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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 07:00

« Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tous sens, lui donnant son équilibre et son harmonie »

 

Est-elle bien de saison la phrase culte de Charles Denner dans le film, non moins culte, de François Truffaut « L’Homme qui aimait les femmes »  (visionnez et écoutez bien la séquence en question). En effet, la séduction semble être un produit en voie de disparition sous la double poussée des mâles prédateurs et de prétendues féministes.

Et pourtant qui peut nier qu’un regard croisé, qu’un sourire esquissé, qu’un je ne sais quoi dans le balancement des hanches, qu’une respiration qui s’accélère, qu’un pas qui se ralenti, sont des préludes bien innocents à des plaisirs qui vont de la simple conversation jusqu’au mitant du lit où la rivière est profonde.

 

Les femmes et les hommes sont-ils condamnés à s’aimer par l’entremise d’un ordinateur via un logiciel de rencontre ?

 

Je ne sais mais je n’en serai jamais !

 

Homme qui aime les femmes un jour, homme qui aimera les femmes toujours !

 

Profession de foi sans concession possible qui m’amène au sujet du jour : les Vendredis du Vin  # 39 dont j’ai accepté, sous la délicate et amicale pression d’Iris, via Antonin le grand séducteur de la Toile du vin link, de présider la session de Septembre. Normal en ces temps de vendanges et de vinification tout le monde est très occupé, sauf moi ! Je serai dans ma lourde charge présidentille épaulée par Eva link qui fut une présidente, séduisante et compétente, de ce rendez-vous des amoureux du vin.

 

Le sujet sur lequel vous allez devoir plancher coule de source, séductrices et séducteurs, il vient en renfort de ma cause :

 

Le Vin qui aimait les femmes 

 

Bien évidemment ça n’a rien à voir avec ces vins dont on nous dit que ce sont des vins de femmes. Vous devrez, comme le faisait John Malkovitch, vous mettre dans la peau d’un Vin pour ressentir et exprimer les sentiments que lui inspirent soit les femmes en général, soit une en particulier. Libre à vous ! Exprimez-vous sur ce thème où vous voulez : sur votre blog, sur votre Facebook ou ici-même. Ruez vous sans modération sur vos souris !

 

Inspirez-vous de Truffaut : soyez un Jean-Pierre Léaud, celui des 400 Coups ou celui de l’Amour en Fuite avec la délicieuse et regrettée Claude Jade link ou prenez le long pas de sa dernière compagne Fanny Ardant interprète du film d’amour fou et torride La femme d’à côté avec un grand Depardieu...

 

Tout ça donc pour le 30 septembre dernier jour du mois.

 

Je vous attends tous pour ce rendez-vous galant... Allez sur pour plus de renseignements  www.vendredis.wordpress.com 

vdv-logo.png  

 

 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 00:09

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« Le rayon vin ne semble pas l’intéresser. On le pousse néanmoins à l’intérieur. Une nouvelle fois c’est l’absence totale de lisibilité qui le frappe. Pour détendre l’atmosphère, on lui montre une étiquette « Monoprix gourmet » attachée à un Madiran. « Ah oui, il paraît que c’est bien... » dit-il, en se demander s’il a descendu les poubelles. On tente alors de le faire réagir avec un grand cru classé du Médoc, un Cos d’estournel, à 99 euros la bouteille. « Ah oui, j’en ai bu. C’est pas mal... » De toute façon ses vins, il les prend chez un fournisseur italien, Idea Vino, avenue Parmentier, où un certain Carlo s’occupe de tout »

 

Ce texte n’est pas sorti de la maison Berthomeau mais est un extrait de Schnock n°1 la revue des vieux de 27 à 87 ans qui se donne pour mission d’explorer la culture populaire et qui veut tourner le dos au jeunisme ambiant sans tomber dans le vieux con.... Il est l’œuvre de Grégoire Maurel qui a « tenté l’impossible : emmener le critique gastronomique du Figaro au Monoprix. Suspens : éviteront-ils, en passant à la caisse, le célèbre « vous avez la carte Monoprix ? »

 

