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12 janvier 2013 6 12 /01 /janvier /2013 11:34

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Je fus, je suis sans doute encore mais il faut écrire maintenant vieux, une jeune con prétentieux, ambitieux, imbuvable. Et puis, un soir, j’ai quitté mon beau bureau du 78 rue de Varenne, blotti dans une bulle, pour traverser Paris dans une petite camionnette blanche surmontée d’un luminion bleu, couinant deux tons, destination Lariboisière, qui n’est pas une résidence secondaire mais un lieu où l’on effectue des menues réparations pour nos petites mécaniques humaines.


Nu comme un ver ça vous remet les pieds sur terre, à la bonne place, tout petit homme de passage, un grand professeur vous explique votre cœur : mourir, quel drôle de mot. Et puis, quelques temps après, dans une grande salle, qu’avait une gueule de vaisseau spatial, des hommes verts m’ont bombardé le cœur. Opération réussie au septième tir. Merci.


Ce petit texte je l’ai écrit juste avant le bombardement et quand je suis sorti de Lariboisière, la vie je l’ai pris par un autre bout avec un peu plus d’humilité, de respect, mais aussi de liberté.

 

Scrutez bien la dernière photo de l'équipe de garde en 1937 : Batel en ferait un infarctus

 

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 14:00

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Produire autrement c’est beau comme un slogan alors, le Ministre de l’Agriculture, le 18 décembre 2012, avait convoqué le ban et l’arrière-ban d’agricultrices et d’agriculteurs engagés dans des parcours novateurs pour qu’ils dialoguent avec des chercheurs, formateurs, étudiants et responsables d’organismes professionnels. Il y avait foule, près de 600 personnes. Tables rondes et débats, je n’y étais pas mais, le professeur Philippe Baret, enseignant-chercheur à l’Université de Louvain (Belgique) Grand témoin de cette journée, a souligné le caractère enthousiasmant et prometteur de ces initiatives, tout en rappelant les points clé qui doivent nous guider pour passer d’une logique de pionniers à un nouveau modèle permettant de réinsérer l’agriculture dans la société.   


Philippe Baret ne manque pas d’humour, ni de lucidité : « Venu d’un pays voisin qui attend de la France d’autres contributions que des évadés fiscaux et qui vous regarde comme un modèle, je rêve d’une France agricole exportatrice de savoirs et d’expérimentations. Si l’agriculture d’hier était celle des stocks de céréales, on peut rêver que l’agriculture de demain soit celle du stock de connaissances ».


Deux bonnes nouvelles


Je voudrais d’abord vous dire qu’au regard des magnifiques images qui ont défilé toute la journée sur les écrans (merci les photographes) et dans vos yeux, c’est beau chez vous. J’ai l’impression intime et profonde que les agricultures que nous avons vues aujourd’hui peuvent rencontrer les trois injonctions du philosophe : faire le bien, le bon et le beau. Je préfère ce triptyque à l’hyper-performance.


Pourtant, comme Nietzsche et Jean-Pierre Tillon, nous partageons tous un même sentiment d’inquiétude et d’incertitude : les solutions pour lesquelles nous nous sommes enthousiasmés aujourd’hui suffiront-elles à répondre aux défis qui nous attendent, permettront-elles de laisser à nos enfants une planète plus durable ? Sont-elles réservées à 10 % de pionniers ou concerneront-elles un jour 90 % des agriculteurs ? Je n’ai pas la réponse mais, d’un point de vue de chercheur, j’ai quand même deux bonnes nouvelles. La première c’est que certes la planète est mal en point, mais nous avons aujourd’hui une vision claire et objective des équations à résoudre. Si nous voulons prendre nos responsabilités, nous pouvons le faire en connaissance de cause. La seconde bonne nouvelle, c’est qu’aujourd’hui, en France, et partout en Europe, aux Etats-Unis, au Brésil, en Argentine, en Afrique et en Asie, des solutions nouvelles sont expérimentées, des agriculteurs et des agricultrices réinventent l’agriculture. Marion Guillou nous en a parlé ce matin. Ils construisent des innovations qui ne sont pas seulement technologiques mais aussi organisationnelles ou sociales.

