis pas en train de vous refaire le coup avec mon « vin de maçon » même si, Martin, le fils de Francis, a racheté début 2006 à titre privé le château Montrose.

 

Mon entreprise matinale est tout ce qu’il y a de sérieuse. En effet, un de mes limiers du Sud-Ouest, grand pourvoyeur d’informations, m’a fait passer la nouvelle : il existe un Vin Maçonnique qui affiche fièrement « L’esprit est dans la vigne ». Comme nos grands magazines : Le Point, l’Express, Le Nouvel Observateur, nous resservent à intervalle régulier un dossier sur la Franc-Maçonnerie j’espère que le premier va mettre l’ami Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble sur le coup pour son prochain spécial Bordeaux. Il s’agit en effet du Château Mamou qui est une « petite exploitation familiale de 11 hectares cultivée dans la plus pure tradition des vignobles Bordelais »

 

Qui sont les promoteurs de ce projet ? La réponse est sur leur site : « C'est tout d'abord deux amis et frères qui se sont réunis autour d'un projet : un Vin Maçonnique. Nous avons tous une passion commune pour le vin, pour l'univers maçonnique et avons souhaité la partager avec vous au travers d'une cuvée particulière. » Pour en savoir plus aller sur http://vin-maconnique.com/index.html.

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Moi je ne suis pas maçon, j’en ai côtoyé beaucoup sous les ors de la République et comme je suis un peu curieux de tout j’ai un Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie. Je vous livre deux définitions :

Vin : « Dans les banquets maçonniques (voir agapes), le vin, comme les autres composantes d’un repas, prend un nom en rapport avec la tradition des bâtisseurs et la lointaine Maçonnerie opérative. Il est appelé « poudre ». Selon le rite pratiqué et à certains Hauts Grades, le vin peut se voir paré d’une valeur symbolique »

 

Agapes : « Dans le langage maçonnique, repas fraternel entre Francs-Maçons. Les tenues d’une loge sont généralement suivies d’agapes. Après la réunion officielle que constitue la tenue qui a lieu dans le Temple, l’agape marque la continuation informelle des échanges entre Maçons. Les grades symboliques peuvent y interpeler plus librement les Hauts Grades et poser toutes les questions restées en suspens (bien évidemment dans les limites de la transmission initiatique permise)

Certaines agapes sont communes, facultatives et traduisent une réelle chaleur humaine ; d’autres sont officielles, rituelles et obligatoires, on y assiste parfois avec les attributs symboliques de son rang maçonnique.

Les agapes font l’objet d’un rituel précis, tant dans la place de chacun autour de la table que dans la manière de poser les mains sur celle-ci ou de procéder à toutes les étapes du repas (pose de la serviette, manière de se tenir le verre, façon de parler rappelant le langage des anciennes loges militaires, toasts portés en fin d’agapes... »). On emploie également une terminologie maçonnique spécifiquement adaptée à ce type d’occasion. Par exemple : « charger les colonnes » = remplir les verres ; « ciment fort » = moutarde ; « plâtre » = sucre ; « poudre forte » = vin ; « poudre faible » = eau ; « sable blanc » = sel ; « sable gris » = poivre. »

 

Reste chers lecteurs qu’avant de « charger les colonnes » de « poudre forte » en espérant qu'il n'y aura pas trop de plâtre dans la poudre, il est nécessaire de disposer d’un flacon en capacité de faire parler la dite poudre forte. Et c’est là qu’intervient l’innovation OVARIUS® Ec=1/2mv². Je cite : Ovarius7.jpg

« Une première mondiale au service de l'Homme, pour l'accompagner à la flaveur du vin qui permet de ressentir ce que l'on pense afin d'exprimer ce que l'on ressent.

 

OVARIUS® est une création quadridimensionnelle émanant de recherches en Energie Cinétique. Cela conduit naturellement à dire que l'Energie est de l'Information en Mouvement et permet d'affirmer que chaque Etre est une fractale de l'Univers.

 

Les informations contenues dans le vin sont un essentiel à l'évolution de l'Homme. OVARIUS® est créé comme Révélateur de l'Energie du Vin, offrant à l'Etre l'élévation de conscience par la 4e dimension qui est le Mouvement.

 

Déguster le Vin dans OVARIUS®, c'est découvrir le Vin autrement. Cela encourage à aller chercher des vins vrais pour se plonger dans l'agriculture des terroirs de notre planète, à la redécouverte de nos racines, par une vinification artisanale, seule respectueuse du Vin, élevé par des artistes, qui, par amour, proposent, mais n'imposent pas la Vie au Vin. 

Tout OVARIUS® est une pièce unique, soufflé bouche de façon ancestrale.

 

La meilleure façon de découvrir OVARIUS® est de garder un peu de vin comme test, puis remplir OVARIUS®. Comparez ensuite le vin du test et celui d'OVARIUS®. Vous entrez alors dans la dimension "In Vino Veritas". 

 

Pour tout savoir de cette merveille, recommandé par un ami de mon limier, lui-même conquis allez sur http://www.ovarius.com/index.htm pour de plus amples renseignements. Le regretté Marcel Lapierre faisait parti des convaincus (voir Coup de Cœur).