Bien sûr c’est totalement parisien, ça se passe un mercredi, à 16 h au Monoprix de la rue de Rennes (celui où bossait Marie de Saint-Drézéry) et François Simon n’est pas indemne de la coquetterie des cabotins en surjouant son rôle de critique gastronomique star si anonyme mais qu’ici tout le monde connaît. L’homme a de la hauteur de vue mais pas de porte-monnaie ce qui lui permet de proférer des jugements définitifs « Les supermarchés français sont bêtes ». J’invite les gens de Monoprix à lire ce reportage. Si vous-même vous le souhaitez faites l’acquisition de Schnock n°1 avec JP Marielle en couverture ce n’est pas donné, 14 euros, mais même s’il n’y a pas que du bon, on y trouve de la matière telle « Les années Actuel de B. Kouchner » ou « Marcel Mathiot, Le Vieil Homme qui aimait les femmes » et bien sûr le grand dossier Jean-Pierre Marielle.  link photoauteur-copie-1

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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 00:09

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Je suis frappé lorsque je parcours les papiers de ceux qui ont « dédiés » leur vie à la fréquentation quotidienne – du moins je l’espère – des tables de la Haute-Cuisine pour que le peuple des gastronomes sache où aller se restaurer sans dilapider son pactole, par l’indigence des quelques lignes consacrées au vin qu’ils disent avoir bu avec la cotriade de plats qu’ils se sont tassés dans le jabot. Le doute me rongeait sur leurs compétences autoproclamées sur le versant liquide de leur art jusqu’à l’instant où je suis tombé – comme on tombe amoureux – sur la phrase d’un Balzac fort dubitatif sur le cumul gastronomie/œnophilie chez le même individu.

 

« Boire et manger exigent des qualités différentes, quelquefois opposées. (...) L’homme est trop imparfait pour cumuler des penchants aussi nobles. »

 

De là à affirmer que les critiques gastronomiques ont pour le vin un goût médiocre c’est un pas que je peux franchir sans problème en soulignant que, bien évidemment, il existe des exceptions. Reste que la carence dans le domaine de la critique des cartes de vins des restaurants est entière et qu’elle favorise une forme de maltraitance à l’égard de notre beau nectar. Bombardez-moi d’acerbes critiques ! Réclamez ma tête sur une pique ! Faites-moi lapider par le syndicat des critiques gastronomiques ! Faites ce que vous voulez mais commentez !

 

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 00:09

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Barry Lyndon est, pour moi, moi le chef-d'œuvre de Stanley Kubrick et l’une des œuvres majeurs du cinéma. Sur le plan pictural ce film est d’une exceptionnelle beauté : chaque plan, chaque image, chaque personnage, chaque cadrage, dans leur photographie en lumière naturelle ou l’éclairage à la bougie, sont autant de tableaux de maître qui me touchent et m’émeuvent par leur humanité. Son écriture cinématographique est aussi remarquable d’intelligence, d’une sensibilité rare, et surtout dépourvue de la grandiloquence des films historiques. Avec ce récit d’apprentissage nous sommes au raz des hommes, dans le fond de leur cœur, de leur âme, avec la noirceur ou la brillance de leur corps. Ce film est très proche des plus grandes œuvres littéraires, par moment on dirait du Stendhal. Comme le notait un critique « Jamais mieux que là, peut-être on n'a réalisé certains idéaux plaçant le cinéma comme la synthèse et l'achèvement de toutes les autres formes artistiques. »

photo-Barry-2.jpgCette esthétique particulière est soutenue par la bande son, qui mêle folklore irlandais, joué par The Chieftains et des œuvres du répertoire classique, avec en leitmotiv la Sarabande de Haendel, Il Barbiere di Siviglia de Paisiello, le Trio pour piano et cordes n° 2 de Schubert ? March from Imedeo de Mozart ou des morceaux de Bach et de Vivaldi.

 

Kubrick commente : « J'avais d'abord voulu m'en tenir exclusivement à la musique du XVIIIe siècle quoi qu'il n'y ait aucune règle en ce domaine. Je crois bien que j'ai chez moi toute la musique du XVIIIe siècle enregistrée sur microsillons. J'ai tout écouté avec beaucoup d'attention. Malheureusement, on n'y trouve nulle passion, rien qui, même lointainement, puisse évoquer un thème d'amour ; il n'y a rien dans la musique du XVIIIe siècle qui ait le sentiment tragique du Trio de Schubert. J'ai donc fini par tricher de quelques années en choisissant un morceau écrit en 1814. Sans être absolument romantique, il a pourtant quelque chose d'un romanesque tragique ».