 

Suite ICI : link

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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 00:09

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Dans le jargon de la rue Varenne elle est dénommée : la Profession, un drôle de nom qui regroupe une myriade d’OPA, rien à voir avec la Bourse puisque ce fourre-tout désigne les Organisations Professionnelles Agricoles. Elles sont verticales ou horizontales, c’est-à-dire que les premières représentent une production : céréales, fruits, vin, bovins, ovins, porcins… etc. et les secondes des services : assurances (Groupama), crédit (Crédit Agricole), coopération, syndicalisme (FNSEA, CNJA) … etc.  Tout ce petit monde adore se réunir en Congrès tous les ans, inviter le Ministre de l’Agriculture pour le conspuer s’il est de gauche, l’applaudir ou le chahuter pour faire genre s’il est de droite.


De mon temps, surtout avec Rocard, le Ministre ne se tapait que les grosses cylindrées laissant à son cabinet le soin de le représenter à la foultitude de Congrès : ainsi je fus le premier à aller à un congrès des Caves Particulières (ancêtre des VIF) qui se tenait dans le château de Blois, en 1984 je crois, à la veille des négociations d’élargissement de la CEE à l’Espagne et au Portugal. Grand moment de n’importe quoi avec mon ami José Puig des PO suivi d’un dîner dansant (sic). De nos jours, la pluralité syndicale, l’irruption de nouvelles organisations, le goût immodéré des Ministres pour la communication, font que ceux-ci passent beaucoup de temps, beaucoup trop à mon goût, à discourir jusque devant le congrès  des éleveurs d’escargots bio.


Bref, se taper le discours constituait souvent une performance vu le grand amour que portaient les agriculteurs aux socialo-communistes (appellation de l’époque remplacée par rien vu que les Verts donnent encore plus d’urticaire aux gars de la terre que les Rouges) mais, avec de l’entraînement, juste ce qu’il faut d’habileté, ce n’était qu’un pensum à évacuer. Non le pire était à venir : le déjeuner ! Un détail d’importance : dans certaines organisations le déjeuner précédait les discours de clôture ce qui présentait l’énorme avantage de voir la grande majorité de la salle s’assoupir très rapidement sous l’effet d’une lourde digestion. Comme le représentant du Ministre parlait en dernier c’était un réel plaisir de contempler du haut de la tribune un océan d’assoupis. Souvenir d’un congrès à Royan où une grande baie m’offrait à droite le spectacle de la mer : le discours fut exécuté à la vitesse grand V.


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Revenons au déjeuner. Table d’Honneur, plantée au centre d’une marée de tables des sans-grades, où le Président du bouzin, parfois son épouse (certaines organisations promènent les dames en car pendant la durée du Congrès qui dure 2 jours minimum) et surtout les autorités locales : le Préfet et/ou le sous-préfet, les élus : députés, sénateurs, conseillers généraux et régionaux, le maire de la ville du Congrès, les administrations  agricoles et économiques, les chefs du Crédit Agricole et autres machins, souvent un gradé de la Gendarmerie, j’en passe sans doute mais ce dont je suis sûr c’est que la tablée était presqu’exclusivement mâle.


La grande question n’était pas la conversation vu que le Président vous tenait le crachoir, que le Préfet cirait les pompes, que les élus se poussaient du col et que vous pouviez vous contenter de prendre un air très inspiré, opiner du bonnet lorsque c’était possible, sourire lorsque c’était une lourde charge contre le gouvernement, bref gérer le temps qui passait en se disant que le soir ce serait l’extase dans des bras plus accueillants. Le problème c’était la bouffe. En général lourde, pâteuse, bourrative, froide lorsqu’elle devrait être chaude, tiédasse alors qu’elle eut dû être fraîche, fade… Pourtant il fallait manger, et pour des raisons diplomatiques, et pour des raisons physiques : se taper un discours le ventre creux c’est prendre le risque de la défaillance comme un cycliste dans le Tourmalet. Donc je mangeais. Je mangeais en me disant que ce n’était pas pire que le frichti de ND de la Forêt.


Restait le VIN. Là ça dépassait, en règle générale, y compris malheureusement dans les congrès où le vin était au centre des débats, l’abomination de la désolation. L’horreur absolue de quilles achetées au mètre par le gestionnaire du Palais des Congrès du coin : la palme revenant sans aucune contestation à la CGB et l’AGPB avec d’affreux Bordeaux qui semblaient avoir baignés au cours de leur courte vie dans un tas de vieilles planches desséchées. Vous me direz : t’étais pas obligé de boire ! C’est vrai mais vu la solidité de la bouftance il me fallait faire couler la miette. Alors me mettre à l’eau ? Très mal vu du Président paysan qui lui se lichait le nectar en le vantant. Bref, je me rinçais la bouche avec parcimonie mais Dieu que j’ai souffert au sens figuré comme au sens propre.


