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7 août 2011 7 07 /08 /août /2011 00:09

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Les puristes du rock vont m’incendier – « technique parfaite au service d’une musique sans âme » dixit le magazine Rolling Stone – mais je m’en tape car j’ai aimé le TOTO des origines, celui des années 80, qui avec des titres comme Hold the line, Rosanna et Africa, a occupé la bande FM toute neuve avec un rock matinée de pop, mais puisant aussi ses sources  dans le jazz et le funk. De la musique en boucle mais ça me lavait la tête de tous les soucis accumulés sous les ors de la République. Pas touche à mes souvenirs sur ma première vraie chaîne Hi Fi.  

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 00:09

L1020150.JPGFallait l’oser : monter à Paris, et dans le cas présent c’était bien vrai puisqu’il s’agissait de se retrouver sur la butte Montmartre à la pétanque du Tertre 7 rue Becquerel. Bonne idée que de constituer des triplettes pour : 

Le tournoi de pétanque de 15h30 à 18h30

9 pistes de jeux et les équipes s’affrontent en triplette

A vos cochonnets !

La dégustation - de 15h30 à 18h30

Les blancs et les rosés de l’appellation sont servis sur chaque piste pour vous rafraîchir entre deux lancés de boules.

Et entre deux parties, dégustez à l’horizontal les rouges de l’appellation Vacqueyras sur les Millésimes à la vente.

Remise des Prix - à 19h00

Barbeuc’ et vieux flacons - à 20h00

Vieilles bouteilles et grands millésimes de l’appellation sont ouverts autour d’une rôtisserie.

Soirée guinguette et chansons françaises s’installent gaiement !

 

Vu le temps de cochon que nous connaissons ce mois de juillet ce n’était pas gagné mais, sans doute la magie du vin, vers midi le temps s’est éclairci et le soleil a enfin pointé le bout de son nez. Moi qui ne suis pas un journaliste patenté ou un caviste désœuvré ou un sommelier qui ’a rien à glander ou un retraité je me trouvais à l’heure dites au siège de Danone produits frais du côté de Saint-Ouen pour m’occuper de mes vaches à lait. Quand j’ai pointé mon nez au bas d’la Butte vers 19 heures, comme disent les chefs de gare, je me suis contenté de faire des photos car ça sentait la fin de la journée les vignerons c’étaient un peu égaillés. Atmosphère bon enfant, pas beaucoup de têtes connues de moi, sauf mon pote Nicolas qui pétanquait avec Miss Vicky Wine, et Daniel Berger très élégant et imberbe. Pour faire court, ça vous changera :

Organisatrices : mention TB

Vignerons : mention Passable je ne sais pas où ils étaient passés.

La pétanque, je dois l’avouer, ne fait pas partie de ma culture, moi je suis boule en bois de Vendée. La pétanque est à Paris un produit d’importation sudiste qui fleure bon le pastis et l’esbroufe marseillaise. Tout le contraire des taiseux de mes bocains vendéens, pour autant la pétanque fait partie de la culture du populo. Souvenir de mes Cégétistes du Comité d’Entreprise de la SVF grands adeptes du petit jaune et de la boule qui pète. Moi je les charriais car à longueur de temps ils pestaient contre notre actionnaire : Pernod-Ricard alors qu’ils se tassaient du Ricard ou du 51 produits fort profitables du groupe. Bref, la pétanque c’est un Georges Brassens, forçant sur l’accent marseillais, sur une java de guinguette, jupe fendue, main du Julot sur la fesse de sa cavalière. Temps englouti jamais retrouvé alors si un peu de nostalgie ne nuit jamais il ne faut pas en abuser.

 

Ma boule en bois à moi, plus grosse que la marseillaise mais plus petite que la lyonnaise se joue dans un lieu dédié : le roué. Celui-ci est une aire de jeu en terre battue, avec des bandes, de 20 mètres de long sur 2,50 mètres de large, dont le fond est matérialisé par une grosse poutre de bois. La boule est pourvue d’un trou non percé, le côté faible, et comme elle ne se joue que roulée, l’art de la main, car le côté fort incurvera le court de la boule, est essentiel. Ajouté à cela la possibilité de jouer avec les bandes donne à ce jeu une gestuelle aux antipodes de la pétanque. La partie se joue en 15 pts, entre deux équipes de deux. Le cochonnet doit se situer au-delà  de la moitié du roué et à plus de 1,50 mètres du fond. Toute boule qui touche le fond, sans avoir effleuré le cochonnet, est éliminée. Dans ma Vendée des années 50-60 le Pastis était une denrée inconnue et seul le vin de la cave ou les « fillettes » de Gros du bistrot avaient droit de cité.