 

Kubrick ajoute : « Dans 2001, j'ai utilisé Ligeti, compositeur contemporain. Mais si l'on veut utiliser de la musique symphonique, pourquoi le demander à un compositeur qui de toute évidence ne peut rivaliser avec les grands musiciens du passé ? Et c'est un tel pari que de commander une partition originale. Elle est toujours faite au dernier moment, et si elle ne vous convient pas, vous n'avez plus le temps d'en changer. Mais quand la musique convient à un film, elle lui ajoute une dimension que rien d'autre ne pourrait lui donner. Elle est de toute première importance »

Pour ceux qui l’ignore : L’histoire commence au début de la guerre de Sept Ans et dépeint le destin d'un jeune intrigant irlandais sans le sou, Redmond Barry interprété par Ryan O'Neal, de son ascension pleine d'audace, de diablerie et de perversité, à sa déchéance dans la fastueuse société anglaise du XVIIIe siècle, après son mariage avec une riche Lady interprété par la très belle Marisa Berenson, qui lui apporte une fortune considérable et un fils.

Le film de  Stanley Kubrick sorti sur les écrans en 1975 est inspiré du  roman picaresque de William Makepeace Thackeray : Les Mémoires de Barry Lyndon

 

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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 00:09

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Je sais, je sais, ma fixation sur le cochon, le cochon libre qui plus est, va me valoir de sournoises allusions puisque ce brave animal a toujours eu droit à notre mépris : ne dit-on pas « vivre dans une porcherie », manger comme un porc, être un vieux cochon, faire des cochonneries, jouer un tour de cochon, un spectacle cochon… » Et pourtant, j’assume. Je persiste et je signe en en appelant à Vauban ! Au Vauban de la Cochonnerie !

 

Certes, Vauban n’a pas bonne presse depuis que Pierre Seghers a écrit les paroles de Merde à Vauban et que Léo Ferré a popularisé cette chanson :

 

Bagnard, au bagne de Vauban

Dans l'île de Ré

J'mange du pain noir et des murs blancs

Dans l'île de Ré

A la ville m'attend ma mignonne

Mais dans vingt ans

Pour elle je ne serai plus personne

Merde à Vauban

 

Et pourtant, le Vauban très connu de nous, du temps où nous étions écoliers en blouse grises, et que l’Histoire de France nous inoculait des noms et des dates, l’était pour les innombrables fortifications qu’il avait édifiées aux quatre coins de la France, mais pour son mauvais esprit puisqu’il a été l’un des rares à contester l’absolutisme royal de Louis XIV dans « Mes Oisivetés, ou Pensées d’un homme qui n’avait pas grand-chose à faire » en proposant des solutions aux misères dont souffrait le peuple. Il s’attaquait aux inégalités fiscales en préconisant, déjà, bien avant Joseph Caillaux, un impôt proportionnel au revenu – en même temps que l’abandon des privilèges du Clergé et de la Noblesse. Louis XIV, déjà mécontent que Vauban lui avait déjà reproché les conséquences désastreuses de l’abrogation aux conséquences de l’Édit de Nantes, condamne le livre et Vauban en mourra de chagrin.

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Mais Vauban a aussi écrit un autre traité : « La Cochonnerie ». Malgré les apparences, ce traité est on ne peut plus sérieux ! Comme le montre son sous-titre : « Calcul estimatif pour connaître jusqu'où peut aller la fécondité d'une truie pendant 10 années de temps ». Son raisonnement de départ se veut simple, proposant de trouver des solutions concrètes pour lutter contre la famine d'alors et notamment grâce au cochon. La truie étant connue pour sa fertilité, Vauban tentait donc d'évaluer la capacité de reproduction d'un seul animal sur 10 ans... Les résultats sont impressionnants, puisqu'il arrivait au chiffre de 6 434 338 cochons, « défalcation faite des maladies, des accidents et de la part des loups pour 1/15e » ! Beau cheptel ! Pas mal, non et c’eut été surtout des cochons de ville plus que des cochons des champs car cette brave bête servait d’engloutisseur d’ordures ménégères…

(Analyses et extraits, par L DE ROCHAS D'AIGLUN, Paris, 1910, t. I, pp. 404-409.