Quand est-il de nos jours ? Je n’en sais fichtre rien puisque je ne mets plus les pieds dans les Congrès. J’oubliais : dans tous les congrès il y avait toujours une table de journalistes. Je n’y ai jamais rencontré de journalistes de la presse dites vineuse lorsqu’il s’agissait de congrès of wine. Je suggère donc à mes « confrères » des grandes revues d’esthètes de se faire répertorier par le Service de Presse du 78 rue de Varenne afin d’être invité aux Congrès petits et grands. Ainsi pourraient-ils déguster des vins de Congrès et les commenter. Je vous assure que ces vins-là ça représente un sacré paquet de vente au mètre linéaire.

 

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 14:00

Je le concède avec honte au sieur Charlier je suis à l’aoualpé depuis que mon Grevisse s’est retrouvé enfoui au fin fond d’un carton égaré dans les entrailles de FranceAgrimer. Oui, je suis nu comme un ver et ça me désespère car j’écorche, j’estropie, je mutile, je dégrade notre vieille langue, ce bon françois. Pour ça je me fais taper sur les doigts par Me Charlier notre correcteur bien-aimé.


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Plutôt que de me couvrir la tête de cendres, d’endosser la robe des bourgeois de Calais pour me rapprocher de la Flandre de notre intraitable Léon, je me suis précipité sur un petit opus « Ce français qu’on malmène » de Pierre Valentin Berthier et Jean-Pierre Colignon » chez Belin 10,70€ que j’avais acheté pour tenter de combler mes énormes lacunes linguistiques. Afin de plaire au cantonnier (boucheur de trou communal) Charlier j’ai commencé à réviser. Tout d’abord, bien sûr, j’ai lu la Préface étrangement signée JB. Je puis vous assurer que ce n’est pas moi car je suis un cumulard de turpides linguistiques, un multirécidiviste en apnée orthographique si bien que les auteurs m’ont fait placer sous tente à oxygène.


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Ceux-ci se présentent comme des « écologistes de notre patrimoine langagier » qui veulent nous « faire prendre conscience du danger qui le menace et mettre en évidence les comportements grâce auxquels chacun de nous peut contribuer à le préserver et à le développer. » Poubelle verte, poubelle jaune, j’espère qu’ils ne sont pas aussi sectaires que les khmers verts type Noël Mamère. Si je peux, si j’en ai le courage surtout, je vais entamer une procédure de conversion afin d’obtenir le label et, dans la foulée, je jouerai sans état d’âme la carte de la biodynamie de la « Saint Taxe »


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Pour plaire à mon grand faiseur de commentaires, un peu mou du plumeau ces derniers temps, j’ai choisi dans le chapitre : SENS DES MOTS l’apocope et l’aphérèse.


Sous le titre très sexy « L’apocope de la première syllabe, ou l’étêtement des pieds. » nos écolos des mots se payent la fiole d’Armand Jammot le producteur de l’émission-culte dans les maisons de retraite « Des Chiffres et des Lettres » qui laisse publier l’horreur suivante « Exceptions chez les apocopes… – On trouve enfin quelques apocopes dont les syllabes retranchées ne sont pas celles de la fin mais le début du mot »


Abomination de la désolation :


-        Primo : « D’abord en appelant constamment « apocopes » les mots réduits ainsi par la suppression d’une ou de plusieurs syllabes (ou d’un phonème) à la fin d’un mot : télé pour télévision, prof pour professeur, sana pour sanatorium, etc… Première erreur : apocope désigne exclusivement le phénomène linguistique, non les termes qui en résultent. Ces derniers doivent être appelés mots apocopés. Bien noté Pr Charlier dorénavant lorsque je couperai la tête des mots je saurai qu’ils sont apocopés (rien à voir avec l’UMP).


-        Seconde erreur : une belle « perle de culture » : l’auteur, sous le titre Exceptions chez les apocopes… déclare donc qu’il existe « quelques apocopes dont les syllabes retranchées ne sont pas celles de la fin mais le début du mot »… Affirmation d’une légèreté insoutenable : « en vérité, il ne s’agit plus du tout d’apocope, mais de son contraire, l’aphérèse, phénomène linguistique consistant dans la disparition d’un ou de plusieurs phonèmes, d’une ou plusieurs syllabes, au début d’un mot. Ainsi : bus, pour autobus. Là non plus il ne faut pas dire que les mots tronqués sont « des aphérèses »


Je respire. Oui, en effet j’ai échappé au pire mais comme la rechute est au bout de mes lignes je continue ma thérapie sous le contrôle du Dr Charlier.