 

Bon je ne vais pas faire le mauvais joueur puisque je n’ai pas joué et puis comme ça été un des rares jours de juillet où le soleil a daigné se montrer je ne vais pas chipoter. Si les journalistes, les cavistes, les restaurateurs et les vignerons sont contents, que demande de plus le peuple ? Et puis comme tu n’es pas resté au barbecue tu n’as pu goûter aux vieux millésimes alors camembert Berthomeau ! Certes, certes, et pourtant c’était la St Jacques et même avec la magie du lieu je n’ai pas connecté, comme une impression d’entre-soi, de fête un peu plaquée là. Peut-être qu’après mon départ la fête a battu son plein... De toute façon les organisatrices m’ont envoyés un message pour me dire à l’année prochaine. Qui vivra, verra... et si Dieu le veut !

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3 août 2011 3 03 /08 /août /2011 00:09

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Sur son blog « Du Morgon dans les Veines » Guillaume Nicolas-Brion écrit sous le titre :

Son auberge était ouverte aux gens sans feu ni lieu 

« Pour ceux qui vivraient sur une autre planète, je rappelle que depuis hier soir, Michel Moulherat et Giuseppe ont définitivement baissé le rideau de la Cave de l'Insolite, à Paris. La rue de la Folie-Méricourt n'aura plus le même parfum »

Suivent de nombreux témoignages attristés, plein de regrets, et je le comprends car disait ma mémé Marie « ce sont toujours les meilleurs qui partent en premier. »

Je n’étais pas comme eux un « habitué » de la Cave de l’Insolite mais à chaque fois que j’y suis passé l’accueil fut toujours plein d’empathie et de sincérité. Pour sûr c’était une bonne maison.

 

Mais, à mon âge on goûte de moins en moins les hommages posthumes, aussi sincères fussent-ils, car on se dit « quand viendra mon tour je ne serai plus là pour les entendre. »

Quand on me portera en terre ce que j’aimerais c’est qu’un Orphéon précède ma petite boîte et que sitôt la chose faites tout le monde aille descendre un canon à ma santé. Les regrets ne servent à rien, ce ne sont que des cendres qui s’envolent au premier coup de vent comme dans Big Lebowski. Vous savez, on peut rire aux larmes alors pourquoi ne pas sécher ses larmes en réfléchissant?

 

Dans cette affaire ce qui m’inquiète c’est pourquoi la Cave de l’Insolite ferme ses portes ?

En effet, dans mon boulot, j’affronte la cohorte des consommateurs urbains, du moins ceux qui se disent intéressés par le devenir des producteurs, qui dégainent facilement leur petit producteur. Alors je m’échine à expliquer qu’un petit producteur est un agent économique comme les autres qui, s’il fait des petits rendements, doit créer une valeur unitaire lui permettant de dégager un revenu pour vivre comme n’importe quel citoyen. C’est basique mais beaucoup de nos amis, qui sont des salariés, ont beaucoup de mal à appréhender un compte d’exploitation.

 

Je ne sais si la Cave de l’Insolite ferme pour des raisons économiques mais depuis que je sillonne à vélo les rues de Paris et que je vois éclore presque chaque jour de nouvelles enseignes de « petit caviste » la question récurrente que je me pose est toujours la même  « comment vit un petit caviste à Paris ? »

 

Sans affirmer que tout le monde s’en fout, j’ose écrire que ça mérite réflexion à la fois bien sûr pour les intéressés mais aussi pour une large catégorie de « petits vignerons ». Comment répondre à ma question ? En mettant cartes sur table et non en posant la question aux intéressés : en effet j’ai rarement vu qui que ce soit répondre à la sempiternelle question : « ça va ? » par « mal ». On biaise, on triche un peu, on espère des jours meilleurs, on s’accroche, on serre un cran à la ceinture.

 

Dans ce qui pourrait être une petite étude, tout à fait finançable, ne serait pris en compte que la vente de vins et non les activités annexes, beaucoup plus juteuses, telles que les cours dit d’œnologie ou mieux de dégustation, l’organisation d’évènements autour du vin... ou par des apports de revenus extérieurs. Sans affirmer qu’on puisse tirer de ce type d’approche un réel modèle économique – qui d’ailleurs ne me semble pas exister aussi pour les chaines de cavistes – viable ce qui serait intéressant c’est de permettre à la foultitude des petits vignerons d’avoir, bien plus que maintenant, un réel et durable accès au marché. Et ça passe par des cavistes costauds. Ce que je constate tous les jours autour de moi m’effare un peu mais qui puis-je ? Entre-nous pas grand chose.