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18 octobre 2010 1 18 /10 /octobre /2010 00:09

Commençons la semaine avec lenteur, laissons-nous aller au doux plaisir d’une lecture agréable qui nous mène à la quête du vin de tous les jours, en Toscane où l’automne est un doux prolongement de l’été. Là-bas c’est aussi le temps des fêtes de village remontant à d’antiques traditions, alors prenons le temps, pendant un bref instant, il sera toujours temps de se remettre à l’ouvrage. L’auteur, une américaine, professeur de littérature à San-Franscisco venue en Italie pour changer le cours de sa vie, découvre au fil des pages que les Italiens prennent plus de temps pour vivre. Enfin je vous offre un pastel d’un peintre breton : Carfantan séduit par les paysages de Toscane.   Caillou-9264.JPG

« Gita, un de mes mots préférés : une balade. Je m’attendais ce matin à voir Ed prendre le chemin des terrasses d’oliviers, son sarcloir à la main. Mais je le trouve le nez dans l’Atlas vinicole d’Italie, qu’il consulte souvent au petit déjeuner, pour me dire bientôt : « On va à Montepulciano. On n’a plus beaucoup de vin.

- Parfait. Je veux passer chez le pépiniériste pour acheter du statice à planter sous le noisetier. Et on prendra de la ricotta fraîche dans une ferme quelque part. »

C’est pour cela que nous habitons ici, non ? Au cours de nos longs travaux de restauration, j’ai pensé par moments n’être venu en Italie que pour arracher le lierre et repeindre les portes. Aujourd’hui, enfin, le gros œuvre est terminé, et la maison – je ne dirais pas finie, car les vieilles demeures ne le sont jamais – ressemble à une vraie maison.

Nous allons donc nous réapprovisionner en sfuso, au litre. Bien des viticulteurs produisent un vin de table à usage domestique, pour les amis et les clients locaux. La plupart des Toscans ne boivent pas de vins en bouteille chaque jour ; soit ils le font eux-mêmes, soit ils connaissent quelqu’un, soit encore ils prennent du sfuso. Prévoyant, Ed lave notre énorme dame-jeanne et le récipient chromé d’acier inoxydable au robinet rouge, une innovation qui menace d’éteindre la tradition dame-jeanne.

Une fois celle-ci remplie, pour que le vin ne s’oxyde pas, nous avons appris à verser une rasade d’huile d’olive par-dessus, qui forme un joint, avant d’enfoncer un bouchon de la taille d’un poignet. Notre moderne « bonbonne » est dotée d’un couvercle plat, lui aussi inoxydable, qui flotte à la surface du vin. On verse un léger filet d’huile d’olive insipide dans le mince espace qui se trouve entre le couvercle et les bords, puis on ferme le tout sous un autre couvercle. Lorsqu’on petit robinet en bas pour remplir son pichet, le couvercle mobile descend avec le vin, et le joint reste intact.

Les familles qui disposent de sept ou huit dames-jeannes conservent en général celles-ci dans une pièce fraîche, la cantina, réservée à cet effet, et ne les débouchent qu’au fur et à mesure. Nous avons fait de même, hissant nos dames-jeannes sur la table avant de les incliner pour remplir à l’entonnoir une douzaine de vieilles bouteilles, puis assurer l étanchéité leur étanchéité avec de l’huile d’olive. Nous sommes passés maîtres dans l’art de jeter l’huile d’un geste sec en ouvrant la bouteille. Quelques gouttes, pourtant, demeurent toujours à la surface. J’ai déjà relégué deux de nos dames-jeannes à un usage ornemental dans le coin de certaines pièces. Nous les avions trouvées toutes trois abandonnées sous le conteneur de recyclage ; d’autres en auront eu assez. Mais comment ont-ils pu se résoudre à s’en débarrasser ? J’aime leurs formes généreuses, rondes, féminines, et le verre où quelques bulles d’air sont restées enfermées. Nous les avons nettoyées à la lavette et achetés des bouchons neufs. Je me risque : «  Tu veux vraiment qu’on continue à se servir de la troisième ?

- Non, tu as raison. Mais ne dis rien. » Ed parle, évidemment d’Anselmo, Beppe et Francesco qui traitent avec mépris toute nouveauté en matières d’olives et de vin. Nous installons dans le coffre deux grands cubitainers de vingt litres chacun – ils sont pratiques pour le transport, mais il faut transférer leur contenu sitôt rentré, faute de quoi le vin peut rapidement prendre un petit goût de plastique. »

 

Frances Mayes Bella Italia Quai Voltaire 1999

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15 octobre 2010 5 15 /10 /octobre /2010 00:09

Profitant d’une science balbutiante et de l’obscurantisme les médecins gardiens de nos corps et les curés gardiens de nos âmes ont, pendant des siècles, régnés sans partage sur leurs patients et leurs ouailles. De nos jours, l’obscurantisme a toujours cours drainant de nouveaux damnés de la terre vers des mouvements en isme, mais le paradoxe dans nos pays de tradition chrétienne c’est que le déclin des Eglises laisse la place à un nouveau cléricalisme celui des gardiens de notre santé.

Ce sont des 2 en 1, comme aiment l’affirmer les produits ménagers ou cosmétiques, car ils se targuent de soigner aussi bien nos corps que nos âmes. Leur arme favorite est l’agitation de la peur, cette peur qui étreint chaque citoyen noyé dans le nuage numérique – il ne peut plus vivre sans ses attelles immatérielles – et qui réclame qu’on l’entoure de multiples précautions. Nous sommes passés du grand manteau de la Sécurité Sociale à la chape de plomb de la Précaution Sociale. ÉTAT garde-nous à gauche, garde-nous à droite, garde-nous du ciel, de la terre, des océans, du feu, du froid, de l’eau et surtout des autres. Nous voulons tout et son contraire, nous réclamons, nous exigeons, nous formons des chaînes humaines pour protester contre trop de précaution, nous nous proclamons otages au moindre retard des avions...