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9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 14:00

Ce titre est odieusement racoleur, attentatoire au savoir-vivre ensemble, inutilement agressif à l’endroit de nos amis bordelais. J’en conviens mais, « objection votre Honneur », comme le dirait madame Michu devant sa télé, je vous ai « enduit » en erreur (ça c’est pour la minute français du sieur Luc Charlier) à l’insu de mon plein gré.

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Les caisses dont je cause au-dessus ce sont bien sûr des caisses de VIN.


On compte les exportations volume en caisses à Bordeaux ! C’est plus chic qu’en bouteilles, ça fait initiés. Les anglo-saxons adorent.


Pourquoi ?


De la faute des perfides habitants de la perfide Albion gros clients de la place de Bordeaux depuis des histoires de mariage. Bref, nos chers voisins, qui ne font rien comme les autres, n'ont jamais eu le même système de mesure que nous. Leur unité appelé « gallon impérial » valait précisément 4,54609 litres.


Afin d’éviter un casse-tête dans la conversion, le vin de Bordeaux était  transporté en barriques de 225 litres, soit 50 gallons, en arrondissant. Et 225 litres correspondent à 300 bouteilles de 75 centilitres. Or 300 est un chiffre plus aisé pour faire des calculs que 225.


Donc on avait : 1 barrique, 50 gallons, 300 bouteilles. Ainsi un gallon valait 6 bouteilles.

 

C'est pourquoi, aujourd'hui encore, la caisse de vin c’est 6 bouteilles.

 

Denis Godelu, un lecteur attenti, a raison, au moins sur un point au moins, le reste je ne sais pas mais la CAISSE c'est 12 bouteilles

 

" j'avais lu (je sais plus ou...) qu'a bordeaux, le tonneau faisait 900 litres soit 200 gallons ou 1200 bouteilles c est a dire 100 caisses de...12 bouteilles" merci à Denis Godelu le Taulier c'était pris les pieds dans les bouteilles...


Merci au sieur Porry de sa collaboration pour l’érection de cette chronique.

 

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8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 14:00

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Le 6 janvier 2013, Marc André Gagnon a transmis sur Twitter une information très intéressante sur Concentration du marché du vin aux États-Unis. Il note « Trois entreprises contrôlent plus de la moitié des ventes de vin aux États-Unis.


Gallo (22,8 %)

Wine Group (15,9 %)

Constellation (12,8 %)

 

Les autres mastodontes du vin sont Trinchero (4,9 %), Treasury Wine (4,5 %) et Bronco (3,5 %). Il y a un grand nombre de vin, de marques, sur les rayons des marchés américains, mais la plupart appartiennent à une poignée de compagnies. »

 

La suite ICI link 

 

Il met en lien une étude : Concentration in the U.S. Wine Industry, Phil Howard, Terra Bogart, Alix Grabowski, Rebecca Mino, Nick Molen & Steve Schultze. Michigan State University. Décember link

 

Dans le dernier Tableau zoomé : 2 groupes français

- LVMH: Cognac et champagne

- Pernod-Ricard qui vend surtout australien

et en tout petit quasi imperceptible : Duboeuf


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7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 14:00

Est-ce l’âge ou la bonté des vins que je bois et le temps que je prends pour les boire en mangeant, je m’éveille toujours le matin frais comme un gardon au lendemain d’une soirée fort irriguée. La gueule de bois, connais pas ! J’avoue que je ne me torche pas au point de confondre la station Vavin avec Château d’eau car j’aime être gai mais pas beurré. Ceci écrit, j’ai connu dans ma jeunesse quelques situations extrêmes qui m’ont vacciné à tout jamais contre les excès qui vous font prendre le caniveau pour le lieu le plus beau de la terre.


Nous sommes très inégaux face à l’ivresse et, n’en déplaise aux modérateurs la quantification en nombre de verres, même pour le taux d’alcoolémie, n’est qu’un indicateur sommaire. Reste que pour ma part il n’y a qu’un seul interdit absolu : le volant. Je confie mes retours aux autres, chauffeurs buveur d’eau ou de métro. Une fois rentré chez soi et que l’on s’est glissé dans ses bernes, mieux vaut se mettre en chien de fusil afin de ne pas gratifier votre entourage d’un niveau sonore digne d’une escadrille de bombardier. Et puis, lorsque le réveil sonne, faut se lever.