 

Cependant, l’extension du domaine du vin qui passe par des prix consommateurs pas trop alourdis par le poids des marges, une bonne rémunération des vignerons qui dépend du niveau des prix et des conditions de paiement équitables, une distribution diversifiée des vins en fonction des zones de chalandise et du pouvoir d’achat des consommateurs, passent par une base minimale d’organisation. Réfléchir ensemble, bien plus que de mener des petites batailles de chapelles insignifiantes, ne nuirait à personne. Comme vous tous je déteste voir des gens sympathiques tirer définitivement leur rideau de fer mais j’aimerais qu’au-delà de la pure émotion, chacun à notre niveau portions une petite pierre à l’édifice commun. Nous ne sommes pas sur le Net que pour faire joli, exalter nos ego, mais aussi pour que ceux qui bossent dans leurs vignes vendent leurs belles petites boutanches et ça passe par un peu d’altruisme de notre part. Je sais ça fait très prêchi-prêcha mais je n’ai pas mieux en magasin.

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2 août 2011 2 02 /08 /août /2011 00:09

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Le Toine bricole à son établi, devant la fenêtre du magasin ; il remet des manches à ses pioches. D’un oeil, il regarde son travail, de l’autre, le Mont-Juillet, qui s’empanache de traînées d’un violet sombre. L’inquiétude le ronge : fin juillet, c’est la période la plus redoutable pour les orages, avec les environs du quinze août.

 

- « Pardi ! hier, c’était la Madeleine ; elle a pas fait sa fête ; des fois que nous, on pourrait ben, malgré nous, la faire aujourd’hui ! On a bougrement raison de dire :

 

« La Madeleine

 

Ne passe pas sans son étrenne ! »

 

Hélas ! Elle pourrait donc pas les garder pour elle, ses lugubres cadeaux ? Maudite pécheresse ! Elle sème à tous les vents le malheur de sa honte ; elle fait dégouliner, tout au long du ciel, ses larmes grosses comme des œufs ; un courant d’air, venu on ne sait d’où, les glace, et voici l’étrange couvée de grêlons qui s’abat sur le vignoble, pour le ravager.

 

(...) Il n’a pas le temps d’achever, qu’une espèce de queue rouge, attachée à une boule de feu, fouette tout du long la brume jaune ; ave ça, un craquement, oh ! mais, un de ces craquements ! Comme une charpente qui s’effondre.

 

-« Le tonnerre est tombé à Mercœur ! souffle l’Ugène à mi-voix. Un coup tout seul, comme ça, c’est le signal de ce qu’on sait que trop.

 

- Oui, répond le Toine. Misère de Dieu ! Tout est foutu. Ecoute !... »

 

On entend comme le roulement d’un train lancé à toute vapeur.

 

- « C’est ce que je disais ; c’est plus de la pluie ; v’là la grêle.

 

Les visages se figent ; sur celui de l’Ugène, se creusent les sillons des larmes silencieuses, prélude de la révolte qui gronde intérieurement.

 

Ça a duré au plus dix minutes, une éternité pour les deux hommes. Le bruit s’assourdit, s’estompe, s’éloigne. Le brouillard s’enlève, comme une toile de tente, pour ne rester attaché que d’un côté, là-bas, vers Rosey.

 

A la lumière retrouvée, l’Ugène bondit vers les ceps les plus proches. Le Toine le suit en reniflant et, machinalement, enlève son chapeau, comme on fait devant un mort.

 

-« Regardez-moi ça, hurle l’Ugène, si c’est pas une pitié ! Toutes les grappes par terre, les feuilles aussi ! Hein ! Travaillez donc ! A quoi ça sert ? Vous vous échinez toute une année, et au moment où ça commence à promettre, en cinq minutes, crac ! plus rien ! Ça fait déjà quatre fois que je vois ça, et j’ai guère que trente ans ! Nom de Dieu ! Vous voulez vivre avec ça, vous Toine ?