Je m’égare un peux avant d'en revenir à ceux qui sont à l’origine de ce délire de précaution : la caste médicale, celle qui a tellement failli lors de l’ignoble affaire du sang contaminé. Attention je ne fourre pas tous les médecins dans ce grand sac, je vise essentiellement le complexe médicalo-industriel (pour paraphraser le fameux complexe militaro-industriel) rassemblant la fine fleur des géants de la pharmacie et les Professeurs ayant la haute main sur la Santé Publique. Sa morgue, l’étalage de sa supériorité méprisante, son autisme dans l’incroyable fiasco de la vaccination de la grippe H1N1 ou encore son mépris dans l’affaire du premier verre de vin et le risque de cancer menée par le Directeur Général de la Santé et un quarteron de « scientifiques publics » sont à la hauteur des intérêts qu’ils défendent. Sans vergogne ils profitent de notre incapacité à assumer nos vies, de notre refus d’assumer les risques de la vie, de notre peur de mourir. Alors moi je dis chiche qu’ils nous assurent vraiment contre la mort, qu’ils nous rendent immortels moyennant des primes dont le montant reste à fixer par les actuaires de l'assurance sur la vie. Après tout AXA place ses sous dans les GCC.

Je déraille encore mais comme je vois se dérouler au bas des écrans de télés  le fameux manger-bouger je sors la formule d’un Diafoirus du Moyen-Âge « tout le monde sait qu’on creuse sa tombe avec ses dents » pour vous convaincre que leur entreprise n’est pas nouvelle. Alors las de ces pisses-vinaigres je préfère citer le grand maître Maginus de Milan « ce qui est délectable est meilleur pour la digestion » et vous proposer un mets au nom délicieux : le blanc-manger. Pas n’importe lequel : celui du Grand Taillevent.

 

« Alors, je peux lui préparer du blanc-manger ? s’enquit avec enthousiasme Taillevent. J’ai une excellente recette : je fais bouillir une poule dont je ne garde que les blancs. Je les broie ainsi que des amandes à foison. Je mélange avec le bouillon et je fais épaissir sur le feu jusqu’à ce que le mélange soit bien liant. Je fais frioler une demi-douzaine d’amandes à la poêle que je mets sur le blanc-manger ainsi que des grains de pomme de grenade et je sucre abondement dessus. » in « le souper mortel aux étuves » Michèle Barrière pages 147-48.

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Pour le vin je vous conseille le dernier né de Laurent de Bosredon : un Côte de Bergerac moelleux Château Belingard. Je l’ai goûté à Vinisud. C’est une vendange tardive principalement de Sémillon avec 20% de Sauvignon gris comme support aromatique qui m’a séduit par sa fraîcheur, son acidulé de bonbon anglais. Vous connaissez mon peu de goût pour le sucre et bien là le moelleux de Laurent de Bosredon a la légèreté de la plume d’oie. Il titille joliment les papilles et donne une envie de revenez-y : c’est la tradition revisitée. Comme quoi revenir vers le passé ce n’est pas forcément reculer lorsqu’on lui apporte le meilleur de notre présent savoir. www.chateaubelingard.comvin_11.jpg

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14 octobre 2010 4 14 /10 /octobre /2010 00:03

« C’est un grand agrément que la diversité /

Nous sommes bien comme nous sommes/  

Donnez le même esprit aux hommes  /

Vous ôtez tout le sel de la société /

L’ennui naquit un jour de l’uniformité. »

La célèbre chute de la fable d’Antoine Houdar de la Motte (1719) fait oublier les vers qui la précèdent. Alors s’il est un thème populaire à l’heure de la globalisation du monde c’est bien celui de l’uniformité liée à la consommation de masse.

Dans le vin existe-t-il aussi un risque d’uniformisation ? Dans leur Atlas mondial des Vins, Raphaël Schirmer et Hélène Vélasco-Graciet répondent à propos de la concentration financière contribuant à l’émergence de groupes vinicoles qui ne raisonnent qu’en termes de marques mondiales « cette concentration financière annonce-t-elle, à terme, une homogénéisation des vins et une inféodation de la production à la sphère financière ? Parions que les mouvements de résistance aux phénomènes en cours grandiront, venant d’une part des interprofessions et des syndicats professionnels, et d’autre part, des entrepreneurs privés anciens ou nouveaux, plus enclins à refuser la production de vins « apatrides ».

Pour ma part, bien plus qu’un mouvement de résistance, surtout de la part des zinzins professionnels, c’est l’évolution de la masse des nouveaux consommateurs, leur demande, qui permettra de préserver la diversité. Dans l’univers impitoyable des marques mondiales le nouveau vieillit vite. La mode est grande consommatrice de nouveauté et l’ancrage sur les valeurs sûres reste la meilleure garantie de la pérennité. Cessons de raisonner sur de courtes périodes, arrêtons de porter sur le passé des regards angéliques, laissons le temps aux nouveaux arrivants d’entrer dans l’univers du vin et de se forger leur culture.

Mais comme le mois d’août se prête plutôt à la légèreté plus qu’à la prise de tête je vous propose de lire un texte de Maurice Des Ombiaux sur « La mode et les vins » c’est rafraîchissant et ça remet quelques idées qui traînent un peu partout à leur juste place : le cimetière  des idées reçues.

 

« Il n’est pas inutile de parler ici de la mode et les vins, car il y a une mode pour les vins comme pour tout ce qui se porte et se consomme. En ce qui concerne les vins, cela s’appelle quelquefois goût au lieu de mode, mais c’est tout comme. Si, pour le champagne, il y a toujours sur les prospectus et les étiquettes : goût russe, goût français, goût anglais, goût américain, la mode a maintenant dépassé l’extra dry pour arriver au brut et au nature.

Il ne faut s’en étonner ni se plaindre, car pour faire ces champagnes, qui sont souvent les champagnes d’années, il faut des grands vins de toute pureté.

Les grands vins n’ont peut-être plus la variété qu’ils avaient autrefois. Ils recherchent davantage une tenue qui les rapproche d’un type bien déterminé.