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Le Courrier International, qui est une source inépuisable d’informations mondiales, publie dans son n°1157 du 3 au 9 janvier une superbe Infographie Boire pour oublier qu’on a bu. Pour les lendemains de fête difficiles, quelques recettes de cocktails revigorants.


C’est tiré d’Infographika (Инфографика) qui est un « mensuel gratuit intégralement consacré à l’infographie. Il est conçu à Saint-Pétersbourg par une petite équipe animée par Nikolaï Romanov et Artiom Koleganov, et il également distribué à Moscou. L’alcool est aujourd’hui un sujet brûlant en Russie. Parmi les très nombreux (jeunes) consommateurs de bière, rares sont ceux qui ne savent pas qu’à partir du 1er janvier la petite mousse ne pourra être distribuée que dans les établissements sous licence. Et parmi les automobilistes amateurs de bière et de vodka, nul n’ignore que, depuis le mois de novembre, la tolérance est de zéro gramme d’alcool au volant. »


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J’ai choisi pour vous : LE DÉGORGEUR pour 3 raisons :


1-    Le nom car ça sonne comme « On l’appelait le dénicheur… » et les lendemains qui chantent valent mieux que l’inverse ;


2-  Sa composition : c’est le seul où le vin entre dans la composition ;


3-  Il me semble d’une excellente buvabilité comme le dirait Olivier Poussier (c’est nettement mieux que l’Hépatoum).

 

Je sollicite les grands de la profession pour nous conseiller quel vin blanc doit entrer dans la composition du dégorgeur, avec bien sur tous les détails pour pouvoir se le procurer.


Mention complémentaire pour deux autres cocktails : l’œil injecté de sang et l’aube allemande.


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Bonne dégustation et ayez une petite pensée pour le nouveau citoyen russe notre gros Gégé qui est en grand danger dans l’un des pays les plus alcoolisé de notre planète.



 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 00:09

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En général, les économistes, qui sont très majoritairement des mâles, compensent leur peu de crédibilité auprès du petit peuple en adoptant un langage obscur, truffé d’anglicismes incompréhensibles, avec un sérieux inoxydable et un aplomb que rien ne semble pouvoir ébranler. Pas gai, gai, nos manieurs de PIB, nos pourfendeurs d’inflation, nos défenseurs de l’équilibre budgétaire, ce ne sont pas des chansonniers même s’ils brocardent très poliment les politiques qui sont, comme nous le savons, des paniers percés.


Par bonheur, dans  ce cercle d’austères, se glissent parfois, non pas des joyeux lurons, mais des savoureux. J’entends par là, des bons gars, dont on a envie de consommer la prose. Tel est le cas de Jean-Marc Daniel, prof d’économie à ESCP-Europe, chargé de cours à l’École des Mines et à l’ENSAE qui vient de commettre 8 leçons d’Histoire Économique chez Odile Jacob. Bien sûr vous allez me faire remarquer que c’est de l’Histoire pas la dissection au scalpel de modèles macro-économiques bourrés d’équations. J’en conviens mais c’est tout de même de la belle ouvrage dont ferait bien de s’inspirer les arpètes journalistes qui officient sur les chaînes télés dont le niveau est à la hauteur de leur dernier déjeuner de presse avec le ou la chargée de com. de qui vous voudrez.


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Doit être un bon prof ce Daniel, il a le style alerte, l’art de tirer le portrait à des gens connus comme à de sombres inconnus, et surtout au fil de ses références historiques de mettre en perspective la fiscalité, la création monétaire, le rôle des banques… Son éditeur, à juste titre, le souligne « Roboratif et salutaire. »


Comme j’ai toujours eu en sainte horreur les explications de texte je vais picorer quelques définitions, anecdotes dans les 8 leçons et retranscrirai la lettre d’Anne Robert Turgot, devenu en 1774 contrôleur général des Finances, au jeune roi Louis XVI (l’original de cette lettre a été racheté aux enchères en 2010 par le Ministère des Finances).