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 00:09

alain-souchon-mes-chansons-c-est-un-peu-du-baratin-copie-1.jpgCe dernier jour d’un mois juillet automnal, sans me laisser glisser dans une molle nostalgie, l’envie me prend de mettre mes pas dans ceux d’Alain Souchon lorsqu’il veut voir « sous les jupes des filles très fières sur leurs escabeaux en l'air /Regard méprisant et laissant le vent /Tout faire. » Alain Souchon c’est ma génération, en lui je me retrouve : un peu dilettante mais toujours présent, une apparence sereine qui cache des colères rentrées, une mélancolie pleine de grâces, de mots de toutes les couleurs, l’amour des femmes, une démarche tranquille un peu solitaire, un style forgé sur la rythmique de Laurent Voulzy qui l'a obligé à modifier son écriture, à briser ses phrases, à bousculer la langue, le français. « C'était comme un jeu. Un jeu qui a duré plusieurs années. Jusqu'à en devenir un tic d'écriture, trop facile. Alors je suis revenu à un style plus classique. »

 

En décembre 2008 il confiait à Hugo Cassavetti et Valérie Lehoux de Télérama « En 68, je me disais que c'était bien de foutre le désordre, que le monde n'était pas très amusant à vivre : se lever, avoir un boulot, être jugé tout le temps. Il y avait quelque chose de très dur que la jeunesse cherchait à adoucir. On voulait se rouler dans l'herbe, fumer des pétards et rire. Je me disais que lorsque des types de la génération de Paul McCartney deviendraient présidents de la République, le monde serait plus doux. Ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé. Il y a une immense roue qui s'est mise en route, que personne ne peut arrêter, à laquelle les hommes politiques sont accrochés. Ils sont, comme nous tous, ballottés par ce grand truc libéral, de mondialisation, cette idée qu'il n'y a plus que l'argent qui compte, la réussite financière. C'est ahurissant. Je suis ébahi par le monde tel qu'il va. » link 

 

 

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 00:09

photoMacaro1.jpgJ’entends déjà monter de nos villes et de nos campagnes les ricanements des chasseurs de fautes d’orthographe. Môssieu Berthomeau « on ne met pas de « s » aux noms de pâtes italiennes puisque les noms italiens sont déjà des pluriel comme spaghetti, rigatoni, fusilli, (pluriel masculin) bucatini, ou penne, tagliatelle, trenette, lasagne (pluriel féminin). Et là je me gondole grave messieurs les railleurs, je vous retourne votre compliment : macaroni est un faux-ami puisqu’il s’agit d’un mot français que nos vendeurs de pâtes, Panzani en tête, pour traduire les mots italiens maccherone et maccheroncini bien trop difficile à prononcer par nos bouches franchouillardes.

 

Est-ce pour cela que dans la langue argotique les Italiens sont désignés sous l’appellation : Macaronis, je ne sais. C’est plus gentil que Ritals. Toujours dans la langue de ce qui fut la zone j’adore l’expression « Allonger le macaroni » pour qualifier la masturbation. Plus sérieusement, maccherone viendrait du grec byzantin makaria : « banquet funèbre » et « soupe d’orge ». Le macaroni courant se présente sous la forme d’un tube de quelques centimètres. Cependant il existe aussi des macaronis longs : même diamètre mais de la longueur d’un spaghetti. Leur consommation allie la difficulté de la prise en fourchette et de l’absorption du spaghetti traditionnel avec celle d’avaler sans s’étouffer. Ils sont très difficiles à trouver sur le marché français. Recommandé pour les faims gargantuesques : ça cale bien l’estomac et ça donne de la combustion lente.

 

À ce propos, et sans recourir à une telle extrémité, la météo de ce mois de juillet prédispose à la consommation de plats qui permettent à nos corps de brûler de la calorie. Le gratin de macaronis en est un. Préparation simple et après passage au four le gratin se bonifie lorsqu’on le réchauffe « Quand au gratin (de macaronis) plus il est réchauffé meilleur il est. » San Antonio Pour la béchamel pensez à râper de la noix de muscade. Cuisson des macaronis al dente bien sûr sinon l’ensemble avec la béchamel équivaudra à de la colle d’affiche. Certains font cuire les macaronis dans du bouillon à l’ancienne, moi je préfère la cuisson classique car le bouillon donne son goût à la pasta et lui ôte son côté pur blé dur. Pour les fromages : Parmesan en lamelles alternées avec les couches de macaronis et Gruyère râpé pour le gratin. Ne mélangez pas les macaronis avec la béchamel, nappez couche par couche. Attention gratiner n’est pas cramer mais bien dorer la croute. Pour le réchauffage l’opération est délicate : soyez doux avec le gratin et patient.

 

Reste la délicate question de l’accompagnement liquide de ce plat fort roboratif. D’ailleurs faut-il toujours boire en mangeant ? Dans le cas présent la réponse est oui. Mais faut-il boire italien ? Que nenni, je pencherais plutôt pour méditerranéen rouge. Alors choisissez sur la photo ci-dessous !