 

Mais, comme le fait observer l’anglais Gilbert WHITE dans sa Natural history of Selborne. Letters addressed to Thomas Pennant, esq., Londres, 1789, letter XXXIII, rééd. Londres, 1908 (The People's Library, 101, Cassel), pp. 207-208 « qui est autant qu'il peut y avoir [de porcs] en France » et qu'en recensera la statistique révolutionnaire

 

« Le terme naturel, de la vie du porc n'est guère connu, pour une raison bien simple : parce qu'il n'est pas avantageux ni commode de garder ce turbulent animal jusqu'à sa fin naturelle. Pourtant, mon voisin, homme riche qui n'avait pas besoin de faire attention au moindre petit profit a gardé une truie demi-sang Bantam, aussi grosse que longue et dont la panse balayait le sol, jusqu'à l'âge de dix-sept ans : à ce moment elle montra quelques signes de vieillesse, chute des dents et baisse de fécondité. Pendant dix ans environ, cette mère prolifique donna deux portées par an d'environ dix porcelets chaque fois (et une fois plus de vingt, mais, comme c'était près du double du nombre des mamelles, il en mourut beaucoup)... D'après un calcul prudent, elle était mère de 300 cochons, extraordinaire fécondité chez un si gros quadrupède. Elle fut tuée au printemps 1775. »  photo-Cochon-4.jpg

Bien évidemment les radicaux de la seule protéine végétale et les autoproclamés défenseurs des animaux vont me pourfendre mais je m’en tamponne car moi je les aime les cochons, je les aime jusqu’à les consommer. Et puis, contrairement à cette engeance aux mains blanches moi dans ma vie, à genoux dans la paille, j’ai assisté des truies dans leur mise-bas. Dieu que c’est beau un petit cochon rose ! D’ailleurs, bizarrement le petit cochon rose échappe à la réprobation générale pour peupler les livres de nos enfants. Imaginez-vous d’ailleurs toutes ces braves coches, expulsant des chapelets de petits cochons roses que vous prendrez sous votre protection jusqu’au jour ils feront de beaux jambons, vivant jusqu’à un âge canonique chez un brave éleveur qui les soignera aussi bien que ses enfants. C’est t’y pas beau ça ! Bien sûr, on s’en tiendra à quelques-unes par ci, par là tout au fond de nos belles campagnes pour pas que les résidents secondaires frisent le nez en se plaignant de l’odeur. A ce propos, il faut que vous sachiez que le parfum du lisier a bien changé depuis que nos pauvres gorets sont enfermés dans d’horribles stabulations. Bien sûr je ne prétends pas que le cochon libre sent la rose mais, bien pourvu en paille, ses odeurs sont bien mieux supportables que celles qu’exhale l’intérieur d’un wagon de métro aux heures de pointe.

 

Voilà, ça suffit pour ce samedi, j’ai remis une couche pour vous sensibiliser à mon Manifeste du Cochon Libre

 

NOM :

Prénom :

Adresse postale :

E-mail :

Je signe le Manifeste du Cochon Libre

 

à adresser sur l’adresse berthomeau@gmail.com  et merci d’apporter votre soutien en commentaire afin de créer l’émulation

 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 07:00

Qu’est-ce qu’un vin buvable ? Question qui ne peut recevoir de réponse simple et incontestée car tout dépend du buveur. En effet, au Bourg-Pailler mon pépé Louis estimait sa piquette buvable puisqu’il l’a buvait. En revanche si vous vous adressez à la corporation des dégustateurs patentés le niveau de l’acceptation peut atteindre des sommets bien plus élevés. Pour ne pas raviver les plaies non cicatrisées par la saillie de Bettane sur les vins bio ou la récurrente contestation, parfois justifiée, de la buvabilité des vins dit nature, je m’en tiendrai à ces généralités. Cependant, voilà un beau sujet pour les dégustateurs professionnels (j’entends par là les négociants qui achètent du vin en vrac pour le vendre sous leurs marques).