Le fiscus, en latin signifie panier, est né à Rome lorsque l’impôt intérieur de substitue  au butin extérieur. Selon la légende, Rome aurait donné le choix ses citoyens, lorsqu’une guerre se présentait : soit ils mettaient des ressources dans ce panier pour payer un soldat, soit ils s’engageaient dans l’armée où ils devaient arriver tout équipés. » Plus prosaïquement l’emploi du mot fiscus remonterait à Auguste qui « avait décidé de séparer les finances de Rome en tant qu’État de celles de l’empereur.  Le Trésor public, dénommé l’aerarium, faisait l’objet d’une gestion qui restait du ressort du Sénat. Quant à l’empereur, il avait un Trésor particulier que les Romains appelaient par dérision le fiscus car ce mot désignait un panier… percé ! (Le mot qui est directement issu de ce sens en français est la faisselle, petit panier à trous où l’on place un fromage.) Or le comportement des empereurs a vite donné à la population l’impression que ses versements en leur faveur se faisaient dans des paniers percés. »


La Bougette : tout par de Jean sans Terre, le frère de Richard Cœur de Lion, et fils d’Henri II Plantagenet et d’Aliénor d’Aquitaine, qui le 15 juin 1215, doit concéder à la noblesse anglaise la Magna Carta « par laquelle il garantit à son peuple certains droits et notamment celui pour ceux qui paient des impôts de désigner des représentants qui annonceront au roi, sur la base de la récolte, ce qu’ils peuvent lui payer. » Donc l’administration royale anglaise va être « contrainte de fournir une présentation la plus claire possible de la situation de la bourse royale (…) Or, dans le vieux français que parlent les fonctionnaires aquitains et angevins qui entourent le roi, une bourse se dit une bougette. C’est ainsi que le mot bougette, prononcé à l’anglaise, devient le « budget » Au départ c’est péjoratif, car l’usage des fonds publics par le roi n’est pas du goût du peuple mais le terme va entrer dans le langage courant de la Grande-Bretagne. « L’anglomanie qui règne dans la France du milieu du XVIIIe siècle répand ce mot dont plus personne ne se souvient alors qu’il est d’origine française. »


« L’argent n’a pas d’odeur » : c’est un coup de Vespasien, empereur roman au 1er siècle, qui a « institué le monopole de la collecte, puis de la commercialisation de l’urine. Celle-ci était utilisée comme détergent. Indignés de ce que l’État puisse renflouer ses caisses à partir d’un produit aussi vil, les sénateurs demandèrent des comptes à Vespasien qui répondit d’une formule aujourd’hui célébrissime : « pecunia non olet » (« l’argent n’a pas d’odeur »)

J’ai gardé les « hâteurs de rot » pour la bonne bouche car je trouve qu’il y a du Gégé dans cette appellation, plus sérieusement c’est un sujet qui est toujours d’actualité et ce ne sont les gros trucs comme la RGPP ou autre bouzins pilotés par des hauts-fonctionnaires qui vont faire maigrir les mammouths. Faut fâcher et nos décideurs n’aiment pas fâcher. Donc, Necker qui a les mêmes titres que Turgot mais est protestant et, « en 1776, un protestant ne peut être contrôleur général des Finances » prône l’économie budgétaire. Necker repère dans les emplois que compte la maison du roi « seize emplois de « hâteurs de rots »… En fait, personne ne sait quelle est leur fonction précise. Pour certains, ils sont chargés de taper dans le dos du roi, afin de faciliter sa digestion en « hâtant son rot » ; pour d’autres, ce sont des hâteurs de feu, afin d’améliorer la qualité  de cuisson des rôtis. Les partisans de cette seconde interprétation ont le bon goût pour eux, mais ils se heurtent au fait qu’il y a dans la liste des emplois de la maison du roi quinze emplois de galopins. De quoi s’agit-il ? Des jeunes gens qui, en cuisine, s’agitent et « galopent » d’un plat à l’autre pour renseigner les cuistots sur l’avancement de la cuisson des diverses composantes du repas royal. Ils surveillent donc la rôtisserie comme potentiellement les « hâteurs de rot. » La morale de l’histoire c’est que tout ce petit monde, qui a résisté, fait jouer ses relations, est toujours en place lorsque Necker jette l’éponge en 1781.


Le Programme de TURGOT


« Point de banqueroute ; Point d’augmentation d’impôts ; Point d’emprunts.