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 00:09

photoJeroboam.jpg« Prolifération de millionnaires » en 2010, la population mondiale des plus de 1 million de $ (hors résidence principale) a augmenté de 8,3% (contre 17,1% en 2009) pour s’établir à 10,9 millions de personnes et son patrimoine s’est accru de 9,7% (contre 18,9% en 2009) atteignant 42 700 milliards de dollars. Les plus fortunés d’entre eux ont vu leur nombre progresser de 10,2% pour atteindre 103 000 personnes et leur patrimoine a cru de 11,5% en 2010.

 

« En France, le nombre de millionnaires a augmenté de 3,4% passant de 383 100 personnes en 2009 à 396 200 en 2010.

 

Les millionnaires restent fortement concentrés aux États-Unis, au Japon et en Allemagne, ces trois pays rassemblant encore 53% de cette population dans le monde.

 

Les Etats-Unis comptent toujours le plus grand nombre de millionnaires, à savoir 3,1 millions, ce qui correspond à 28,6% des personnes fortunées dans le monde. 

 

Pour la première fois, le nombre et le patrimoine des millionnaires de la région Asie-Pacifique dépassent ceux de l’Europe

 

En 2010, la région Asie-Pacifique a enregistré le taux de croissance le plus élevé en termes de nombre de millionnaires et de taille de leur patrimoine. Alors que cette région avait déjà dépassé l’Europe en termes de patrimoine en 2009, elle la dépasse en 2010 également en nombre de grandes fortunes. Cette population a bondi de 9,7% pour s’établir à 3,3 millions de personnes, devançant l’Europe qui affiche un taux de croissance de 6,3% et compte 3,1 millions de personnes fortunées. Parallèlement, le patrimoine des millionnaires en Asie-Pacifique a augmenté de 12,1% représentant ainsi 10 800 milliards de dollars et dépassant les 10 200 milliards de dollars de patrimoine des millionnaires européens (en augmentation de 7,2% en 2010). La région Asie-Pacifique est aujourd’hui la deuxième plus grande région derrière l’Amérique du Nord en termes de nombre de personnes fortunées et de patrimoine. »

 

Pour consulter et télécharger le World Wealth Report 2011 (en anglais) : www.capgemini.com/worldwealthreport

 

 

Tout ça pour vous dire, chers lecteurs, que la crémerie Berthomeau vient de passer cette nuit le Cap des 2 millions de pages lues depuis son ouverture.

Merci à vous tous

 

La photo me représentant de dos, au temps où j’étais jeune et beau, recevant des mains d’Antoine Verdale, un… s’adresse prioritairement aux deux marins d’occasion Denis et Luc, par ailleurs Paganini de l’étalonnage de grands flacons mais aussi à vous tous : 2 Questions

1)     à vue de nez c’est un… ?

2)     le flacon ne m’étant pas destiné à quel Ministre était-il dédicacé ?

3)     pour les audois quel est le troisième personnage de la photo ?

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 11:01

9782226075895.jpgLa maison est une bonne maison, elle assure même le service après-vente de ses clients. Notre vigneron désolé qui se la coule douce en Émilie-Romagne a pris le temps de m’envoyer ce long post pour passer une avoinée à Alonso and Co (je lui signale que les 99 € s’appliquent à un magnum qui, que je sache contient 1,5 L, soit un prix à la bouteille classique de 48€ ce qui avec la boutanche sérigraphiée n’est pas le prix d’un GCC)  et bien sûr en remettre une couche sur Cheval Blanc. Comme c’est long je vous le poste. Bonne lecture : l’été est chaud chez Berthomeau.

 

Merci Denis mais tout ça c'est de la faute au Léon qui m'a embrouillé ce matin avec ses commentaires sur le jéroboam et le mathusalem. Le post n'est pas de moi Denis donc je n'ai même pas l'excuse du trop de boulot. 

 

« Bah, voila que je remets ca, chez le Bert aux mots, alors que je suis en vacances chez les meilleurs créateurs de pates au monde, je veux dire l'Émilie Romagne, du côté de Ravenne, Bologne, Parme...

 

Je m'énerve, je m'énerve, et puis faut que ca s'écrive, sans bien réfléchir, ca doit titiller juste une petite jalousie ?

 

Allez, j'explique : 99€ le flacon de beaujolais, non mais, pourquoi ?

Pour un nom et une bouteille PUR marketing ? Pour le fait de faire sans levurage ( la belle affaire, on peut tous le faire si on est tant soit peu intelligent ou qu’on a la chance d’avoir un climat adéquat...) Depuis quand la technique couterait elle plus cher que le jus ?

Un sublime beaujolais- je ne mets aucun doute a ce que Bert nous dit- même en petite quantité, ne me parait pas valoir 99€.