Ainsi le Volnay et le Pommard, dont parlent les vieux dictons, n’étaient pas du tout les vins que nous connaissons aujourd’hui.

Jusqu’au milieu du XVIIIe siècle on faisait les bourgognes beaucoup plus légers. On n’ajoutait rien au raisin pour influencer la qualité du vin. Ce n’est que vers 1815 qu’on essaya par l’addition de sucre, d’augmenter la richesse alcoolique du vin.

Sous l’ancien régime, on faisait, dans la Côte d’Or, des vins de paille, des vins cuits et des vin fous.

Le vin fou s’obtenait en mettant dans une futaille bien cerclée de fer, du moût de raisin tiré d’une cuve non foulée. Ce vin faisait toute sa fermentation dans le tonneau, était très capiteux et remplaçait les vins étrangers.

Presque tous les vignerons ou propriétaires faisaient une certaine quantité de vin cuit qu’on désignait sous le nom de Galant depuis le XIIIe siècle. Il se préparait avec des raisins blancs choisis un par un.

En ce temps les vins de Pommard et de Volnay n’avaient qu’une teinte très légère, qu’on nommait œil de perdrix, au lieu du rubis qu’on leur connaît à présent, comme à tous les nectars rouges de la Côte d’Or. Ce n’étaient pas des vins blancs, mais légèrement rosés tout en gardant un reflet verdâtre. Quelle délicatesse de ton pour un peintre !

Pour cela, il y avait dans toutes vignes une partie plantée de pineaux blancs ; et l’on mettait alternativement dans le pressoir un lit de paille et un lit de raisin, dans la crainte que le vin fût encore trop rouge. Et on laissait à peine cuver le vin.

Pezerolle de Montjeu, au XVIIIe siècle, écrit qu’il a été le dernier à faire arracher les raisins blancs qui étaient encore dans la partie supérieure de ses vignes, selon l’ancienne coutume. Il déplore ce changement amené par la mode ; mais puisque, dit-il, l’acheteur préfère la couleur et la durée à la finesse, il faut le contenter autant que le climat peut le permettre.

Ainsi s’explique le vieux dicton, aujourd’hui sans signification, qui renseignait le bourgogne comme vin d’été tandis que le bordeaux était un vin d’hiver.

Traité selon les méthodes actuelles, le bourgogne, de plus en plus corsé, n’a plus rien de particulièrement estival. »

 

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13 octobre 2010 3 13 /10 /octobre /2010 00:00

« Il était une fois... », tous les contes d’autrefois commençaient ainsi mais comme aujourd’hui on conte si peu à nos enfants, qui sont le plus souvent scotchés à leurs écrans, ce matin je vais adopter le profil des jeux vidéos en vous offrant des vies pour avancer dans une séquence de jeu à propos du Chablis.

 

Séquence 1 : peut-on aller en train de Paris jusqu’à Chablis ?

 

Séquence 2 : qu’est-ce qu’un chablis ?

 

Séquence 3 : il y a combien de climats à Chablis ?

 

Séquence 4 : égrenez-les moi !

 

Séquence 5 : en 1951 l'INAO a reconnu à un domaine le statut de Grand Cru lequel ?

 

Séquence 6 : celui-ci est à cheval sur 2 climats, lesquels ?

 

Séquence 7 : quelle est la grande maison bourguignonne qui fait naître et élève ce Grand Cru ?

 

Séquence 8 : où c’est-y que Berthomeau à découvert ce Grand Cru ?

 

J’espère que vous n’avez pas triché. Voici les 8 vies

 

Vie n°1 : Non depuis le 31 décembre 1951 où...

 

« ... à 20 h 55, un autorail quitte la gare de Laroche-Migennes. Des drapeaux accrochés par les cheminots flottent au vent. Le convoi arrive à 22 h 55 à la gare de l’Isle-Angely. Il sera le dernier à emprunter cette ligne à voie étroite qui cheminait dans la vallée du Serein. Pendant 64 ans, les locomotives à vapeur, puis les autorails, ont rythmé la vie de cette campagne icaunaise

À l’origine, stations et haltes correspondent à un arrêt obligatoire. Par la suite, certaines haltes deviennent des arrêts facultatifs. Laroche et sa gare d’eau, Seignelay, Pontigny, Chablis (dont le rôle est prépondérant), Noyers, première gare éclairée à l’électricité, Massangis et son pont de levage pour les pierres des carrières, L’Isle-Angely terminus et point de raccordement avec la ligne PLM Avallon-Nuits-sous-Ravières sont les principales stations.

En fait, la petite ligne doit sa longévité exceptionnelle au transport de marchandises. Dès son ouverture, les ciments de l’Isle-Angely, les blocs de pierre des carrières de Massangis et de Dissangis, les bois de mine et de chauffage des exploitations forestières de Noyers-sur-Serein transitent sur la voie Laroche-l’Isle-Angely. Les vins de l’Yonne, notamment ceux de Chablis, empruntent eux-aussi le tacot. Outre les trois trains mixtes, trois ou quatre convois de marchandises circulent quotidiennement. Le fret est ensuite transbordé dans des wagons du PLM ou, pour les marchandises lourdes, dans des péniches. La gare d’eau de Laroche constitue un précieux atout pour les carrières de Massangis. Via la Seine, les produits de l’Yonne remontent jusqu’à Paris voire au Havre. »

 

Vie n°2 : Un chablis (ou chable) est dans un sens restrictif un arbre déraciné sous l'action de différents agents naturels (vent, foudre, neige, chute d'un autre arbre) ou pour des raisons qui lui sont propres (vieillesse, pourriture, mauvais enracinement), sans intervention de l'homme.