Point de banqueroute, ni avouée, ni masquée par des réductions forcées. Point d’augmentation d’impôts, la raison en est dans la situation de vos peuples, et encore plus dans le le cœur de votre Majesté. Point d’emprunts, parce que tout emprunt diminue toujours le revenu libre ; il nécessite au bout de quelque temps ou la banqueroute ou l’augmentation des impositions. Il ne faut en temps de paix se permettre d’emprunter que pour liquider les dettes anciennes, ou pour rembourser d’autres emprunts faits à un denier plus onéreux.


Pour remplir ces trois points, il n’y a qu’un moyen. C’est de réduire la dépense au-dessous de la recette, et assez au-dessous pour pouvoir économiser chaque année une vingtaine  de millions, afin de rembourser les dettes anciennes.


On demande sur quoi retrancher ; et chaque ordonnateur, dans sa partie, soutiendra que presque toutes les dépenses particulières sont indispensables. Ils peuvent dire de fort bonnes raisons; mais comme il n'y en a pas pour faire ce qui est impossible, il faut que toutes ces raisons cèdent à la nécessité absolue de l’économie. Il est donc de nécessité absolue que Votre majesté exige des ordonnateurs de toutes les parties qu’ils se concertent avec le ministre de la finance(…

)

Il faut, Sire, vous armer conter votre bonté de votre bonté même ; considérer d’où vous vient cet argent que vous pouvez distribuer à vos courtisans, et comparer la misère de ceux auxquels on est quelquefois obligé de l’arracher par les exécutions les plus rigoureuses, à la situation des personnes qui ont le plus de titres pour obtenir vos libéralités. »


Pour conclure une formule de ALLAIS, pas Maurice le Nobel, Alphonse l’humoriste : « Demander plus à l’impôt et moins au contribuable »

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4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 14:00

gotlib02.jpgVous ne pouvez pas savoir comme, de temps à autre, c’est bel et bon d’exprimer publiquement une belle et bonne détestation. Voyez-vous, d’une certaine façon, c’est comme un rot ou un pet, ça libère. Certes, point trop n’en faut, sinon le risque est grand de virer au vieux con qui se relâche. Lâcher un rot ou un pet en société ça ne se fait plus, c’est vulgaire. Le pet et le rot se font hypocrites, en loucedé, en catimini, car l’époque est à l’hygiénisme et à la préservation des apparences.


Ainsi donc, lorsqu’une belle et bonne détestation fond sur moi c’est irrépressible : je torche une chronique. C’est souvent bâclé, cochonné, salopé, parfois même vite fait et mal fait, mais peu me chaut, l’important pour moi est d’évacuer au plus vite ma détestation. Je suis en état d’urgence. Le temps m’est compté, je me laisse aller à la facilité, à la vulgarité, à la méchanceté même. Oui, je sais, ce n’est pas bien, c’est même très mal, et je m’en bats la coulpe, c’est ma faute, c’est ma très grande faute, je suis prêt à faire contrition mais, comprenez-moi, sans me donner forcément l’absolution, à force d’émasculer les mots, de les priver de leur odeur, de leur saveur, de leur poids, nous sommes tous des comprimés.


Étrangement mes pics de détestation, aussi soudains que passagers, sont d’autant plus intenses lorsqu’ils sont provoqués par des engeances qui se drapent dans leur importance, réelle ou supposée, pour nous asséner de la pseudoscience ou des démonstrations fondées sur des bases contestables. Là je prends le mors aux dents, je rue ou, en termes plus guerriers, j’arrose large. Pas grave, mes mots ne sont que des mots qui ne font que peu de dégâts collatéraux. Ce qui me fait sourire c’est que mes chroniques torchées mettent les intéressés hors d’eux. Drapés dans leur dignité outragée ils prennent le temps de m’envoyer une réplique courroucée dans laquelle ils me font part du mépris dans lequel ils tiennent mes propos débridés. Ils ont torts car si ceux-ci ne les avaient pas vraiment touchés, au-delà de leur vulgarité, ils n’auraient pas pris la peine de me répliquer. S’ils m’avaient ignoré moi j’aurais vraiment été touché.


Ce qui est grave docteur c’est, qu’en dépit de tout ce que je viens d’écrire, mon front ne se couvre pas de honte, je ne regrette rien. La détestation a toujours été chez moi un placement d’avenir. Certes, j’en use avec parcimonie, ça me fabrique des ennemis ou disons de inimitiés, mais, avec le temps qui passe, j’en ai vu tant et tant venir à Canossa que je ne répugne jamais à m’offrir une petite poussée de détestation. Désolé !