 

Vaste débat sur les appellations chères et reconnues et celles qui n'en sont pas et voudraient en être...qui rejoint ma réponse faite au Bert aux Mots sur le béton de Cheval blanc : toutes ces images qui envahissent nos vies, toute cette virtualité aux faux airs de liberté... sonnante et trébuchante, mon bon monsieur, ca nous mène ou ? Je suis en train de boire un petit san giovese gouleyant à souhait, qui coule et roule sous mon palais, frais, fruité, et qui me coûte 5€ le quart de litre au meilleur restau de Parme, juste derrière le tribunal d'appel. (En passant, parce que nous avons la digression en commun, mon cher Jacques et moi, ca fait 5 jours de parenthèse italienne enchantée, que je bois des vins a prix totalement normaux, dans tous les restaus du coin, du plus petit au plus grand, amis restaurateurs français, prenez en de la graine !)

Donc, disais je, cheval blanc (je laisse tomber les 99€ qui rejoignent le Panthéon des idées a 2 balles d'un certain type de comportements modernes perpétrés par des types de mecs vachement sympas, vachement malins, mais qui ne m'esbroufent nullement et m'escagassent a mort) pour reparler de la réponse de je ne sais plus qui sur le fait que mon avis de vigneron sur l'architecture valait celui d 'un architecte sur le vin : ben oui, cher Môssieu, on PEUT avoir un avis subjectif sur un sujet qui actionne son oeil, et l'autre peut avoir un avis subjectif sur ce qui actionne sa bouche : ca se vaut, oui, car on est son propre expert en la matière abordée et ca ne fait pas figure de gout universel, c 'est vrai. Et mon propos n'était pas QUE d'émettre une opinion personnelle sur l'architecture de cheval blanc- c'est mon droit de la trouver ratée et de relier ce ratage a ce que j'y sens, et donc de relier mon gout perso à ce qui est manifestement une volonté d'installer une image de plus dans la galaxie Frère/Arnaud, qui, comme vous l'avez lu, vont décliner le nom de cheval blanc dans des hôtels d'archi luxe ( à quand les 6 étoiles ?) partout dans le monde.

La marque, mon bon, la marque, y a que ca de vrai pour gagner du pognon. C’est ca que je dénonçais, cette propension a oublier le réel et l'humain pour de l'image. Je voudrais pas non plus que les amis de mon ami Jacques me perçoivent comme un arriéré 68-tard ( j'avais 8 ans a l'époque, pas rebelle du tout avec mes tartines de Nutella dans les vignes) j'aime quand mon vin se vend, que je marge dessus de quoi me payer mon voyage en Italie dans les petites fermes d agriturismo, et des bonnes bouffes bien arrosées, j'aime avoir du pognon, comme tt le monde : c est pratique, ça attire les filles, ca permet de se soigner sans attendre 8h a l'hôpital, ca élève mes enfants, bref, je me sens assez normal de ce côté-là. Non c'est la démesure qui se fout du peuple qui m'énerve, c'est l'inhumain a outrance qui me perturbe.

 

Voila un post bien décousu; désolé, je suis en vacances a l'italienne. Ceux qui aiment l'Italie comprendront. Ah, un dernier mot : savez vous la définition d'un Italien, selon Cocteau ? C'est un Français de bonne humeur. Allez, va e via, 99€, comme les anciens 99 francs d'un certain Beigbeder, ca vaut pas le coup de s'énerver trop... »

 

Ci-dessous les Alonso : « je vous les présenterai vigneron ulcéré... »

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 00:09

Je ne suis pas Georges Pérec * mais allez donc savoir pourquoi en ce lundi matin de juillet je me souviens :photopere.jpg

 

- je me souviens de Berthe Berthomeau, née Gravouil, ma mère par qui le 25 juillet fut ce qu’il fut pour moi...

 

- je me souviens  de la photo d’Arsène Berthomeau, mon père, sur son cheval de militaire.

 

- je me souviens  de Bernard Lambert, ce fils de métayer, sa Gitanes maïs aux lèvres, son charisme échevelé et envahissant, son slogan « le crédit agricole paiera ! », les poulets de mon frère Alain, son bouquin au Seuil « Les Paysans dans la lutte des classes » 1970 préfacé par un certain Michel Rocard du PSU, c’était le temps de Secours Rouge, des réunions enfumées, de la vérité au fond des verres, la Vendée agricole qui basculait, se défigurait, prenait le seul chemin qu’on lui offrait...