Alexia-Michel-www_wine-in-china_com-2.png                            la photo est de Alexia-Michel-www_wine-in-china_com-2

 

Revenons à la Chine qui fait fantasmé tout le monde et permet aux attrapeurs de gogos de les balader à grands frais. Toujours dans le Courrier International j’ai lu aussi sous la plume de Stan Sesser du Wall Street Journal le texte et les notes suivantes :

 

« Il y a 10 ans, la plupart des vins chinois étaient imbuvables. »

 

Le journaliste à Shangai a acheté 10 bouteilles ( 3 de Grace Wineyard et 7 des 3 plus grands producteurs chinois : Changyu, Dinasty et Great Wall) et conviés : Andy Lau Dr des ventes d’une grosse société US d’import, et 2 sommeliers chinois Yang Lu et Diego Zhang à les déguster.

 

Verdict : « tous les vins, sauf un étaient buvables, et deux ou trois étaient même agréables. »

 

Les dégueulasses :

- Cabernet sans millésime Changyu (3,80€) il rappelle la mauvaise époque. Un arôme de chaussette sale et de détergent et un épouvantable goût chimique.

- Cabernet 2008 Grace Vineyard (7€) sans corps, aucun caractère du cépage.

- Merlot 2001 Grace Vineyard (19,50€) nez attirant mais fugace ; passé, tourne au vinaigre au contact de l’air.

 

N’en déplaise à notre cher collègue Stan Sesser pour moi ça fait 3 imbuvables.

 

La bonne surprise :

- Rouge sec Great Wall (2€)  net et plaisant, bien que léger et simple.

 

A ce prix là même chez le génie de Landerneau ou chez les X de Carrefour on ne fait pas mieux !

 

Le top chinois :

- Cabernet 1998 Great Wall (50€) un vrai vin – robe sombre, du corps, tannique mais très fruité – qui pourrait faire jeu égal avec des cabernets d’autres pays. Vainqueur surprise à l’unanimité.

 

A vos godets les dégustateurs patentés : faites-nous un petit coup de buvabilité dans les foires aux vins !

 

Voir des articles sur le marché du vin chinois zhongguo wines 

 

Mon compère et fidèle lecteur Michel-Laurent m'a transmis aussi ce lien sur le site Asian Palate de Jannie Cho Lee

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 00:09

 

L’ouvrage dont est extrait cette contribution de Claude Villers : l’A-B-Cédaire porcinophile est une œuvre collective dont les textes ont été réunis par Jean-Pierre Fournier et André-Pierre Syren, publiés aux éditions Virgile en 2003, est fort goûteux et surtout bénéficie d’une remarquable préface : Saint-Cochon signée par Gérard Oberlé. Comme le V était déjà occupé le Vin a du se retrancher derrière le U de Uvale, même si c’est du raisin dont il s’agit. Qu’importe, ce qui compte c’est qu’il ne soit pas absent de l’abécédaire. Nul besoin de vous présenter Claude Villers le président débonnaire du Tribunal des Flagrants Délires du temps où France Inter était dirigé par des gens intelligents et non par deux rabougris comme aujourd’hui. Désolé pour les abstinents, nous sommes des omnivores... 

201103301159_w350.jpg 

« Que doit-on boire avec la viande de ce noble animal ? Tout d’abord des vins ni trop tanniques ni trop sucrés. Il faut, d’après les spécialistes, préférer des vins dits rustiques mais sans trop d’âpreté, des « vins de soif » comme disait mon camarade Jean Carmet, grand amateur de « charcutailles ». Et c’est vrai que le bourgueil (rouge), bien frais, si cher à son cœur, est idéal avec un saucisson, une terrine, des rillettes ou un rôti. Mais aussi, pour varier, un saumur-champigny, un morgon ou un corbières, voire un côte de Beaune, un minervois ou même un beaujolais-villages (mais est-ce du vin ?). En blanc, choisissez le vouvray ou le pinot d’Alsace.