Pour en terminer avec cette chronique permettez-moi de dire à ceux qui, faute d’arguments solides, me mettent dans les gencives que j’écris comme un cochon, que mon style est lamentable, que je martyrise le français : je suis totalement d’accord avec eux, surtout lorsque je torche une chronique c’est vraiment ni fait ni à faire. Qu’importe, ça me fait du bien et il devrait se réjouir de ma médiocrité qui ne peut que mettre en exergue leur évidente supériorité intellectuelle.


À ce propos, permettez-moi de jeter un pavé dans la mare des beaux esprits qui occupent les chaires universitaires ou écolières. Pour ce faire je sors un atout maître : ma chère Eva qui, à partir du fameux verbe torcher, forcément très évocateur en son sens premier (fin du XIe), dans une chronique sur les mots du vin a mis en avant la torchabilité d’un vin, ce qui lui permet de qualifier ce vin de torchable. Pour elle, et certains de ses acolytes dont je suis, c’est un vin de plaisir, un vin facile à boire, un vin bu, un vin plaisant, un vin qui s’adapte à toutes les circonstances, un vin de convivialité. Que voulez-vous j’adore la justesse et le chic de cette vulgarité assumée.


Oui mes chroniques de détestation sont torchées et torchables, et, pour paraphraser les gascons, bonsoir au sieur Dubosc qui fait le jeune homme la nuit à la télé dans les vignes de Pacherenc, elles sont « sitôt lues, sitôt pissées… »

 

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3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 14:00

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Pour celles et ceux qui n’ont pas suivi les épisodes précédents ils peuvent toujours se reporter ICI.

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Même si je suppose que vous n’en avez rien à cirer :

 

1-    Du Cercle Vendéen


2-  De mes relations avec Jean-Paul Lubot

 

3-  De mes états d’âme

 

Il n’empêche que je ne puis m’empêcher de vous demander conseil avant de décider d’y aller ou non.

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Dans la mesure où j’avais écrit dans ma première chronique « Bravo LUBOT si tu n’as pas les moyens de payer tes additions au resto tu peux toujours demander à la RVF de te fournir le vin gratos » qui fut à l’origine du cataclysme : « Je ne mettrai plus jamais les pieds au CERCLE VENDÉEN ma mémé Marie et mon pépé Louis ne le comprendraient pas. »  je devrais m’abstenir.


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Sauf que c’est l’AG du Cercle Vendéen dont JP Lubot est le président et que ne pas y aller c’est donner le sentiment de se dérober. Vous me suivez !  Ce qui m’inciterais à m’y rendre c’est que pour sûr que tout ce petit monde à la dévotion de JPL ne va pas m’accueillir avec des sourires et me donner des accolades. J’adore la franche hostilité policée.


Mais y aller pour quoi faire ? Interpeler Jean-Paul Lubot pour lui  demander de remettre son mandat de Président à l’AG ? Au nom de quoi le ferais-je ? De la morale, de l’éthique, je n’ai de leçon à donner à qui que ce soit, y compris à Jean-Paul Lubot. Pour moi, si Jean-Paul Lubot ne le fait de son propre chef, le lui demander, c’est s’abaisser. Donc, sauf à ce que l’intéressé me fasse savoir personnellement que telle est sa décision je ne rendrai pas à l’AG.

Bien sûr, j’aurais bien aimé aller écouter et questionner le grand déclinologue Nicolas BAVEREZ, qui est la vedette de la soirée, sur le thème « La France peut-elle encore enrayer son déclin ? » Mais bon, je ne peux avoir le beurre et l’argent du beurre, et plus encore la fermière, puisque je ne serai plus à dater de cette AG membre du Cercle Vendéen en ne renouvelant plus ma cotisation.


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Ainsi va la vie du Taulier, en Vendée il a toujours été le vilain petit canard noir de la couvée. Cette fois-ci il s’était dit je fais le bon gars, j’y va, j’me tiens à carreau, j’ne ramène pas ma fraise, j’écoute et j’observe le petit marigot de Retailleau, le président du Conseil Général.  Caramba, une fois encore c’est raté ! Je tire ma révérence et, si par un hasard qui tiendrait de l’égarement, certains membres du Cercle Vendéen lisaient ses lignes je les salue en leur disant gentiment que la Vendée vaut mieux que ce drôle de Cercle à la dévotion de quelques-uns.

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