 

Vie n°3 : 7

 

Vie n°4 : Bougros, Vaudésir, Preuses, Grenouilles, Valmur, les Clos, Blanchot.

 

Vie n°5 : le Domaine la Moutonne

 

Vie n°6 : Le vignoble de la Moutonne bénéficie d'un statut particulier et unique. Il est situé sur le Chablis Grand Cru " Vaudésir " pour 2 ha 24 ares 18 ca et sur le Chablis Grand Cru " Preuses " pour 11 ares 02 ca.

Sa situation géographique en amphithéâtre lui donne son unité. Les moines Cisterciens de Pontigny en ont été les propriétaires pendant 5 siècles, Simon Depaquit en fit l'acquisition à la révolution.

Moutonne n'est pas un lieu dit cadastral, son nom ne figure pas sur le décret des Grands Crus de 1938 ; c'est en 1951 que l'INAO lui a reconnu son statut actuel de Grand Cru. 

 

Surface en Grand Cru : 2,35 ha

 

Vie n°7 : Albert Bichot www.bourgogne-bichot.com

 

Vie n°8 : au Musée de la Chasse et de la Nature le jeudi 7 octobre lors d’une dégustation des millésimes 2006 et 2009

 

En blancs : Meursault 1ier Cru les Charmes et Chablis Grand Cru Monopole « Moutonne »

 

En rouges : Pommard Clos des Ursulines et Vosne Romanée 1ier Cru Les Malconsorts

 Caillou-9252.JPG

Voici donc la genèse de ma science toute neuve sur Moutonne. Pour ceux qui me suivent patiemment ma semaine semble placée sous le signe du mouton mais passons ! Ce soir-là l’air était tendre et je m’étais vêtu so british : chemise Turnbull&Asser cravatée, veste Old England, richelieu gold, pour être dans le ton du lieu, très club anglais, bois ciré, cuir patiné, bibliothèque précieuse, tableaux de chasse aux murs... Et pourtant rien de guindé, l’avenante simplicité d’Albéric Bichot, laisser le temps au temps, prendre du temps pour apprécier la palette des vins présentés.

J’aurais aimé qu’Andrew Jefford ( voir le buzz sur le blog des 5 du vin) http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2010/10/07/decanter-pete-les-plombs.html et http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2010/10/10/chardonnay-australien-la-reponse-d-andrew-jefford.html ) fût en ce lieu si proche des codes de sa chère et perfide Albion. Ainsi il eut pu tout à la fois me décrotter, moi qui ne suis qu’un dégustateur nonchalant qui n’a pas son talent, et étalonner son échelle mondiale du Chardonnay en goûtant cette belle et fastueuse Moutonne.

Comme vous le savez j’ai à propos de la minéralité des doutes sur sa déclinaison gustative et quand à la tension, chère à Jacques Dupont Merveilleux du Vignoble, le débat reste ouvert. Mes images à moi, celles qui se projettent dans ma tête, sont toujours, lorsqu’une émotion esthétique m’étreint, de même nature, à front renversé, que celles que j’éprouve face à un tableau. Je m’explique : face à un Chaissac, un Pollock ou un de Staël c’est le couple image-émotion alors qu’en présence d’un grand vin c’est le couple émotion-image. Tout le problème ensuite est de mettre des mots sur mes images.

Pour Moutonne la connexion fut immédiate : Estève, le grand Maurice Estève élevé par ses grands-parents paternels. « Cette enfance de petit paysan va le marquer d’autant plus profondément que sa grand-mère est une figure assez exceptionnelle. Totalement illettrée, elle décela très vite la personnalité de son « travail » avec beaucoup de respect, quand il installait sur le carrelage même de la salle de séjour, dès l’âge de huit ans, des objets et des fruits pour les dessiner. » Je vous propose une aquarelle de 1966 et un fusain, crayons jaune et bleu de 1979 du maître si bien mis en valeur à l’Hôtel des Echevins de Bourges.

 img169-Esteve-2-copie-1.gif

img168-Esteve.gif

Vous faut-il des mots après ça ? J’en ai bien sûr mais je les trouve soit trop étriqué soit trop pompeux pour ce grand blanc Moutonne 2006. Reste l’or-vert de l’aquarelle qui évoque si bien sa robe limpide et le grisé du fusain à peine souligné de bleu et de jaune qui semble nous entraîner dans le secret de son micro-terroir. Quand aux traits, aux entrelacs des couleurs, sorte de vue du ciel des parcelles, de ces climats, où la main de l’homme a sculpté la nature, l’a épousée sans la domestiquer, l’a magnifiée en lui permettant de tirer la quintessence. L’élégance, la vraie, est toute dans cette simplicité naturelle, dépourvue d’arrogance et de suffisance, si fraîche, si authentique.

 

En bonus pour illustrer ma chronique de lundi http://www.berthomeau.com/article-suis-je-le-clint-eastwood-du-vin-58632296.html une photo ci-dessous envoyée par un lecteur. Merci à lui pour sa contribution.

divocastle.jpg

 

 

 

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 08:00

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Que voulez-vous il est des jours où je me dis « Berthomeau, prends ton sac et laisse tomber... vis ta vie loin de toute cette insignifiance...» Rassurez-vous ma lassitude n’a rien à voir avec vous chers et fidèles lecteurs mais à des que j’éviterais de nommer. Gésir n’est pas dans ma nature alors lorsque le cours de ma vie professionnelle me revient à la gueule sans mobile apparent, par simple fait du prince, pour me recadrer, je donne le change, je fais comme si, je rentre dans ma coquille et je pense que tout cela est bien vain.

Abandonner ?

Non, sourire, relativiser, prendre du champ, se redresser et repartir comme si de rien n’était.