La choucroute traditionnelle se cuit au riesling (très sec), donc pourquoi ne pas finir la bouteille (bien fraîche) ou une bonne bière avec ? Mais surtout évitez les rouges (sauf le pinot noir) ! Idem avec un jarret. Tout comme pour les rognons, cette couleur rouge a du  mal à se marier. Rien de tel que le mâcon blanc. Il en est de même pour le jambon braisé aux épinards. Là aussi privilégiez un blanc comme le pouilly-fumé.

L’Auvergne, patrie de la potée met en avant sa production uvale peu connue, le côte d’Auvergne (rouge) ou à la rigueur, si vous n’en trouvez pas, du sancerre (rouge).

Le petit salé, évidemment aux lentilles, lui, ne supporte guère (et même pas du tout, à mon goût), le blanc. Allez chercher plutôt du côté de Brouilly, du Forez ou un saint-pourçain.

Pour ce qui est de l’andouillette, les puristes de l’AAAAA (Association Amicale des Amateurs d’Authentique Andouillette) recommandent un champagne très jeune ou (à ma préférence) un cidre bien sec ou une bière ambrée !

Dans les curiosités d’exigeants fondamentalistes intégristes, signalons l’irouleguy, basque, avec le boudin (noir, bien épicé) ou même un madiran, une côte de Castillon (proche de Saint-Emilion), ou un bordeaux-sainte-foy pour ce qui est du rouge. Proscrire à tout prix les blancs (à part, peut-être, un gewurtz et encore !).

Exactement à l’inverse du boudin blanc qui, lui, se satisfait de n’importe quel nectar de la même couleur. A ce propos, Jules Renard affirmait : « Quel animal admirable que le cochon. Il ne lui manque que de savoir faire lui-même son boudin »... ou de discerner la boisson qui la boisson qui lui convient le mieux !

Mais n’oubliez jamais que le porc étant une viande avant tout simple et économique, chez soi ou dans un restaurant de quartier, il n’est nul besoin de rechercher la complication et la sophistication pour l’accompagner ! Le regretté Robert Giraud, journaliste, grand soiffard et ami de Robert Doisneau, dans son livre Les Lumières du zinc (1988), citait cette phrase entendue au détour d’un comptoir de bistro : « Comment y s’appelle ton vin ? – Y s’appelle pas, y s’siffle ! »

 

Tente toutes les expériences, mais n’oubliez jamais que « cochon » rime avec « bouchon ».

 

Ce texte devrait amener des contestations. La rubrique commentaires est à votre disposition.

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 10:04

Où ai-je déniché cette perle ? Bien évidemment je ne vais pas vous le révéler d’emblée, ce serait gâcher l’ambiance. Ce Merlot est produit par Dynasty, l’un des trois grands producteurs de vin de Chine qui, pour suivre la ruée des nouveaux riches vers les GCC français, le propose dans un emballage très je pète plus haut que mon cul : boîte recouverte de daim qui contient une boîte en liège qui renferme un sac noir avec des décorations dorées et un roulant portant la signature du Président du CA, en anglais et en chinois, « qu’avec les 586$ que vous venez de dépenser, vous avez acheté un miracle ».

 

I have a dream : les grands quotidiens français consacraient des articles de fond sur le vin – pas leurs éternels marronniers : vendanges, foire aux vins, beaujolais nouveau... – comme on peut en trouver chez leurs petits copains étrangers. Je sais que ça fait Vieux Con mais j’ai connu le temps où le grand journal du soir de référence Le Monde nous proposait sous la signature de vrais journalistes spécialisés : de Virieu, puis Doutrelant, des articles de fond sur le devenir de l’agriculture, et bien évidemment de la viticulture. Ce beau et bon temps est terminé, nous vivons sous le règne de soi-disant généralistes qui traitent de tout et de rien, souvent sur la base d’une rapide collecte d’informations auprès de ceux qui leur paraissent être représentatifs du secteur : donc beaucoup de citations, de guillemets, pas beaucoup d’enquête. Plus d’argent pour ça, ces questions n’intéressent pas le lectorat, et aussi les annonceurs sans doute ! Et pourtant, lorsqu’on lit comme moi Le Courrier International, j’y retrouve les grands de la presse mondiale : The Wall Street Journal, El Pais, The New York Times et South China Morning Post (Hong Kong) sur notre sujet favori : le vin.  photo-CI-chine.jpg