 

- je me souviens  de Frédéric Dard, « l’écrivain forain » signant San Antonio, dont le premier opus « Réglez-lui son compte » avait juste un an de plus que moi. Un bide !  Et pourtant Jean Cocteau écrira « San-Antonio c’est de l’écriture en relief, un aveugle pourrait le lire avec la peau des doigts » Je m’en gavais dans la Micheline qui s’arrêtait à toutes les gares. Facile, non « je m’y tous les matins. Pour quelques lignes, il m’arrive de sortir dix fois mon Robert. J’ai à force, une sorte de « crampe au Robert »

 

- je me souviens  des petits-déjeuners à 6 Francs de la Compagnie des Wagons-Lits sur le Paris-Nantes, veste et gants blancs, table nappée, serviette immaculée, brioche mousseline, toasts grillés, café, thé ou chocolat servis avec de lourdes cafetière, théière ou chocolatière en métal argenté siglées WL. Tout à volonté ! Je montais nourrir ma thèse au laboratoire de Le Bihan, à Rungis, avec de facétieux chercheurs qui avaient adoptés comme sigle : le SECS (Service d’Enquêtes Charcuterie-Salaisons) avec le cochon de Reiser en effigie. J’y croisais Ghislain de Montgolfier qui lui faisait dans les fruits et légumes alors que moi je faisais le cochon...

 

- je me souviens  d’Yves Prats, le frère de Bruno de Cos d’Estournel, doyen de la Fac, mon maître de thèse qui me recevait chez lui le samedi après-midi pour tenter de démêler l’écheveau de mes idées afin que je puisse les coucher en une thèse acceptable pour la communauté universitaire. En vain ! Je n’ai jamais su me plier à un cadre rigide, mon esprit d’escalier ne s’épanouit que dans la liberté. Et pourtant, Yves Prats suivi avec amusement, et une certaine fierté, mon parcours si peu orthodoxe.

 

- je me souviens  du désert des Tartares de Dino Buzzati de son Giovanni Drogo, ce jeune ambitieux pour qui « tous ces jours qui lui avaient parus odieux, étaient désormais finis pour toujours et formaient des mois et des années qui jamais plus ne reviendraient... »

 

- je me souviens  des yeux topaze d'Yvonne Furneau dans le « Comte de Monte-Cristo et des bas de soie sur la peau blanche de Catherine Deneuve dans « Belle de jour »

 

- je me souviens  de Jean Neveu-Derotrie à la Ferme des 3 Moulins, entre Port-Joinville et Saint-Sauveur à l’Ile d’Yeu, avec qui, à l’été 68, j’ai fait le marchand de « vermoulu » : de la belle brocante.

 

- je me souviens  de Jean-Michel Bellorgey : en 1981 « Jacques veux-tu occuper de hautes fonctions ? » dis comme ça comment dire non. J’embarquai sur un porte-avions dont je n’aimais guère le Pacha mais faut bien se mettre les mains dans le cambouis de temps en temps dans la vie que l’on vit.

 

- je me souviens  d’Indira Gandhi et d’Olof Palme à qui j’ai serré la main.

 

- de mon premier discours, à Poitiers, devant le syndicat des producteurs de tabac dans un palais des Sports, munie d’une sono pourrie, avec le PDG de la SEITA au premier rang.

 

- je me souviens  de Georges Halphen et de Jacques Geliot mes deux pétulants octogénaires qui me couvaient comme un poussin...

 

- je me souviens  de Sarriette l’ânesse qui nous a accompagnés sur le sentier Stevenson dans les Cévennes.

 

- je me souviens  de la naissance de Martin juste après le 11 septembre...

 

- mais je ne me souviens pas de mon premier verre de vin...

 

Bonne journée à vous tous en ce 25 juillet...

 

* « Je me souviens est un livre de Georges Perec publié en 1978 aux éditions Hachette. C'est un recueil de bribes de souvenirs rassemblés entre janvier 1973 et juin 1977, échelonnés pour la plupart « entre ma 10e et ma 25e année, c'est-à-dire entre 1946 et 1961 », précise l'auteur. Quelques-uns ont été publiés dans Les Cahiers du Chemin n° 26 en janvier 1976. »

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 00:09

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Suivre Gérard Manset sur ses lignes, qu’elles soient paroles sur sa musique ou mots assemblés en phrases qui font les livres, relève de l’expédition sans guide dans la forêt amazonienne. Ce n’est pas un parcours pour adeptes du Club Méditerranée mais, si comme moi, vous êtes des 100% Manset ce n’est qu’une question de rythme, de souffle, de transversale à la Alain Gheerbrant. « J’étais encore indécrottablement rationnel, prétentieux, timoré et avare dans ce dedans de ma tête de Blanc qui croit détenir le pouvoir de commander au mouvement en s’opposant à lui, au lieu d’aller avec lui, de se fondre en lui, d’abord, et d’obéir ensuite à ce que décide le corps. »