Dans cette forme de retraite involontaire vous m’êtes d’un grand secours car pour conjurer mes démons, face à mon écran, je m’adresse à vous, je commets comme hier une chronique sous le masque de Clint Eastwood  qui me protège, brouille les pistes, me donne de l’air.

Merci.

Tout ça pour dire à celles et ceux qui ont répondus aux 20 questions de mon Grand Concours de l’été que je n’avais pas vraiment le cœur ces temps derniers à monter sur un tonneau pour tirer au sort les 3 heureux qui graviront les plus hautes marches du podium. J’en suis un peu désolé mais qu’ils se rassurent, qu’ils prennent patience, je vais dès que possible sortir de mon grand sac à malices de quoi satisfaire leur légitime impatience.

Si certains d’entre vous ont des propositions pour l’organisation du tirage au sort je suis bien sûr preneur...

Bonne journée à vous tous et encore merci d’être là...  Morvan-2007-012.jpg

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12 octobre 2010 2 12 /10 /octobre /2010 00:09

 

Pour ceux qui l’ignoreraient « La nuit blanche » chère aux cœurs des bobos parisiens est un concept inventé par un ex-Vert qui a viré au rose très pâle : Christophe Girard adjoint à la Culture à l’Hôtel de Ville. L’homme fait parti de la maison LVMH qui aime les bulles et le Cognac.

Bref, faire défier un rosé provençal s’affichant « Cuvée Nuit Blanche » par un rosé languedocien se déclarant Mythique m’est apparu de bon aloi.

Pourquoi ?

- Appellation tenante du titre rosé de France contre une Appellation challenger !

- Provence contre Languedoc... des voisins du Grand Sud

- La guerre des roses : un pâle contre un foncé.

- Un duel entre vigneron indépendant et une cave coopé !

J’ose l’écrire : ça va saigner !  Caillou-9243.JPG

D’un côté du ring d’abord le challenger : Mythique qui affiche clairement son appartenance au LANGUEDOC dans un flacon frappé par la croix de cette belle province et se dit élevé dans le respect de la tradition. Son maillot, assez traditionnel lui aussi – je préférais celui de la cuvée Mythique plus contemporain – arbore la chouette pour symboliser le travail des Vignerons de la Méditerranée « dans un environnement sauvage » car elle était l’emblème de « Minerve, déesse qui a appris aux hommes à dompter la nature. » Un telle référence devrait séduire Julien Lepers et tous les accros de « Questions pour un champion »

Caillou-9248.JPG

De l’autre,  Cuvée Nuit Blanche dite L’Arnaude exhibe sur un petit banc trois jeunes donzelles dodues en maillot de bain une pièce très années 30, genre barbotteuses, sur fond de plage. Pour savoir que c’est un Côtes de Provence mis en bouteille au Château de l’Arnaude il faut être doté d’une bonne vue vu que le doré sur tranche se dissout dans le sable (bien plus dans le rayon sous la lumière crue que sur ma photo).  Caillou-9249.JPG

Même millésime 2009, 12° pour le Languedocien et 13° pour le provençal. Dans la bouteille le second est d’un rose si pâle qu’on dirait la peau d’un nordique descendant le premier jour à la plage alors que le premier à la mine d’une petite paysanne russe modèle poupée gigogne.

 

Mon Mythique affiche un n° 34251 mais, comme nous ne savons pas sur combien ça fait, ça fait bien mais ça ne dit rien. En revanche, à la différence de son concurrent qui n’a nul besoin d’exhiber ses papiers car, comme chacun le sait, tout le monde sait quels sont les cépages du rosé de Provence, le languedocien, lui, déclare être un Grenache-Cinsault. Le Mythique à la différence du champion est pourvu d’une contre-étiquette vantant ses éminentes qualités et guidant nos choix des mets avec lequel il s’accorde.

 

Du côté mensurations L’Arnaude est plus élancée, plus légère que Mythique et, sans lui manger de la soupe sur la tête, elle le toise un chouïa.

 

Avant que le combat ne commence, les managers m’ont informé du montant de la bourse des 2 champions, le prix quoi, est de :

7,95 € pour L’Arnaude (bouchon diam 3)

3,74€ pour Mythique (bouchon liège)

Du simple au double donc ! (achetés au Franprix de la rue de la Glacière dimanche)

 

Pour ne rien vous cacher, contrairement aux usages et aux règles habituelles du noble art, le combat se déroulera dans ma cuisine sans l’arbitre ni les 3 juges habituels. Je serai donc tout ce petit monde à moi tout seul. Autre innovation pas de KO ni de jet de l’éponge, le combat se terminera aux points : s’il y a égalité le champion restera champion sinon le challenger s’il est vainqueur aux points sera le nouveau champion. Aucune contestation ne sera admise. Vous pourrez me couvrir de votre réprobation ma décision sera irrévocable.

 

Afin de ne pas biaiser le résultat ma dégustation s’est déroulée ainsi :

- deux verres ont été rempli au 1/3 par une tierce personne ;

- j’ai dégusté dans le noir pour ne pas être influencé par la différence de couleur très contrastée des 2 liquides ;

- seul le nez et la bouche ont joué leur rôle ;

- j’ai procédé à deux ingestion-projection ;

- j’ai délibéré ensuite avec moi-même.

 

Décision Mythique bat assez nettement aux points L’Arnaude mais pour autant je n’irai pas jusqu’à affirmer que ce combat ait soulevé mon enthousiasme. Disons que ce fut une confrontation sympathique, un bon combat de lever de rideau entre 2 vins honnêtes mais il n’en reste pas moins vrai que Mythique peut sans contestation aucune se prévaloir, dans sa catégorie de prix, d’un bon rapport qualité/prix alors que L’Arnaude me semble boxer dans une catégorie qui n’est pas tout à fait la bonne. En effet, pour quasiment 8 euros, soit tout même bien plus de 50 de nos anciennes balles, on est en droit d’exiger bien plus qu’un petit rosé sympathique, certes gentiment emballé mais dont la personnalité me semble bien frêle.