Ainsi, le N°1087 du Courrier International de septembre affiche sur sa première page en titre : Spécial vins : Ces surprenants crus d’Asie et ce sont de belles signatures des journaux précités qui se collent au sujet. Pas de vagues sous-traitants qui débitent du Spécial Vins au mètre, non des journalistes qui nous informent en allant enquêter dans les pays concernés :

- Chine : Une future superpuissance vinicole The Wall Street Journal Stan Sesser et Dégustations : Quelques bonnes surprises

- Japon : Koshu : le cépage qui monte El Pais Madrid Andrès S. Braun

- Thaïlande : Bientôt de grands blancs South China Morning Post (Hong Kong) Clive Graham Granger

- Indonésie: Bali, le pari impossible The New York Times Peter Gilling

 

Si vous vous intéressez à la vaste planète du vin je vous invite à faire l’acquisition de ce numéro, ça vous coûtera moins cher que d’aller à Shangai pour la Wine Future écouter pérorer de soi-disant experts (900 ou 1800€ le pack d’inscription, non compris le prix du billet d’avion et l’hébergement).

 

Pour vous allécher je vous offre quelques extraits.

 

« Les données sur la production de vin en Chine sont aussi opaques que l’origine du liquide mis en bouteille. »

« La Chine c’est le Far-West de la viticulture, il n’y a pas de règles. On peut prendre n’importe quoi, l’importer de n’importe où et rebaptiser ça « vin chinois »

Lisa Perrotti-Brown

« A en juger par ce qui se passe dans le magasin Shanghai First Food Store, la culture œnologique n’augmente pas aussi vite que les prix. Mon interprète a demandé pourquoi ce cabernet Great Wall à 72$ différait de cet autre à 7$. Dans la bouteille la plus chère « le liquide est plus épais. », a-t-elle répondu.

 

Question posée à M. He patron de Dynasty (dans laquelle Rémy-Martin à une participation) : pourquoi le millésime n’est pas indiqué sur l’étiquette du fameux Merlot à 586$ ?

 

Réponse étonnante : pour éviter d’avoir à imprimer de nouvelles étiquettes et M. He de préciser que « quand le marché chinois sera plus mature, nous ferons figurer le millésime, les cépages et les techniques de vinification sur l’étiquette. »

 

À propos du Koshu japonais « La première chose qui frappe dans le koshu c’est sa couleur grisée, quasi transparente. Il laisse sur le palais des notes de fruits frais, de poire ou d’agrumes, comme le yuzu (sorte de cédrat japonais. »

 

En Thaïlande c’est le roi Bhumibol Adulyadej qui a introduit la culture il y a trente ans « convaincu qu’il s’agissait là du meilleur moyen de sevrer ses sujets du whisky. »

Défi relevé par un magnat du bâtiment, grand œnophile et en 1991 débutait la commercialisation du château-de-loei.

 

Lisa Perrotti-Brown critique pour le guide Parker, pour le millésime 2009 a attribué « la note de 86 sur 100 au Mansoon Valley un colombard, de 85 au shiraz rosé et de 82 au chenin blan colombard »

Jancis Robison « L’Espagne et la Thaïlande sont aujourd’hui les deux pays à suivre de près : « Les progrès qu’ils ont accomplis ces dernières années montrent qu’ils joueront bientôt dans la cour des grands. »

 

Le vignoble de Bali est l’un des vignobles le plus proche de l’équateur. L’œnologue français e Vincent Desplat y a choisi un cépage local le probollingo biru et de l’alphonse lavallée français et d’un muscat le belgia (raisins de table). Le domaine est modeste : 14,5 ha.

 

L'auteur de la perle est M. He Rungun DrGal de Dynasty pour l'est de la Chine (merci Antonin)incongruité très chinoise car notre Lafite national est a dominante cabernet-sauvignon !