 

Alors, jetez vous dans « Visage d’un Dieu Inca » de Gérard Manset et comme Gheerbrant dans le fleuve amazonien laissez-vous « aller dans le sens du danger, le toucher du bout du doigt de telle façon que sa force elle-même nous rejette après nous avoir attirés. » Sinon passez votre chemin, prenez l’autoroute, consommez du pré-emballé, buvez ce que vous voulez, moi que vous voulez-vous, comme le vieux qui voyage en solitaire je ne sais pas cacher mon émotion, même si comme lui, moins bien que lui bien sûr, je l’habille de trop de mots.

 

Je commence donc par la fin pour ensuite revenir au début afin d’en finir avec le dernier Olympia d’Alain Bashung.

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« Je ne serai probablement jamais un amateur du Web ni des Facebook ou des Dalymotion, mais je suis allé me rendre compte, surpris par ce besoin de fouiller, de chercher... Je dois dire que j’en suis ressorti très humble, très étonné : c’était indubitablement magique, ces témoignages du vide et de la machine, de la nuit des pixels... effectivement troublant de distinction simple et honnête, l’anonymat de ces remerciements lancés à qui avait montré qu’on pouvait être intègre, solide, droit comme le rock lui-même. J’en étais bouleversé, que toute cette jeunesse saluât son Assomption, le rendit éternel, Alain, lui et sa très auguste manière de lever la main, de pointer l’index on ne sait en direction de quelle partie de la salle, tel Pharaon le fait sur ses effigies colossales. »

 

 

« Évidemment, je n’ai plus de mémoire. Je me dis parfois que j’en suis à ce moment de la vie où l’on « ramène les bêtes. » Prenant le chemin au-dessus de la gorge de la vallée, je songeais à Alain, cet atypique au masque très élégant, très animal, comme une espèce étrange cherchée au file du temps. Palpite en moi le collectionneur qui n’a rien fait que jouer et vérifier sans cesse, tester certaines saveurs, chercher si quelques sucrerie, parfois riche, parfois pauvre, monterait ou caraméliserait. Alain en était une, épicée très doucement.

B comme balèze, A comme Alain, et puis la suite : le chapelet des lettres formant son nom... S comme social, H comme humain, U comme unique, N comme n’importe quoi et G, peut-être pour Gérard ? Ce qui fut fait. Il avait face à lui quelqu’un de fasciné, d’admiratif de sa succulence absconse, de son « abscuonsité » page 11 (la première)

 

Lego « Je me souviens tout à fait : j’étais au beau milieu de la première rangée du haut, appuyé au balcon, vautré, lorgnant à moins de vingt mètres la fauve silhouette noirâtre. Il faut se rappeler Alain, seul, sa guitare acoustique et le balancement de sa pogne qui avançait solide : « Voyez-vous tous ces humains/ Danser ensemble à se donner la main... »

J’étais servi : royal, majestueux. Autour de lui venait le flot des autres : violoncelle impatient, bassiste en colosse noir, et puis ce Yann Pechin donnant une impression de picking omniprésent, que l’on ne distinguait pas, qui tournoyait dans le fond : nappes musicales que générait une corde unique qui noyait tout, vibrait, zinguait... fantôme atrocement maigre, chevelu, à envoyer son flot d’adrénaline dans les colonnes d’amplis... Et refluaient les vagues, et se soulevait une inventivité inouïe. Ce fut bientôt le drame narratif de ma douloureuse Pianiste retrouvée morte dans le coffre de sa voiture, puis le sortilège de la mystérieuse et si mutique Vénus. J’en étais mal à l’aise, agrippant l’accoudoir, me rapprochant du siège à côté de moi où se trouvait, comme un fils, un musicien nouveau et nouvellement élevé au rang de vendeur tous azimuts : Raphaël. »

 

Merci Gérard Manset pour ces lignes où comme vous l’écrivez, « si attentif à ne pas froisser quelque repli de son être » vous faites d’ALAIN BASHUNG, non pas un portrait, mais un voyage dans l’épaisseur de ses plis, dans la profondeur de sa complexité, lui le « Gourou du trois pas en arrière », le sage, placide dans son humilité dont vous avez su déceler en écarquillant les yeux, en scrutant notre idole « rien d’autre que la plastique exquise d’une admirable guirlande de mots ténus et doux, choisis, qu’il évacuait lentement de ses lèvres très subtilement arquées, modelées, bleutées. »

 

Et Bleu Pétrole me fait pleurer...

  

 

 

 

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