D’accord je ne suis ni Parker, ni l’imposante palette du GJE qu’est d’ailleurs  pas prêt de me réinviter, mais un ancien marchand de vin qui, certains matins, allait fourrer son nez dans les échantillons anonymes du jour... Je vous assure ça vaut ce que ça vaut mais, après tout, monsieur et madame tout le monde, face au dédain de la critique pour tous ces vins de milieu de rayon, en est réduit à sa façon à ce genre de confrontation.  

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9 octobre 2010 6 09 /10 /octobre /2010 00:09

mimolette30mois.jpg

 

C'est la semaine du Goût je crois... Alors, loin de la communication officielle  je verse au dossier un produit de notre terroir profond acccompagné de son histoire. La mimolette est un fromage du Nord, si, si, si, je ne décoconne pas, même qu’on la dénomme aussi « Boule de Lille » et comme vous le savez Charles de Gaulle est né à Lille le 22 novembre 1890, alors rien de plus normal que ce fut son fromage préféré.

 

Entre son « ennemi » intime Winston Churchill et lui nos fromages ont tenu une place gravée dans l’Histoire puisque pendant la seconde guerre mondiale Winston Churchill affirmait, à propos de la  France, avec son humour britannique, qu’«Un pays capable de donner au monde trois cents fromages ne peut pas mourir», ce à quoi le Général de Gaulle rétorquait : «On ne peut pas gouverner un pays qui possède 365 variétés de fromages»

 

Mais revenons à la mimolette dont l’histoire devrait arracher à notre « tambour major » national Périco des accents patriotiques. En effet, si nous produisons ce fromage d’origine hollandaise c’est grâce à Colbert contrôleur général des finances de Louis XIV, qui a interdit, entre autres, l'importation des fromages de Hollande, car nous étions en guerre avec elle, et qui a demandé aux fermiers du Nord de fabriquer de L’Edam et de la Mimolette. Il faudra attendre 1935 pour que la guerre des fromages se termine grâce à un traité de paix autorisant la France à produire de la Mimolette. Certes la mimolette n’est pas l’un de ces fromages au lait cru chers au cœur du père Périco mais rien qu’un fromage à pâte pressée exclusivement fabriqué avec du lait de vache.

 

Notre mimolette nationale, que l'on désigne aussi sous le nom de vieux Hollande dans la région lilloise, a la forme d’une sphère de 20 cm de diamètre environ, qui pèse de 2,5 à 4 kg. Mais attention, en dépit de ce nom la nôtre, avec sa croûte, sèche et dure, de couleur gris à brun, et sa pâte de couleur orangée (couleur du au rocou colorant naturel), avec de rares trous, c’est du naturel ce chez naturel alors que la mimolette hollandaise, elle, est dotée d’une croûte, plastifiée ou paraffinée, de couleur orange. Quelle horreur ! Cocorico Périco !

 

Un seul mauvais point, aux yeux de notre irréductible terroiriste, pour notre brave mimolette ch’ti c’est qu’elle n’est quasiment plus fabriquée dans le Nord-Pas de Calais ; mais en revanche, me dit-on, elle y est toujours affinée. L’un des fabricants de Mimolette française est la Coopérative d’Isigny Sainte-Mère en Normandie.

 

Dans le titanesque combat pour les fromages au lait cru il faut noter :

 

1)     que cette coopérative, ainsi que Lactalis (Lanquetot) face au refus de l’INAO d’autoriser le lait thermisé ou micro-filtré pour fabriquer le camembert AOC de Normandie, ont quitté l’AOC. Comme quoi Périco l’INAO fait aussi son boulot. Comme les 2 fabriquaient 80% des volumes vendus ça laisse aux Jort, Moulin de Carel, La Perelle, ou encore Gillot, petites productions vendues dans les crémeries normandes et parisiennes, une place bien identifiée.

 

2)     Qu’avec les AOC brie de Meaux et de Melun, le camembert de Normandie reste aujourd'hui le seul fromage à pâte molle fabriqué exclusivement au lait cru, alors que pour les livarots, pont-l'évêque, neufchâtels, ou encore l'époisses, le munster ou le maroilles, son utilisation est en option.

 

Mais revenons à notre mimolette pour vous préciser que son affinage peut aller jusqu’à 24 mois pour un « vieux cassant ». Les mimolettes sont testées, entre 8 et 12 semaines, par le maître caviste qui va alors frapper chaque boule d'un coup de en bois pour déterminer sa qualité. Maintenant que les âmes sensibles, les « zirous », ferment les yeux. En effet, un acarien de taille microscopique, le ciron, est alors pulvérisé sur la mimolette. La « bestiole » va grignoter la croûte naturelle et ainsi transpercé sur toute sa circonférence le fromage peut alors respirer. Afin d’éviter que les cirons attaquent toujours au même endroit, la croûte est brossée et la boule est retournée régulièrement, pendant deux mois pour une mimolette française  « jeune » et 18 mois pour une « vieille extra ». C’est une tradition centenaire qui est une véritable déclaration de guerre à Baygon Vert. C’est l’affinage qui confère à ces boules un arôme délicat, légèrement fruité et noiseté.

 

Amateurs de fromage gouteux essayez la mimolette « vieux cassant» et vous m’en direz des nouvelles !

 

Reste pour terminer la grande question : que boire ?

 

Moi j’ai ma petite idée mais comme je suis fatigué je ne vais pas vous la dévoiler.

 

J’ouvre donc la boîte aux grands amateurs « que boire sur une mimolette « vieux cassant» ?