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 00:09

photo-Vendanges.jpg

Bien plus que les statistiques de récolte, ce ne sont rien que des chiffres, le temps de la vendange c'est d'abord la fin du cycle du fruit, le début d’un nouveau : celui du vin. Comme l’écrit Onfray « Pour réaliser ce nouveau temps, du moins le rendre possible, en faciliter la généalogie, les viticulteurs élèvent le vin. Ils accompagnent ses mutations, ses évolutions, ils surveillent sa maturation, son individuation. Aux aguets, à l’écoute, soucieux du moindre signe, ils savent qu’un vin aussi fragile dans les limbes se devra de traverser l’enfance et la puberté, l’adolescence et la mâturité, avant d’accéder à la plénitude, à l’accomplissement et à l’épanouissement de soi »

 

Alors il est une question qui, pour le profane, reste mystérieuse : pourquoi le vigneron décide-t-il de vendanger tel jour plutôt que tel autre ? Je vous livre la réponse puisée aux sources bourguignonnes.

  

« Comme on dit, les vignes ont varié. De leurs couleurs changées, elles appellent irrésistiblement le vigneron à la vendange.

 

Mais pour entendre cet appel, il faut être un vrai vigneron. Malheureusement, aujourd’hui, il y a surtout des va-t-aux vignes : des Bressans, des Morvandiaux, et même pis encore : tous les gens qui ont cru pouvoir, chez nous, manger du pain. Ça cultive la vigne comme on fait pousser des raves : ça n’a point de tradition, point de famille au pays ; ça ne sait rien ; ça se fie aux dires de l’Institut de Beaune, parce qu’il faut bien que ça ait confiance dans quelque chose, ou encore, à la Cave coopérative de Sacy : il y a là une chambre qui ressemble à une pharmacie, avec des bocaux, des tubes, et jusqu’à des balances, ou quelque chose d’approchant. Le caviste lui, fait des tas de calculs, des grandes pages de cahier. Alors, il proclame :

« On vendangera dans huit jours, c’est là qu’il y aura le maximum de sucre, et juste ce qu’il faudra d’acidité, pour la conservation. »

Nos gaillards écoutent ça d’une oreille, et quand ils ont bu un bon coup à l’auberge, ils décident de se réunir ; ne parvenant pas à se mettre d’accord, ils votent, et finalement les vendanges sont fixées au surlendemain :

- « Si jamais, ça pourrissait ? »

Pourrir ? Par un soleil pareil ? Non, voyez-vous, le grand malheur du vignoble, c’est qu’il n’y a plus guère de vignerons. Les gens d’aujourd’hui n’écoutent rien, pas même les savants des chiffres, et ils restent aveugles aux indications clairvoyantes de la nature.

Ils vendangent tout vert. Il y en a déjà cinq à Vinzelles, ce matin. Bon Dieu ! Ils se plaindront après ! Le vin se vendra quinze francs le litre. Enfin libre à eux de travailler pour la vinaigrerie, ou pour la distillation d’alcool à brûler.

- « Moi, déclare le Toine à mi-voix, je ferai du vin. J’écouterai les vieux :

« Vendanges tôt,

Vendange tard ! »

« Vendanges tard

Vendange tôt ! »

Y suffit d’ouvrir les yeux et de s’en servir. Quand la feuille de vigne commence à prendre la rougeole ou la jaunisse, alors, il faut guère attendre...

Et pis, il y a qu’à tirer sur une grappe : si les grumes viennent toutes seules, et d’écrasent en vous pissant dans les doigts, c’est qu’elles ont envie de pisser au pressoir... »

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7 septembre 2011 3 07 /09 /septembre /2011 07:00

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Pour désigner quelqu’un toujours au four et au moulin ma mémé Marie disait « l’a pas d’arrêt... ». Je suis son digne petit-fils puisqu’en pleine vacances au Cap Corse, à Erbalunga, de passage à Saint-Florent, petit port devenu un truc chic avec gros PC* bord à bord, j’ai saisi au vol sur mon Leica une maxime de notre regretté Claude Chabrol affichée dans le bar à vins d’Yves Leccia « La mer à boire » (domaine d’E Crocce http://www.yves-leccia.com

 

Je vous l’offre ainsi que deux autres photos de la Corse d’aujourd’hui : offre de vins dans mon hôtel et d’hier : l’eau ce bien si rare...

 

* en termes maritimes non-conventionnels : PC désigne le Promène Couillon

 

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