 

En bonus une recette de blinis de pommes de terre à la mimolette...


Blinis de pomme de terre à la mimolette vieille
envoyé par atelier_des_Chefs. - Découvrez plus de vidéos de mode.

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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 00:09

«Moi, j'ai dit Zarb, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais-je dit Zarb, bizarre ? ... » Si vous avez compris où je souhaite en venir ce matin : Champagne pour tout le monde ! En toute logique il n’y aurait rien d’anormal que vous n’ayez rien compris puisque comme je suis un peu zarbi c’est à lui que je veux en venir, au champagne bien sûr...

 

J’aurais pu aussi vous le faire dans la veine Boris Vian « J’suis Zarb, encor plus Zarb que tout à l'heure... j’bois du champagne dans l’escarpin de ma compagne... » mais qui connaît aujourd’hui Boris Vian ?

Plus grand monde alors que le monologue de Louis Jouvet dans « Drôle de drame » grâce à la télé presque tout le monde, ou presque le connaît : «Moi, j'ai dit bizarre, bizarre, comme c'est étrange ! Pourquoi aurais-je dit bizarre, bizarre ? ... »

 

J’ai découvert Zarb dans Lyon’ ne le supplément filles de Lyon Capitale de septembre (voir photo ci-dessous) sous le titre « Bullez » avec ces 3 interrogations :

-         au mariage de son ex ?

-         en attendant le bus ?

-         pendant une confession ?

Je maintiens le suspense, même s’il est soutenable, afin de prendre le temps d’éclairer la lanterne à propos de ce Zarb.

 

1° Zarb donc comme Zarbi « ou zarb. Verlan de bizarre. Zarbi figure parmi les verlans les mieux installés dans le langage courant... » Pierre Merle « Dictionnaire du français qui se cause »

 

Zarb encore « O Dieu, donne aux musiciens des doigts de sucre et pour le Zarb, une main de fer ! ». Citation du poète mystique, Djalâl-ud-Dîn Rumî (XIII ème siècle)


« Le Zarb ou Tombak est un tambour en forme de calice (comme un bouchon de champagne ). Celui-ci est creusé dans la masse d’un mûrier ou d'un noyer et parfois fabriqué en terre cuite (Tombak de Zoukhâneh). Sa forme cylindrique s'achève en un pied légèrement évasé en une seule et même pièce.


Ce tambour membranophone est recouvert généralement d'une peau d'agneau ou de chèvre, collée sur le pourtour de l'orifice. Les finitions de cet instrument sont souvent parfaites et dont pour certaines recouvertes de fines marqueteries Perses.


Principal instrument à percussion digitale utilisé dans la musique classique Iranienne dite musique savante de Perse, le Zarb est actuellement aussi bien une percussion d'accompagnement « tombak-é ghrouhnavâzi », qu'un instrument solo « tombak-é taknavâzi ».

 

3° Zarb enfin c’est un Champagne qui se veut décalé, anticonformiste, selon les dires de ses inventeurs néerlandais (voir leur site www.zarbchampagne.com )

Avec le champagne Zarb les vers de Musset « Aimer est le grand point, qu'importe la maîtresse? Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse. » s’avèrent obsolète puisque le flacon se veut aux dires de ses promoteurs unique :

-         « par son design : il est habillé par des artistes et seront disponibles sous la forme de « collections » La première série a été créée en collaboration avec le photographe Cornelie Tollens.

-         Par sa confection : les bouteilles Zarb sont artisanales. »  img165-A.gif

Des flacons originaux certes mais le « jus », au sens noble des parfumeurs, compte aussi pour l’amateur. Qu’en est-il ?

 

Réponse des créateurs de Zarb : « Ce Champagne est récolté et élaboré dans les caves de la famille Baron à Charly-sur-Marne » Renseignement pris, il y a 2 Baron à Charly-sur-Marne : le premier, les Baron tout court m’a déclaré que Zarb était inconnu au bataillon, j’en déduis donc que ce sont les Baron-Fuenté. Je cite leur site :

 

« Dès, le 17ème siècle, la famille BARON  possède et cultive la vigne à Charly sur Marne, dans l’ouest du vignoble de Champagne.

C’est en 1966 que Gabriel BARON reçoit de son père, 1 ha de vigne, à l’occasion de son mariage avec Dolorès FUENTE. En 1967, en mémoire de leur union, Gabriel  BARON et Dolores FUENTE fondent la Maison BARON-FUENTE.

 

Les premières bouteilles sont alors produites et commercialisées en directe au caveau. Depuis, notre maison familiale ne cesse de se développer.

 

 Aujourd’hui, Champagne Baron-Fuenté est propriétaire de 35 ha de vigne. La marque Baron-Fuenté est la propriété de la famille Baron-Fuenté, à Charly-sur-Marne et notre  vignoble  est  implanté sur les magnifiques coteaux de la Marne. 

 

Le caractère du Meunier, qui se trouve majoritaire dans nos assemblages, confère une typicité remarquable à l’ensemble de nos cuvées, complétées par la puissance du Pinot Noir et la finesse du Chardonnay. »

 

Pour avoir plus de renseignements j’ai contacté l’agence WelcoMm. J’attends toujours ce qui me permet de vous délivrer son message tel qu'il est imprimé sur la fiche que j'ai sous les yeux :

 

« Champagne Zarb bouleverse, inverse les tendances, change les modes de consommation. Il rompt avec nos habitudes pour mieux correspondre aux attentes actuelles. Le Champagne Zarb n’est plus un lien entre le passé et l’avenir mais entre l’avenir et le passé... »

 

Étant sous le choc de cette chute je ne suis pas en mesure de faire un commentaire. Si ça vous chante faites-le à ma place...

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